NOUVELLES
ÉTUDES B'EMBRYQGÉNIE VÉGÉTALE.
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que celle du plus grand nombre des embryons dont il a raconté la
genèse.
Au
sein du
sac
embryonnaire encore
très
peu développé, et
vers son sommet,
deux
ou
trois
cellules
(lieimblœschen)
ovales pren-
nent
naissance chacune autour d'un nucléus globuleux préexistant;
ces
cellules
touchent à la membrane du sac, et après que celui-ci
a
subi le contact du tube pollinique, une seule
d'entre
elles en res-
sent
la vertu fécondatrice : ses compagnes, moins favorisées, bru-
nissent, se déforment et disparaissent peu à peu. La vésicule
féconde,
au contraire, ne
tarde
pas à grandir, puis elle se
cloi-
sonne et engendre un embryon porté sur un suspenseur extrême-
ment court. M. Hofmeister ne mentionne pas la saillie que fait
d'ordinaire le suspenseur au delà du sommet du sac, non plus que
son
adhérence à ce sac par une large base. (Cfr.
Hofm.,
Entsteh.
d.Emhr.,
pp. 48-49, pl. IX, fig. 43-51.)
IX,
—•
JuGLANDÉES. HELLÉBORÉES. LÉGUMINEUSES.
Les
loisirs nécessaires nous ont manqué, à mon frère et à moi,
pour compléter ou mener à bien les recherches que nous avions
entreprises sur diverses
autres
plantes polypétales
d'ordres
diffé-
rents.
Qu'il
me soit seulement permis de signaler ici à l'examen
des botanistes tentés de se livrer à de semblables investigations,
quelques-uns des végétaux qui nous ont semblé devoir s'y
prêter
de la manière la plus favorable, ou dont la dissection du moins
n'opposera pas d'obstacles insurmontables aux observateurs en
quête du but cherché.
1. —Le Noyer
(Juglans
regia
L.) sera certainement un de ces
végétaux.
Vers
la mi-juin, sous le climat de Paris, l'ovule n'occupe
encore qu'une
très
petite place dans la masse parenchymateuse que
recouvrent les enveloppes de la fleur femelle dont
Malpighi
a
exac-
tement
représenté
la figure (1). Cet ovule
étant
isolé et disséqué,
on
en
retire
un grand sac embryonnaire ovoïde, régulier, sans
(1)
Voyez
son Analome Plant., pl.
XLH,
fig. 246, K, L. —
M.
de Mirbel a
aussi donné des figures de l'ovule orthotrope du Noyer dans les Mèm. de l'Acad.
des
sciences,
t. IX, pl. V, fig 4 et 5. L'appareil floral du même
arbre
est
très
élégamment figuré et
analysé
par
M.
Le
Maou
t dans son
A Uas
èlèm.
de Bot., p.
20
0.