LES 16 PREMIERS PAYS selon le PIB par habitant (2006), l`IDH

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Les finalités de la croissance
Chapitre 7
• Définitionetindicateurs
•Caractéristiquesetorigines
dusous-développement
•Stratégiesdedéveloppement
Le développement
économique
LES 16 PREMIERS PAYS selon le PIB
par habitant (2006), l’IDH (2004) et l’IPH*
Rang
PIB/hab.
IDH
IPH
1
Lux.
Norvège
Suède
2
États-Unis
Islande
Norvège
3
Norvège
Australie
Pays-Bas
4
Irlande
Irlande
Finlande
5
Islande
Suède
Danemark
6
Suisse
Canada
Allemagne
7
Danemark
Japon
Suisse
8
Pays-Bas
États-Unis
Canada
9
Autriche
Suisse
Luxembourg
10
Australie
Pays-Bas
France
11
Finlande
Finlande
Japon
12
Suède
Luxembourg
Belgique
13
Canada
Belgique
Espagne
14
Belgique
Autriche
Australie
15
France
Danemark
Royaume-Uni
16
Japon
France
États-Unis
* Indicateur de pauvreté humaine
A - Définition et mesure du développement
 Croissance : augmentation quantitative de la production, mesurée par le PIB.
 Développement : phénomène qualitatif, irréversible, qui correspond à un ensemble de transformations techniques,
sociales et culturelles.
Mesure du développement par
IDH : Indicateur
de développement
humain, composé
du PIB/hab.,
espérance de vie
et niveau
d’instruction
IPH : Indicateur de pauvreté humaine
avec : IPH1 pour les PVD regroupe :
risque de mourir avant 40 ans, taux
d’analphabétisation et conditions
de vie (accès à l’eau, sous nutrition…)
IPH2 pour les pays industrialisés :
probabilité de décéder avant 60 ans +
population vivant en dessous du seuil
de pauvreté + chômage longue durée
ISS : Indice de santé
sociale regroupe
des critères de santé,
chômage, pauvreté,
accidents
et risques divers
BIP 40 : mesure
l’évolution
de la pauvreté
et des inégalités
à partir de 40 critères
(revenus, logement,
santé, emploi…)
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
page 51
B - Les caractéristiques du sous-développement
 Caractéristiques démographiques et sociales : mortalité infantile en baisse et maintien d’une natalité élevée car la famille a valeur
de symbole. Transition démographique non achevée avec de faibles résultats en matière d’alphabétisation, d’éducation, d’espérance
de vie…
 Économies dépendantes : structure de la production encore très axée sur les produits primaires, dépendance des importations et
des exportations aux pays riches.
 Structures sociales très inégalitaires : souvent liées aux particularités de la détention du pouvoir économique par une petite élite
urbaine qui oriente la production vers des produits peu adaptés à l’ensemble de la population pour laquelle ils apparaissent comme
des produits de luxe. Industrie fortement capitalistique sans création d’emplois.
C - La croissance ne suffit pas au développement
Si la croissance crée de la richesse nécessaire à l’amélioration du niveau de vie, elle n’est cependant pas suffisante.
Le sous-développement a plusieurs signes :
- Phénomènes naturels (climat, pauvreté
en ressources naturelles) et démographiques (surpopulation), l’exemple des pays
développés ayant réussi à surmonter ces
handicaps illustre l’insuffisance de cette
explication.
- Retard de développement en se référant
aux différentes étapes de la croissance
selon Rostow : société traditionnelle, conditions préalables au démarrage, décollage, marche vers la maturité, société de
consommation de masse.
- Blocage du développement : prend en
compte les phénomènes de domination
des pays développés sur l’économie mondiale, l’échange inégal, la dégradation des
termes de l’échange*, le dualisme des
économies (coexistence d’un secteur moderne et d’un secteur traditionnel).
* Dégradation des termes de l’échange.
D - Les stratégies du développement
 L’industrialisation par les industries industrialisantes : résultats peu convaincants de l’Algérie en 1962 qui comptait sur les industries lourdes pour entraîner l’ensemble de l’économie mais problèmes de main-d’œuvre, d’investissement…
 Le modèle de développement par substitution des importations privilégie un remplacement progressif des produits importés
par des fabrications locales mais suppose une forte intervention de l’État, des capitaux importants, l’importation des technologies.
Exemple de pays d’Amérique latine dont le Brésil qui a diminué l’importation de biens de consommation superflus qui n’intéressaient
qu’une fraction privilégiée de la population et qui a développé les clivages sociaux.
 Le modèle de développement extraverti par promotion des exportations : priorité donnée aux exportations, d’abord de produits à
faible intensité technologique, puis par remontée de filière, à des produits plus complexes. Nécessite l’implantation de firmes multinationales, une forte intervention de l’État et une main-d’œuvre bon marché. Exemple des NPI d’Asie.
Références :
www. banquemondiale.org
www.bis.org (site de la BRI, banque des règlements internationaux)
www.unetad (site de la Cnuced)
www.inf.org (site du FMI)
www.undp.org (site du programme des nations unies pour le développement)
Économie mondiale 2009 - Coll Repères Ed. La découverte
page 52
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
Chapitre 7 - Le développement économique
1-CommentezlesdéfinitionsdudéveloppementquedonnentFrançoisPerrouxetAmartyaSen.
2-CitezdesindicateursalternatifsauPIBpourmesurerledéveloppement.
Document 1
On peut partir de la définition, devenue canonique, du développement proposée par F. Perroux : une « combinaison de
changements mentaux et sociaux d’une population qui le rendent apte à faire croître cumulativement et durablement
son produit réel global » pour établir un premier bilan. F. Perroux caractérisait les économies sous-développées par
leur désarticulation, le manque d’effets d’entraînement entre les branches, les régions et les acteurs économiques et la
dépendance forte de la conjoncture économique à l’égard des chocs extérieurs. En 2006, le continent africain répond
encore à ces caractéristiques. Les branches modernes, tournées vers l’exportation, génèrent peu d’effets de croissance durable. Les chocs extérieurs et intérieurs sont nombreux
et entraînent de brusques renversements de tendances sur tous les plans.
À la suite des travaux d’A. Sen, la définition du développement s’est complexifiée. Pour
A. Sen, le développement « consiste à surmonter toutes les formes de non-libertés qui
restreignent le choix des gens, et réduisent leurs possibilités d’agir ». Ces formes de non
libertés s’expriment, entre autres, par un accès sélectif au système éducatif et au système
de santé. Cette définition a contribué à l’élaboration d’indicateurs de développement sociétaux dont le plus connu - et maintenant le plus utilisé - est l’« indice de développement
humain » (IDH). Les IDH des différents pays africains révèlent de nombreux retards malgré
quelques progrès.
Extrait de Espace Prépa n° 107
Fotolia©AlessioLaconi
Document 2
L’INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN
Classement de quelques pays selon le PIB/hab et écart entre leur place dans ce classement et dans celui selon l’IDH
57e
Iran
9 087
2 489
148e
Nigeria
104
Chine
77e
Brésil
4 682
8 949
e
+10
1 852
68e
Afrique
du Sud
10 031
+7
23e
France
55e
Russie
13 205
31 980
+12
8e
États-Unis
43 968
Source : Pnud
134e
Inde
0
-6
-7
-16
-14
-18
RangselonlePIB/hab.
Écartdeclassement
PIB/hab.
-49
Lecture: un chiffre positif signifie que le pays
est mieux classé selon l’IDH que selon le PIB/
hab.,unchiffrenégatif,qu’ilestmoinsbienplacé.Exemple:lesÉtats-Unissontau8erangpour
PIB/hab.etau15epourl’IDH.
L’indice de développement humain (IDH) combine trois critères : le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance
et le niveau d’instruction (taux de scolarisation et taux d’alphabétisation des adultes). Utilisé comme principe de classement des pays, il dévoile une hiérarchie sensiblement différente de celle du PIB (même si les deux indicateurs sont
liés ne serait-ce que parce que le PIB/hab. est dans l’IDH).
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
page 53
Document 3
L’ÉPARGNE NETTE AJUSTÉE
L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE
Épargne nette ajustée de quelques pays,
en % du revenu national brut
Empreinte écologique pour quelques pays en 2005,
en hectare global par personne
+11,4
Russie
Iran
-23,2
-0,3 Afrique du Sud
-29,6
Brésil
Chine
Inde
+3,5
+35,0
+20,6
Nigeria
États-Unis
France
+4,1
Russie
Iran
3,7
2,7
Afrique du Sud
2,1
Brésil
Chine
Inde
2,1
Nigeria
9,4
4,9
2,4
0,9
1,3
Source : Planète vivante 2008
-13,8
+4,1
Source : banque mondiale
États-Unis
France
Biocapacité totale = 2,1
L’épargne nette ajustée ou « épargne véritable » est un
indicateur de soutenabilité mis au point par la Banque
mondiale pour exprimer la variation du capital économique, humain et naturel d’un pays à l’issue d’un cycle de
production. À partir de la mesure standard de l’épargne
nationale brute, il procède à quatre types d’ajustements :
déduction de la consommation de capital fixe, ajout des
investissements en capital humain (assimilés aux dépenses d’éducation), déduction de la baisse des stocks de
ressources naturelles consommées (énergie, minerais,
forêts) et des dommages causés par la pollution (dont les
émissions de CO2).
Un taux d’épargne net ajusté négatif simple signifie un
déclin de la richesse totale. C’est le cas des pays excessivement dépendants de l’exportation de ressources
non renouvelables. En revanche, presque tous les pays
développés exhibent une épargne nette ajustée positive.
En effet, les différents types de capitaux sont considérés
comme substituables : la croissance du capital économique ou humain peut compenser la baisse du patrimoine
naturel. Les dommages à l’environnement sont en outre
faiblement valorisés dans la version actuelle de cet indicateur.
L’empreinte écologique a été lancée par des organisations
non gouvernementales (ONG) réunies au sein du Global
Footprint Network. Elle évalue l’impact de la consommation d’une population donnée selon la surface de sol et
d’océan nécessaire pour la produire et pour assimiler les
déchets qu’elle génère. Si l’empreinte dépasse la biocapacité (c’est-à-dire la capacité de la Terre à produire ces
ressources et absorber ces rejets), cela signifie que les capacités régénératives de la planète sont dépassées. Il faudrait ainsi aujourd’hui 1,3 planète pour absorber l’impact
des activités humaines.
Grâce à une formulation très intuitive, cet indicateur a gagné une grande audience. La métrique qu’il utilise pour
agréger des impacts environnementaux hétérogènes
est cependant moins évidente qu’il n’y paraît. La notion
d’hectare global suppose d’établir des équivalences entre différents types de surface (terres cultivées, zones de
pêche, surface forestière nécessaire à l’absorption du CO2
émis par la combustion des énergies fossiles…) et de faire
des hypothèques sur leur rendement.
L’empreinte écologique porte sur la consommation, non
sur la production comme l’épargne nette ajustée, ce qui
véhicule un tout autre message : les pays riches les plus
consommateurs de ressources sont ici clairement montrés du doigt.
Alternatives Économiques n° 283 - septembre 2009
page 54
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
MISE EN SITUATION MISE EN SITUATION MISE EN SITUATION MISE
Chapitre 7 - Le développement économique
Depuis 30 ans, la Chine a adopté un modèle de croissance qui a permis au pays de sortir du sous-développement
pour devenir aujourd’hui la 2e puissance économique mondiale. Ce modèle, dont le moteur principal est constitué
par les exportations engendre cependant, depuis plusieurs années, des tendances qui, si elles se poursuivent,
pourraient conduire le pays dans l’impasse.
La structure des exportations de la Chine contraste avec celle des économies africaines qui n’ont pas su, par leur
insertion internationale, ni atteindre une croissance durable, ni bénéficier des avantages de la mondialisation accélérée depuis les années 80.
RécemmentembauchéparlaBanqueMondiale,ilvousestdemandéd’analyserlarelationentrecroissanceet
développementenrépondantauxquestionssuivantes:
1-Quelestl’impactdelacroissancesurledéveloppementdelaChine?
2-Commentexpliquerl’échecdesstratégiesdedéveloppementdel’Afrique?
Document 1 Nouveaux défis pour la prochaine décennie
À court et moyen termes, les questions sociales et démographiques vont devenir beaucoup plus sensibles, car le
changement de « régime » de croissance, de 10 % - 11 % par an à 8 % - 8,5 %, pourrait être suffisant pour induire une
incapacité à absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. Le risque de chômage ou sous-emploi croissant
se double paradoxalement de tensions localisées (types de compétences, régions, secteurs) et d’un enjeu majeur lié au
retournement de la structure des âges qui s’opérera dès la prochaine décennie. Cette question est mécaniquement liée
à la transformation de la structure industrie/services, à l’amélioration des qualités professionnelles et, probablement
de façon plus essentielle, à une meilleure allocation de l’épargne et du capital. De ce point de vue, une nouvelle étape
dans la réforme financière est inévitable pour les prochaines années.
Les inflexions structurelles de la Chine doivent intégrer le défi de la réduction impérative de sa dépendance à l’égard
de l’énergie et des autres matières premières, évolution intimement liée aux questions environnementales, chinoises
comme globales.
L’extension territoriale de la réussite chinoise des provinces côtières et le rôle croissant d’une demande intérieure alimentée par le gonflement des classes moyennes ne pourront se faire sur la même base d’inefficience énergétique et
de dégâts environnementaux.
Thierry Apoteker
Revue d’économie financière N° 95 - novembre 2009
Document 2 L’Afrique : un continent en mal de développement
Fotolia©CarlaMarcellin
Le continent dispose de près du tiers
des ressources minérales mondiales, d’où son importance stratégique
actuelle. Il existe aussi un potentiel
agricole et des réserves d’eau inexploitées. Ensuite, son espace géographique et ses débouchés océaniques constituent des bases solides
pour un grand marché. Enfin, l’Afrique contient un potentiel humain
considérable et en pleine croissance. Ainsi, « le continent africain
n’est pas un continent pauvre. Les
potentialités économiques considérables devraient en faire une grande
puissance économique si une indépendance véritable, fruit d’une politique cohérente et d’un authentique
dessein unitaire, permettait à ses
peuples d’œuvrer pour leurs intérêts
propres et l’affirmation de leur personnalité. »
L’Afrique : de mauvais choix
stratégiques
Pendant les années 1960, les prévisions économiques peuvent légitimement anticiper sur une croissance et
un développement économique fort
et durable de la plupart des pays du
continent. En 1969, le rapport Pearson
financé par la Banque mondiale désigne l’Asie et non l’Afrique comme le
continent suscitant le plus de craintes
quant à son futur. Les choix économiques effectués par les États Africains après les indépendances sont
conformes aux enseignements de
l’économie du développement : priorité à l’industrialisation - surtout industries agroalimentaires et textiles part substitution des importations
selon les avantages comparatifs,
prise en charge par l’État et l’admi-
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
page 55
Document 2 (suite)
et les « plans d’ajustement structurel » (PAS) imposés par le FMI vont
se multiplier à partir de cette date.
Ces plans échouent le plus souvent,
aggravant la pauvreté, incapables de
corriger la corruption et le clientélisme d’États répressifs mais poreux à
tous les intérêts privés. Le continent
s’enfonce alors dans un chaos économique profond pendant plus de deux
décennies.
Les IDE sur le continent africain ne représentent que 2 % de l’ensemble des
flux annuels et ils sont concentrés sur
l’Afrique du Sud et sur quelques pays
pétroliers. La faible attractivité des
territoires économiques africains et le
risque fort de tensions et de conflits
violents pénalisent la croissance. Il
faut aussi insister sur le rôle de l’aide
internationale. L’Afrique subsaharienne vit sous perfusion, l’aide interna-
tionale, et plus particulièrement celle
de l’Union européenne, représente
plus de 6 % des PIB des pays de cette
partie de l’Afrique.
La transformation des États est une
priorité. La déliquescence de nombreux États Africains depuis les
années 1970 est un des principaux
obstacles au développement. Ce renforcement des structures étatiques
passe par les États de droit, par de
véritables politiques fiscales, mais
aussi par des réformes au sein d’administrations pléthoriques et prédatrices. Ces réformes ne pourront se
faire qu’avec l’aide des pays riches et
dans le cadre d’une intégration commerciale et financière tenant compte
des spécificités des économies africaines.
Espace Prépa n° 107
Fotolia©jeanclaudebraun
nistration des investissements, surplus prélevé sur l’agriculture… Ces
stratégies rencontrent des limites
que les économistes cernent dès la
fin des années 1960 : coût de production qui augmente faute de gains
de productivité, marchés intérieurs
insuffisants pour impulser des croissances autocentrées, multiplication
de projets - les « éléphants blancs » surdimensionnés… Ces stratégies interviennent dans un contexte de croissance démographique forte et d’urbanisation anarchique. Faute de parvenir
à un équilibre État-marché(s), condition d’une croissance marchande, les
gouvernements et les administrations
s’engagent dans une course en avant
à partir des années 1970 financée
par l’inflation et par l’endettement
extérieur privé. La crise de la dette
des PED au début des années 1980
frappe durement les pays africains
page 56
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
Chapitre 7
Le développement économique
Vous cocherez les cases en face des réponses ou affirmations qui vous paraissent exactes, sachant que pour
chaque item, on peut trouver 0, 1, 2, 3 ou 4 réponses exactes.
1. Quel pays a l’IDH le plus élevé :
o Canada
o France
o Suède
o Japon
2. Que contient l’IDH :
o l’espérance de vie à la naissance
o le taux de fécondité
o le taux d’alphabétisation des adultes
o le taux de mortalité infantile
3. Qui calcule l’IDH :
o l’ONU
o la Banque Mondiale
o le FMI
4. Dans les étapes de la croissance économique, Rostow met en évidence :
o 3 étapes
o 5 étapes
o 7 étapes
5. Le principal moteur de la croissance économique chinoise est :
o l’investissement
o la consommation
o les exportations
6. La stratégie de développement par la promotion des exportations est une stratégie de développement :
o introverti
o extraverti
o autocentré
7. Quel économiste indien a été récompensé en 1998 pour ses travaux sur le développement :
o Amartya Sen
o Lakshmi Mittal
o Jagdish Bhagwati
À RÉFLÉC
HIR
• Disting
ue
• Définir r IDH et IPH
PAS : po
litique d
structur
’ajustem
el
ent
• Donne
r un sen
s à capa
d’A. Sen
bility, co
ncept
La croissance fait-elle le développement ?
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
page 57
page 58
Thème 2 - Chapitre 7 - Le développement économique
Entraînement n° 3
Les inégalités de développement
Total et Amyris concluent un partenariat stratégique pour codévelopper et produire
des carburants et des produits chimiques issus de la biomasse
« Les biotechnologies offrent aujourd’hui des nouvelles perspectives dans la transformation de la biomasse en molécules pour les marchés des biocarburants et de la chimie verte, a souligné Philippe Boisseau, directeur général Gaz &
Énergies Nouvelles de Total. Amyris est une de start-up les plus prometteuses du secteur émergent des biotechnologies blanches. Sa plate-forme technologique est un formidable accélérateur de développement et d’industrialisation.
Ce partenariat est une étape clef pour Total qui ambitionne de devenir un acteur important dans ce domaine. » Amyris
a mis au point des technologies de pointe pour développer des produits chimiques et des carburants issus de matières premières renouvelables.
Fotolia

Sucre
de canne
Agir pour un développement partagé
Nos objectifs ? Maîtriser notre empreinte globale (environnementale, économique, sociale, etc.) et être un vecteur de développement local, partout où nous intervenons. Contribuer au développement socio-économique des communautés
Produits issus vivant à proximité de nos implantations est un des principes de notre Code de
de la biomasse Conduite. Nos activités peuvent parfois perturber des systèmes socio-écono(biocarburant - miques fragiles, notamment dans les régions défavorisées, et s’accompagner
chimie verte) ainsi de nuisances pour les communautés riveraines. Nous sommes également
conscients de leur impact potentiel sur l’environnement.
http://www.total.com - Juin 2010
Fotolia © Gilloo s Pics
Le groupe Total travaille sur deux axes, la recherche de nouvelles ressources en énergie et le développement d’une image éthique. Le groupe souhaite poursuivre son développement international en respectant,
en maîtrisant son « empreinte économique et sociale ». Vous êtes chargé d’étudier à partir de l’exemple de la
production agricole, les enjeux du développement des pays émergents.
Pour cela, vous répondrez aux questions suivantes :
1 - Identifiez les déséquilibres dans la répartition des richesses au niveau mondial et les conflits d’intérêt entre
pays développés et pays les moins avancés.
2 - Analysez les inégalités de développement au sein des pays émergents.
3 - L’ouverture des économies permet-elle de réduire les inégalités ?
Document 1 Fleurs du bout du monde
Au hit-parade des exportateurs de fleurs coupées, la Colombie se classe en deuxième position (loin derrière les
Pays-Bas). Le Kenya est sixième. Le Zimbabwe est huitième (devant la France) et l’Équateur, dixième. Une petite
révolution est donc en marche dans le commerce de la fleur : principalement une révolution des œillets, des roses
et des chrysanthèmes, les trois variétés les plus consommées dans le monde.
Le soleil est gratuit
Dans l’hémisphère sud, les données climatiques s’ajoutent
au contexte socio-économique pour favoriser la compétitivité de l’horticulture. Soleil gratuit et espaces vierges
remplacent avantageusement l’onéreux chauffage artificiel des serres d’Europe. Et puis ce n’est pas un mystère :
la main-d’œuvre coûte moins cher au Zimbabwe qu’en
France. Conséquence : en Afrique comme en Amérique
latine, d’importants capitaux ont été investis ces dernières années. Au Kenya, la plus grande ferme du pays 250 hectares, principalement des œillets, est contrôlée par
la multinationale Unilever. Nombreux sont ceux qui, comme
Johan Mussers, producteur de roses, s’inquiètent de ce que
l’Occident, ses fleuristes et ses consommateurs sont en train
d’appauvrir et d’abîmer les sols d’Afrique et d’Amérique du
Sud. « Les herbicides et pesticides utilisés là-bas sont prohibés chez nous, soulignent-ils. L’autre jour, je suis tombé
en arrêt devant un reportage télévisé : on y voyait un avion
épandre des produits chimiques sur des champs de rosiers,
tandis que les ouvriers agricoles, vêtus de simples shorts,
s’abritaient sous des bâches en plastique.
http :/www.lepoint.fr/archives/articles.php/9501
Thème 3 : la répartition des richesses
page 155
Entraînement n° 3
Document 2
L’accès à l’eau portable et aux services d’assainissement de base a augmenté mais en 2004, il existait encore 884 millions de personnes sans accès à
une source fiable d’approvisionnement en eau non contaminée et 2,5 milliards de personnes ayant besoin de meilleurs services d‘assainissement.
Source : Banque Mondiale
Document 3
Taux de pauvreté par région
Unité : %
1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005
Asie de l’Est
et Pacifique
78,8 67,0 54,4 56,0 51,2 37,1 35,5 29,6 17,9
Chine seule
84,0 69,4 54,0 60,2 53,7 36,4 35,6 28,4 15,9
Europe de l’Est
et Asie centrale
1,6
5,6
5,0
Amérique latine
et Caraïbes
12,3 13,9 12,4 10,7 10,8 11,5 11,6 10,1
8,2
Moyen Orient
et Afrique du Nord
8,6
4,6
Asie du Sud
59,4 55,6 54,1 51,1 46,1 46,9 44,1 43,8 40,3
Inde seule
59,8 55,5 53,6 51,3 49,4 46,6 44,8 43,9 41,6
1,2
6,8
1,0
6,9
1,5
5,4
3,8
5,2
4,5
5,3
5,4
5,8
4,7
Afrique subsaharienne 50,8 54,7 53,4 54,9 54,8 57,5 56,4 52,7 50,4
Total
52,0 47,1 41,8 41,6 38,9 34,8 33,7 31,0 25,7
Nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour
Source : Banque mondiale, août 2008. Policy Research Working Paper n° 4703.
La Banque mondiale préconise
de remettre l’agriculture au centre
des efforts de développement
Le rapport « L’agriculture au service du développement »,
constate que le secteur agricole et le secteur rural ont été
négligés et n’ont pas bénéficié d’investissements suffisants ces
20 dernières années. Alors que 75 % de la population pauvre
mondiale vit dans les espaces ruraux, seulement 4 % de l’aide
publique au développement va à l’agriculture dans les pays en
développement. Dans ces pays, le secteur agricole est essentiel
à la croissance globale, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire. La plupart de ces pays se trouvent en Afrique
subsaharienne, où l’agriculture emploie 65 % de la population
active et contribue pour 32 % à la croissance du PIB.
Selon le rapport, l’agriculture offre des voies possibles pour
sortir de la pauvreté à condition que des mesures soient prises
pour augmenter la productivité dans le secteur des produits
alimentaires de base, pour inciter les petits exploitants à se
lancer dans les domaines très porteurs et à forte valeur ajoutée
de l’horticulture, de l’aviculture, de l’aquaculture et des produits
laitiers, et enfin pour créer des emplois ruraux non agricoles.
http ://web.worldbank.org.html
Communiqué de presse n° 2008/080/DEC
Document 4 Les inégalités de développement
La pauvreté baisse dans le monde. 1,4 milliard d’habitants vivent cependant toujours sous
le seuil de pauvreté, soit le quart de la planète. Le nombre de pauvres dans le monde
s’est réduit de 1,9 à 1,4 milliard de personnes entre 1981 et 2005, selon les données de la
Banque mondiale qui utilise un seuil de pauvreté fixé à 1,25 dollar par jour et par habitant.
Une évolution d’autant plus positive que dans le même temps la population mondiale s’est
accrue. Du coup, le taux de pauvreté a été réduit de moitié : de 52 à 26 % de la population
mondiale. Toutefois, ce jugement positif doit être nuancé. Le seuil de pauvreté considéré
est particulièrement bas : en doublant ce seuil à 2,5 dollars par jour, on compte plus de
trois milliards de pauvres, soit plus de la moitié de la planète. Enfin, les observations datent de 2005. Le ralentissement économique mondial, la flambée des prix alimentaires et
pétroliers risquent d’avoir des conséquences dramatiques pour les populations les plus
démunies du monde. On compte dans le monde plus de deux milliards d’enfants, dont
86 % dans les pays en développement. Parmi eux, un milliard (soit un enfant sur deux)
vivent dans la pauvreté. La pauvreté des enfants n’est pas seulement une question de
revenu des parents : elle doit aussi être évaluée sous forme de graves privations, que ce
soit dans le domaine de l’alimentation, de l’école ou de la santé.
Source : rapport mondial pour le développement 2007 du PNUD
page 156
Thème 3 : la répartition des richesses
PIB par tête, en $ courants
2008
Afrique Subsaharienne
1 206,8
Amérique Latine
7 208,2
Asie de l’Est
2 691,1
Europe et Asie centrale
8 311,3
Moyen Orient
3 003,6
Pays à revenus élevés
41 193,5
Pays en développement
2 902,7
Zone euro
43 176,7
Monde
9 044,4
Source : Banque mondiale
Entraînement n° 3
Document 5
Agrocarburants : l’Europe sous l’emprise
du lobby industriel
Monique Munting, qui a été chercheuse universitaire puis fonctionnaire à la Commission Européenne, en charge de
programmes de coopération avec divers pays, a mené son enquête.
Elle rappelle les liens entre la crise alimentaire et le développement - déterminé politiquement - des agrocarburants. Elle détaille, en particulier, comment l’Europe
a décidé de les promouvoir. C’est-à-dire qui l’a guidée
vers ce choix. Il semble qu’à cet échelon, les modalités de
gouvernance pourraient aussi être améliorées.
Les agrocarburants sont poussés par les producteurs
d’agro-carburants et par ceux qui investissent dans ce
secteur. Ils sont nombreux, puissants, et concluent des
alliances jusqu’alors inédites. C’est ainsi que diverses
entreprises pétrolières investissent maintenant dans des
plantations agricoles, et que l’industrie automobile investit dans la recherche sur les OGM. Les entreprises
impliquées s’appellent : ADM, Cargill, DuPont, Syngenta,
AlcoGroup, Britisch Sugar, British Petroleum, Shell, Mitsubishi, Chevron, Petrobrás, Total, Petrochimie, Rabobank,
Barklays, Société Générale, Toyota, Bill Gates, Georges
Soros, Carlyle, Goldman Sachs, etc. Quand on interroge
ces acteurs-là au sujet des agro-carburants, il va de soi
qu’ils sont pour. Ce sont des intérêts qui parlent ici, non
des analyses indépendantes.
http://www.agter.asso.fr/article335.fr.html
Document 6
Terres africaines, terres pour l’agrocarburant
Les politiques de transports de l’Union européenne, fixant des objectifs de 10 % aux recours d’énergies renouvelables
dans le secteur du transport d’ici 2020, ont incité à l’émergence des agrocarburants, augmentation chaque année de
l’utilisation des agrocarburants. Induisant l’accaparement de terres agricoles, notamment en Afrique et dont l’OCDE
avait déjà dénoncé en 2007 l’exploitation de ce type d’agriculture favorisant une pénurie alimentaire et provoquant
la disparition environnementale.
Cette adaptation provient du fait que les politiques en matière des transports écologiques, notamment des pays
du Nord, ont fait croître ce type de production agricole, établissant du coup un authentique atout commercial et
économique.
http://habitat-durable.over-blog.com/article-terres-africaine-56272859.thml
Document 7
Afrique : une production agricole pour se nourrir ou
pour rouler en voiture ?
« En partant du principe que les ménages ruraux ne pratiquent pas la monoculture, la production de biocarburants
pourrait stimuler la production agricole, comme c’est peut-être le cas chez les cotonculteurs de certains pays sahéliens. Bon nombre de ces pays pauvres se trouvent dans des régions tropicales où des cultures de biocarburants
relativement peu onéreuses, telles que la canne à sucre et le palmier à huile, sont déjà pratiquées », pouvait-on
lire dans le document cadre des Nations Unies. En 2006, 13 pays africains ont créé l’Association des pays africains
non producteurs de pétrole, une association dont l’objectif est de développer l’industrie des biocarburants sur le
continent. »
http://www.irinnews.org/fr/Report/French.aspx?Reportld=74966
Thème 3 : la répartition des richesses
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Thème 3 : la répartition des richesses
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