
Bioethica Forum / 2010 / Volume 3 / No. 1    39
Rezensionen / Recensions / Book reviews 
Das
 alles sind Gründe genug, diese Arbeit mit Gewinn zu lesen, 
und es gäbe weitere hinzuzufügen. Wer so umfassend ansetzt 
wie M. Hofheinz, provoziert allerdings auch kritische Rückfra-
gen. Fünf seien angedeutet: Erstens lässt sich das Problem mög-
licher Behinderungen infolge einer IVF empirisch weit weniger 
eindeutig  nachweisen  als  vom  Autor  behauptet.  Die  zweite 
Rückfrage betrifft das zentrale Motiv der Studie, nämlich die 
Grenze bzw. Grenzziehung.  Wird beim  Gottesbild  angesetzt 
und dabei Gottes schöpferische Selbstbegrenzung als Urbild 
gewählt (69), erstaunt es nicht, dass auch  das  Menschenbild 
vom «Pathos der Selbstbegrenzung» (87) und damit vom Ver-
zicht bzw. dem Sich bestimmen-lassen her gedacht wird. Was 
fehlt,  ist  die  hermeneutische  Anerkennung  der  Interdepen-
denz von gewähltem Gottes- und Menschenbild. Drittens be-
steht ein Problem des in protestantischer Tradition begründe-
ten  Primats  der  Christologie  darin,  den  Dialog  mit  einer 
jüdischen  Schöpfungstheologie  zu  gefährden:  Besteht  hier 
nicht viel mehr Kontinuität zwischen altem und neuen Bund, 
als die christologische Zuspitzung dies erkennen lässt? Vier-
tens kommt angesichts des Nachdenkens über die Annahme 
von Krankheit und Leiden die Unterscheidung zwischen dem 
Selektieren (und Verwerfen nicht passender Embryonen) und 
der Suche nach Heilung zu kurz (456):  Während das Erstere 
tatsächlich  hoch problematisch  ist, ist das Zweite auch  bib-
lisch gedeckt, während die Selektion von menschlichem Leben 
abzulehnen ist, ist die Linderung des Leidens an einer unfrei-
willigen  Kinderlosigkeit  und  damit  unter  Umständen  auch 
eine IVF positiv zu gewichten. Fünftens schliesslich bleibt eine 
ungelöste Aufgabe, wie der Autor mit innerkirchlichen Kont-
roversen umzugehen gedenkt. Würden solche in allen Kirchen 
bestehende  Kontroversen autoritär und  nicht  über den  Aus-
tausch  vernünftiger  Argumente  gelöst,  sähen  wir  uns  mit 
neuen Fundamentalismen konfrontiert. 
Wer  theologisch interessiert ist, sollte sich vom Umfang des 
Buches nicht abschrecken lassen. Die Lektüre ist kurzweilig, 
intellektuell spannend  und  lehrreich.  Die  theologische  Bio-
ethik wird damit um einen pointiert kirchlichen, gleichzeitig 
wahrnehmungsorientierten, für den lei
denden Menschen sen-
siblen Entwurf bereichert.
Markus Zimmermann-Acklin, Fribourg
Ruwen Ogien, Christine Tappolet (2008), Les concepts  
de l’éthique. Faut-il être conséquentialiste?
Hermann, Paris, 233 pages
ISBN 978-2-7056-6800-6
Il est courant, en philosophie morale, de distinguer et d’oppo-
ser deux types de théorie: le conséquentialisme, d’une part, selon 
lequel nous devons promouvoir le bien quel que soit le prix 
personnel à payer, et la déontologie, d’autre part, selon laquelle 
il existe des choses que nous devons faire ou ne pas faire quel 
que soit le bien qui en résulterait. Dans Les concepts de l’éthique. 
Faut-il être  conséquentialiste?, le but des deux auteurs – Ruwen 
Ogien, directeur de recherche au CNRS (Paris) et Christine Tap-
polet, professeure de philosophie morale à l’Université de Mon-
tréal – est de confronter ces deux théories, sur la base de l’idée 
que l’opposition  entre  conséquentialisme  et  déontologie  re-
pose sur la manière dont ces deux théories articulent la rela-
tion entre normes et valeurs. Selon les auteurs, «le conséquen-
tialisme et la déontologie se distinguent du fait que, selon le 
premier, les normes doivent être justifiées par les valeurs alors 
que pour la seconde, les valeurs ne sont qu’un moyen parmi 
d’autres de justifier les normes» (p. 205). Autrement que sur 
des valeurs, les normes pourraient être fondées sur des faits 
naturels ou bien sur d’autres normes.
Ruwen Ogien et Christine Tappolet partent de  l’hypothèse 
selon laquelle les valeurs doivent justifier ou fonder les nor-
mes. Si cette hypothèse est correcte, affirment les auteurs, 
alors le conséquentialisme est mieux placé dans sa confron-
tation avec la déontologie. 
Afin d’évaluer leur hypothèse, les auteurs proposent d’abord 
une série d’arguments en faveur de la distinction entre normes 
et valeurs (chap. 1 et 2). Ils examinent ensuite la possibilité de 
réduire les valeurs aux normes, puis la possibilité  inverse de 
réduire les normes aux valeurs (chap. 3 et 4). Pour les deux phi-
losophes, parce qu’elles éliminent l’un des deux termes et ne 
permettent pas de comprendre leur relation, les tentatives de 
réduction font fausse route dans les deux cas. Mais si la tentative 
d’expliquer les normes par des faits naturels échoue, les valeurs 
semblent en revanche bien placées pour fonder les énoncés nor-
matifs. Le chapitre 5 examine la place des normes et des valeurs 
dans les trois théories morales: déontologie, conséquentialisme 
et éthique de la vertu. Dans le chapitre 6, les auteurs répondent 
aux objections les plus courantes à l’encontre du conséquenti-
alisme. Dans le dernier chapitre, les auteurs arrivent à la conclu-
sion que si la déontologie peut être sauvée, ce n’est pas sur la 
base de la distinction entre promouvoir et honorer les valeurs 
– ce qui distinguerait le conséquentialisme et la déontologie 
serait une différence d’attitude à l’égard des valeurs – mais sur 
la base d’une distinction entre fondation ontologique et justification 
épistémique des normes. Même si les normes doivent être fondées 
sur des valeurs, au sens d’une fondation ontologique, certaines 
normes morales fondamentales seraient toutefois relativement 
indépendantes des valeurs du point de vue de leur justification 
épistémique; en d’autres termes, la connaissance  du devoir ne 
dépendrait pas nécessairement de la connaissance des valeurs 
qui le fondent.
Au travers d’une réflexion sur les rapports de fondation entre 
normes et valeurs, ainsi qu’en répondant aux objections faites 
au conséquentialisme, le but de l’ouvrage est la défense et la 
formulation d’un «conséquentialisme raisonnable»: un consé-
quentialisme compatible, par exemple, avec la reconnaissance 
des droits, et qui se limite à l’exigence négative de faire le moins 
de mal possible plutôt que de maximiser le bien. La conclusion 
de l’ouvrage fait ainsi le lien avec l’idée d’éthique minimale – la 
morale se limite aux exigences de ne pas nuire à autrui – déve-
loppée par Ruwen Ogien notamment dans l’Ethique aujourd’hui. 
Maximalistes et minimalistes (Paris, FolioEssais, 2007).
Nathalie Maillard Romagnoli, Genève