que l’équipe thérapeutique soit flexible afin de s’adapter
aux diverses conditions imposées par les événements.
Gérer les symptômes
Le plan sanitaire national actuellement en vigueur en
Italie a placé, dans son programme prioritaire, l’humani-
sation des traitements médicaux et l’optimisation des
thérapeutiques avec, comme objectif, de prévenir les
complications et d’évaluer les résultats. Une importance
particulière a également été accordée aux aspects de
réhabilitation, notamment dans la phase avancée d’une
maladie cancéreuse.
Le rôle dominant de l’hôpital
L’hôpital général joue un rôle dominant dans la mise à
disposition des soins pour tous les patients, à toutes les
étapes du voyage d’une maladie cancéreuse. En fait, une
grande proportion de patients reçoit le diagnostic de can-
cer à l’hôpital et presque la moitié de tous les patients
cancéreux y terminent leur vie.
En 1998, la direction opérationnelle de l’hôpital
Azienda S. Giovanni Battista de Turin a créé un nouveau
service hospitalier, en l’occurrence une unité de soins pal-
liatifs (PCU) capable de gérer les symptômes présentés
par des patients souffrant de cancers avancés.
Une expertise essentielle
L’importance accordée à la gestion des symptômes aug-
mente très rapidement et l’expertise dans un tel domaine
est essentielle pour les soins médicaux. L’approche holis-
tique de la médecine palliative en oncologie ne confère
pas à la réhabilitation l’objectif de récupérer la fonction à
tout prix. Son but est de maintenir ou d’améliorer la qua-
lité de la vie qui reste, en aidant le malade à cohabiter
avec sa maladie ainsi qu’avec les changements de l’image
de lui-même et les conséquences psychologiques du
poids d’une maladie stressante.
Dans notre expérience, les traitements physiques soi-
gnent les symptômes liés à l’évolution de la maladie. Les
objectifs de satisfaction des besoins du patient doivent
être simples, variables et à court terme. En premier lieu,
il est fondamental de rappeler l’énergie limitée que pos-
sède un patient cancéreux en phase avancée de sa mala-
die. Les objectifs et les instruments thérapeutiques
utilisés doivent souvent être passés en revue de manière
critique et être adaptés aux changements cliniques ob-
servés ainsi qu’à la réaction du patient au traitement.
Il est primordial de soigner l’incapacité de manière
appropriée et d’insister sur l’obtention d’améliorations
ponctuelles telles que:
•sauvegarder l’indépendance;
•contenir la détérioration physique;
•maîtriser les œdèmes;
•enseigner l’hygiène respiratoire;
•favoriser les postures adéquates;
•suivre le contrôle de la douleur.
Créer des alliances
L’équipe interdisciplinaire doit communiquer en son
sein à un très haut niveau et obliger ses membres à créer
des alliances avec le malade, avec sa famille et avec les
responsables des traitements.
Alliance avec le malade
Celle-ci permet de maintenir les compétences acquises et
stimule les possibilités restantes des malades. Aujourd’hui,
ceci est quasiment impossible dans le modèle clinique tra-
ditionnel. L’alliance rend aux personnes la force de partici-
per aux projets décisionnels.
De la même façon, il convient de respecter leurs habi-
tudes, leur rythme de vie, leur volonté et leurs besoins
réels. L’aide apportée utilisera le moins de médicaments
possible et, si possible, n’envisagera pas d’intervention
agressive.
Finalement, il ne s’agit pas simplement de traiter ni
même de soigner, mais bien d’accompagner, par une pré-
sence aussi discrète qu’efficace et continue, jusqu’à la fin
de la vie.
Alliance avec la famille
Ici c’est le soutien qu’ils reçoivent et la satisfaction qu’ils
ressentent que la famille et les proches peuvent exprimer
activement lorsqu’ils participent aux soins. La possibilité
leur est ainsi offerte de pouvoir communiquer leurs émo-
tions et de manifester leur affection. Il faut veiller à prendre
en compte leur fatigue, la lourdeur de la tâche, la solitude
vécue au cours des longues heures de présence, la crainte et
la peur tant de l’inattendu que des tensions et des crises qui
peuvent survenir dans des rapports familiaux.
Alliance avec les soignants
Il est essentiel de reconnaître le travail effectué par toute
l’équipe, d’avoir de la considération pour la compétence
d’un autre collaborateur, de communiquer l’état de la si-
tuation du malade et de le remettre à jour périodiquement
2002/4INFOKara, vol.
136 , N°17
G. Ferrero et L. Ciuffreda, Réhabilitation de patients souffrant d’une maladie tumorale avancée: point de vue d’une expérience palliative
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 193.48.245.123 - 23/07/2012 15h41. © Médecine & Hygiène
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 193.48.245.123 - 23/07/2012 15h41. © Médecine & Hygiène