Électricité et magnétisme Gymnase Français
Le champ magnétique Page 40
de l'aiguille d'une boussole pouvait servir à mesurer un courant. J. Schweigger eut l'idée de placer une
aiguille de boussole au centre d'une bobine rectangulaire comportant un grand nombre de spires, afin
d'accentuer l'effet du champ magnétique sur le courant. S'inspirant de ce montage, d'Arsonval le
perfectionna pour confectionner ce que l'on appelle un galvanomètre à cadre mobile, instrument
encore utilisé de nos jours. Le courant circule dans un cadre comportant un grand nombre de spires
de fil fin, qui est suspendu ou qui pivote dans un champ magnétique. Lorsque le courant circule dans
le cadre, le moment de force dû au champ magnétique uniforme est :
où est l'angle entre et à. Le moment de forces mécanique exercé par un ressort de torsion s'oppose
au moment de force dû au champ. Ce moment de rappel du ressort obéit à la loi de Hooke:
res
M
où est l'angle de torsion du ressort. Le cadre s'immobilise lorsque ces deux moments s'équilibrent :
Cette équation peut servir à déterminer le courant I. Toutefois, le facteur
sin introduit une
complication puisqu'il rend l'échelle non linéaire. Pour qu'elle soit linéaire, les faces des pôles de
l'aimant doivent être cylindriques. Dans ce cas, les lignes de champ
sont radiales au lieu d'être uniformes (pour ce faire, on place un
cylindre de fer doux à l'intérieur du cadre). Ainsi, comme le plan du
cadre est toujours parallèle aux lignes de champ et le moment
magnétique toujours normal aux lignes, 10sin
et :
I
NSB
Dans ces conditions, la déviation est directement proportionnelle au
courant. Un bon galvanomètre peut enregistrer une intensité de
1A, et les meilleurs appareils peuvent mesurer des courants très
faibles de l'ordre de 1pA.
5.5. Le mouvement des particules chargées
La figure représente deux vues différentes d'une particule chargée positivement animée
d'une vitesse initiale v
perpendiculaire à un champ magnétique uniforme
. Comme -v
et
sont perpendiculaires, la particule est soumise à une force
, d'intensité
constante et dirigée perpendiculairement à v
. Sous l'action d'une telle force, la particule
se déplace sur une trajectoire circulaire à vitesse constante. D'après la deuxième loi de
Newton, F = ma, nous avons :
mv
qvB 2
équation 6.6
où rest le rayon de l’orbite.
qB
mv
r
Le rayon de l’orbite est proportionnelle à la quantité de mouvement et inversement
proportionnelle au champ magnétique. La période de l’orbite est :
qB
m
vr
T
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et la fréquence est donc :
qB
fc
équation 6.7
On constate, dans ces équation que la période ou la fréquence ne dépendent pas de
la vitesse de la particule. Les particules de même rapport q/mont même fréquence.
Le mouvement hélicoïdal
Considérons le mouvement d'une particule positive dont la vitesse a une
composante parallèle aux lignes d'un champ magnétique uniforme. La composante