Si vous saviez combien mon âme est attachée à la vôtre,
combien j'ai d'ambition pour elle ! Je la voudrais toute délivrée, tout adhérente à ce
Dieu qui l'aime d'un si grand amour ! Oui, je crois que le secret de la paix et du
bonheur
, c'est de s'oublier, de se désoccuper de soi-même.
Cela ne consiste pas à ne
plus sentir ses misères physiques ou morales
;
il me semble que le bon Dieu vous
demande
un abandon et une confiance sans limites
à ces heures douloureuses où vous
sentez ces vides affreux
.
Pensez qu'alors Il creuse en votre âme des capacités plus
grandes pour le recevoir, c'est-à-dire en quelque sorte infinies comme Lui-même.
Tâchez alors d'être par la volonté toute joyeuse sous la main qui vous
crucifie ; je dirai même, regardez
épreuve comme une preuve d'amour, qui vous vient directement de la
part du bon Dieu, pour vous unir à Lui
…
Ne vous laissez jamais abattre
par la pensée de vos misères
. Le grand saint Paul dit : "
Où le péché
abonde, la grâce surabonde
".
Il me semble que l'âme la plus faible, même
la plus coupable, est celle qui a le plus lieu d'espérer, et cet acte qu'elle
fait pour s'oublier et se jeter dans les bras de Dieu le glorifie et lui donne
plus de joie que tous les retours sur elle-même et tous les examens, qui
la font vivre avec ses infirmités, tandis qu'
elle
possède au centre d'elle-
même un Sauveur qui veut à toute minute la purifier
.
L’âme, par la
simplicité du
regard avec lequel
elle fixe son objet divin,
resplendit
parcequ’elle permet
à l’Être divin
de se refléter en elle…
Cette âme est
la louange de gloire
de tous ses dons. DR 8
L'âme qui fait tout "en Lui, avec Lui,
par Lui, et pour Lui", "s'enracine"
plus profondément en Celui qu'elle
aime. Tout en elle rend hommage
au Dieu trois fois saint :
elle est pour ainsi dire
un Sanctus perpétuel,
une louange de gloire incessante!...
DR 20