13.09.11
UE.2.9.S5
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Les marqueurs tumoraux
Introduction généralités sur les cancers
Epidémiologie des cancers :
- Première cause de mortalité pour l’homme en France depuis 1989
- Deuxième cause de mortalité chez la femme en France
- Responsable de 28% des décès
1 décès sur 3 chez l’homme
1 décès sur 5 chez la femme
- Au total, on estime que :
1pers/2 sera touchée par le cancer
1 pers/4 va en mourir
Les 10 cancers les plus fréquents :
Chez l’homme
Chez la femme
Prostate
Sein
Poumon
Colon-rectum
Colon-rectum
Utérus (corps)
Bouche-pharynx
Poumon
Vessie
Ovaire
LMNH
LMNH
Rein
Mélanome-peau
Foie
Utérus (col)
Estomac
Rein
Larynx
Thyroïde
- 10 localisations représentent 80% des cancers
- Chez l’homme : importance des cancers liés au tabac et à l’alcool
- Chez la femme : importance du cancer du sein
- Au total, incidence des cancers chez l’homme > la femme
- Variation selon :
L’âge
La répartition géographique (forte différence entre le nord et le sud de la France : au
nord il y a plus de cancers qu’au sud)
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Les cellules malignes
- La cellule cancéreuse perd progressivement les capacités de régulation inhérentes aux
cellules normales.
- Elle devient « immortelle » et se multiplie de façon anarchique.
- Elle donne une lignée cancéreuse appelé clone.
- Elle présente une instabilité nétique qui est à l’origine d’une hétérogénéité tumorale
phénotypique et génotypique
Chronologie de l’évolution tumorale
- C’est un élément essentiel à l’élaboration de toutes les stratégies thérapeutiques
- La croissance tumorale est généralement de type exponentiel : temps de doublement
constant
- Le temps de doublement (Td) est la mesure la plus objective de la vitesse de croissance
d’une tumeur
- Le Td tumoral moyen est de 2 mois, avec des extrêmes allant de moins d’une semaine à
plusieurs années
Marqueurs des cellules tumorales
- Marqueurs cellulaires de différenciation
Ex du cancer du sein : récepteurs hormonaux : œstradiol (RE), progestérone (RP),
récepteur Her-2 …
- Marqueurs de prolifération
Ex : facteurs de croissance
- Marqueurs oncogéniques
Altérations génétiques
Hyperexpression d’oncogènes
- Marqueurs sériques ou plasmatiques
Expression circulante de certaines modifications de la cellule tumorale
Les marqueurs tumoraux sériques
Marqueurs tumoraux plasmatiques
- Un marqueur tumoral est une molécule exprimée par une tumeur et libérée dans un
liquide de l’organisme (sang, urine, liquide d’ascite, LCR) où sa concentration peut être
mesurée
- La présence de cette molécule, détectée par différentes approches, va servir
d’indicateur, de « marqueur » de la tumeur cancéreuse.
- Ils sont connus depuis 15 à 25 ans.
- Domaine en constante évolution.
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Origine :
- Reprise de synthèse normalement réprimée après la naissance
- Nécrose cellulaire
- Sécrétion inappropriée d’hormones ou d’immunoglobulines
- Protéines onco-induites
- Relargage d’enzymes ou de composantes cellulaires dans la circulation
Nature :
- Marqueurs sécrétés par les tumeurs
Hormones ou dérivés : hCG dimère et sous unité béta libre, calcitonine,
catécholamines
Enzymes (NSE), autres (PSA), SCC
Antigènes de différenciation : CA 15.3, CA 19.9, CA 125, CA 72.4 (CA : Carbohydrates
Antigènes)…
Ig monoclonales
Ag oncofoetaux : AFP, ACE
- Marqueurs témoins de l’envahissement tumoral
Ferritine, thyroglobuline, β2 microglobuline
Un marqueur tumoral idéal :
- Libéré dans un liquide biologique facilement accessible (sérum exemple)
- Sensible, spécifique
- Permettrait de localiser la tumeur, prévoir son extension
- Evaluer l’efficacité thérapeutique
- Surveiller les populations à risque
- Son dosage devrait être fiable, sensible, facile à mettre en œuvre, rapide et peu onéreux
Description théorique : ca n,’existe pas
- En G pas de spécificité d’organe
- Un même marqueur peut être exprimé par différents types de cancers
- L’expression tumorale n’est pas systématique
- Il n’existe pas de marqueurs pour tous les cancers
- Le taux sanguin peut être influencé par beaucoup d’éléments indépendants de la
pathologie tumorale
Bien connaitre les limites
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Un marqueur tumorale n’est pas une constante biologique « traditionnelle «. Interprétation à partir
de la notion de seuil de décision :
- Sensibilité : probabilité que le test soit + dans la maladie
- Spécificité : probabilité que le teste soit - chez les sujets sains
- VPP: probabilité qu’un sujet a de présenter la maladie si le résultat du test est positif
- VPN: probabilité qu’un sujet a de ne pas présenter la maladie si le résultat du test est
négatif
Seuil décisionnel : compromis entre sensibilité et spécificité. Il varie avec :
- Les techniques de dosage
- Les circonstances physiologiques (âge…)
- La situation clinique :
Diagnostic
Pronostic
Suivi
Valeur seuil: discrimination optimale entre les sujets sains et malades (compromis entre sensibilité et
spécificité).
Tumeurs associées à une même
concentration sanguine:
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Le dosage des marqueurs tumoraux s’inscrit dans une démarche globale de diagnostic (bilan clinique,
radiologique, endoscopique, histologique, biologique): la prise en charge du cancer est
multidisciplinaire.
Eviter de doser plusieurs marqueurs. Lors du diagnostic :
- Rechercher les principaux marqueurs pouvant être libérés
- identifier le marqueur le plus sensible et le mieux corrélé au type histologique
→ retenu pour la surveillance
L’association de plusieurs marqueurs est indiquée pour le suivi de tumeurs hétérogènes formées de
plusieurs contingents cellulaires.
Association à des marqueurs témoignant de la réaction de l’hôte à l’envahissement tumoral.
Indications et prescription des dosages des marqueurs tumoraux (MT) dans la
pathologie tumorale
Dépistage
On ne peut utiliser les marqueurs tumoraux dans la population G asymptomatique pour le dépistage
sauf…
- Cancer médullaire de la thyroïde (forme familiale) : clacitonine
- Cancer de l’ovaire dans les familles à risque : CA 125
- Carcinome hépatocellulaire (porteurs chroniques VHB ; VHC : AFP)
- Cancer de la prostate : PSA
Aide au diagnostic
- Chez les malades symptomatiques
Cancer de la thyroïde : calcitonine
Tumeurs germinales et trophoblastiques : hCG dimère et sous unités béta libres
Hépatocarcinome : AFP
- Dans des situations évocatrices de cancers
Amaigrissement……
Mais…
- Il est totalement inutile de faire une batterie de différents marqueurs tumoraux
- Les prescriptions doit être guidée par la clinique et le type histologique de la tumeur
- Le marqueur s’intègre dans un faisceau d’arguments cliniques, histologiques,
radiologiques, …
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