2
4) Diagnostic non facile.
Malheureusement, force est de constater que le diagnostic clinique de l’EP reste
trop fréquemment non fait. On estime que moins de 40% des EP sont
effectivement diagnostiquées.
Ceci doit conduire à élargir les situations où le diagnostic devra être évoqué et
également à bien connaître les formes cliniques atypiques.
5) Provenance du caillot.
L’embol cruorique qui vient obstruer l’artère pulmonaire provient le plus souvent
d’une veine des membres inférieurs. Cela ne signifie pas pour autant que ce
thrombus qui se sera détaché de la paroi veineuse aura engendré une
symptomatologie au niveau des membres inférieurs
Par ailleurs ce thrombus migrateur peut provenir des veines pelviennes,
abdominales, des veines des membres supérieurs voire des cavités cardiaques
droites, situations qui ne donnent que peut fréquemment une symptomatologie
facile à reconnaître.
L’Embolie pulmonaire peut donc venir compliquer une thrombose veineuse qui
était déjà connue (cette complication survient alors essentiellement du fait d’une
mauvaise prise en charge thérapeutique de la TVP), elle est le plus souvent
inaugurale et révélatrice de la « maladie thrombo-embolique veineuse ». Il est
effectivement capital de considérer que la thrombose veineuse et l’EP
représente une seule et même maladie. L’EP pouvant être considérée comme la
principale complication de la TVP
6) Conséquences physiopathologiques de l’obstruction
vasculaire pulmonaire :
1) Il est capital de comprendre que les conséquences cliniques d’une EP sont
le plus souvent proportionnelles à l’importance du territoire vasculaire amputé.
On peut distinguer les EP qui n’amputent qu’une ou quelques branches distales
des artères pulmonaires. En ce cas, les conséquences sur l’hématose,
l’hypertension artérielle pulmonaire et donc les répercussions cardiaques seront
peu importantes. En revanche l’atteinte distale peut donner une symptomatologie
fonctionnelle plus riche du fait de l’atteinte de la plèvre et de la constitution
d’infarctus pulmonaires.
A l’opposé si le thrombus migrateur est de grosse taille, ou si, comme souvent,
plusieurs épisodes emboliques se sont rapidement succéder, l’amputation
vasculaire pulmonaire sera plus importante, souvent proximale, les conséquences
sur l’hématose et les répercussions cardiaques seront plus graves.