INTRODUCTION
Le fonds des Dominicains de Lyon (sous-série 3 H), d’un volume de 3 mètres linéaires, comporte des
documents datant de 1219 à 1790.
Historique :
•frères prêcheurs : les premières approbations pontificales de l'ordre fondé par saint Dominique
parlent de l'ordre « des frères prêcheurs » (ordo fratrum praedicatorum).
•Dominicains: Après la canonisation du fondateur, saint Dominique, en 1234, les frères furent parfois
désignés du nom de « dominicains », appellation devenue courante après le XVIIIe siècle.
•Jacobins : nom donné à cause de l'implantation du couvent parisien fondé en 1217, sis à la rue Saint-
Jacques, et placé sous le patronage de l'apôtre saint Jacques.
L’ordre des Prêcheurs (O. P. — Ordo Prædicatorum), plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un
ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l'ordre des Frères
mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants.
Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des
prémontrés (O. Præm), il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Sa devise est Veritas (la
vérité). D'autres devises lui ont aussi été assignées, par exemple: « annoncer ce que nous avons contemplé »
(contemplata aliis tradere), reprise de saint Thomas d'Aquin, ou encore « louer, bénir, prêcher » qui est une
formule liturgique.
Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu'un seul
vœu, celui d'obéissance, dans les mains du maître de l'ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et
de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils
vivent dans des couvents et non dans des abbayes. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont
souvent dans de grandes villes.
Ils s’implantent à Lyon vers 1235. C’est au sud de l’actuelle place des Jacobins que se trouvait leur église et
leur couvent. Le pape Jean XXII y fut élu en 1316.
Constitution du fonds :
La loi du 5 novembre 1790 sur l'administration des biens nationaux est à l'origine des séries G et H. Toute
l'année 1791 a été nécessaire aux agents des districts de Lyon-Ville, Lyon-Campagne et Villefranche pour
prendre en charge les archives du clergé. Depuis 1791, de nombreuses pertes sont survenues du fait
d'échanges entre districts concernés et de destructions. De même, il n'était pas rare, dans les décennies qui
ont suivi la Révolution, que des collectionneurs peu scrupuleux se servent dans les archives publiques.
Cependant, tout ne fut pas perdu et, sous le Second Empire, de nombreuses pièces isolées furent restituées
par leurs détenteurs grâce au travail de l'archiviste départemental Jean-Prosper Gauthier.
Historique du classement :
La sous-série 3 H a initialement été classée au XVIIIe siècle par le R.P. Simon-André Ramette, qui a
regroupé les documents par sacs (ex : sac Albertus) ; les archivistes départementaux du XIXe siècle Jean-
Prosper Gauthier et son successeur Marie-Claude Guigue se sont occupés du reclassement des pièces égarées
et restituées afin de préparer un inventaire.
La sous-série a ensuite été classée par René Lacour, conservateur en chef, et le répertoire numérique détaillé
a été publié en 1973 avec l'ensemble de la série H.