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Holger Wallbaum
Holger Wallbaum est professeur en 
construction durable à la Chalmers 
 University of Technology de Göteborg, 
Suède. Il était précédemment professeur 
assistant en construction durable à 
 l’institut de gestion des constructions et 
des infrastructures de l’EPFZ. Depuis 
2002, il est sociétaire et gérant de triple 
innova GmbH für Nachhaltiges Wirt-
schaften, à Wuppertal, Allemagne. De 
plus, il est membre de différents 
 groupements internationaux tels que 
l’International Council for Research  
and Innovation in Building and Construc-
tion (CIB) ou la Deutsche Gesellschaft  
für  Nachhaltiges Bauen (DGNB).
techniques du bâtiment requises dans 
les tours. S’ajoute à cela la dépense 
énergétique potentielle nécessaire pour 
surmonter les étages – c’est-à-dire pour 
pomper l’eau de chauffage et l’eau sa-
nitaire, mais aussi pour transporter les 
personnes et les biens en ascenseur.
Holger Wallbaum relativise: «Là encore, 
la dépense énergétique est à mettre  
en relation avec la grande surface utile 
d’une tour.» Par ailleurs, le type d’utili-
sation d’une tour influe selon lui sur  
sa consommation énergétique: «La 
consommation d’eau sanitaire est par 
exemple plus faible dans des bureaux 
que dans des appartements. En consé-
quence, on dépense moins d’énergie 
dans une tour de bureaux pour le pom-
page de l’eau sanitaire.» 
Par ailleurs, les équipements de bureau 
ainsi que les collaborateurs produisent 
beaucoup de chaleur résiduelle qui 
 réchauffe l’atmosphère. «On ne peut 
donc pas définir de hauteur ou de 
 dimension critique pour une tour. 
Chaque bâtiment a son propre bilan 
écologique.» Un point doit cependant 
être noté: tandis que des concepts avec 
peu de technologie permettent une 
 efficience énergétique maximale dans 
les petits bâtiments, la haute technolo-
gie est à la base d’une efficience éner-
gétique élevée dans les tours.
Les ascenseurs, des axes vitaux
Dans une tour, les ascenseurs ont un 
rôle central. Holger Wallbaum les quali-
fie d’axes vitaux. «On sous-estime 
 souvent l’importance des ascenseurs: 
sans eux, on ne pourrait pas construire 
en hauteur.» La construction des 
gratte-ciel américains à la fin du XIXe 
siècle n’a ainsi été possible qu’à partir 
du moment où des ascenseurs de 
 personnes sûrs et fiables ont été dispo-
nibles. «Dans le même temps, on ne 
prête quasiment pas attention aux 
 ascenseurs. Il apparaît d’une manière 
générale comme une évidence qu’ils 
fonctionnent en permanence.» Il est à 
cet égard étonnant de voir à quel point 
les ascenseurs ont évolué tant sur le 
plan technique qu’énergétique.
La clé d’une plus grande efficience 
énergétique et d’un meilleur bilan éco-
logique pour les ascenseurs: des sys-
tèmes d’entraînement économiques, la 
récupération de l’énergie de freinage, 
une faible consommation en veille et 
une bonne gestion du trafic. Cette 
combinaison agit à deux niveaux: d’une 
part, les ascenseurs consomment eux-
mêmes moins de courant; d’autre part, 
ils sont plus efficaces – on a besoin de 
moins d’ascenseurs pour assurer une 
capacité de transport donnée, ce qui 
réduit la consommation d’énergie grise 
et de surface. Holger Wallbaum: 
«Construire des tours qui se distinguent 
par un bon bilan écologique ne pose 
aujourd’hui quasiment pas de problème
 
sur le plan technique.»
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