Quelle est votre vision de la profession d’hygiéniste dentaire?
Keltoum Benmessaoud – Collège Édouard-Montpetit – Première année
‹‹ Quand je serai grande, je serai dentiste. ›› Mon rêve d’enfant se réalise des années plus
tard. Dans mon pays d’origine, j’ai exercé cette profession avec beaucoup d’amour
jusqu’au jour où le destin m’invite à immigrer au Québec.
En 2001, je suis arrivée dans ce beau pays avec l’ambition de réussir ma vie et là je ne
referai pas l’historique de ma carrière car vouloir recréer un contexte serait utopique.
À partir des nouvelles données, j’ai compris qu’être dentiste au Québec était difficilement
réalisable, ma seule vérité était de me réinventer une nouvelle satisfaction
professionnelle. J’ai choisi alors la formation d’hygiéniste dentaire, un choix dicté par ma
passion pour cette noble profession.
Janvier 2008, au Cégep Édouard-Montpetit, j’entame ma première session de ce
programme que je découvre avec beaucoup de plaisir mais aussi et honnêtement avec
beaucoup d’admiration. J’avoue franchement qu’après quatre mois de cours, je constate
que la formation d’hygiéniste dentaire m’était complètement méconnue puisque dans
mon pays d’origine elle n’a pas de place.
Je m’ouvre alors sur ce monde merveilleux de prévention en matière de santé buccale. De
ce fait, j’estime que nul ne peut se targuer de jouer ce rôle s’il n’aime pas le contact
humain, le partage et le don de soi.
Ainsi, je compare souvent l’hygiéniste dentaire à ce confident fidèle capable de percevoir
l’anxiété de celui qui vient se livrer à ses soins, respectueux et discret. Si cette profession
me passionne tant c’est pour toutes les facettes visibles et cachées qu’elle représente.
D’abord, le fait de communiquer, d’être à l’écoute de toutes les doléances, de se soucier
du bien-être de ses patients, capable de tolérance, de délicatesse et de patience même
dans les moments les plus imprévisibles, car n’oublions pas que la clientèle peut être
d’ethnies, de statuts sociaux et d’âges différents pouvant présenter des handicaps
physiques ou mentaux, d’où la grande ouverture d’esprit de cette professionnelle de la
santé.
Ensuite, il y’a ce désir continu d’apprendre et de peaufiner ses connaissances
scientifiques, n’est-elle pas la clé qui ouvre la conscience de sa clientèle? Et son
engagement envers l’OHDQ n’est qu’une preuve supplémentaire de sa volonté de bien
faire.
Rares sont les patients qui sont au courant de ce que la flore buccale peut engendrer
comme dégâts au niveau de la bouche, c’est donc à elle de leur dresser le meilleur des
tableaux en vulgarisant ou imageant le langage pour que l’information soit transmise.