Dr BEZ – Dr CALAZEL – Dr S. BISMUTH juin 2012 3
III LES REGLES DE REDACTION
Ces règles sont importantes à considérer, tant sur la forme que sur le fond.
1°) Sur la forme
Une ordonnance doit comporter un en-tête imprimé ou manuscrit avec nom, prénom
et qualité du prescripteur, qualification, titres connus par l'ordre, numéro
d'identification (ADELI), adresse, téléphone.
Une ordonnance ne peut concerner qu’un seul malade. Cette précision peut sembler
une évidence, mais la pratique nous a prouvé le contraire, même s’il s’agit de cas
isolés.
Le malade doit être identifié par ses nom, prénom, sexe, âge et si nécessaire, sa taille
et son poids.
Les deux dernières mentions sont indispensables, s'il s'agit d'un enfant.
Le cas échéant, la mention de la disposition législative en vertu de laquelle la
participation financière de l'assuré est limitée ou supprimée (AT.MP par exemple ).
Elle doit être datée du jour de la rédaction, et signée immédiatement sur la dernière
ligne de la prescription pour éviter toute falsification.
Elle doit être claire, précise, complète, sans rature ni surcharge, et lisible.
La responsabilité du médecin (mais aussi celle du pharmacien) peut être engagée, si
une erreur de lecture, et par là de délivrance, est due à une mauvaise rédaction.
Si l'utilisation d'ordonnances préétablies est interdite, celle du traitement de texte et
de l'imprimante est autorisée.
Par obligation conventionnelle, les ordonnances doivent comporter un feuillet
autocopiant.
Dans le cadre de l'exonération du ticket modérateur, les prescriptions sont établies
sur l'ordonnance bi-zone.
La prescription d'un médicament d'exception doit être faite sur une ordonnance
spécifique, fournie par la CPAM. Ce sont des médicaments coûteux d’indications
précises , dont la prescription peut être faite par tout médecin ( ex. Kytril ), ou de
prescription restreinte ( somatotropine – PIHA) Ce dispositif vise à faire
particulièrement réfléchir le prescripteur au respect des seules indications
thérapeutiques remboursables, figurant dans la Fiche d’Information thérapeutique
(FIT) propre à chaque médicament d’exception.
La prescription, effectuée pour des indications non prévues par la FIT n’est pas
remboursable : le praticien utilise une ordonnance habituelle et informe le malade
des conséquences, vis-à-vis de l’assurance maladie.