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Mai 2012
croire que cette stratégie portera ses fruits, étant donné
nos perspectives à long terme.
Perspectives
Le 17 juin sera une date importante, car les Grecs
retourneront aux urnes pour élire un nouveau
gouvernement. Le monde aura alors une meilleure idée
de l’avenir qu’aura la Grèce au sein de la zone euro;
nous nous attendons à ce que l’orientation des marchés
de capitaux soit dictée en grande partie par les résultats
de l’élection. Si les partis favorables au plan de
sauvetage forment un gouvernement, il y aura sans
doute des négociations sur un programme d’aide qui
apaiseront les marchés, du moins pour un temps. Par
contre, si les partis opposés au plan de sauvetage
forment un gouvernement, il y a de fortes chances de
voir la Grèce quitter l’union monétaire.
Quels que soient les résultats de l’élection, nous
demeurons persuadés que la situation en Europe sera
résolue sans que le système bancaire ne subisse
d’importants dommages et sans que les taux des
obligations souveraines des pays périphériques (comme
l’Espagne et le Portugal) ne montent en flèche. Si la
Grèce quitte l’union, nous nous attendons à ce que son
départ se fasse de façon ordonnée, que le système
bancaire soit soutenu et qu’il n’y ait pas de contagion.
Les enjeux sont de taille, étant donné que l’Europe (qui
représente 20 % du PIB mondial) est la première
économie de la planète. Les dirigeants politiques
européens sont fermement déterminés à préserver
l’union, et nous croyons que les autorités et les citoyens
prendront les mesures nécessaires pour y parvenir. Le
7 juin, la chancelière allemande Angela Merkel déclarait
que « en regard des difficultés actuelles, il est important
de souligner que nous avons élaboré des moyens de
soutenir la zone euro, que l’Allemagne est prête à les
utiliser lorsque le besoin se fera sentir, conformément à
notre ferme détermination à préserver la stabilité de la
zone euro. » Rappelons aussi que les dirigeants de la
zone ne sont pas les seuls à tenir à sa survie : en effet,
de 65 % à 75 % des citoyens de la zone euro sont en
faveur de la monnaie unique et, le 31 mai, malgré la
crise récente, l’Irlande a voté en faveur du traité de
rigueur budgétaire de la zone euro et des mesures
d’austérité qui y sont associées.
Nos perspectives économiques n’ont pas changé depuis
le début de l’année. Nous prévoyons une croissance
économique modérée dans toutes les régions, sauf en
Europe, où la récession devrait se poursuivre, en raison
des difficultés que pose l’équilibre entre les mesures
d’austérité et la croissance économique.
Le mois dernier, nous signalions que les commentaires
de la Banque du Canada donnaient à penser qu’une
hausse des taux d’intérêt pourrait être décrétée plus tôt
que prévu, peut-être même en 2012. Nous faisons aussi
valoir que, dès le tout début de l’année, certains
analystes se demandaient si la banque centrale ne
devrait pas plutôt mettre en œuvre de nouvelles
mesures de relance. Les événements du mois dernier
portent à croire que cette seconde éventualité est la plus
probable, en ce moment. Nous continuons de croire que
les taux à court terme resteront stables et que les taux
des obligations à long terme évolueront au gré de la
confiance des investisseurs à l’endroit de la zone euro.
Stratégie de placement
Selon nous, la crise de l’euro ne se propagera pas et la
zone ne sombrera pas dans le chaos, mais retrouvera
plutôt graduellement sa stabilité. Par conséquent, et
compte tenu de la modeste croissance économique
prévue aux États-Unis et en Chine, nous prévoyons que
les actions procureront de meilleurs rendements que les
obligations au cours des 12 prochains mois. Par
conséquent, la répartition de l’actif qui s’applique
actuellement à la plupart des portefeuilles des clients (et
qui prévoit une légère surpondération des actions) nous
semble adéquate, pour le moment. Nous prévoyons
toujours que les marchés boursiers inscriront des
rendements positifs pour la prochaine année; toutefois,
la volatilité devrait être élevée cet été, en raison de la
crise dans la zone euro et de la réaction possible des
participants aux marchés au processus électoral aux
États-Unis.
Nous continuons de privilégier les titres de premier ordre
et conservons une orientation défensive à l’égard des
titres à revenu fixe. Nous croyons fermement que les
dirigeants politiques sont bien déterminés à prendre les
mesures nécessaires pour garder intacte la zone euro.
Les risques qui accompagnent l’inaction et l’impasse
politiques sont immenses, mais nous croyons que les
autorités prendront, au bout du compte, les bonnes
décisions pour éviter ces risques.
Les renseignements contenus dans la présente publication sont
fondés sur des sources comme les rapports des émetteurs, les
services statistiques et les communications d’entreprises. Nous les
estimons fiables sans toutefois en garantir l’exactitude ni l’exhaustivité.
Les opinions exprimées dans cette publication valent pour l’heure et
sont susceptibles de changer. MD « BMO (le médaillon contenant le
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