The Hague International Model United Nations Qatar 2017 | 24th 27th of January 2017
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Forum: Comité francophone
Sujet: Le développement durable dans les pays membres du
Conseil de Coopération du Golfe (CCG)
Membre de l’État-major: Jade Tilikete
Position: Vice-Président
Introduction
Paru en 1987 dans le rapport de Brundtland le développement durable se définit comme un
développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. De nos jours, le sujet stratégique du développement durable
au sein du Conseil de Coopération du Golfe ne cesse d'être mis au centre des débats qui se focalisent
sur les trois principaux piliers du développement durable : pilier économique, pilier social et pilier
environnemental. Davantage de questions se fédèrent autour de ce thème qui est un enjeu non pas
régional mais plutôt mondial. Le développement durable dans les pays membres du CCG mirage ou
panache? Toutefois comme tous les phénomènes de développement la question du développement
durable reste une question très controversée, sensible et complexe.
Définition des termes
Pétromonarchie
C’est une monarchie dont les principaux revenus sont issus des exportations de pétrole vers les
autres pays.
Empreinte écologique
C’est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface
productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses
besoins d'absorption et de déchets.
Le conseil de coopération du Golfe
Le 25 mai 1981, les chefs d’État de l’Arabie saoudite, du Koweït, des Émirats arabes unis (EAU), du
Qatar, du Bahreïn et d’Oman signaient la charte constitutive du Conseil de coopération des États
Golfe (CCG), avec comme objectif principal de renforcer la coopération dans les domaines
économique, social, culturel et écologique et de progresser sur la voie d’une « unité » des États.
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Energie fossile
Désigne l'énergie produite à partir de composés issus de la décomposition sédimentaire des matières
organiques, c'est à dire principalement composés de carbone. Elle englobe le pétrole, le gaz naturel et
le charbon. Leur quantité est limitée sur Terre, leur extraction provoque leur épuisement. Il est plus ou
moins facile d'extraire cette énergie, en fonction des conditions géologiques et de l'évolution des
techniques. Ces matières sont utilisées en les brûlant, ce qui produit du dioxyde de carbone (CO2) et
est une cause importante du réchauffement climatique.
Energie renouvelable
Une énergie est dite renouvelable lorsqu'elle provient de sources que la nature renouvelle en
permanence, par opposition à une énergie non renouvelable dont les stocks s'épuisent.
Les énergies renouvelables proviennent de 2 grandes sources naturelles : le Soleil et la
Terre.Surnommées « énergies propres » ou « énergies vertes », leurs exploitations engendrent très
peu de déchets et d'émissions polluantes mais leur pouvoir énergétique est beaucoup plus faible que
celui des énergies non renouvelables.
Crise pétrolière
Un « choc pétrolier » est un phénomène de hausse brutale du prix du pétrole ayant une incidence
négative sur la croissance économique mondiale. Ce genre de crise est soit due a une crise politique
ou un conflit armé dans un pays ou un ensemble de pays producteurs ou bien à une baisse volontaire
de l’offre des pays producteurs. Dans une crise de ce type, il existe beaucoup d’impact négatif comme
une hausse du niveau général des prix du fait de l’omniprésence des produits pétroliers dans
l’économie des pays où le pétrole est la source de revenus principale ou bien une diminution de
l’activité économique consécutive à une déstabilisation économique.
Aperçu général
Les pays du CCG sont de plus en plus confrontés aux même défis que les pays occidentaux, et
doivent faire face à l'équilibre entre la nécessite de développer la structure économique, tout en tenant
bien compte de l'impact de ces développement sur l'environnement. Ce qu’il faut bien retenir est la
complexité d’un tel sujet qui est lui au cœur d’une région ou davantage de problèmes et conflits se
posent. Ceci étant dit il est fondamental de bien tenir compte des enjeux géopolitique dans cette région,
en effet les ministres des affaires étrangères des pays membres se rassemblent tous les mois, lors du
Conseil des ministres. Ils doivent formuler des recommandations au Conseil suprême pour la mise en
œuvre des projets afin de répondre aux enjeux du développement durable entre autres.
Enjeux Economiques:
Il est d’abord fondamental de souligner que l’économie des pays membre du CCG est largement
dépendante des énergies non renouvelables comme le gaz et le pétrole (excepter Dubaï qui dépend de
moins en moins de celles-ci). Les pays membre du CCG doivent procurer des efforts continus pour
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diversifier leurs économies loin du pétrole et du gaz. Ce qui fait de ces pays des pays avec des
empreintes carbone les plus élevées par habitant. Le CCG est donc le centre d’un certain ‘’cercle
vicieux’’ ou l’on produit davantage pour gagner plus et par conséquent polluer plus, comme illustre dans
le graphique si dessous
Ce graphique illustre l’énergie primaire utilisée par habitant, dans un certain nombre de pays et
qui démontre que la plupart des pays membres du CCG ont une forte consommation d’énergie fossile
par habitant par rapport à d’autres pays du monde. Le haut niveau de vie des populations avec le prix
relativement bas des énergies distribuées à la population (électricité, eau, gaz) n’incite pas à la réduction
des énergies. Bien que ces dernières années un certain nombre de pays membres, ont pris des
initiatives de développement durable afin de réduire considérablement la consommation d’énergie
fossile, et bien plus encore produire des énergies renouvelable, comme les Emirats Arabes Unis l’ont fait
a Abu Dhabi avec Masdar city, un projet innovateur ou l’énergie produite et supérieure a l’énergie
consommée.
Les économies du CCG ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, les
pays affichant le produit intérieur brut (PIB) par habitant le plus élevé au monde. Cette croissance est
principalement alimentée par le secteur des hydrocarbures. En 2014, l'Arabie saoudite représentait 53%
du PIB de la région, suivie des Émirats arabes unis à 20% et du Koweït et du Qatar à environ 10%
chacun (Banque mondiale, 2015). Cette répartition reflète la position respective des pays du CCG en
tant que producteurs et exportateurs d'hydrocarbures. L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le
Koweït sont les deuxième, sixième et neuvième producteurs de pétrole au monde, alors que le Qatar est
le cinquième producteur mondial de gaz.
Les pays du CCG sont aussi de plus en plus mis au défi par les tendances actuelles des
dépenses publiques. Ceux-ci exigent un prix du pétrole toujours croissant pour équilibrer le budget et
financent principalement des salaires et des subventions plus élevés que des activités productives. En
fin de compte, les États du CCG doivent devenir moins dépendants du pétrole et de la main-d'œuvre
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étrangère. L'urgence de telles réformes varie d'un pays à l'autre, mais chacune sera confrontée aux
mêmes défis. Les efforts d'intégration économique devraient viser à trouver des solutions communes. Le
modèle de croissance du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a produit de solides résultats
économiques sur plusieurs décennies. Les économies du CCG comptent sur le pétrole comme
principale source d'exportation et de recettes fiscales. Au fil des ans, les gouvernements du CCG ont
augmenté l'emploi dans le secteur public et les dépenses en infrastructures, en santé et en éducation.
Cela a contribué à améliorer les niveaux de vie et à soutenir l'activité du secteur privé, en particulier
dans le secteur des biens non échangeables.
Cependant, le modèle actuel de croissance présente des faiblesses. La diversification
économique croissante est primordiale pour une économie plus durable. Une plus grande diversification
réduirait l'exposition à la volatilité et l'incertitude sur le marché pétrolier mondial car si les prix du pétrole
chute, la région sera directement et rapidement affectée comme l'effondrement des prix du pétrole
depuis la mi-2014 de plus de 100 USD le baril au premier semestre de 2014 à environ 35 USD d'ici
janvier 2016 a entraîné une baisse des exportations et des recettes publiques au sein du CCG. Les
pertes à l'exportation sont estimées à environ 287 milliards USD pour 2015 (21% du PIB dans la région)
(FMI, 2015), une diversification contribuerait à créer des emplois dans le secteur privé, augmenterait la
productivité et la croissance durable et établirait l'économie non pétrolière qui sera nécessaire à l'avenir
lorsque les revenus pétroliers commenceront à diminuer. Dubaï a elle déjà effectuer cette transition
économique, effectivement son économie est principalement basée sur le service et l’industrie et non
pas sur les revenus du pétrole, avec un marché favorable aux investissements étrangers.
Un certain nombre de politiques ont été adoptées pour diversifier les économies du CCG et
réduire leur dépendance au pétrole. Un environnement économique stable et peu inflationniste a été
atteint donc avec un IPC relativement faible, le climat des affaires a été renforcé avec des lois plus
favorables aux investissements étrangers, l'éducation a été élargie et perfectionner, le commerce et les
investissements directs à l’étranger (IDE) ont été libéralisés et le secteur financier s'est approfondi. Des
plans nationaux de développement sont mis en œuvre en vue de renforcer le capital humain des
nationaux et de développer de nouvelles industries et services capables d'employer une main-d'œuvre
hautement qualifiée comme la Qatar Foundation l’a fait, et à placer le capital humain au cœur du
développement durable. Néanmoins, à ce jour, ces stratégies de diversification ont donné des résultats
mitigés. La part de la production non hydrocarbures dans le PIB a augmenté régulièrement, mais elle est
fortement corrélée aux prix du pétrole, et les progrès réalisés dans la diversification des exportations, un
ingrédient clé de la croissance durable, ont été plus limités.
Enjeux sociaux:
Un des problèmes socio-économique que la plupart des pays du Golfe font face est bien les
opportunités peu nombreuses de travailler au sein du CCG. IRENA a évalué les avantages socio-
économiques de la capacité d'énergie renouvelable de 80 GW qui résulterait des objectifs et des plans
pour d’après certaines estimations à 2030. Les résultats montrent clairement que les pays du CCG
gagneront en termes de création d'emplois, d'économies de combustibles fossiles, de réduction des
émissions de CO2 et de diminution des prélèvements d'eau. Les projets et les initiatives en matière
d'énergie renouvelable au sein du CCG se sont développés en même temps que les développements
tangibles de la chaîne de valeur locale. Une expansion plus poussée et peut positionner, place le
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secteur comme un nouveau moteur de croissance qui soutient les plans nationaux de diversification
économique et de développement socioéconomique.
Alors que les économies mondiales continuent de lutter contre les cycles économiques, le
chômage. Les impacts sociaux qui en découlent demeurent une préoccupation majeure et un moteur de
la politique publique. Les économies du CCG ont été relativement plus résilientes à la suite de la crise
financière la plus récente (Jaber, 2012). L'effondrement récent des prix du pétrole et du gaz, toutefois, a
alimenté le débat autour des stratégies de croissance futures. Compte tenu des perspectives
économiques incertaines et de la croissance de la population, le fait de ne pas absorber adéquatement
la forte population nationale qui entre sur le marché du travail pourrait poser certains problèmes comme
par exemple le chômage qui peut vite se développer, si les populations entrante sur le marché du travail
ne sont pas vite embauchées. Par conséquent, la création d'emplois est une priorité clé au sein des
gouvernements du CCG.
Le panneau PV (photo voltaïque) solaire (petits et grands) représenterait 54% des emplois dans
le domaine des énergies renouvelables en 2030. Le déploiement massif de PV peut entraîner plus de
100 000 emplois dans le CCG, ce qui en fait la technologie employant le plus. Le gaspillage d'énergie
peut également être un employeur important, avec environ 14% des emplois - selon des estimations
prudentes qui ne tiennent pas compte des emplois opérationnels dans la collecte et le traitement des
déchets. L'énergie éolienne peut également être un employeur clé, en particulier en Arabie Saoudite, au
Koweït et en Oman.
Par conséquent si davantage de jeunes sont formés sur des bases d’énergies renouvelables qui
est lui un domaine complexe et très technique, le capital humain de chaque pays sera plus compétent
plus qualifié et donc plus efficace ce qui constituera un atout économique et sociale majeur du CCG.
Dans les pays du CCG à l’exception de l’Oman et l’Arabie saoudite le pourcentage de la
population locale ne dépasse pas 20% de la population totale des pays alors que les richesses produites
sont dans une très large mesure entre les mains des populations locales ce qui engendre une très
grande disparité de la valeur produite, qui a mené souvent à des disparités sociales dans le cas où les
locaux seront plus favorisés lors de l’embauche et de la répartition des richesses. Il est donc normal que
ceci engendre des différences sociales flagrantes. Comme il est clairement représenté dans le
graphique ci dessus, la part de la population locale dans le marche du travail est faible comparé à la
part des expatriés.
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