Biothérapie

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Biothérapie
C.Verstuyft
DCEM1 CHU Bicêtre
Médicaments = PA, Substance
naturelle active isolée dans la
nature, Chimie
Biothérapie = Biotechnologie
« Le PA vient d’une cellule humaine
et ce sont des micro-organismes
qui vont le fabriquer »
Biothérapie
Plan
1) Introduction
2) Principe
3) Production de protéines médicaments
4) Avantages et inconvénients
5) Domaines d’applications
6) Exemples : a) EPO
b) Ac monoclonaux
7) A retenir : Nombreuses molécules en devpt.
Etude clinique : reste à évaluer : Bénéfice / Risque
1) Introduction
• Fin XIX ème s. : Introduction des biotechnologies dans
le domaine de la santé.
• 1970 : 1ère entreprises de biotech aux USA,
programme américan public de recherche sur le
cancer.
• 1990 : Biotechno secteur à part entière
• Actuellement grand « BOOM » dans les nouvaux
médicaments et vaccins issus du génie génétique. 3
grands groupes de produits issus des biotech :
- les protéines recombinantes (EPO, IFN,Insulines)
- les Ac monoclonaux : ≈30% des nouveaux
médicaments avec AMM dans les 10 ans à venir
- et la nouvelle génération de produits
biologiques : vaccins, thérapie génique
Anticorps utilisés en Immunothérapies
AMM jusqu’en 2006
Intérêt Thérapeutique
•
Macromolécule non synthétisable par voie chimique ou extraite en
quantité insuffisante
Ex : Erythropoïétine (EPO)
- Glycoprotéine de 165AA synthétiqée apr le rein
- Trace dans les urines trop peu pour extraire
- Production insuffisante chez l’IRC Anémie
•
Alternative thérapeutique: Pb de sécurité virale
Ex : Somatotropine (GH)
- Protéine de 191 AA synthétisée par l’hypophyse
- Avant : extraite de cadavre humain maladie de Creutzfeld-Jakob
•
Protéine Chimère
Ex Ac « humanisés » et immunothérapie
- Création de novo d’AC monoclonaux
- Fab murin / FC humain
Les biothérapies : Concept des
Immunothérapies ciblées
Développement « d’outil biologique » dirigé contre
une cible spécifique de la réaction immunitaire.
2 pré-requis :
• avoir la capacité de créer des « outils biologiques »
en particulier des anticorps monoclonaux ou des
protéines de fusion (ex : recepteur soluble)
• Savoir identifier une cible thérapeutique très
spécifique pour agir au « cœur »de la maladie, si
possible, éviter les effets collatéraux.
Stimulus
MECANISMES D’ACTION DES ANTICYTOKINES
Anticytokines ayant pour cible « initiale » les cytokines de l’inflammation, TNF
Niveaux d’action possibles des anticytokines et quelques exemples
NFkB
Inhibiteurs de la synthèse
transcriptionnel : glucocorticoides, inhibiteurs de PDE4
post-transcriptionnel : thalidomide
CELLULE SYNTHESE
PRODUCTRICE
DE LA
CYTOKINE
Inhibiteurs de la sécrétion(pro-IL1b → IL1b)
SECRETION
N
CYTOKINE CIRCULANTE
RECEPTEUR
MEMBRANAIRE
Fixation à un :
anticorps anticytokine ex. anticorps antiTNF
récepteur soluble de la cytokine ex. R. soluble du TNF
Antagoniste compétitif ex. Il-1ra
Anticorps antirécepteur
NFkB
SIGNALISATIONN
Inhibiteurs du NFkB : glucocorticoides, sulfasalazine
MAPkinase
CELLULE
CIBLE DE LA
CYTOKINE
Inhibiteur de MAPK : guanylhydrazone
Synthèse de plus de cytokines primaires
Synthèse de cytokines secondaires (immunitaires,
inflammatoires, chimioattractantes, du tissu
conjonctif… ) Synthèses enzymatiques
Induction de molécules d’adhésion etc
Exemple d’outil biologique dans les maladies inflammatoires
Mécanisme d’action
Exemple molécule
Bloquer une cytokine pro-inflammatoire (TNFalpha, IL-1) en utilisant soit un Ac
monoclonal « inhibiteur artificiel »,
soit un récepteur soluble
Adalimumab (anti TNF-alpha)
Infliximab (anti TNF-alpha)
Anakinra (inhibiteur IL1)
Etanercept
Inhibiteur capable de neutraliser une cellule :
Eliminer lymphocyte B malins (lymphomes) , LB
autoréactifs (lupus, PR..)
Rituximab
Neutraliser l’activité d’une cellule, en inhibant
ses capacités de coopération
Abatacept
Proteine de fusion (CTLA-4-Ig) : bloque les
Lymphocytes T dans les maladies
autoimmunes (Pr, Lupus,…)
Protéine recombinante ayant des pouvoirs antiinflammatoires ou immunomodulateurs
IL-10 humaines recombinante utilisée dans la
PR
Bloquer un mécanisme important de
l’inflammation, bloque le recrutement des
cellules proinflammatoires (inh de
chémokines, inh de proteine d’adhesion) ou
angiogénèse
En cours de développement dans les maladies
inflammatoires
Favoriser un mécanisme régulateur (apoptose
des cellules lymphocytaires anormalement
activées)
EFFETS UTILES EN CLINIQUE :
propriétés et applications thérapeutiques
Cytokines
cibles
Effets résultant
de leur stimulation
TNFa / Il1b
Propriété antitumorale
du TNFa
Cytokines
Th1
Stimulation des
activités
macrophagiques et
présentatrices de
l’antigène, dans un but
anti-infectieux, ou
antitumoral
↑ de l’immunité chez
les immunodéprimés.
Cytokines
Th2
Polarisation des
lymphocytes T vers le
profil Th2, et ce faisant
réduction des signes
des maladies
chroniques Th1
Applications
Effets résultant
de leur inhibition
Applications
↓ des manifestations
locales et générales de
l’inflammation et des
phénomènes en aval. Ce
qui se traduit par :
antalgie, immunosuppression, diminution
des activités
macrophagiques)
Maladies chroniques
inflammatoires :
PR, SPA, maladie de Still,
Maladie de Crohn, RCH,
Psoriasis, rhumatisme
psoriasique
Asthme et BPCO
Liens avec etanercept,
infliximab, thalidomide,
inhibiteurs de PDE4
rIL-2: adénocarcinome rénal
métastatique // taux de CD4
bas malgré une charge VIH
contrôlée
rIFNg : granulomatose
septique chronique //
Inhibition de l’expansion
des lymphocytes T
activés
Polarisation des
lymphocytes T vers le
type Th2.
Inhibition de la croissance
des lymphomes T
exprimant les récepteurs
de l’IL2.
Prévention du rejet aigu de
greffe.
Maladies chroniques autoimmunes Th1 (PR, maladie
de Crohn, sclérose en
plaques, psoriasis..)
Traitement de lymphomes
cutanés ou sous-cutanés par
toxine diphtérique couplée à
de l’IL2.
Liens avec anticalcineurines,
anticorps anti-IL2
rIL10 : relatif échec dans la
maladie de Crohn, la PR.
Quelques résultats dans le
psoriasis
Diminuer la composante
Th2 d’une maladie
chronique inflammatoire,
telle que l’asthme.
Ex. Essai d’anticorps anti-IL5
dans l’asthme
En bleu sont indiquées les applications thérapeutiques, des cytokines et des anticytokines, les mieux documentées.
Cytokines
cibles
Effets résultant
de leur stimulation
Applications
Effets résultant
de leur inhibition
Facteurs de
croissance
hématopoiétique
G-CSF : stimulation
des précurseurs des
polynucléaires
neutrophiles
GM-CSF : stimulation
des précurseurs des
leucocytes
(polynucléaires,
monocytes)
Erythropoiétine :
stimulation des
précurseurs
érythroides
Raccourcissement de la
durée de neutropénie, ou de
leucopénie, chimio ou radioinduite.
Mobilisation des cellules
souches hématopoiétiques
en vue d’une autogreffe
Anémie des insuffisants
rénaux par déficit en EPO //
anémie chimio-induite
[Réduire la croissance
d’une tumeur, cytokine
dépendante ]
Facteurs de
croissance pour
-Les vaisseaux
et tissu conjonctif
-Les cellules
tumorales
Réparation tissulaire
Cicatrisation
Interférons de
type I
IFNa : ↑ de la
clairance virale,
Immunorégulation
Antiprolifération
IFNb : antiviral
Immunomodulateur
•AC antirécepteurs de
l’EGF qui inhibent la
croissance des cellules
tumorales (sur)exprimant
ce récepteur (cancer
mammaire)
•AntiVEGF : ↓ de la
croissance tumorale par
inhibition de la
néovascularisation
Traitement des hépatites B
et C chroniques
Leucémie myéloide
chronique, mélanome,
carcinome rénal
Maladie de Behcet
Traitement de la sclérose en
plaques, évoluant par
poussées (mécanisme = ?)
Applications
Lien avec le chapitre
cancérologie
Eléments de surveillance des cytokines recombinantes
Examens complémentaires
Cas particuliers
Clinique
Interférons alpha
-état neuropsychique
-bilan ophtalmologique
avant et pendant le TT
-fonction respiratoire
-PA pendant le TT et
les jours suivants
-NFS, plaquettes
-Iono sang, protides, glycémie,
-Enzymes hépatiques, bilirubine, TP
-créatinine
-radio pulmonaire si signes cliniques
-ECG avant le TT, au moins
-TSH avant le TT, au moins
Surveillance accrue si
-Affection cardiaque
-Cancer à un stade avancé
-ATCD neuropsychiques
Interféron bêta
-état neuropsychique
-NFS, plaquettes
-Bilan hépatique
Surveillance accrue si
-apparition de symptômes dépressifs
Interféron gamma
-NFS, plaquettes
-Bilan hépatique et rénal
-AC anti-IFNgamma
G-CSF et GM-CSF
-volume de la rate
-rechercher une
éventuelle croissance
tumorale associée au
TT
-éventuellement échographie à la recherche d’une
splénomégalie
-NFS + plaquettes + cf myélodysplasie, leucémie
-Hématurie, protéinurie
-Albuminémie (GM-CSF)
-Myélogramme et caryotype 1/an, si TT des
neutropénies chroniques sévères
-Densité osseuse si TT > 6 mois
Epoetines et
darbepoetine
-PA très régulièrement
-Survenue de
thrombose
-Fonctionnement de la
fistule AV
-bilan martial avant et pendant le TT
-NFS dont Hb, et croissance myéloide,
-Si besoin, recherche d’AC anti-érythropoiétine
-plaquettes au moins 1/semaine
-Iono sang, incluant kaliémie, phosphatémie
-Bon niveau d’anticoagulation pendant la dialyse
Surveillance accrue si
-drépanocytose
-ATCD affection respiratoire
Eléments venant en plus de ceux préconisés, spécifiques à chaque maladie, au cours de laquelle la cytokine est administrée.
Abréviations : AC : anticorps // ATCD : antécédents // Hb : hémoglobine // ECG : électrocardiogramme // iono sang : ionogramme sanguin // NFS :
numération formule sanguine // PA : pression artérielle // TP : taux de prothrombine // TT : traitement
2) Principe
• Le génie génétique rend possible la fabrication de
molécules complexes impossibles à extraire
industriellement car les concentrations sont trop
faibles (ex: EPO, IFN…).
• Fabrication par transfert du gène dans un
organisme facile à cultiver (microorganisme,
plante…). Opération appelée « clonage » du gène »
et crée un OGM. Ensuite, la production en masse de
l’OGM et la purification de la protéine font appel à
des techniques industrielles éprouvées.
2) Principe
génome possédant le
gène d’intérêt
gène d’intérêt
vecteur sauvage
protéine
d’intérêt
organisme exprimant
naturellement la protéine d’intérêt
vecteur d’expression
organisme génétiquement modifié
exprimant la protéine d’intérêt
Quel organisme
choisir?
protéine d’intérêt
Système d’expression
Quel organisme choisir?
Production de
protéines médicaments
Système
unicellulaire
Système
pluricellulaire
Bactéries
Plantes transgéniques
Levures
Animaux transgéniques
Cellules de mammifère
Autres
Choix de l’organisme (1)
ORGANISME
AVANTAGES
INCONVÉNIENTS
Bactérie
extrêmement bien connu
- petit génome
Escherichia coli
- rendement important (g/L)
- peut être cultivé à grande échelle
- absence de modification posttraductionnelle
Levure & Champignon
Saccharomyces
cerevisiae
- modification posttraductionnelle possible
- petit génome
- bon rendement (cg/L)
- glycosylation frustre et non
identique aux cellules
mammifères
Cellule de mammifère
CHO, C-127,
NSO…
Cellule
humaine
- maturation proche de la protéine
naturelle
- culture difficile et coûteuse
- croissance lente
- faible rendement (mg/L)
- mêmes avantages que les cellules de
mammifère mais profil de
glycosylation identique à la protéine
naturelle
- mêmes inconvénients que les
cellules de mammifère, et peu de
recul en sécurité virale
Tableau 1: Avantages et inconvénients des organismes
Choix de l’organisme (2)
AVANTAGE
INCONVENIENT
Plante transgénique
- Alternative de production
- Modifications post-traductionnelles
- Capacité de production importante
- Sécurité virale ?
- Coût / rendement attractif
- Glycosylation
- Paramètres de culture non maîtrisables
- Risque de contamination
- Biologique
- Physico-chimique
- Risque de dissémination
- Opinion publique
Animal transgénique
- Alternative de production
- Modifications post-traductionnelles
- Capacité de production importante
- Récolte facile
- Rendement intéressant
- Sécurité virale
- Barrière d’espèce?
- Risque de contamination
- Biologique
- Physico-chimique
- Développement difficile
- Maturation animale longue
- Clonage?
- Opinion publique
Tableau 2: Avantages et inconvénients des organismes
Choix du vecteur
HindIII
Promoteur
EPO
BamHI
EcoRI
EcoRI
Vecteur
d’expression
XhoI
DHFR
• Gène d’intérêt (EPO)
• Gène de régulation (promoteur)
• Gène de sélection (DHFR)
3) PRODUCTION DE PROTEINES
MEDICAMENTS
Production en milieu confiné
• Recherche
et
développement,
production industrielle
• Commercialisation de protéines
médicament depuis près de 20 ans
• OGM : bactéries, levures, cellules de
mammifère…
• Système clos : limiter le contact des
OGM avec l’ensemble de la population
et de l’environnement
Production d’un anticorps monoclonal
Lignées
cellulaires de
myélome
Cellules myélomateuses
HGPRT- Ig Cellules BHGPRT+Ig+
Fusion cellulaire et culture en
milieu de sélection
Screening des hybridomes pour la
production de l’Ac désiré
Expansion
Hybridome
sélectionné
Anticorps
monoclonal
Classe des
IgG (IgG1)
Immunisation avec l’antigène choisi, puis en fusionnant les LyB de ces souris produisant les
anticorps désirés. Produit de fusion conserve 2 caractéristiques essentielles provenant des
cellules parentales : Ac contre un Ag donné, et une immortalité
4) Avantages et inconvénients des protéines
médicaments en fonction de leur origine
ORIGINE
AVANTAGE
INCONVÉNIENT
EXEMPLE
Synthèse chimique
-petits peptides
- pas de
contamination
biologique
-complexe, non
rentable pour gros
peptide
- pas de glycosylation
desmopressine
Extraction à partir
de fluides ou tissus
animaux
- non synthétisable
par chimie
- source alternative
aux biotechnologies
- quantité trop faible
pour extraire
- contamination
biologique
- albumine, FVIII,
FIX, protéine C
- anticorps
- FSH/LH/hCG…
Protéine issue des
biotechnologies
-compromis entre
- protéines non
qualité et quantité
extractibles
- source alternative
aux extractifs
- protéines chimères
- EPO, IFN, GCSF, GH…
- anticorps
monoclonaux
- FSH/LH
- FVIII…
5) Domaines d’applications
SYSTEME D'EXPRESSION
BACTERIEN
E.Coli
GENE D'INTERET
INDICATION
SPECIALITE
tPA
IFN α2b / IFN α2a
IL-2
G-CSF
insuline
somatropine
thrombose
hépatite
carcinome
neutropénie
diabète
déficit hypophysaire
RAPILYSIN
INTRONA / ROFERON
PROLEUKIN
NEUPOGEN
HUMALOG
UMATROP / NORDITROPIN
insuline
hirudine
Hep.A + Hep.B
diabète
anticoagulant
vaccin
NOVORAPID
REFLUDAN
TWINRIX
EPO
facteur VIII
α-galactosidase
rituximab
anémie
hémopholie A
maladie de Fabry
lymphone non hodgkinien
EPREX / NEORECORMON
REFACTO
FABRAZYME
MABTHERA
facteur VII a
déficit en facteur VII
NOVOSEVEN
EPO
protéine C activée
anémie
anticoagulant
DYNEPO
XIGRIS
FONGIQUE
S.Cerevisae
MAMMIFERE
Chinese hamster ovary
CHO
BHK
Cellule humaine
Tableau 4 : Exemples de médicaments ayant fait l’objet d’une demande
d’autorisation sur le marché européen
6) Exemples : a) Insulines analogues rapides
optimisées
Par génie génétique, production des protéines identiques à
l’insuline à quelques AA près et possédant des propriétés
cinétiques particulières : dissociation après injection souscutanée très rapide, permettant un pic d’action plus
précoce que l’insuline ordinaire sous-cutanée.
Molécule
Aspart
Lispro
Modification
Effet
Délai d’Action
Substitution de la Pro
Répulsion des mol.
qq min
en 28 sur la ch. B de
l’insuline
d’insuline contrastant
avec la tendance de
l’insuline ordinaire de
s’autoassocier
Max : 1h
Lys et Pro (B28 etB29)
qq min
Max : 1h
6) Exemples : b) Erythropoïétine (EPO)
–Protéine d’interet: EPO
– Proteine glycosylée (165
AA)
– 3 N-linked and 1 O-linked
http://www.bmsc.washington.edu/
Création de produits inédits, inconcevables sans les biotechnologies
6) Exemples : c) Immunothérapie et
Différents types d’anticorps
monoclonaux thérapeutiques
Partie souris =
zone d’interaction
avec l’antigène (CDR)
Région variable
Charpente
humaine
Murine mAB
(suffix=omab :
anticorps entièrement
d’origine souris)
Ex : Muromomab-CD3
Chimérique Ab
(suffix=ximab : anticorps
chimérique, région
variable « souris »
Ex : Rituximab
Human Ab
anticorps humanisé,
CDR « souris »
Ex :Trastuzumab
Schwartz RS. N Engl J Med, 2003
1e Anticorps monoclonaux Anti-CD20 :
Ritumimab
Indications (Vidal)
• Lymphomes non hodgkiniens : Lymphome folliculaire
non hodgkinien, Lymphome non hodgkinien agressif diffus
à grandes cellules B
•Leucémie lymphoïde chronique
•Polyarthrite rhumatoïde
Modes d’action présumés du rituximab
rituximab
CD20
Addition isolée
d’un anticorps
monoclonal antiCD20
CD20
Cell. lymphomateuse B
CD20
Rituximab : Ac
monoclonal
anti CD20
Formation de
dimères CD20antiCD20
Modes d’action présumés du rituximab
rituximab
CD20
Emission d’un
signal
d’activation
CD20
APOPTOSE
Cell. lymphomateuse B
CD20
rituximab
Modes d’action présumés du rituximab
rituximab
CD20
CD20
APOPTOSE
Cell. lymphomateuse B
CD20
rituximab
CDC
Complément C1q
L’Ac monoclonal
fixé sur sa cellule
cible peut
également activer
le complément, qui
entraîne une lyse
directe de la cellule
Modes d’action présumés du rituximab
rituximab
CD20
Cellule tueuse possède un recepteur FC de l’Ac
mc. Reconnaissance induit activation de la
cellule tueuse, libération des substances
toxiques pour la cible. Cytotoxicité dépendante
d’Ac
CD20
effecteurs
cytotoxiques
APOPTOSE
Cell. lymphomateuse B
FcγR
(macrophages,
NK)
ADCC
CD20
rituximab
CDC
Complément C1q
FcγR
Immunothérapie et Maladie
Inflammatoire : le TNFα (1)
• Identifié en 1975 comme substance reproduisant les effets
de nécrose tumorale du LPS
• Cytokine dont le rôle est central dans les processus
inflammatoires
• Participe à l’activation du système immunitaire lors des
processus infectieux ou néoplasiques (effet bénéfique)
• Rôle délétère dans les processus inflammatoires
chroniques (polyarthrite rhumatoïde, entérocolopathies
inflammatoires)
le TNFα (2)
• Synthétisé par divers stimuli (inflammation, LPS, virus…)
• Libéré par de nombreuse cellules, principalement celles du
système réticuloendothéliale (monocytes/macrophages)
• Se fixe du 2 types de récepteurs
– TNFR1 ou P55 : médiateur des effets délétères
– TNFR2 ou P75 : médiateur des effets immunomodulateurs
Le TNF α a de très nombreux
effets directs et indirects
Rev Med Interne 2000;21;872-88
Synthèse du TNFα
Synthèse sous forme
de pro hormone
Clivage par l’enzyme
de conversion du TNFα
(ECTA)
Libération de la forme
soluble active
Fixation sur 2 types de
récepteurs (P55 et
P75)
Transcription
Traduction
ECTA
Libération de
TNF
Anti TNF et Polyarthrite Rhumatoïde
Les Grandes étapes du traitement
Les antagonistes du TNFα (1)
¾ Trois possibilités de s'opposer au TNF :
– ↓ production (ex. thalidomide, dexamethasone)
– Neutralisation après sa production (anticorps monoclonaux)
– Blocage des cibles (recepteurs solubles)
¾ Trois médicaments actuellement commercialisés
– 2 anticorps monoclonaux anti TNF :
• Infliximab (Remicade®), adalimumab (HUMIRA®)
– 1 récepteur soluble du TNF :
• Etanercept (ENBREL®)
Les antagonistes du TNFα (1)
Transcription
Traduction
ECTA
Libération de
TNF
Antagonistes
du TNF
Les antagonistes du TNFα
• Molécules qui lient et neutralisent l’activité du TNFα
Semin Arthritis Rheum 2004;34 (suppl 1);19-22
Infliximab (Remicade®)
Structure
• Anticorps monoclonal
– Chimérique IgG1 humain/souris
Mécanisme d’action
• Liaison de grande affinité avec
les formes solubles et transmembranaires du TNFα
• Formation de complexes stables
avec le TNFα humain d’où perte
de bio activité du TNFα
Partie variable
d’un anticorps
de souris
Partie constante
d’une IgG1 humaine
Infliximab (Remicade®)
Indications (Vidal)
• Polyarthrite rhumatoïde
• Spondylarthrite ankylosante
• Maladie de Crohn
• Rhumatisme psoriasique
• Psoriasis
Infliximab (Remicade®)
Modalités d’administration
• Injection IV sur 2 heures
• Posologie : 3-5 mg/kg à 0, 2 et 6 semaines, puis
traitement d’entretien toutes les 8 semaines
Pharmacocinétique
• Essentiellement distribué
vasculaire
• Élimination ?
• Demi-vie ≈ 10 jours
dans
le
compartiment
Infliximab (Remicade®)
Effets indésirables (1)
• Essentiellement réactions liées à la perfusion
– Chocs anaphylactiques, réactions d'hypersensibilité retardée
– Réactions au site d'injection, oedème, douleur, frissons/tremblements,
mauvaise cicatrisation
• Infections
– Infections bactériennes, virales et fongiques, infections opportunistes
(tuberculose)
– Les défenses de l'hôte contre l'infection peuvent être altérées par
l'infliximab
– La suppression du TNFα peut masquer les symptômes d'une infection
tels que la fièvre
Infliximab (Remicade®)
Effets indésirables (2)
• Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs
• Aggravation d’une insuffisance cardiaque
• Affections démyélinisantes (SEP)
• Lupus induit
• Formation d’auto-anticorps
Infliximab (Remicade®)
Contre-indications
• Tuberculose ou autres infections sévères telles que sepsis,
abcès et infections opportunistes
• Insuffisance cardiaque modérée ou sévère (de classe III/IV
dans la classification NYHA)
• Antécédents d'hypersensibilité à l'infliximab
Infliximab (Remicade®)
Diminution de la CRP dans la maladie de Crohn
D’après NEJM 1997;337:1029
Adalimumab (Humira®)
Structure
• Anticorps monoclonal
– Produit par génie génétique et
exprimé
dans
des
cellules
ovariennes de hamster chinois
– IgG 1 humaine recombinante
TNFα
Partie variable
humaine
Mécanisme d’action
• Liaison
au
TNFα
d’où
neutralisation de sa fonction
biologique en bloquant son
interaction
avec
les
récepteurs p55 et p75 situés
à la surface cellulaire
Partie constante d’une
IgG1 humaine
Adalimumab (Humira®)
Indications (Vidal)
• Polyarthrite rhumatoïde
• Rhumatisme psoriasique
Adalimumab (Humira®)
Modalités d’administration
• Injection SC
• Posologie : 40 mg toutes les 2 semaines
Pharmacocinétique
• Distribution lente, Tmax ≈ 5 jours
• Biodisponibilité : 64%
• Demi-vie ≈ 14 jours
Adalimumab (Humira®)
Effets indésirables
• Réactions liées à la perfusion
– Réactions au site d'injection : érythème et/ou prurit, saignement, douleur
ou tuméfaction
• Infections
– Infections des voies respiratoires supérieures, bronchites et infections
urinaires
• Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs
• Allergie rare
Adalimumab (Humira®)
Contre-indications
• Hypersensibilité
• Tuberculose évolutive ou autres infections sévères telles
que sepsis et infections opportunistes
• Insuffisance cardiaque modérée à sévère (NYHA classes
III/IV)
Etanercept (Enbrel®)
Structure
• Protéine de fusion
TNFα
– Produit par génie génétique et exprimé
dans des cellules ovariennes de hamster
chinois
– Dimère fusionnant le domaine de liaison
extracellulaire du récepteur
TNFR2
(p75) et le domaine Fc de l'IgG1
humaine
Récepteur
TNFR2 humain
Partie constante d’une
IgG1 humaine
Mécanisme d’action
• Inhibiteur compétitif de la liaison
du TNF à ses récepteurs de
surface
Etanercept (Enbrel®)
Indications (Vidal)
• Polyarthrite rhumatoïde
• Spondylarthrite ankylosante
• Rhumatisme psoriasique
• Psoriasis
Etanercept (Enbrel®)
Modalités d’administration
• Injection SC
• Posologie : 25 mg 2 fois/semaine, puis traitement
d’entretien toutes les 8 semaines
Pharmacocinétique
•
•
•
•
Distribution lente, Tmax ≈ 48 heures
Biodisponibilité : 76%
Demi-vie ≈ 70 heures
Concentrations sériques identiques pour 25 mg×2/sem et
50 mg×1/sem
Etanercept (Enbrel®)
Effets indésirables (1)
• Infections
– Très fréquent : Infections des voies respiratoires supérieures, bronchites,
cystites, infections cutanées
– Peu fréquent : Infections graves (pneumonies, cellulite, arthrites septiques,
septicémies)
– Rare : Tuberculose
• Réactions au site d’injection
– Saignement, contusion, érythème, démangeaison, douleur, gonflement
Etanercept (Enbrel®)
Effets indésirables (2)
• Troubles
hématologiques
(anémie,
neutropénie, pancytopénie, aplasie)
leucopénie,
• Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs
• Aggravation d’une insuffisance cardiaque
• Affections démyélinisantes (SEP)
• Lupus induit
• Formation d’auto-anticorps
Etanercept (Enbrel®)
Contre-indications
• Hypersensibilité
• Septicémie ou risque de septicémie
• Infection évolutive, y compris les infections chroniques
ou localisées
Lésions articulaires dans la
polyarthrite rhumatoïde
Quantification des lésions articulaires
Erosions
Pincements articulaires
Etanercept (Enbrel®)
Effet de l’étanercept sur les lésions articulaires dans la polyarthrite rhumatoïde
Tolérance des anti TNFα
Prix des anti TNFα
Médicament
Prix unitaire
Posologie moyenne
REMICADE®
561 € (100 mg)
300 mg/injection (3-5 mg/kg)
HUMIRA®
525 € (40 mg)
40 mg/injection
ENBREL®
126 € (25 mg)
25-50 mg/injection
Abatacept Orencia®
Indications (Vidal)
En association avec le méthotrexate, est indiqué dans le traitement de la
polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère chez les patients adultes ayant eu
une réponse insuffisante ou une intolérance à d'autres traitements de fond incluant
au moins un anti-TNF. Une réduction de la progression des dommages structuraux
et une amélioration des capacités fonctionnelles ont été démontrées lors du
traitement associant l'abatacept au méthotrexate.
Examens complémentaires
Clinique
infliximab
-surveillance médicale poursuivie au moins 2 h
après perfusion
-surveillance active et permanente vis à vis des
infections, dont tuberculose, pendant le TT et les 6
mois suivants, et cicatrisation des plaies
-surveillance accrue si apparition d’une infection
-à terme, surveillance tenant compte du risque
carcinologique
-IDR avant TT
-Examens en fonctions des points d’appel clinique
-AC antinucléaires et si positifs AC antiDNA
etanercept
-surveillance active et permanente vis à vis des
infections, dont tuberculose, et cicatrisation des
plaies
-surveillance accrue si apparition d’une infection
-IDR avant TT
-NFS, plaquettes, transaminases régulièrement
-AC antinucléaires et si positifs AC antiDNA
anakinra
-surveillance active et permanente vis à vis des
infections, dont tuberculose
-surveillance accrue si apparition d’une infection
-NFS (dont neutrophiles et éosinophiles),
plaquettes, au moins 1/mois
-IDR avant TT
Daclizumab
et
basiliximab
-surveillance active et permanente vis à vis des
infections, dont tuberculose
-symptômes d’hyeprsensibilité (cutanés, muqueux,
généraux)
-glycémie à jeun (daclizumab)
Cas particuliers
Biothérapie et Cancer :
Anticytokines dans l’Angiogenèse
- Processus biologique avec
des composantes multiples
-Etape clé dans la
croissance de la tumeur
-Etape progressive : Paroi
vasculaire devient
perméable et dilatée,
Dégradation de la matrice
extracellulaire, Recrutement
de cellules.
VEGF ligand: au centre de la voie
de l’angiogénèse
1/ Activateurs en amont
stimule la production de
VEGF
2/ Fixation du VEGF au
recepteur sur les cellules
endothéliales
3/ L’angiogenese est activée
par interaction VEGF A
avec VEGFR-2
4/ D’autres variants du
VEGF ligans et R jouent
un role secondaire
Conclusion - A retenir
•
Biotechnologie : Production de macromolécules ne pouvant pas être
synthétisées par voie chimique ou extraite en quantité suffisante
•
Bénéfice/Risque : Champ d’application à différentes pathologies jusque
là dépourvue de médicaments très efficace / Sécurité virale et
alternative thérapeutique
•
Recherche permanente « d’outil »biologiques MAIS mécanismes
d’action secondaire pas toujours prévisible dans les sous populations
•
Vigilance et pharmacovigilance +++ Suivre les PRECAUTIONS
d’EMPLOI
•
Demain….médicaments du futur….
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