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nous, samaritains 01/2016 11
maux de tête et de èvre ainsi que de toux.
Les maux de gorge disparaissent générale-
ment en deux à trois jours, les autres symp-
tômes de refroidissement, en une semaine.
Amygdalite : les amygdales palatines sont
les plus touchées. Il existe différents sous-
types d’amygdalite selon la nature de l’in-
ammation. Les facteurs déclenchants sont
souvent des bactéries et des virus.
Symptômes : maux de gorge intenses d’une
durée supérieure à deux jours, qui peuvent
irradier dans les oreilles (angine), déglutition
difcile, dépôt sur les amygdales, mauvaise
haleine, élocution pâteuse, ganglions
lymphatiques du cou enés et douloureux à
la palpation, èvre, souvent aussi maux de
tête, abattement, chez les enfants également
maux de ventre et vomissements.
Laryngite : lors des refroidissements, l’in-
ammation des muqueuses peut progresser
vers le bas. Alors, les muqueuses et les cordes
vocales du larynx enent, bien souvent,
elles sont aussi recouvertes de mucosités.
Des bactéries peuvent être responsables
d’une laryngite.
Symptômes : enrouement ou extinction de
voix pendant deux à trois jours, toux, maux
de gorge et autres symptômes de refroidisse-
ment, tels que èvre. Parfois, la récupération
de la voix prend plus de temps que la dispari-
tion des autres symptômes. Il arrive rarement
que l’enure provoquée par l’inammation
du larynx soit telle qu’elle provoque une
détresse respiratoire. Dans ce cas, alertez
le 144.
Autres causes de maux de gorge
Les substances irritantes, notamment la
fumée de tabac, mais aussi des produits
chimiques comme les solvants, gurent éga-
lement sur la liste des déclencheurs. L’air
trop sec peu mettre la gorge à rude épreuve,
surtout en période de chauffage.
Allergies : de nombreuses personnes sont
atteintes de rhume des foins. Outre l’écoule-
ment nasal et les brûlures oculaires, elles
souffrent d’irritations survenant par crises,
avec des « démangeaisons » dans la gorge.
En dehors des allergènes présents dans l’air
tels que le pollen, la poussière domestique ou
des éléments de moisissure, les allergies
alimentaires jouent également un rôle dans
les maux de gorge.
Le reux gastro-œsophagien a tendance à
être sous-estimé en tant que déclencheur de
maux de gorge, alors qu’il en est comparati-
vement souvent la cause. Dans ce cas, le
contenu acide de l’estomac prend la mauvaise
direction et reue dans la partie supérieure
de l’œsophage. Parfois, cela irrite ce dernier
et provoque une inammation.
En cas de maux de gorge inhabituels, envi-
sager aussi la possibilité d’un infarctus ! Les
signes d’alerte de l’infarctus du myocarde
sont de vives douleurs ou une sensation de
brûlure dans la région du cœur qui persistent
au moins cinq minutes. Elles irradient
souvent dans les bras, le dos – entre les
omoplates–, dans le cou, la mâchoire ou le
haut de la cavité abdominale. À cela s’ajoutent
souvent une forte sensation d’oppression au
niveau de la poitrine, des angoisses et des
sueurs froides. Dans ce cas, appelez le 144.
En cas de sinusite chronique, les symp-
tômes sont plus ou moins marqués. Bien
souvent, les secrétions inammatoires ne
s’écoulent pas seulement du nez vers l’exté-
rieur, mais descendent aussi le long du pha-
rynx. Cela peut provoquer des raclements de
gorge fréquents, un enrouement et, dans cer-
tains cas, des maux de gorge et une toux.
Réaction immunitaire à un médicament :
certaines substances médicamenteuses
peuvent provoquer un trouble immunitaire
passager chez les personnes qui y sont prédis-
posées. Une sévère inammation de la
bouche, parfois de type ulcéreux, se déve-
loppe alors ; une amygdalite avec maux de
gorge, èvre, éventuellement frissons et
septicémie peuvent en résulter.
Une décience immunitaire accroît la ten-
dance aux infections, donc aux inamma-
tions de la muqueuse buccale et de la gorge.
Le virus du sida par exemple attaque les cel-
lules de défense centrales du système immu-
nitaire. Les inammations de la gorge font
partie des symptômes précoces, mais peuvent
également survenir plus tard. D’autres affec-
tions chroniques augmentent également le
risque d’infection. C’est le cas du diabète
sucré ou de maladies auto-immunes.
Le traitement à la cortisone durant une
durée déterminée, un stress accru, des sollici-
tations extrêmes dans le sport de haut ni-
veau, un épuisement chronique, une sous-ali-
mentation ou une malnutrition affaiblissent
également le système immunitaire.
Une hygiène bucco-dentaire insufsante et
des prothèses mal ajustées favorisent les
inammations de la gencive et de la mu-
queuse buccale. Cela vaut par exemple aussi
pour un tabagisme excessif.
Maux de gorge : quand faut-il
consulter ?
Il est démontré que la plupart des maux
de gorge sont dus à des infections virales et
s’estompent après deux à trois jours. Après
cinq jours, la majorité de patients ne présente
plus de symptômes.
Un traitement médical n’est donc pas né-
cessaire dans ces cas légers. Les antibiotiques
sont de toute manière inefcaces contre les
infections virales. Mais même en cas de lé-
gère inammation de la gorge d’origine bac-
térienne, un antibiotique n’est pas nécessaire
chez les patients dont le système immunitaire
est normal et qui ne présentent pas d’antécé-
dents particuliers. Le médecin pèsera le pour
et le contre des options thérapeutiques et en
expliquera les avantages et les inconvénients.
En cas d’évolution plus grave, il est en re-
vanche recommandé de solliciter un avis mé-
dical sans tarder. Cela s’applique par exemple
dans le cas des symptômes concomitants sui-
vants :
• sensation de maladie ou de faiblesse
marquée
• douleurs dans la poitrine
• èvre qui persiste plus de trois jours ou
forte èvre (plus de 39°C) pendant plus
d’une journée ou température qui remonte
après quelques jours
• maux de gorge intenses, qui empirent ou
récidivent
Virus influenza (à gauche) ou streptocoques, ces agents sont souvent à l’origine
d’inflammations de la gorge.