Pour l`Obtention du Doctorat en Médecine

publicité
UNIVERSITE MOHAMMED V- SOUISSI
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-
ANNEE: 200
THESE N°:
Cancer gastrique localement avance
A propos de 75 cas
THESE
Présentée et soutenue publiquement le :………………………..
PAR
Mr. Mounir BEN NEZHA
Né le 11 Aôut 1981 à El Jadida
Pour l'Obtention du Doctorat en
Médecine
MOTS CLES Cancer – Estomac – Localement avancé – Traitement - Survie.
JURY
Mr. M. AHALLAT
PRESIDENT
Professeur de Chirurgie Générale
Mr. M. RAISS
RAPPORTEUR
Professeur de Chirurgie Générale
Mr. A. HRORA
Professeur de Chirurgie Générale
Mr. R. MOHSINE
Professeur de Chirurgie Générale
Mr. L. IFRINE
Professeur de Chirurgie Générale
JUGES
Dédicaces
A la mémoire de mon défunt père
Tu as été pour moi la source à laquelle j’ai toujours puisé
patience, courage et volonté. Ta tendresse et ton dévouement
sont tels qu’aucune dédicace ne saurait traduire la
reconnaissance et la profonde affection que je te porte.
En choisissant cette voie, j’ai réalisé un rêve que tu as
longtemps caressé.
J’aurais bien aimé ta présence le jour de ma soutenance de
thèse, mais hélas, Dieu a voulu autrement.
Que dieu préserve ton âme.
A ma très chère mère
Rien au monde ne pourrait compenser les sacrifices que tu as
consentis pour mon éducation et mon bien être.
Durant des années, tu as fait preuve de courage et de
générosité, prête à tous les sacrifices pour faire de moi ce que je
suis.
Tu m’as élevé dans l’honneur, la droiture et la dignité.
A toi maman, ma lumière dans les sentiers ténébreux, je te
dédie ce travail en gage de mon amour sans bornes, en
espérant que tu sois toujours fière de moi.
Puisse dieu le tout puissant, te procure santé, bonheur et
longue vie afin que je puisse te combler à mon tour.
A ma sœur JAMILA, mon frère ADIL et
ma petite sœur LAILA
Je vous souhaite une vie pleine de bonheur, prospérité et
réussite.
Que ce travail soit l’expression de mon attachement et ma
profonde affection.
A ma grand-mère
Que dieu vous comble de santé et vous apporte longue vie.
A la mémoire de mes défunts grands
parents
Que dieu préserve vos âmes.
A mes tantes et oncles, mes cousins et
cousines
Que ce travail soit le témoignage de l’estime et la profonde
affection que j’ai pour vous.
A mes amis et amies
Je garde toujours les souvenirs de vos soutiens et vos
encouragements.
En gage de ma profonde amitié.
A tous mes patients et confrères
A tous ceux qui me sont chers
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de mes
sentiments les plus sincères.
Remerciements
A notre maître et président de thèse
Monsieur le professeur M. AHALLAT
Professeur de Chirurgie Générale
Nous vous sommes infiniment reconnaissants du
grand honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de cette thèse.
Votre grand savoir, votre rigueur dans le travail et
votre générosité constituent à nos yeux, l’exemple
suprême à suivre pour tout praticien.
Veuillez trouver ici cher maitre, le témoignage de
notre vive gratitude, haute considération et profond
respect.
A notre maître et Rapporteur de thèse
Monsieur le professeur M. RAISS
Professeur de Chirurgie Générale
Vous nous avez confié ce travail et nous souhaitons
être digne de votre confiance.
Nous avons été touché par la gentillesse avec laquelle
vous nous avez toujours reçu et l’intérêt que vous avez
donné à ce travail.
Vos qualités humaines et professionnelles nous
inspirent une grande estimation.
Veuillez trouver ici cher maitre, le témoignage de
notre gratitude et de notre profond respect.
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le professeur A.HRORA
Professeur de Chirurgie Générale
Vous avez accepté avec amabilité de juger ce modeste
travail.
C’est pour nous un grand honneur de vous compter
parmi les membres du jury.
Que ce travail soit le témoignage de nos sincères
remerciements et notre profonde gratitude.
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le professeur R.MOHSINE
Professeur de Chirurgie Générale
Vous nous avez honoré en acceptant de juger ce
travail et de l’enrichir de vos remarques.
Veuillez trouver ici cher maitre, l’assurance de notre
profond respect et de notre gratitude.
A notre maître et Juge de thèse
Monsieur le professeur L.IFRINE
Professeur de Chirurgie Générale
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous
nous faites en acceptant de juger ce travail.
Veillez trouver ici cher maitre, l’expression de nos
remerciements les plus sincères.
Sommaire
INTRODUCTION ......................................................................................... 1
MATERIELS ET METHODES D’ETUDES ............................................. 3
I. Matériels ................................................................................................... 4
II. Méthodes .................................................................................................. 6
RESULTATS ................................................................................................. 7
I. Etude épidémiologique ............................................................................. 8
II. Les signes fonctionnels ............................................................................ 12
III. Les signes physiques ................................................................................ 13
IV. La biologie ................................................................................................ 14
V. L‟exploration para clinique ...................................................................... 14
VI. Traitement................................................................................................. 18
A. Chirurgie ............................................................................................ 18
1. Opérabilité ....................................................................................... 18
2. résécabilité....................................................................................... 19
B. Traitements adjuvants ........................................................................ 21
VII. Données du CRO ...................................................................................... 21
VIII. Les résultats anatomo-pathologiques ....................................................... 23
IX. Les suites opératoires ............................................................................... 24
A. Mortalité postopératoire .................................................................... 24
B. Morbidité postopératoire ................................................................... 24
C. Recul .................................................................................................. 24
D. Survie ................................................................................................. 25
ANALYSE ...................................................................................................... 27
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
Etude épidémiologique ............................................................................. 28
Les signes fonctionnels ............................................................................ 31
Les signes physiques ................................................................................ 32
La biologie ................................................................................................ 33
L‟exploration para clinique ...................................................................... 33
Traitement................................................................................................. 36
A. Chirurgie ............................................................................................ 36
1. Opérabilité .................................................................................... 36
2. Résécabilité................................................................................... 36
B. Traitements adjuvants ........................................................................ 39
VII. Données du CRO ...................................................................................... 39
VIII. Les résultats anatomo-pathologiques ....................................................... 40
IX. Les suites opératoires ............................................................................... 41
A. Mortalité postopératoire .................................................................... 41
B. Morbidité postopératoire ................................................................... 41
C. Recul .................................................................................................. 41
D. Survie ................................................................................................. 41
DISCUSSION................................................................................................. 47
I. Etude épidémiologique ............................................................................ 48
A. Epidémiologie descriptive ................................................................ 48
B. Epidémiologie analytique ................................................................. 49
II. Etude anatomopathologique .................................................................... 52
III. Etude Clinique .......................................................................................... 53
A. La symptomatologie fonctionnelle .................................................... 53
B. Délai entre le premier symptôme clinique et le diagnostic ............... 55
C. Signes physiques................................................................................ 56
IV. Bilan diagnostique et d‟extension ............................................................ 56
A. Bilan diagnostique ............................................................................. 56
1. F.O.G.D couplée aux biopsies ........................................................ 56
2. T.O.G.D ........................................................................................... 57
B. Bilan d‟extension ............................................................................... 58
1. L‟intérêt du bilan préopératoire ................................................... 58
2. Les moyens du bilan d‟extension ................................................. 58
V. Traitement................................................................................................. 62
A. Chirurgie ............................................................................................ 62
1. Chirurgie radicale ........................................................................... 64
a. Types de gastrectomies ............................................................. 64
b. Curage ganglionnaire ................................................................ 67
c. Conclusion ................................................................................ 69
2. Chirurgie palliative ....................................................................... 79
a. Résection palliative ................................................................... 79
b. Dérivation ou chirurgie sans exérèse ........................................ 80
B. Traitements complémentaires ............................................................ 81
1. Chimiothérapie néo-adjuvante ..................................................... 81
2. Chimiothérapie post-opératoire .................................................... 83
3. Chimiothérapie dans les formes métastatiques ............................ 84
4. Radio-chimiothérapie pré-opératoire ........................................... 84
5. Radio-chimiothérapie post-opératoire .......................................... 86
6. Radiothérapie................................................................................ 87
7. Chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale ....................... 87
8. . Immunothérapie.......................................................................... 87
VI. Complications-pronostic .......................................................................... 88
A. Complications..................................................................................... 88
1. Mortalité post-opératoire .............................................................. 88
2. Morbidité post-opératoire ............................................................. 88
B. Pronostic ............................................................................................. 91
CONCLUSION .............................................................................................. 96
RESUME ........................................................................................................ 100
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................ 110
Abréviations
-
CGLA : cancer gastrique localement avancé
ATCD : antécédent
FDR : facteur de risque
RAS : rien à signaler
HTA : hypertension artérielle
RGO : reflux gastro-œsophagien
HMG : hépatomégalie
Hb : hémoglobine
FOGD : fibroscopie oeso-gastro-duodénale
ADK : adénocarcinome
TOGD : transit oeso-gastro-duodénale
ADP : adénopathie
VB : vésicule biliaire
TDM : tomodensitométrie
Rx Pulm : radiographie pulmonaire
Abd : abdominal
MEE : mise en évidence
Echo : échographie
E.E : écho-endoscopie
MEG : mauvais état général
GPI : gastrectomie polaire inférieure
GT : gastrectomie totale
GE : gastrectomie élargie
CRO : compte rendu opératoire
Gg : ganglion
Nbre : nombre
UI : ulcéro-infiltrant
OMS : organisation mondiale de la santé
AEG : altération de l‟état général
TNM : tumor-nodes-métastases
UICC : union internationale contre le cancer
-
SPG : spléno-pancréatectomie gauche
S : splénectomie
P : pancréatectomie
GST : gastrectomie subtotale
ECF : Epirubicine-Cisplatine-5 Fluorouracile
RCP : réunion de concertation pluridisciplinaire
CHIP : Chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale
FUFOL : 5 Fluorouracile + acide folinique.
Cancer gastrique localement avancé
Introduction
1
Cancer gastrique localement avancé
En dépit de la légère diminution de son incidence dans le monde, le cancer
de l‟estomac représente toujours un problème de santé publique, du fait du stade
tardif de son diagnostic et de la faible survie des cas traités. En effet, 59,8% de
cancers gastriques sont découverts à un stade avancé [1].
Le cancer gastrique localement avancé qui fait l‟objet de notre étude se
définit comme un cancer au stade dépassant la séreuse de l‟estomac et
envahissant au moins un organe de voisinage (rate, pancréas, colon transverse,
lobe gauche du foie, méso côlon transverse, diaphragmes et autres…) en
présence ou en absence de métastases.
Le traitement curatif du cancer gastrique localement avancé est
essentiellement chirurgical, cependant plusieurs questions se posent :
- Quel bilan diagnostique et d‟extension réaliser ? l‟amélioration des
moyens diagnostiques a-t-elle permis de mieux préciser la résécabilité et
la stadification tumorale en pré-opératoire ?
- Faut-il faire des résections élargies dans les cancers gastriques
localement avancés ? Quelle doit être l‟étendue de la
lymphadénectomie ? Quel était l‟impact de la résection sur la survie de
nos malades ?
- Et enfin, quelle est la place des traitements complémentaires ?
Nous nous proposons de faire une étude rétrospective d‟une série
consécutive de 75 cas présentant un cancer gastrique localement avancé sur une
période étalée de janvier 2001 à Décembre 2006 au sein de la clinique de
chirurgie « C » à l‟hôpital IBN SINA de Rabat.
L‟objectif de notre travail est de :
- Décrire les caractéristiques épidémiologiques et,
- Préciser les modalités de la prise en charge diagnostique et
thérapeutique ainsi que les résultats en matière de mortalité, de
morbidité et de survie, à cours et à moyen terme.
2
Cancer gastrique localement avancé
Matériels et
méthodes d’études
3
Cancer gastrique localement avancé
I. Matériels
A. Période et lieu d’étude
Il s‟agit d‟une étude rétrospective effectuée à la clinique chirurgicale C à
l‟hôpital IBN SINA de Rabat et étendue sur une période de 6 ans allant de
janvier 2001 à décembre 2006.
B. Documents consultés
Pour réaliser ce travail, nous avons eu recours aux documents suivants :
Les registres des entrants et des sortants
Les dossiers des malades
Les comptes-rendus opératoires et anatomopathologiques.
Le suivi des malades réalisé par les professeurs du service de chirurgie C.
Les appels téléphoniques des patients ou de leurs proches.
C. Critères d’inclusion
Les tumeurs gastriques stade III et IV envahissant la séreuse et au moins un
organe de voisinage (la rate, le pancréas, le colon transverse, le lobe gauche du
foie, le méso côlon transverse, le diaphragme et autres…), mises en évidence à
partir des données para-cliniques et /ou per-opératoires.
D. Critères d’exclusion
Tumeurs gastriques superficielles (stade I et II)
Cancer du cardia
Cancer gastrique de type histologique autre que les ADK.
4
Cancer gastrique localement avancé
E. Taille de l’échantillon
Durant cette période, parmi 190 cas de cancer de l‟estomac exploités, 75
cas de cancer gastrique localement avancé ont été recensés, ce qui représente
39%.
Diagramme n°1 : la répartition du cancer gastrique localement avancé
F. Les paramètres étudiés
Nous avons étudié :
Le recrutement annuel
L‟âge
Le sexe
L‟origine géographique
Les aspects diagnostiques cliniques et para cliniques
Les modalités thérapeutiques
5
Cancer gastrique localement avancé
Les résultats anatomopathologiques et,
Le suivi postopératoire.
G. Les modalités du suivie :
Le suivie des malades a été réalisé grâce à des consultations régulières
au service et aux appels téléphoniques des patients ou de leurs proches.
Les malades perdus de vue ont été contactés, ceux qui n‟ont pas
répondu étaient considérés pour l‟analyse statistique vivants à la date de
leur dernière consultation.
La dernière mise à jour remonte à Mars 2008.
II. Méthodes
La saisie et le traitement des informations ont été faits par SPSS 13.0 et
Excel 2007.
6
Cancer gastrique localement avancé
Résultats
7
Cancer gastrique localement avancé
I. Etude épidémiologique
A. Recrutement annuel
La moyenne de recrutement annuel des cancers gastriques : 31 ,66
cas/an.
La moyenne de recrutement annuel des cancers gastriques localement
avancés : 12,5 cas/an.
Tableau n°1 : Récapitulatif du recrutement annuel
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Cancer gastrique
26
36
32
36
33
27
Localement avancé
8
20
9
14
14
10
B. Sexe
- 71% de nos patients étaient des hommes.
- 29% étaient des femmes.
- Le sexe ratio est évalué à : 2,41
Tableau n°2 : La répartition selon le sexe
Nombre de cas
pourcentage
Homme
53
71%
femme
22
29%
C. Age
L‟âge moyen est estimé à 57 ans.
La tranche d‟âge la plus touchée est de 50 ans à 70 ans, avec des
extrêmes d‟âge de 29 ans à 80 ans.
Tableau n°3 : La répartition selon les tranches d‟âge
8
Cancer gastrique localement avancé
Tranche d‟âge
20-30
30-40
40-50
50-60
60-70
70-80
Nombre de cas
2
3
11
24
24
11
D. Répartition géographique
La carte géographique suivante représente l‟incidence selon les régions de
notre pays :
- 4 patients d‟origine non précisées.
9
Cancer gastrique localement avancé
E. ATCD et tares associées :
1. FDR et lésions pré-disposantes
Tableau n°4 : récapitulatif des FDR et des lésions pré-disposantes
FDR et lésions pré disposantes
Nombre de cas
Tabac
16
Ulcère
3
RAS
50
Inconnus
6
2. Tares associées
Tableau n°5 : récapitulatif des tares associées
Tares associées
Nombre de cas
HTA
3
Diabète
4
Tuberculose pulmonaire
1
10
Cancer gastrique localement avancé
3. ATCDs chirurgicaux
Tableau n°6 : récapitulatif des ATCDs chirurgicaux
ATCD chirurgicaux
Nombre de cas
Pas d‟ATCD
56
Cholécystectomie
7
Hernie
1
Néphrectomie
1
Autres chirurgies
7
Inconnus
3
F. Motif de consultation
Tableau n°7 : récapitulatif des motifs de consultation
Motif de consultation
Nombre de cas
pourcentage
Douleur Epigastrique
60
80%
Vomissement
6
8%
Hématémèse
4
5%
Amaigrissement
3
4%
Autres
2
3%
Total
75
100%
11
Cancer gastrique localement avancé
G. Début de la symptomatologie
La moyenne du délai entre le début des symptômes et l‟hospitalisation est
de : 9,4 mois.
II. Les signes fonctionnels
A. La douleur
62 patients présentaient des douleurs abdominales à prédominance
épigastrique (88,57%)
8 patients ne se plaignaient pas de douleurs abdominales.
5 patients non précisés
B. Amaigrissement
47 patients présentaient un amaigrissement (62%)
C. Vomissements
31 patients avaient des vomissements (49,20%)
32 patients ne présentaient pas de vomissements
12 non précisés
D. Hémorragies digestives
23 patients avaient des hémorragies digestives (30,66%), dont 35% sont
représentées par l‟association d‟hématémèse et de méléna, 35% par des
hématémèses seules, et 30% par des mélénas seules.
E. Troubles du transit (16%)
1 patient avait une alternance diarrhée-constipation.
2 patients avaient une diarrhée
9 patients avaient une constipation
12
Cancer gastrique localement avancé
F. Dysphagie (8%)
6 patients avaient une dysphagie
G. Autres :
- 4 patients avaient une pâleur cutanée
- 2 patients avaient un RGO
- 1 patient avait un hoquet
- 1 patient avait un syndrome de Koenig
III. Les signes physiques
A. Masse abdominale
49 patients n‟avaient pas de masse abdominale
14 patients avaient une masse abdominale (22,22%)
12 non précisés
B. Ascite
3 patients présentaient une ascite à l‟examen physique (4%)
C. Hépatomégalie
2 patients avaient une HMG à l‟examen physique. (2,66%)
D. Ictère
1 patient était ictérique. (1,33%)
E. Ganglion de troisier
Non retrouvé
13
Cancer gastrique localement avancé
IV. Biologie
A. Hémoglobine
40 patients avaient Hb ≥ 10 g/dl
26 patients avaient Hb < 10 g/dl (34,66%)
9 cas non précisés
B. Protidémie
24 patients avaient une protidémie ≥ 60 g/l
9 patients avaient une protidémie < 60g/l (12%)
42 cas non précisés
C. Albuminémie
5 patients avaient une albuminémie ≥ 35 g/l
23 patients avaient une albuminémie < 35 g/l (30 ,66%)
47 cas non précisés
D. groupe sanguin
35 patients avaient un groupe sanguin O+
21 patients avaient un groupe sanguin A+
15 patients avaient un groupe sanguin B+
2 patients avaient un groupe sanguin A2 patients avaient un groupe sanguin AB V. L’exploration para clinique
A. FOGD et résultats des biopsies
1. Aspect tumoral
Tous les patients ont bénéficié de la FOGD (100%) avec des aspects
macroscopiques variés :
14
Cancer gastrique localement avancé
Tableau n°8 : récapitulatif des aspects macroscopiques
Aspect tumoral
Nombre de cas
pourcentage
Ulcéro-bourgeonnant
35
47%
ulcéré
15
20%
bourgeonnant
10
13%
Ulcéro-infiltrant
5
7%
Linite
2
3%
Autres aspects
8
10%
Total
75
100%
2. Résultats des biopsies
Tableau n°9 : Résultats des biopsies
Type histologique
Nombre de cas
pourcentage
ADK moyennement différencié
24
32%
ADK à cellules dissociées
21
28%
ADK bien différencié
18
24%
ADK peu différencié
10
13%
Colloïde muqueux
2
3%
Total
75
100%
15
Cancer gastrique localement avancé
3. Localisation tumorale
Tableau n°10 : la répartition selon la localisation tumorale
Localisation tumorale
Nombre de cas
pourcentage
Antre
42
56%
Tout l‟estomac
20
27%
Fundus
7
9%
Médiogastre
5
7%
Double localisation
1
1%
Total
75
100%
B. TOGD
30 patients ont bénéficié du TOGD (40%) qui a objectivé les aspects
suivants :
8 cas sous forme de sténose
5 tumeurs avaient un aspect ulcéro-bourgeonnant
5 tumeurs avaient un aspect bourgeonnant
5 cas sous forme d‟épaississement des plis
4 cas sous forme de lacune
2 tumeurs avaient l‟aspect de linite
1 estomac de stase
16
Cancer gastrique localement avancé
C. Echographie abdominale
58 patients ont bénéficié de l‟échographie abdominale (77%)
L‟échographie n‟a rien montré chez 23 de nos patients
22 cas sous forme d‟épaississement pariétal
4 cas sous forme d‟épaississement + ADP
4 cas d‟ADP
2 cas de métastases hépatiques
2 cas de carcinose et ascite
1 cas de VB scléro-atrophique
D. TDM abdominale
Seulement 25 patients ont bénéficié d‟une TDM abdominale (33%) dont :
7 TDM ont objectivé une tumeur gastrique.
6 TDM ont objectivé un épaississement pariétal.
6 TDM ont mentionné l‟envahissement des organes de voisinage par la
tumeur :
Surrénale, pancréas, duodénum…
2 TDM n‟ont montré que des ADP.
2 TDM n‟ont rien signalé.
1 TDM a objectivé un aspect de linite gastrique.
1 TDM a objectivé une sténose gastrique.
E. Echo-endoscopie
N‟a pas été faite.
17
Cancer gastrique localement avancé
F. Radiographie pulmonaire
Tous les patients ont bénéficié d‟une Rx Pulm.
2 cas avaient des images séquellaires
Conclusion :
Le bilan d‟extension a objectivé l‟envahissement à un ou plusieurs organes
de voisinage chez seulement 8% des cas.
Tableau n°11 : la sensibilité diagnostique des examens para-cliniques
Examens para- cliniques
FOGD
TDM .abd.
TOGD.abd
Echo.abd
E.E
Réalisation (nbre)
75
25
30
58
0
MEE de la tumeur (nbre)
75
21
16
26
--
Sensibilité diagnostique
100%
84%
53%
44%
--
VI. Traitement
A. Chirurgie
1. Opérabilité
2 patients étaient inopérables : (3%)
- 1 patient pour MEG + métastases à distance
- 1 patient pour MEG + tumeur non résécable sur les données
radiologiques pré-opératoires.
73 patients ont été opérés (97%).
18
Cancer gastrique localement avancé
2. Résécabilité
Parmi les 73 patients qui ont été opérés :
48 n‟ont pas été réséqués (66%) et
25 ont été réséqués (34%) dont :
 11 à visée curative et
 14 à visée palliative
a. Les réséqués :
 Type de gastrectomie
Pour les 25 patients réséqués : les types de gastrectomie étaient:
10 GPI.
4 GT.
11 GE à un ou plusieurs organes de voisinage dont :
- 7 GPIE
- 4 GTE
 Extension de l’exérèse aux organes de voisinage
11 patients ont eu une extension de l‟exérèse aux organes de voisinage
dont :
4 cas ont eu une extension au mésocolon
2 cas au colon
2 cas au foie
1 cas à la VB
1 cas au mésocolon + rate
1 cas au mésocolon + colon + rate
19
Cancer gastrique localement avancé
 Type d’anastomose
16 anastomoses gastro-jéjunales
8 anastomoses oeso-jéjunales
1 anastomose gastro-duodénale
 Curage ganglionnaire
12 patients ont subi une D1
7 patients ont subi une D1.5
3 patients ont subi une D2
3 patients ont subi une D0
b.Les non réséqués :
 Pour les 48 patients non réséquées on a effectué :
26 laparotomies exploratrices
22 dérivations dont :
- 16 gastro-jéjunostomies
- 5 jéjunostomies
- 1 gastrostomie
 voici les raisons de l‟abstention à l‟exérèse :
27 cas pour carcinose péritonéale
14 cas pour tumeurs non résécables pour envahissement du
pancréas, envahissement du pédicule hépatique…
3 cas pour métastases hépatiques non résécables.
3 cas pour ADP distales.
1 cas pour MEG avec geste nécessaire trop lourd
20
Cancer gastrique localement avancé
B. Traitement adjuvant
5 patients ont bénéficié d‟une chimiothérapie :
 2 cas ont bénéficié d‟une chimiothérapie adjuvante
 1 cas a bénéficié d‟une chimiothérapie néo-adjuvante
 2 cas ont bénéficié d‟une chimiothérapie exclusive :
1 cas non opéré
1 cas opéré mais non réséqué
VII. Données des C.R.O
A. Organes envahis:
D‟après les CRO on a pu mettre en évidence l‟envahissement des organes
suivants :
Tableau n°12 : les organes envahis :
L‟organe(s) envahi(s)
Nbre de cas
pourcentage
Pancréas
19
25%
Mésocolon
17
23%
Tronc coeliaque
5
7%
Foie
5
7%
Pédicule hépatique
4
5%
Foie + pancréas
4
5%
Colon
3
4%
Duodénum
2
3%
Pancréas + colon
1
1%
Colon + VB
1
1%
Pancréas + pédicule hépatique + duodénum
1
1%
Mésocolon + colon
1
1%
Surrénale + diaphragme
1
1%
Mésocolon + duodénum + surrénale + diaphragme
1
1%
VB
1
1%
Non précisé
9
14%
Total
75
100%
21
Cancer gastrique localement avancé
B. Métastases viscérales
31 patients étaient déjà au stade métastatique ce qui représente 41% :
Tableau n°13 : récapitulatif des métastases :
Localisation de la métastase
Nbre de cas
Pourcentage
Péritoine
21
68%
Foie + péritoine
6
19%
Foie
3
10%
surrénale
1
3%
total
31
100%
C. Stade tumoral et résécabilité :
 Stade III :
Parmi les 22 patients qui avaient un stade III :
15 d‟entre eux ont été réséqués et
7 n‟ont pas été réséqués
 Stade IV :
Parmi les 51 patients qui avaient un stade IV :
10 d‟entre eux ont été réséqués et
41 patients n‟ont pas été réséqués
22
Cancer gastrique localement avancé
VIII. Les résultats anatomo-pathologiques
A. Caractères macroscopiques de la tumeur
Nous n‟avons obtenu que 12 résultats concernant le caractère
macroscopique des tumeurs :
Tableau n°14 : résultats des aspects macroscopiques des pièces opératoires
Caractère macroscopique
Nombre de cas
Ulcéro-infiltrant
5
Ulcéré
2
Ulcéro-bourgeonnant
2
Ulcéro-sténosant
1
Bourgeonnant
1
Gros plis
1
B. Taille de la tumeur
La taille des tumeurs varient de 4cm à 24cm.
La taille moyenne des tumeurs est de 8,6 cm.
C. Type de résection : R0, R1, R2.
Parmi les 25 patients réséqués :
17 patients ont bénéficié d‟une résection „‟à limites saines‟‟ (R0) :68%.
6 patients ont bénéficié d‟une résection à limites envahis (R1 ou R2) :
24%.
2 non précisés : 8%
23
Cancer gastrique localement avancé
D. Résultats du curage ganglionnaire
L‟envahissement ganglionnaire était retrouvé chez :
78% des patients réséqués (25 patients) et,
63% des patients réséqués à visée curative (11 patients)
IX. Les suites opératoires
A. Mortalité postopératoire
3 patients opérés sont décédés en post-opératoire (4%)
B. Morbidité postopératoire
7 patients ont présenté des complications en post-opératoire :
1. Morbidité spécifique
1 cas de reprise d‟hémorragie
1 cas de lâchage oeso-jéjunal
1 cas de lâchage du moignon duodénal
1 cas de fistule de l‟anastomose oeso-jéjunal
1 cas de fistule duodénal
2. Morbidité non spécifique
1 cas de pneumopathie
1 cas d‟ischémie aigue des membres inférieurs.
Ce qui représente une morbidité postopératoire de 9 ,5% des patients
opérés.
C. Recul
Le recul moyen dans notre série : 9,6 mois.
Les perdus de vue étaient au nombre de 11.
24
Cancer gastrique localement avancé
D. Survie
1. La survie globale :
- 8 patients ont survit 1 an, ce qui représente une survie à 1 an de 22%
- 3 patients ont survit 3 ans, ce qui représente une survie à 3 ans de 5%
- 1 seul patient a survit 5 ans, ce qui représente une survie à 5 ans de
1,5%
2. La survie médiane:
Elle est estimée à 9,6 mois.
Nous avons analysé la survie médiane selon les paramètres
suivants :
Tableau n°15 : La survie médiane selon la résécabilité :
La résécabilité
Survie médiane
Les réséqués
15 mois
Les non réséqués
7 mois
Tableau n°16 : La survie médiane selon le type d‟exérèse :
Types de gastrectomie
Survie médiane
GEOV
19 mois
GT
16 mois
GPI
11 mois
25
Cancer gastrique localement avancé
Tableau n°17 : La survie médiane selon le type de curage ganglionnaire
Type de curage ganglionnaire
D1
Survie médiane
17,6mois
D1.5
16mois
D2
5mois
D0
5mois
Tableau n°18 : La survie médiane selon les types de chimiothérapie :
Type de chimiothérapie
Survie médiane
Chimiothérapie adjuvante
38 mois
Chimiothérapie néo-adjuvante
19 mois
Chimiothérapie exclusive
2 mois
26
Cancer gastrique localement avancé
Analyse
27
Cancer gastrique localement avancé
I. Etude épidémiologique
A. Recrutement annuel
D‟après le diagramme ci-dessous on constate:
- Une fluctuation du recrutement annuel durant la période s‟étalant de
2001 à 2005 avec deux pics en 2002 et 2004.
- Une diminution régulière du recrutement annuel à partir de 2004.
- Un net pic concernant le recrutement annuel du CGLA en 2002.
Diagramme N°2 : Le recrutement annuel du cancer gastrique
28
Cancer gastrique localement avancé
B. Sexe
On note une prédominance masculine avec un sexe ratio : 2,41
Diagramme N°3 : la répartition du CGLA selon le sexe
C. Age
- L‟âge moyen est estimé à 57 ans.
- L‟âge de nos patients est entre 20 ans et 80 ans avec des extrémités entre
29 et 80 ans.
- La tranche d‟âge la plus touchée est entre 50 et 70 ans
Diagramme N°4 : la répartition selon les tranches d‟âge
D. Répartition géographique
29
Cancer gastrique localement avancé
- Nos patients provenaient des différentes régions du pays sauf la région
de Casablanca et Fès-Boulmane.
- La majorité des patients provenaient de la région de Rabat-SaléZemmour-Zair et Souss-Massa-Derâa (33%).
E. ATCD et tares associées :
1. FDR et lésions prédisposantes
- 3 patients avaient un ulcère et
- 16 patients étaient tabagiques.
2. Tares associées
- 3 patients avaient une HTA.
- 4 patients étaient diabétiques.
- 1 patient avec ATCD de tuberculose pulmonaire.
3. ATCD chirurgicaux
La majorité des patients n‟avaient pas des ATCD chirurgicaux.
F. Motif de consultation
Le motif de consultation était dominé par : l‟épigastralgie. (80%)
G. Début de la symptomatologie
La moyenne du délai entre le début des symptômes et l‟hospitalisation est
de : 9,4 mois.
30
Cancer gastrique localement avancé
II. Les signes fonctionnels
La douleur épigastrique représente le signe fonctionnel prédominant
dans 88,57%.
62% des patients présentaient un amaigrissement.
49,20% des patients avaient des vomissements.
30,66% des patients avaient des hémorragies digestives dont 35% sont
représentées par l‟association d‟hématémèse et de méléna, 35% par des
hématémèses seules, et 30% par des mélénas seules.
16% des patients avaient des troubles du transit.
8% des patients avaient une dysphagie
Conclusion :
Les signes fonctionnels sont dominés par l‟épigastralgies (88%) et
l‟amaigrissement (62%)
Diagramme N°5 : la répartition des signes fonctionnels
31
Cancer gastrique localement avancé
III. Les signes physiques
La masse abdominale représente le signe physique prédominant
(22,22%)
4% des patients présentaient une ascite
2,66% des patients avaient une HMG
1 patient était ictérique.
Le ganglion de troisier n‟a pas retrouvé.
Conclusion :
22% de nos patients présentaient une masse abdominale à l‟examen
physique par contre le ganglion de troisier n‟a pas été retrouvé.
Diagramme N°6 : répartition des signes physiques
32
Cancer gastrique localement avancé
IV. Biologie
Hémoglobine : 34,66% des patients étaient anémiques
Protidémie : 12% des patients avaient une hypo-protidémie.
Albuminémie : 30 ,66% des patients avaient une hypo-albuminémie.
groupe sanguin : Le groupe sanguin prédominant est O+ (47%).
Diagramme N°7 : répartition des groupes sanguins
V. L’exploration para clinique
A. FOGD et résultats des biopsies
1. Aspect tumoral
Tous les patients ont bénéficié de la FOGD (100%) avec la mise en
évidence d‟aspects macroscopiques variés et prédominance des tumeurs ulcérobourgeonnantes (47%).
2. Résultats des biopsies
L‟ADK moyennement différencié représente le type histologique
prédominant (32%), suivi des ADK à cellules dissociées (28%).
33
Cancer gastrique localement avancé
Diagramme N°8 : le type histologique
3. Localisation tumorale
L‟antre représente la localisation prédominante (56%) suivi de l‟atteinte
étendue à tout l‟estomac (27%)
Diagramme N°9 : la répartition selon la localisation tumorale
34
Cancer gastrique localement avancé
B. TOGD
40% des patients ont bénéficié du TOGD qui a objectivé plusieurs aspects
avec une sensibilité diagnostique de 53%.
C. Echographie abdominale
77% des patients ont bénéficié de l‟échographie abdominale mais avec une
sensibilité diagnostique qui ne dépasse pas les 44%.
D. TDM abdominale
Seulement 33% des patients ont bénéficié d‟une TDM abdominale avec
une sensibilité diagnostique de 84%.
E. Echo-endoscopie : n‟a pas été faite
F. Radiographie pulmonaire
Tous les patients ont bénéficié d‟une radiographie pulmonaire dont :
73 cas n‟avaient rien à signaler et 2 cas avaient des images séquellaires
Notons que le bilan d‟extension loco-régional a objectivé l‟envahissement
aux organes de voisinage dans seulement 8% des cas.
35
Cancer gastrique localement avancé
VI. Traitement
A. chirurgie
1. Opérabilité : On note un taux d‟opérabilité important dépassant les
97%
Diagramme N°10 : l‟opérabilité dans notre série
2. Résécabilité
 La résection a été effectué chez un 1/3 des patients (34%) dont :
11 cas à visée curative (15%) et,
14 cas à visée palliative (19%)
 Les 2/3 des patients n‟ont pas été réséqués. (66%)
Diagramme N°11 : la résécabilité dans notre série
36
Cancer gastrique localement avancé
a. Les réséqués :
 Type de gastrectomie
La GEOV était pratiquée chez 11 cas (44%) dont :
 7 GPIE
 4 GTE
La GPI était pratiquée chez 10 cas (40%) et,
La GT était pratiquée chez 4 cas (16%)
Diagramme N°12 : les types de gastrectomie dans notre série
 Extension de l’exérèse aux organes de voisinage
11 patients ont eu une extension de l‟exérèse aux organes de voisinage :
4 cas ont eu une extension au mésocolon
2 cas au colon
2 cas au foie
1 cas à la VB
1 cas au mésocolon + rate
1 cas au mésocolon + colon + rate
37
Cancer gastrique localement avancé
 Type d’anastomose
64% étaient des anastomoses gastro-jéjunales
32% étaient des anastomoses oeso-jéjunales
4% étaient des anastomoses gastroduodénales
 Curage ganglionnaire
48% des patients réséqués ont subi une D1
28% des patients réséqués ont subi une D1.5
12% ont subi une D2et,
12% ont subi une D0
Diagramme N°13 : le curage ganglionnaire dans notre série
b. Les non réséqués :
 Les 2/3 des patients n‟ont pas été réséqués dont :
54% ont subi une laparotomie exploratrice
46% ont subi une dérivation.
38
Cancer gastrique localement avancé
 Voici les raisons de l‟abstention à l‟exérèse :
27 cas pour carcinose dont 2 cas diagnostiqués en pré-opératoire grâce à
l‟écho. abd.
14 cas pour tumeurs
non résécables (envahissement du pancréas,
envahissement du pédicule hépatique…) sur des données peropératoires.
3 cas pour métastases hépatiques non résécables dont 2 mises en
évidence par l‟échographie abdominale.
3 cas pour ADP distales
1 cas pour MEG avec geste nécessaire trop lourd.
B. Traitement adjuvant
Seulement 5 patients ont bénéficié d‟une chimiothérapie dont:
2 chimiothérapies adjuvantes
2 chimiothérapies exclusives et,
1 chimiothérapie néo-adjuvante
VII. Données des CRO
A. Organes envahis:
Plus de 25% des organes envahis sont représentés par l‟envahissement du
pancréas (la localisation précise n‟a pas été identifiée) suivi de L‟envahissement
du mésocolon dans 22% des cas.
39
Cancer gastrique localement avancé
Diagramme N°14 : la répartition selon les organes envahis
A. Métastases viscérales
41% des patients étaient déjà au stade métastatique avec prédominance des
carcinoses péritonéales (67%) , suivi des métastases au niveau du foie +
péritoine (20%), les métastases hépatiques (10%), et une métastase
surrénalienne (3%).
B. Stade tumoral et résécabilité:
La majorité des patients qui avaient un stade III ont bénéficié d‟une
résection, alors que la plupart des patients qui avaient un stade IV n‟ont pas été
réséqués.
VIII. Les résultats anatomo-pathologiques
A. Caractères macroscopiques de la tumeur
L‟aspect UI était l‟aspect macroscopique prédominant des pièces
opératoires.
40
Cancer gastrique localement avancé
B. Taille de la tumeur
Les tailles des tumeurs varient entre 4cm et 24cm avec une taille moyenne
de 8,6 cm.
C. Type de résection : R0, R1, R2.
Chez les patients réséqués, la résection R0 était la plus utilisée : 68% pour
R0 versus 24% pour R1 et R2.
D. Résultats du curage ganglionnaire
L‟envahissement ganglionnaire était objectivé chez 78% des patients
réséqués (25 patients) et chez 63% des patients réséqués à visée curative (11
patients).
IX. Les suites opératoires
B. Mortalité postopératoire
4% des patients opérés sont décédés dans le premier mois suivant
l‟opération.
C. Morbidité postopératoire
9 ,5% des patients opérés ont eu une morbidité en post-opératoire.
D. Recul
Le recul moyen dans notre série est: 9,6 mois.
Les patients perdus de vue étaient au nombre de 11 patients.
41
Cancer gastrique localement avancé
E. Survie
1. La survie globale :
a. Chez tous les patients :
D‟après la courbe de survie globale de nos patients on note :
Une chute importante du taux de la survie globale, en effet 50% de nos
patients sont décédés dans les 6 premiers mois suivant leur hospitalisation.
La survie globale dans notre série est estimée à :
- 22%
à
1 an
- 5%
à
3 ans
- 1,5%
à
5 ans
Comment peut-on décrire donc le pronostic du CGLA dans notre série ?
Diagramme N°15 : La survie globale
42
Cancer gastrique localement avancé
b.La survie globale selon la résécabilité :
D‟après l‟analyse de la courbe de survie selon la résécabilité on constate :
- Un taux de survie plus important chez les réséqués par rapport aux non
réséqués durant les 18 premiers mois suivant l‟intervention chirurgicale.
- Une baisse plus aigue du taux de survie des réséqués après les 18
premiers mois qui tend vers celui des non réséqués.
- A partir du 27 ème mois, les taux de survie de nos patients deviennent
pratiquement identiques qu‟ils soient réséqués ou non.
La résection a-t-elle donc un impact sur la survie ?
Diagramme N°16 : La survie globale selon la résécabilité :
2. La survie médiane: est estimée à 9,6 mois.
Nous avons essayé d‟analyser la survie médiane des patients selon
plusieurs paramètres, indépendamment des autres facteurs qui peuvent
influencer la survie.
43
Cancer gastrique localement avancé
Voici les résultats :
a. La survie médiane selon la résécabilité :
On note que la survie médiane des réséqués est meilleure que celle des non
réséqués. (15 mois versus 7 mois).
b.La survie médiane selon le type de gastrectomie :
La survie médiane des patients qui ont subi une GEOV est meilleure que
celle des GT et des GPI.
(19 mois versus 16 mois et 11 mois respectivement)
Faut-il faire donc des résections élargies dans les cancers gastriques
localement avancés ?
Diagramme N°17 : La survie médiane selon le type d‟exérèse
44
Cancer gastrique localement avancé
c. La survie médiane selon le type de curage ganglionnaire :
La survie médiane des patients qui ont subi un curage D1 ou D1, 5 est
nettement meilleure que celle des curages D0 et D2.
Quel type de curage réaliser ?
Diagramme N°18 : La survie médiane selon le type de curage ganglionnaire
45
Cancer gastrique localement avancé
d.La survie médiane selon les types de chimiothérapie :
La survie médiane des patients qui ont eu une chimiothérapie adjuvante est
meilleure que celle de la chimiothérapie néoadjuvante alors que la survie des
patients ayant eu une chimiothérapie exclusive est médiocre.
Quel traitement complémentaire choisir ?
Diagramme N°19 : La survie médiane selon les types de chimiothérapie :
46
Cancer gastrique localement avancé
Discussion
47
Cancer gastrique localement avancé
I. Etude épidémiologique
A. Epidémiologie descriptive :
1. Incidence et répartition géographique :
Le cancer de l‟estomac reste au 2 ème rang des cancers dans le monde
après le cancer du poumon avec une incidence qui atteint approximativement
875.000 nouveaux cas par an. Les taux d‟incidence pour 100.000 habitants
standardisés selon la population mondiale de référence sont de 18 pour le sexe
masculin et 7 pour le sexe féminin. [2]
L‟incidence du cancer de l‟estomac est l‟objet de grande variation
géographique, c‟est au japon qu‟elle est la plus élevée (80 cas pour 100.000
habitants), suivie de la chine, de l‟Amérique du sud, de l‟Europe de l‟est et du
sud notamment le Portugal. L‟Europe occidentale et l‟Amérique du nord sont
des régions à risque moyen alors que l‟Afrique est considérée à risque faible (4
cas pour 100.000 habitants). [2]
En France, l‟incidence était estimée en 2000 à 9,3/100.000 habitants chez
l‟homme et 3,4/100.000 habitants chez la femme (taux standardisés à la
population mondiale) [3]. Le nombre de nouveaux cas est estimé à environ
7.000 par an. [4].
Au Maroc, selon le premier rapport du registre des cancers du grand
Casablanca, l‟incidence du cancer gastrique est moins importante, elle est de
4,13/ 100.000/an chez l‟homme et 3,03 /100.000/an chez la femme, il occupe
ainsi la 8ème place parmi les autres cancers. [5]
Dans notre série la majorité des patients provenaient de la région de Rabatsalé-zemmour-zair et le recrutement annuel hospitalier est de 12 ,5 cas/an.
48
Cancer gastrique localement avancé
Cette répartition géographique n‟est pas fiable, vu la proximité de la
clinique aux patients habitants la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zair et vu que
notre série ne traite pas des résultats à l‟échelle nationale.
Si le cancer gastrique localement avancé qui fait l‟objet de notre étude
représente d‟après la littérature 59,8%, dans notre série il représente 39%,
alors qu‟en France, 50 à 65% des adénocarcinomes de l‟estomac sont de stade
III ou IV de la classification TNM. [3].
2. L’âge et le sexe : [6]
Le cancer de l‟estomac est un cancer rare avant 50 ans pour les deux sexes,
il s‟élève très rapidement après 50 ans.
Ce paramètre a été respecté puisque dans notre série la moyenne d‟âge était
57ans et la tranche d‟âge la plus touchée est entre 50 et 70 ans.
Le sexe ratio dans le monde varie entre 1,24 et 3,81.
Dans notre série le sexe ratio est : 2,4 avec une nette prédominance
masculine.
B. Epidémiologie analytique : [2]
1. Facteurs endogènes :
a. conditions précancéreuses
L‟OMS a définit les notions de conditions et de lésions pré cancéreuses
permettant de définir une population à haut risque justiciable d‟une surveillance
régulière à l‟âge de survenue du cancer. Cependant ces états précancéreux ne
sont retrouvés que dans 15 à 20 %.
49
Cancer gastrique localement avancé
 Ulcère chronique de l’estomac :
Le risque relatif de cancer gastrique est de 1,5 à 2 fois plus élevé chez les
sujets présentant un ulcère gastrique par rapport à une population témoin.
Dans notre série 3 patients avaient un ulcère de l’estomac.
 La maladie de Biermer :
L‟incidence annuelle du cancer serait de 1 %.
 La maladie de Ménétrier :
L‟incidence est estimée à 14% dans la gastrite hypertrophique de ménétrier.
 Les polypes gastriques :
Dans 85% des cas ils correspondent à des polypes hyperplasiques non
susceptible de transformation maligne.
 Moignon de gastrectomie partielle : [7]
Le risque de survenue de cancer gastrique sur moignon de gastrectomie
s‟élève après 15 ans. Il peut être 2 à 8 fois plus élevé que dans la population
générale.
 Gastrite chronique atrophique :
L‟origine de la gastrite chronique atrophique est multifactorielle.
Au cours de la gastrite chronique atrophique avec métaplasie intestinale,
11% des patients développeront un cancer gastrique.
b. Lésions Précancéreuses
 La dysplasie de la muqueuse :
Une étude italienne suggère que si la dysplasie peut régresser, elle peut
également progresser vers le cancer : dans 7% des cas de dysplasie moyenne et
dans 55% des cas en cas de dysplasie sévère.
50
Cancer gastrique localement avancé
 La métaplasie intestinale : [8]
Elle est souvent associée au cancer de l‟estomac. Les études histochimiques
suggèrent qu‟une forme particulière, la métaplasie intestinale incomplète de type
3, est un indicateur élevé de cancer gastrique.
2. Facteurs exogènes :
a. Facteurs alimentaires à risque
 Rôle du sel :
La consommation élevée de sel jouerait un rôle dans les stades initiaux de
la cancérogénèse.
 Rôle des nitrates et nitrosamines :
La consommation d‟eau chargée en nitrate, l‟utilisation d‟engrais nitrités
constituent une exposition aux nitrites et donc au risque de cancer gastrique.
b. Facteurs alimentaires protecteurs
Les légumes et les fruits pourraient jouer un rôle protecteur par le biais de
la vitamine C et du β-carotène.
3. Infection par l’helicobacter pylori [9]
Il est actuellement reconnu comme facteur déterminant de la cancérogénèse
gastrique en raison d‟études physiopathologiques et épidémiologiques
concordantes.
Plusieurs méta-analyses regroupent de vastes études épidémiologiques ont
établi que le risque relatif de cancer gastrique est de 2 à 6 fois plus élevé chez
les sujets infectés par helicobacter pylori par rapport à une population non
infectée.
L’infection par l’helicobacter pylori n’a pas été évaluée dans notre
série par manque de documentation.
51
Cancer gastrique localement avancé
4. Tabac et alcool
Le tabac et l‟alcool ne sont pas des facteurs étiologiques essentiels, mais
plusieurs études cas-témoins, ou de cohortes, suggèrent qu‟une forte
consommation augmente le risque de cancer gastrique.
Dans notre série 16 patients étaient tabagiques.
II. Etude anatomopathologique [2]
L‟anatomie pathologique joue un rôle important dans la prise en charge des
cancers de l‟estomac, rôle diagnostique par l‟examen des prélèvements
biopsiques et rôle pronostique par la détermination du degré d‟extension
tumorale sur la pièce opératoire qui est l‟un des éléments importants du
pronostic et donc de la décision d‟éventuels traitements complémentaires.
Les cancers de l‟estomac sont dans 90% des adénocarcinomes développés
aux dépens de l‟épithélium gastrique. Les autres tumeurs sont des lymphomes
(5%), des tumeurs neuroendocrines (3%) et des tumeurs stromales. Un
diagnostic histologique précis est nécessaire pour adapter le traitement et
apprécier le pronostic de ces tumeurs.
Les types histologiques autres que les ADK n’ont pas été inclus dans
notre étude, vu leurs pronostics différents.
En effet, l’ADK moyennement différencié représente le type
histologique prédominant (32%).
52
Cancer gastrique localement avancé
III. Etude Clinique [1][10][11]
Les manifestations cliniques du cancer gastrique sont très variées, rarement
évocatrices, souvent très banales parfois trompeuses et presque toujours déjà en
retard sur les lésions anatomiques.
A. La symptomatologie fonctionnelle :
Les maîtres symptômes du cancer antro-pylorique sont représentés par la
douleur épigastrique et les vomissements, alors que la dysphagie constitue le
signe le plus fréquent retrouvé dans le cancer proximal.
1. La douleur épigastrique :
C‟est le motif le plus fréquent de la consultation observée dans 50% à 80%
des cas.
Souvent d‟apparition récente, elle peut être une simple pesanteur ou gêne
épigastrique ou peut prendre le masque d‟un syndrome ulcéreux typique
répondant au traitement médical. Parfois cette douleur est remplacée par de
simples troubles dyspeptiques : type éructation, nausées, ballonnements
postprandial…
Dans notre série, la douleur épigastrique s’est manifestée chez 88 %
des patients.
Par conséquent, tout patient âgé de plus de 50ans se plaignant d’une
douleur épigastrique doit bénéficier d’une FOGD.
53
Cancer gastrique localement avancé
2. L’amaigrissement :
La perte de poids est retrouvée dans toutes les séries avec une incidence
moyenne de 60-80%, son importance est souvent corrélée au stade de la tumeur.
Il s‟associe à une AEG, une asthénie et une anorexie.
Il est cependant un élément aspécifique et tardif.
Notre série a retrouvé l’amaigrissement chez 62% des patients.
3. Les vomissements :
Les vomissements postprandiaux sont fréquents en cas de sténose de la
région antro-pylorique.
49,20% de nos patients avaient des vomissements
4. La dysphagie :
Est le signe le plus souvent retrouvé dans le cancer proximal, vu la
situation anatomique particulière du cardia.
La dysphagie a été retrouvée chez 8% de nos patients
5. L’hémorragie digestive :
Le plus souvent, il s‟agit d‟un saignement occulte responsable d‟une
anémie microcytaire hypochrome, rarement elle peut s‟extérioriser sous forme
d‟hématémèse, de méléna ou de rectorragies.
30,66% de nos patients avaient des hémorragies digestives
6. Les troubles du transit :
Il s‟agit surtout de diarrhée, plus rarement de constipation.
16% de nos patients présentaient des troubles du transit
54
Cancer gastrique localement avancé
7. Les complications révélatrices :
Dans certains cas, le cancer gastrique est découvert à la suite d‟un accident
aigu :
- Une perforation en péritoine libre
- Une hémorragie digestive cataclysmique
- Un syndrome de sténose pylorique aigu.
Aucun patient n’a présenté l’une de ces complications révélatrices.
8. Le syndrome paranéoplasique :
Sous forme de fièvre isolée, de phlébites récidivantes, d‟acanthosis
nigricans, de neuropathie périphérique…
Aucun patient n’a présenté un syndrome paranéoplasique.
Ailleurs, le sujet peut être asymptomatique et la découverte du cancer se
fait fortuitement lors d‟une endoscopie.
B. Délai entre le premier symptôme clinique et le diagnostic :
D‟après la littérature un délai de plus de 6 mois, dans la plupart des cas
s‟écoule entre les premiers symptômes cliniques et le diagnostic.
Le délai moyen entre le début des symptômes et l’hospitalisation dans
notre série est de 9,4 mois.
Ceci peut être expliqué par la banalisation des symptômes qui
n’inquiètent pas les patients, au recours aux thérapeutiques traditionnelles
et au manque de structures sanitaires.
55
Cancer gastrique localement avancé
C. Signes physiques :
Le plus souvent l‟examen clinique est strictement normal, mais dès que les
signes physiques se manifestent, cela correspond déjà à un cancer avancé.
Cependant, il reste fondamental pour apprécier le bilan d‟extension.
La tumeur gastrique peut être perçue sous forme d‟un empâtement ou d‟une
masse épigastrique dure, peut être fixe par rapport au plan profond et/ou plan
superficiel, elle traduit une tumeur avancée ayant envahi la séreuse et parfois un
ou plusieurs organes de voisinage.
L‟examen clinique recherche aussi une hépatomégalie métastatique par la
palpation de l‟aire hépatique, un ganglion de troisier, plus rarement une ascite
retrouvée à la palpation, la percussion abdominale et les touchers pelviens,
traduisant des métastases péritonéales.
Les signes physiques de nos malades sont représentés essentiellement
par : la masse abdominale (22%).
IV. Bilan diagnostique et d’extension :
A. Bilan diagnostique :
1. F.O.G.D couplée aux biopsies: [1] [12]
La fibroscopie couplée aux biopsies multiples est la clé du diagnostic du
cancer gastrique : permettant ainsi de voir la lésion, de préciser son siège et
d‟avoir une certitude histologique du cancer. Elle constitue le fondement de
l‟approche diagnostique pour les lésions dont le développement est muqueux,
elle est moins performante dans les extensions sous muqueuses ou le transit
gastroduodénal garde un réel intérêt même s‟il est à tort moins utilisé.
56
Cancer gastrique localement avancé
La fibroscopie permet en outre le diagnostic différentiel notamment :
Ulcère gastrique
Tumeur gastrique bénigne
Envahissement gastrique de contigüité
Bézoards ou corps étrangers
Localisation gastrique de maladies hématologiques
La F.O.G.D est actuellement systématiquement utilisée.
Dans notre série, tous les patients ont bénéficié de la FOGD avec une
sensibilité diagnostique de 100% et une prédominance des tumeurs ulcérobourgeonnantes (46,66%).
L’ADK moyennement différencié représente le type histologique
prédominant (32%), suivi des ADK à cellules dissociées (28%) et 56% des
tumeurs siégeaient au niveau de l’antre et 27% occupaient tout l’estomac.
2. T.O.G.D : [1] [12]
Le T.O.G.D peut être utile pour aider au diagnostic macroscopique d‟une
linite gastrique ou préciser les données de l‟endoscopie sur l‟étendue de la
lésion, il a également un intérêt dans l‟approche des lésions sous muqueuses à
partir d‟une technique en double contraste très rigoureuse. [13]
Il peut identifier à la fois des ulcères malins et des lésions infiltrantes avec
une sensibilité de 99% et une spécifité de 96% mais la fréquence des faux
négatifs évaluée de façon prospective peut atteindre 50%. [14]
40% de nos patients ont bénéficié du TOGD avec une sensibilité
diagnostique de 53%.
57
Cancer gastrique localement avancé
B. Bilan d’extension
1. L’intérêt du bilan préopératoire : [15]
L‟intérêt du bilan préopératoire est double, d‟une part pour la stratégie
thérapeutique, d‟autre part pour le pronostic.
Sur le plan chirurgical, la connaissance du siège, de l‟aspect
macroscopique, du type histologique et de l‟extension locorégionale pariétale et
ganglionnaire et à distance, l‟appréciation de l‟état général et de l‟âge permettent
de prévoir l‟opérabilité et la résécabilité du cancer de l‟estomac, et de choisir le
type de gastrectomie et le mode de curage ganglionnaire.
Pourtant dans notre série, l’extension des tumeurs était fréquemment
sous évaluée par le bilan préopératoire conventionnel et par conséquent
l’intension et la décision de l’opérateur de réséquer ne se concevait
qu’après l’exploration opératoire d’autant plus que l’E.E et la laparoscopie
n’étaient pas pratiquées.
En effet, dans le cas de cancer gastrique avancé, l’E.E et la
laparoscopie peuvent éviter une laparotomie inutile et parfois morbide et
conduire à une éventuelle inclusion du malade dans un protocole de
traitement complémentaire adjuvant (radiothérapie, chimiothérapie), ou
néo-adjuvant.
2. Les moyens du bilan d’extension :
a. La radiographie pulmonaire : [16]
Elle permet la détection des métastases pulmonaires mais avec une
sensibilité inférieure à celle du scanner thoracique.
58
Cancer gastrique localement avancé
Chez les patients ayant une radiographie pulmonaire normale, un ou
plusieurs nodules pulmonaires sont détectés au scanner thoracique dans 30% des
cas mais correspondent histologiquement à des métastases dans moins de 10%
des cas.
Dans notre série, la radiographie pulmonaire a été réalisée
systématiquement chez tous les patients et a objectivé 2 cas de séquelles.
b. L’échographie abdominale: [16]
Elle peut mettre en évidence un épaississement pathologique tumoral de la
paroi gastrique, une ascite témoin d‟une carcinose péritonéale ou une distension
liquidienne de la lumière digestive en amont d‟une sténose. Les ADPs sont bien
repérées dans la région coelio-mésentérique, tandis que les autres territoires
peuvent échapper à l‟exploration échographique.
Pourtant seulement 77% de nos patients ont bénéficié d’une
échographie abdominale avec une sensibilité diagnostique qui ne dépasse
pas les 44%.
Très
sensible
pour
le
diagnostic
des
métastases
hépatiques,
l’échographie doit être systématique dans le bilan préopératoire.
c. La TDM abdominale: [17]
Cet examen a tendance à sous estimer l‟extension loco-régionale. Selon les
séries, la concordance avec le tumor-nodes-métastases (TNM) est pour le T de
51% à 67%, pour le N de 51% à 73%, pour les métastases hépatiques de 57% à
87% et pour la carcinose péritonéale de 30% à 70%.
Le scanner avec ingestion d‟eau augmente la sensibilité de l‟examen en
permettant une meilleure étude de la paroi gastrique.
59
Cancer gastrique localement avancé
L‟envahissement des organes de voisinage est suspecté en cas de perte de
liseré graisseux et les ganglions sont considérés comme envahis s‟ils mesurent
plus de 15 mm.
Dans notre série, seulement 33% des patients ont bénéficié d’une TDM
abdominale avec une sensibilité diagnostique de 84%.
La TDM abdominale doit donc être indiquée d’avantage dans le cadre
du bilan pré-opératoire pour mieux préciser l’extension loco-régionale et à
distance.
d. L’écho-endoscopie [1] [15]
L‟E.E est d‟une précision diagnostique d‟environ 80% pour la pénétration
pariétale (T), en particulier pour les cancers superficiels où elle peut différencier
les lésions intra muqueuses et les lésions atteignant la sous muqueuse dont le
risque ganglionnaire est plus élevé.
La précision diagnostique pour l‟envahissement ganglionnaire (N) est
moins bonne, autour de 60%, en particulier dans le cas de ganglions de petite
taille.
En effet, dans une étude de Mortensen [15] portant sur 44 patients, il a été
montré que l‟E.E avait une excellente précision diagnostic pour prédire la
résécabilité des cancers de l‟estomac :
- Précision de 100% pour les tumeurs résécables
- Et de 88% pour les tumeurs non résécables.
Concernant l‟envahissement des organes de voisinage : L‟E.E a une
précision diagnostic de 80%.
60
Cancer gastrique localement avancé
En comparaison avec la TDM, l‟E.E est considérée comme donnant des
résultats plus précis concernant notamment la distinction entre une adhérence
inflammatoire de la tumeur à un organe de voisinage versus l‟envahissement
histologique de cet organe.
Dans notre série l’E.E n’a été pratiquée chez aucun patient, car non
disponible durant la période de l’étude.
Pourtant, L’E.E
est devenu l’examen de référence dans le bilan
d’extension loco-régionale, elle s’avère plus performante que la TDM pour
la classification TNM pré thérapeutique, elle doit donc avoir une place
dans le bilan d’extension car elle permet de mieux stadifier la tumeur en
pré-opératoire et d’avoir ainsi une idée sur sa résécabilité.
e. La laparoscopie [15]
La réalisation d‟une laparoscopie préopératoire permet de récuser 37 à 41%
des malades, chez qui des métastases hépatiques, péritonéales superficielles, ou
ganglionnaires distales n‟ont pas été détectées par les examens morphologiques
préopératoires.
Une étude du Mémorial-Sloan kettering Cancer Center [15] portant sur 111
malades atteints d‟ADK gastrique, ayant eu un examen clinique, une fibroscopie
gastrique, une échographie abdominale et un scanner spiralé abdomino-pelvien
préopératoire ; la laparoscopie a été possible dans 110 cas :
La laparoscopie a permis la précision du staging laparoscopique dans 94%
avec une sensibilité de 84% et une spécifité de 100% pour le diagnostic de
maladie métastatique.
La laparoscopie permet en outre la réalisation d‟une cytologie péritonéale
et peut être utilisée en second look après une chimiothérapie néo-adjuvante.
61
Cancer gastrique localement avancé
La laparoscopie n’a pas été faite dans notre série.
Cependant, elle doit faire partie du bilan d’extension car elle permet
d’éviter dans certains cas au malade une laparotomie inutile et parfois
morbide et permettre éventuellement d’inclure le malade dans un protocole
de traitement néoadjuvant.
f. L’exploration per-opératoire : [15]
Elle vient compléter le bilan d‟extension préopératoire et va permettre le
choix de la technique d‟exérèse gastrique et ganglionnaire.
L‟exploration consiste à vérifier l‟absence de métastases hépatiques ou
ganglionnaires à distance en particulier pré-aortique ou rétro-pancréatique, à
explorer minutieusement le péritoine à la recherche de lésions de carcinose au
niveau du grand épiploon, de l‟arrière cavité, de l‟étage sous-méso colique y
compris le pelvis et les ovaires avec une possibilité en cas de cancer gastrique
avancé, à expression séreuse, ou de doute sur une carcinose péritonéale, de
réaliser un examen extemporané ou une cytologie péritonéale.
Dans notre série, l’exploration per-opératoire était un temps
primordial pour la décision de la stratégie thérapeutique à suivre, car le
bilan pré-opératoire sous estimait dans la majorité des cas l’extension
tumorale loco-régionale et à distance.
V. Traitement :
A. Chirurgie :
Bien que l‟incidence des cancers de l‟estomac diminue dans la population
générale, son pronostic n‟a guère été amélioré au cours des dernières décennies,
il reste sombre et redoutable. Le taux de survie à 5 ans est de 15% tous stades
confondus. [18]
62
Cancer gastrique localement avancé
En l‟absence d‟un traitement adjuvant faisant preuve de son efficacité, une
exérèse chirurgicale élargie aux organes adjacents à visée curative associée à un
curage ganglionnaire peut encore être justifiée dans le cancer gastrique
localement avancé.
Le but du traitement chirurgical radical du cancer gastrique est d‟aboutir à
une exérèse ne laissant en place aucun résidu tumoral (R0), en effet, l‟union
internationale contre le cancer (UICC) utilise une certaine dénomination pour
caractériser la résection chirurgicale : la lettre R, ainsi on distingue :
 R0 : Absence de résidu tumoral microscopique
 R1 : Présence d‟un résidu tumoral microscopique
 R2 : Présence d‟un résidu tumoral macroscopique.
La technique de résection devra répondre aux principes oncologiques et
tenir compte du siège de la tumeur, de son type histologique et de son extension
aux organes de voisinage qui détermineront l‟étendue de l‟exérèse gastrique et
du curage ganglionnaire qui reste encore discutée.
Une exérèse n‟est considérée à visée curative que lorsqu‟il n‟y a pas de
métastases viscérales ou péritonéales et que les ganglions distaux de la pièce de
résection sont sains d‟où l‟importance d‟un bilan pré et per-opératoire
minutieux, il s‟agit d‟une exérèse macroscopiquement complètes quelque soit
l‟étendue de la tumeur.
A noter que l‟extension d‟un cancer gastrique peut prendre 5
directions :[19]
Une extension horizontale : dans la paroi gastrique.
Une extension verticale : vers les organes de voisinage.
Une extension lymphatique.
63
Cancer gastrique localement avancé
Une dissémination péritonéale et,
Une dissémination à distance se traduisant par des métastases.
Le traitement chirurgical doit agir dans ces 5 directions :
Tableau n°19 : la Stratégie chirurgicale en fonction des zones de dissémination du cancer.
Direction
Stratégie chirurgicale
Extension horizontale dans la paroi gastrique
Résection gastrique
Extension verticale vers les organes de
voisinage
Résection associée de l‟organe envahi
Métastases ganglionnaires
Curage ganglionnaire
Dissémination péritonéale
Omentectomie et résection péritonéale
Métastases à distance :
hépatectomies
Exemple : métastases hépatiques
L‟exérèse
palliative
peut
être
discutée
lorsque
la
tumeur
est
symptomatique : hémorragique, occlusive, ou perforante. C‟est une exérèse qui
n‟est pas complète (R1 ou R2).
1. Chirurgie radicale :
a. Types de gastrectomies :
Le choix du type de la gastrectomie est dicté par le siège de la tumeur,
l‟extension vers les organes de voisinage et le type histologique ou le degré
d‟infiltration de la tumeur.
64
Cancer gastrique localement avancé
Ainsi, on distingue 3 types de gastrectomies :
La gastrectomie subtotale.
La gastrectomie totale.
La gastrectomie élargie.
 La gastrectomie subtotale distale ou polaire inférieure :
La GPI est Indiquée pour les tumeurs à localisation distale antro-pylorique
et consiste en une résection des 3/4 ou des 4/5 de l‟estomac avec une exérèse du
grand épiploon, un curage ganglionnaire et un rétablissement de la continuité
assuré par une anastomose gastro-jéjunale termino-latérale sur toute (type Polya)
ou une partie (type Finsterer) de la tranche gastrique.
Pour les tumeurs de l‟antre, la GPI procure une survie comparable à celle
de la GT avec moins de morbidité et mortalité postopératoires. [20]
Dans notre série, 10 patients ont bénéficié d’une GPI , ce qui
représente 40% chez les réséqués.
 La gastrectomie totale :
La GT est indiquée pour les tumeurs à localisation proximale : corps et
fundus ainsi que pour les tumeurs infiltrantes tels que les linites gastriques.
Elle Consiste en une exérèse de la totalité de l‟estomac et une anastomose
oeso-jéjunale sur anse en Y.
Dans notre série, 4 cas ont bénéficié d’une GT, ce qui représente 16%
chez les réséqués.
65
Cancer gastrique localement avancé
 La gastrectomie élargie :
En cas d‟envahissement d‟un organe adjacent à l‟estomac (pancréas, colon
transverse, méso-côlon, rate, foie…) et tenant compte de la loi de radicalité
visant une résection R0, il est possible d‟envisager outre la gastrectomie, une
résection de l‟organe envahi dans le même temps opératoire à condition qu‟il
n‟y ait pas d‟extension péritonéale ou métastatique ou vasculaire (pédicule
hépatique, aorte…) : la survie à 3 ans des patients présentant des tumeurs T4/M0
peut ainsi atteindre 43% [21], mais ce cas de figure reste rare.
C‟est une exérèse qui doit être faite en monobloc sans dissection ni rupture
de la pièce :
- Soit dans le but de réaliser une lymphadénectomie aussi complète que
possible, c‟est une GE de principe.
- Soit par nécessité devant des ADP spléniques, devant un envahissement
du pancréas caudal, ou envahissement des organes de voisinage, c‟est
une GE de nécessité.
La GTE bien que lourde, donne de bons résultats lorsqu‟il s‟agit de patients
ayant seulement des adhérences inflammatoires aux organes voisins.
L‟atteinte la plus fréquente est celle du mésocolon transverse et des
vaisseaux coliques moyens, la résection colique ne pose pas de problème
technique majeur. Une résection de nécessité en bloc du pancréas distal et de la
rate est indiquée en cas de cancer de la face postérieure de l‟estomac étendu au
pancréas. Une atteinte du lobe gauche du foie par un cancer proximal nécessite
une résection en bloc du segment hépatique. Un cancer distal atteignant le
duodénum et la tête du pancréas peut nécessiter une duodéno-pancréatectomie
66
Cancer gastrique localement avancé
céphalique. L‟atteinte de l‟œsophage abdominal sur plus de 2cm nécessite un
abord thoracique pour pouvoir réaliser une résection à distance et un curage
médiastinal, bien que l‟atteinte de ces ganglions soit de très mauvais pronostic.
Si l‟atteinte semble limitée, le geste élargi peut cependant se concevoir.
Dans notre série, la GEOV a été indiqué chez 11 patients (44% des
réséqués) dont :
4 cas ont eu une extension au mésocolon
2 cas au colon
2 cas au foie
1 cas à la VB
1 cas au mésocolon + rate
1 cas au mésocolon + colon + rate
b. Comparaison entre G.E, gastrectomie subtotale et gastrectomie
totale :
 La G.E :
Kodama et al [22], ont cherché à évaluer l‟efficacité de la résection des
organes envahis en bloc lors de la gastrectomie élargie dans une étude portant
sur 77 cas de cancers gastriques localement avancés :
En effet, le taux global de survie à 5 ans était significativement meilleur
après résection gastrique élargie qu‟après résection palliative : 23%
versus 0%.
Le nombre et la nature des organes réséqués ont conditionné le
pronostic :
- La survie était meilleure après résection d‟un seul organe et lorsque
cet organe est le mésocolon transverse.
67
Cancer gastrique localement avancé
- La résécabilité était meilleure lorsque la lésion n‟envahissait qu‟un
seul organe et que le point de départ intéressait l‟antre : 63.6% versus
25%.
Ces résections se sont accompagnées de nombreuses complications :
- La mortalité a été de 2.8%.
- La fistule anastomotique et l‟abcès abdominal ont été observés chez
41.5% des cas.
Ce qui a confirmé les résultats de Sasako [23], selon lequel la
pancréatectomie est la première cause d‟abcès intra-abdominal et ceux de
Isozaki et al qui ont montré que la chirurgie gastrique extensive accroissait le
risque de fistule anastomotique oeso-jéjunale.
En effet, la G.E.O.V est une intervention lourde et agressive avec un risque
important de fistule anastomotique et d‟abcès abdominal constatés après une
pancréatectomie et/ou une splénectomie.
En pratique, la GEOV peut être réalisé à condition qu‟elle soit limitée à un
seul organe et que l‟intervention soit à visée curative.
Dans notre série, les 11 patients qui ont subis une GEOV -quelle soit
totale ou polaire inférieure- avaient une survie médiane meilleure que celle
des patients réséqués à visée palliative (14 patients) avec 19 mois versus 12
mois. Alors que la survie médiane des patients qui n’ont pas été réséqués
(48 patients) ne dépasse pas 7 mois.
 La G.P.I & la G.T:
Deux essais randomisés comparant une GT à la GPI [24] [25], ont évalué
au total 787 patients principalement atteints de cancer de l‟antre pour
849 patients inclus et ont remarqué que :
68
Cancer gastrique localement avancé
La survie à 5 ans et la mortalité post-opératoire ne sont pas
significativement différentes entre la GPI et la G.T pour un cancer à
localisation distale.
Il a été observé une meilleure qualité de vie après GPI versus GT
Pourtant, dans notre série nous avons constaté pour des localisations
confondues, que la survie médiane des patients qui ont subi une GT était
meilleure que celle des patients qui ont eu une GPI (16 mois versus 11
mois).
c. Curage ganglionnaire :
 Introduction :
L‟étude du drainage lymphatique est importante en matière de cancer
gastrique car il a été constaté que la dissémination des cellules néoplasiques se
fait dans 20 à 30% des cas par voie ganglionnaire. [26]
Grâce à la qualité de la précision des connaissances anatomiques sur le
drainage lymphatique des cancers gastriques, la Japanese Reserch Society for
Gastric Cancer (JRSGC) a décrit 16 voies de drainage numérotées de 1 à 16
répartis en 3 catégories : N1, N2 et N3 en fonction de leurs caractères
proximaux (N1) ou distaux (N2 et N3). [15]
69
Cancer gastrique localement avancé
Tableau n°20 : Les groupes ganglionnaires
Site
localisation
Gg péri-gastriques
1 .Paracardial droit
(N1)
2 .Paracardial gauche
3 .Petite courbure gastrique
4 .Grande courbure gastrique
5 .suprapylorique
6 .infrapylorique
Gg pédiculaires
7 .coronaire stomachique
(N2)
8 .Artère hépatique commune
9 .Tronc coeliaque
10 .Hile splénique
11 .Artère splénique
Gg régionaux
12 .Pédicule hépatique
(N3)
13 .Pré et rétro pancréatique
14 .Artère mésentérique supérieure
15 .Artère colique moyenne
16 .para-aortiques (droit et gauche)
A chaque localisation tumorale : antro-pylorique, médio-gastrique ou
cardio-tubérositaire, correspond un type de curage plus ou moins étendu: D1
pour le groupe N1, D2 pour le groupe N2 et D3 pour le groupe N3.
70
Cancer gastrique localement avancé
Tableau n°21 : Le drainage lymphatique selon la localisation
Localisation
D1
D2
D3
D4
Antro-pylorique
3-4-5-6
1-7-8-9
2-10-11-12-13-14
15-16
Cardio-tubérositaire
1-2-3-4
5-6-7-8-9 10-11
12-13-14
15-16
Corps gastrique
1-3-4-5-6
2-7-8-9-10-11
12-13-14
15-16
Tout l‟estomac
1-2-3-4-5-6
7-8-9-10-11
12-13-14
15-16
La majorité des séries rapporte que 55 à 65% des patients réséqués à visée
curative présentent un envahissement ganglionnaire. [27]
Dans notre série, 78% des patients réséqués présentaient une atteinte
ganglionnaire. Pour les réséqués à visée curative 63% d’entre eux avaient
un envahissement ganglionnaire.
L‟envahissement ganglionnaire constitue un facteur pronostique principal
et prépondérant du cancer de l‟estomac. La fréquence des atteintes ganglionnaire
est fortement liée à l‟importance de l‟envahissement pariétal, avec une coupure
pronostique nette entre les tumeurs ne dépassant pas la musculeuse (p T2a) et les
tumeurs atteignant la sous-séreuse (p T2b), comme l‟illustre le tableau : [27]
Tableau n°22 : La survie à 5 ans selon l’envahissement pariétal :
Nbre de cas
Pourcentage de gg envahis
Survie à 5 ans
p T2 a musculeuse
75
25%
63%
p T2 b sous-séreuse
306
71%
40%
71
Cancer gastrique localement avancé
 Classification des curages ganglionnaires : [2]
Selon l‟extension de l‟exérèse ganglionnaire, 5 types de curages sont
décrits :
Curage D1 :
Le curage D1 fait partie des règles classiques occidentales de l‟exérèse
d‟un cancer de l‟estomac et consiste en l‟ablation des premiers relais
ganglionnaire péri gastriques.
Curage D2 :
Le curage D2, indépendant du type de la gastrectomie réalisée (totale ou
partielle) emporte le grand et le petit épiploon, ainsi que tous les relais
ganglionnaires du groupe N2, définis en fonction de la localisation de la tumeur.
Curage D1.5 :
C‟est un curage intermédiaire entre D1 et D2.
Il consiste en un curage étendu type D2 mais sans SP.
Curage D3 :
Complète le curage D2 par l‟exérèse de tous les relais ganglionnaires situés
à distance de l‟estomac. Ce type de curage est à l‟heure actuelle pratiquement
abandonné par la plupart des équipes puisqu‟il est démontré que les
envahissements des ganglions de troisième ordre doivent être considérés comme
des métastases.
La réalisation d‟un curage de type D3 est grevée d‟une lourde morbidité
sans bénéfice pour le patient. [28]
72
Cancer gastrique localement avancé
Curage D4 :
Le curage D4 complète le curage D3 par l‟exérèse des relais ganglionnaires
aortiques, caves, du hile rénal gauche et de l‟artère colique médiane.
Dans notre série, 48% des patients réséqués ont subi une D1 et 28%
des patients réséqués ont subi une D1,5. Le curage
D2 et D0 ont été
pratiqué dans 12% pour chacun.
 Enjeux et bénéfices des curages :
La pratique des curages ganglionnaires a considérablement évolué au cours
de ces 20 dernières années. L‟enjeu des curages est double :
En premier lieu, il doit accroître le caractère carcinologique de l‟exérèse
tumorale et augmenter la survie des patients.
En second lieu, il doit permettre de classer plus
précisément la
pathologie cancéreuse, permettant de comparer les groupes de patients et
d‟évaluer précisément les thérapeutiques nouvelles.
 Comparaison entre curage D1 et D2 :
L‟étendue de la lymphadénectomie est le principal sujet de controverse
dans la chirurgie du cancer gastrique avec des travaux disconcordants entre les
japonais et les occidentaux.
La règle générale au japon est de pratiquer une lymphadénectomie radicale
de type D2 étendue aux 2 groupes ganglionnaires N1 et N2, voire aux 3 groupes
N1, N2 et N3 de type D3, avec des variations dans le curage ganglionnaire
suivant le siège de la tumeur.
Dans les pays occidentaux, on se contente souvent d‟un curage
ganglionnaire de type D1 aussi bien devant un cancer gastrique superficiel que
devant un cancer gastrique avancé. [1] [15] [22]
73
Cancer gastrique localement avancé
Plusieurs publications des séries japonaises ont montré un bénéfice
important pour les patients en termes de survie après curage ganglionnaire
extensif. [1] [15] [22]
Maruyama [15] a retrouvé une différence significative de survie à 5 ans
suivant l‟étendue du curage en faveur du curage D2 :
Tableau n°23 : Différence de survie à 5 ans selon curages ganglionnaire D1 et D2
Survie à 5 ans dans curage D1
Survie à 5 ans dans curage D2
Stade III
23.4%
48.3%
Stade IV
2.6%
14.9%
Toutefois, une étude prospective a été réalisée par le Dutch Gastric a mis
en évidence, de façon significative, un accroissement de la morbidité et de la
mortalité lié aux Curages étendus D2. [29] :
Les complications sont significativement plus fréquentes pour les
résections de type D2 que D1 (43 % vs 25 %), la mortalité supérieur (10 %
versus 4 %) et la durée d‟hospitalisation plus longue (16 versus 14 jours) alors
que la survie était comparable.
Pour ces raisons, l‟intérêt d‟une gastrectomie avec curage D2 est remis en
cause par de nombreux auteurs et ne peut être proposée comme une procédure
standard dans le traitement des cancers de l‟estomac. [29]
Dans notre série, la survie médiane des patients qui ont subis un
curage D1 et nettement meilleure que celle des patients qui ont eu un
curage D2 (17,6 mois versus 5,2 mois).
74
Cancer gastrique localement avancé
 Comparaison entre D1 et D1,5 :
Une étude rétrospective [30] ayant porté sur 205 patients opérés d‟un
cancer gastrique (cancer du cardia exclus) et séparés en deux groupes
successifs :
Le premier groupe a eu un curage D1 et le deuxième un curage D1.5.
Cette étude avait pour but de rechercher l‟influence des modifications de la
lymphadénectomie sur La mortalité et la morbidité postopératoires et sur la
survie à cinq ans.
La mortalité opératoire a été de 2 % dans le bras D1 et de 1% dans le bras
D1.5, la morbidité respectivement de 33 % et de 15% et le taux de fistules
anastomotiques de 11 % et 2%.
La survie globale actuarielle à cinq ans a été de 29 % dans le bras D1 et de
38 % dans le bras D1.5.
Dans notre série la différence entre la survie médiane des patients qui
ont eu un D1 et celle des patients qui ont eu un curage D1,5 n’est pas
significative. (17,6 mois versus 16 mois)
Conclusion :
La lymphadenectomie extensive sans résection systématique splénique et
pancréatique chez des patients en bon état général peut améliorer la stadification
des cancers de l‟estomac sans majorer la mortalité postopératoire. Cependant,
son influence sur la survie à cinq ans reste toujours à démontrer.
75
Cancer gastrique localement avancé
 Place de la spléno-pancréatectomie :
Place de la splénectomie :
Le risque d‟envahissement ganglionnaire au niveau du hile splénique et de
l‟artère splénique est variable selon le siège de la tumeur (médio-gastrique ou
cardio-tubérositaire ou la totalité de l‟estomac), son extension (séreuse envahit
ou non) et sa taille. Lorsque le cancer siège au niveau du tiers supérieur et pour
la plupart des auteurs, le taux d‟envahissement du hile splénique est de 10%, ce
taux passe à 36% pour Takahashi. [31][32][33]
Une étude japonaise a essayé d‟évaluer l‟impact de la splénectomie sur la
survie chez des patients ayant un cancer cardio-tubérositaire avec un
envahissement de la séreuse et des ganglions du hile splénique, cette étude
montre que la splénectomie a un bénéfice sur la survie pour les stades III et IV
(12% versus 51%). [34]
En conclusion la splénectomie reste indiquée en cas de volumineux cancer
cardio-tubérositaire envahissant la séreuse, lorsqu‟il y a un envahissement
évident des ganglions du hile splénique et/ou un envahissement ganglionnaire
macroscopique le long de l‟artère splénique avec invasion directe du hile
splénique. Cette splénectomie devient inutile et nuisible dans tous les autres cas.
3 de nos patients ont bénéficié d’une GTE à la rate avec une médiane
de survie de 8 mois
76
Cancer gastrique localement avancé
Place de la pancréatectomie
Elle permet le curage du groupe 11 (artère splénique).
Certains auteurs, comme Maruyama [35], ont proposé le curage de l‟artère
splénique sans pancréatectomie mais le risque de complications semble aussi
important qu‟après pancréatectomie distale et ce curage n‟intéresse pas les
ganglions situés au niveau de la veine splénique.
Kitamura [36] a comparé dans une étude rétrospective non randomisée, 190
patients qui avaient une GT + SP à 206 patients qui avaient eu une GT + S. Il
n‟a pas été observé de différence significative sur la survie mais une mortalité
opératoire similaire et une morbidité plus élevée après pancréatectomie, avec en
particulier un taux de diabète de 17%, un taux de fistules pancréatiques de 12%
et un taux de fistules anastomotiques de 12%. La tumeur gastrique adhérait au
pancréas chez 83 patients ayant eu une P mais seuls 46 patients (55%) ont eu
une histologie positive confirmant l‟envahissement pancréatique. Parmi ceux-ci
6 sont vivants à 5 ans.104 patients présentaient des ganglions suspects ou
envahis macroscopiquement le long de l‟artère splénique. Seuls 22 (21%)
avaient un envahissement ganglionnaire confirmé histologiquement et, parmi
ceux-ci 2 sont vivants à 5 ans et 20 sont décédés de récidive.
Cette étude a conclu que la P n‟est justifiée qu‟en cas d‟envahissement
direct du corps du pancréas et n‟est pas justifiée si les ganglions sont envahis le
long de l‟artère splénique.
L’extension de l’exérèse au pancréas n’a pas été précisée dans notre
série.
77
Cancer gastrique localement avancé
d. Conclusion : [15]
 Quel type de gastrectomie privilégier ?
 Quel type de curage choisir ? Faut-il étendre le curage et faire des
curages de types D2 voire D3 ? Ou bien se limiter au curage D1 ?
Malgré les remarquables résultats obtenus dans les séries japonaises par les
curages systématiques de type D2, en occident, on ne peut pas recommander ce
type de curage -qui consiste en une SPG considérée comme nécessaire à la
réalisation d‟un curage ganglionnaire de bonne qualité (groupes 10 et 11)- car
responsable d‟une mortalité et d‟une morbidité très importantes et la survie à 5
ans n‟est pas supérieure au curage de type D1.
On ne peut donc actuellement que proposer soit un curage D1, soit une
lymphadenectomie « intermédiaire » de type D1,5 c'est-à-dire un curage étendu
type D2 mais sans spléno-pancréatectomie gauche.
En pratique, on peut proposer l‟attitude chirurgicale suivante : [37]
En cas de cancer antro-pylorique : on fera une GPI et un curage type
D2. Ce curage ne comporte ni splénectomie ni pancréatectomie et
l‟exérèse des groupes ganglionnaires distaux N2 n‟augmente ni la
mortalité ni la morbidité.
En cas de cancer médio-gastrique ou cardio-tubérositaire on
pratiquera :
 Une GT sans S si la tumeur est peu évolutive, peu volumineuse,
siégeant sur la petite courbure et si elle n‟envahit pas la séreuse.
C‟est un curage type D1.5 qui ne comporte ni S ni P.
78
Cancer gastrique localement avancé
 Une GT + S lorsque la tumeur est de siège cardio-tubérositaire,
volumineuse, envahissant la séreuse ou lorsqu‟il y a un
envahissement ganglionnaire du hile splénique (intérêt de l‟examen
extemporané).
 Une GT + SP lorsque le pancréas est envahi par contiguïté en
sachant
qu‟une
fois
sur
deux
les
adhérences
ne
sont
qu‟inflammatoires, il s‟agit alors d‟une SPT de nécessité.
Une GE à un organe de voisinage : à condition de bien sélectionner les
malades, d‟être à visée curative et étendre la résection à un seul organe
de voisinage.
2. Chirurgie palliative : [1] [38]
La chirurgie palliative de l‟estomac ne doit s‟envisager, en réunion de
concertation
pluridisciplinaire,
que
pour
les
tumeurs
symptomatiques
(dysphagie, saignement, perforation) chez des malades en bon état général
(espérance de vie supérieure à 6 mois). La résection palliative est préférable à la
dérivation toutes les fois qu‟elle est techniquement possible.
Elle permet d‟obtenir une survie de 25% à 2 ans et de 6% à 5 ans. [39]
Dans les autres cas les traitements endoscopiques et/ou médicaux doivent
être discutés.
a. Résection palliative :
Dans les tumeurs gastriques localement avancées d‟emblée métastatiques,
une résection palliative peut être proposée permettant une meilleure qualité de
vie possible jusqu‟au décès du patient.
79
Cancer gastrique localement avancé
Cette exérèse palliative se définie comme une intervention laissant en place
du
tissu
néoplasique
(métastases
hépatiques,
péritonéales,
ganglions
inextirpables).
Pour les cancers du tiers distal de l‟estomac, une gastrectomie partielle dite
de propreté peut être indiquée.
Les cancers du tiers moyen et du tiers proximal, relèvent d‟une
gastrectomie totale palliative. Cette exérèse intéresse l‟estomac, la partie mobile
du duodénum, la partie terminale de l‟œsophage abdominale, les petits et grands
épiploons.
14 de nos patients ont été réséqués à visée palliative avec une survie
médiane de 12 mois.
b. Dérivation ou chirurgie sans exérèse :
L‟exploration chirurgicale révèle une tumeur localement avancée distale
inextirpable (envahissement du hile hépatique, de la tête du pancréas ou de la
région cœliaque).
L‟opérateur est forcé dans ce cas de renoncer à l‟exérèse et de n‟envisager
qu‟un geste de dérivation. Les interventions visent à soulager un symptôme, ce
sont des indications de confort, indiquées en cas de sténose antro-pylorique.
22 de nos patients ont bénéficié d’une dérivation, alors que 26 de nos
patients ont eu une laparotomie exploratrice.
La survie médiane de ces patients non réséqués ne dépasse pas 7 mois.
80
Cancer gastrique localement avancé
B. Traitements complémentaires :
Le mauvais pronostic des cancers gastriques lié à un diagnostic tardif, au
stade localement avancé ou métastatique, justifie les essais chimiothérapiques
menés dans cette indication.
La tumeur gastrique est chimio-sensible et plusieurs produits ont montré
leurs efficacités en terme de réponse objective. Toutefois, cette réponse est
limitée dans le temps et les résultats en matière de survie restent modestes.
Dans notre série 5 patients ont bénéficié d’une chimiothérapie.
2 chimiothérapies exclusives avec survie médiane : 2 mois
1 chimiothérapie néoadjuvante avec survie médiane : 19 mois
2 chimiothérapies adjuvantes avec survie médiane : 38 mois
1. Chimiothérapie néo-adjuvante :
La chimiotherapie occupe une place importante comme traitement
complémentaire de l‟exérèse chirurgicale curative dans le cancer gastrique
localement avancé en particulier en néo-adjuvant, permettant une réduction du
volume tumoral augmentant ainsi la résécabilité de la tumeur.
Le traitement pré-opératoire dans les cancers gastriques est fondé sur
l‟augmentation potentielle du nombre de résections R0 favorisée par un
« downstaging», sur le traitement précoce d‟une éventuelle dissémination
métastatique occulte, sans attendre la récupération postopératoire, sur
l‟amélioration des symptômes tels que la dysphagie, l‟anorexie ou la douleur
avant une chirurgie majeure, et sur l‟évaluation in vivo de la chimiosensibilité
de la tumeur avant un éventuel traitement adjuvant. [40]
81
Cancer gastrique localement avancé
De multiples études de phase II ont montré la faisabilité et l‟efficacité du
traitement préopératoire dit néoadjuvant. Dans ces études, les patients
répondeurs au traitement néoadjuvant avaient un meilleur pronostic que les non
répondeurs. [41]
La chimiothérapie péri-opératoire a été évaluée dans l‟étude britannique
randomisée multicentrique MAGIC (chimio-chirurgie-chimio versus chirurgie
seule) qui a randomisé 503 patients présentant un ADK gastrique ou de la
jonction œsogastrique de stade II ou plus, et recevant ou non 6 cures de
chimiothérapie de type ECF encadrant la chirurgie. [42]
La survie globale médiane était 24 mois dans le bras chimiothérapie et de
20 mois dans le bras chirurgie seule. La survie à 5 ans était de 36% dans le
groupe chimiothérapie contre 23% dans le groupe chirurgie seule, soit une
diminution de 25% du risque de décès. De même la survie sans progression était
significativement
améliorée
par
la
chimiothérapie
péri-opératoire.
La
chimiothérapie préopératoire a permis d‟obtenir une réduction significative en
termes de dimension tumorale (3 cm versus 5 cm), de stade T et de stade
ganglionnaire. L‟incidence des complications postopératoires était identique
dans les deux groupes, de même que la mortalité à 30 jours.
A l‟exclusion des patients ayant présenté une neutropénie (23%), moins de
12% des patients ont présenté des toxicités sévères (grade 3 ou 4) dans le bras
chimiothérapie. Une des limites probables de l‟étude est que seuls 42% des
patients du bras chimiothérapie ont reçu la totalité du protocole thérapeutique ;
34% des patients ayant reçu la totalité de la chimiothérapie préopératoire et
ayant été opérés n‟ont pas reçu de chimiothérapie postopératoire en raison d‟une
progression de la maladie, ou de complications postopératoires.
82
Cancer gastrique localement avancé
Dans cette étude, le protocole de chimiothérapie ECF a été retenu sur la
base des résultats obtenus dans le traitement des cancers gastriques localement
avancés
ou
chimiothérapie
métastatiques,
qui
se
cependant
comparent
de
nouvelles
favorablement
à
associations
l‟ECF
de
trouveront
probablement dans un futur proche leur place dans cette indication.
Dans notre série, un seul patient a bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante qui a permis selon les données de la TDM de contrôle la
régression tumorale, ce qui a favorisé finalement une meilleure résécabilité
de la tumeur. La Survie de ce patient est
de 19 mois (encore vivant
jusqu’au mars 2008).
la chimiothérapie périopératoire permet d’obtenir une amélioration
significative de la survie globale et de la survie sans récidives ainsi qu’une
réduction tumorale également significative, sans toxicité majeure ni
augmentation des complications postopératoires.
La chimiothérapie périopératoire semble aujourd’hui donc être une
option à considérer chez les patients présentant un cancer de l’estomac
stade II et plus. [40]
2. Chimiothérapie post-opératoire [43]
L‟inclusion des seuls essais occidentaux dans la méta-analyse la plus
récente ne montre pas d‟effet significatif en faveur du traitement par
chimiothérapie post-opératoire. Les trois études randomisées présentées depuis
cette méta-analyse ne montrent aucune différence de survie significative.
Actuellement, il n‟y a pas d‟indication à une chimiothérapie post-opératoire.
83
Cancer gastrique localement avancé
Les chimiothérapies adjuvantes à la résection testées jusqu'à présent sont
inefficaces.
Toutefois, Les 2 patients qui ont subi une chimiothérapie postopératoire ont une survie médiane de 38 mois.
3. La chimiothérapie dans les formes métastatiques : [44]
Bien que les cancers gastriques métastatiques soient chimio-sensibles, leur
pronostic reste mauvais avec une médiane de survie ne dépassant jamais 1 an
dans les multiples essais thérapeutiques. Les réponses objectives sont fréquentes
mais très rarement complètes et de courte durée. Après les résultats d‟études
randomisées, il est acquis que les poly chimiothérapies prolongent la durée de
survie d‟environ 6 mois par rapport aux soins palliatifs, chez des patients
sélectionnés en bon état général. Les poly chimiothérapies sont plus actives que
les mono chimiothérapies mais avec un faible bénéfice en termes de durée de
survie.
Parmi les nombreuses combinaisons testées, l‟association EpirubicineCisplatine-5 FU continu (ECF) a le meilleur rapport efficacité /toxicité.
Deux patients de notre série ont bénéficié d’une chimiothérapie
exclusive avec une médiane de survie de 2 mois.
4. Radio-chimiothérapie post-opératoire
La radiochimiothérapie adjuvante s‟est montrée efficace dans l‟étude
randomisée de phase III de MacDonald et al [46] (niveau de la recommandation:
grade B) sur 556 patients.
84
Cancer gastrique localement avancé
Celle-ci
testait
une
chimiothérapie
(FUFOL)
encadrant
une
radiochimiothérapie (FUFOL + 45 Gy) et mettait en évidence une efficacité, en
terme de survie sans récidive de survie globale à 3 ans.
A 3 ans, en l‟absence de traitement adjuvant, le risque relatif de décès était
augmenté de 35% et le risque de récidive était augmenté de 52%. La survie sans
récidive à 3 ans était de 31% dans le bras chirurgie contre 48% dans le bras
chirurgie + radiochimiothérapie. La survie globale à 3 ans était 41% dans le bras
chirurgie seule et de 50% dans le bras chirurgie + radiochimiothérapie. La
médiane de survie était significativement plus longue dans le bras radiochimiothérapie (27 versus 36 mois). Le résultat de cette large étude est
incontestablement en faveur de la radiochimiothérapie post-opératoire.
La radiochimiothérapie post-opératoire doit être proposée comme référence
en cas de curage D0 ou d‟envahissement N2 et N3 si le curage est D1 ou D2
pour les malades discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire en postopératoire. Elle peut être considérée comme une alternative chez ces malades
dans le cas d‟un envahissement N1 avec un curage satisfaisant en bon état
général et nutritionnel. Par ailleurs, la toxicité du protocole a été relativement
sévère : 54% de toxicité hématologique grade 3 ou 4 et 33% de toxicité digestive
grade 3 ou 4. Cela pousse à améliorer les modalités de ce traitement, pour le
rendre moins toxique et au moins aussi efficace. Une étude rétrospective a
suggéré que le remplacement du FUFOL par le LV5FU2 simplifié réduisait la
toxicité [48].
Le statut nutritionnel du malade est d‟importance majeure pour la tolérance
de la radiochimiothérapie adjuvante.
85
Cancer gastrique localement avancé
Les résultats de cette étude randomisée ont été confortés par la publication
d‟une étude coréenne non randomisée sur 990 malades. [49]
La chirurgie effectuée comportait un curage de type D2 (> 25 ganglions)
dans plus de 85 % des cas. Le traitement post-opératoire (FUFOL + 45 Gy) a été
effectué chez 544 patients.
Pour les stades IIIA, IIIB et IV, la survie médiane était significativement
supérieure dans le groupe traité, respectivement p = 0,0013 ; 0,0045 ; 0,0143
[49]
Ces deux études concordantes plaident en faveur de la radiochimiothérapie
post-opératoire dans une population sélectionnée.
En pratique ; l‟indication de ce traitement doit être discutée en réunion
multidisciplinaire de cancérologie sur des critères carcinologiques, d‟état
général et nutritionnel. Le délai pour débuter le traitement est de 60 jours après
le geste opératoire.
Aucun patient de notre série n’a bénéficié d’une radio-chimiothérapie
post-opératoire.
5. Radiothérapie : [50]
Utilisée le plus souvent dans un but palliatif ou au sein de protocoles
thérapeutiques chirurgicaux, la radiothérapie est actuellement employée par
quelques auteurs en peropératoire dirigée sur les reliquats tumoraux ou de
principe sur les sites de drainage lymphatique.
La radiothérapie pré, per ou post-opératoire est inefficace.
86
Cancer gastrique localement avancé
6. Radio-chimiothérapie pré-opératoire [45]
Quatre études de phase II ont récemment été publiées montrant la
faisabilité de la méthode et l‟efficacité anti tumorale (stérilisation de 20 à 30 %
des pièces opératoires).
La faisabilité de cette procédure semble élevée, de l‟ordre de 85 % dans ces
deux séries récentes. Cette piste de recherche nécessite d‟être évaluée dans une
étude comparative.
Actuellement, la radio chimiothérapie pré-opératoire ne doit pas être
proposée en dehors d‟un essai thérapeutique.
7. Chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale : [51]
L‟action combinée de la chaleur et de la chimiothérapie permet de détruire
plus efficacement les cellules microscopiques résiduelles, en augmentant
l‟absorption. La CHIP est surtout utilisée avec des anticancéreux plus anciens, le
cisplatine et la Mitomycine.
Très peu d‟études, dont une seule étude de phase III, ont évalué la
cytoréduction jumelée à la CHIP comme combinaison thérapeutique dans le
traitement de la carcinose péritonéale isolée. Certaines d‟entre elles ont
démontré un bénéfice de cette intervention quant à la survie des patients.
Toutefois, la CHIP est une procédure complexe pour laquelle il n‟existe aucune
certitude quant à son utilisation optimale. Compte tenu de la morbidité et de la
mortalité rattachée à ce traitement, cette procédure requiert une grande expertise.
8. Immunothérapie : [52]
Les immunothérapies adjuvantes à la résection testées jusqu'à présent ne
sont pas validées (niveau de la recommandation : grade C).
87
Cancer gastrique localement avancé
Plusieurs travaux Japonais ont étudié l‟effet d‟immunostimulants en tant
qu‟adjuvants de la chirurgie à visée curative. Il y a très peu d‟essais randomisés,
et tous comparent une chimiothérapie standard avec ou sans immunothérapie
(Polysaccharide PSK).
Dans un essai le groupe PSK a eu à cinq ans une survie sans récidive et une
survie globale meilleures que celle du groupe témoin. Cependant aucun essai
occidental n‟a confirmé ces données.
VI. Complications-pronostic
A. Complications :
1. Mortalité post-opératoire :
Si l‟on considère l‟ensemble des interventions effectuées, la mortalité postopératoire varie entre 10 et 15%. Cette mortalité peut même être voisine de 2%
dans certaines séries japonaises [53].
Les interventions dites curatives ont une mortalité opératoire plus faible
que les interventions palliatives, globalement divisée par deux.
4% de nos patients opérés étaient décédés dans le premier mois suivant
l’opération.
Ce taux de mortalité relativement faible est du à la bonne sélection des
malades opérés, aux gestes chirurgicaux adaptés et aux progrès de la
réanimation.
2. Morbidité post-opératoire : [54] [55]
Les complications post-opératoires dépendent de plusieurs facteurs, l‟état
physiologique du malade est un facteur déterminant mais aussi le type
d‟intervention effectuée.
88
Cancer gastrique localement avancé
La morbidité est d‟environ 20%.
Les complications des gastrectomies subtotales distales sont dominées par
les fistules survenant au niveau du moignon duodénal qui sont beaucoup plus
graves et souvent mortelles en cas de gastrectomie totale.
Ces complications sont beaucoup plus importantes dans les cancers
gastriques localement avancés en cas de réalisation d‟une gastrectomie avec des
gestes
associés :
splénectomie,
pancréatectomie,
hépatectomie
gauche,
colectomie…
Dans les suites tardives de l'intervention, environ 20% des patients
présentent des séquelles fonctionnelles de la gastrectomie liées essentiellement à
la réduction du volume et de la sécrétion gastrique et aux troubles de la vidange
gastrique.
a. L’abcès intra-abdominale et fistule anastomotique :
Sont fréquents en cas de splénectomie et pancréatectomie.
b. Des troubles fonctionnels :
 Séquelles douloureuses.
 Vomissements qui peuvent être dus au :
Syndrome de l‟anse afférente
Syndrome du petit estomac
Dysfonctionnement de la bouche anastomotique.
Phytobezoard
qui
peut
provoquer
l‟obstruction
de
l‟anastomose surtout si la bouche est étroite (Finsterer).
89
Cancer gastrique localement avancé
c. Des séquelles fonctionnelles :
 Le dumping syndrome
 Syndrome postprandial
 Les ulcères anastomotiques
 Diarrhée
d. Des séquelles nutritionnelles et métaboliques :
 L'amaigrissement
 L‟anémie
 L‟asthénie
e. Prévention et traitement des complications post-opératoires: [58]
 Dumping syndrome : son traitement repose essentiellement sur des
mesures diététiques : suppression des sucres d‟absorption rapide,
fractionnement des repas…
Les formes sévères peuvent nécessiter un traitement médical dont
l‟efficacité est discutée : somatostatine, antisérotoninergiques.
 Syndrome postprandial : son traitement repose sur les mêmes règles
diététiques que pour le dumping syndrome.
 Ulcère anastomotique : sa prévention repose sur un traitement antisécrétoire à vie.
 Diarrhée : son traitement repose sur les ralentisseurs du transit.
 Anémie : vitamine B12 IM +/- fer +/- acide folique.
 Si splénectomie envisagée :
Vaccination :
 Pneumo 23® : rappel tous les 3 à 5 ans
 Haemophilus Influenzae b (Act-Hib® ou Hibest®) : 15 jours avant
intervention avec rappel tous les 10 ans.
90
Cancer gastrique localement avancé
 Grippe : rappel tous les ans
 Méningococcique A et C : rappel tous les 3 à 5 ans
Antiagrégant plaquettaire
Pénicilline V :
 Oracilline® 1cp à 1 MUI 2 fois/j pendant au moins 2 ans après la
splénectomie.
En cas d'allergie aux bétalactamines :
 Erythromycine : 500 mg/j
9 ,5% de nos patients opérés ont eu une morbidité en post-opératoire.
B. Pronostic : [1] [56]
Bien que l‟incidence des cancers de l‟estomac diminue dans la population
générale, son pronostic n‟a guère été amélioré au cours des dernières décennies,
il reste sombre et redoutable. Le taux de survie à 5 ans en cas de cancer
gastrique localement avancé est de l‟ordre de 10%, elle est nulle en cas de
métastases. [56]
Selon une étude faite par l‟association française de chirurgie [1], si l‟on
considère les stades, la survie relative à 1 an, à 2 ans et à 5 ans est meilleure
pour les stades précoces que pour les stades tardifs :
Tableau n°24 : Survie relative à 1 an, 2 ans et 5 ans selon le stade du cancer
Survie relative
Stade IA
Stade IB
Stade II
Stade IIIA
Stade IIIB
Stade IV
1 an
94%
88%
77%
66%
52%
25%
2 ans
94%
82%
67%
45%
29%
12%
5 ans
87%
72%
49%
29%
17%
7%
91
Cancer gastrique localement avancé
Classification TNM et survie :
Le pronostic est donc très lié au stade d‟extension tumoral, en fonction
essentiellement de l‟extension pariétale et ganglionnaire qui est à la base de la
classification de l‟UICC. En effet, le pronostic est bon si la musculeuse est
indemne (tumeur superficielle T1), une fois la musculeuse est atteinte, le
pronostic devient péjoratif.
En l‟absence de métastases et d‟extension ganglionnaire, l‟exérèse d‟un
cancer invasif limité à la paroi permet d‟espérer une survie de 58 à 72% à 5 ans.
[56]
L‟identification des facteurs pronostiques permet de mieux comprendre
l‟évolution de la maladie et permet de définir les différentes situations cliniques
et les stratégies thérapeutiques correspondantes. [57]
92
Cancer gastrique localement avancé
3 catégories de paramètres à valeur pronostique ont été étudiées :
 Facteurs liés à la tumeur :
- Stade
- Type histologique
- Classification de Lauren
- Site de la tumeur
- Degré d‟invasion transpariétal (pT) et envahissement ganglionnaire
(pN)
- Ratio nombre ganglions envahis/ nombre de ganglions prélevés.
- Présence de métastases.
 Facteurs liés au patient :
- Age
- Sexe
 Facteurs liés au traitement :
- Type de chirurgie (chirurgie curative, chirurgie palliative).
- Type de gastrectomie
- Caractère R0, R1, R2
93
Cancer gastrique localement avancé
Dans notre série :
Grâce au suivi de nos malades à court et à long terme nous avons pu avoir
une idée sur la survie globale à 1an à 3ans et à 5ans :
 Nous constatons d‟après la courbe de survie de nos patients que :
La survie globale à 1 an: 22%
La survie globale à 3 ans: 5%
La survie globale à 5 ans: 1,5 %
Ces résultats montrent donc que le pronostic du CGLA est extrêmement
sombre.
 En outre, la survie globale était conditionnée par la résécabilité :
94
Cancer gastrique localement avancé
La résection de nos patients avait effectivement un impact positif sur leur
survie mais qui n‟est que temporaire puisque le taux de survie globale des
réséqués et celui des non réséqués devient le même après 27 mois de leur
opération.
En conclusion :
Le pronostic du cancer gastrique localement avancé est extrêmement
sombre.
La résection avait un impact positif sur la survie globale à cout et à
moyen terme.
95
Cancer gastrique localement avancé
Conclusion
96
Cancer gastrique localement avancé
Cette étude nous a permis à la lumière de l‟analyse bibliographique de tirer
les conclusions suivantes :
Le risque de survenue du cancer gastrique en général augmente après 50
ans avec une nette prédominance masculine.
La douleur épigastrique représente le signe fonctionnel le plus répandu,
ceci doit nous amener à pratiquer une endoscopie chez tout patient âgé
de plus de 50 ans et se plaignant d‟une douleur épigastrique.
La masse abdominale représente le signe physique dominant, mais
malheureusement lorsqu‟elle est présente, elle reflète le caractère avancé
de la tumeur.
Le délai entre le premier symptôme clinique et le diagnostic est dans la
majorité des cas supérieur à 6 mois à cause de la banalisation des
symptômes qui n‟inquiètent pas les patients, au recours aux
thérapeutiques traditionnelles et au manque de structures sanitaires.
Le diagnostic repose sur la FOGD et les résultats des biopsies en plus du
TOGD.
Le bilan d‟extension repose essentiellement sur la radiographie
pulmonaire, l‟échographie et la TDM abdominale, cependant dans notre
série il a sous éstimé l‟envahissement des organes de voisinage (8% des
cas).
Le bilan d‟extension doit donc inclure aussi l‟E.E et la laparoscopie qui
permettent de mieux apprécier la résécabilité en pré-opératoire, d‟éviter
au malade une laparotomie inutile et parfois morbide et éventuellement
d‟inclure le malade dans un protocole de traitement néoadjuvant.
97
Cancer gastrique localement avancé
Le choix de la gastrectomie et le type de curage ganglionnaire dépend
du siège de la tumeur, du type histologique et de l‟extension vers les
organes de voisinage, en effet :
 En cas de cancer antro-pylorique : on effectuera une GPI avec un
curage type D2.
 En cas de cancer médio-gastrique ou cardio-tubérositaire on
pratiquera:
 une GT avec un curage type D1,5 qui ne comporte pas une SP si
la tumeur est peu évolutive, peu volumineuse, siégeant sur la
petite courbure et n‟envahissant pas la séreuse.
 Une GT avec splénectomie lorsque la tumeur est de siège
cardio-tubérositaire, volumineuse, envahissant la séreuse ou
envahissant les ganglions du hile splénique.
 Une GT
avec une SP lorsque le pancréas est envahi par
contiguïté en sachant qu‟une fois sur deux les adhérences ne
sont qu‟inflammatoires, il s‟agit alors d‟une SP de nécessité.
 Une GE à un organe de voisinage à condition de bien sélectionner les
malades, d‟être à visée curative et étendre la résection à un seul
organe de voisinage.
La résection élargie aux organes de voisinage pourrait être justifiée
dans les CGLA bien qu‟elle soit lourde et agressive. En effet, la survie
médiane des patients qui ont eu une GE dans notre série était la
meilleure avec 19 mois.
La résection de nos patients avait effectivement un impact positif sur
leur survie à court et à moyen terme, alors qu‟à long terme (après le 27
98
Cancer gastrique localement avancé
ème mois de l‟opération) le taux de survie devient le même chez nos
malades qu‟ils soient réséqués ou non réséqués.
La chimiothérapie néoadjuvante s‟est montré bénéfique puisqu‟elle
permet la régression tumorale et augmente ainsi la résécabilité des
tumeurs à priori non résécables.
La radiochimiothérapie adjuvante quant à elle s‟est montrée efficace dans
l‟étude randomisée de phase III de MacDonald et al qui selon cette étude doit
être proposée comme référence en cas de curage D0 ou d‟envahissement N2 et
N3 si le curage est D1 ou D2 pour les malades discutés en RCP en postopératoire.
Cependant, en absence d‟une politique de dépistage dans notre pays, le
meilleur moyen pour améliorer le pronostic du cancer gastrique en
général reste la prévention et le diagnostic précoce où les différentes
thérapeutiques sont encore plus puissantes.
99
Cancer gastrique localement avancé
Résumés
100
Cancer gastrique localement avancé
Résumé
Le cancer de l‟estomac reste au 2 ème rang des cancers dans le monde
après le cancer du poumon avec une incidence qui atteint approximativement
875.000 nouveaux cas par an.
Au Maroc, selon le premier rapport du registre des cancers du grand
Casablanca, le cancer gastrique en terme d‟incidence est le 8 ème cancer, elle est
de 4,13/ 100.000/an chez l‟homme et 3,03 /100.000/an chez la femme.
Nous rapportons une série de 75 cas de cancer gastrique localement avancé
colligés à la clinique chirurgicale « C »de Janvier 2001 à Décembre 2006.
Dans cette série nous avons constaté que le cancer gastrique localement
avancé représente 39% du total des cancers gastriques avec un recrutement
annuel de 12.5 cas/an.
L‟âge moyen de nos malades est de 57 ans et la tranche d‟âge la plus
touchée est entre 50 et 70 ans. Le sexe ratio est 2,4 avec une nette prédominance
masculine.
La majorité des patients provenaient de la région de rabat-salé-zemmourzair et la région de souss massa darâa.
Le délai moyen entre le début des symptômes et l‟hospitalisation est de 9.4
mois.
Dans les antécédents, 3 patients avaient un ulcère et 16 patients connus
tabagiques.
101
Cancer gastrique localement avancé
La symptomatologie clinique était dominée par la douleur épigastriques
88 %, l‟amaigrissement 62%, les vomissements 49%, l‟hémorragie digestive
30%, les troubles du transit 16% et la dysphagie 8%.
A l‟examen physique la masse épigastrique est retrouvée dans 22 %,
l‟ascite 4%, l‟hépatomégalie 2% et l‟ictère 1%.
Sur le plan biologique, 34% des patients étaient anémiques, 12% avaient
une hypo-protidémie, 30% avaient une hypo-albuminémie et le groupe sanguin
prédominant était
dans 47% et
dans 29%.
La fibroscopie oeso-gastro-duodénale était réalisée chez tous les patients
avec une valeur diagnostique de 100%.
Le transit oeso-gastro-duodénale était réalisé chez 40% des malades avec
une valeur diagnostique de 53%.
L‟échographie abdominale était réalisée chez 77% des patients avec une
valeur diagnostique de 44%
La tomodensitométrie abdominale était réalisée chez 33% des malades, sa
valeur diagnostique est estimée à 84%.
L‟écho-endoscopie n‟a pas été faite dans notre série.
Le bilan d‟extension a objectivé l‟envahissement à un ou plusieurs organes
de voisinage dans 8% des cas.
Parmi les patients étudiés dans notre série, la chirurgie a été récusée chez 2
patients, une résection gastrique chez 25 patients, alors que pour les 48 cas
restants, ils n‟ont bénéficié que d‟une laparotomie exploratrice (dans 26 cas) ou
d‟une dérivation (dans 22 cas).
La gastrectomie élargie à un organe de voisinage était la résection la plus
réalisée (11 cas) suivie de la GPI (10 cas) et la GT (4 cas). Le curage
102
Cancer gastrique localement avancé
ganglionnaire était dans 48% de type D1, dans 28% de type D1.5, et dans 12%
de type D2 et D0 pour chacun.
Le siège de prédilection tumorale est l‟antre dans 56%, suivis de l‟atteinte
de tout l‟estomac dans 27%.
Les organes envahis sont représentés surtout par le pancréas 25%.
41% de nos patients avaient des métastases à distance avec un stade IV
prédominant dans 67%, et un stade III qui représente 24%.
5 patients ont bénéficié d‟une chimiothérapie : 2 chimiothérapies
adjuvantes, 1 chimiothérapie néo-adjuvante et 2 chimiothérapies exclusives.
4% des patients sont décédés en post-opératoire, alors que la morbidité
post-opératoire est estimée à 9.5%.
Grâce au suivi des patients, on a pu avoir une idée sur la survie globale et
la survie médiane. En effet : la survie globale à 1 an, à 3 ans et à 5 ans est estimé
respectivement à 22%, 5% et 1.5%. Alors que la survie médiane est estimée à
9.6 mois.
Le pronostic du cancer gastrique localement avancé reste sombre, malgré
l‟amélioration des moyens diagnostiques et thérapeutiques.
103
Cancer gastrique localement avancé
Abstract :
The cancer of the stomach remains with the 2nd rank of cancers in the
world after the lung cancer with an incidence which reaches 875.000 new cases
/year.
In Morocco, according to the first report of the register of cancers of large
Casablanca, gastric cancer in term of incidence is the 8th cancer, it is
4,13/100.000/year for the man and 3,03 /100.000/year for the woman.
We report a series of 75 cases of gastric cancer locally advanced
hospitalized to the surgical private clinic “C” from January 2001 to December
2006.
In this series we noted that gastric cancer locally advanced accounts for
39% of the total of gastric cancers with an annual recruitment of 12.5 cases/year.
The average age of our patients is 57 years and the age bracket the most
touched is between 50 and 70 years. The sex ratio is 2,4 with a clear male
prevalence.
The majority of the patients came from the area from rabat-salé-zemmourzair and the area of souss-massa- darâa.
The average time between the beginning of the symptoms and the
hospitalization is 9.4 months.
In the antecedents, 3 patients had ulcer and 16 patients known smokers.
Clinical symptomatology was dominated by the pain epigastric 88%, the
slimming 62%, the vomiting 49%, the digestive haemorrhage 30%, the disorders
of the transit 16% and the dysphagia 8%. For the physical examination the
104
Cancer gastrique localement avancé
epigastric mass is found in 22%, the ascites 4%, the hepatomegaly 2% and the
jaundice1%.
On the biological level, 34% of the patients were feeble, 12% had a hypoprotidemy, 30% had a hypo-albuminemy and the prevalent blood group was O+
in 47% and A+ in 29%.
The high fibroscopy was carried out among all patients with a value
diagnoses of 100%.
The esophagus gastric duodenal transit was carried out at 40% of the
patients with a value diagnoses of 53%. Abdominal echography was carried out
at 77% of the patients with a diagnostic value of 44%. The abdominal
tomodensitometry was carried out at 33% of the patients, his diagnostic value is
estimated at 84%.
The echo-endoscopy was not maked in our series.
The preoperative assessment of extension objectified the invasion of the
bodies of vicinity only at 8% of in-patients.
Among the patients studied in our series, the surgery was challenged
among 2 patients, a gastric résection among 25 patients, whereas for the 48
remaining cases, they profited only from a exploring laparotomy (in 26 cases) or
from a derivation (in 22 case).
The total gastrectomy extended to a body of vicinity was the résection most
carried out (11 cases) followed lower polar gastrectomy (10 cases) and the total
gastrectomy (4 cases). The ganglionic clearing out was in 48% of D1, in 28% of
D1.5, 12% of D2 and 12% of D0.
105
Cancer gastrique localement avancé
The seat of tumoral predilection is the cave in 56%, followed attack of all
the stomach in 27%.
The invaded bodies are represented especially by the pancreas 25%.
41% of our patients had remote metastases with a prevalent stage IV in
67%, and a stage III which accounts for 24%.
5 patients profited from a chemotherapy: 2 auxiliary chemotherapies, 1
néo-auxiliary chemotherapy and 2 exclusive chemotherapies.
3 patients are deceased into post-operative, which accounts for 4% of the
operated patients. Whereas post-operative morbidity is 9.5% of the operated
patients.
Thanks to the follow-up of the patients, we could have an idea on total
survival and median survival. Indeed: the total survival with 1 year, 3 years and
5 years is estimated respectively at 22%, 5% and 1.5%. Whereas median
survival is estimated at 9.6 months.
The forecast of gastric cancer locally advanced dark remainder, in spite of
the improvement of the diagnostic and therapeutic means.
106
Cancer gastrique localement avancé
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
107
Cancer gastrique localement avancé
%
%
%
%
A+
%
--
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
108
Cancer gastrique localement avancé
%
%
%
IV
%
III
%
%
%
%
%
109
Cancer gastrique localement avancé
Bibliographie
110
Cancer gastrique localement avancé
[1]
Ch. Meyer et P.LOZACH, P.Schaffer.
Le cancer de l‟estomac rapport présenté au 100 ème congrès français
de chirurgie 5-7 octobre 1998.
[2]
Mourra N et Fléjou JF.
Cancer de l‟estomac : anatomie pathologique. Encycl. Méd. Chir.
Gastro-entérologie, 9-027-A-05, 2001, 9 p.
[3]
Remontet L, Esteve J, Bouvier AM, Grosclaude P, Launoy G,
Menegoz F, et al.
Cancer incidence and mortality in France over the period 1978-2000.
Rev Epidemiol Santé Publique 2003; 51: 3-30.
[4]
Globocan.
Cancer Incidence, Mortality and Prevalence Worldwide. Cancer Base
No. 5. Lyon: IARC Press 2001; 2000. Available: URL: Http: //wwwdep.iarc.fr/dataava/infodata.htm.
[5]
Registre du cancer du grand Casablanca :
Publication 2004
[6]
Faivre J, Grosclaude P, Lauréole G, Arveux P, Raverdy N,
Menegoz F et al.
Les cancers digestifs en France. Distribution géographique et
estimation de l‟incidence nationale.
Gastroenterol clin biol 1997 ; 21 : 174-80.
111
Cancer gastrique localement avancé
[7]
PH. Topart, M. Le page, J.M cauvin.
Etude rétrospective de l‟ADK sur moignon gastrique dans la
population du finistère (1984-1989). Implications sur la surveillance
au long cours des patients gastrectomisés pour ulcère. Med. Chir. Dig
1995, 24-331-333.
[8]
Y. Rabouille, helie, C.Challes.
Relation entre la métaplasie intestinale de type III, l‟âge et le cancer
gastrique. La presse médicale 15-22, 1995, 24, n°15.
[9]
Jean François Bretagne, Denis Heresbach.
Tube digestif et pancréas : helicobacter pylori achlorhydrie et
atrophie gastrique : quel ménage à trois ? gastroentéro clin biol,
1997, 21, 117-123.
[10] PH. Segol, J.C verwaerde, J-L Fournier, J. Chomontowski.
Cancer de l‟estomac : notions fondamentales et diagnostic. E.M.C
gastro-entero 9-027-A-10, 1994.
[11] O. Bouché.
Cancer de l‟estomac. Impact internat 1994.
[12] C. Hoeffel, P. Legman, A. Oudjit, S. Benkanoun, P. Fayet.
Imagerie du tube digestif intéret diagnostique. EMC 9-011-B-20.
[13] Schmutz G, Chapius A, Drape J, Woerly B, John C, Zeller C.
Lésions élémentaires en radiologie digestive en double contraste.
EMC (Paris), Radiodiagnostic IV, 33000 A05, 1987.
112
Cancer gastrique localement avancé
[14] Dooley C.P, Larson A.W, Stace N.H, Renner I.G, Valenzuela J.E,
Eliasoph J et al.
Double contrast barium meal and upper gastrointestinal endoscopy.
A comparative Study Ann Intern Med 1984; 101: 538-545.
[15] J.L.Gouzi, B. Pradère, E. Bloom.
Acquisitions récentes dans le traitement chirurgical curatif du cancer
de l‟estomac. Annales de chirurgie 1999,53, n°9
[16] Kazerouni F, Zins M, Sibert A, Menu Y.
Bilan préopératoire du cancer gastrique.
EMS (Paris) Radiodiagnostic – Appareil digestif
1998,6p.
33120 – A20,
[17] Aparicio T, Yacoub M, Karla-Cohen P, René E.
Adénocarcinome gastrique, notions fondamentales, diagnostic et
traitement.
EMC, Gastro entérologie, 9-027-A-10, 2004.
[18] ARTRU Pascal.
Radio-chimiothérapie des cancers gastriques. POSTU 2003 PARIS.
[19] Mutter D. et Marescaux J.
Gastrectomie pour cancer. Encycl.
chirurgicales Appareil digestif, 40-330-B, 2001, 16 p.
Méd.
Chir.
Techniques
[20] Sauvanet A, Msika S.
Cancer de l‟antre gastrique : quelle intervention ?
Annales de chirurgie 2005 ; 130 : 483-486.
113
Cancer gastrique localement avancé
[21] Maruyama K, Sasako M, Kinoshita T, Sano T, Katai H.
Surgical treatment for gastric cancer: the Japanese approach. Semin
Oncol 1996; 32: 360-368
[22] B. Dousset.
Quoi de neuf dans la chirurgie du cancer de l‟estomac ? Sem. Hop.
20-27-1999.
[23] Perrot, G. champault.
Quoi de neuf dans le cancer de l‟estomac ? J.Chirur. 1998, 135 :148154
[24] Gouzi JL, Huguier M, Fagniez PL, Launois B, Flamant Y,
Lacaine F, et al.
Total versus subtotal gastrectomy for adenocarcinoma of the gastric
antrum.
A French prospective controlled study. Ann Surg 1989; 209: 162-6.
[25] Ozzetti F, Marubini E, Bonfanti G, Miceli R, Piano C,
Gennari L.
Subtotal versus total gastrectomy for gastric cancer: five-year
survival rates in a multicenter randomized Italian trial. Italian
Gastrointestinal Tumor Study Group. Ann Surg 1999; 230: 170-8.
[26] Hill C, Koscielny S, Doyon F, Benhamou E.
Evolution de la mortalité par cancer en France 1950-1990. Paris :
Inserm, 1994.
114
Cancer gastrique localement avancé
[27] D.Elias.
Cancer de l‟estomac. Fondation française de cancérologie digestive.
Med. Chir. Dig. 1998-27-129-135.
[28] Adachi Y, MimoriK, Mori, MaeharaY, SugimachiK.
Morbidity after D2 and D3 gastrectomy for node-positive gastric
cacinoma.
J AmColl Surg 1997; 184: 240-244
[29] Bonenkamp JJ, Hermans J, Sasako M, Van De Velde CJ.
Extended lymph-node dissection for gastric cancer. New Engl J Med
1999; 340: 908-914
[30] P. Seulin, N. Carrère, E. Bloom, B. Pradère, G. Tap, J.L. Gouzi
Ann Chir 2000 ; 125 : 131–6
[31] Maruyama K, Gunven P, Okabayachi K, Sasako M, Kinoshita T.
Lymph node metastases of gastric caner. General patter in 1931
patients.
Ann Surg 1989; 210: 596-601.
[32] Takahachi M Fujimoto S, Kabayachi K, Takai M, endoh F,
Onkuba H.
Indication for splenectomy combined with total gasrtrectomy for
gastric caner. Analysis of data on 249 gastric cancer patients.
Hepato Gastro-Enterology 1995; 42: 230-3.
115
Cancer gastrique localement avancé
[33] Sakaguchi T, Sawada H, Yamada Y, Emato K, Takayama T et
al.
Indication of spenectomy for gastric carcinoma involving the
proximal part of the stomach.
Hepato Gastro Enterology 2001;48:603-5.
[34] Toge T, Kameda A, Dimai K, Seto Y, Yamada H, Haltori T.
The role of spleen in immuno-suppression and the effects of
splenecotomy on prognesis in gastric cancer patients.
Nippon Geka Gakkai Zasshi 1985;86:1120-3.
[35] Maruyama k.
A new dissection technique of superior pancreatic lymph nodes,
pancreas presrving operation with removal of splenic artery and vein.
Gastro enterol surg 1979; 12:961-8.
[36] Kitamura K, Nishida S, Ichikawa D, Hagiwara A et al.
No survival benefit from combined pancreatico-splenectomy and
total gastrectomy for gastric cancer.
Br J Surg 1999; 86:119-22.
[37] Lasser P.
Curage ganglionnaire dans le cancer de l‟estomac.
Hépato-gastro 2004 ; 11 :353-362.
[38] J. Marescaux, S. Eurard.
Curages ganglionnaires du cancer de l‟estomac: enjeux et techniques
chirurgicales E.M.C. Techniques chirurgicales, appareil digestif 40329,1997.
116
Cancer gastrique localement avancé
[39] Meyer.Ch, Lozach.P et Schaffer.P.
Le cancer de l‟estomac, Edition Arnette (1998), pp : 269.
[40] Intérêt du traitement néoadjuvant des cancers gastriques.
La lettre de l‟Hépato-gastro-enterologue 2006 ; 9, n°7.
[41] La garde Stéphanie, Scaglia Elodie, Bouché Olivier.
Chimiothérapie néoadjuvante des cancers gastriques résécables.
Hépato-Gastro 2007 ; 14 :47-53.
[42] Cunningham D, Allum WH, Stenning SP et al.
Perioperative chemotherapy versus surgery alone for respectable
gastrooesophageal cancer.
N Engl J Med 2006; 355:11-20.
[43] Catherine Brezault.
Chimiothérapies du cancer de l‟estomac. Février 1999.
[44] Lagarde Stéphanie, Brixi-Benmansour Hédia, Moncoucy Xavier,
Bouché Olivier.
Chimiothérapie dans les adénocarcinomes métastatiques.
Hépato-Gastro 2006 ; 13 :99-107.
[45] Hazard L, O’Connor J, Scaife C.
Role of radiation therapy in gastric adenocarcinoma. World J
Gastroenterol 2006; 14: 1511-20
117
Cancer gastrique localement avancé
[46] Macdonald JS, Smalley SR, Benedetti J, Hundahl SA, Estes NC,
Stemmermann GN et al.
Chemoradiotherapy after surgery compared with surgery alone for
adenocarcinoma of the stomach or gastroesophageal junction. N Engl
J Med 2001; 345: 725-33
[47] Hundahl SA, Macdonald JS, Benedetti J, Fitzsimmons T;
Southwest Oncology Group and the Gastric Intergroup. Surgical
treatment variation in prospective, randomized trial of
chemoradiotherapy in gastric cancer: the effect of under treatment.
Ann Surg Oncol 2002;9: 278-86.
[48] Dahan L, Atlan D, Bouche O, Mitry E, Ries P, Artru P et al.
Postoperative radiochemotherapy after surgical resection of
adenocarcinoma of the stomach: can we reduce the toxic effects of
Mac Donald regimen by using LV5FU2? Gastroenterol Clin Biol
2005; 29:11-5
[49] Kim S. Lim do H, Lee J, et al.
An observational study suggesting clinical benefit for adjuvant
postoperative chemoradiation in a population of over 500 cases after
gastric resection with D2 nodal dissection for adenocarcinoma of the
stomach. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005; 63: 1279-85.
[50] William M. Wisbeck, Elaine M. Becher and Anthony H. Russell.
Adenocarcinoma of stomach: radiotherapy and oncology 7 (1986)
13-18.
118
Cancer gastrique localement avancé
[51] Guide sur le traitement de la carcinomatose péritonéale par
cytoréduction chirurgicale et chimiothérapie hyperthermique
intrapéritonéale peropératoire Comité de l‟évolution des pratiques en
oncologie(CÉPO) Février 2006
[52] Nakazato H, Koike A, Saji S, Ogawa N, Sakamoto J.
Efficacy of immunochemoherapy as adjuvant treatment after curative
resection of gastric cancer. Study Group of Immunochemotherapy
with PSK for Gastric Cancer. Lancet 1994; 343: 1122-6.
[53] PH. Segol, J.C verwaerde, J-L Fournier, J. Chomontowski.
Cancer de l‟estomac : notions fondamentales et diagnostic. E.M.C
gastro-entero 9-027-A-10, 1994.
[54] B. Baranger, J. P. Algayres, H Bili, G Coutant, M Deligny.
Syndrome de pullulation microbienne après gastrectomie. J. Chir.
1997, 134, n°7-8, P : 296-300.
[55] J. L caillot, J. Baulieux.
Chirurgie des complications de la gastrectomie. EMC, techniques
chirurgicales, 40350, 11-1988.
[56] J. D Harrison, D Harrison, D. M, J. WL, Fielding.
Prognostic factors for gastric cancer influencing clinical practice.
World J. Surg 19,496-500, 1995.
[57] Prise en charge des patients atteints d’adénocarcinome de
l’estomac-Janvier 2004.
Rapport intégral.
119
Cancer gastrique localement avancé
[58] Davies JM, Barnes R, Milligan D.
Update of guidelines for the prevention and treatment of infection in
patients withan absent or dysfunctional spleen. Clin Med. 2002;
2:440-3.
120
Serment
Au moment d'être ad'Hippocrate
dmis à devenir membre de la profession médicale, je
m'engage solennellement à consacrer ma vie au service de l'humanité.

Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur
sont dus.

Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes
malades sera mon premier but.

Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.

Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l'honneur et les
nobles traditions de la profession médicale.

Les médecins seront mes frères.

Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune
considération politique et sociale ne s'interposera entre mon devoir et
mon patient.

Je maintiendrai le respect de la vie humaine dés la conception.

Même sous la menace, je n'userai pas de mes connaissances médicales
d'une façon contraire aux lois de l'humanité.

Je m'y engage librement et sur mon honneur.










-
2008
-
–
–
–
Téléchargement