
Les États financent leurs déficits par des emprunts sur les marchés financiers. 
Plus l’endettement de l’État augmente plus les marchés financiers exigent des 
taux d’intérêt élevés. D’une part les risques de non remboursement sont plus 
importants, et les taux augmentent sous l’effet de la hausse de la prime de 
risque. Mais surtout les marchés anticipent une hausse future des taux pour 
les titres de la dette de cet état et donc une perte en capital sur les titres qu’ils 
détiendront. Ils exigent donc une hausse immédiate pour se couvrir contre les 
hausses futures. L’anticipation de la hausse des taux est auto-réalisatrice car 
elle  provoque  la  hausse  des  taux.  L’anticipation  des ces  effets  par  l’État 
conduit en générale à des attitudes frileuses en matière d’endettement afin de 
ne pas sombrer dans un effet « boule de neige » de l’endettement. 
 
→ La concurrence fiscale réduit les marges de manœuvre. 
La mondialisation ne pèse pas uniquement sur les dépenses budgétaires mais 
également sur la politique fiscale.    En abaissant leurs taux de prélèvements 
obligatoires,  certains  états  espèrent  doper  la  compétitivité  prix  de  leurs 
entreprises  et  attirer  des  IDE  favorables  à  l’emploi.  Un  état qui déciderait 
aujourd’hui  d’alourdir  sa  fiscalité  afin  de  réduire  son  endettement  et 
retrouver  des  marges  de  manœuvre  en  termes  de  politique  budgétaire 
s’expose  au  risque  de  fuite  de  capitaux  et  de  vastes  mouvements  de 
délocalisation. Les économies  émergentes sont souvent accusées de mener 
des  politiques  fiscales  non  coopératives,  mais  il  faut  noter  que  c’est 
également le cas de pays européens comme la Grande-Bretagne et l’Irlande. 
 
II.2 La politique monétaire. 
 
→ La stabilité des prix objectif principal 
Les  méfaits  de  l’inflation  sur  la  compétitivité  prix  et  sur  les  conditions 
monétaires des emprunts contraignent les économies à ne pas faire beaucoup 
plus mal que les autres en matière d’inflation. Un consensus théorique s’est 
dégagé dans les années 70 pour considérer que l’inflation est un phénomène