Les contradictions internes du Capitalisme et de la Démocratie : une

Les contradictions internes du Capitalisme et de
la Démocratie : une analyse Marxiste
Depuis la fin des années 90, nous vivons dans un monde géré par mes chers «Oints du Seigneur »
ou ODS, qui ne semblent avoir qu’une obsession, empêcher les marchés de fonctionner
normalement pour créer pour eux et pour leurs supporters des rentes de situation.
Ce qui fait que l’économie dans laquelle nous vivons n’a plus grand-chose à voir avec le
capitalisme libéral et tout à voir avec un monde géré à son profit exclusif par une technocratie
ploutocratique.
Pour analyser cette nouvelle réalité, je vais utiliser une grille de lecture Marxiste puisqu’après
tout, le monde aujourd’hui ressemble passablement à celui que décrivait Marx, monde qui
n’existait pas a son époque mais que les oints du Seigneur ont créé de toutes pièces à la notre.
Et comme Marx, je vais arriver à la conclusion que ce monde est traversé de contradictions
internes profondes qui vont sans aucun doute amener à sa disparition.
Commençons par une évidence : c’est un monde sans aucune éthique.
Dans le domaine politique, la Démocratie repose sur un principe assez simple, inauguré par la
glorieuse révolution Anglaise de 1689, « pas de taxation sans représentation », principe repris par
les fondateurs des Etats-Unis au début de leur guerre d’indépendance. Le vote de l’impôt par
ceux qui allaient le payer constitue le cœur d’un système Démocratique. L’impôt doit être payé
par tout le monde et doit être douloureux.
Ce principe devait être tourné par les ODS s’ils voulaient arriver au Pouvoir. Ils ont donc
commencé à expliquer que seuls « les riches » devaient payer l’impôt pour pouvoir acheter les
voix des pauvres en les libérant de l’obligation de payer des impôts. On promet donc à la majorité
de prendre l’argent de la minorité pour avoir leurs voix, en ne disant jamais bien sur que la plus
grande partie de cet argent ira à eux, les ODS. Toute peine mérite salaire disait on autrefois.
Dans une deuxième étape, ils ont expliqué que ce qu’ils pouvaient piquer aux riches n’était pas
suffisant et qu’ils devaient emprunter au travers de déficits budgétaires permanents financés par
des émissions de dette, pour empêcher le chômage de monter ou faire les investissements
sociaux dont le pays avait cruellement besoin .
Or la dette n’est que de l’impôt différé qui devra être payé par nos enfants et nos petits enfants,
qui en aucun cas n’ont pu le voter puisqu’ils n’étaient pas nés. Voilà qui est violemment anti
démocratique. Dans une vraie Démocratie, le déficit budgétaire devrait être anticonstitutionnel.
Et quand les limites de la dette ont été atteintes, les ODS, qui entre temps avaient pris le
contrôle des banques centrales ont demandé a celles-ci de financer le trou en imprimant de
l’argent pour qu’ils restent au pouvoir en continuant à acheter les voix dont ils avaient besoin
pour pouvoir rester au pouvoir. Nous en sommes là, en attendant bien sur leur prochaine
trouvaille.
Il n’y a donc plus de sanction électorale possible et Aristote aurait
clairement reconnu que nous sommes passés de la Démocratie à la Démagogie.
La Démocratie est morale, la démagogie ne l’est pas, bien au contraire.
Cela veut dire que dans le monde des affaires, il est beaucoup plus facile de s’enrichir en s’alliant
au système politique pour empêcher que la concurrence ne vous gène trop, l’archétype étant le
champion national.
Le but des dirigeants d’entreprise devient de se créer des rentes de situation garanties par le
monopole de la violence légitime qui reste l’apanage de l’Etat, ce qui est quand même plus
confortable que de travailler à faire mieux que ses concurrents, mais qui Requiert de partager le
gâteau avec les ODS.
Dans le capitalisme normal, la rentabilité, le profit, sont la contre partie du risque pris. Un
entrepreneur peut gagner beaucoup, certes, mais il peut aussi tout perdre.
Dans le capitalisme de connivence mis en place par nos ODS et leurs copains, il n’en est rien.
La rentabilité est fonction de la proximité que l’homme d’affaires a avec l’Etat et son
commanditaire actuel, le système financier. Si la décision amène a une bonne rentabilité, elle
est pour le rentier protégé par l’Etat. Si l’opération ne marche pas, la perte est déchargée sur la
communauté, c’est à dire le contribuable ou les générations futures. Cela rend toute fortune
réalisée de cette façon moralement indéfendable.
Nous n’avons donc plus aucune «accountability» (mot Anglais intraduisible, mélange de dignité et
de responsabilité), ni dans le monde politique ni dans le monde économique, ce qui est
éthiquement insupportable.
Venons-en aux moyens mis en œuvre par les ODS pour arriver à leurs fins.
Commençons par la politique.
Comme chacun le sait, l’argent est le nerf de la guerre. Comme les ODS sont en guerre larvé
contre le système démocratique (comme on le voit fort, bien en Europe), il leur faut garder le
contrôle du processus budgétaire, c’est-à-dire bâtir un système électoral qui rend tout
changement impossible et bien sur prendre le contrôle de la banque centrale et des banques
commerciales, le contrôle des media suivant automatiquement ces prises de contrôle.
Voilà des objectifs parfaitement atteints dans la plupart de nos pays. Venons-en au monde
économique.
Encore une fois l’argent est le nerf de la guerre. Pour contrôler le monde économique, il suffit de
manipuler deux prix, le taux d’intérêt et le taux de change.
Le taux d’intérêt, dans un monde normal, est ce qui permet d’intégrer le futur dans le présent par
l’intermédiaire du mécanisme d’escompte. Plus les taux d’intérêts sont élevés et plus je dois
différer ma consommation et épargner. Par contre, si les taux sont bas, je dois consommer et ne
plus investir pour assurer mon futur. Voilà qui me rend encore plus dépendant des ODS, puisque
mon épargne n’est plus rémunérée. Des taux a zéro sont en fait un impôt, que personne n’a
voté, sur les pauvres et sur ceux qui veulent assurer leur indépendance financière sur le long
terme, ce qui est, chacun en conviendra, totalement inacceptable.
Qui plus est, nombre d’entreprises qui devraient disparaitre restent en vie puisqu’elles peuvent
emprunter à très bas cout. Des taux trop bas empêchent en effet la destruction dans le
processus de destruction créatrice ( chère a Schumpeter), mais qui empêche la destruction
empêche la création et donc l’économie cesse de croitre. Le pire est que cette absence de
croissance déclenche une hausse du chômage, ce qui renforce les troupes qui votent pour les
ODS…Les entrepreneurs, les vrais, sont en fait les seuls ennemis des ODS.
Le taux de change lui détermine ce qui doit être produit à la maison et ce qui doit être produit à
l’étranger. Dans le monde dans lequel nous vivons, tout va être fait pour avoir un taux de change
le plus bas possible pour favoriser les producteurs locaux (les copains des ODS), en particulier les
plus inefficaces, au détriment des consommateurs et des épargnants locaux mais aussi des
producteurs étrangers. Par exemple, monsieur Draghi, en bon serviteur de Goldman- Sachs qu’il
est, veut faire baisser l’Euro pour que les pays étrangers payent la note de ses erreurs. Or la zone
Euro a un excédent de ses comptes courants équivalent à 2 % du PIB de la zone. Si cet excédent
passe à 4 %, quelqu’un aura perdu l’équivalent de 2 % du PIB de la zone Euro puisque la somme
des excédents et des déficits de tous les pays du monde s’additionne à zéro.
Et ce quelqu’un devra soi dévaluer soit introduire des mesures protectionnistes, ce qui fera que la
croissance ralentira encore partout.
C’est le schéma des années 30 que les ODS sont en train de reproduire, période ou des ODS de la
tendance dure (communistes, fascistes, Nazi) prenaient le pouvoir partout. Nos OS aujourd’hui
sont de la tendance molle, mais les idées restent les mêmes, comme chacun peut le voir.
Nulle part cela n’est plus visible que dans la zone Euro ou la fixation d’un taux de change fixe
entre l’Allemagne et ses voisins est en train de détruire les économies Italiennes, Française,
Espagnole, Grecque ou Portugaise avant de détruire leurs systèmes sociaux alors que les
économies Suédoises, Anglaises, Tchèques, Polonaise, Hongroise se portent fort bien, aucun de
ces pays n’étant dans la zone Euro. La réalité est que nous avons un faux prix du travail partout,
aligne sur le prix du travail Allemand Si c’est pour avoir un prix du travail allemand, autant en
embaucher un, en Allemagne. Il va donc falloir que le faux prix du travail Français ou Italien
s’adapte, à la baisse, ce qui ne pourra se faire que si l’Euro disparait.
En fait, la réalité comme toujours est assez simple : Tous les prix dépendent « in fine » de deux
prix, le taux d’intérêt et le taux de change puisque ces deux prix me permettent de comparer le
futur et le présent et l’intérieur ou l’extérieur.
Comme ces deux prix sont faux, tous les prix sont faux.
Et comme le système des prix constitue le système d’information des entrepreneurs, ceux-ci ne
peuvent plus prendre de décisions rationnelles et soit, ils arrêtent d’en prendre soit ils en
prennent de mauvaises, et la croissance économique s’arrête. C’est ce qui s’est passé en URSS…
La politique suivie par les ODS revient donc à empêcher la formation de VRAIS PRIX dans le
système économique. Depuis la fin des années 90, nous avons donc vu de multiples « faux prix »
se créer partout et sur ces faux prix les commanditaires des ODS se sont beaucoup enrichis, de
façon immorale.
Mais c’est la où les choses deviennent intéressantes. Bien mal acquis ne profite jamais.
Deux de ces «faux prix « viennent de sauter brutalement pour retourner vers leur équilibre de
long terme, le prix du pétrole- a la baisse et le cours de change du Franc Suisse-a la
hausse.
Or des montants gigantesques avaient été investis sur ces faux prix et
les pertes subies par les ODS et ceux qui ont cru en leur pouvoir vont être gigantesques. Cela
veut dire que la crédibilité des ODS vient de recevoir un coup terrible dont on peut imaginer qu’il
sera mortel. On peut espérer que le monde entier va cesser de croire à l’omniscience des ODS en
général et des banquiers centraux en particulier.
En tout état de cause, cette disparition de deux faux prix doit amener le lecteur à se poser la
question des autres faux prix qui sont certainement amenés à disparaitre aussi dans le futur
En voici quelques uns, même si la liste est loin d’être exhaustive.
A l’origine de tous les faux prix, on trouve les taux d’intérêts à zero aux USA, qui ont eux-mêmes
entrainé un faux prix sur le cours de change du dollar US. Ce deuxième faux prix est en train de
disparaitre graduellement, la banque centrale US nous ayant annoncé qu’elle était sur le point de
renoncer aux taux zero. Des pertes gigantesques vont être la conséquence de la hausse du dollar.
L’existence de l’Euro est en elle-même créatrice de faux prix partout en Europe. Entre la Suisse
qui a décidé de sortir de l’Euro par le haut et la Grèce qui dans une semaine pourrait être amenée
à sortir par le bas, des craquements commencent à se faire entendre. Le système ne tient que
par l’Allemagne qui va devoir prendre une décision qui sera douloureuse. Cette décision vient
d’être prise par les Suisses et dans le bon sens. Gageons que les Allemands sont plus prés des
Suisses que de monsieur Draghi . Emprunter en Allemagne me semble aussi idiot que
d’emprunter en Suisse il ya quelques mois. Par contre, emprunter en France ou en Italie pour
acheter des actifs a cash flow positifs en Allemagne ou aux USA est beaucoup moins stupide.
Une autre série de faux prix a été créée ex nihilo sur les rendements des obligations
souveraines émises dans la zone Euro. Que la France emprunte à taux négatifs sur deux ans et à
moins de 0.7 % sur 10 ans ne peut s’expliquer que par la certitude que l’ODS en chef Européen,
monsieur Draghi, va se mettre à émettre du papier comme un fou pour acheter de la dette
Française. Ceux qui croient que cela va marcher, ont sans doute emprunté massivement des
francs Suisses ou en dollars et investi dans les valeurs pétrolières ou dans l’immobilier en
Espagne. Je leur souhaite bonne chance.
Le cours de change du Yen est probablement aussi à un faux prix, manipulé qu’il a été par la BOJ.
En aucun cas, je ne garderai une position à découvert sur le yen tant je crains qu’il ne lui arrive la
même chose qu’au Franc Suisse.
L’or, qui est un peu le thermomètre du système financier a probablement vu son prix manipulé
par les ODS de service et l’explosion ou l’implosion des faux prix devrait lui être favorable, au
moins dans le court terme et pour eux qui investissent a partir de la France de l’Espagne ou de
l’Italie.
Enfin le marché des actions de New-York a certainement été manipulé par la Fed comme jamais
dans son histoire et pourrait se retrouver la victime de baisses assez sèches.
Tout cela risque de nous amener dans un monde quelque peu tumultueux où il faudra avoir les
nerfs solides pour naviguer.
Mais encore une fois je voudrais répéter le proverbe Allemand : « Il vaut mieux la fin de l’horreur
qu’une horreur sans fin ».
Penser que nous arrivons peut être à la fin de l’horreur me remplit d’aise.
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