
Fady CALARGÉ, Enquête sur le français dans le domaine dentaire au Liban. 2
le plurilinguisme qui caractérise nos étudiants. Que cachent les chiffres ? En quoi
consiste notre démarche ? Quelles conclusions en pouvons-nous tirer ? Tant de
questions auxquelles nous tenterons de répondre.
Enquête sur le français dans le domaine dentaire au Liban.
Les données collectées proviennent de dentistes travaillant dans tous les
milieux professionnels, à savoir la clinique privée, le laboratoire de recherche,
l’hôpital, la polyclinique et enfin l’université. L’échantillon comprend 108
dentistes en exercice, dont 60 enseignants des matières de spécialité à l’U.L. Plus
de la moitié de ces praticiens (52.8%) travaillent à Beyrouth et reçoivent entre 6 et
10 patients par jour dont près de 55% sont francophones. De plus, environ 65% des
fournisseurs avec qui ces dentistes communiquent sont également francophones.
Une bonne majorité (78.7%) de dentistes a suivi des études universitaires en
français, et 38% d’entre eux ont reçu un cours de français professionnel. Bien que
les études dentaires s’étalent sur 5 ou 6 ans, selon les universités, près de 20% des
dentistes comprennent globalement le français écrit et 15% le français parlé. De
plus, 40.7% des spécialistes sont conscients qu’ils utilisent souvent le français dans
leur travail, (cf. Table 1). Qu’il s’agisse d’une situation orale : une conversation
avec des patients, des collègues, des fournisseurs ou même d’autres spécialistes ;
ou écrite : remplir un dossier médical, une commande de produits ou une
ordonnance, ou pour tenir des archives (50.9%) ; ou encore d’une situation de