Promotion · Décembre 2013 CCMM.QC.CA/europe EXPORTONS LE QUÉBEC LES PME À LA CONQUÊTE DE L’EUROPE L’Europe : un partenaire commercial de choix P.2 Percer le marché européen de façon intelligente P.3 Portraits de PME LE MARCHÉ européen P.4 En collaboration avec : Transporteur officiel de l’initiative « EXPORTONS LE QUÉBEC » : L’Europe : la première puissance commerciale mondiale plus que jamais à notre portée! l y a quelques semaines à peine, nous avons assisté à un événement historique : celui de la conclusion d’une entente de principe sur l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. L’Union européenne représente 28 pays, 500 millions de consommateurs et un PIB d’environ 17 000 milliards de dollars. C’est la première puissance exportatrice du monde et notre second partenaire commercial. Cet accord facilitera significativement l’accès à ce marché très lucratif et aux innombrables occasions d’affaires. Il est vrai que l’économie de plusieurs pays européens traverse encore une période difficile. Cela dit, nous avons observé récemment des signes encourageants qui témoignent qu’un redressement s’amorce dans plusieurs pays. De fait, on sait bien que la performance économique, les perspectives de croissance, les occasions et l’environnement d’affaires varient grandement d’un pays à l’autre, même au sein de ce marché unifié. Il faut donc éviter de mettre tous les pays dans le même panier. Nos entreprises doivent bien se renseigner et cibler les marchés les plus prometteurs pour leurs activités. Nous avons aussi l’opportunité de construire à partir d’une base solide. Nos relations commerciales sont enracinées dans l’histoire, nous partageons une structure économique et juridique semblable à bien des égards, de même qu’un pouvoir d’achat bien souvent très proche du nôtre. De plus, le fait que ces pays forment un marché unique assure à nos entreprises l’harmonisation des normes, réglementations et procédures facilitant ainsi les relations commerciales, sans oublier, bien entendu, que l’accès aux talents européens constitue un avantage de taille pour nos entrepreneurs désirant s’y installer. I Michel Leblanc www.ccmm.qc.ca Les grands succès européens d’entreprises québécoises comme Bombardier, CAE ou CGI témoignent d’ailleurs de ce potentiel. L’Union européenne regorge d’occasions d’affaires dans de nombreux secteurs porteurs du Québec et de sa métropole. Plusieurs grands donneurs d’ordres dans des secteurs d’avenir s’y concentrent. Que ce soit en aéronautique, en sciences de la vie, en technologies vertes ou en agroalimentaire, nos entreprises trouveront en Europe un marché prometteur. Nos entreprises compétitives qui se spécialisent dans des produits à forte valeur ajoutée et qui se démarquent dans des créneaux bien précis réussiront, nous en sommes convaincus, à percer le marché européen et à se tailler une place enviable dans les chaînes d’approvisionnement des leaders européens. Par conséquent, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et son équipe d’experts en commerce international, le World Trade Centre Montréal, se sont engagées à aider les entreprises d’ici désirant percer ou consolider leur présence dans le marché européen. Nous multiplierons les activités de formation et de réseautage portant sur cet énorme marché. Nous invitons les entreprises, petites et grandes, qui désirent développer leurs affaires en Europe à se joindre à nous et à participer à nos activités. Michel Leblanc Président et chef de la direction Chambre de commerce du Montréal métropolitain « Nos entreprises compétitives […] réussiront à percer le marché européen et à se tailler une place enviable dans les chaînes d’approvisionnement des leaders européens. » L’UNION EUROPÉENNE en bref IMPORTATIONS TOTALES DU QUÉBEC DE L’UE 7,43 G CAD Sources : Eurostat, Institut de la statistique du Québec UNION EUROPÉENNE 18,60 G CAD € CROISSANCE DU PIB (17 pays) TAUX DE CHANGE : 1 € = 1,41 CAD (octobre 2013) 1 € = 1,40 CAD (prévision pour 2014) EXPORTATIONS TOTALES DU QUÉBEC VERS L’UE POPULATION ZONE EURO (28 pays) PIB PA R 505 000 000 Estimation pour 2012 2013 2014 (Prévision) 29 665 CAD Estimation pour 2012 C R É AT E U R S D ’ A F F A I R E S Promotion · Décembre 2013P ccmm.qc.ca/EUROPE P.2 L’Europe : un partenaire commercial de choix vec son économie de plus de 17 000 milliards de dollars et ses 500 millions de consommateurs, l’Union européenne (UE) constitue un marché incontournable pour les entreprises de la métropole. La montée des pays émergents et la récente crise économique dans la zone euro ne devraient pas détourner l’attention des entrepreneurs de ce marché prometteur. N’oublions pas que l’important volume d’exportations québécoises à destination du vieux continent positionne l’UE comme le deuxième partenaire commercial du Québec. Dans les faits, l’Europe offre beaucoup d’avantages à nos entreprises, surtout comparativement aux marchés émergents : il s’agit d’une économie mature, dotée d’une culture d’affaires et de repères économiques familiers pour les entrepreneurs montréalais et offrant le plus grand marché commun au monde. De plus, soulignons que l’image de la crise a été fortement amplifiée par les médias, mais ne s’est pas matérialisée de la même façon dans tous les États membres et certains secteurs n’ont été affectés que dans une moindre mesure. Par exemple, plusieurs exportateurs de produits à forte valeur ajoutée se sont tournés avec succès vers les marchés européens après que leurs clients américains aient fermé leur livret de commandes au lendemain de la crise économique de 2008-2009 aux États-Unis. A Le vent tourne Les indicateurs économiques se font encourageants pour la zone euro, composée de 17 pays membres, plus durement frappée par la crise que l’UE dans son ensemble. Les analystes notent que la récession est maintenant terminée. La plupart des États membres de l’UE renouent ainsi avec une croissance soutenue. Par ailleurs, The Economist souligne qu’un changement de paradigme devrait s’opérer en 2014, alors que le rythme de l’activité économique s’accélérera dans les économies développées. L’UE bénéficiera donc de conditions qui devraient permettre à la reprise de se matérialiser de manière plus probante sur son territoire. C’est donc le moment opportun pour nos entreprises de se positionner favorablement pour profiter des retombées de la relance tant attendue. PRÉVISIONS DES TAUX DE CROISSANCE DU PIB RÉEL (EN %) Source des données : Eurostat, Banque du Canada Pays 2013 2014 Belgique 0,1 1,1 Allemagne 0,5 1,7 -1,3 0,5 0,2 0,9 Italie -1,8 0,7 Pays-Bas -1,0 0,2 Autriche 0,4 1,6 Royaume-Uni 1,3 2,2 Espagne France UE (28 pays) 0,0 1,4 -0,4 1,1 Canada 1,6 2,3 États-Unis 1,6 2,6 Zone euro (17 pays) Les secteurs phares de l’économie européenne correspondent pour la plupart aux domaines développés par les grappes industrielles de la région métropolitaine. Ainsi, on retrouve d’importantes occasions d’affaires dans les secteurs des sciences de la vie, des technologies de l’information et de la communication, de l’aéronautique et des technologies vertes. De plus, la politique industrielle européenne, à l’image de celle du Québec, vise à soutenir le secteur manufacturier dans les segments à forte valeur ajoutée. Les entreprises de la métropole sont de plus en plus compétitives dans ce secteur et devraient arriver à tirer leur épingle du jeu. L’Accord économique et commercial global (AECG) Canada-UE devrait considérablement resserrer les liens commerciaux entre le Québec et l’UE. En plus de l’élimination pratiquement complète des barrières tarifaires, cet accord s’attaque à certaines barrières réglementaires. L’entrée en vigueur de l’AECG nous ouvrira toute grande la porte du plus vaste marché unifié et du plus grand importateur de biens au monde. L’opportunité est d’autant plus considérable pour les entreprises québécoises puisqu’elles bénéficieront de cet accès privilégié plusieurs mois, sinon des années, avant les Américains, qui sont présentement en négociations avec l’UE. Sous son apparence de marché unifié, l’UE est très fortement hétérogène quant à la culture d’affaires et à la base industrielle. Les données sur l’emploi et sur le produit intérieur brut indiquent que les économies du nord de l’Europe performent mieux que les économies du sud depuis les cinq dernières années. Nos partenaires commerciaux traditionnels, tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, demeurent des lieux d’affaires incontournables. Toutefois, certains pays se démarquent de plus en plus par leur vigueur, que ce soit en termes de demande pour des produits d’exportation canadiens ou de la disponibilité d’une main-d’œuvre hautement qualifiée. En ce sens, la Pologne, les Pays-Bas, la Belgique et les pays nordiques sont identifiés comme pays à fort potentiel. Les entreprises du Québec et de sa métropole doivent profiter de la reprise en Europe ainsi que de la libéralisation du commerce pour cibler, si ce n’est déjà fait, les marchés où y étendre leurs activités. Il n’en tient qu’à nous de profiter pleinement des avantages que nous conférera l’AECG. « C’est le moment opportun pour nos entreprises de se positionner favorablement pour profiter des retombées de la relance tant attendue. » 4 éléments à considérer Les marchés québécois et canadien étant relativement petits, les entreprises d’ici doivent étendre leurs activités sur les marchés étrangers pour assurer leur croissance. L’internationalisation est donc un choix qui s’impose pour plusieurs entrepreneurs. 1 > Avoir une stratégie de niche La spécialisation est une stratégie de choix pour percer le marché européen. En étant nichées, les entreprises d’ici arrivent à s’imposer comme des leaders mondiaux dans leur domaine, domaine généralement ultra pointu et à forte valeur ajoutée. Cette stratégie est souvent garante de succès dans les marchés très développés, comme celui de l’UE, puisque la compétition y est très féroce. De plus, les entreprises nichées arrivent à accéder aux chaînes de valeur mondiales plus facilement étant donné que leur offre de produits répond à un besoin bien précis des grands donneurs d’ordres, comme Siemens, Volkswagen et Airbus. 2 > Connaître la culture d’affaires Les entrepreneurs québécois sont attirés naturellement par la France pour des raisons historiques et linguistiques. Pourtant, à plusieurs égards, il est plus facile de conduire des affaires dans beaucoup de pays européens dont le Royaume-Uni et l’Allemagne. D’où l’importance de bien se renseigner sur la culture d’affaires avant de s’attaquer à un marché. Par exemple, les entrepreneurs québécois privilégieront une approche plus formelle à une approche basée sur les relations interpersonnelles, dépendamment du pays et du contexte culturel. Connaître ses futurs clients ou partenaires est essentiel. 3 > Bien cibler ses partenaires Nos partenaires étrangers agissent comme nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Il faut donc choisir de bons partenaires qui comprennent les activités et la vision de l’entreprise. La stratégie d’internationalisation dictera le type de partenariat à privilégier. Cherche-t-on un représentant commercial qui connaît bien ses clients, mais qui gère déjà un portfolio bien rempli? Préfère-t-on un distributeur qui achètera directement nos produits? Ou est-ce plus profitable d’établir une coentreprise sur le terrain qui emploiera des Québécois et des Européens? Peu importe le type de partenariat choisi, l’essentiel est d’établir des liens solides avec des partenaires dont le modèle d’affaires est compatible avec le nôtre. 4 > Faire des missions exploratoires C’est en visitant le pays où on désire exporter qu’on acquiert une réelle compréhension des enjeux sur le terrain. Au-delà des connaissances économiques et commerciales, l’expérience sur le terrain est incontournable pour prendre le pouls de la réalité et de la culture d’affaires ainsi que du cadre social et réglementaire des entreprises. Il faut s’assurer que le milieu soit propice au type de présence qu’on désire y avoir. Que ce soit par le biais de voyages d’affaires, de congrès internationaux ou encore de missions commerciales, il faut renforcer sa connaissance du terrain avant de se lancer en affaires en Europe. À cet égard, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et son équipe d’experts en commerce international, le World Trade Centre Montréal, constituent des partenaires de choix. Nous offrons des activités de formation, de réseautage de même que des missions commerciales clés en main dont les entreprises devraient bénéficier pour renforcer leur présence en Europe. Fauteuils-lits entièrement inclinables à bord des vols sans escale vers l’Europe. Attendez-vous à plus Encore plus de façons de voyager autrement en Classe affaires internationale • Accès aux salons Feuille d’érableMC primés et aux salons de nos partenaires mondiaux • Reconnaissance du programme AltitudeMC d’Air Canada • Accumulation de milles AéroplanMD *Source: Ipsos Reid, The 2013 Canadian Business Traveller Study. La Classe affaires internationale est offerte à bord de tous les appareils gros porteurs d’Air Canada. MCFeuille d’érable et Air Canada Altitude sont des marques de commerce d’Air Canada. MDAéroplan est une marque déposée d’Aimia Canada inc. C R É AT E U R S D ’ A F F A I R E S 3Promotion · Décembre 2013 S ccmm.qc.ca/EUROPE P.3 Percer le marché européen de façon intelligente Une collaboration spéciale de Raymond Chabot Grant Thornton ouverture du vaste marché de l’Union européenne (UE) est considérée comme une voie naturelle d’expansion par plusieurs entrepreneurs du Québec et de sa métropole qui envisagent d’étendre leurs activités à l’extérieur de l’Amérique du Nord. L’équipe d’experts en commerce international de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le World Trade Centre Montréal (WTCM), s’est entretenue avec Maxime Godin, directeur, conseil, stratégie et performance, et Éric Labelle, associé fiscaliste, au bureau de Montréal de Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) afin d’identifier les opportunités de marché et secteurs à fort potentiel au sein de l’UE. L’ WTCM – Quels sont les principaux attraits du marché de l’UE pour les entrepreneurs d’ici? Maxime Godin – Plusieurs raisons font de l’Europe l’une des principales destinations pour la majorité des entreprises québécoises ayant des visées internationales. En effet, les 28 pays membres de l’UE comptent plus de 505 millions de consommateurs avec un niveau de vie correspondant grosso modo à 75 % du pouvoir d’achat canadien. De plus, environ 320 millions de ces consommateurs, répartis dans les 17 pays formant l’Union monétaire européenne, utilisent l’euro comme monnaie d’échange. Cela facilite grandement les échanges et transactions commerciales. WTCM – Y a-t-il des différences entre les marchés au sein de l’UE? M.G. – En effet, on parle de pays distincts où les politiques fiscales, la culture d’affaires et les habitudes de consommation et d’achat sont souvent différentes de l’un à l’autre. Les entreprises doivent bien s’informer de ces particularités avant d’aller sur un marché de l’UE. Éric Labelle – Il est également important de souligner que les taux d’imposition corporatifs varient énormément entre pays. Par exemple, Chypre et l’Irlande offrent des taux très bas, de 12,5 % chacun, tandis que le Luxembourg et les Pays-Bas sont plutôt reconnus pour leurs accords fiscaux accommodants. Toutefois, on dénote une tendance vers l’harmonisation des règles fiscales au sein de l’UE. Ajoutons à cela que la taxe de vente est harmonisée à peu près partout au sein de l’UE, ce qui facilite grandement les choses pour nos entreprises. vendre leurs produits en Europe à partir du Québec. De cette manière, ils peuvent éviter de payer des impôts en Europe dans la mesure où certaines conditions sont respectées. Dans un deuxième temps, il peut être opportun d’y installer une filiale ou même d’y développer des partenariats. Dans tous les cas, c’est une question de rentabilité : on choisira la structure la plus profitable. laser et multimédia pourraient tirer profit de ces segments de marché. Le secteur des SVTS est également visé par la stratégie de croissance établie par la Commission européenne. L’expertise du Québec en la matière ne cesse de se développer, notamment grâce à la recherche qui y est faite et à la présence des quelque 350 entreprises qui œuvrent dans les domaines de la biopharmaceutique et du matériel médical. WTCM – Quels sont les grands secteurs porteurs en Europe? M.G. – Sans même tenir compte des effets potentiels de l’accord de libre-échange Canada-UE – l’Accord économique et commercial global (AECG) –, qui ouvrira une panoplie de nouvelles possibilités pour plusieurs entreprises d’ici, l’Europe présente déjà de belles occasions pour nos secteurs des technologies propres, des technologies de l’information et des communications (TIC) et des sciences de la vie et technologies de la santé (SVTS). Le marché du développement durable est en forte croissance en Europe, notamment en raison d’une prise de conscience collective et de l’évolution des législations européennes. Plusieurs entreprises innovantes du Québec sont en très bonne position pour en profiter, notamment grâce à leurs compétences nichées en gestion des matières résiduelles, en traitement des eaux, de l’air et des sols, en bâtiments verts et intelligents ou en énergies renouvelables. Même constatation en ce qui concerne les TIC. Ce secteur a été parmi les moins touchés par la récente crise économique et des investissements majeurs y sont à prévoir. Les entreprises spécialisées en optique, photonique, WTCM – Quelles seront les répercussions de l’AECG sur les entreprises du Québec et de sa métropole? M.G. – Les retombées de l’AECG seront dans l’ensemble très positives, d’autant plus que cet accord va encore plus loin que l’Accord de libre-échange nord-américain, qui s’est avéré extrêmement bénéfique pour l’économie du Québec et de sa métropole. Cela représente donc une occasion majeure pour nos entreprises d’ici, notamment pour nos manufacturiers et nos entreprises de services. Soulignons que les entreprises manufacturières qui profiteront de l’AECG pour amorcer l’internationalisation de leurs ventes devront porter une attention particulière à leur risque de change. La prudence voudrait qu’on s’assure d’avoir une structure de coûts compétitive, peu importe la valeur du taux de change. Le bon côté de la chose, c’est qu’on dispose d’environ deux ans avant l’entrée en vigueur prévue de l’AECG, ce qui donne l’occasion à nos entreprises de se doter d’une stratégie et de s’organiser afin de bénéficier pleinement de l’ouverture des marchés. EXPORTEZ VERS L’EUROPE WTCM – Qu’est-ce qui devrait orienter la décision de s’établir dans un pays plutôt que dans un autre? É.L. – Dans bien des cas, c’est la réalité commerciale qui dicte la décision de l’entreprise. On remarque que les entreprises québécoises sont la plupart du temps très attirées par la France, sans doute en raison de la langue commune et des liens culturels, qui demeurent très forts. Pourtant, plusieurs autres facteurs sont à considérer. Outre l’aspect réglementaire (lois fiscales, lois du travail, certifications, etc.), la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée est l’un des éléments déterminants. WTCM – Comment choisit-on le type de présence à adopter sur les marchés européens? É.L. – Cela dépend des caractéristiques de l’entreprise et de ses objectifs de croissance. RCGT conseille aux entreprises de commencer, dans un premier temps, par exporter l proSpÉrer WWW.CCMM.QC.CA/EUROPE AT TROIS ATELIERS DE FORMATION POUR RÉUSSIR EL IER SÉ S MI NA ALLEMAGNE : IRE LES SECTEURS PORTEURS POUR LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES STRATÉGIE DE MARKETING À L’INTERNATIONAL 13 FÉVRIER 2014 AVRIL 2014 COMPRENDRE LES MÉCANISMES DE PAIEMENT À L’INTERNATIONAL 21 FÉVRIER 2014 En collaboration avec : L’EXPLOITATION OPTIMALE DES ACTIFS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE 13 MARS 2014 Transporteur officiel de l’initiative « EXPORTONS LE QUÉBEC » : POUR EN SAVOIR DAVANTAGE Emanuel Couture Armand Chef, Développement des marchés internationaux T 514 871-4002 #6212 | [email protected] L’Europe, une priorité du Plan de développement du commerce extérieur VOUS VOULEZ EXPORTER EN EUROPE? 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Quelques années plus tard, nous constatons que c’était la bonne chose à faire. Aujourd’hui, AV&R possède des clients aux quatre coins du monde et l’Europe occupe une place de plus en plus prépondérante dans sa stratégie d’internationalisation. Selon M. Beauregard, le véritable enjeu au départ était de bien cerner l’expertise de l’entreprise et choisir sa niche de manière à être un joueur dominant dans le marché. « Il est excessivement coûteux pour une PME de s’éparpiller dans plusieurs marchés et domaines à la fois. La clé de la compétitivité réside dans une stratégie de spécialisation et la production de produits très nichés dans des segments de marchés où la concurrence est moindre », affirme M. Beauregard. « Puisque 30 % de notre chiffre d’affaires provenait déjà du secteur de l’aéronautique et que la création de pièces à haute valeur ajoutée pour les turbines à gaz était un marché prometteur, le choix de l’équipe s’est fait rapidement. Le défi était de garder le cap sur notre spécialisation », poursuit M. Beauregard. Devenir très spécialisé exige beaucoup de rigueur et de discipline. « Il était important d’éviter de s’enliser dans une direction où nous ne pouvions mettre véritablement à profit nos compétences distinctives », affirme-t-il. Une fois l’entreprise bien nichée, les frontières tombent Cette stratégie de spécialisation a conféré à l’entreprise un double avantage : celui de pouvoir contacter les plus grands joueurs de l’industrie afin de leur offrir des produits uniques et à haute valeur ajoutée, et de renforcer sa crédibilité par sa connaissance poussée des procédés de fabrication des joueurs de cette industrie. D’ailleurs, depuis 2006, le chiffre d’affaires d’AV&R a doublé pour atteindre 8 millions de dollars en 2013 grâce en bonne partie aux ventes à l’international. Le virage européen s’est imposé durant la crise économique de 2008 Naturellement, AV&R a commencé par renforcer sa présence en Amérique du Nord, en intensifiant ses rapports avec des clients existants tels que GE et Pratt & Whitney. Toutefois, la crise économique de 2008 a changé la donne. Les commandes provenant des États-Unis ont été brusquement suspendues. Dès lors, le marché européen devenait encore plus incontournable. « Nous avons vite constaté que les Européens continuaient à investir même durant la récession. Ils ont une vision à plus long terme », souligne M. Beauregard. Cela dit, il est important de considérer l’Union européenne comme un ensemble diversifié regroupant plusieurs pays dont les réalités économiques, sociales et culturelles sont très différentes. « Nous avons ciblé tous les marchés européens à fort potentiel, mais force est de constater que le développement des affaires a été plus rapide dans les pays où la culture d’affaires est plus proche de la nôtre », ajoute M. Beauregard. « Aujourd’hui, nous sommes présents au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Irlande et en France. Près de 20 % de nos ventes sont destinées à l’Europe. Et nous sommes convaincus que cette part triplera durant les prochaines années grâce au boom de l’aéronautique que connaît la région et à l’assouplissement des barrières réglementaires à la suite de la mise en œuvre prochaine de l’Accord économique et commercial général entre le Canada et l’Union européenne », a-t-il conclu. « La clé de la compétitivité réside dans une stratégie de spécialisation […]. » 3 CONSEILS POUR RÉUSSIR en europe 1.Bien s’informer sur la culture d’affaires des différents pays européens visés, facteur clé pour le succès dans les pays étrangers. 2.Bien établir sa stratégie d’affaires : choisir un produit à forte valeur ajoutée et une stratégie d’affaires qui va permettre à l’entreprise de se distinguer sur les marchés internationaux. 3.Faire une analyse approfondie des marchés et être proactif dans ses démarches : aller dans les marchés cibles et profiter des missions commerciales ou autres activités pour bien connaître le ou les marchés visés. Trouver sa niche pour s’imposer comme leader mondial Baylis Médical est une PME montréalaise spécialisée dans la production et la distribution de dispositifs médicaux destinés à la cardiologie interventionnelle. Jose de la Cortina, directeur des ventes et du marketing, sait bien gérer les airs perplexes suscités lorsqu’il présente le domaine dans lequel œuvre Baylis Médical. Il enchaîne en expliquant que cette technologie offre une solution moins invasive aux chirurgies à cœur ouvert traditionnelles, dont celles pour traiter les nouveau-nés souffrant d’une anomalie cardiaque, aussi appelés bébés bleus. « Le cœur d’un bébé naissant est de la grosseur d’un pouce. Imaginez les ravages que peut faire une chirurgie à cœur ouvert », explique M. de la Cortina en faisant une démonstration de la procédure mise au point par Baylis Médical. « Le marché de la cardiologie infantile n’était peut-être pas le plus lucratif, mais c’était important pour nous de faire une différence dans la vie des gens. C’est à la base de notre philosophie d’entreprise », poursuit-il. L’internationalisation, une voie de croissance naturelle Frank Baylis Président Baylis Médical La petite taille du marché nord-américain a incité Baylis Médical à s’intéresser aux marchés étrangers assez rapidement afin d’assurer sa croissance. L’Europe s’avérait un choix tout naturel. Ainsi, depuis le début des années 2000, le développement de Baylis Médical en Europe s’appuie sur un réseau de distributeurs qui revend les produits aux établissements des systèmes de santé de plusieurs pays. « L’ouverture d’un bureau à Londres l’an dernier nous permet de vendre directement aux établissements et ainsi de bénéficier d’une stratégie hybride d’accès aux marchés européens », dit Frank Baylis, président et fils de la fondatrice de Baylis Médical. En s’illustrant au départ dans une niche ultraspécialisée, Baylis Médical s’est taillé une place sur le marché canadien et à l’international, ce qui a ouvert la porte au développement de technologies applicables à un plus grand nombre de cas et à l’occupation de nouvelles niches. « On venait occuper un segment de marché très restreint et délaissé par les grands joueurs de l’industrie parce que peu profitable. Les grandes compagnies n’y voyant que peu de débouchés, nous avons pu faire notre place plus facilement sur le terrain », ajoute M. Baylis. Un marché aux avantages multiples M. Baylis note que, dans son secteur, le marché européen a beaucoup d’avantages par rapport aux marchés canadien et américain. Les processus de certification y sont moins longs et moins coûteux. De plus, les médecins européens sont portés à essayer de nouvelles technologies plus naturellement. « C’est très important d’avoir l’aval des leaders d’opinion. Le fait que ces spécialistes reconnus utilisent nos produits leur confère un gage de qualité », précisent MM. Baylis et de la Cortina. Au-delà des stratégies, M. Baylis souligne que le succès de son entreprise repose sur la solide équipe qui l’a accompagné depuis 1986. « On voit souvent les présidents d’entreprise prendre tout le mérite, mais c’est faux de croire qu’un homme à lui seul peut en être entièrement responsable, surtout lorsqu’il s’agit de développement d’affaires à l’international. » « L’ouverture d’un bureau à Londres l’an dernier nous permet de vendre directement aux établissements et ainsi de bénéficier d’une stratégie hybride d’accès aux marchés européens. » Jose de la Cortina Directeur des ventes et du marketing Baylis Médical 3 CONSEILS POUR RÉUSSIR en europe 1.Bien choisir ses partenaires : il est important de s’entourer de bons collaborateurs, surtout lorsqu’on fait des affaires à l’étranger. Les partenaires locaux jouent généralement le rôle de porte d’entrée et de point de repère en terrain inconnu. 2. S’inspirer des meilleures pratiques : il faut identifier les qualités et les compétences de nos partenaires et les émuler. 3.Comprendre et respecter la culture : les manières de faire varient entre pays, mais peuvent aussi différer entre régions d’un même pays. En étant conscient des particularités, on facilite son adaptation. C R É AT E U R S D ’ A F F A I R E S