Les causses sont des plateaux calcaires
marins de l'ère secondaire. L
proviennent aussi de dépôts calcaires marins, mais plus précoces
dans l'histoire géologique.Ainsi, les calcaires du causse du Larzac proviennent du Jurassique moyen et ceux de l'avant causse de Saint Affrique proviennent du Lias ou
Jurassique inférieur, période géologique précédente. La carte géologique de l'avant causse indique des terrains calcaires déposés au début du Lias. Au nord de l'avant causse de
Saint Affrique, juste avant d'arriver sur les Raspes du Tarn (la vallée du Tarn), ces terrains calcaires cèdent la place à des argiles et des grès de formation antérieure aux
calcaires du Lias. (On parle pour ces argiles et grès du Trias).
Les calcaires, déposés couches par couches au cours des époques laissent s'infiltrer l'eau entre ces couches. La présence de gaz carbonique en profondeur de ces roches a
permis aux eaux d'attaquer les roches calcaires, permettant le phénomène de karstification. D'autre part ces couches calcaires se sont fissurées. Globalement, les calcaires
laissent pénétrer les eaux de pluie, qui circulent relativement rapidement dans ces couches, sans ffiltration, sans que la roche ne puisse retenir les produits en suspension ou
retarder les produits en solution. Ces calcaires, à la différence d'autres roches ,comme les sables siliceux ,ne sont en aucune manière aptes à retenir une pollution en
suspension, en émulsion ou dissoute. Le transit des eaux y est relativement rapide.
Par contre ces calcaires forment des aquifères intéressants, du fait que l'eau qui les traversent rencontre à leur base des roches imperméables. Ces dernières, en arrêtant la
course des eaux vers le bas permettent que les calcaires qui les recouvre soient noyés. Lorsque l'eau trouve la voie de sortie de ces niveaux calcaires, on appelle ça une source.
Sous le plateau calcaire formé par l'avant causse de Saint-Affrique des sources sont ainsi formées. Ces sources utilisées pour l'alimentation en eau potable sont par contre
très vulnérables aux pollutions de surface.
Dans le cas de ce projet de transformateur, celui-ci serait implanté dans une zone ayant un lien direct avec deux sources utilisées pour l’alimentation en eau potable de la
commune de Saint Victor et Melvieu. Les principaux risques sont les produits de traitement herbicide et les huiles très spécifiques, présentes en très grande quantité, qui
servent au refroidissement du transformateur. Et ce qui est écrit ici n’est pas de la fable.