Festival Commedia 2016
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Forêts de Wadji Mouawad
Mardi 10 mai | 20h | Comédie de Genève - Grande salle
Atelier-théâtre du département de français (ATDF) – Université de Genève
Mise en scène : Éric Eigenmann
« Forêts est peut-être l’histoire de Loup qui, à l’âge de 16 ans, en 2006, sera forcée
d’ouvrir une porte qui la mènera jusqu’aux ténèbres », ainsi résume Wajdi Mouawad sa
fresque théâtrale. L’auteur québecois d’origine libanaise nous offre un récit initia-
tique, amorcé par une adolescente en pleine révolte et en manque d’amour. Sa quête la
conduit sur les traces de ses ancêtres, huit femmes liées par le sang et une chaîne
de promesses rompues. En remontant le fil de ces destins tragiques, Loup pénètre dans
le gouffre de sa mémoire familiale, mais découvre également sa propre identité. Trai-
tant de filiation, de secrets de famille, mais aussi de violence, de guerre et d’aban-
don, la pièce est interprétée par une quinzaine d’étudiant-e-s de l’atelier-théâtre
du département de français de l’Université de Genève qui, tour à tour, prêtent leur
voix aux nombreux personnages de cette saga familiale.
La Troupe
Fondé en 1996 puis rattaché en 2000 à l’enseignement de littérature française de
l’Université de Genève, l’atelier-théâtre du département de français (ATDF) réunit
des étudiants de toute la communauté universitaire grâce au soutien des Activités
culturelles. Il a représenté en public des textes de Corneille, Marivaux, Musset,
Perec, Sarraute, Grumberg, Koltès, Vinaver, Durringer, Lagarce… et participé à quatre
festivals d’ateliers-théâtre (Théâtres de la Comédie, de Carouge, Am Stram Gram).
Son dernier spectacle : Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, a été joué au prin-
temps 2014 à Uni Mail et lors de la première édition de Commedia. À l’occasion des
représentations publiques, il s’appuie sur l’expérience de professionnels pour la
scénographie, les lumières et le jeu d’acteur.
Note d’intention artistique
Monter avec des amateurs « Forêts » de Mouawad, pièce touffue s’il en est ? De quoi
s’y perdre ! La quête des origines familiales sera au centre de la pièce, en lien avec
la génétique et les découvertes récentes qui s’y rapportent. Les limites de celles-
ci seront questionnées, les rapports de filiation ayant ici, le plus souvent, trait à
l’adoption. Par le biais de profération de didascalies et la narrativisation de cer-
taines scènes, il s’agira notamment d’accélérer et de montrer un côté plus ludique de
celles-ci, également dans le but de clarifier la complexité de la pièce. Enfin, sur des
aspects plus visuels, l’idée est de jouer sur la simultanéité et l’interpénétration de
différents espaces-temps, ainsi que le fait le montage textuel.