Relations sexuelles anales, liquide rectal et transmission du VIH

De
Point de mire sur la prévention, Automne 2014
Relations sexuelles anales, liquide rectal et transmission du VIH :
Allons au fond de la question
par James Wilton
Les relations sexuelles anales constituent une activi populaire chez les hommes ayant des relations sexuelles avec
d’autres hommes, les hommes et les femmes hérosexuels ainsi que les personnes transgenres, et nous savons
qu'elles constituent un facteur de risque important quant à la transmission du VIH. Il est donc important que
l’éducation liée à la prévention du VIH inclue des renseignementsables sur les liquides corporels qui peuvent
transmettre le VIH lors de ce genre d’activi sexuelle. Si l’un des liquides en question était exclu des messages sur
la prévention, cela pourrait amener certains clients à sous-estimer leur risque par rapport à la transmission du VIH.
Bien qu’il soit clair que la présence de sperme, de liquide prééjaculatoire et de sang peut augmenter le risque de
transmission du VIH lors des relations sexuelles anales, il semble y avoir quelques doutes parmi les fournisseurs de
services de première ligne quant à la pertinence d’inclure le liquide rectal sur cette liste.
Cet article pose les questions suivantes : Qu’est-ce que le liquide rectal? Peut-il contenir et transmettre le VIH?
Quelles sont les implications pour l’éducation liée à la prévention?
Qu’est-ce que le liquide rectal?
Le liquide rectal est le mucus qui recouvre les parois du rectum. Le mucus est une sécrétion visqueuse produite par
des membranes corporelles appelées muqueuses. Ces membranes se trouvent à l’entrée des orices du corps et
tapissent les passages internes de nombreux organes, y compris le tractus gastro-intestinal (bouche, intestins et
rectum), le vagin et le col utérin, le prépuce et l’urètre.
Le mucus exerce plusieurs fonctions, dont l’une des plus importantes consiste à protéger les muqueuses contre les
germes (bactéries et virus). Pour accomplir cette fonction, le mucus « attrape » les germes et les empêche d’entrer
en contact avec les muqueuses. Le mucus contient aussi des substances qui peuvent – dans une certaine mesure
tuer les germes.
Le mucus sert aussi de lubriant à certaines muqueuses, de sorte qu’il prévient la friction et lechirement des
tissus de celles-ci lorsque des objets passent par l’orice en question. À titre d’exemple, mentionnons que le mucus
vaginal réduit la friction pendant latration sexuelle, tandis que le mucus du tractus gastro-intestinal (qui
comprend le rectum) facilite le transit de la nourriture et des matières fécales. Le mucus rectal aide aussi à réduire la
friction lors des relations sexuelles anales.
Le liquide rectal contient-il du VIH?
Chez les personnes séropositives, toutes les membranes muqueuses du corps peuvent contenir beaucoup de VIH.
Le virus y est présent en très grande quanti parce que ces membranes sont riches en cellules immunitaires, et le
1
1
VIH aime infecter et se répliquer dans celles-ci. Puisque la réplication du VIH se produit abondamment dans les
muqueuses, le virus parvient à entrer dans le mucus produit par les membranes. Par conséquent, le mucus que
produit une personne séropositive peut contenir du VIH (quoiqu’en quanti variable), et la transmission du VIH à
une autre personne est une possibili.
La muqueuse du rectum et le mucus qu’elle produit (liquide rectal) ne sont pas des exceptions. Plusieurs études ont
montré que le VIH pouvait être présent dans le liquide rectal des personnes vivant avec le virus. ,,,, De fait, lors
d’une étude mee auprès de 64 hommes séropositifs (dont à peu près la moitié suivait une thérapie antirétrovirale),
on a consta que la quanti moyenne de virus dans le liquide rectal était plus élee que dans le sperme ou le
sang.
Pourquoi le liquide rectal contiendrait-il davantage de VIH que les autres liquides corporels? II se trouve que la
majori des cellules immunitaires du corps – y compris les cellules cibles de choix du VIH – se situent dans les
muqueuses du tractus gastro-intestinal, qui inclut le rectum. On trouve un grand nombre de cellules immunitaires
dans le tractus gastro-intestinal parce que ce dernier a une très grande superficie. De plus, les intestins ont besoin
de nombreuses cellules immunitaires pour se protéger contre les germes « étrangers » présents dans les aliments
et pourgler la croissance des germes « amicaux » vivant dans l’appareil gastro-intestinal.
Étant donné cette forte concentration de cellules immunitaires, il est possible que la majori de la réplication du VIH
ait lieu dans le tractus gastro-intestinal, y compris dans le rectum. , , Cela pourrait expliquer la présence d’une si
grande quanti de VIH dans le liquide rectal.
Quelles sont les implications pour la transmission du VIH et la prévention?
Les relations sexuelles anales constituent une activi populaire chez les hommes ayant des relations sexuelles avec
d’autres hommes, les hommes et les femmes hérosexuels ainsi que les personnes transgenres, et nous savons
que les relations anales sont un facteur de risque important quant à la transmission du VIH. ,,, Lors d’un
sondage national récent me auprès de quelque 6 000 hommes et femmes aux États-Unis (dont une majori
d’hérosexuels), environ 20 % des femmes âes de 18 à 39 ans disaient avoir eu des relations anales au cours de
l’année précédente, tout comme près de 25 % des hommes âs de 25 à 49 ans.
Transmission du VIH
Le liquide rectal a des implications pour la transmission du VIH lors des relations anales lorsque la personne
séronégative est le partenairetrant (c’est-à-dire celui qui insère son pénis dans l’anus de l’autre). La recherche
indique que ce genre de relation anale comporte un risque important de transmission du VIH. De fait, le risque
moyen
de transmission lors d’une seule relation analetrante sans condom avec un partenaire séropositif serait
semblable (et peut-être plus élevé) à celui associé aux relations vaginales. Toutefois, le risque est plus faible que pour
les personnes séronégatives qui assument le rôle
réceptif
durant les relations sexuelles anales. ,
Il ne fait pas de doute que le liquide rectal contribue au risque de transmission du VIH lors des relations anales
lorsque le partenairetrant est séronégatif. Afin que la transmission du VIH soit possible, nous savons que le
liquide contenant du VIH doit entrer en contact avec certaines parties du corps qui sont vulrables à l’infection par
ce virus. Si une personne séronégative insère son pénis dans l’anus d’un partenaire séropositif, le liquide rectal
contenant du VIH pourrait entrer en contact avec l’urètre et/ou le prépuce du pénis. Rappelons que ces derniers
sont tous deux vulrables à l’infection par le VIH.
Il se peut que le liquide rectal ne soit pas le seul liquide contribuant au risque de transmission du VIH lors de ce genre
d’activi sexuelle. Si le retement du rectum est endomma de quelque façon que ce soit, il pourrait y avoir du
sang présent dans le rectum. Dans une telle situation, le sang contenant du VIH pourrait entrer en contact avec le
prépuce et l’urètre et augmenter ainsi le risque de transmission du VIH. Cependant, comme le liquide rectal est
toujours présent dans le rectum (contrairement au sang), il joue sans doute un rôle plus important en ce qui
concerne le risque de transmission du VIH.
Prévention du VIH
1
23456
4
7
8 9 10
11 12 13 14
15
16 17
2
On peut employer plusieurs stratégies pour réduire le risque de transmission du VIH lors des relations sexuelles
anales (où le partenairetrant est séronégatif), y compris le condom, la prophylaxie post-exposition (PPE), la
prophylaxie préexposition (PPrE), la thérapie antirétrovirale (TAR) et (potentiellement) la circoncision masculine.
Le partenaire séronégatif pétrant peut avoir recours au condom, à la PPE ou à la PPrE pour réduire son risque
d’être infecté par le VIH lors d’une relation anale. Le condom est une barrière qui empêche le pénis d’entrer en
contact avec le VIH présent dans le rectum. , Quant à la PPE et à la PPrE, elles réduisent le risque d’infection
lorsqu’une exposition au VIH a lieu. , Toutes ces stragies sont très efficaces pour réduire le risque d’infection
par le VIH si elles sont utiliséesgulièrement et correctement.
Chez une personne séronégative, il est possible que la circoncision (ablation du prépuce) réduise le risque d’infection
par le VIH lors d’une relation sexuelle analetrante avec un partenaire séropositif. En eet, certaines études
laissent croire que la circoncision réduit le risque pour les hommes gais séronégatifs qui assument habituellement le
rôletrant (
top
) lors des relations anales. Cependant, l’ampleur de la réduction du risque de transmission, s’il y
en a, n’est pas claire et d’autres recherches sont nécessaires. L’impact de la circoncision sur la transmission du
VIH lors des relations anales avec une partenaire féminine n’a pas é étudié auprès d’hommesrosexuels.
Le recours à une thérapie antitrovirale (TAR) peut aider une personne séropositive à réduire consirablement son
risque de transmettre le VIH à d’autres personnes. , La TAR ecace réduit la quanti de virus (également
appelée charge virale) dans les liquides corporels, y compris le liquide rectal, jusqu’à des niveaux indétectables. ,,,
La recherche indique que la réduction de la charge virale peut réduire de façon très importante le risque de
transmission du VIH. La charge virale dans le
sang
des personnes vivant avec le VIH est mesurée régulièrement
dans le cadre des soins cliniques de routine.
Bien que le risque de transmission du VIH diminue consirablement lorsque la charge virale est indétectable dans le
sang, il n’est pas élimi pour autant. Le mot indétectable ne veut pas dire l’absence totale de virus, mais seulement
que la quantité de virus est inférieure au niveau que le test est en mesure detecter. Ainsi, la transmission du VIH
demeure une possibili parce qu’il y a encore du virus présent. De plus, les personnes ayant une charge virale
indétectable dans le sang ont parfois une quantitectable (quoiqueduite) de virus dans leur liquide
rectal. ,,,, Il semble cependant que cette situation se produise peu fréquemment (notons tout de même que le
liquide rectal a é moins étudié que le sperme et les sécrétions vaginales), et la signication de cette dispari n’est
pas claire en ce qui concerne la transmission du VIH.
Le risque précis de transmission du VIH associé aux relations sexuelles anales (si l’on suppose que le partenaire
séronégatif assume le rôle pétrant) lorsque la charge virale sanguine du partenaire séropositif est indétectable
n’est pas connu et n’a pas é bien étudié. Il n’empêche que, selon l’analyse préliminaire d’une étude en cours,
lorsque la charge virale était
indétectable
, il ne s’est produit aucune transmission du VIH parmi des couples gais
sérodiérents stables lors d’environ 11 000 relations sexuelles anales sans condom (où le partenairetrant était
séronégatif). Or, selon les estimations, on se serait attendu à constater entre six et 12 infections si les partenaires
séropositifs inscrits à cette étude ne suivaient pas de TAR et s’ils avaient une charge virale
tectable
. Ainsi, bien que
l’on ne puisse en conclure que le risque se situe à zéro, cette étudemontre bien que la TAR réduit certainement le
risque de transmission lors de ce genre d’activi sexuelle anale. L’analyse continue de cette étude rélera plus
clairement l’ampleur précise de laduction du risque.
Les facteurs qui causent de l’inflammation dans le rectum d’une personne séropositive risquent de faire augmenter
la charge virale dans le liquide rectal (mais pas dans le sang). Cette inflammation accroît subséquemment le risque de
transmettre le VIH à un partenaire séronégatif pénétrant. Les traumas rectaux, la friction et les infections
transmissibles sexuellement (telles que la gonorre, la chlamydia, l’hers et la syphilis) sont tous susceptibles de
causer de l’inflammation rectale. Fait prometteur, lors d’une étude récente, on n’a pas consta d’augmentation de
la charge virale du liquide rectal chez un petit groupe de personnes séropositives sous TAR qui avaient la gonorre
ou la chlamydia rectale. Ce résultat porte à croire que la TAR fait en sorte que les ITS sont moins capables
d’augmenter la charge virale rectale et le risque de transmission du VIH.
Messages clés
18 19
20 21
22
23 24
3456
25
23456
24
2
5
3
Il est important que les messages sur la prévention du VIH incluent le liquide rectal sur la liste de liquides corporels
susceptibles de contenir et de transmettre le VIH. Si le liquide rectal était exclu, cela pourrait amener une personne
séronégative qui joue le rôletrant lors des relations anales à sous-estimer son risque de contracter le VIH; ou
encore une personne séropositive qui joue le rôleceptif pourrait sous-estimer son risque de transmettre le virus.
On peut communiquer plusieurs messages clés aux clients en ce qui concerne le risque de transmission du VIH
associé aux relations sexuelles anales (où le partenaire séronégatif insère son pénis dans l’anus de son partenaire
séropositif).
Le liquide rectal peut contenir une forte concentration de VIH et, s’il entre en contact avec le nis du
partenaire sexuel, il peut causer la transmission du VIH.
La transmission du VIH par les relations anales de ce genre peut avoir lieu même s’il n’y a pas de sang présent
dans le rectum du partenaire séropositif.
L’inflammation dans le rectum, qu’elle soit causée par des ITS ou deschirures, peut accrtre la quanti de
virus dans le liquide rectal et augmenter ainsi le risque de transmission du VIH. En minimisant l’inflammation
rectale par l’usage de lubriants et la prise en charge des ITS (dépistages réguliers et, sicessaire,
traitements), il est possible de prévenir l’augmentation de la charge virale dans le liquide rectal.
La réduction de la charge virale dans le sang et le liquide rectal par l’utilisation d’un traitement antitroviral
ecace peut réduire consirablement le risque de transmission du VIH.
Utilisé régulièrement et correctement avec du lubriant, le condom est très ecace pourduire le risque de
transmission du VIH. Le condom réduit aussi de façon importante le risque de transmission d’ITS.
La prophylaxie post-exposition et la prophylaxie préexposition sont toutes deux des options très ecaces pour
réduire le risque d’infection par le VIH chez les personnes séronégatives. La PPE doit commencer aussitôt que
possible, mais obligatoirement dans les 72 heures suivant l’exposition au virus, et le traitement dure 28 jours.
La PPrE doit se prendre quotidiennement de façon continue. Le respect des prises de pilules quotidiennes est
important pour l’ecaci des deux traitements.
La circoncision masculine pourraitduire le risque d’infection par le VIH chez les hommes gais sérogatifs qui
ont principalement des relations analestrantes, mais il n’est pas clair dans quelle mesure le risque de
transmission est réduit.
Ressources
Le VIH : la charge virale, le traitement et la transmission sexuelle – feuillet d’information de CATIE
Sex from A-Z Cards: Information for Young Gay and Bisexual Men (en anglais seulement) – AIDS Committee of
Toronto (ACT)
Références
Mattapallil JJ, Douek DC, Hill B, et al. Massive infection and loss of memory CD4+ T cells in multiple tissues during acute SIV infection.
Nature
. 2005 Apr 28;434(7037):1093–7.
Kiviat NB, Critchlow CW, Hawes SE, et al. Determinants of human immunodeficiency virus DNA and RNA shedding in the anal-rectal
canal of homosexual men.
Journal of Infectious Diseases
. 1998 Mar;177(3):571–8.
Lampinen TM, Critchlow CW, Kuypers JM, et al. Association of antiretroviral therapy with detection of HIV-1 RNA and DNA in the
anorectal mucosa of homosexual men.
AIDS
. 2000 Mar 31;14(5):F6975.
Zuckerman RA, Whittington WLH, Celum CL, et al. Higher concentration of HIV RNA in rectal mucosa secretions than in blood and
seminal plasma, among men who have sex with men, independent of antiretroviral therapy.
Journal of Infectious Diseases
. 2004 Jul
1;190(1):156–61.
Kelley CF, Haaland RE, Patel P, et al. HIV-1 RNA rectal shedding is reduced in men with low plasma HIV-1 RNA viral loads and is not
enhanced by sexually transmitted bacterial infections of the rectum.
Journal of Infectious Diseases
. 2011 Sep 1;204(5):7617.
Kotler DP, Shimada T, Snow G, et al. Effect of combination antiretroviral therapy upon rectal mucosal HIV RNA burden and
mononuclear cell apoptosis.
AIDS
. 1998 Apr 16;12(6):597–604.
Mowat AM, Viney JL. The anatomical basis of intestinal immunity.
Immunological Reviews
. 1997 Apr;156:145–66.
Veazey RS, DeMaria M, Chalifoux LV, et al. Gastrointestinal tract as a major site of CD4+ T cell depletion and viral replication in SIV
infection.
Science
. 1998 Apr 17;280(5362):427–31.
Brenchley JM, Schacker TW, Ruff LE, et al. CD4+ T cell depletion during all stages of HIV disease occurs predominantly in the
gastrointestinal tract.
Journal of Experimental Medicine
. 2004 Sep 20;200(6):749–59.
Guadalupe M, Reay E, Sankaran S, et al. Severe CD4+ T-Cell Depletion in Gut Lymphoid Tissue during Primary Human Immunodeficiency
Virus Type 1 Infection and Substantial Delay in Restoration following Highly Active Antiretroviral Therapy.
Journal of Virology
. 2003 Nov
1;77(21):11708–17.
Guadalupe M, Reay E, Sankaran S, et al. Severe CD4+ T-Cell Depletion in Gut Lymphoid Tissue during Primary Human Immunodeficiency
Virus Type 1 Infection and Substantial Delay in Restoration following Highly Active Antiretroviral Therapy.
Journal of Virology
. 2003 Nov
a. b. c.
a. b. c.
a. b. c. d.
a. b. c. d.
a. b. c.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
4
À propos de l’auteur
James Wilton est le coordonnateur du projet de prévention du VIH par la science biomédicale pour CATIE et
termine actuellement sa maîtrise en santé publique, avec une scialisation en épimiologie, à l’Universi de
Toronto. Il a également obtenu un diplôme de premier cycle en microbiologie et immunologie de l’Universi de la
Colombie-Britannique (UBC).
Virus Type 1 Infection and Substantial Delay in Restoration following Highly Active Antiretroviral Therapy.
Journal of Virology
. 2003 Nov
1;77(21):11708–17.
McBride KR, Fortenberry JD. Heterosexual Anal Sexuality and Anal Sex Behaviors: A Review.
Journal of Sex Research
. 2010;47(2-3):123
36.
Baggaley RF, White RG, Boily M-C. HIV transmission risk through anal intercourse: systematic review, meta-analysis and implications for
HIV prevention.
International Journal of Epidemiology
. 2010 Aug;39(4):104863.
Bauer GR, Travers R, Scanlon, Todd K, Coleman A. High heterogeneity of HIV-related sexual risk among transgender people in Ontario,
Canada: a province-wide respondent-driven sampling survey.
BMC Public Health
. 2012;292. Available from:
http://www.biomedcentral.com/1471-2458/12/292/abstract
Herbenick D, Reece M, Schick V, et al. Sexual Behavior in the United States: Results from a National Probability Sample of Men and
Women Ages 14–94.
Journal of Sexual Medicine
. 2010 Oct 1;7:255–65.
Vittinghoff E, Douglas J, Judson F, McKirnan D, MacQueen K, Buchbinder SP. Per-contact risk of human immunodeficiency virus
transmission between male sexual partners.
American Journal of Epidemiology
. 1999 Aug 1;150(3):306–11.
Jin F, Jansson J, Law M, et al. Per-contact probability of HIV transmission in homosexual men in Sydney in the era of HAART.
AID
S. 2010
Mar 27;24(6):90713.
Golden M. HIV serosorting among men who have sex with men: implications for prevention.
13th Conference on Retroviruses and
Opportunistic Infections
. 2006;Abstract 163.
Weller S, Davis K. Condom effectiveness in reducing heterosexual HIV transmission.
Cochrane Database of Systemic Reviews Online
.
2002;(1):CD003255.
Schechter M, do Lago RF, Mendelsohn AB, et al. Behavioral impact, acceptability, and HIV incidence among homosexual men with access
to postexposure chemoprophylaxis for HIV.
Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes
. 2004;35(5):51925.
Grant RM, Lama JR, Anderson PL, et al. Preexposure chemoprophylaxis for HIV prevention in men who have sex with men.
New England
Journal of Medicine
. 2010 Dec 30;363(27):258799.
Wiysonge CS, Kongnyuy EJ, Shey M, et al. Male circumcision for prevention of homosexual acquisition of HIV in men.
Cochrane Database
of Systemic Reviews Online
. 2011;6:CD007496.
Fisher M, Pao D, Brown AE, et al. Determinants of HIV-1 transmission in men who have sex with men: a combined clinical, epidemiological
and phylogenetic approach.
AIDS
. 2010 Jul 17;24(11):173947.
Rodger A, Bruun T, Valentina C, et al. HIV Transmission Risk Through Condomless Sex if HIV+ Partner on Suppressive ART: PARTNER
Study.
21st Conference on Retroviruses and Opportunistic Infections
. 2014 Mar 3;Abstract 153LB.
Baeten JM, Kahle E, Lingappa JR, et al. Genital HIV-1 RNA predicts risk of heterosexual HIV-1 transmission.
Science Translational
Medicine
. 2011 Apr 6;3(77):77ra29.
a. b.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
5
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!