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Le Cénomanien est calcaréo-gréso-marneux et souvent incomplet.
Sur
la rive
droite
il serait même
totalement
absent ainsi
que
l'Albien. Le Turonien est transgressif
et débute par des
grès
plus ou
moins
grossiers ou même des
conglomérats
(le Teil),
indices de mouvements
tectoniqu~s
précurseurs. La sédimentation marine (calcaires,
grès et sables)
se
poursuit
jusqu'au
Coniacien. L'émersion est provoquée
par
la phase
tectonique
anté-santonienne (ou anté-campanienne), majeure, suivie par la phase
pyrénéo-provençale,
dont
les effets respectifs ne peuvent être distingués ici, faute de
dépôts.
'i
Un accident
majeur
est la faille de Marsanne, de
direction
NE-SW.
Elle apparaît
sur
le
territoire
de
la
feuille Crest au Sud-Ouest du synclinal
miocène;
le plus souvent
masquée par les
dépôts
néogènes et quaternaires, elle passe sous
l'agglomération
de Montélimar,
puis
on la retrouve sur la rive
droite
(Lafarge) où son rejet' est
supérieur
à200 mètres.
Après une
longue
période d'émersion et d'érosion, les lacs oligocènes
ont
recouvert les parties centrale et occidentale du secteur étudié. AAleyrac les dépôts
de cette période
sont
nettement discordants
sur
le
Turonien
plissé. La mer
miocène
aégalement recouvert la partie centrale de la feuille, mais entre le bassin de Valréas
et celui de Crest les
témoins
des dépôts miocènes respectés par
l'érosion
sont
très
rares et, par conséquent, les effets de la dernière phase tectonique, la phase post-
miocène,
sont
peu visibles.
Au
Miocène
supérieur
ont
lieu les
éruptions
volcaniques
des Coirons.
Ala fin du Miocène, une importante phase
d'érosion
creuse la première'vallée
du Rhône nettement àl'Est du Rhône actuel. La mer pliocène envahit cette
profonde
vallée et ses affluents et ydépose ses vases et ses sables. Le bras de mer se
faufilait
entre les collines
de
Notre-Dame de
Montchamp
et de Roucoule (comme
aujourd'hui
l'autoroute);
il devait s'étaler assez largement
autour
de
Montboucher,
puis
remontait
le
couloir
de Saint-Marcel-Iès-Sauzet et,
au
maximum
de la transgression, celui de
Condillac. C'est la dernière
incursion
marine. Une nouvelle phase de
comblement
termine
le Pliocène.
Au
Quaternaire, le Rhône et ses affluents reprennent leur travail
d'érosion
et
étalent leurs alluvions en une série de terrasses étagées. 'Mais le fleuve s'ouvre un
nouveau tracé, à
l'Ouest
du tracé du pré-Rhône
pliocène;
il creuse le défilé de
Cruas-Meysse
et
celui
encore plus
étroit
de
Viviers-Donzère.
Entre ces
deux
défilés
il alargement divagué
jusqu'à
l'époque
actuelle. Ce n'est que ces dernières années
qu'il
a
été
assagi
et
stabilisé par les travaux de la Compagnie nationale du Rhône.
DESCRIPTION DES TERRAINS
TERRAINS NON AFFLEURANTS
Jurassique
et
Berriasien.
Calcaires, marnes, argiles. Le Jurassique et le.Berriasien
ne sont
connus
que par les sondages de Marsanne DMa 1(3-1) et de Savasse D
Sa1
(2-3). Dans le premier, le Berriasien aété traversé de 1745 à1890 m
soit
une épaisseur
de 145 met le Jurassique de 1890 à5015 m
soit
une épaisseur de
3125
mètres.
La
coupe
de ce sondage est donnée en marge de la carte.
Le
sondage de Savasse atraversé le Berriasien de 1867 à 1996 m(129 m), puis
le
Tithonique
jusqu'à
2068
m(72 m) et s'est arrêté dans le Kimméridgien à
2084
m,
ces
trois
étages
étant
calcaires.