1GUIBOURG Solenn, CATOIRE Pauline
23/11/2010
Sémiologie Réanimation, Insuffisance respiratoire aigüe (2ème partie), Dr Yves Le Tulzo
Insuffisance respiratoire aigüe (2)
IV- Insuffisance respiratoire aigue
C- Recherche de signes cliniques de gravité
nécessitant un transfert en réanimation.
1- Mécanismes respiratoires
- Signes de lutte (tirage, balancement thoraco-abdominal)
- Gène de l'élocution (diminution du volume courant)
- Toux faible et inefficace (diminution du volume courant)
- Fréquence respiratoire > 30 min
2- Hématose
Cyanose (baisse PaO2), baisse de la SpO2 (danger si < 90% +++)
3- Souffrance d'appareils extra-respiratoires
Cardio-vasculaire : tachycardie >130/min, insuffisance cardiaque droite, choc, arrêt
cardiorespiratoire.
Neurologique : Flapping tremor (= relâchement périodique du tonus de posture au niveau des
membres supérieurs, lié à l'hypercapnie), troubles de vigilance (PaO2), agitation (PaO2), coma.
L'hypercapnie peut également provoquer un changement de caractère, notamment apparition d'un
mauvais caractère.
NB: En pneumologie, l'inspection est très importante. Il existe plusieurs signes IR:
Le tirage sus-sternal : contraction à l'inspiration des muscles scalènes et sterno-cléido-mastoïdiens
pour aider à augmenter le volume de la cage thoracique.
La respiration abdominale active : contraction à l'expiration des muscles abdominaux pour aider
la vidange respiratoire (pour le sentir à l'examen, il faut mettre les mains sur l'abdomen du patient).
La respiration paradoxale ou balancement thoraco-abdominal. C'est une inversion du mouvement
normal, où l'abdomen se creuse à l'inspiration).
Le signe de Hoover et l'expiration à lèvres pincées. Une personne en IR présente un diaphragme
aplati, et lorsque celui-ci se contracte il tire les parois vers l'intérieur ce qui diminue le volume de la cage
thoracique. On peut se signe de Hoover à la palpation. Cette personne expire avec les lèvres pincées.
1
D- Perturbations de l'hématose au cours d'une
insuffisance respiratoire aigue.2
Hypoxémie – hypercapnie chronique : danger +
-acutisation d'insuffisance respiratoire chronique
-risque d'hyperventilation alvéolaire progressive
Hypoxémie – hypocapnie → shunt : danger ++
- pneumonie , OAP au début, embolie pulmonaire...
- risque d'arrêt cardiaque hypoxémique
Hypoxémie hypercapnie récente (avec acidose respiratoire aigue, pas de réabsorption des
bicarbonates, donc pH bas) : danger +++
- shunt et épuisement respiratoire
- hypoventilation alvéolaire aigue sur obstacle ou coma
- risque imminent d'arrêt cardiaque
E- Conclusion : bilan de gravité respiratoire et
conséquences pratiques.
1) Cyanose : PaO2 probablement < 50 mmHg. Si présent : oxygénothérapie.
2) Fréquence respiratoire (et caractères superficiels d'une polypnée)
3) Examiner la dynamique thoraco-abdominale :
- recrutement des abdominaux à l'expiration
- recrutement des muscles du cou à l'inspiration, « tirage »
- respiration paradoxale abdominale
Si présents : risque important de défaillance ventilatoire → admission en réanimation.
4) Rechercher des signes de choc
- marbrures cutanées
- hypotension artérielle
- tachycardie
Si présents : support hémodynamique → admission en réanimation
5) Rechercher des troubles neurologiques : agitation, troubles du comportement, confusion, troubles
de la vigilance.
→ moins de 3min pour d'éventuelles décisions thérapeutiques majeures.
2
V- Etiologies des insuffisances respiratoires aigues
Les éléments du bilan étiologique:
Interrogatoire
Examen et auscultation
Gazométrie et lactatémie
Numération formule sanguine (pour la polyglobuline)
Radio thoracique (scanner pulmonaire)3
ECG
Echographie cardiaque
Autres
Les principales catégories étiologiques:
Poussées aigues d'insuffisance respiratoire chronique (IRC)
Maladies neurologiques ou musculaires
Maladies aigues du poumon et ses annexes
A- Les poussées aigues d'IRC
Le caractère aigu et sa gravité
La cause de la décompensation :
infections (bactérienne ou virale, pneumonie ou bronchite)
insuffisance ventriculaire gauche
maladie intercurrente (chirurgie)
médicaments (diurétiques alcanisants, somnifères, anxiolytiques, antitussifs)
embolie pulmonaire
pneumothorax
pollution
excès d'O2
panne d'un extracteur d'O2 ou d'un respirateur à domicile
Le type d'insuffisance respiratoire sous jacente :
Obstructive
Restrictive
Mixte
Le traitement le plus judicieux :
- le lieu d'hospitalisation (pneumologie ou réanimation?)
O2 à faible dose, kinésithérapie, ventilation non invasive, ventilation invasive
bronchodilatateurs, diurétiques, restriction sodée, anticoagulants
antibiothérapie
corticothérapie
3
1- Etiologies des IRC
1) Obstructive
- BPCO
- emphysème centro-lobulaire ou panlobulaire
- dilatation des bronches
- asthme ancien (à dyspnée continue)
2) Restrictive4
- obésité morbide +++
- dysfonction de la cage thoracique (cyphoscoliose, thoracoplastie)
- anomalies pleurales
- réduction du parenchyme
- fibroses pulmonaires (surtout atteinte intersticielle)
3) Troubles de la diffusion
- pneumopathies intersticielles chroniques
- fibroses pulmonaires
- HTAP primitive
→ Souvent plusieurs mécanismes sont intriqués.
2- L'éternel problème de l'O2!
(Les éléments thérapeutiques ne sont pas à connaître pour les exams, sauf savoir la manière d'oxygéner
les malades donc paragraphe important)
Un peu (1 à 2L)... beaucoup (6L).... à la folie (12L).... et un coma!
L'O2 n'est pas toxique chez l'adulte (mais il l'est chez l'enfant).
L'O2 ne provoque pas de coma.
L'hypoxie sévère tue.
Mais l'hyperoxémie, ou la normalisation complète de l'hypoxémie des hypoventilations
alvéolaires chroniques, aboutit à une baisse de la stimulation des centres respiratoires (entre autres
mécanique), à une aggravation de l'hypoventilation alvéolaire et au coma.
L'hypoxémie aigue des hypoventilations alvéolaires chroniques est facilement corrigée car il y a
peu d'effet shunt et beaucoup d'effet espace mort.
Donc, chez ses patients (et seulement ceux là), il faut commencer à faible débit : 1 à 2L d'O2 pour
une SpO2 entre 90 et 95%, pas plus.
B- Maladies neuro-musculaires
L'atteinte peut toucher la commande, la transmission, les effecteurs de la ventilation :
Commande centrale, avec coma (parfois sans) : atteinte toxique, vasculaire, infectieuse, tumorale,
traumatique, dégénérative, métabolique.
Voie de transmission des nerfs responsables de la déglutition et/ou de la respiration :
Atteinte des voies longues : toxique, vasculaire, infectieuse, traumatique, tumorale,
dégénérative.
Atteinte des motoneurones ou neurones pré-synaptiques (corne antérieure)
(ex: polyomyélite, tétanos).
4
Atteinte des nerfs périphériques (ex: Guillain-Barré)
Atteinte musculaire (plaque motrice ou muscle) du diaphragme ou des muscles de la déglutition :
myasthénie, myopathies en cours d'évolution, botulisme.
Dans ces maladies neuro-musculaires, les perturbations des gaz du sang n'apparaissent qu'à la fin de la
maladie, l'hypercapnie est tardive. D'où une hypoventilation globale homogène.
C- Maladies aigues du poumon et ses annexes
Atteinte du parenchyme pulmonaire
- pneumopathies aigues
- oedèmes pulmonaires
cardiogénique : « OAP » (Oedème Aigu du Poumon)
lésionnel : SDRA (Syndrome de Détresse Respiratoire de l'Adulte) ou
équivalent.
Obstruction des voies aériennes
hautes : oedeme de Quincke, infections, tumeurs, corps étrangers
distales ou inférieures : asthme aigu grave, bronchomalacie, certaines BPCO
Epanchements pleuraux : pneumothorax, pleurésie
Embolie pulmonaire
Traumatismes de la cage thoracique
1- Pneumopathies
Pneumopathies infectieuses
Pneumopathies aigues communautaires : surtout bactérienne (extra-cellulaire : pneumocoques,
haemophilus influenza.... ou intra-cellulaire : Mycoplasma pneumoniae, Legionella pneumophila...), et
plus rarement virales.
Exemple: la PFLA (Pneumopathie Franche Lobaire Aigue) (+++)
→ extra-cellulaire
→ symptômes :
brutale
T 40°C
matité
crépitants
souffle tubaire
opacité systématisée
Autres catégories classiques de pneumopathies :
pneumopathies nosocomiales (surtou5t sous ventilation mécanique)
pneumopathies de l'immunodéprimé (ils ont certains types de pathogènes qui les
attaquent)
5
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !