2 2012 Le magazine destiné aux clients d’Ascenseurs Schindler SA
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Des performances de pointe
pour atteindre des sommets
En Chine et en Inde, les mégapoles se multiplient
Une vie créative dans une ruine: la Torre David, à Caracas
«Hochzwei» séduisantes perspectives à Lucerne
Tour Roche de Rotkreuz raffinements d’ingénierie
Sommaire
4
L’efficience jusque dans les nuages –
entretien avec Holger Wallbaum
6
Chine et Inde multiplication des mégapoles
1 0
Schindler et le défi asiatique
1 2
La Torre David, à Caracas:
une vie créative dans une ruine
1 5
Entretien avec Hubert Klumpner et Alfredo
Brillembourg: «L’innovation, notre seule chance»
1 6
Projet d’urbanisme Praille-Acacias-Vernets
Genève se réinvente
1 8
Technologie PORT – la communication, clé du succès
20
Tribunal administratif fédéral à Saint-Gall –
entre sobriété et prestance
23
Tour Roche de Rotkreuz – raffinements d’ingénierie
26
«Hochzwei» – séduisantes perspectives à Lucerne
29
Schindler Award – une finale passionnante à Berne
30
Supercalculateur «Monte Rosa»
l’EPFZ parée pour l’avenir
Impressum
Editeur Ascenseurs Schindler SA, Marketing & Communication, CH-6030 Ebikon Rédaction Beat Baumgartner Adresse de la rédaction next floor,
Zugerstrasse 13, CH-6030 Ebikon /Lucerne, nextfloor@ch.schindler.com Gestion des adresses address@ch.schindler.com Photo de couverture Getty Images
Mise en page aformat.ch Litho click it AG Impression Multicolor Print AG Tirage 32000 ex. Edition next floor paraît deux fois par an en allemand,
en français et en italien Copyright Ascenseurs Schindler SA, reproduction sur autorisation et avec indication de la source www.schindler.ch
Photo de couverture
La fascinante ligne d’horizon de Shanghai,
métropole économique chinoise.
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Editorial
Chères lectrices, chers lecteurs,
En Chine et en Inde, l’urbanisation progresse à pas de géant. La Chine compte aujourd’hui
164 villes de plus d’un million d’habitants et l’Inde pas moins de 46. Des chiffres en hausse
constante. Actuellement, ce sont ces deux pays qui accueillent 50% des nouvelles tours
construites dans le monde et 70% des nouveaux ascenseurs et escaliers roulants.
Schindler a rapidement pressenti cette évolution et a été la première entreprise occidentale,
il y a 30 ans, à s’engager dans une joint venture avec une entreprise publique chinoise.
Au fil des ans, nous n’avons cessé de renforcer notre position en Asie. Dernière étape en
date, la construction de deux nouvelles usines dotées de centres de recherche à Jiading,
Chine, et à Pune, Inde.
La situation est toute autre sur les marchés européens, développés et saturés.
Là, il s’agit principalement
de densifier les centres urbanisés et d’arrêter ainsi l’étalement urbain
et l’artificialisation des sols;
de revitaliser le bâti ancien des villes et, parallèlement, de construire de
nouveaux bâtiments aussi efficients que possible sur le plan énergétique;
d’améliorer la mobilité et les flux de circulation dans les bâtiments avec des produits
novateurs tels que la commande d’appel de destination Schindler PORT
Cependant, «la densification, le renouvellement et l’innovation» ne suffisent pas pour
répondre aux défis urbanistiques de demain. Il apparaît de plus en plus clairement que
l’urbanisme moderne doit tout particulièrement prendre également en compte les besoins des
personnes à mobilité réduite. Il s’agit de «mobilité sans obstacle pour tous» – une devise
portée bien haut par le concours d’architecture Schindler Award depuis 2003.
Dans quelques jours, nous saurons qui en a remporté la cinquième édition.
Laissez-vous surprendre!
Christoph Lindenmeyer
CEO Schindler Suisse
Défis
4
Thème
Les tours séduisent aujourd’hui par leur efficience énergétique et leur bon bilan écologique. Sont-elles simple-
ment les éléments phares d’une société durable ou constituent-elle aussi la solution contre la pénurie de loge-
ments et l’étalement urbain? Holger Wallbaum, expert en construction durable, nous donne des explications.
L’efficience jusque dans les nuages
L
e XXIe siècle est synonyme de chan-
gement: pour la première fois, les
citadins sont plus nombreux que les
ruraux. Et les statisticiens des Nations
unies pensent que la tendance à l’urba-
nisation va se poursuivre. Dans leurs
«World Urbanization Prospects», ils
estiment qu’en 2030 au moins 80% de
la population des pays développés vivra
dans des villes contre près de 50%
dans les pays moins avancés.
Une chose apparaît d’ores et déjà:
dans les zones urbaines, les terrains
constructibles se font rares. Cela a des
implications sur l’architecture et la
façon de vivre des gens – la densifica-
tion du bâti est une solution possible.
Mais vivrons-nous et travaillerons-nous
tous un jour dans des tours? «En Suisse,
les tours resteront à l’avenir une -
ponse parmi d’autres au nombre res-
treint de logements et d’espaces de tra-
vail, déclare Holger Wallbaum. Mais
elles ont une puissance de rayonne-
ment, elles deviennent de plus en plus
TEXTE RAPHAEL HEGGLIN PHOTO THOMAS WEDDERWILLE & FABRIKSTUDIOS
des emblèmes qui attirent le public.»
Et elles offriraient un espace de vie et de
travail attrayant qui serait aujourd’hui
associé à une grande efficience énergé-
tique et à de bonnes caractéristiques
écologiques.
Exploitation de l’énergie solaire
En termes d’efficience énergétique,
les tours ont connu une évolution simi-
laire à celle des maisons individuelles
ou des immeubles d’habitation. Elles
sont aujourd’hui pourvues d’une
isolation thermique importante et sont
conçues de manière à éviter les ponts
thermiques. Alors que, jusqu’au
tournant du millénaire, les tours étaient
gourmandes en énergie, les nouvelles
constructions et les bâtiments rénovés
profitent désormais de solutions
innovantes.
En raison de leur forme haute et élan-
cée, les tours présentent cependant
une faible compacité. Les surfaces exté-
rieures importantes relativement à
l’espace intérieur sont synonymes
d’une perte thermique correspondante.
Mais cet inconvénient va de pair avec
un atout: «Les façades de grandes
dimensions des tours permettent d’ex-
ploiter l’énergie solaire de manière
profitable», déclare Holger Wallbaum.
Et ce, de manière active ou passive:
dans le premier cas sous forme d’une
façade composée de cellules solaires
produisant du courant; dans le second
avec une façade vitrée utilisant le
rayonnement solaire pour chauffer.
«Le bilan énergétique global des tours
de nouvelle génération est donc sou-
vent très bon.»
Espace au sol optimisé
De plus, les tours ont pour atout d’ex-
ploiter de manière optimale l’espace
au sol sur une surface relativement
réduite, on crée beaucoup d’espace de
travail et d’habitation. Cependant, on
critique souvent la consommation éle-
vée d’énergie grise et l’importance des
Dans les tours, la haute technologie est à la
base d’une efficience énergétique élevée –
comme au Costanera Center à Santiago du Chili,
actuellement en construction, ou à la Hearst
Tower (à droite) de Manhattan, New York.
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Holger Wallbaum
Holger Wallbaum est professeur en
construction durable à la Chalmers
University of Technology de Göteborg,
Suède. Il était précédemment professeur
assistant en construction durable à
l’institut de gestion des constructions et
des infrastructures de l’EPFZ. Depuis
2002, il est sociétaire et gérant de triple
innova GmbH für Nachhaltiges Wirt-
schaften, à Wuppertal, Allemagne. De
plus, il est membre de différents
groupements internationaux tels que
l’International Council for Research
and Innovation in Building and Construc-
tion (CIB) ou la Deutsche Gesellschaft
für Nachhaltiges Bauen (DGNB).
techniques du bâtiment requises dans
les tours. S’ajoute à cela la dépense
énergétique potentielle nécessaire pour
surmonter les étages – c’est-à-dire pour
pomper l’eau de chauffage et l’eau sa-
nitaire, mais aussi pour transporter les
personnes et les biens en ascenseur.
Holger Wallbaum relativise: «Là encore,
la dépense énergétique est à mettre
en relation avec la grande surface utile
d’une tour.» Par ailleurs, le type d’utili-
sation d’une tour influe selon lui sur
sa consommation énergétique: «La
consommation d’eau sanitaire est par
exemple plus faible dans des bureaux
que dans des appartements. En consé-
quence, on dépense moins d’énergie
dans une tour de bureaux pour le pom-
page de l’eau sanitaire.»
Par ailleurs, les équipements de bureau
ainsi que les collaborateurs produisent
beaucoup de chaleur résiduelle qui
réchauffe l’atmosphère. «On ne peut
donc pas définir de hauteur ou de
dimension critique pour une tour.
Chaque bâtiment a son propre bilan
écologique.» Un point doit cependant
être noté: tandis que des concepts avec
peu de technologie permettent une
efficience énergétique maximale dans
les petits bâtiments, la haute technolo-
gie est à la base d’une efficience éner-
gétique élevée dans les tours.
Les ascenseurs, des axes vitaux
Dans une tour, les ascenseurs ont un
rôle central. Holger Wallbaum les quali-
fie d’axes vitaux. «On sous-estime
souvent l’importance des ascenseurs:
sans eux, on ne pourrait pas construire
en hauteur.» La construction des
gratte-ciel américains à la fin du XIXe
siècle n’a ainsi été possible qu’à partir
du moment des ascenseurs de
personnes sûrs et fiables ont été dispo-
nibles. «Dans le même temps, on ne
prête quasiment pas attention aux
ascenseurs. Il apparaît d’une manière
générale comme une évidence qu’ils
fonctionnent en permanence.» Il est à
cet égard étonnant de voir à quel point
les ascenseurs ont évolué tant sur le
plan technique qu’énergétique.
La clé d’une plus grande efficience
énergétique et d’un meilleur bilan éco-
logique pour les ascenseurs: des sys-
tèmes d’entraînement économiques, la
récupération de l’énergie de freinage,
une faible consommation en veille et
une bonne gestion du trafic. Cette
combinaison agit à deux niveaux: d’une
part, les ascenseurs consomment eux-
mêmes moins de courant; d’autre part,
ils sont plus efficaces on a besoin de
moins d’ascenseurs pour assurer une
capacité de transport donnée, ce qui
réduit la consommation d’énergie grise
et de surface. Holger Wallbaum:
«Construire des tours qui se distinguent
par un bon bilan écologique ne pose
aujourd’hui quasiment pas de problème
sur le plan technique.»
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