Av.
Hume, lempirisme ne se dMit plus essentiellement
par lorigine sensible des ides. li dveloppe trois problmes,
les relations, les cas, les /wions.
Dans tous ces domaines, lempirisme opre la. substitution
de la. aoyan pratique a.u savoir, dans une entreprise athe
qui consiste naturaliser la. croyance.
PIMTHB
Empirisme
et subjectivit
GILLES DELEUZE
G.D.
l J l t l J l l /./ HF
Dune pan, les relations sont toujours extrieures leurs
termes, et dpendent de principes dassociation qui en dter
minent ltablissement et lexercice croyance. Dautre pan,
ces principes dassociation nagissent quen fonction des
passions, pour indiquer des cas dans un monde de la
culture ou du droit cest tout lassociationnisme qui est
au service dune pratique du droit, de la politique et de
jconomie suffitil, pour devenir propritaire dune cit
abandonne, de lancer un javelot sur la pone, ou fautil
toucher la porte du doigt . Enfin, de telles rgles de lgiti.
mit des relations peuventelles tre spares des ctions, des
croyances illgitimes qui les accompagnent ou les doublent
Si bien que la. philosophie est moins aitique des erreurs que
dnonciation des illusions invitables.
tPIMtTHtE
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AlJemann ., HIUmJ. quot Hridqpr
d. rn. et COIrict Trad. par F. FilDcu
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PubIiamp par F. de
Bnguc R., gt. lU dw.t PW. quot rinDtt Qut,.,
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G., Llinquot rupril
Cunud V., PquotquotId Ait.,.,.,
C.ouItiDcJ.F., u.lJm tif,. WfJ/tJ.
JJreItuze G., Il IIIhjtiNI s al.
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Delbom..... J., .... L.
Darida J., ..u quot U ,W .. s bI.
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Dfoadt J., Hqtl bI. JII.ia l jouT
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Fdicr F., Jriquotquot
G., If ,. r .. poli.
Fnokfun quots IlfotU
Traductioa par S.M. .uQ.c,IaT
GrUnadi N., L., IIIlldfftltl..m.
Grondill J., II Id ,.,.. lU MartiIJ
Htidtquot,
Henry M., GhI.ltJ,u ,. ydlllllGIJ
tMJS amp.
Lumtu th Id mtlIIjfUUltitne d. eu vol.
maUriflU
Hyppolilc J., uffII quot Ewsi sur l logiqw
f J/,pl al.
Imbert C., quot ftJtm.llJirrs
Janieaud D. et Matta j.F., J miUJJ/rlsilJlU la
limit.
EJ.fPIRISME ET SUBJECTIVITJ
IlPIMIlTHIlE
ampUAS PHU.OSOHIQt.quotEI
CD/Ur/iD/I JttJU par Jtf Hyppolilt
, dirigh par JetfllLm MmDquot
EMPIRISME
ET SUBJECTIVIT
ESStz squotr la lia/lin hNlllaille selon Hquotquot,e
GILLES DELEUZE
PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE
A JEAN HYPPOUTE
hollmiJgt SIT, , TtJPU/lIllX
l,pt t. ,quot ltdlion
JO quotquotilion . ma.
CI lrata Unnni o ,le Franclt.
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CHAPITRE PRDolIER
PROBLME DE LA CONNAISSANCE
ET PROBLME MORAL
Hume se propose de fille une science de lhomme. Quel est son
projet fondamental Un choix se dfint toujours en fonction de ce
quil exclut, un projet historique est une substitution logique. Pout
Hume, il sagit de sNbs/ilutT MM pJchgie de Jupri/llltt psychologie
du aJfttlions de julr/. La psychologie de lesprit est impossible,
inconstiruablequot ne pouvant trouver dans son objet ni la c o n s t c e ni
luniversalit ncessaires seule. une psychologie des affections peut
constituer la vraie science de lhomme.
En ce sens, Hume est un moraliste, un sociologue, avant dtre
un psychologue le Trait montrera que les deux formes sous l e s
quelles lesprit est affull sont essentiellement le paSsiONU/ et le sofia/.
Et les deux simpliquent, assurant lunit de lobjet dune science
authentique. Dune part,la. socit rclame de chcun de ses membres,
attend deux lexercice de ractions constantes, la. prsence de passions
susceptibles de fournir des mobiles et des fins, des cuactres col.
lectifs ou particuliers Un souverain qui impose une taxe ses
sujets sattend leur soumission . Dautre pact,les passions impli.
quent la socit comme le moyen oblique de se satisfaire z. Dans
lhistoire, cette cohrence du passionnel et du social se rvle enfin
comme unit interne lhistoire a pour objet lorganisation politique
TrlllI t la nalllrt bNmaitu traduction LEROY, p. Pl.
Tr., p. .
,
EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE
et linstitution, elle tudie les rapports motifaction dans le mui
mum de circonstances donnes, elle manifeste luniformit des pas
sions de lhomme. Bref, le choix du psychologue pourrait bizarre
ment sexprimer ainsi tre un moraliste, un sociologue, un historien
QUMI dtre un psychologue, tre un psychologue. Ici, le contenu
du projet de la science de lhomme a rejoint la condition qui rend pos
sible une connaissance en gnral il faut que lesprit soit affect. Par
luimme, en luimme, lesprit ncst pas une nature, il ncst pas objet
de science. La question que traitera Hume est la suivante COHlmen/
Juprit tfeVlIli/ wu na/ure hl/lItJine
li est vrai que laffection passionnelle el sociale est seulement une
partie de la nature humaine. Il y a dautre part Jentendement, lasso
ciation des ides. Mais ccst par convention quon parle ainsi le
vrai sens de lentendement, nous dit Hume, est justement de rendre
sociable une passion, social un intrt. Lentendement rflchit lin
trt. Si nous pouvons le considrer dautre part, comme une panie
spare, cest la manire du physicien qui dcompose un mouve
ment, tout en reconnaissant quil est indivisible, incompos .
Nous noubUerons donc pas que deux points de vue coexistent chez
Hume la passion et lentendement se prsentent, dune certaine
faon qui reste prciser, comme deux parties distinctes mais en
soit lentendement nest que le mouvement de la passion qui devient
sociale. Tantt nous verrons lentendement et la passion former
deux spara, tantt nous verrons que celuil se subor
donne celleci. Voi.h pourquoi, mampne tudi sparment, lenten
dement doit avant tout nous faire mieux comprendre le sens en
gnral de la question prclente.
T,.., p. ,
Sans cesse Hume affirme lidentit de lesprit, de limagination
et de lide. Lesprit nest pas nature, il na pas de nature. Il est iden
tique lide dans lesprit. Lide, cest le donn, tel quil est donn,
cest lexprience. Lesprit est donn. Cest une collection dides, pas
mme un systme. Et la question prcdente pourrait sexprimer
ainsi comment une collection devientelle un systme La collec
tion des ides sappelle imagination, dans la mesure o celleci dsigne,
non pas une facult, mais un ensemble, lensemble des choses, au
sens le plus vague du mot, qui sont ce quelles paraissent collection
sans album, pice sans thtre, ou flux des perceptions. La compa
raison du thtre ne doit pas nous garer... Nous navons pas la
connaissance la plus lointa.i.ne du lieu o se reprsentent ces scnes,
ou des matriaux dont il sewt constitu . Le lieu nest pas diff
rent de ce qui sy passe, la reprsentation nest pas dans un sujet.
Prcisment, la question peut tre encore Commtnt /uprit devienlil
lin suje/ comment limagination devientelle une facult
Sans doute, Hume rpte constamment que lide est dons lima
gination. Mais la prposition ne marque pas ici linhrence un sujet
quelconque, au contraire elle semploie mtaphoriquement pour
exclure de lesprit comme tel une activit distincte du mouvement de
lide, pour assurer lidentit de lesprit et de lide dans lesprit. Elle
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