■ économie en brefekonomika ve zkratce ■ Rubrique réalisée par Komerční banka Rubriku připravila Komerční banka Taux de croissance réel du PIB Reálný růst HDP v %, meziročně 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -1% -2% -3% -4% 1Q09 4Q08 3Q08 2Q08 1Q08 4Q07 3Q07 2Q07 1Q07 4Q06 3Q06 2Q06 1Q06 4Q05 3Q05 CZ FR Indice des prix à la consommation Indexy spotřebitelských cen (CPI), meziročně 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -1% IV.09 VII.09 II.09 VI.09 II.09 XII.08 X.08 VIII.08 VI.08 IV.08 II.08 XII.07 X.07 CZ FR 10% 9% 8% 7% 6% FR CZ 5% X.08 VI.08 II.08 X.07 VI.07 II.07 X.06 II.06 VI.06 4% Évolution des taux d’intérêt 3M PRIBOR et 3M EURIBOR VI.09 V.09 IV.09 III.09 II.09 1.09 XI.08 XII.08 X.08 IX.08 VIII.08 VII.08 VI.08 V.08 IV.08 III.08 II.08 1.08 3M Pribor 3M Euribor Évolution des taux de change : CZK/USD et CZK/EUR Vývoj devizových kurzů: CZK/USD a CZK/EUR CZK 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 Quand l’économie tchèque touchera-t-elle le fond ? La crise devait épargner la République tchèque comme le nuage radioactif de Tchernobyl contourna la France, tonitruait à l’automne dernier le ministre des Finances tchèque Miroslav Kalousek. La crise n’est qu’un rhume renchérissait le président Václav Klaus lorsque, finalement, la crise heurtait de plein fouet l’économie tchèque totalement dépendante de la santé du monde occidental. Si l’aspirine et le repos – surtout ne rien faire - recommandés par le chef de l’Etat semblent n’avoir en rien écourté la dépression – tout psychiatre dira qu’en effet, le remède proposé est inefficace, la sortie de crise est néanmoins annoncée imminente, pour le mois suivant. Si les 150.000 chômeurs supplémentaires depuis un an (désormais 8 % de la population active) aimeraient que l’embellie soit vraiment arrivée, elle se fait attendre et seul le léger soubresaut de l’économie ouest-européenne au printemps laisse pointer un brin d’espoir. Car les chiffres sont toujours dans le rouge à l’exception notable du commerce extérieur. L’excédent de 12 milliards de couronnes obtenu en mai ne l’a toutefois été en grande mesure grâce à une chute des importations des matières premières et des pièces nécessaires à la production industrielle. Preuve que l’industrie ne produit qu’au ralenti. D’ailleurs, elle a affiché en mai encore un – 22 % par rapport à l’année précédente, les ventes reculant elles de 23,5 %. La hausse vertigineuse des faillites, près d’un millier en juin, confirme la fragilité du tissu économique bâti au cours des vingt dernières années. Le bâtiment qui a contribué ces dernières années à la croissance et à l’emploi est aussi en panne. De nombreux chantiers ne seront pas relancés voire mis en route au printemps comme les années précédentes. Une baisse de 10 à 12 % pendant les mois d’été par rapport à l’an dernier, est attendue par les analystes, d’autant que le gouvernement provisoire de Jan Fischer a décidé de renvoyer aux calendes grecques nombre de projets routiers. Les réparations entreprises après les intempéries du mois de juin et juillet qui ont causé des dégâts pour 5 milliards de couronnes pourraient atténuer le recul du secteur de la construction. Le creusement du déficit budgétaire qui pourrait atteindre de 150 à 180 milliards de couronnes à la fin de l’année (il a déjà atteint presque la moitié en juin), hors déficit probable des caisses sociales et de santé, incite le gouvernement en place à suspendre la plupart des investissements dans les infrastructures, d’autant qu’il est en bisbille avec Bruxelles sur les conditions pour puiser dans les fonds structurels. Si les commissaires aux comptes de l’UE ont reconnu que les Tchèques étaient parmi ceux qui détournaient le moins d’argent de l’Europe, ils ont néanmoins de graves lacunes dans les processus (impact sur l’environnement, procédure d’appels d’offres, coût élevé des infrastructures autoroutières et ferroviaires). La crise actuelle, dont la convalescence s’annonce longue et douloureuse, a d’ores et déjà accentué le fossé qui s’était creusé au cours des dernières années entre Prague et la province, mais aussi entre la Bohême et la Moravie. Si Prague semble épargnée dans une grande mesure par la crise – le chômage y est toujours dérisoire et la baisse des recettes enregistrées par le budget municipal relève presque de l’erreur statistique -, des régions entières – familles, entreprises et collectivités locales -, et en particulier en Moravie, sont à la peine. Les Tchèques aiment les gouvernements provisoires Vývoj 3M Priboru a 3M Euriboru 6% 5,5% 5% 4,5% 4% 3,5% 3% 2,5% 2% 1,5% 1% 0,5% 0% CZK/EUR CZK/USD V.07 VI.07 VII.07 VIII.07 IX.07 X.07 XI.07 XII.07 I.08 II.08 III.08 IV.08 V.08 VI.08 VII.08 VIII.08 IX.08 X.08 XI.08 XII.08 I.09 II.09 III.09 IV.09 V.09 VI.09 VII.09 Source / Zdroj: Česká národní banka (ČNB), Český statistický úřad (ČSÚ), Banque de France et INSEE. Taux de chômage Míra nezaměstnanosti v %, meziročně actualités franco-tchèquesfrancouzsko-české aktuality D’après un sondage de l’Institut CVVM du mois de juin, 55 % de l’opinion publique tchèque faisait confiance au cabinet technocratique du Premier ministre Jan Fischer, soit trois fois plus de personnes qu’en avril dernier au précédent gouvernement de Mirek Topolánek. 20 % seulement des personnes interrogées disaient alors lui faire confiance pour gérer les affaires en cette période de crise. Le gouvernement provisoire intronisé le 8 mai dernier à la suite de la chute du cabinet Topolánek au milieu de la présidence tchèque de l’UE semble vouloir marcher dans les mêmes pas que le cabinet de l’ex-gouverneur de la Banque nationale tchèque Josef Tošovský qui dirigea le pays au premier semestre 1997. Très populaire après six ans de déréglementations plus ou moins abouties et de mise en coupe réglée du pays par l’ODS sous la tutelle de Václav Klaus, M. Tošovský avait tenté de rompre avec le clientélisme et d’impulser de nouvelles réformes. Selon des enquêtes d’opinion, les Tchèques conservent le meilleur souvenir du passage de 6 extrait contact 53 - septembre 2009 / z časopisu contact 53 - září 2009 M. Tošovský aux affaires, alors que leur appréciation des divers gouvernements politiques qui se sont succédés depuis la chute du communisme est assez, voire très, négative. Le chef de l’Office des statistiques Jan Fischer ne bénéficie toutefois pas de la même constellation politique qu’alors : dépendant de la bonne volonté de l’ODS et du ČSSD, il n’a pas la marge de manœuvre de M. Tošovský qui avait le ferme soutien du président Václav Havel et de la plupart des partis hormis l’ODS. Aussi le programme de M. Fischer est moins ambitieux et se confine surtout à préparer un budget d’austérité, le mot d’ordre étant d’économiser partout et sur tout pour limiter le déficit qui devrait exploser jusqu’à 150 milliards de couronnes. Les élections législatives des 9 et 10 octobre pourraient toutefois limiter l’impact des mesures d’économie du gouvernement si, une fois n’était pas coutume, la formation d’un nouveau cabinet politique prenait peu de temps. actualités franco-tchèquesfrancouzsko-české aktuality ■ Fabrice Martin-Plichta Tchèques et Français ont boudé les élections européennes anticapitaliste du postier Besançenot) a raté d’un dixième de point son entrée au parlement européen, l’extrême-droite (le Front national de l’indéboulonnable Jean-Marie Le Pen) a confirmé sa présence et même repris des électeurs à l’UMP par rapport aux présidentielles de 2006. Les communistes français, en mort cérébrale depuis quelques scrutins, ont été ressuscités à l’occasion des européennes grâce à leur alliance avec des transfuges socialistes qui ont créé le Front de gauche (6 % des voix). Comme en 2004, la gauche est arrivée en tête dans sept des huit grandes circonscriptions créées pour le scrutin européen, la zone Est faisant exception. Les députés européens élus lors des élections européennes du 7 juin 2009 Poslanci Evropského parlamentu zvolení během voleb 7. června 2009 EPP-ED Groupe du parti populaire européen (démocrateschrétiens) et des démocrates européens / Skupi- na Evropské lidové strany (Křesťanských demokratů) a Evropských demokratů PSE Groupe socialiste au Parlement européen / Skupina sociálních demokratů v Evropském parlamentu ALDE Groupe Alliance des Démocrates et des libéraux pour l´Europe / Skupina Aliance liberálů a demokratů pro Evropu UEN Groupe Union pour l´Europe des Nations // Skupina Unie pro Evropu národů GREENS/EFA Groupe des verts/Alliance libre européenne / SkupiOthers Počet poslanců Nombre de députés Les électeurs tchèques ont ignoré dans les mêmes proportions qu’en 2004, l’année de l’intégration à l’Union européenne, les élections européennes. Ils n’ont été que 28 % à se rendre aux urnes pour punir le parti social-démocrate (CSSD) d’avoir fait tomber le gouvernement de coalition de centre-droit au cours de la présidence tchèque de l’UE. Les électeurs ont voté à l’opposé par rapport au scrutin des régionales intervenu huit mois plus tôt et qui avait vu un raz de marée social-démocrate qui avait conquis toutes les régions hors Prague. Le parti démocratique civique (ODS) de l’ex-Premier ministre Mirek Topolánek a remporté le scrutin européen avec plus de 31 % des voix, alors qu’au moment de sa chute en avril dernier, il battait les records d’impopularité. Le CSSD n’a obtenu que 22,5 % des suffrages, même s’il triple le nombre de ses députés au parlement européen. Son président Jiří Paroubek qui a reconnu sa cinglante défaite, espère « transformer cet échec en victoire » lors des élections législatives anticipées d’octobre prochain. Les grands perdants du suffrage sont les Verts. Ils n’ont obtenu que 2 % des voix, après plus de 6 % aux législatives de 2006 qui leur avaient permis de participer au gouvernement de M.Topolánek. Malgré le nombre élevé de listes, les Tchèques ont concentré leurs suffrages sur les grands partis traditionnels. Si les communistes et chrétiens-démocrates tirent aussi leur épingle du jeu, deux députés europhobes sortants ont fait les frais de la bipolarisation croissante de la vie politique tchèque. Au contraire, les 40 % d’électeurs français qui ont participé au vote ont davantage éparpillé leurs voix, en particulier sur la gauche de l’échiquier. Si le parti présidentiel, l’UMP, est arrivé en tête des élections avec 27,8 % des voix, la gauche demeure majoritaire dans la société française mais l’équilibre droite-gauche est resté le même qu’en 2004. Le parti socialiste qui perd des points à chaque scrutin a manqué de se faire dépasser par la liste Europe Généalogie emmenée par l’ancien leader étudiant de 1968 et député vert allemand depuis deux législatures, Daniel CohnBendit. Avec 16,28 % des voix (contre 16,48 au PS), les écologistes français sont sortis de l’anonymat dans lequel ils se débattaient depuis plus de 30 ans. Si l’extrême-gauche (Nouveau parti UEN IND/DEM EPP/ED ALDE GREENS/EFA PES GUE/NGL na Zelených / Evropské svobodné aliance GUE/NGL : Groupe confédéral de la gauche unitaire européenne/Gauche verte nor50 dique / Skupina konfederace Evropské sjednocené levice a Severské zelené levic IND/DEM : Groupe Indépendance / Démocratie / Skupina Nezávilost / Demokracie Others : Autres / Ostatní 25 © Articque 100 Češi a Francouzi ignorovali eurovolby Čeští voliči letos eurovolby ignorovali stejně jako v roce 2004, tedy v roce vstupu ČR do Evropské unie. K urnám přišlo pouze 28 % oprávněných voličů, kteří potrestali ČSSD za pád koaliční vlády v průběhu českého předsednictví EU. Voliči hlasovali opačně než v loňských krajských volbách, ve kterých zvítězila sociální demokracie a obsadila všechny kraje kromě Prahy. Občanská demokratická strana expremiéra Mirka Topolánka v eurovolbách vyhrála s více než 31 % hlasů, ačkoli Topolánkova popularita byla v dubnu v okamžiku pádu vlády rekordně nízká. ČSSD, přestože se počet jejích zástupců v Evropském parlamentu ztrojnásobí, získala pouhých 22,5 % hlasů. Předseda ČSSD Jiří Paroubek, který svou drtivou porážku uznal, doufá v „přeměnu této prohry ve vítězství“ během říjnových předčasných parlamentních voleb. Nejvíce v těchto volbách ztratili zelení. Získali totiž jen 2 % hlasů. V parlamentních volbách v roce 2006 to bylo 6 %, což jim umožnilo podílet se na sestavení vlády Mirka Topolánka. Přes vysoký počet registrovaných kandidátek odevzdali čeští voliči své hlasy převážně ve prospěch tradičních velkých stran. Potřebné hlasy tak získali komunisté a křesťanští demokraté, oba odcházející současní euroskeptikové doplatili na rostoucí bipolarizaci české politické scény. Naproti tomu francouzští voliči, kterých k urnám přišlo 40 %, své hlasy rozdělili větší měrou, a to zejména nalevo od politického středu. Strana prezidenta Sarkozyho, UMP, sice eurovolby s 27,8 % vyhrála, podpora levice však ve francouzské společnosti převažuje a rovnováha pravicelevice zůstala v porovnání s rokem 2004 beze změny. Chybělo málo a socialistickou stranu (PS), která ztrácí hlasy při každých volbách, předstihlo ekologické seskupení Europe Écologie vedené bývalým německým studentským vůdcem a už dvě volební období europoslancem za zelené Danielem Cohn-Benditem. Francouzští ochránci životního prostředí získali 16,28 % hlasů (proti 16,48 % pro PS) a vystoupili tak z anonymity, se kterou se potýkali více než 30 let. Extrémní levice (Nová antikapitalistická strana pošťáka Besançenota) se sice o desetinu bodu do Evropského parlamentu nedostala, zato extrémní pravice (Národní fronta nezdolného Jean-Marie Le Pena) svou přítomnost potvrdila a dokonce některé voliče, v porovnání s prezidentskými volbami z roku 2006, přebrala UMP. Francouzští komunisté, kteří už několik volebních období setrvávali v jakémsi politickém kómatu, vstali v letošních eurovolbách z mrtvých díky spojení se socialistickými přeběhlíky, kteří založili Levicovou frontu (Front de gauche, 6 % hlasů). S výjimkou východu země levice ve Francii zvítězila, stejně jako v roce 2004, v sedmi z osmi velkých volebních okrsků vytvořených pro eurovolby. 7 extrait contact 53 - septembre 2009 / z časopisu contact 53 - září 2009 ■ actualités franco-tchèquesfrancouzsko-české aktuality Fabrice Martin-Plichta Campagne électorale permanente : des régionales aux législatives sident et fondateur de l’ODS Václav Klaus, son « euroréalisme ». En revanche, malgré la scission intervenue à l’Union démocrate-chrétienne (KDU) avec le départ de Miroslav Kalousek, le ministre des finances du gouvernement Topolánek, et la constitution du parti TOP 09 – tradition, responsabilité et travail – les formations de centre-droit ont amorcé des rapprochements et la constitution de listes communes. Le pari de M. Kalousek qui s’est associé à l’une des personnalités les plus populaires du pays, le prince Karel Schwarzenberg, chef de la diplomatie dans l’équipe Topolánek, est l’inconnu de ce scrutin. La scène politique tchèque a donné naissance depuis vingt ans à nombre d’étoiles filantes qui s’éteignaient au moment du scrutin et faisaient mentir les instituts de sondage qui les créditaient de scores élevés ou disparaissaient au bout d’une législature. C’est probablement le sort des Verts tchèques qui, après une entrée fracassante en 2006 en obtenant 6 % des voix, fait leur entrée au parlement et directement au gouvernement, devraient essuyer un revers cinglant puisqu’ils ne sont plus crédités que de 2 % des intentions de vote. plus solidaire. Le point phare de son programme est la promesse de créer 100 000 emplois grâce à une politique de relance économique expansive. L’ODS qui a choisi de se faire conseiller par des spécialistes américains auteurs des campagnes des présidents Nixon et Reagan, veut bâtir sur le bilan du gouvernement Topolánek et mobiliser contre le « danger communiste ». À un mois des célébrations de la révolution de velours et alors que les médias sont remplis de documentaires et reportages sur ce qu’était l’ancien régime, l’ODS n’aura pas à se forcer, même si le CSSD a d’ores et déjà exclu de faire entrer des communistes au gouvernement s’il remportait les élections. Si l’ODS a décidé de s’adresser pendant l’été aux électeurs directement sur leur principal lieu de villégiature – en Croatie – sur le ton humoristique, le CSSD a massivement couvert le pays de ses affiches pour promettre une société plus juste et Insérez dans Contact Inzerujte v Contactu Prochain dossier principal / Příští hlavní téma Décembre 2009 - février 2010 / Prosinec 2009 - únor 2010 La culture en chiffres en RT Kultura a zábavní průmysl v ČR Contact : ◗ le seul magazine d´information économique en langues française et tchèque en République tchèque ◗ lu par la communauté d´affaires franco-tchèque et par les grandes administrations française et tchèque ◗ distribué lors de tous nos événements et tournées commerciales ◗ tiré à 3500 exemplaires et distribué principalement en République tchèque Information, prix : Julie Tebeka / Informace, ceny : Julie Tebeka, +420 224 833 094 extrait contact 53 - septembre 2009 / z časopisu contact 53 - září 2009 Contact: ◗ jediný francouzsko-český časopis se zaměřením na ekonomické informace, který vychází v České republice ◗ časopis, jehož čtenáři jsou zejména zástupci francouzsko-české podnikatelské sféry a významných hospodářských subjektů obou zemí ◗ distribuován na všech akcích FČOK ◗ vydáván v nákladu 3500 výtisků a distribuován zejména v České republice www.vlada.cz Les électeurs tchèques sont appelés à élire leurs députés les 9 et 10 octobre lors d’élections anticipées, un an avant le terme de la législature. En moins de 12 mois, les Tchèques auront eu à se rendre aux urnes à trois reprises, pour les régionales et sénatoriales, les européennes et finalement les législatives. L’issue de ce scrutin est on ne peut plus imprévisible, les deux principales formations, le CSSD (social-démocratie) et l’ODS (parti démocratique civique) se tenant aux coudes à coudes dans les sondages. Il l’est d’autant plus que le premier avait remporté largement les régionales et sénatoriales d’octobre 2008, alors que le second avait pris une longueur d’avance lors des européennes. Si aucun homme politique n’ose l’affirmer à haute voix, tous redoutent une issue comme en 2006 lorsque droite et gauche obtinrent le même nombre de députés (100 chacune), le parlement n’ayant pas été en mesure de modifier la loi électorale ou le nombre de députés à la chambre pour éviter une répétition de cette situation. Après la leçon des européennes qui a vu une ribambelle de partis de centre-droit se présenter et rester à la porte du parlement, l’ODS a voulu initier une collaboration avec les petites formations, afin de faire « barrage » à une domination de la gauche et un retour des communistes au pouvoir. L’appel de M. Topolánek a été largement, et logiquement, ignoré : ces partis sont nés pour rompre avec les méthodes politiques et le pseudo-libéralisme de l’ODS, son euroscepticisme ou, pour les europhobes proches du pré- actualités franco-tchèquesfrancouzsko-české aktuality ■ Fabrice Martin-Plichta Un emprunt national pour sortir la France de la crise Pour la première intervention d'un chef de l'Etat devant le parlement réuni en congrès sous la Ve République, Nicolas Sarkozy a dessiné le 23 juin dernier sa politique pour la sortie de la crise. Il a affirmé qu'il ne mènerait pas "une politique de rigueur", n'augmenterait "pas les impôts" au moment de la reprise économique et lancerait début 2010 un grand « emprunt national pour financer les priorités du gouvernement ». L’emprunt national devra financer « des dépenses clairement identifiées comme porteuses de croissance et d’emploi » et pas se transformer en « solution miracle à toutes nos difficultés budgétaires », a souligné le Premier ministre François Fillon. Aucune dépense de fonctionne- ment ne sera financée par cet emprunt, pas plus que la création d’emplois publics. Il ne s’agit pas non plus d’un deuxième plan de relance, mais de dessiner la France de demain, avec des projets ciblés, en petit nombre et structurants. Le débat sur l’utilisation de ces fonds doit durer trois mois, pour se conclure début novembre. Des séminaires ministériels seront organisés jusqu’à fin octobre, avant l’adoption d’une loi de programmation début 2010. L’emprunt voulu par Nicolas Sarkozy sera lancé « dans la foulée ». Reste encore à séduire les Français. Selon un sondage, 17 % envisagent pour l’heure d’y souscrire. 23. června, kdy poprvé během V. republiky hlava státu vystoupila na společné schůzi obou komor parlamentu, představil Nicolas Sarkozy svou politiku, která má zemi vyvést z krize. Zdůraznil, že po ekonomickém oživení nepovede „přísnou vládní politiku“, že „nebude zvyšovat daně“ a počátkem roku 2010 poskytne rozsáhlou „státní půjčku pro zajištění financování vládních priorit“. Státní půjčka zajistí financování „jasně definovaných výdajů na podporu ekonomického růstu a zaměstnanosti“ a nesmí se proměnit v „zázračné řešení všech našich rozpočtových potíží“, podtrhl ministerský předseda François Fillon. Tato státní půjčka nebude sloužit ke krytí výdajů na správu ani na vytváření veřejných pracovních míst. Rovněž se nejedná o nějaký druhý projekt oživení, ale o plán pro budoucnost Francie, založený na několika přesně zacílených projektech, které podpoří celou strukturu. Diskuze o způsobu využití těchto prostředků má trvat tři měsíce a má být ukončena počátkem listopadu. Ministerské semináře se budou konat až do konce října a budou předcházet přijetí vládního návrhu zákona počátkem roku 2010. Půjčka, kterou prosazuje Nicolas Sarkozy bude zavedena „následně“. Ještě však zbývá přesvědčit Fran- Insertion publicitaire / inzerce extrait contact 53 - septembre 2009 / z časopisu contact 53 - září 2009 François Fillon couze. Podle průzkumů veřejného mínění s ní nyní souhlasí 17 % obyvatel. Communauté européenne Francii pomůže z krize státní půjčka