LE LECTEUR
DU SURRÉALISME
Collection Les Pas perdus
dirigée par Henri BÉHAR
Ouvrages parus :
Surréalisme et pratiques textuelles, études réunies par Emma-
nuel RUBIO. Phénix Éditions, 2002, 224 p.
Cyril BAGROS, L’Espace surréaliste, promenade en zone
interdite, Phénix Éditions, 2003, 276 p.
L’Entrée en surréalisme, études réunies par Emmanuel RUBIO.
Phénix Éditions, 2004, 272 p.
Intellectuel surréaliste (après 1945), collectif, Association pour
l’étude du surréalisme et les auteurs, mai 2008, 240 pages.
La Fabrique surréaliste, études réunies par Maryse Vassevière,
Association pour l’étude du surréalisme et les auteurs, juil-
let 2009, 308 pages.
Dans les références, le lieu d’édition est Paris, sauf indication
contraire. Le sigle OC suivi du tome en chiffres romains et de la
page en chiffres arabes renvoie aux Œuvres complètes des
auteurs.
© 2010 – Paris, Association pour l’étude
du surréalisme et les auteurs.
Hans T. SIEPE
LE LECTEUR
DU SURRÉALISME
Problèmes d’une esthétique
de la communication
Préface du professeur Henri Béhar
Le surréalisme vous cherche
Vous cherchez le surréalisme
(Papillon surréaliste, vers 1925)
Première édition : Stuttgart, Klett-Cotta 1977
ISBN : 3-12-910580-8
Ouvrage traduit de l’allemand par Marie-Anne Coadou.
Traduction révisée par l’auteur.
Mise en pages : Sophie Béhar
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PRÉFACE RETARDÉE
Discutant récemment des apports de l’esthétique de la ré-
ception c’est-à-dire de la méthode d’analyse des œuvres en
rapport avec la lecture de leur premier public proposée par
Haus-Robert Jauss, un universitaire français ne craint pas de
déclarer :
Sans jeu de mots, ce qui est proposé ici n’est autre qu’une
poétique de la déception. (B. GICQUEL, Œuvres et Criti-
ques, XI, 2, 1986, p. 234).
Il est vrai que le lecteur ne connaissant pas l’allemand peut
s’avouer déçu dans ses espérances, non seulement lorsqu’il
compare les études ponctuelles de Jauss (sur Iphigénie de
Racine et de Goethe, ou la poésie lyrique de 1857) à son
programme inaugural (voir : H.R. Jauss, Pour une esthétique
de la réception, Gallimard, 1978), mais encore lorsqu’il fait la
somme des travaux de la dite École de Constance (H.R. Jauss,
Wolfgang Iser, Harald Weinrich et leurs disciples) qui lui sont
parvenus en français.
La belle ambition de bâtir une nouvelle histoire de la
littérature, prenant compte, à la fois, du formalisme et de la
critique marxiste, pour les concilier et les dépasser par une
approche dynamique des œuvres en relation avec la lecture
concrète, cette ambition qui nous aurait sortis des impasses de
l’historiographe traditionnelle, n’a pas donné les résultats
qu’on en attendait.
Mais peut-être faut-il corriger ce raisonnement : nos gran-
des espérances ont été déçues parce qu’on ne nous a pas donné
à lire, en français, autre chose que les vastes théories du texte
et de la lecture où excellent nos confrères allemands. C’est
alors l’édition dans son ensemble, la française en particulier,
qui est en cause, et non la méthode. Dès lors que les éditeurs ne
s’intéressent qu’aux ouvrages théoriques et polémiques de
caractère général, et laissent les études sur des œuvres précises
aux bons soins de ce qu’il est convenu d’appeler la « littérature
grise », c’est-à-dire les publications relativement confidentiel-
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