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Séance plénière du Conseil régional de Bretagne
Les 27, 28 et 29 juin 2012
Discours de présentation
de l’Acte 2 du Schéma régional du tourisme de Bretagne
de Madame Maria VADILLO,
vice-présidente du Conseil régional de Bretagne,
chargée du Tourisme et du Patrimoine
J’ai le plaisir de proposer aujourd’hui, à votre vote, le Schéma Régional du Tourisme
et son plan d’actions pour les 3 années à venir et plus. (Certains chantiers auront ne
durée plus longue).
Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, notamment lors des Assises du
Tourisme l’an dernier et de la session budgétaire et, beaucoup parmi vous, se sont
impliqués au cours de cette dernière année dans l’un ou l’autre des temps de
consultation ou de concertation que nous avons menés. Mon intervention ne
présentera donc pas le document complet que vous connaissez et qui comprend plus
d’une centaine de pages dont des cartes originales (9 cartes). Elle situera le pourquoi,
le comment et la philosophie de ce Schéma régional du tourisme.
J’ai souhaité l’intituler Acte 2 car il y a eu en 2007 un acte 1 qui a posé les
fondements d’une méthode et d’une exigence. La méthode c’était de lancer une
dynamique de travail beaucoup plus collectif et l’exigence était celle de quitter
définitivement le tourisme de cueillette et cette sorte de rente d’image d’une Bretagne
vieille terre balnéaire, pour passer à un tourisme modernisé et de conquête.
Cet acte 1 était nécessaire. Il a été fructueux.
- 5 ans après, où en sommes-nous ?
Nous avons stoppé le déclin qui avait été accentué par le naufrage de l’Erika… et
nous résistons plutôt mieux que d’autres régions à la crise. C’est incontestablement le
fruit du travail de tous les acteurs du tourisme et aussi de l’impulsion collective
donnée par cet Acte 1.
Cependant nous ne sommes qu’au milieu du gué et si nous n’avançons pas très vite
très fort ensemble nous décrocherons.
Les nombreuses consultations que nous avons menées nous ont montré l’attente que
les acteurs avaient pour que le Conseil régional puisse piloter cette nouvelle étape.
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Notre légitimité est incontestée :
L’importance de l’économie touristique est désormais quasi reconnue par tous :
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L’enjeu économique est important. J’ai pu mesurer le poids du tourisme à travers tout
le territoire, mais il reste encore une marge de progrès : des gisements d’emplois à
exploiter et une qualité de l’emploi à améliorer.
Néanmoins nous sommes aujourd’hui en concurrence exacerbée avec les autres
régions, les autres pays voisins, voire les multiples destinations qui émergent dans le
monde entier et le poids de la crise économique a entraîné une baisse globale du
pouvoir d’achat.
Les comportements des visiteurs évoluent… ceux-ci sont plus exigeants, plus
changeants, ils se décident au dernier moment. Nous navons plus de visiteurs
« captifs » et, leurs évaluations, relayées instantanément sur les sites peuvent être
déterminantes dans le bon ou le mauvais sens pour l’image du professionnel et de la
Région.
Mais nous avons des atouts très spécifiques et une identité très forte.
Il nous faut donc franchir un nouveau cap - très vite - pour ne pas décrocher et pour
gagner en notoriété et en fréquentation.
Une nécessité :
Notre rôle est donc aujourd’hui de piloter en lien avec tous les partenaires un nouvel
acte du Schéma régional… celui qui va nous permettre de monter une nouvelle
marche ou de passer de l’autre côté du fleuve, de finir de traverser le gué.
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L’année 2011 a été à ma demande une année de mise en mouvement des acteurs du
tourisme et des élus du territoire pour poser un diagnostic, le partager, s’interroger,
échanger les bonnes pratiques et préconiser des orientations sur les sujets
fondamentaux pour le tourisme.
J’ai constitué un comité de pilotage représentatif afin qu’ensemble nous décidions de
l’ambition à porter et des enjeux à affronter.
Le document que je propose aujourd’hui à votre vote est la traduction, en 22
chantiers, des besoins et des préconisations qui se sont exprimés tout au long de cette
intense concertation.
Mais un chantier n’est pas que technique et son objet n’est pas que commercial au
sens le plus basique du terme.
Et j’ai souhaité que chacun des chantiers qui pourra être piloté selon son objet par
un des acteurs du tourisme breton, le Conseil Régional ou le Comité Régional du
Tourisme, soit sous-tendu par des valeurs et qu’elles apparaissent clairement dès le
départ :
- 1) l’économie touristique doit se développer au bénéfice de tous les territoires
et, dans chaque territoire, au bénéfice de tous les habitants, les professionnels
du tourisme et les autres. L’expérience montre clairement que ce qui est bon
pour l’habitant est bon pour le visiteur et inversement ce que l’on aménage
pour le visiteur (principalement avec de l’argent public) doit aussi bénéficier
aux habitants (piscines, événements, équipements de loisirs…).
- 2) la philosophie du développement soutenable doit irriguer toutes les actions.
Nous insistons fortement sur le respect des personnes (celles qui travaillent
dans les métiers du tourisme et celles que l’on accueille) et sur le respect de
l’environnement (notre patrimoine naturel et notre destination les « îles de
Bretagne » pouvant être notre laboratoire et notre vitrine).
- 3) la qualité doit être une préoccupation de tous les instants quel que soit le
service offert et quel que soit son prix. C’est le socle minimum à offrir.
Et enfin le travail collégial et l’optimisation des moyens doit être un impératif dans
une période il faut se serrer les coudes ou les épaules voir Skoaz ouz Skoaz et
optimiser les budgets.
22 chantiers sont donc proposés avec deux orientations pour l’action :
- le visiteur comme un fil rouge de l’efficacité économique (il faut le séduire,
bien le recevoir et l’enchanter pour le faire revenir)
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- et travailler ensemble autrement pour mieux s’organiser, mieux investir et
investir davantage et innover.
15 chantiers autour du visiteur ;
7 chantiers autour d’une nouvelle gouvernance ou organisation.
Ces chantiers sont opérationnels, pragmatiques, sous-tendus par les valeurs dont j’ai
parlé et, porteurs chacun d’une mission : être innovant.
Entendons-nous : être innovant, cela ne veut pas nécessairement dire « foncer tête
baissée » dans des technologies de plus en plus pointues….certes, il faut utiliser les
nouvelles formes de promotion et de valorisation mais, dans le domaine du tourisme,
l’innovation c’est d’abord une posture : accepter l’idée de se comparer à d’autres et
de se remettre en question, c’est penser les choses autrement et les penser avec
d’autres (autour d’une destination touristique ou d’un thème). C’est surtout se dire
que l’économie touristique est d’évidence une économie, mais un peu différente des
autres car toujours à l’interface entre des humains (ceux qui accueillent) et des
humains (ceux qui sont accueillis) beaucoup d’humain. Est donc innovant pour nous -
par delà l’organisation du travail en réseau et en complémentarité- tout ce qui
concourt à faire de la Bretagne une destination exceptionnelle repérée dans le
catalogue mondial… une destination unique par la qualité, la cohérence et la
particularité de nos offres, avec le visiteur au cœur de nos chantiers, le visiteur et ses
besoins, le visiteur et des rêves. Une destination unique par la capacité que nous
avons à développer tous nos territoires (Bretagne intérieure et littorale, villes,
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