Résumés du programme du congrès SFO 2016

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Résumés du programme du congrès SFO 2016
Cornée-1
001
07/05/2016
ORALE
Qualité de vie des porteurs de lentilles SPOT selon les indications.
Qualité de vie des porteurs de lentilles SPOT selon les indications.
HUARD M* (Clermont-Ferrand)
Introduction : Nous avons évalué la qualité de vie des patients équipés en lentilles SPOT en fonction de différentes
indications par une étude prospective descriptive monocentrique dont nous rapportons les résultats.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude retrospective descriptive monocentrique réalisée dans le service
d’ophtalmologie du CHU de Clermont-Ferrand.23 patients et 37 yeux nécessitant le recours aux lentilles SPOT ont
bénéficié d’un essai et d’un suivi régulier entre novembre 2014 et novembre 2015. Les différentes indications
nécessitant le recours à ses lentilles étaient kératocône, dégénérescence marginale pellucide, astigmatisme important
post greffe de cornée, plaie du globe, et maladie de surface oculaire. Avant la mise en place des lentilles, un
questionnaire établi par l’équipe de segment antérieur du service était remis et rempli par les patients sous contrôle
d’un membre de l’équipe médicale. Ce questionnaire portait sur le niveau d’information des patients concernant les
lentilles SPOT, leurs avantages et leurs inconvénients, les antécédents d’essais d’autres types de lentilles,
l’amélioration de l’acuité et de la qualité visuelle, le confort et la tolérance clinique, les difficultés de manipulation et
d’entretien des lentilles ainsi qu’un ressentit subjectif d’amélioration de la qualité de vie et de satisfaction. Ces
indicateurs étaient mesurés avant et après un port de 6 mois.
Résultats : Les patients étaient âgés de 40,5 ans de moyenne lors de l’inclusion avec un ratio de deux hommes pour
une femme. 60% des patients présentaient un kératocône, 20% des greffes de cornée et 10% d’autres étiologies de la
surface oculaire.L’amélioration subjective de la qualité de vie des patients 6 mois après la mise en place des lentilles
SPOT était nettement retrouvée. Les scores d’acuité visuelle était en moyenne augmentés de 3,14 lignes d’acuité
visuelle. Un seul patient a abandonné l’utilisation des lentilles SPOT pour inconfort. Certaines difficultés de
manipulation et d’entretien des lentilles ont été notées.
Discussion : Cette étude montre l’amélioration majeure de l’acuité visuelle des patients présentant des maladies de la
cornée ou de la surface oculaire ne pouvant pas être améliorés par lunettes ou lentilles de contact conventionnelles.
Le recours aux lentilles SPOT dans des cas d’intolérance aux lentilles rigides a également montré un net bénéfice
concernant le confort. De façon générale, une amélioration de la qualité de vie dans de nombreuses situations de la
vie quotidienne est notée malgré la genèse de contraintes non négligeables de manipulation.
Conclusion : Les résultats de cette prise en charge montre une amélioration de la qualité de vie et de l’acuité visuelle
qui paraissent bien supérieures aux contraintes constatées liées à la manipulation et l’entretien des lentilles SPOT.
002
07/05/2016
ORALE
Efficacité à 1 an du protocole accéléré de cross-linking versus cross-linking conventionnel dans le traitement du
kératocône évolutif : à propos de 64 cas traités au CHRU de Lille.
Efficacité à 1 an du protocole accéléré de cross-linking versus cross-linking conventionnel dans le traitement du kératocô
RUPIN A*, ERNOULD F, RANDON T, ROULAND JF (Lille)
Introduction : L’objectif de l'étude était de rechercher si le traitement du kératocône évolutif par cross-linking accéléré
était aussi efficace et sûr que le protocole standard.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude comparative rétrospective de patients atteints de kératocônes évolutifs,
traités par cross-linking conventionnel (XLC, 3mW/cm2, 30 min) entre Février 2010 et Avril 2014 et par cross-linking
accéléré (XLA, 10mW/cm2, 9 min) entre Avril 2014 et Septembre 2014, au CHRU de Lille. Nous avons étudié les
variations de l’acuité visuelle (AV), de la kératométrie maximale (Kmax), de la kératométrie simulée (SimK), de la
pachymétrie et du comptage endothélial. La durée du haze et de la douleur post-opératoire était relevée. La ligne de
démarcation à l’OCT était mesurée à un mois chez les patients ayant eu un cross-linking accéléré.
Résultats : Nous avons inclus 64 yeux de 58 patients. 32 « cas » traités par cross-linking accéléré et 32 « témoins »
traités par cross-linking conventionnel. L’AV était stable dans les deux groupes. Le Kmax diminuait significativement
quel que soit le groupe (XLC p=0,01; XLA p=0,02). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes sur le
Kmax (p=0,21). Le SimK, la pachymétrie et le comptage endothélial étaient stables à un an dans les deux groupes, sans
différence significative entre les groupes. Le haze post-opératoire durait significativement plus longtemps dans le
groupe conventionnel que dans le groupe accéléré (p=0,013). La ligne de démarcation était mesurée en moyenne à
203,5 ± 44,5 µm à l’OCT dans le groupe accéléré.
Discussion : Le traitement conventionnel et le traitement accéléré ont eu après 1 an de suivi, une efficacité
équivalente, de 91 et 94%, respectivement, en terme de diminution de Kmax. Des études qui comparaient des
protocoles similaires ont rapporté des résultats équivalents. Cependant dans notre étude, le groupe XLC ayant subi
l’irradiation standard comportait plus de patients améliorés en terme de Kmax (diminution de plus d’1 D) que le
groupe XLA qui lui comprenait plus de patients stables (-1D ≤ Kmax ≤ 1D).
Conclusion : Les protocoles conventionnel et accéléré étaient efficaces pour stabiliser la progression du kératocône à
un an. Le protocole accéléré semblait raccourcir les effets secondaires de type haze cornéen.
003
07/05/2016
ORALE
Le crosslinking du collagène par iontophorèse dans le traitement du kératocône : efficacité à 2 ans et facteurs
prédictifs d’échec.
Le crosslinking du collagène par iontophorèse dans le traitement du kératocône: efficacité à 2 ans et facteurs prédictifs
QUEROMES P*, JOUVE L*, BOUHERAOUA N, TEMSTET C, BASLI E, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris)
Introduction : Le crosslinking (CXL) du collagène est une procédure utilisée dans le kératocône afin d’en ralentir
l’évolution. Son efficacité est actuellement démontrée pour le protocole conventionnel. L’iontophorèse (I-CXL) est un
nouveau protocole transépithélial de CXL du collagène dont l’efficacité et l’innocuité ne sont pas encore prouvées.
Nous avons voulu évaluer l’efficience de l’iontophorèse à 2 ans en mesurant la kératométrie maximale (Kmax), la
profondeur de la ligne de démarcation en tomographie en cohérence optique de segment antérieur (OCT SA) et les
modifications structurales en microscopie confocale. Par ailleurs nous avons cherché à déterminer les facteurs
prédictifs d’efficacité de l’iontophorèse à 2 ans.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et observationnelle réalisée au Centre National
d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts entre Juin 2013 et Juin 2015 sur 40 yeux présentant des kératocônes évolutifs. Les
patients étaient traités par iontophorèse (application de riboflavine pendant 5 minutes à 1mA en transépithélial puis
irradiation par les UVA à 10mW/cm2 pendant 9 minutes). Nous avons mesuré l’évolution du Kmax, la profondeur de la
ligne de démarcation en OCT SA et en microscopie confocale à 1 mois, la densité des plexi nerveux sous-basaux et des
kératocytes antérieures à 1, 3, 6, 12 et 24 mois. Nous avons cherché des corrélations entre l’évolution du Kmax à 2 ans
et des facteurs préopératoires.
Résultats : Nos résultats montrent que le Kmax est stable 2 ans après l’iontophorèse. La ligne de démarcation était
mesurée à une profondeur moyenne de 216 ± 49 µm dans 35% des cas. Les densités moyennes des plexi nerveux sousbasaux et des kératocytes antérieurs diminuent à 1 et 3 mois après le I-CXL mais reviennent à la normale dès 6 mois. Il
existe une corrélation négative entre l’évolution du Kmax à 2 ans et le Kmax préopératoire (r=-0.38, p=0.01). La densité
endothéliale est stable à 2 ans.
Discussion : Le crosslinking du collagène est une procédure utilisant la riboflavine et les UVA afin de rigidifier les
cornées kératocôniques. La bonne pénétration de la riboflavine dans le stroma cornéen est indispensable pour garantir
l’efficacité et l’innocuité de la procédure. L’épithélium cornéen est connu pour limiter cette pénétration. En effet, les
autres protocoles de CXL transépithéliaux déjà proposés se sont avérés inefficaces. D’après notre étude,
l’iontophorèse permettrait une pénétration suffisante de riboflavine pour induire un CXL efficace à 2 ans. Par ailleurs,
plus le Kmax initial est élevé, plus le patient aura de chance de voir son Kmax diminuer après un I-CXL.
Conclusion : Au total, l’iontophorèse entraine peu de dommages structuraux cornéens. Ce protocole de CXL semble
stabiliser le Kmax à 2 ans tout en s’affranchissant de la douleur et des complications induites par un CXL conventionnel.
004
07/05/2016
ORALE
La ligne de démarcation stromale est-elle prédictive de l'efficacité du Cross-Linking.
La ligne de démarcation stromale est-elle prédictive de l'efficacité du Cross-Linking.
LHUILLIER L*, HOUMAD N (Metz), ZAIDI M (Nancy), SOT M, EHRHARDT A, KRAWCZYK P, GUECHI O, AGAPIE A (Metz), DUONG
NGUYEN VIET H (Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam), PERONE JM (Metz)
Introduction : To assess the association between stromal demarcation line after collagen crosslinking (CXL) for
progressive keratoconus and mid-term (6 month) refractive, topographic and clinical outcomes of CXL.
Matériels et Méthodes : All consecutive patients treated with CXL between March 2014 and March 2015 were
included. They all underwent the same procedure: accelerated-CXL protocol (10 minutes UVA irradiation with 9
mW/cm² intensity), irradiation device (IROC UV-X™ 2000, Medeuronet). Iso-osmolar riboflavin solution was used for
patientswith corneal thickness above 450 µm (thinnest point before de-epithelization),hypo-osmolar solution was used
for thinner corneas (400-450 µm before de-epithelization). One month after the procedure, AS-OCT examination was
performed in all patients (RS-3000, NIDEK). The visibility of the stromal demarcation line was scored (0: not visible
line; 1: visible line, but measurement not clearly defined; 2: clearly visible line) and its depth was measured centrally at
anytime it was possible. Changes in best corrected visual acuity (BCVA), spherical equivalent (SE), Kmax and thinnest
pachymetry, were studied preoperatively and at 6 months.
Résultats : 36 eyes (29 patients) with progressive keratoconus were included mean age was 26.1 ± 10.4 years. One
month after CXL, a stromal demarcation line was visible for 28 patients (77.8%) (grade 2 : 15, 41.7% and grade 1 : 13,
36.1%) and not visible ( grade 0) for 8 (22.2%) patients. Mean depth of the corneal stromal demarcation line was 342.3
± 58.5 μm (range 226-440μm). Six month after CXL, the study showed : a significant improvement in BCVA (
preoperative : 0.5LogMar ±0.2 vs postoperative 0.39LogMar ±0.2 , p = 0.031) and SE ( preoperative -6.46 D ±2.1 vs
postoperative 5.42D± 2.1 , p = 0.027) ; a significant decrease in thinnest pachymetry ( preoperative : 451.6 µm ± 30.8
vs postoperative 421µm ± 46.9, p = 0.043). No significant change for Kmax (preoperative: 58.1 D ± 5.4 vs postoperative
57.8 ± 4.5, p=0.35). Neither the visibility of the stromal line nor its depth was significantly associated with postoperative changes in Kmax, SE, BVCA or pachymetry (p>0.05). This study tends to show that preoperatively stepper
and thinner corneas were associated with a more visible line: Kmax = 58.3 ± 5.5D (visible) vs 54.5 ± 5.8D (not visible
line) p=0.051 ; thinnest pachymetry = 451.2 ±34.9µm (visible) vs 477.1 ± 26.2 (no visible line) p= 0.059.
Discussion : Preoperative corneal characteristics might be associated with the demarcation line since stepper and
thinner corneas trend to have more visible line.
Conclusion : In our study neither the visibility of the stromal line nor its depth was significantly associated with postoperative changes in Kmax, SE, BVCA or pachymetry (p>0.05). The stromal demarcation line was not predictive for CXL
efficiency 6 month after the procedure.
005
07/05/2016
ORALE
Evaluation des sutures pré-Descemétiques dans le traitement de l'hydrops et apport de l'OCT peropératoire.
Evaluation des sutures pré-Descemétiques dans le traitement de l'hydrops et apport de l'OCT peropératoire.
TEMSTET C*, CHEHAIBOU I, JOUVE L, BOUHERAOUA N, LEVY O, LORIAUT P, BASLI E, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris)
Objectif : Evaluer l'efficacité de la technique des sutures préDescemétiques dans le traitement de l'hydrops et l'apport
de l'OCT peropératoire dans la réalisation de la technique.
Description de cas : Nous rapportons trois patients présentant un hydrops sur Kératocône, non résolutif aprés un mois
de traitement médical. Ces patients ont été traités par sutures pré-Descemétiques au nylon 10-0, perpendiculaires à
l'axe de la rupture descemétique et injection d'une bulle d'air en chambre antérieure. Une analyse de l'acuité visuelle,
de l'épaisseur cornéenne centrale (ECC) mesurée en OCT, de l'épaisseur au niveau de la rupture quand c'était
mesurable, ont été réalisés en préopératoire, à J1, J7, 1 mois et 3 mois. Une analyse du repérage de la déchirure
Descemétique en OCT en préopératoire et en péropératoire, le nombre de points nécéssaires et la douleur en pré et
postopératoire à J1 (Echelle Visuelle Analogique, EVA), a été réalisée.
Observation : le premier cas est un patient de 30 ans, qui présentait un hydrops de l'oeil gauche, l'acuité visuelle était
limitée à Voit Bouger La Main (VBLM), l'ECC préopératoire était de 750 µm et 1750 µm d'épaisseur cornéenne (EC) au
niveau de la rupture. L'EVA préopératoire était à 6/10. La rupture Descemétique a été repérée en pré et peropératoire.
7 points ont été nécesssaires sous anesthésie sous ténonienne. Le second cas est un homme de 28 ans, présentant un
hydrops de l'oeil droit, l'acuité visuelle était à VBLM, l'ECC préopératoire était de 720 µm et 1850µm d'EC au niveau de
la rupture présumée. L'EVA préopératoire était à 5/10. 4 points ont été nécessaires sous anesthésie sous ténonienne.
La rupture a été repérée uniquement en peropératoire avec l'OCT peropératoire. Le troisiéme cas est une femme de
31 ans, trisomique, qui présentait un hydrops de l'oeil gauche, l'acuité visuelle était à VBLM, l'ECC préopératoire était
de 1380 µm. L'EVA préopératoire était à 0/10. 6 points ont été nécessaires sous anesthésie générale. La rupture a été
repérée uniquement en peropératoire. A noter aucune complication à type de blocage pupillaire n'a été raportée.
Dans les 3 cas la bulle d'air en CA avait été laissée à 50% en fin d'intervention et avait diminué de moitié à J1.
Discussion : Les deux premiers patients ont présenté une amélioration de la symptomatologie douloureuse avec un
EVA à 1/10 à J1. La troisiéme patiente qui ne présentait pas de douleur en préopératoire n'a pas présenté
d'amélioration. Concernant l'acuité visuelle, elle est remontée à 1/10 dés J1 et stable à M3 chez les deux premiers
patients et restée identique chez la troisième patiente à VBLM. Concernant l'ECC elle est passée pour le patient 1 à 490
µm à J1 puis 420 µm à M1 et stable à M3, au niveau de la rupture l'EC est passée à 460 µm à J1 puis 340 µm à M1 et
stable à M3. Chez le patient 2, l'ECC est passée à J1 à 408 µm puis 380 µm à M1 et stable à M3 et 760 µm d'EC au
niveau de la rupture à J1, puis 440 µm à M1 et stable à M3. Chez la troisiéme patiente l'ECC est passée à 430 µm à J1
puis 360 µm à M1 et stable à M3.
Conclusion : Les sutures pré-Descemétiques sont efficaces sur l'ECC de maniére rapide. L'acuité visuelle reste basse à 3
mois, mais une évaluation aprés une adaptation en lentilles rigides, aprés l'ablation des fils, permettra d'évaluer
l'intêret de la tehnique dans l'évitement d'une greffe, dans les cas de rupture Descemétique périphérique. L'OCT
peropératoire a permis de repérer dans tous les cas la rupture et aura eventuellement permis un nombre moindre de
sutures. Une nouvelle évaluation avec une plus grande cohorte est nécessaire.
006
07/05/2016
ORALE
Pemphigoïde oculaire cicatricielle et kératolyse aseptique.
Pemphigoïde oculaire cicatricielle et kératolyse aseptique.
LAM D*, GABISON E, STEPHAN S, ELLUARD M, NGUYEN KIM P, COCHEREAU I, DOAN S (Paris)
Introduction : La pemphigoïde oculaire cicatricielle (POC) est une maladie auto-immune responsable d’une
conjonctivite fibrosante potentiellement cécitante. La kératolyse aseptique est l’apanage des polyarthrites
rhumatoïdes, et n’a jamais été décrite dans la POC. Le but de ce travail est de déterminer les caractéristiques des
patients développant une kératolyse, l’évolution sous traitement et le pronostic.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, observationnelle de patients ayant développé entre 2008 et 2015 une
kératolyse aseptique dans le cadre d’une POC histologiquement prouvée.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 71 ans, 56% étaient de sexe féminin. Neuf patients (11 yeux) ont
développé une kératolyse qui était bilatérale dans 2 cas. Le délai moyen d’apparition de la kératolyse était de 48.7
mois [6-100]. Lors de la kératolyse, 7 patients étaient sous dapsone, 2 sous corticoïdes oraux, 4 sous
cyclophosphamide, 6 sous rituximab, 1 sous azathioprine. Le contrôle de la maladie était total dans 9% des yeux
(1/11), partiel dans 63.6% (7/11), et nul dans 27.3% (3/11). Tous les patients avaient une fibrose conjonctivale avancée
de grade III selon la classification de Foster et Tauber. L’acuité visuelle médiane était « compte les doigts à 1m » [PL à
6/10] lors de la survenue de la kératolyse et 1/10e [perception lumineuse positive à 3.2/10] après kératolyse.
L’inflammation conjonctivale cotée entre 0 et 4 était de 0.83 [0-1] avant, 2.22 [0-4] pendant et 0.44 [0-1] après la
kératolyse. Le traitement de la kératolyse était dans 100% des cas des cyclines orales, avec des collyres antibiotiques,
larmes artificielles et pommade de vitamine A ; 27.3% (3/11) ont eu des perfusions rapprochées de rituximab, 36.4%
(4/11) une greffe de membrane amniotique et 18.2% (2/11) une kératoplastie lamellaire antérieure profonde.
L’évolution a été favorable dans 9 yeux, alors qu’une perforation cornéenne est survenue dans 2 yeux, nécessitant une
éviscération dans 1 cas à cause d’une surinfection. Le délai moyen de cicatrisation était de 6.14 mois [2 à11 mois].
Trois yeux ont eu une kératolyse récidivante. La durée moyenne du suivi était de 6.0 ans [2–10].
Discussion : Le mécanisme de la kératolyse dans la POC n’est pas univoque. L’activation des matrix metalloproteinases,
par analogie à ce qui survient dans la polyarthrite rhumatoïde ou dans le syndrome de Stevens-Johnson, pourrait être
liée à un désordre local comme une sécheresse oculaire, ou à une poussée inflammatoire de la POC.
Conclusion : La kératolyse est une complication rare mais potentiellement sévère de la POC. Son mécanisme et sa prise
en charge ne sont pas clairs.
007
07/05/2016
ORALE
Cross linking en mode pulsé versus mode continu : quel bénéfice ?
Cross linking en mode pulsé versus mode continu : quel bénéfice ?
METZGER L*, COCHENER B, DELAFOY I (Brest)
Introduction : Le crosslinking du collagène cornéen (CXL) est une méthode reconnue comme efficace dans la prise en
charge du kératocône évolutif, elle a cependant comme principal inconvénient sa durée de réalisation importante.
Plusieurs études dont certaines encore en cours ont testées l’efficacité de méthodes accélérées ou trans-épithéliales,
mais l’efficacité de ces méthodes alternatives paraît plus faible. Notre objectif est d’évaluer l’efficacité et la sécurité
d’une nouvelle technique de CXL, plus rapide, consistant en une irradiation dite pulsée fondée sur l’utilisation de
l’oxygénation tissulaire entre les périodes de délivrance.
Matériels et Méthodes : Etude monocentrique de non-infériorité, prospective, randomisée, parallèle avec un ratio 1:1,
comparant un CXL par irradiation pulsée des UV-A (P-CXL) au traitement de référence. Le P-CXL consiste, après une
désépithélialisation mécanique de la cornée, en une instillation stromale de riboflavine 0,12%, s’ensuit une irradiation
sur un mode pulsé des UVA à une intensité de 30mW/cm2 durant 8 minutes selon un cycle on/off d’1 seconde d’UVAon pour 1 seconde d’ UVA-off (dose d’exposition totale 7.2 J/ cm2). Le CXL conventionnel (C-CXL) est réalisé d’après le
protocole de Dresde, selon une irradiation continue de 3mW/cm2 pendant une durée de 30 minutes (dose
d’exposition totale 5.4 J/ cm2). Cinquante patients, âgés de plus de 12 ans, présentant un kératocône évolutif ont été
inclus depuis janvier 2014 et seront suivis pendant 24 mois après la procédure. Le critère de jugement principal est
l’arrêt de la progression et/ou la réduction de la kératométrie. Les critères secondaires évalués sont la douleur, l’acuité
visuelle, le comptage endothélial en microscopie confocale, la pénétration tissulaire par OCT de segment antérieur
ainsi que la déformabilité cornéenne par Corvis©. Les complications ont été recensées.
Résultats : En postopératoire, les douleurs sont similaires entre les deux groupes. A 1, 3, 6 et 12 mois, les
kératométries étaient stables dans les 2 groupes. L’OCT mettait en évidence une ligne de démarcation aussi marquée
et de profondeur équivalente dans le groupe des patients traités par P-CXL. L’analyse subjective en microscopie
confocale ne trouvait pas de différence en termes de remaniements stromaux et de comptage endothélial. Il a été
constaté une complication infectieuse grave dans le groupe C-CXL, et aucune dans le groupe P-CXL.
Discussion : Le CXL pulsé est une technique invasive d’administration de la riboflavine couplée à une irradiation pulsée
des UVA dont l’objectif est de raccourcir le temps de procédure sans faire de concession sur l’efficacité. Les résultats
préliminaires concernant l’ensemble des critères de suivi, dont la stabilisation de la kératométrie à 3 mois, sont
comparables à la technique de référence.La procédure semble fiable en termes de sûreté puisqu’il n’a pas été constaté
une augmentation dans l’incidence des effets indésirables graves.
Conclusion : Les résultats préliminaires du P-CXL sont prometteurs, mais un recul plus important, de 24 mois, reste
nécessaire.
008
07/05/2016
ORALE
Cross-linking cornéen et photokératectomie Excimer.
Cross-linking cornéen et photokératectomie excimer.
BOURGES JL*, MEHANNA C, JONET L, SAVOLDELLI M, PANTHIER C (Paris), BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse)
Introduction : L’association d’un cross-linking du collagène cornéen (CXL) et d’un traitement par photokératectomie a
été proposée dans les pathologies ectasiantes cornéennes. Certains praticiens proposent même un protocole
associant CXL et photoablation réfractive sur des cornées suspectes de kératocône fruste. Outre toute considération
éthique, l’effet d’une photoablation excimer sur un stroma cornéen imprégné d’un fluorochrome comme la
riboflavine, exposé ou non aux ultraviolets (UV), n’a pas été exploré. Nous avons donc étudié la profondeur de
photoablation obtenue par photokératectomie sur des cornées exposées ou non aux étapes du CXL.
Matériels et Méthodes : Des cornées humaines expérimentales désépithélialisées de la Banque Française des Yeux ont
été séparées en 3 groupes de traitement. Dans des conditions identiques d’environnement et de temps, le groupe BSS
(n=3) était imprégné de BSS, les groupes B2 et B2-UV imprégnés de riboflavine (respectivement n=3 et n=4), le groupe
B2-UV était ensuite exposé aux UV par le protocole CXL 10 mW/mm²-9 min. Ensuite, toutes les cornées recevaient une
photoablation myopique de 4,00 D (profondeur d’ablation stromale prévue de 61 µm), sur une moitié de zone optique
de 6,5mm (ZO). Les cornées étaient ensuite fixées, et observée en coupes semi-fine de microscopie optique. La
pachymétrie ultrasonore centrale (CCT) était mesurée (x3) avant imprégnation et après CXL. La différence d’épaisseur
entre le stroma protégé du laser le stroma de photoablation était évaluée histologiquement dans l’aire para centrale
de 1 mm.
Résultats : La CCT moyenne (±écart type) des groupes BSS, B2 et B2-UV était initialement respectivement de 628±3
µm, 729±2 µm et 665±1 µm. Toutes les CCT diminuaient après exposition aux UV respectivement de 12%, 20% et 37%.
La profondeur de photoablation était respectivement de BSS=113±30 µm, B2=103±46 µm and B2+UV=105±13 µm.
Discussion : L’œdème stromal cornéen interfère avec la photokératectomie antérieure, potentialisant la profondeur de
photoablation. A l’inverse, l’imprégnation de riboflavine et l’exposition aux UV en protocole CXL limite la profondeur
moyenne de photoablation et ses écart-types comparé au contrôle imprégné de BSS.
Conclusion : L'effet photoablatif d'une photokératectomie laser sur une cornée imprégnée de riboflavine plus ou
moins exposée aux UV ne répond pas aux nomogrammes habituels utilisés par les lasers excimer.
009
07/05/2016
ORALE
Efficacité et tolérance du cross-linking dans le traitement du kératocône : étude prospective sur 6 ans.
Efficacité et tolérance du cross-linking dans le traitement du kératocône : étude prospective sur 6 ans.
LEFEVRE A*, POLI M, BURILLON C (Lyon)
Introduction : Déterminer sur 6 ans l’efficacité et l’iatrogénicité de la technique standard du cross-linking du collagène
cornéen dans la prise en charge thérapeutique du kératocône évolutif et de l’ectasie post-lasik.
Matériels et Méthodes : Etude prospective, monocentrique, non-randomisée; 36 yeux de 25 patients qui présentaient
soit une ectasie cornéenne primitive soit secondaire et évolutive ont bénéficié d’un cross-linking selon la technique
chirurgicale de l’université de Sienne. Les résultats principaux comprenaient l’acuité visuelle sans correction (AVSC), la
meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), la biomicroscopie, la topographie cornéenne dont les valeurs
kératométriques Kmax/Kmin, la pachymétrie, la pression intra-oculaire (PIO) à aplanation de Goldmann et la
microscopie spéculaire initiale puis à 1, 3, 6, 12, 24, 36 et 72 mois de la réalisation du cross-linking. Une tomographie
en cohérence optique maculaire bilatérale a été réalisée à l’inclusion puis à la visite finale. La durée moyenne de suivi
était de 66 mois (60-78).
Résultats : À 6 ans, le cross-linking a montré une stabilisation de l’ectasie cornéenne (kératocônes et ectasies postLASIK) dans 89% des cas. En cas de kératocône bilatéral, l’évolution du premier œil était fortement prédictive de
l’efficacité sur le second œil. Les résultats principaux sont : AVSC: -0,08±0,36 logMAR (p=0,2) ; MAVC: -0,14±0,28
logMAR (p=0,004); Kmax: +0,11±1,70D (p=0,7); ; Kmin: -0,25±1,25D (p=0,2); pachymétrie: -16,38±37 µm (p=0,01);
PIO: +1,0±2,3 mmHg (p=0,01); densité endothéliale: +31±400 cells/mm2 (p=0,6). Aucun effet indésirable sévère
notamment maculaire n’ont été noté.
Discussion : Le cross linking permet une stabilisation à long terme des ectasies cornéennes évolutives, jusqu’à 6 ans
post-opératoire, avec une amélioration significative transitoire de l’acuité visuelle corrigée et une tendance vers une
diminution de la kératometrie. Une étude clinique avec un suivi plus long et un effectif plus grand serait nécessaire afin
de confirmer ces résultats.
Conclusion : Le cross-linking montre une stabilisation de l’ectasie cornéenne dans 89% des cas 6 ans après traitement
sans effets indésirables notables.
010
07/05/2016
ORALE
Étude rétrospective concernant le cross linking cornéen rapide avec haute irradiance dans le cadre du traitement du
kératocône.
Étude rétrospective concernant le cross linking cornéen rapide avec haute irradiance dans le cadre du traitement du kér
MOINEAU N*, BENICHOU J, SAUVAN L, HOFFART L (Marseille)
Introduction : Évaluation de l’efficacité et de la sécurité d’un protocole de crosslinking du collagène cornéen rapide
dans le cadre de la prévention de l’évolution du kératocône.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de Mars 2013 à Mars 2015. Inclusion des patients présentant un
kératocône évolutif et ayant bénéficié d’un crosslinking cornéen rapide : 10 minutes d’imprégnation par Riboflavine
0,1% (Vibex Rapide) puis exposition aux UVA (AVEDRO KXL, Puissance : 30mW/cm2, fluence : 7,20 J/cm2 en 4
minutes). Les évaluations pré et postopératoires (à 1, 3 et 6 mois) comprenaient : mesure de l’acuité visuelle de loin
sans (AVSC) et avec correction, (AVC), examen biomicroscopique et topographie cornéenne d’élévation (kératométrie
maximale, kératométrie moyenne, pachymétrie minimale, densitométrie) et recueil des effets indésirables.
Résultats : 138 yeux de 107 patients ayant bénéficié d’un crosslinking cornéen ont été inclus. Au 6ème mois
postopératoire, on observait une augmentation de l’acuité visuelle de loin sans (AVSC) et avec correction, (AVC) de
0,521 logMAR à 0,372 logMAR et de 0,224 logMAR à 0,123 logMAR respectivement. La pachymétrie cornéenne
minimale préopératoire était de 452 um et de 421 um au 6ème mois postopératoire. La kératométrie maximale était
de 54,05 D, 55,19 D et de 54,5 D en préopératoire, à 6 mois et à 1 an respectivement. La kératométrie moyenne était
en moyenne de 46,08 D, 46,05 et de 45,4 a en pré-opératoire , à 6 mois et à 1 an. Nous avons recensé un cas de
kératite infectieuse postopératoire.
Discussion : Les résultats observés après procédure de crosslinking accéléré au cours de notre étude sont similaires aux
résultats rapportés dans la littérature avec le protocole de crosslinking conventionel (protocole de Dresde).
Conclusion : Le crosslinking cornéen rapide apparaît donc comme une alternative thérapeutique fiable et efficace avec
les avantages présentés par une durée de réalisation raccourcie.
011
07/05/2016
ORALE
Effet de la panphotocoagulation laser sur la densité nerveuse cornéenne, la sensibilité cornéenne et l'épaisseur de
l’épithélium cornéen des patients diabétiques.
Effet de la panphotocoagulation laser sur la densité nerveuse cornéenne, la sensibilité cornéenne et l'épaisseur de l’épit
BOUHERAOUA N*, HRARAT L, GOEMAERE I, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris)
Introduction : To assess the effects of panretinal photocoagulation (PRP) for diabetic retinopathy on human corneal
subbasal nerve (SBN) plexus and to investigate correlations between corneal subbasal nerve density, corneal
sensitivity, and corneal epithelium.
Matériels et Méthodes : Prospective, observational, non-randomized study. 40 eyes of 20 patients were included.
Corneal subbasal nerve plexus density, central corneal sensation, and corneal epithelial thickness were assessed before
treatment and 6 months after treatment via in vivo confocal microscopy, anterior segment optical coherence
tomography (AS-OCT), and Cochet-Bonnet esthesiometry.
Résultats : The mean SBN densities were 13.86 + 3.66 mm/mm2 before PRP and 9.69 + 3.11 mm/mm2 after PRP
(p<0.001). After PRP, the mean corneal sensitivity was also significantly reduced (p< 0.001). SBN density showed a poor
correlation with corneal sensitivity (r2=0.26; p=0.36). SBN density showed a modest correlation with corneal
epithelium thickness (r2=0.40; p=0.02).
Discussion : These changes in subbasal nerve plexus density seem to be related to thermal injury of the ciliary nerves
running through the choroid and suprachoroidal space.
Conclusion : Retinal photocoagulation seems to aggravate corneal sensitivity disturbances already present in DM
patients, as a consequence of the physical damage to sensory nerves caused by the laser burns. Pulse duration should
be decrease to avoid thermal injury of ciliary nerves.
012
07/05/2016
ORALE
Apport de l’OCT En-Face dans le diagnostic des dystrophies de cornée.
Apport de l’OCT En-Face dans le diagnostic des dystrophies de cornée.
CHEHAIBOU I*, BOUHERAOUA N, GEORGEON C, LAROCHE L, BORDERIE V (Paris)
Introduction : Etudier l’apport de la tomographie par cohérence optique en domaine spectral (OCT-SD) utilisant la
technologie en face pour le diagnostic des dystrophies de cornée.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective observationnelle. Chaque patient a bénéficié de photographies du
segment antérieur en lampe à fente, d’un examen en microscopie confocale et d’images en OCT-SD en coupes axiales
et frontales en utilisant la technologie en face. Les images en OCT-SD en face ont été étudiées et confrontées à celles
obtenues en lampe à fente et en microscopie confocale.
Résultats : 138 yeux de 69 patients ont été inclus. Nous avons analysé les images correspondantes à 10 dystrophies de
cornées différentes : dystrophie de la membrane basale épithéliale, épithélio-stromales (Reis-Bücklers, Thiel-Behnke),
stromales (grillagées, granulaires de type 1 et 2, maculaire, cristalline), et endothéliales (Fuchs, postérieure
polymorphe). La technologie en face de l’OCT-SD a permis une vue d’ensemble de la cornée dans un plan frontal, une
évaluation précise de la profondeur, de la taille et du niveau de réflectivité des lésions. Des lésions caractéristiques
étaient retrouvées sur les coupes en face, bien corrélées à la microscopie confocale.
Discussion : L’OCT-SD permet une caractérisation des dystrophies de cornée dans les 3 plans de l’espace. L’appareil
génère au cours du même examen des coupes axiales et des coupes frontales, ou en face, à partir de reconstruction
3D. Cependant, les dystrophies qui présentent des lésions stromales diffuses telles que les dystrophies maculaire ou
cristalline restent difficilement caractérisables. En effet, les performances de résolution actuelles de l’OCT ne
permettent pas encore une analyse au niveau cellulaire comparable à celle de la microscopie confocale. La technologie
en face nous semble néanmoins performante pour le diagnostic et le suivi des dystrophies de cornée et les récentes
avancées technologiques comme le développement de l’OCT haute résolution semblent prometteuses.
Conclusion : L’OCT-SD en face est un examen de réalisation simple, reproductible, non invasif et permettant la mise en
évidence de lésions caractéristiques contribuant à orienter le diagnostic des dystrophies de cornée. Les images
obtenues en OCT-SD en face sont bien corrélées à celles obtenues en microscopie confocale.
013
07/05/2016
ORALE
Résultats d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) de cohorte en France d’un collyre de ciclosporine 1
mg/mL en émulsion cationique chez des patients présentant une sécheresse oculaire avec kératite sévère.
Résultats d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) de cohorte en France d’un collyre de ciclosporine 1 mg/mL e
PISELLA PJ* (Tours), COCHENER B (Brest), DOAN S (Paris), AMRANE M (Villiers-sur-Marne), ISMAIL D, GARRIGUE JS (Évry),
LABETOULLE M (Sceaux), BAUDOUIN C (Paris)
Introduction : Evaluer l'efficacité et l'innocuité de l’utilisation d’un collyre de ciclosporine 1 mg/mL en émulsion
cationique (CsA EC) à la posologie d’1 goutte/ jour chez des patients adultes atteints d’une sécheresse oculaire avec
une kératite sévère ou des lésions cornéennes qui ne s’améliorent pas malgré l’instillation de substituts lacrymaux.
Matériels et Méthodes : Une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) de cohorte pour CsA EC a été octroyée par
l’ANSM en Octobre 2013. Les patients devaient présenter une sécheresse oculaire avec une kératite sévère définie par
un score ≥ 3/5 sur l'échelle d’Oxford et/ou la présence de filaments et/ou un ulcère cornéen, ou être déjà sous
traitement par ciclosporine. L’efficacité ainsi que la tolérance de CsA CE étaient évaluées par les médecins
prescripteurs à chaque visite de suivi (M1, M3, M6 et M12).
Résultats : L’ATU a débuté en janvier 2014 et s’est terminée en juin 2015 suite à l’obtention de l’AMM de CsA EC. 1212
patients ont été inclus. Le nombre de fiches de suivi de patients reçues étaient de 133 à M1, 278 à M3, 291 à M6 et
140 à M12. Au cours du suivi, la grande majorité des patients a présenté une amélioration ou une stabilisation des
symptômes de l’œil sec (47,2% - 44,8% à M1 ; 53,3% - 43,1% à M3 ; 50,0% - 45,1% à M6 ; 48,6% - 45,0% à M12). Le
pourcentage de patients ayant eu une amélioration ou une stabilisation de la kératite était similaire à celui des
symptômes (44,8 % - 47,2% à M1 ; 48,3% - 43,5% à M3 ; 45,8% - 42,5% à M6 ; 42,1% - 45,7% à M12). De plus, le
pourcentage de patients ne présentant plus aucune lésion de la cornée (score = 0 sur l’échelle d’Oxford) a
progressivement augmenté entre le début et la fin du suivi (M1 : 4,8% ; M3 : 6,7% ; M6 : 9,8% ; M12 : 11,4%). Aucun
signal spécifique de sécurité n’a été identifié durant l’ATU. Les effets indésirables les plus fréquents étaient oculaires et
attendus avec l'utilisation de la ciclosporine topique (93 cas de douleur oculaire et 50 cas d’irritation oculaire).
Discussion : Au-delà des données cliniques disponibles dans le cadre des études de développement de CsA EC, cette
ATU de cohorte a permis un accès précoce aux patients français avant l’autorisation de mise sur le marché et d’obtenir
des informations supplémentaires relatives à l’efficacité et la sécurité d’emploi de CsA EC en pratique réelle.
Conclusion : Les résultats de cette ATU de cohorte soutiennent l’intérêt du collyre de ciclosporine 1 mg/mL en
émulsion cationique dans le traitement de la kératite sévère chez des patients adultes présentant une sécheresse
oculaire qui ne s’améliore pas malgré l’instillation de substituts lacrymaux.
014
07/05/2016
ORALE
Evaluation de la qualité de vie chez des patients atteints de kératocône consultant dans un CHU.
Evaluation de la qualité de vie chez des patients atteints de kératocône consultant dans un CHU.
MARTY AS*, JURKIEWICZ T, FEBVAY C, BURILLON C (Lyon)
Introduction : Le kératocône est une maladie chronique touchant préférentiellement les sujets jeunes. Elle peut être à
l’origine d’une baisse de l’acuité visuelle et d’une gêne ressentie par les patients, sources de handicap. La prise en
charge de cette affection fait appel à des techniques de réhabilitation visuelle médicale (lentilles, lunettes) ou
chirurgicale (greffe de cornée, anneaux intra-cornéen). Il est établit que les activités de la vie quotidienne et le bienêtre des patients diminuent lorsque la maladie progresse. L’objectif de notre travail était double : d’une part évaluer
l’impact de la prise en charge thérapeutique sur la qualité de vie des patients atteints de kératocône et d’autre part,
démontrer que l’acuité visuelle est un reflet incomplet du confort visuel à la différence de la qualité optique.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective à l’hôpital Edouard Herriot sur six mois. Nous avons
inclus des patients atteints de kératocône non greffés, des patients greffés ainsi que des sujets sains. Les patients
devaient fournir un consentement écrit après remise d’une fiche d’information. Les données recueillies étaient la
kératométrie maximale et la pachymétrie minimale du topographe d’élévation (Pentacam®), la meilleure acuité
visuelle corrigée (convertie en logMar), la réfraction, le stade du kératocône selon la classification d’Amsler-Krumeich
et les résultats de l’abberometrie (OQAS®) du meilleur œil. Ces données ont été corrélées aux résultats du
questionnaire de qualité de vie NEI-VFQ25. Les patients présentant d’autres affections ophtalmologiques étaient
exclus. Les patients pouvaient avoir bénéficié d’un cross-linking ou de la pose d’anneaux au préalable. Une valeur de p
inférieure à 0.05 était considéré comme statistiquement significative.
Résultats : Nous avons recruté 20 yeux pour chacun des trois groupes. Les patients des différents groupes ont été
appariés en fonction de l’âge, du sexe et du stade de kératocône lorsque cela était possible. L’âge moyen de
l’ensemble des patients était de 29 +/- 9 ans. Il y avait plus d’hommes (70.2%) et plus de patients d’origine
caucasienne. Le score global de qualité de vie était toujours plus bas (75 points) chez les patients avec kératocône que
chez les sujets sains (93 points). Ce score diminuait au fur et à mesure que le stade de la maladie augmentait, que le
patient soit pris en charge médicalement ou chirurgicalement. Les scores des items « douleur oculaire » et « vision
générale » étaient statistiquement différents entre les patients porteurs de lentille et ceux greffés. Enfin, pour les
patients avec un score global abaissé, l’OQAS était très perturbé que le patient soit greffé ou non.
Discussion : Nous avons montré l’absence de différence sur le score global de la qualité de vie. La qualité de vie des
patients atteints de kératocône change en fonction du traitement qui leur est proposé. L’acuité visuelle du patient ne
prend pas en compte le confort visuel qui impacte fortement les réponses au questionnaire qualité de vie.
Conclusion : La qualité de vie ressentie par le patient est difficilement mesurable en pratique courante et peut
expliquer une insatisfaction du patient malgré un résultat visuel nous semblant correct.
015
07/05/2016
ORALE
Apport du mapping épithélial dans le diagnostic et la différenciation des pathologies de la surface oculaire
impliquant l'épithélium cornéen.
Apport du mapping épithélial dans le diagnostic et la différenciation des pathologies de la surface oculaire impliquant l'é
TOUHAMI S*, GEORGEON C, BOUHERAOUA N, LAROCHE L, BORDERIE V (Paris)
Introduction : Le mapping épithélial (ME) est une technologie récente qui offre la possibilité d'évaluer l'épaisseur et la
structure globale de l'épithélium cornéen lors d'un examen du segment antérieur par tomographie par cohérence
optique (OCT). L'objectif de cette étude était de déterminer l'apport de cette technologie non-invasive dans le
diagnostic et la différenciation des pathologies de la surface oculaire qui impliquent l'épithélium cornéen.
Matériels et Méthodes : Les patients souffrant de pathologies de la surface oculaire impliquant l'épithélium cornéen et
ayant bénéficié d'un examen du segment antérieur par OCT avec ME ont été inclus dans cette étude transversale
monocentrique (Hopital des Quinze Vingts, Paris). Pour chaque patient, diverses variables du ME on été relevées et
comparées entre les groupes à la recherche de paramètres spécifiques d'une pathologie donnée de la surface oculaire
(Fisher exact et one-way ANOVA).
Résultats : 171 yeux de 171 patients ont été inclus entre Janvier 2013 et Septembre 2015. L'âge moyen à l'inclusion
était de 46,2 ans. La distribution des patients selon la pathologie était la suivante: 32,1% étaient des contrôles sains,
15,2% présentaient une insuffisance limbique (IL), 7% présentaient un trachome, 15,8% souffraient d'une dystrophie
de Cogan (CD), 1,2% présentaient une kératite herpétique, 1,2% un syndrome sec, 20,5% un kératocône (KC), 3% une
kératite de Thygeson, 1,8% une kératoconjonctivite limbique supérieure de Théodore et 1,8% un carcinome in situ.
L'analyse du ME révélait que diverses pathologies présentaient une "allure" épithéliale spécifique comparativement
aux autres atteintes et aux contôles sains: un aspect en "rayon de roue" du ME correspondant à une succession
circulaire de zones d'épaississement et d'amincissement épithélial semblait très caractéristique de l'insuffisance
limbique (72% pour l'IL versus 4% pour tous autres, p= 4e-14). Un aspect en "pyramide" ou en "sablier: impliquant un
épaississement vertical de l'épithélium semblait quant à lui très spécifique de la dystrophie de Cogan (74% pour la CD
versus 2% pour tous autres, p=2e-17). Un aspect en “Donut” impliquant un épaississement temporal de l'épithélium
entourant de façon annulaire des zones d'amincissement épithélial semblait hautement suggestif d'un KC (34,3% pour
le KC versus 1,4% pour tous autres, p=6,4e-8). D'autres paramètres du ME semblaient également spécifiques de l'IL (IL
versus tous autres respectivement): les épaisseurs épithéliales (EE) minimale et maximale (27,4 versus 44,3 microns
pour l'EE minimale et 77,4 versus 62,4 microns pour l'EE maximale, p=0,0001), la déviation standard de l'EE (15,1
versus 4,24, p=0,01) et enfin la différence entre EE minimale et maximale (-49,9 versus -18,3 microns, p= 3,6e-8).
Discussion : Le mapping épithélial semble permettre de diagnostiquer et différencier de manière non-invasive et fiable
diverses pathologies de la surface oculaire impliquant l'épithélium cornéen. Des "patterns" épithéliaux spécifiques
semblent être caractéristiques de l'insuffisance limbique, du kératocône et de la dystrophie de Cogan.
Conclusion : Le mapping épithélial pourrait constituer un outil non invasif pour le diagnostic, la différentiaion et le suivi
de diverses pathologies de la surface oculaire avec atteinte épithéliale.
016
07/05/2016
ORALE
Un lien entre le signe de Charles Bell et la localisation de la dégénérescence nodulaire de Salzmann.
Un lien entre le signe de Charles Bell et la localisation de la dégénérescence nodulaire de Salzmann.
STEPHAN S*, NGUYEN KIM P, DOAN S, COCHEREAU I, GABISON E (Paris)
Introduction : La dégénérescence de Salzmann est une affection relativement fréquente d’étiologie indéterminée.
L’objectif de notre étude est d’étudier le lien entre la localisation du nodule de Salzmann et la direction du signe de
Charles Bell.
Matériels et Méthodes : 20 yeux de 14 patients
vus en consultation prospectivement de novembre 2014 à novembre
2015 présentant une dégénérescence de Salzmann ont été inclus.
Les paramètres étudiés étaient l'âge du patient, ses
antécédents ophtalmologiques, la meilleure acuité visuelle corrigée, la localisation du nodule, la présence d'une
blépharite associée, la présence d'un signe de Charles Bell direct ou inverse. Une photographie à la lampe à fente, un
OCT Visante et une topographie cornéenne étaient réalisés. Lorsqu'une baisse de l'acuité visuelle était associée à la
présence d'un nodule de Salzmann astigmatogène, une kératectomie lamellaire antérieure était réalisée avec
application de mitomycine C 0,02% et greffe de membrane amniotique en prévention du retard de cicatrisation. Pour
certains patients une adaptation en verre scléral était proposée dans le cadre d’une pathologie sévère de la surface
oculaire.
Résultats : L'échantillon de patient était constitué de 78% de femmes et l'âge moyen était de 55 ans [22-73; 17].
L'acuité visuelle moyenne était de 6/10 [1-10; 3].
L'épaisseur maximale moyenne du nodule à l'OCT Visante était de
231,5 µm [170-328;52].
L'astigmatisme moyen induit était de 5,7 Dioptries [3,1-11; 2,5] à la topographie cornéenne.
80% des patients avaient une blépharite.
La localisation des nodules était supérieure pour 11 yeux et inférieure pour
9 yeux. 90% (10/11) des nodules supérieurs avaient un Charles Bell inverse et 87,5% (8/9) des nodules inférieurs
avaient un Charles Bell direct.
6/20 avaient été traités par kératectomie lamellaire et 3/20 avaient bénéficié d’un
verre scléral.
Discussion : La blépharite est un facteur associé à la dégénérescence de Salzmann déjà connu. La présence d’un signe
de Charles Bell inverse semble être liée à la localisation supérieure du nodule de Salzmann.
Conclusion : L’exposition cornéenne induite par l’occlusion nocturne partielle pourrait ainsi être un nouveau facteur
de risque de la dégénérescence de Salzmann à confirmer par des études à plus grande échelle.
017
07/05/2016
ORALE
Technique de la double applanation pour la réalisation des greffes lamellaires antérieures profonde au laser
femtoseconde : application au kératocône.
Technique de la Double Aplanation pour la Réalisation des Greffes Lamellaires Antérieures Profonde au Laser Femtoseco
GABISON E*, GUINDOLET D, NGUYEN DT, STEPHAN S, GLEIZE S, COCHEREAU I (Paris)
Introduction : La Kératoplastie lamellaire antérieure profonde (KLAP) est le traitement de choix pour la chirurgie du
Kératocône avancé. Nous décrivons une nouvelle technique permettant de réaliser cette greffe de manière
reproductible.
Matériels et Méthodes : Pour les expériences ex-vivo, des cornées expérimentales ont été montées sur une chambre
antérieure artificielle. Une première découpe est réalisée au laser femtoseconde Victus. La visualisation en OCT en
temps réel permet la réalisation de découpes de plus de 60% de l’épaisseur cornéenne. La dissection à l’air selon
Anwar a permis la réalisation d'une "big-bulle" séparant la membrane Descemet du stroma postérieur résiduel dans
6/6 cas. Une seconde aplanation a ensuite été effectuée et une coupe verticale cylindrique transfixiante a été
effectuée sur le stroma postérieur permettant le retrait du toit de stroma résiduel.
Résultats : Cette technique a ensuite été utilisée pour le traitement de kératocônes avancés (10 cas). L'interface laser
incurvée limite la formation de plis sur le stroma postérieur. La technique de double aplanation est reproductible et
sûre, permettant de réaliser les procédures sous visualisation directe du tissu cornéen à la fois pendant l’étalonnage et
la réalisation des découpes sur 10/10 greffes.
Conclusion : La chirurgie assistée au laser femtoseconde s ‘est avérée efficace et sure tant ex-vivo que chez l’homme.
Une amélioration des paramètres de découpe pourra permettre la réalisation de KLAP totalement au Laser.
Ophtalmologie pédiatrique
018
07/05/2016
ORALE
Rétinopathie du prématuré au CHU de Bordeaux chez les nourrissons dépistés par télémédecine à l’aide de la
RetCam. Analyse descriptive sur 6 ans.
Rétinopathie du prématuré au CHU de Bordeaux chez les nourrissons dépistés par télémedecine à l’aide de la RetCam. A
CHAN H*, KOROBELNIK JF, COSTE V, ANDRÈBE C (Bordeaux), PECHMEJA J (Toulouse), LEONI S (Saint-Jean-de-Luz), SARLANGUE J,
TANDONNET O (Bordeaux), MORTEMOUSQUE B (Rennes), PAYA C (Bordeaux)
Introduction : L’objectif était d’analyser les données de notre expérience de dépistage de la rétinopathie du prématuré
(ROP) à l’aide de la RetCam chez les nourrissons prématurés nés ou admis au centre hospitalier universitaire (CHU) de
Bordeaux.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive monocentrique rétrospective où nous avons analysé les
données de nouveau-nés prématurés nés entre janvier 2009 et avril 2015 au CHU de Bordeaux. Nous avons inclus les
nourrissons prématurés dont le poids de naissance était inférieur à 1500 g ou l’âge gestationnel inférieur à 30 SA ou
ayant une évolution clinique instable ayant été dépistés avec la RetCam selon les recommandations de l’American
Academy of Pediatrics.
Résultats : 425 nouveau-nés ont été inclus. Le terme moyen était de 28,4 semaines d’aménorrhée (de 24 à 32). L’âge
maternel moyen était de 31 ans (15-43), il y avait 34 % de grossesses multiples et 92 % de grossesses pathologiques. Le
poids de naissance moyen était de 1021 g (550-1800 g). La durée moyenne de séjour en réanimation était de 24,8
jours et la durée moyenne d’oxygénothérapie était de 39 jours dont 12,9 jours de ventilation invasive. Les nourrissons
ont bénéficié en moyenne de 2,4 examens avec la RetCam (de 1 à 11) et le premier examen était réalisé à 45 jours de
vie en moyenne. Une ROP a été diagnostiquée dans 34,8 % des cas. Il y avait 47 % de ROP de stade 1, 47,1 % de stade 2
et 5,9 % de stade 3. Il n’y avait pas de rétinopathie au-delà du stade 3. Vingt-cinq sujets ont reçu une
photocoagulation, soit 16,7 % des sujets ayant présenté une ROP. Les nourrissons ayant bénéficié d’un traitement
étaient nés en moyenne à 26 SA avec un poids de naissance moyen de 759 g. La durée moyenne d’oxygénothérapie
était de 82 jours dont 38 jours de ventilation invasive. L’évolution anatomique a été favorable dans tous les cas avec
un seul cas ayant nécessité une deuxième séance de photocoagulation.
Discussion : La Retcam est un outil fiable qui permet une surveillance par télémédecine des enfants prématurés. Les
cas graves concernaient conformément à la littérature les enfants de faible poids de naissance ayant un séjour en
réanimation et une oxygénothérapie prolongée.
Conclusion : Nous avons retrouvé une prévalence élevée de ROP chez les nourrissons prématurés dépistés à l’aide de
la RetCam. Ce dépistage précoce a permis de traiter les cas sévères avant l’évolution vers les stades 4 et 5.
019
07/05/2016
ORALE
L’hyphéma post-traumatique chez l’enfant.
L’hyphéma post-traumatique chez l’enfant.
OLANDZOBO FRC*, KEITA S, ABDELLAOUI M, BENATIYA A I, TAHRI H (Fès, Maroc)
Introduction : L’hyphéma post-traumatique de l’enfant est une question d’actualité dans les pays en développement
en raison de sa fréquence de survenue. Il engage le pronostic fonctionnel chez l’enfant pouvant ainsi modifier le
développement psychomoteur, la qualité de vie et la scolarité. Notre étude avait pour but d’évaluer la prévalence et le
pronostic afin d’en améliorer la prise en charge.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons une étude prospective étalée sur deux ans, Janvier 2014 à Décembre 2015.
Les enfants suivis dans notre service pour hyphéma post-traumatique ont été inclus, ceux perdus de vue ont été
retirés. Les lésions ont été classées en grade.
Résultats : Nous avons colligé 104 enfants. 72% de nos patients avaient un âge scolaire avec une nette prédominance
masculine. Le délai moyen de consultation était de 2 jours. Le traumatisme par coup de pierre a constitué l’agent
traumatisant le plus fréquent. Tous nos patients ont reçu un traitement médical. Le lavage chirurgical de la chambre
antérieure était pratiqué dans 47 % des cas. Les principales complications décrites était l’hématocornée, l’hypertonie
oculaire, l’hémorragie intra-vitréenne. Il y avait une corrélation statistique entre le grade initial de l’hyphéma et la
survenue de complication (p=0,00001).
Discussion : Pathologie grave chez l’enfant, l’hyphéma modifie le devenir fonctionnel de l’œil en croissance. Les
données de la littérature sur l’hyphéma sont nombreuses mais restent encore à développer pour les traumatismes de
l’enfant. Les accidents de jeu étant les plus fréquents et difficilement évitables chez l’enfant.
Conclusion : Le meilleur traitement des hyphémas post-traumatiques reste la prévention passant par la sensibilisation
de l’environnement familial et scolaire. La restriction de toute activité physique était de règle. Le traitement chirurgical
était instauré en cas d’échec du traitement médical systématique ou cas de traumatisme perforant. Le grade et
l’hypertonie sont les éléments les plus importants de surveillance.
020
07/05/2016
ORALE
Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et le suivi des troubles visuels chez l’enfant IMC : à propos de 60
cas.
Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et le suivi des troubles visuels chez l’enfant IMC : à propos de 60 cas.
AHAMMOU H*, ESSAFI H, SOLTANI L, BAALI M, ABOUTOUFAYL S, BENHADDOU R, HAJJI I, BAHA ALI T, MOUTAOUAKIL A
(Marrakech, Maroc)
Introduction : Les consultations ophtalmologiques et orthoptiques constituent une étape essentielle dans le dépistage,
le diagnostic et la prise en charge des troubles visuels chez l’enfant infirme moteur cérébral (IMC). La reconnaissance
précoce de ces troubles est indispensable pour éviter certains échecs scolaires. Le but de notre travail est de décrire
les principales manifestations visuelles des enfants IMC et de rapporter l’expérience de notre service dans la prise en
charge ophtalmologique et orthoptique de ces enfants.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur une période de 2 ans allant de Janvier 2013 à
Janvier 2015, sur 60 enfants infirmes moteurs cérébraux, pris en charge à la consultation d’ophtalmologie pédiatrique
au CHU Mohammed VI de Marrakech. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet. Un
bilan orthoptique et des examens électrophysiologiques ont été réalisés selon la présentation clinique.
Résultats : L’examen ophtalmologique était normal avec un bon comportement visuel dans 25% des cas. Les
anomalies diagnostiquées étaient réparties en 2 volets : anomalies indépendantes du syndrome moteur dans 35%
des cas et anomalies liées au syndrome moteur dans 40 % des cas. La 1ere catégorie était dominée par les fortes
amétropies (33,3%) suivie des anomalies du fond d’œil (21,6%). Dans le 2eme volet, le strabisme essentiellement
convergent a représenté 40% des cas, et les troubles de la dynamique oculaire sont observés dans 30% des cas. Sept
enfants avaient un bilan électrophysiologique altéré. Une correction optique totale a été prescrite avec traitement
d’amblyopie chez tous les patients présentant une forte amétropie sans atteinte électrophysiologique.
Discussion : Le plus souvent, l'enfant IMC ne présente pas de lésion organique du globe oculaire qui ferait de lui un
malvoyant, mais des altérations oculomotrices spécifiques, associées parfois à une amétropie, et très souvent à un
strabisme. Le rôle de l'ophtalmologiste est d'évaluer l'état anatomique de l'appareil visuel et la qualité des fonctions
visuelles.
Conclusion : L’évaluation des troubles visuels est difficile mais nécessaire, et doit être aussi précoce que possible. Elle
permet d’apprécier la place de la déficience de la vision dans l’ensemble de l’handicap, et d’associer harmonieusement
les traitements ophtalmologiques et la rééducation visuelle aux différentes prises en charges éducatives et
thérapeutiques.
021
07/05/2016
ORALE
Résultats à long terme de l’injection de toxine botulique dans l’ésotropie précoce.
Résultats à long terme de l’injection de toxine botulique dans l’ésotropie précoce.
LUCE A*, RETOUT A (Rouen), BARJOL A (Paris), MURAINE M (Rouen), AUDREN F (Paris)
Introduction : Evaluer les effets de la toxine botulique à long terme dans l’ésotropie précoce sur les mesures angulaires
et évaluer la nécessité d’une chirurgie oculomotrice.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons de manière rétrospective et observationnelle une série de patients ayant
bénéficié d’une injection de toxine botulique dans les deux droits médiaux pour une ésotropie précoce et pris en
charge au CHU de Rouen et à la Fondation Ophtalmologique de Rothschild à Paris entre 2005 et 2015. Ont été inclus
tous les enfants présentant une ésotropie précoce d’un angle supérieur à 30 dioptries, mesurée avec correction
optique. Ont été exclus les ésotropies survenues après 18 mois, les paralysies oculomotrices, les anomalies du segment
antérieur ou postérieur, et les enfants présentant une pathologie neurologique. L’angle a été mesuré en préopératoire, au cours du suivi et au terme du suivi. Le suivi est considéré à long terme quand le recul est supérieur à 2
ans après l’injection et/ou si l’âge du patient est supérieur à 5 ans, âge où l’on discute généralement une indication de
chirurgie oculomotrice.
Résultats : 82 patients ont bénéficié d’une injection de toxine botulique pour un angle pré-opératoire moyen de 48
dioptries, avec des extrêmes allant de 30 à 80 dioptries. L’âge moyen d’injection était de 23 mois. Les enfants on été
suivi avec un recul moyen de 30 mois, avec des extrêmes allant de 6 mois à 10 ans. 11 patients ont bénéficié d’une
deuxième injection. 42 patients faisaient partie du groupe à long terme, dont 18 patients (42%) n’ont pas nécessité de
chirurgie avec un résultat angulaire moyen de 13 dioptries. Dans le groupe des 24 patients opérés, 21 patients (50%)
ont bénéficié d’une chirurgie de strabisme pour l’horizontalité, avec un angle moyen pré-opératoire de 30 dioptries.
Aucun patient n’a présenté de complication définitive suite à l’injection de toxine botulique.
Discussion : L’injection de la toxine botulique a une indication classique dans les ésotropies précoces. Il existe
cependant assez peu d’études à long terme de son effet. Nous comparons nos résultats à ceux de la littérature et
discutons les avantages et inconvénients de ce traitement.
Conclusion : La toxine botulique est un traitement conservateur et représente une alternative à la chirurgie précoce.
Elle permet d’attendre le moment de la chirurgie avec un angle réduit et stable, voire d’éviter une chirurgie ultérieure,
qui reste nécessaire dans 50% des cas.
022
07/05/2016
ORALE
Les causes rares de leucocorie chez l’enfant.
Les causes rares de leucocorie chez l’enfant.
KA AM*, WANE A, DIAGNE JP, SOW A, DIALLO H, BA E (Dakar, Sénégal)
Introduction : Le but de notre travail était d’apprécier, de répertorier les causes de leucocorie chez l’enfant de moins
de 10 ans et de rechercher la proportion des causes rares de leucocorie.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur dix ans, de 2004 à 2013 sur des patients de
moins de 10 ans, reçus en consultation pour leucocorie. Les données sociodémographiques et cliniques ont été
recensées dans les dossiers des patients, et consignées sur une fiche d’enquête que nous avions élaborée. L’analyse
des données recueillies a été effectuée grâce au logiciel Epi Info version 3.3.2.
Résultats : La taille de notre série représentait environ le 1/10 des motifs de consultation des enfants de moins de 10
dans notre service. L’âge moyen de nos patients était de 42,5 mois. La leucocorie touchait les enfants de moins de 6
ans dans 76% des cas, ce qui représentait les trois quarts de l’effectif de nos patients. Elle touchait plus le sexe
masculin avec un sexe ratio de 1,5. Les patients provenant de Dakar et de sa banlieue représentaient les 2/3 de
l’effectif total. L’atteinte bilatérale était de 53,7%. La cataracte représentait 74, 3%, le rétinoblastome vient en
deuxième position à 20,58%, le décollement de rétine 0,96%, la rétinopathie des prématurés 0,96%, la persistance de
la membrane pupillaire 0,96%, la persistance du vitré primitive 0,64%, l’endophtalmie 0,64%, le colobome de la papille
0,32%, l’hétérochromie irienne 0,32% et l’amétropie à 0,32% étaient aussi retrouvés.
Discussion : Le pourcentage cumulé des causes rares est de 5,12% dans notre étude, parmi les quelles une forte
hypermétropie qui avait motivé notre travail. Ces étiologies rares ne doivent pas être occultées par les autres causes
qui sont plus fréquentes comme la cataracte et le rétinoblastome.
Conclusion : Les causes rares de leucocorie nécessitent une attention bien particulière. La découverte d’une leucocorie
impose une recherche étiologique rigoureuse. Et ne retenir le diagnostic de notre cas sans gravité (amétropie) qu’en
dernier, après avoir éliminé les autres pathologies qui peuvent mettre en cause le pronostic fonctionnel et vital.
023
07/05/2016
ORALE
Paysage actuel de la greffe de cornée chez l'enfant. Etude épidémiologique à partir des données de la banque de
cornée de Rouen entre 2003 et 2015.
Paysage actuel de la greffe de cornée chez l'enfant. Etude épidémiologique à partir des données de la banque de cornée
DUNCOMBE A*, ROSSI P, TOUBEAU D, MURAINE M (Rouen)
Introduction : La greffe de cornée chez l'enfant reste actuellement un geste rare en France en raison des difficultés
techniques du geste, du taux important d'échec et de rejet de greffe et des difficultés de rééducation de l'amblyopie.
L'objectif de notre étude est de recenser les enfants de moins de 16 ans ayant reçu un greffon provenant de la banque
de cornée de Rouen entre 2003 et 2015 et d'étudier l'évolution des pratiques de greffe de cornée chez l'enfant sur
cette période.
Matériels et Méthodes : Tous les enfants de moins de 16 ans ayant bénéficié d'un greffon provenant de la banque de
cornée de Rouen entre le 1er janvier 2003 et le 31 octobre 2015 ont été inclus.
Résultats : Sur cette période, 43 greffons cornéens ont été distribués pour des receveurs âgés de moins de 16 ans par
la banque de cornée de Rouen soit environ 2.5% de l'ensemble des greffes de cornée réalisées. Vingt et un patients
(49%) ont été greffés à Rouen. Au total, 23 kératoplasties transfixiantes (soit 53%) ont été réalisées, 9 greffes
lamellaires antérieurs (21%), 4 greffes cornéo-sclérales (9%) et 2 greffes endothéliales (5%). Soit au total 35% de
greffes lamellaires. Les premières greffes lamellaires ont été réalisées en 2006. Au CHU de Rouen, depuis 2006, 75 %
des greffes de cornée réalisées chez l'enfant sont des greffes lamellaires. Depuis 2012, les greffes lamellaires
représentent 91% des greffes de cornée chez l'enfant au CHU de Rouen. Les indications principales étaient le
kératocône dans 30% des cas et les séquelles post infectieuses dans 16% des cas. Les anomalies congénitales de la
cornée et les choristomes cornéo-limbiques représentaient chacun 9% des indications, les cicatrices de plaie de
cornée, les dystrophies endothéliales et les glaucomes congénitaux, 5% des indications. L'âge moyen au moment de la
greffe était de 10 ans, 21 % des patients avaient moins de 2 ans et 56 % des patients plus de 13 ans.
Discussion : Chez l'enfant, la kératoplastie transfixiante est la greffe de cornée la plus réalisée mais les indications de
greffe lamellaire sont de plus en plus importantes. Ces greffes représentent maintenant la majorité des greffes
réalisées chez l'enfant au CHU de Rouen.
Conclusion : Les greffes lamellaires sont à privilégier chez l'enfant dès que possible. Les greffes lamellaires antérieures
permettent notamment de diminuer le risque de rejet de greffe et les greffes lamellaires postérieures permettent de
conserver l'architecture cornéenne diminuant le risque de complications des kératoplasties transfixiantes.
024
07/05/2016
ORALE
Étude de la prévalence des pathologies ophtalmologiques chez les enfants présentant un trouble du spectre
autistique en fonction de la sévérité des troubles autistiques évaluée par l’échelle CARS-T.
Étude de la prévalence des pathologies ophtalmologiques chez les enfants présentant un trouble du spectre autistique e
BASSON W*, JANY B, MALPART A, MILLE C, MILAZZO S (Amiens)
Introduction : Les enfants présentant un trouble du spectre autistique (TSA) présentent fréquemment des troubles
ophtalmologiques. Nous cherchons à savoir s’il existe un lien entre la sévérité de leur autisme et la fréquence des
pathologies ophtalmologiques.
Matériels et Méthodes : Depuis 2013, une consultation ophtalmologique dédiée aux enfants présentant des TSA a été
mis en place dans notre service en collaboration avec le Centre Ressources Autisme. Cette consultation a permis de
mettre en évidence, sur une cohorte de 25 patients, une prévalence de 40% d’enfants présentant des facteurs de
risque d’amblyopie (selon les critères de l’AAPOS 2012). Nous avons repris chez ces enfants l’échelle d’évaluation de
l’autisme infantile, l’échelle CARS-T, réalisée lors de leur bilan initial. Nous avons ainsi classé les enfants en deux
groupes : légèrement à moyennement autistique (LMA) et sévèrement autistique (SA), et observé si nous trouvions
une différence dans la prévalence des pathologies ophtalmologiques.
Résultats : Sur les 25 enfants, l’échelle CARS-T mettait en évidence un score LMA chez 16 enfants, SA chez 9 enfants.
Chez les enfants LMA, 7/16 (44%) présentaient des facteurs de risque d’amblyopie contre 3/9 (33%) chez les enfants
SA. Il n’existait pas de différence significative entre les 2 groupes. De plus les enfants avec facteurs de risque
d’amblyopie avaient selon l’échelle CARS-T des altérations des réponses visuelles comparables aux enfants sans
pathologies ophtalmologiques.
Discussion : Les enfants avec un TSA ont un risque accru de pathologies ophtalmologiques potentiellement
amblyogènes. Cependant il n’existe pas de risque augmenté chez les enfants SA par rapport aux enfants LMA. Une
étude sur une plus grande cohorte permettrait de valider cette première analyse. Une étude prospective paraît
également nécessaire pour analyser l’éventuel impact de la prise en charge des pathologies ophtalmologiques dans
l’évolution de la sévérité des troubles autistiques.
Conclusion : Nous n’avons pas mis en évidence de lien entre la sévérité de l’autisme et le risque de présenter des
facteurs de risque d’amblyopie. Une consultation ophtalmologique est nécessaire chez tous les enfants avec un TSA
indépendamment de la sévérité des troubles.
025
07/05/2016
ORALE
Evaluation de l’algorithme WINROP® pour le dépistage des enfants à risque de rétinopathie de la prématurité dans
une cohorte française.
Evaluation de l’algorithme WINROP® pour le dépistage des enfants à risque de rétinopathie de la prématurité dans une
BOUCHER S*, RODIER BONIFAS C, MATHIS T, PLAISANT F, PICAUD JC, CLARIS O, BURILLON C (Lyon)
Introduction : Etude rétrospective multicentrique évaluant les performances diagnostiques de l’algorithme WINROP®
pour le dépistage de la rétinopathie de la prématurité (ROP) de type 1, basé sur la prise de poids hebdomadaire.
Matériels et Méthodes : Les enfants étudiés rétrospectivement étaient nés prématurément avant 32 semaines
d’aménorrhées (SA), hospitalisés et examinés dans 2 centres de référence en réanimation néonatale à Lyon. Le
dépistage de la ROP a été réalisé par acquisition de clichés rétiniens à l’aide de la caméra Retcam® entre le 1er octobre
2012 et le 6 février 2015. Les enfants ont été classés en deux groupes : absence d’alarme ou « Low risk » (faible risque
de développer une ROP de type 1) et alarme ou « High risk » (risque élevé) si la prise de poids ne dépassait pas un
certain seuil. La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positive et négative ont été calculées.
Résultats : Au total, 480 enfants ont été inclus. L’âge gestationnel médian de naissance était 28.3 SA [26.7-29.9] et le
poids de naissance médian de 1020 g [810-1240]. 73.3% des enfants n’avaient pas de ROP (352/480), 1.7% (8/480) des
enfants étaient atteint de ROP de type 1 et également 1.7% étaient atteint de ROP de type 2. L’alarme s’est déclenchée
dans 56% des cas, avec un délai médian depuis la naissance de 14 jours [7-21] et de 59 jours avant le traitement [3173.8]. La sensibilité et la valeur prédictive négative de WINROP® étaient de 100%. La spécificité était de 44.7% et la
valeur prédictive positive de 3%.
Discussion : L’évolution extra-utérine des prématurés est un facteur déterminant dans l’apparition des complications
liées à la prématurité dont la rétinopathie. Plusieurs études, ont démontré que la faible prise de poids post natale, lié
au taux d’IGF-1, est un facteur de risque de développer une ROP sévère. L'algorithme WINROP a été évalué dans
plusieurs pays dans le monde, mais pas sur un grand effectif d'enfants prématurés nés en France et de façon
multicentrique. Dans notre étude, si aucun examen n’était réalisé dans le groupe « Low risk », le nombre de fond d’œil
diminuerait de 36,4% et si un seul examen était réalisé la diminution serait de 16,7% sur la population totale. Une
diminution du nombre de fond d’œil à réaliser permettrait de mieux cibler la population à risque de ROP de type 1. La
ROP est une pathologie rare en France, relevant d’un dépistage de masse.
Conclusion : L’algorithme WINROP a une excellente sensibilité dans notre cohorte française, à l’identique des résultats
retrouvés en Suède et aux USA. La prise de poids post-natal est un facteur prédictif de ROP chez les enfants nés avant
32 SA. WINROP® est un outil complémentaire pour le dépistage de la ROP permettant un ciblage précoce des enfants à
risque. L’évolution post-natale pourrait être incluse dans les critères de dépistage de la ROP. Ainsi une réduction du
nombre d’examens de dépistage pourrait être réalisée à la lumière de ses résultats.
026
07/05/2016
ORALE
Le Rhabdomyosarcome orbito-palpébral chez l’enfant : diagnostic et prise en charge (à propos de 9 cas).
Le Rhabdomyosarcome orbito-palpébral chez l’enfant : diagnostic et prise en charge (à propos de 9 cas).
ESSAFI H*, HAJJI I, SOLTANI L, AHAMMOU H, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)
Introduction : Le Rhabdomyosarcome est la tumeur maligne orbitaire primitive la plus fréquente de l’enfant. Les
traitements actuels ont changé le pronostic vital .Le but de notre travail est de rapporte notre expérience concernant
cette pathologie.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective à propos de 9 enfants entre 2 ans et 13 ans admis au service
d’ophtalmologie du CHU Med VI de Marrakech, entre janvier 2012 et octobre 2015. Nous avons noté l’âge de l’enfant
le motif de consultation, le geste effectué, le type anatomopathologique, le protocole de chimiothérapie et/ou de
radiothérapie ainsi que l’évolution. Le suivi de nos malades est assuré en collaboration avec le service d’oncologie
pédiatrie de Marrakech.
Résultats : Le motif principal de consultation était l’exophtalmie, tous les enfants ont bénéficié d’une TDM oculoorbito-cérébrale. Une biopsie exérèse totale est faite chez deux enfants avec localisation palpébrale, une exentération
hémostatique suite à un choc hémorragique est réalisé en urgence chez un enfant après stabilisation de son état
hémodynamique. L’étude anatomopathologique a confirmé le rhabdomyosarcome embryonnaire dans 8 cas et
alvéolaire dans un cas. Une chimiothérapie a été démarrée chez tous les malades, un complément de radiothérapie
était nécessaire chez 4 cas .La surveillance clinique et radiologique a montré une bonne évolution dans tous les cas
sans récidive avec un recul moyen de 24 mois.
Discussion : Plusieurs études ont permis de reconnaitre le rôle du type histologique, de la localisation de la tumeur
primaire et de l’extension de la maladie dans le pronostic à long terme. Le rhabdoyosarcome orbitaire fait partie des
localisations à faible risque de rechute après un traitement combiné de chimiothérapie et radiothérapie. Avant 1968,
l’exentération orbitaire était le traitement de première intention de cette pathologie avec un taux de survie à 5 ans de
25%. La thérapie actuelle du rhabdomyosarcome orbitaire qui se base sur la chimiothérapie et/ou la radiothérapie a
nettement amélioré la qualité et les résultats de la prise en charge de ces enfants.
Conclusion : L’atteinte orbitaire constitue 10% de toutes les localisations du Rhabdomyosarcome chez l’enfant, c’est
une urgence diagnostic et thérapeutique. Les nouveaux protocoles offrent une meilleure espérance de vie qui est à
100% à 24 mois dans notre série.
027
07/05/2016
ORALE
Aspects cliniques sensoriels et moteurs des syndromes de rétraction congénitaux.
Aspects cliniques sensoriels et moteurs des syndromes de rétraction congénitaux.
PROMELLE V*, FORTIER M, MILAZZO S (Amiens)
Introduction : Les fibroses musculaires congénitales sont des causes rares de strabisme et sont regroupées sous
l'appellation syndromes de rétraction. Ce sont le syndrome de Stilling-Duane, le syndrome de Brown et le syndrome de
Moebius, ce dernier étant exceptionnel. Leur rareté et la pluralité de leurs présentations cliniques rendent le
diagnostic parfois difficile. Le but de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques de ces syndromes.
Matériels et Méthodes : Cette étude a inclus de façon rétrospective 17 patients ayant consulté sur une période de 13
ans, pour lesquels un diagnostic de syndrome de Stilling-Duane ou de Brown était posé. Les patients bénéficiaient d'un
examen orthoptique et ophtalmologique. L'âge, le sexe, la présence d'antécédents familiaux, la latéralité et le motif de
consultation étaient recueillis pour chaque patient. Le bilan sensoriel comprenait la recherche d'une amblyopie et
l'évaluation de la vision binoculaire. Le bilan moteur comprenait la description de la forme clinique du syndrome, la
déviation oculaire en position primaire, les anomalies de la verticalité, la présence d'un torticolis et les anomalies
palpébrales. Pour les patients inclus traités chirurgicalement, un test de duction forcée était réalisé sous anesthésie.
Résultats : Six patients présentaient un syndrome de Brown, et 11 patients un syndrome de Stilling-Duane, unilatéraux
dans 94.1% des cas. La première consultation, à un âge moyen de 9.8 ans, était motivée le plus souvent par la
découverte d'un strabisme (35.3% des cas), un torticolis, ou une suspicion de paralysie. L'amblyopie concernait 57% de
ces patients, ainsi qu'une absence de vision binoculaire pour 62.5% des syndromes de Stilling-Duane et 66.7% des
syndromes de Brown. En position primaire, les syndromes de Stilling-Duane présentaient selon le type clinique du
syndrome soit une orthophorie, soit une esotropie, soit une exotropie associée à une hauteur, et deux tiers avaient un
torticolis. Les syndromes de Brown montraient selon le type clinique du syndrome soit une orthophorie soit une
hauteur plus ou moins associée à une exotropie, associés à un torticolis dans 90.9% des cas. Un phénomène de
rétraction palpébrale était noté en abduction dans 45.4% des syndromes de Stilling-Duane, et dans le champ d'action
de l'oblique inférieur pour 66.7% des syndromes de Brown. Une fibrose musculaire était objectivée au test de duction
forcée chez 3/3 patients.
Discussion : Les syndromes de rétraction sont ainsi caractérisés par une grande variabilité dans leur présentation
motrice. Bien que le strabisme y soit inconstant, l'amblyopie et les anomalies de la vision binoculaire sont fréquents. Le
torticolis et les anomalies palpébrales sont caractéristiques et permettent d'évoquer le diagnostic. Si l'IRM a trouvé
toute sa place dans l'exploration des syndromes de rétraction, elle est souvent de réalisation difficile chez des enfants,
avec des radiologues peu familiers de ces pathologies rares. Le bilan clinique reste donc essentiel pour le diagnostic et
le suivi de ces patients.
Conclusion : Le bilan clinique sensoriel et moteur, bien que rendu difficile par une pluralité des présentations cliniques,
reste l'élément central de la caractérisation des syndromes de rétraction. Il permettra de poser un diagnostic juste et
de guider les indications thérapeutiques.
028
07/05/2016
ORALE
Mesure objective de la torsion des segments antérieur et postérieur lors de la chirurgie des muscles oculomoteurs
cyclotorseurs.
Mesure objective de la torsion des segments antérieur et postérieur lors de la chirurgie des muscles oculomoteurs cyclot
PORPHYRE L*, PECHEREAU A, COURET C, LE MEUR G, GRUEL C, ROUE A, WEBER M, LEBRANCHU P (Nantes)
Introduction : Les muscles oculomoteurs droits verticaux et obliques ont tous une action verticale et cyclotorsive. Nous
proposons d’étudier le rendement torsionnel de la chirurgie oculomotrice par des mesures objectives des segments
antérieurs et postérieurs.
Matériels et Méthodes : Etude prospective menée entre novembre 2012 et avril 2013, incluant 14 patients (17 yeux
opérés) bénéficiant d’une chirurgie des muscles obliques (n=12) ou des droits verticaux (n=5), comparés à un groupe
contrôle (24 sujets normaux). Pour chaque œil de chaque sujet, des photographies du segment antérieur et du fond
d’œil pré et post-opératoires ont été réalisées. Une analyse graphique des repères iriens et du fond d’œil avec le
logiciel GIMP a permis de calculer la variation de torsion induite par la chirurgie pour les segments antérieurs et
postérieurs. Une analyse statistique (ANOVA multivariée) a été effectuée pour étudier la variation de torsion en
fonction des groupes et du segment mesuré.
Résultats : Les rendements moyens de la chirurgie pour les muscles droits verticaux et obliques étaient respectivement
de 0,7 °/mm pour le segment antérieur et postérieur. Une relation linéaire était objectivée entre la variation de torsion
du segment antérieur et celle du segment postérieur (coefficient 1, R2 = 0,95). Seuls les yeux opérés présentaient une
variation significative de leur torsion (par rapport au groupe contrôle p<0,001 et aux yeux non-opérés du groupe
pathologique p<0,001), sans différence significative entre la torsion du segment antérieur et celle du segment
postérieur.
Discussion : Notre étude confirme que la chirurgie des muscles droits verticaux et obliques induit une torsion. Cette
torsion est équivalente pour les segments antérieurs et postérieurs, confirmant que l’œil tourne globalement autour
de l’axe YY’ de Fick. Le rendement chirurgical sur la torsion des muscles droits verticaux par rapport aux muscles
obliques est de 1, soit équivalent. Cette notion est rarement mesurée lors de la chirurgie des muscles droits verticaux,
d’autant plus qu’une diplopie torsionnelle est rarement rapportée par les patients. La torsion pré-opératoire pourrait
être masquée par l’importance de la diplopie verticale souvent associée, ou la torsion post-opératoire induite pourrait
être secondaire à des phénomènes d’adaptation sensorielle.
Conclusion : Le rendement torsionnel de la chirurgie oculomotrice est de 0,7°/mm de chirurgie, pour une action
réalisée sur les muscles droits verticaux ou sur les muscles obliques. La mesure objective de la torsion obtenue sur les
segments antérieurs et sur les segments postérieurs nous permet d'affirmer que tout l'œil subit cette torsion durant le
geste.
029
07/05/2016
ORALE
Causes de cécités et de déficiences visuelles de l’enfant dans le service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier
Universitaire : à propos de 398 cas
Causes de cécités et de déficiences visuelles de l’enfant dans le service d’ophtalmologie au centre hospitalier universitair
AHNOUX ZABSONRÉ A*, MÉDA R, SANOU J, DJIGUIMDÉ WP, MEDA G (Ouagadougou, Burkina Faso), DIALLO JW (Bobo-Dioulasso,
Burkina Faso), SANKARA P (Koudougou, Burkina Faso), MEDA N (Ouagadougou, Burkina Faso)
Introduction : Selon l’OMS, 19 millions d’enfants présentent une déficience visuelle. la cécité irréversible, est noté chez
1,4 million d’enfants. La cécité infantile constitue un problèmes importants de santé publique. L’objectif de ce travail
est d'étudier des aspects épidémiologiques et cliniques de la cécité et des déficiences visuelles chez les enfants.
Matériels et Méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive et analytique sur les dossiers de patients du
1er Janvier 2010 au 31 Décembre 2014. Ont été inclus les enfants âgés de 0-15 ans présentant une cécité ou une
déficience visuelle uni ou bilatérale. Ont été exclus, les enfants dont les dossiers étaient incomplets ou inexploitables.
Le traitement des données s'est fait par le logiciel Epi info 3.3.5. Les tests statistiques utilisés ont été le χ2 pour la
comparaison des proportions, le test de Student ou l’analyse des variances pour la comparaison des moyennes. Le
seuil d’erreur admis était de 5%.
Résultats : Sur 9125 enfants, 398 présentaient une cécité ou une déficience visuelle soit une fréquence de 4,36%. . Il y
avait 248 garçons et 150 filles soit un sex-ratio de 1,7. La déficience visuelle était présente chez 83 enfants (fréquence
de 1,09%) dont 50 filles soit un sex ratio de 0,52 et la cécité chez 315 enfants (fréquence de 3,45%) dont 198 garçons
soit un sex-ratio de 1,69. L’âge moyen était de 9 ± 4 ans, avec des extrêmes d’un jour à 15 ans. Les principaux motifs de
consultation étaient le traumatisme (46,98%) et la baisse d’acuité visuelle (30,40%). L’atteinte oculaire était unilatérale
chez 313 enfants (78,64%). L’acuité visuelle était inférieure à 1/20e dans 79,14% des cas. Les lésions cornéennes et
phtyses oculaires (30,40%), les cataractes (30,15%), étaient les étiologies les plus fréquentes de ces cécités et
déficiences visuelles. Cet handicap aurait pu être évité chez 336 enfants (84,42%).
Discussion : La fréquence de déficit visuel dans notre étude (1,09%) et de cécité (3,45%) est plus élevé que celle de
certains auteurs comme Adhikari et al qui trouvait 0,07% de cécité et 0,1% de déficience visuelle chez les enfants de0 à
10ans; cela pourrait dû au fait que notre étude est hospitalière. Nous notions une prédominance masculine pour les
cécités comme d’autres études. Une prédominance féminine, en cas de déficience visuelle était retrouvée dans notre
étude. Comme dans notre travail, les opacités cornéennes étaient aussi retrouvées comme cause principale de cécité
par d’autres auteurs.
Conclusion : La cécité et la déficience visuelle sont fréquentes et pourraient être évitées dans grand nombre de cas.
Cela nécessite des mesures de prévention des traumatismes et une prise en charge précoce des affections oculaires de
l’enfant.
Greffe de cornée
046
07/05/2016
ORALE
Kératoplastie lamellaire antérieure profonde en « top-hat » chez les patients porteurs de kératocône évolué.
Kératoplastie lamellaire antérieure profonde en « top-hat » chez les patients porteurs de kératocône évolué.
SIDE W*, ROSSI P, ATTAL P, TOUBEAU D, GUEUDRY J, DELCAMPE A, MURAINE M (Rouen)
Introduction : La kératoplastie lamellaire profonde est devenue la technique de référence lors des greffes réalisées
chez les patients porteurs de kératocône évolué. Elle permet en effet le maintien à long terme d’une densité
endothéliale élevée et diminue le risque de rejet de greffe. La congruence entre le greffon d’une épaisseur normale et
le lit receveur très aminci n’est cependant pas toujours optimale d’où parfois une instabilité à long terme comme on
peut le voir également après greffe transfixiante. L’objectif de cette étude est d’analyser à moyen terme les résultats
obtenus après une kératoplastie lamellaire profonde en « top hat » visant à renforcer la cicatrisation de la zone de
trépanation.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée au CHU de Rouen de janvier 2013 à novembre 2015
sur une série de patients greffés pour un kératocône évolué. L’intervention associe une kératoplastie lamellaire
profonde classique avec la réalisation d’une poche lamellaire périphérique sur 360° chez le receveur. Le greffon
lamellaire est préparé en maintenant une jupe périphérique que l’on va glisser dans la poche lamellaire périphérique
du patient. La meilleure acuité visuelle corrigée et l’astigmatisme ont été analysés à 2 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans.
Résultats : Nous avons inclus 68 patients durant cette période avec un délai de suivi moyen de 351 jours. Le délai
moyen de retrait du surjet était de 430 jours. La moyenne d’âge était de 34,9 ans. L’acuité visuelle corrigée moyenne à
2 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans était respectivement de 0.33, 0.37, 0.50 et 0.56. L’astigmatisme post opératoire moyen
était respectivement de 3,24 D ; 2,97 D ; 3,8 D et 2,94 D à 2 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans.
Discussion : Les résultats confirment une récupération visuelle et un astigmatisme postopératoire comparables aux
suites d’une kératoplastie lamellaire profonde classique. L’analyse en lampe à fente et l’OCT confirment le très bon
affrontement périphérique entre donneur et receveur et laisse augurer à long terme une stabilité meilleure.
Conclusion : Techniquement plus compliquées, les kératoplasties lamellaires profondes en « top-hat » pourraient
représenter une solution intéressante en vue de limiter les déplacements secondaires de greffons chez les patients
greffés pour kératocône évolué. Une étude comparative, incluant un plus grand nombre de patients est à réaliser pour
évaluer le réel bénéfice de ces greffes.
047
07/05/2016
ORALE
DSAEK par utilisation d’un greffon traité par LASIK : à propos d’un cas.
DSAEK par utilisation d’un greffon traité par LASIK : à propos d’un cas.
GRENOT M*, MORFEQ H, JANY B, SEVESTRE H, MILAZZO S (Amiens)
Objectif : La chirurgie réfractive a longtemps été considérée comme un obstacle au prélèvement de cornée. Sa
prévalence augmente avec le temps et l’information n’est pas toujours retracée dans le dossier médical du patient.
L’étude de ce cas clinique a pour but d'évaluer la survenue de complications lors de l’usage d’un greffon traité par
Laser in Situ Keratomileusis (LASIK), de découverte per-opératoire au cours d’une Descemet stripping automated
endothelial keratoplasty (DSAEK).
Description de cas : Nous rapportons le cas d’un patient de 82 ans qui a bénéficié d’un remplacement de greffon
lamellaire endothélial dans le cadre d’une récidive de décompensation endothéliale du pseudophake. Le greffon de
DSAEK est préparé sur chambre antérieure artificielle de Moria avec utilisation d’une tête de microkératome de 350
µm. L’exérèse du greffon précédent a été réalisée et l’ensemble des prélèvements (pièce d'exérèse et collerette
stromale antérieure résiduelle du greffon) a été adressé pour analyse systématique au laboratoire d’Anatomie
Pathologique.
Observation : La préparation du greffon a eu lieu sans incident. A l’issue de cette manipulation, la collerette de stroma
antérieur du greffon présentait un plan de clivage longitudinal, évoquant un antécédent de chirurgie réfractive. La fiche
de la banque de cornée ne révélait aucun antécédent chirurgical. L’étude histologique de la collerette a permis de
confirmer la présence d’un capot correspondant à un antécédent de LASIK.
Discussion : La chirurgie réfractive cornéenne constitue une contre-indication classique au prélèvement des cornées.
Cependant c’est une chirurgie de plus en plus pratiquée, et l’information n’est pas toujours disponible dans le dossier
médical ou par l’entourage du donneur. Le nombre de cornées prélevées chez des patients ayant bénéficié d'une
chirurgie réfractive va augmenter avec la multiplication de ce type de procédure. L’anatomie du stroma antérieur ne
fait pas partie du contrôle de qualité du greffon effectué en banque de cornées. Il est nécessaire d'étudier les
conséquences éventuelles de l'usage de greffons opérés, afin de définir si un dépistage est nécessaire, ou si une
préparation du greffon doit être réalisée au sein de la banque. Dans notre cas de DSAEK, le microkératome est passé à
distance sous le capot de LASIK, ce qui n'a pas affecté la découpe. Quelques cas publiés sur les kératoplasties
transfixiantes, les greffes lamellaires antérieures profondes et les greffes endothéliales ont rapporté des suites
opératoires favorables également.
Conclusion : Notre cas a montré l’absence de complication au cours d’une procédure de DSAEK. D’autres données
comparables ont été publiées. La chirurgie réfractive du greffon semble ne pas être un obstacle au cours des
kératoplasties.
048
07/05/2016
ORALE
Résultats cliniques des greffes de cornée endothéliales pures de type DMEK chez des patients porteurs d’implants
multifocaux. Etude rétrospective sur 7 yeux.
Résultats clinique des greffes de cornée endothéliale pure de type DMEK chez des patients porteurs d’implants multifoca
VILLANI T* (Rouen)
Introduction : La greffe endothéliale pure a prouvé son efficacité en termes de qualité visuelle dans le cadre des
décompensations cornéenne après chirurgie de la cataracte. Aucune étude n’a montré de résultats dans le cadre de
patients déjà implanté par implants multifocaux. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats en termes
d’acuité visuelle sans correction après une greffe endothéliale chez des patients ayant bénéficiés d’implant multifocal
avant décompensation cornéenne.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique (CHU de Rouen), incluant des patients opérés de DMEK,
entre Octobre 2013 et Avril 2015. Inclusion des patients porteurs d’un implant multifocal avec décompensation
endothéliale. Réalisation d’une greffe endothéliale par un seul chirurgien expérimenté de greffons endothéliaux pur
(DMEK). Critère de jugement : acuité visuelle sans correction de loin et de près au-delà de 6 mois d’évolution.
Résultats : 7 yeux de 7 patients. Moyenne d’âge 72,71 ans. Acuité visuelle moyenne de loin pré-opératoire est de 1,07
logmar équivalent à 1/10, et en post-opératoire 0,06 logmar équivalent à 8/10 en vision de loin, p = 0,016. L’acuité
visuelle de près montre une différence significative, préopératoire 0,41 logmar Vs 0,26 logmar post opératoire, p =
0,034. L’équivalent sphérique moyen post opératoire est de 0,21.
Discussion : Aucune étude préliminaire n’avait montré de résultats post opératoire de greffe endothéliale chez des
patients porteur d’implants multifocaux. Cette étude montre une efficacité de la chirurgie de la greffe de cornée et
permet de récupérer une bonne acuité visuelle de loin et de près post opératoire avec une qualité de vision corrigée. Il
s’agit d’une étude rétrospective descriptive avec des biais ne permettant pas d’affirmer l’efficacité réfractive d’une
technique combinée, cependant les résultats admettent une possibilité de réaliser une opération combinée de greffe
endothéliale pure avec implantation multifocale en un seul temps. Le risque principal étant la possibilité d’erreur
réfractive avec un calcul d’implant préopératoire sur une cornée décompensée.
Conclusion : La réalisation d’une greffe endothéliale de type DMEK chez des patients porteurs d’implants multifocaux
apporte un bénéfice net au patient en terme d’acuité visuelle de loin comme de près et permet de conserver le
bénéfice de la multifocalité de l’implant.
049
07/05/2016
ORALE
Autogreffe de cellules épithéliales provenant de la muqueuse orale dans le déficit en cellules souches limbiques
bilatéral.
Autogreffe de cellules épithéliales provenant de la muqueuse orale dans le deficit en cellules souches limbiques bilatéral.
BURILLON C*, KOCABA V, ROVERE MR, AUXENFANS C, DAMOUR O (Lyon)
Introduction : La thérapie cellulaire étant coûteuse et nécessitant la réalisation de dossiers complexes auprès de
l'ANSM, nous développons une technique ne nécessitant pas de culture cellulaire in vitro dans le traitement du déficit
bilatéral en cellules souches limbiques (DCSL).
Matériels et Méthodes : Au laboratoire, un essai de culture, sur stroma cornéen dénudé, de morceaux de muqueuse
orale (MO), permet de mettre en évidence la pousse d'un épithélium pluristratifié, présentant des marqueurs de
cellules souches P63 et des keratines d'origine épithéliale de la muqueuse orale. Un essai humain est alors réalisé, sur
des patients majeurs, présentant un DCSL bilatéral, en réalisant dans le même temps opératoire un prélèvement de
MO, et une greffe de petits morceaux de cette muqueuse sur le stroma cornéen, nettoyé de la prolifération
conjontivale pathologique. L'intervention a lieu sous anesthésie générale, une lentille de contact suturée permet le
maintien des morceaux de MO sur la cornée pendant 7 jours. L'ablation de ces morceaux se fait à cette échéance, et la
prolifération épithéliale est alors mise en évidence. L'importance de la néovascularisation cornéenne et l'intégrité
épithéliale sont évaluées en préopératoire, puis à 15j-1 mois-3 mois-6 mois et 10 mois.
Résultats : Seize patients ont bénéficié de cette technique depuis février 2015. Nous rapportons le résultat de 10
patients qui ont un recul de 10 mois au minimum. Il s'agissait de 8 hommes et 2 femmes, age moyen 41 ans, avec pour
8 d'entre eux une étiologie traumatique de brûlure des deux cornées datant de plus de 5 ans. Ils avaient tous bénéficié
d'une chirurgie préalablement, greffe de membrane amniotique, greffe de cornée lamellaire ou transfixiante. Il n'y
avait aucune partie de limbe sain qui aurait permis une culture de CSL. Les cornées étaient néovascularisées sur plus de
3 quadrants et une kératite ponctuée superficielle était présente dans 6 cas. Un mois apres cette greffe, la
néovascularisation superficielle avait disparu dans 8 cas/10 et l'épithélium etait présent dans 9 cas. Dix mois plus tard,
la néovascularisation restait absente dans 7 cas, et l'on notait une kératite ponctuée superficielle dans 3 cas. Il n'y avait
pas d'ulcère cornéen. L'acuité visuelle était améliorée dans 5 cas, les autres patients présentant des stromas opaques,
par cicatrice des brûlures ou des interventions préalables. Ils pourront bénéficier d'une greffe de cornée
prochainement. Deux échecs (aucune amélioration) sont rapportés l'un à une pathologie générale autoimmune, l'autre
à une maladie myéloblastique évolutive. Aucune complication grave (perte du globe, surinfection) n'est apparue.
Discussion : La culture autologue de MO sur le stroma cornéen permet le développement d'un épithélium ressemblant
à l'épithélium cornéen. Son maintien au delà de 6 mois est la preuve qu'il existe des cellules souches dans cet
épithélium. Le blocage de la prolifération néovasculaire provenant de la conjonctive nous permettra d'envisager la
réalisation de greffe stromale en cas d'opacités cicatricielles. Il n'y a actuellement aucune autre possibilité
thérapeutique chez ces patients présentant un DCSL bilatéral en dehors des kératoprothèses dont on connait les
limites.
Conclusion : Cette première étude thérapeutique nécessite d'être poursuivie avec d'autres inclusions et un suivi
prolongé de ces patients dont on connait la grave altération de la surface oculaire.
050
07/05/2016
ORALE
Impact clinique d'une déchirure du greffon lors de la préparation dans la DMEK (Descemet Membrane Endothelial
Keratoplasty).
Impact clinique d'une déchirure du greffon lors de la préparation dans la DMEK (Descemet Membrane Endothelial Kerat
PANTHIER C*, COURTIN R, GUILBERT E, GATINEL D, SAAD A (Paris)
Introduction : La greffe endothéliale pure ou DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty) s’impose
progressivement comme le traitement de référence dans les pathologies endothéliales comme la dystrophie de Fuchs.
Elle permet une récupération rapide et pratiquement complète de l’acuité visuelle. La préparation du greffon est une
étape difficile de la chirurgie au cours de laquelle un maximum de cellules endothéliales doit être préservé. Des
déchirures du greffon peuvent se faire entrainant dans certains cas l’annulation de la chirurgie. L’objectif de ce travail
est d’évaluer l’impact des déchirures lorsque le greffon est transplanté.
Matériels et Méthodes : Tous les patients opérés de DMEK depuis le 1er Mars 2012 à la Fondation Rothschild, Paris,
France, ont été inclus. La même technique de préparation était réalisée. Sur 175 chirurgies, une déchirure lors de la
préparation du greffon a eu lieu dans 11 cas. Huit ont conservé une déchirure du greffon après trépanation. Ils ont été
appariés avec des patients contrôles selon la date de chirurgie, l’indication, le type de chirurgie et l’acuité visuelle
préopératoire. L’acuité visuelle, la perte de cellules endothéliales et la pachymétrie étaient évaluées à 1, 3 et 6 mois
post opératoire.
Résultats : A 1 mois, l’acuité visuelle était de 0.25±0.24 et 0.16±0.16 LogMar respectivement chez les patients du
groupe «déchirures» versus «contrôle». La perte cellulaire endothéliale était de 808 ±172 cellules/mm2 et 617±221
cellules/mm2 respectivement. La pachymétrie diminuait de 97±128µm versus 142±59µm (p>0.05). A 3 mois, l’acuité
visuelle était de 0.24±0.20 LogMar et 0.12 ± 0.13 LogMar respectivement dans le groupe «déchirure» versus
«contrôle» (p>0.05). La perte cellulaire endothéliale à 3 mois était de 781±181 cellules/mm2 et 637±411 cellules/mm2
respectivement. La pachymétrie diminuait de 80±62µm et 16.6 ±25.1µm (p<0.05) entre le 1er et le 3ème mois. A 6
mois, l’acuité visuelle était de 0.16± 0.16 LogMar et 0.09±0.15 LogMar respectivement dans le groupe « déchirure »
versus «contrôle» (p>0.05). La perte cellulaire endothéliale à 6 mois était de 909±347 cellules/mm2 et 815±315
cellules/mm2 respectivement. La pachymétrie à 6 mois post opératoire était de 528±55.9µm chez les patients
«déchirure» et de 491±34.6µm chez les patients «contrôle» (p>0.05). Elle diminuait de 5,6±3.4µm et augmentait
1,1±14µm entre 3 et 6 mois post opératoire respectivement chez les patients du groupe «déchirures».
Discussion : L’acuité visuelle est plus basse à un mois dans le groupe déchirure (p>0.05). Elle redevient identique à 3 et
6 mois post opératoire. La perte cellulaire endothéliale est plus importante dans le groupe déchirure à un mois
(p=0.04). En revanche il n’y a pas plus de perte cellulaire endothéliale à 3 et 6 mois post opératoire. La perte cellulaire
est identique entre le 1er et les 3ème mois et entre le 3eme et le 6ème mois. Les greffons avec déchirure sont
fonctionnels puisque la pachymétrie diminue. Elle est moins importante dans le groupe déchirure (p>0.05) à 1 mois
mais la vitesse de déturgescence augmente entre le 1er et le 3ème mois pour redevenir identique à 6 mois post
opératoire avec une pachymétrie identique. La déchirure entraine une sidération des cellules endothéliales qui
mettent plus longtemps à redémarrer leur activité de pompe mais elle n’influence pas son efficacité.
Conclusion : Les déchirures du greffon entrainent une diminution de la rapidité de récupération de la vision associées à
une perte cellulaire initiale plus importante. Le greffon reste fonctionnel et peut être utilisé pour la chirurgie
051
07/05/2016
ORALE
Kératoplasties transfixiantes robot-assistées.
Kératoplasties transfixiantes robot-assistées.
CHAMMAS J*, BECMEUR PH (Strasbourg), POUTHIER F, PIZZUTO J (Besançon), MUTTER D, SAUER A, GAUCHER D, SPEEG SCHATZ
C, BOURCIER T (Strasbourg)
Introduction : La chirurgie robotisée connaît un essor constant dans de nombreuses spécialités mais reste à l’état
expérimental en ophtalmologie. Les premiers cas cliniques chez l’humain ont été décrits récemment avec une chirurgie
de ptérygion et de membrane amniotique. Nous proposons une série de 5 kératoplasties transfixiantes expérimentales
réalisées avec la dernière version du robot Da Vinci (Intuitive Surgical Inc., Sunnyvale, CA, USA).
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé les interventions à l’aide du robot Da Vinci version Xi équipé de 3 bras avec
instruments pour microchirurgie (Black Diamond Microforceps, Potts Scissors) et d’une caméra permettant une
visualisation tridimensionnelle et un grossissement de 15 du champ opératoire. Nous avons utilisé 5 greffons cornéens
humains destinés à un usage scientifique (banque de cornée) qui ont été placés sur une chambre artificielle remplie de
substance visco-élastique. La trépanation a été effectuée à l’aide d’un trépan de Hessburg-Barron (diamètre 7 mm)
manipulé par les bras du robot. Quatre points cardinaux de monofilament 9/0 ainsi qu’un surjet circonférentiel radiaire
ont été réalisés pour chacune des cornées. Les procédures étaient enregistrées et chronométrées.
Résultats : Les 5 kératoplasties transfixiantes expérimentales ont pu être menées à leur terme avec succès. Nous
n’avons pas observé d’incidents opératoires et notamment pas de conflit entre les bras du robot. L’étanchéité des
sutures a été obtenues dans tous les cas. La durée moyenne d’intervention moyenne était de 46 min +/- 10 min.
Discussion : Le robot Da Vinci dans sa dernière version nous semble un outil potentiellement intéressant pour la
réalisation d’intervention de la surface oculaire. En effet, il offre une dextérité remarquable, proche des performances
observées lors d’une opération conventionnelle. Par ailleurs, le robot Da Vinci version Xi apporte une optique dont la
précision nous a semblé meilleure que la version utilisée par l’équipe de Bourges et al. pour la réalisation d’une
kératoplastie transfixiante expérimentale. Ainsi le temps opératoire a pu être sensiblement réduit.
Conclusion : Nous confirmons la faisabilité de greffes de cornée robot-assistées sur cornées humaines effectuées à
l’aide du robot Da Vinci Xi. Même si l’intérêt clinique de la chirurgie robotisée en ophtalmologie est actuellement
limité, le développement de robots dédiés à la microchirurgie permettra dans l’avenir d’apporter de nouvelles
solutions thérapeutiques.
052
07/05/2016
ORALE
Devenir du deuxième œil des patients porteurs d’un kératocône dont le premier œil a bénéficié d’une greffe de
cornée ; facteurs de risque d’évolution vers une kératoplastie du deuxième œil et étude longitudinale de 10 ans.
: Devenir du deuxième œil des patients porteurs d’un kératocône dont le premier œil a bénéficié d’une greffe de cornée ;
GAUTHIER AS* (Besançon)
Introduction : Le kératocône est une dystrophie cornéenne ectasique entraînant une protrusion cornéenne, un
astigmatisme irrégulier, des opacités cornéennes et une baisse d’acuité visuelle. La greffe de cornée dans cette
pathologie est fréquente. Les objectifs étaient de mettre en évidence des facteurs pronostics d’évolution vers une
kératoplastie du deuxième œil et de mener une étude observationnelle longitudinale sur plus de 10 ans lorsque le
deuxième œil n’avait pas été greffé.
Matériels et Méthodes : Un groupe cas, dans lequel les patients n’ont pas bénéficié d’une kératoplastie du deuxième
œil et dont le suivi était d’au moins 10 ans, et un groupe contrôle, dans lequel les patients ont bénéficié d’une
kératoplastie du deuxième œil, ont été définis et les données démographiques, cliniques et kératométriques ont été
comparées.
Résultats : Cent sept yeux de 107 patients ont été inclus, 66 patients dans le groupe contrôle et 41 dans le groupe cas.
Trente huit % des patients ont bénéficié d’une greffe de cornée de leur deuxième œil. En analyse univariée et bivariée,
les critères statistiquement significatifs associés à un risque accru de survenue d’une greffe de cornée du deuxième œil
étaient la présence d’opacités cornéennes, le faible confort visuel, une kératométrie maximale supérieure à 55
dioptries (D), une acuité visuelle (AV) inférieure à 0,4 (échelle décimale), un équivalent sphérique inférieur à -6 D et un
intervalle de temps depuis la première greffe de moins de 5 ans. L’âge n’était pas un facteur pronostic d’évolution vers
une deuxième kératoplastie. En analyse multivariée, les critères associés à un risque de survenue d’une greffe de
cornée du deuxième œil étaient une kératométrie moyenne > 50 D et une AV < 0,4. La durée moyenne de l’étude
longitudinale était de 13,8 ans dans le groupe contrôle. Il n’existait pas de changement significatif des valeurs cliniques
et kératométriques entre le début et la fin de la période de suivi.
Discussion : Aucune étude n’a, à notre connaissance, suivi cette population spécifique. Les données présentées dans
cette étude suggèrent que les deux principaux facteurs de risque de kératoplastie du deuxième œil des patients
porteurs de kératocône dont le premier œil a été greffé sont l’AV
< 0,4 et la kératométrie moyenne > 50 D. L’étude
longitudinale sur plus de 10 ans a permis de montrer que si ces valeurs n’étaient pas atteintes, l’évolution serait peu
importante que ce soit en terme d’AV, de valeurs sphéro-cylindriques ou de valeurs kératométriques.
Conclusion : La connaissance de la progression du deuxième œil est utile non seulement pour le suivi et l’information
du patient mais aussi pour l’optimisation de la gestion des besoins en greffons pour ces indications.
053
07/05/2016
ORALE
Résultats anatomiques et fonctionnels à 12 mois d’une série de 18 kératoplasties lamellaires profondes assistées au
laser femtoseconde.
Résultats anatomiques et fonctionnels à 12 mois d’une série de 18 kératoplasties lamellaires profondes assistées au lase
BLERIOT A*, VABRES B, MARTIN E, ORIGNAC I, WEBER M (Nantes)
Introduction : Le kératocône est une ectasie cornéenne d'origine non inflammatoire entraînant une déformation du
stroma cornéen, à l’origine d’un astigmatisme myopique irrégulier évolutif. A un stade évolué et lorsque les autres
moyens de compensation sont épuisés, la greffe de cornée est indiquée, et c’est désormais la technique de
kératoplastie lamellaire antérieure profonde pré-descemétique qui fait référence. Les progrès des lasers
femtoseconde ont amélioré la sécurité et la reproductibilité des découpes cornéennes dans le domaine de la chirurgie
réfractive, et leur utilisation dans les kératoplasties lamellaires antérieures profondes semble apporter les mêmes
bénéfices avec une amélioration par rapport à la technique manuelle. Nous proposons dans notre étude l’évaluation à
12 mois des résultats fonctionnels et anatomiques de patients opérés d’une kératoplastie lamellaire antérieure
profonde assistée au laser femtoseconde.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous patients atteints de kératocône, et opérés
entre novembre 2012 et novembre 2015 au centre hospitalier universitaire de Nantes. Nous avons évalué l’acuité
visuelle, la pachymétrie, le compte des cellules endothéliales au microscope spéculaire, et la kératométrie en
préopératoire, et à 4 mois, 8 mois et 12 mois postopératoires. Les paramètres laser utilisés et la survenue d’une
complication peropératoire ont été relevés.
Résultats : Dix-huit patients ont été opérés avec cette technique, 6 femmes et 12 hommes d’âge moyen
30,24±10,75ans lors de la greffe. En préopératoire l’acuité visuelle moyenne était de 0,90±0,36 logMAR, le compte
moyen de cellules endothéliales au microscope spéculaire de 2871±678 et la pachymétrie moyenne était de
397±50microns. L’acuité visuelle moyenne était de 0,29±0,16 ; 0,28±0,26 ; et 0,14±0,14 logMAR à respectivement 4, 8
et 12 mois de suivi. La pachymétrie moyenne était de 537±30, 539±31, et 538±27 microns à respectivement 4, 8 et 12
mois de suivi ; et le compte cellulaire endothélial moyen était de 2582±681, 2305±373, et 2598±540 à respectivement
4, 8 et 12 mois du suivi. Lors de la chirurgie, 4 évènements indésirables ont été relevés sur 18 procédures : 3
microperforations descemetiques avec bulle incomplète, et 2 ruptures de la membrane de descemet ayant entraîné
des conversions en kératoplastie transfixiante.
Discussion : Notre étude permet un suivi sur 12 mois avec évaluation de la qualité de la récupération visuelle et du
résultat anatomique. Le laser femtoseconde permet d’augmenter la reproductibilité de la procédure de kératoplastie
lamellaire profonde sans augmentation du nombre d’évènements indésirables per procédure qui reste acceptable.
Conclusion : Le laser femtoseconde semble donc apporter une amélioration dans la technique de keratoplastie
lamellaire profonde, son efficacité à long terme nécessite une évaluation comparative à la technique manuelle.
054
07/05/2016
ORALE
Kératoplastie lamellaire antérieure profonde assistée par laser femtoseconde : technique du double docking.
Keratoplastie lamellaire antérieure profonde assistée par laser femtoseconde : technique du double docking.
GUINDOLET D* (Paris), NGUYEN DT (Charenton-le-Pont), GLEIZE S, COCHEREAU I, GABISON E (Paris)
Introduction : La kératoplastie lamellaire antérieure profonde (KLAP) est le traitement de choix des maladies stromales
avec un endothélium préservé comme le kératocône ou les opacités stromales. Nous décrivons une nouvelle
technique de KLAP assistée par laser femtoseconde avec la technique dite de double docking.
Matériels et Méthodes : Des cornées humaines scientifiques étaient montés sur une chambre antérieure artificielle
pour la mise au point de la technique. La découpe lamellaire et des bords étaient réalisée avec un laser femtoseconde
Victus (Baush + Lomb) après un premier docking avec une applanation courbe. L’OCT intégré permettait la visualisation
et le contrôle en direct de la découpe lamellaire. Le stroma antérieur était retiré à la pince. Une pneumodissection du
stroma résiduel de l’endothélio-Descemet était réalisé selon la technique d’Anwar. Après la formation de la big-bubble,
un second docking était réalisé. Le stroma résiduel était découpé avec le laser femtoseconde. Le toit de la big-bubble
était retiré à la pince et la dissection complétée aux ciseaux.
Résultats : La technique du double docking a été par la suite utilisée pour des patients (n=5) avec des kératocônes
avancés ou des opacités stromales profondes. L’applanation courbe limitait la formation de plis au niveau du stroma
postérieur, notamment des cornées très amincies. Cette technique était reproductible et sûre grâce à l’OCT
permettant la calibration et la surveillance de la découpe en direct.
Conclusion : La KLAP assistée par laser femtoseconde est efficace et sûre. D’autres investigations seront nécessaires
pour confirmer l’intérêt de la technique du double docking pour le traitement des pathologies avec un amincissement
ou des opacités stromales.
055
07/05/2016
ORALE
Particularités de la greffe de cornée dans la kératite herpétique.
Particularités de la greffe de cornée dans la kératite herpétique.
BAALI M*, BELGHMAIDI S, SOLTANI L, BENHADDOU R, HAJJI I, BAHA ALI T, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)
Introduction : L’herpès cornéen est une cause infectieuse majeure de baisse de l’acuité visuelle dont les séquelles
peuvent conduire à la kératoplastie. Le but de notre travail était de rapporter les résultats cliniques, l’évolution
postopératoire, les complications observées et d’évaluer l’efficacité du traitement antiviral prophylactique.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 34 cas de kératites herpétiques, portant sur une période
de 3 ans allant de janvier 2012 à janvier 2015, colligés au service d’ophtalmologie, CHU Med VI Marrakech. Tous nos
patients ont reçu une chimiothérapie antivirale prophylactique, 48h avant le geste opératoire et en post-opératoire
pendant une durée moyenne de 12 mois.
Résultats : La greffe était réalisée à froid devant des opacités séquellaires d´herpès chez 22 patients, à but optique
(n=21) et à but tectonique (n=1). Les patients présentant une néovascularisation cornéenne ont reçu un traitement
local à base de corticoïdes (n=12) et d’injections de bevacizumab, intrastromales (n=6) et sous conjonctivales (n=6). Le
recul moyen de cette étude a été de 18 mois, le taux de transparence du greffon était de 55%. Une acuité visuelle
finale supérieure ou égale à 5/10 a été obtenue dans 50% des cas. L’évolution a été marquée par un rejet de greffe
chez 2 patients, un cas de récidive herpétique du greffon, et une néo vascularisation cornéenne chez 3 patients.
Discussion : Les greffes de cornée pour herpès, sont des greffes à haut risque. Les principales complications sont la
récidive virale, et le rejet de greffe. Une bonne gestion de la néo vascularisation ainsi qu’une chimiothérapie antivirale
prophylactique au long cours permet d’améliorer le pronostic de la greffe.
Conclusion : La greffe de cornée dans la kératite herpétique est liée à un risque élevé de rejet justifiant une bonne
préparation préopératoire des patients, un traitement antiviral prophylactique systématique et un suivi postopératoire
régulier.
056
07/05/2016
ORALE
Impact des caractéristiques du greffon cornéen sur les résultats cliniques après DSAEK (Descemet Stripping
Automated Endothelial Keratoplasty).
Impact des caractéristiques du greffon cornéen sur les résultats cliniques après DSAEK (Descemet Stripping Automated E
HO WANG YIN G*, SAMPO M, SOARE S, HOFFART L (Marseille)
Introduction : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’évolution des greffons cornéens lamellaires après greffe
endothéliale par DSAEK (Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty) et l’influence de leurs
caractéristiques sur les résultats cliniques et fonctionnels.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, dans laquelle ont été inclus 53 patients opérés de greffe
endothéliale par technique de DSAEK pour une dystrophie bulleuse du pseudophaque (n= 30), une dystrophie de Fuchs
(n=19), une décompensation endothéliale après kératoplastie transfixiante (n= 3) et un cas de glaucome congénital.
Les greffons cornéens provenaient de la banque française des yeux et ont été livrés dans un milieu de conservation
contenant un agent de déturgescence (Corneajet® ou Stemalpha 3®). Les caractéristiques des greffons cornéens
étaient fournies par l’établissement français du sang (milieu de conservation, âge du donneur, densité endothéliale,
date et heure de mise en déturgescence, date du prélèvement). La pachymétrie du greffon cornéen était mesurée ex
vivo par pachymétrie ultrasonique avant la dissection puis après la 1ère ou la 2ème découpe, le cas échéant. L’acuité
visuelle corrigée en logMAR, la pachymétrie totale et du greffon, mesurées en OCT du segment antérieur (Spectralis®
HRA + SD-OCT, Heidelberg engineering, Inc., Heidelberg, Allemagne) ou au Pentacam® (Oculus, Inc., Wetzlar,
Allemagne) étaient relevées chez le patient en pré-opératoire, à J5, M1, M3, M6, M9 et M12.
Résultats : 58 greffons cornéens, issus de donneurs âgés de 68,4 +/- 13,7 ans en moyenne [37 à 92 ans] et d’une
pachymétrie finale après découpe de 167,7 +/- 27,8 µm, ont été greffés chez 53 patients âgés de 70,7 +/- 11 ans. Le
suivi moyen était de 5,9 +/- 3,2 mois. La pachymétrie pré-dissection était statistiquement plus élevée en cas de durée
courte de déturgescence (r=-0,275, p=0,037) et d’un donneur jeune (r=-0,313, p=0,019). Pour une même durée de
déturgescence, la pachymétrie pré-dissection était statistiquement plus élevée dans le milieu Stemalpha 3® (700,4 µm
pour le Corneajet® vs 760,3 µm pour le Stemalpha 3®, p=0,04). Il existe une corrélation positive entre l’acuité visuelle à
J5, l’acuité visuelle à M9 et respectivement l’âge du donneur (r= 0,436, p= 0,01), et la pachymétrie du greffon à M9 (r=
0,649, p< 0,0001). L’acuité visuelle préopératoire était statistiquement corrélée à l’acuité visuelle postopératoire à J5,
M1 et M3 (r= 0,370, p=0,034 ; r= 0,505, p=0,021 ; r=0,869, p<0,0001 respectivement). La pachymétrie du greffon et la
pachymétrie cornéenne totale diminuaient de manière statistiquement significative entre la mesure préopératoire et
M9 (169,6 +/-29,4 µm vs 108,4 +/- 50,2 µm, p = 0,017 et 660,7 +/- 129,4 µm vs 528,2 +/- 58,1 µm, p= 0,005
respectivement). La densité endothéliale pré-opératoire (2968 +/- 438 cellules/mm²) n’était pas corrélée à l’acuité
visuelle post-opératoire. 5 patients ont subi un échec de greffe sans qu’aucun facteur de risque de greffe ne ressorte
de manière statistiquement significative.
Discussion : Le milieu de conservation, et la durée de déturgescence influencent la pachymétrie pré-dissection sans
conséquence sur les résultats cliniques. Dans notre étude, l’acuité visuelle pré-opératoire, l’âge du donneur et la
pachymétrie du greffon à M9 sont corrélées à l’acuité visuelle après DSAEK.
Conclusion : Bien que le jeune âge du donneur soit lié à une meilleure acuité visuelle à J5, les autres caractéristiques du
donneur n’ont pas d’influence sur les résultats cliniques. A 9 mois post-opératoire, l’acuité visuelle est d’autant
meilleure que le greffon endothélial est fin.
057
07/05/2016
ORALE
Pression intra-oculaire et propriétés biomécaniques de la cornée par caméra dynamique Scheimpflug, après
kératoplastie transfixiante, kératoplastie lamellaire antérieure profonde, kératoplastie lamellaire postérieure type
DSAEK, versus yeux sains.
Pression Intra-Oculaire et Propriétés biomécaniques de la cornée par caméra dynamique Scheimpflug, après Kératoplast
HUGO J*, GRANGET E, SAMPO M, HOFFART L (Marseille)
Introduction : Etudier les propriétés biomécaniques de la cornée et les modifications induites par celles-ci sur la
mesure de la Pression Intra-Oculaire (PIO) après Kératoplastie Transfixiante (KT), Kératoplastie Lamellaire Antérieure
Profonde (KLAP) , Kératoplastie lamellaire postérieure type DSAEK, comparées à des yeux sains.
Matériels et Méthodes : Cette étude prospective cas-témoins a inclus 24 DSAEK, 4 DALK, 9 KT et 54 yeux sains, et a
étudié les propriétés biomécaniques de ces cornées, par tonométrie non contact assistée par caméra Scheimpflug à
haute vitesse (Corvis ST; Oculus Optikgeräte GmbH, Wetzlar, Allemagne), analysant avec sa caméra Scheimpflug de
manière dynamique les déformations de la cornée après application d’un jet d’air constant. Les paramètres suivant ont
été évalués au cours de la période postopératoire: PIO non contact à air. Pachymétrie, Vitesses de la première (V1) et
deuxième aplanation (V2), Longueurs de la première et deuxième aplanation, Peak Distance, Amplitude de
Déformation et Rayon de courbure à la plus grande concavité de la déformation (Rc).
Résultats : V1 était significativement augmentée après DALK (V1= 0,1775 ±0,005), et diminuée après KT et DSAEK
(V1=0,1467 ± 0,023, et V1= 0,1554 ± 0,025 respectivement ) en comparaison aux yeux témoins (V1= 0,1672 ± 0,027),
p=0.040. Rc était significativement plus faible après KT (Rc= 6,0367 ±0,71, p < 0.05), DALK. (Rc=5,5875 ±0,081, p < 0.05)
et DSAEK (Rc= 6,1917 ± 0,77 , p < 0.01) par rapport aux yeux sains (Rc=6,8046 ± 0,74). Aucune différence significative
entre les différents groupes pour la mesure de la PIO non contact à air non corrigée n’était observée (Témoin PIO=
15,7 ± 2,5 ; DALK PIO = 14,8 ± 4.4 ; KT = PIO 14,5 ± 3,2 ; DSAEK : PIO= 14,9 ± 3,9), p=0,883.
Discussion : Les modifications significatives des paramètres biomécaniques cornéens mesurées par caméra
scheimpflug à haute vitesse après réalisation d’une kératoplastie transfixiante, lamellaire antérieure ou postérieure
observées n’entrainent pas de variation significative de la mesure de la PIO par tonométrie non contact à air en
comparaison aux témoins.
Conclusion : La tonométrie non contact assistée par caméra Scheimpflug offre de nouvelles perspectives dans l’étude
des propriétés biomécaniques de la cornée, et du retentissement en pratique clinique en cas d’altérations de ces
propriétés. La modification de la biomécanique cornéenne ne s’accompagne pas d’une nécessité de correction de la
mesure de la PIO après kératoplastie.
058
07/05/2016
ORALE
Impact de l'épaisseur du greffon sur le gain d'acuité visuelle après DSAEK.
Impact de l'épaisseur du greffon sur le gain d'acuité visuelle après DSAEK.
SOT M*, LHUILLIER L, HOUMAD N, ZAIDI M, EHRHARDT A, GUECHI O, AGAPIE A, KRAWCZYK P (Metz), DUONG NGUYEN VIET H
(Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam), OUAMARA N, PERONE JM (Metz)
Introduction : The aim of this study to determinate if there is a correlation between visual acuity gain in patients who
underwent a Descemet's stripping automated endothelial keratoplasty (DSAEK) and the central thickness of the graft.
Matériels et Méthodes : Were included in this study 48 eyes who underwent a DSAEK for endothelial dysfunctions
indication (mainly acquired after phacoemulsification or for Fuchs dystrophy) between early 2012 and mid 2015 at
CHR Metz-Thionville (Mercy Hospital). Were excluded eyes presenting pathologies (e.g. Age-Related Macular
Degeneration, or diabetic macular edema) which are known to induce visual acuity decrease, non-related to the
success of the graft and graft failure cases. Central graft thickness was measured in Anterior Segment Optical
Coherence Topography (AS-OCT RS-3000 Nidek). Visual acuity gain was defined by the differential between preoperative visual acuity (VA) and post operative best corrected visual acuity (BCVA) obtained during post-operative
Résultats : Fourty eight patients (48 eyes) who underwent DSAEK were included. Mean age was 74 years (+/- 11 y).
71% were women. Pre-operative median visual acuity was 0.70 LogMAR (range 0.40 – 2.30). Post-operative median
visual acuity was 0.40 LogMAR (range 0.05 – 1.00). Median visual acuity gain was 0.43 logMAR (range 0.00 – 1.60).
Mean Central Graft Thickness was 129.6 µm (SD 59.7; range 45 - 302). BCVA was obtained 341.6 days (SD 227.8) after
surgery. A Pearson correlation test between Visual Acuity Gain and Central Corneal Thickness did not show any
correlation between these two parameters: correlation coefficient = 0.00028 IC95 [-0.352; 0.357], p-value = 0.99.
Discussion : It doesn't seem interesting to try to lower the thickness of the graft (like in ultra thin DSAEK) in order to
obtain better post-operative visual acuities. There might exist other parameters that influence the visual acuity gain
after DSAEK such as optical aberration of high level and hyper-reflectivity in the interface.
Conclusion : Visual acuity gain after DSAEK lamellar keratoplasty does not seem to be correlated to the graft thickness.
There was a strong statistical absence of correlation between these two parameters.
059
07/05/2016
ORALE
Evaluation de la fonction visuelle par le VF14 chez les greffés de cornée.
Evaluation de la fonction visuelle par le VF14 chez les greffés de cornée.
BELGHMAIDI S*, ADARMOUCH L, BAALI M, SEBBANI M, HAJJI I, AMINE M, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)
Introduction : La kératoplastie est une intervention nouvelle dans notre contexte. La définition du succès selon le
chirurgien a été basée sur les résultats anatomiques et l’acuité visuelle post opératoire. Mais ces critères ne sont pas
corrélés nécessairement avec la qualité de vie quotidienne du patient. Objectif de l’étude : Evaluer la fonction visuelle
chez les sujets greffés de cornée par l’index VF14.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective longitudinale portant sur une série de 57 patients ayant
bénéficié d’une kératoplastie transfixiante, recrutés au service d’ophtalmologie de Marrakech, durant 5 ans. Les
patients ont complété le questionnaire VF14 avant, et deux ans après la kératoplastie. Nous avons utilisée une version
adaptée au contexte marocain du VF14 original. Le questionnaire VF12 a été utilisé aussi en supprimant les deux
derniers items. L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS 16.0. Nous avons effectuée une
comparaison des scores avant et après greffe de cornée en utilisant un test pour échantillons appariés.
Résultats : Au total, 57 personnes ont participé à l’étude. Les indications de la kératoplastie ont été dominées par le
kératocône (44%). Tous nos patients ont bénéficié d’une kératoplastie transfixiante. La valeur chronbach’s alpha VF14
et VF12 avant chirurgie étaient respectivement 0.989 et 0.990. Les deux scores ont été corrélés négativement avec la
valeur de l’acuité visuelle logMAR. La plus puissante corrélation a été trouvée avec l’AV de l’œil adelphe. Une
amélioration significative des scores VF 14 et VF12 après kératoplastie a été objectivée : respectivement de 53,5 à
81,92 et de 55,28 à 85,79 (p<0,001). La moyenne de la MAVC log MAR de l'œil opéré avant et après chirurgie était
respectivement 1.1 et 0,34 (p<0,001). Dans les suites post-opératoires, un rejet de greffe a été noté chez 2 patients et
une maculopathie chez un seul patient. La moyenne d’astigmatisme était de 3 D.
Discussion : Les données de notre étude réconfortent ceux de la littérature quant à l'impact de la kératoplastie sur la
qualité de vision. La transparence du greffon, l'absence de complications, l'astigmatisme minime, et une bonne acuité
visuelle, ont été longtemps les indicateurs d’une greffe de cornée réussie. Cependant, ceci n’informe pas sur la qualité
visuelle et son impact sur la vie quotidienne. C’est dans ce sens que le VF- 14 a été adapté en plusieurs langues, aussi
fiables, valides et sensibles que la version anglo-américaine d’origine, afin d’évaluer la qualité de vie des patients après
kératoplastie de façon objective et subjective.
Conclusion : Le progrès des techniques chirurgicales et la disponibilité de meilleurs matériaux, le succès de la
kératoplastie est en augmentation. Par ailleurs, la qualité de vie des patients, liés à la vision, mérite plus d'attention de
la part des ophtalmologistes, car elle fournit une image plus complète sur la satisfaction des patients et sur la
progression chirurgicale.
060
07/05/2016
ORALE
DMEK : courbe d'apprentissage et résultats.
DMEK: courbe d'apprentissage et résultats.
DEBELLEMANIÈRE G* (Besançon), COURTIN R, GUILBERT E, SABATIER P, GATINEL D, SAAD A (Paris)
Introduction : Les pathologies endothéliales représentent plus de 50 % des indications de greffes cornéennes. La greffe
endothéliale pure (DMEK) permet une reconstruction anatomique exacte mais son adoption est encore limitée par une
courbe d'apprentissage relativement longue. Le but de ce travail était d'étudier cette courbe et les facteurs pouvant
l'influencer.
Matériels et Méthodes : Les 109 premières procédures d'un seul chirurgien (AS) ont été filmées et séparées en 4
groupes d'expérience croissante. Les temps opératoires ainsi que les paramètres cliniques pré et post-opératoires ont
été analysés. Une courbe d'apprentissage a été construite selon un modèle de courbe exponentielle inverse.
Résultats : 90% de la performance de temps opératoire était atteinte après le 68ème cas pour la préparation du
greffon et après le 46ème cas pour le déroulement intra-camérulaire du greffon. La perte endothéliale diminuait de
manière significative avec l'expérience. Le temps de préparation du greffon diminuait significativement avec
l'expérience et un âge de donneur > 65 ans. Le temps de déroulement diminuait significativement avec l'expérience et
n'était pas influencé par l'âge du donneur ou le statut cristallinien per-opératoire. Les complications post-opératoires
et l'acuité visuelle post-opératoire n'étaient pas affectés par l'expérience.
Discussion : La courbe d'apprentissage de la technique de DMEK est longue aussi bien pour le temps de préparation du
greffon que pour le temps de déroulement. Les chirurgiens débutants devraient privilégier des greffons venant de
donneurs au-delà de 65 ans, car la préparation en est plus simple. Le fait que le nombre de complications postopératoires et la récupération visuelle des patients soit stable au cours de l'apprentissage peut permettre de rassurer
les praticiens désireux de s'initier à cette technique. Cependant, la perte endothéliale moindre constatée avec une
expérience croissante pourrait influencer les résultats à long terme.
Conclusion : La longue courbe d'apprentissage de la technique de DMEK ne devrait pas dissuader les chirurgiens de
faire la transition vers cette procédure, cependant un volume chirurgical important est nécessaire afin d'atteindre une
performance optimale.
Œdèmes maculaires diabétiques
030
07/05/2016
ORALE
Incidence de l’œdème maculaire après une photocoagulation panrétinienne par un laser multi-spots semiautomatisé réalisée en une seule séance versus 4 séances mensuelles chez des patients présentant une rétinopathie
diabétique.
Incidence de l’œdème maculaire après une photocoagulation panrétinienne par un laser multi-spots semi-automatisé ré
GABRIELLE PH*, PALLOT C, JONVIAL L (Dijon), MASSIN P (Paris), KODJIKIAN L (Lyon), BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Comparer l’épaisseur fovéolaire centrale (EFC) 9 mois après traitement d’une rétinopathie diabétique
(RD) par photocoagulation panrétinienne (PPR) par un laser multi-spots semi-automatisé réalisée en 1 seule versus en
4 séances.
Matériels et Méthodes : Etude prospective, randomisée et multicentrique entre octobre 2011 et novembre 2015. Les
sujets inclus étaient des patients diabétiques de type 1 ou 2 sans déséquilibre récent, présentant une RD proliférante
stade minime ou non proliférante sévère et sans œdème maculaire associé. Les patients avec une EFC > 350 mm
étaient exclus de l’analyse statistique. Ils étaient randomisés en deux groupes avec soit une PPR réalisée en une seule
séance (PPR-1S), soit une PPR réalisée en 4 séances mensuelles (PPR-4S). La PPR était réalisée à l’aide d’un laser NdYag à double fréquence (532 nm) multi-spots semi-automatisé (Semi-Automated Pattern Scanning Laser ou PASCAL).
Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet comprenant une mesure de la meilleure acuité
visuelle corrigée (MAVC) selon l’échelle ETDRS (Early Treatment in Diabetic Retinopathy Study), de la pression intra
oculaire, un examen du fond d’œil associé à des rétino-photographies 9 champs et un OCT Spectral-Domain (SD-OCT)
maculaire lors des visites d’inclusion et de suivi à 7 jours, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois et 9 mois (M9).
Résultats : Soixante et onze yeux de 71 patients d’âge médian 56 ans [EIQ : 47 ; 66] ont été inclus. Trente six patients
(50,7%) ont été inclus dans le groupe PPR-1S et 35 patients (49,3%) dans le groupe PPR-4S. La MAVC n’était pas
statistiquement différente entre les deux groupes PPR-1S et PPR-4S à M9 avec 81,5 lettres [EIQ : 77,0 ; 88,0] contre
81,3 lettres [EIQ : 75,0 ; 87,0], p > 0,05, respectivement. L’EFC n’était pas significativement différente entre les 2
groupes à M9 avec 282,5 mm [EIQ : 264,0 ; 294,0] contre 292,0 mm [EIQ : 283,0 ; 313,0], p > 0,05, respectivement.
Aucun effet secondaire (à type de décollement choroïdien, hypertonie oculaire ou baisse d’acuité visuelle) n’a été
constaté. La RD était inactivée à M9 dans 77,8% des cas du groupe PPR-S et dans 76,0% du groupe PPR-4S sans
différence statistiquement significative, p = 0,88.
Discussion : Cette étude permet de confirmer la bonne tolérance de la PPR réalisée en une seule séance avec une
efficacité similaire par rapport à la stratégie conventionnelle en séances multiples. Il serait intéressant d’évaluer
l’impact médico-économique d’une modification de la stratégie de prise en charge de la RD afin de faire évoluer les
recommandations.
Conclusion : La réalisation d’une PPR par un laser multi-spots semi-automatisé en une seule séance n’augmente pas le
risque d’œdème maculaire tout en conservant une bonne efficacité dans le traitement de la rétinopathie diabétique.
031
07/05/2016
ORALE
Efficacité et tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) pour le traitement de l'œdème
maculaire diabétique : RELDEX Study.
Efficacité et tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) pour le traitement de l'oedème maculaire
KODJIKIAN L*, MALCLÈS A, VIÉ AL, AGARD E, BELLOCQ D, PRADIER G, DENIS P, DOT C (Lyon)
Introduction : Evaluer l'efficacité et la tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®), utilisé dans
des conditions "de vraie vie", pour traiter l'œdème maculaire diabétique (OMD).
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective incluant consécutivement tous les
patients ayant reçu au moins un implant de dexaméthasone entre Juillet 2011 et Décembre 2014 pour un OMD. Le
critère de jugement principal était l’évolution de l’acuité visuelle. Les critères d'évaluation secondaires étaient
l'efficacité anatomique et la survenue d'effets indésirables.
Résultats : Un total de 128 yeux de 89 patients (âge moyen de 66 ans, 55% de pseudophakes et 27% de sujets naïfs)
ont été inclus dans l'analyse. Le gain moyen d'acuité visuelle (AV) était de +3.6 lettres à 2 mois (p = 0.005), +4.2 lettres
à 12 mois (P= 0.006), +5.3 lettres à 24 mois (P = 0.007) et +9.5 lettres à 36 mois (P = 0.023). Une amélioration de l'AV
initiale ≥ 15 lettres a été obtenue dans 25.4% des cas à 36 mois. L'épaisseur centrale maculaire a diminué passant de
451 μm à l'inclusion à une épaisseur de 289 μm au 2e mois (P<0.001), 370 μm au 12e mois (P<0.001), 377 μm au 24e
mois (P = 0.004) et 280 μm au 36e mois (P = 0.001). Le nombre moyen d'injection était de 3.6 sur une durée de 3 ans,
avec une diminution au cours du temps. Une hypertonie oculaire avec PIO≥ 25 mmHg, toujours bien contrôlée par un
traitement topique, est survenue dans 10% des yeux et 47% des sujets phakes ont été opérés de la cataracte au cours
du suivi.
Discussion : Nos résultats sont concordants avec les données des essais cliniques BEVORDEX et MEAD à 2 et 3 ans. Le
gain de vision à 3 ans est équivalent aux études avec les anti-VEGF (Protocol I DRCR.Net + 6.8 lettres & Restore + 8
lettres) mais avec un nombre bien plus faible d’IVT en faveur de l’Ozurdex. La tolérance est excellente dans cette
cohorte de vie réelle, avec actuellement le plus grand effectif rapporté dans la littérature.
Conclusion : L'Ozurdex® semble être un traitement bien toléré et efficace avec des bénéfices à long terme chez les
patients atteints d’OMD.
032
07/05/2016
ORALE
Efficacité et tolérance du traitement par ranibizumab dans l’œdème maculaire diabétique : étude de vraie vie.
Efficacité et tolérance du traitement par ranibizumab dans l’œdème maculaire diabétique : étude de vraie vie.
HRARAT L*, FAJNKUCHEN F, VALÉRIE S, GRENET T, NGHIEM-BUFFET S, CHAINE G, GIOCANTI A (Paris)
Introduction : Evaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement par ranibizumab chez des patients présentant une
baisse d’acuité visuelle secondaire à un œdème maculaire diabétique (OMD).
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective d’une cohorte de patients présentant une baisse d’acuité visuelle (AV)
secondaire à un OMD et traités par ranibizumab dans un centre hospitalo-universitaire en région parisienne. Les
patients ont été examinés avant traitement puis au cours du traitement toutes les 4 à 6 semaines. L’examen
ophtalmologique comprenait : une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) sur l’échelle ETDRS, un
examen à la lampe à fente, du fond d’œil, et un OCT maculaire. Tous les patients ont bénéficié de 3 injections
mensuelles successives suivies d’un traitement suivant un régime Pro-Re-Nata. Le principal paramètre évalué était la
variation de MAVC à 12 mois. Les autres critères évalués étaient l’épaisseur rétinienne centrale (ERC) après 3
injections, puis à 12 mois, et le nombre d’injections intra-vitréennes (IVT) après un an de suivi.
Résultats : 106 yeux de 79 patients consécutifs suivis dans le service depuis Novembre 2012 ont été inclus. La durée
moyenne d’OMD avant la première IVT était de 19 mois. Au début de l’étude la MAVC moyenne était de 48.28 lettres,
l’ERC était de 519 µm. A 12 mois la MAVC moyenne était de de 59,3 lettres (p<0,05), avec un gain d’acuité visuelle
moyen de + 10,97 lettres et 38,67 % des patients avaient une MAVC > à 70 lettres. Un gain d’AV ≥ 10 lettres était
retrouvé chez 56,6% des patients à 12 mois. L’ERC moyenne après 3 injections était de 348,86 µm (p<0,05) puis à 12
mois de 355,71 µm (p<0,05), avec 47% des patients ayant un ERC ≤ à 300 µm. A 12 mois l’AV moyenne des patients
secs ayant un ERC ≤ à 300 µm était de 62,59 lettres (p<0,05) et l’AV moyenne des patients non secs ayant un ERC > à
300µm était de 50,24 lettres (p<0,05). Le nombre moyen d’IVT réalisées au cours de la première année de suivi était
de 5,39 (3-10). Aucun événement indésirable grave n’a été relevé.
Discussion : Les études de phase III ont montré le bénéfice du traitement de l’OMD par ranibizumab.
Conclusion : Notre étude de « vraie vie » retrouve des résultats confirmant cette efficacité avec un gain de +10,97
lettres à 12 mois ainsi qu’une bonne tolérance du traitement.
033
07/05/2016
ORALE
Impact des injections intravitréennes de Ranibizumab sur le handicap visuel des patients ayant un œdème
maculaire diabétique bilatéral.
Impact des injections intravitréennes de Ranibizumab sur le handicap visuel des patients ayant un oedèmaculaire diabéti
FAJNKUCHEN F*, HRARAT L, BEST AL, COHEN SY, DELAYE-MAZZA C, GRENET T, NGHIEM-BUFFET S, QUENTEL G, CHAINE G,
GIOCANTI A (Paris)
Introduction : Le retentissement fonctionnel d’une baisse d’acuité visuelle est corrélé avec l’acuité visuelle corrigée du
meilleur œil. Au cours de l’œdème maculaire diabétique (OMD), l’atteinte rétinienne est souvent bilatérale. Nous
avons voulu apprécier l’impact des injections intravitréennes (IVT) de Ranibizumab sur le handicap visuel des patients
ayant simultanément une baisse d’acuité visuelle bilatérale secondaire à un OMD.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective, portant sur tous les patients ayant un OMD et une
baisse d’acuité visuelle traitée par Ranibizumab depuis novembre 2011 et ayant bénéficié d’un suivi minimum de 6
mois. Les patients ont été suivis dans deux sites (Hôpital Avicenne, Bobigny et Centre d’Imagerie et de Laser, Paris).
Les patients retenus dans cette étude sont ceux qui présentaient une baisse d’acuité visuelle bilatérale liée à un OMD
avec atteinte simultanée des deux yeux. L’atteinte simultanée est définie comme une atteinte survenant avec un délai
inférieur à 6mois entre l’œil droit et l’œil gauche. Un handicap visuel est défini comme une acuité visuelle inférieure à
5/10 sur le meilleur œil.
Résultats : 138 patients ont présenté un OMD traité par ranibizumab. Parmi ces patients 35,5% (49 patients) ont
bénéficié d’IVT bilatérales. Dans 63,2% des cas (31 patients) ces IVT ont eu lieu avec un intervalle de moins de 6 mois
entre le premier et le second œil atteint. A l’inclusion 83,9% des patients avaient une acuité visuelle de leur meilleur œil
inférieure à 5/10. A la fin du suivi 51,6% des patients avaient une acuité visuelle de leur meilleur œil inférieure à 5/10.
Soit une réduction de la fréquence du handicap visuel sous Ranibizumab de 38,4%. Du côté du meilleur œil, l’acuité
visuelle (AV) à l’inclusion était de 57,86 lettres ETDRS, de 68,51 lettres à 3mois et de 66, 54 lettres à 6 mois soit un gain
final de +8.68 lettres. Du côté du moins bon œil, l’acuité visuelle était inférieure en moyenne de 13,64 lettres par
rapport à celle du meilleur œil ; avec à l’inclusion une AV moyenne de 44,22 lettres, de 55,69 lettres au 3ème mois et
de 53,18 lettres au 6ème mois, soit un gain moyen de +8.96 lettres.
Discussion : Il est légitime pour apprécier le retentissement fonctionnel d’une affection rétinienne bilatérale d’évaluer
l’acuité visuelle du meilleur œil. Cette acuité visuelle permet d’appréhender le handicap visuel d’un patient avec plus
de pertinence que lorsque l’on réalise la moyenne d’acuité visuelle des yeux d’une cohorte.
Conclusion : en cas de patients ayant un OMD bilatérale de survenue simultanée, la réalisation d’IVT de ranibizumab
permet de réduire la fréquence du handicap visuel de plus de un-tiers.
034
07/05/2016
ORALE
Impact de la présence d'un décollement séreux rétinien associé à un œdème maculaire diabétique sur l'efficacité du
traitement par ranibizumab.
Impact de la présence d'un décollement séreux rétinien associé à un oedème maculaire diabétique sur l'efficacité du trai
GIOCANTI A*, HRARAT L, VALÉRIE S, GRENET T, QU L, NGHIEM-BUFFET S, BOUBAYA M, LÉVY V, CHAINE G, FAJNKUCHEN F (Paris)
Introduction : Au cours d’une précédente étude nous avions montré que les patients dont l’œdème maculaire
diabétique (OMD) comportait un décollement séreux rétinien (DSR) traités par ranibizumab avaient un gain d’acuité
visuelle (AV) à 6 mois supérieur à celui des patients sans DSR. Cependant l’AV moyenne initiale des patients avec DSR
était inférieure à celle des patients sans DSR. Le but de cette étude était d’évaluer si le gain d’AV observé en cas de
traitement d'un OMD comportant un DSR est associé à la présence du DSR ou si il est la conséquence d’une AV basse à
l’inclusion.
Matériels et Méthodes : Tous les patients traités par ranibizumab pour un OMD présentant ou non un DSR initial ont
été inclus. La présence ou non d’un DSR était diagnostiquée sur la tomographie en cohérence optique initiale (OCT). Un
premier groupe (G1) incluait tous les patients présentant un DSR et un groupe contrôle (G2) incluait des patients
traités pour un OMD sans DSR. Les patients ont été appariés dans les 2 groupes sur leur acuité visuelle (AV) initiale. Le
critère principal de jugement était la variation moyenne de meilleure AV corrigée (MAVC) entre l’inclusion et le mois
12. Les critères secondaires étaient la variation moyenne de l’épaisseur rétinienne centrale (ERC), le nombre total
d’injections, la proportion de patients dont le gain de MAVC ≥15 lettres et la proportion de patients avec une perte de
MAVC ≥15 lettres.
Résultats : 78 yeux de 78 patients atteints d’OMD ont été inclus: 39 yeux dans le G1 et 39 yeux dans le G2. L’acuité
visuelle initiale était identique dans les 2 groupes (45.2 et 45.3 lettres). La variation moyenne de MAVC au dernier
contrôle était non statistiquement différente dans les 2 groupes: + 10.82 ± 12.22 lettres versus +11.74 ± 12.82 lettres
(p=0.78). L’ERC initiale était de 626 ± 130μm dans le groupe 1 et de 481 ± 79μm dans le groupe 2. La variation
moyenne d’ERC était de – 234.74 ± 169.6 μm dans le G1 et – 130.1 ± 95.5 μm dans le G2 (p=0.013). Le nombre moyen
d’IVT était 5.2 dans le G1 et 5.5 dans le G2 (p=0.46) au cours de la première année de traitement. La proportion de
patients avec un gain ≥ 15 lettres au mois 12 était de 38.5% dans le G1 versus 41% dans le G2 (p >0.05). La proportion
de patients ayant perdu > de 15 lettres était de 2.6% dans le G1 et de 5.1% dans le G2.
Discussion : Nous ne mettons pas en évidence dans cette étude de différence de gain de MAVC entre les patients
atteints d’OMD traités par ranibizumab présentant ou non un DSR initial après appariement sur l’AV initiale.
Conclusion : Notre série suggère donc que le plus grand gain d’AV retrouvé dans notre précédente étude en présence
d’un DSR est associé à une AV initiale plus basse et non pas à la présence anatomique d’un DSR, suggérant un « effet
plafond » des gains de MAVC lorsque l’AV initiale est moins basse. Cependant il est souhaitable de confirmer ces
résultats par des études plus larges avec de plus grands effectifs.
035
07/05/2016
ORALE
Efficacité à court terme de l’aflibercept dans l’œdème maculaire diabétique chez les patients non ou insuffisamment
répondeurs à un traitement par ranibizumab et/ou bevacizumab.
Efficacité à court terme de l’aflibercept dans l’œdème maculaire diabétique chez les patients non ou insuffisamment rép
ORES R*, PHILIPPAKIS E, MASSIN P, TADAYONI R, DUPAS B (Paris)
Introduction : Notre objectif a été d'évaluer la réponse à l’aflibercept dans l’œdème maculaire diabétique (OMD) chez
les patients non ou insuffisamment répondeurs au ranibizumab et/ou bevacizumab
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 9 dossiers de patients consécutifs traités en seconde intention par
aflibercept pour un œdème maculaire diabétique, considéré non ou insuffisamment répondeur à un autre traitement
par anti VEGF. Une réponse incomplète était définie en Spectral Domain OCT (SD-OCT) par une diminution de
l’épaisseur maculaire centrale (EMC)<20% constatée quatre semaines après 3 injections intravitréennes (IVT)
mensuelles de ranibizumab 0,5mg ou bevacizumab 1,25mg , ou par la persistance de fluide sur l’OCT avec une
EMC>315 µm. Le critère principal d’évaluation était la proportion de patients répondeurs anatomiques (diminution
d’EMC>20%) 4 semaines après une série d’au moins 3 IVT mensuelles d’aflibercept.
Résultats : Dix yeux de 9 patients ont été inclus et suivis pendant 8,8±2,8 mois. L’âge moyen des patients était de
58,8±8,5 ans et tous étaient diabétiques de type 2 (HbA1C médiane 7,2%). La durée médiane de l’œdème maculaire
était de 41 mois (intervalle 13-79) et l’EMC initiale moyenne de 597±149µm. Quatre semaines après une série de 3 IVT
mensuelles d’aflibercept, une réponse anatomique a été obtenue pour 7 yeux sur 10 (70%). L’EMC moyenne a diminué
de 529µm avant traitement par aflibercept à 389µm à la fin de l’étude (p=0,0026). Il n’a pas été constaté de gain
d’acuité visuelle (de 0,44 ±0,2 LogMAR à 0,39 ±0,27 LogMAR (p = 0,3)).
Discussion : L’aflibercept a montré son efficacité dans le traitement de l’OMD (1) voire même récemment sa
supériorité par rapport au ranibizumab et bevacizumab pour les patients avec une acuité visuelle basse (<20/50) dans
un essai randomisé du DRCR.net (2). Néanmoins, les effets du switch par aflibercept après un autre agent antiVEGF ne
sont actuellement pas bien connus. D’après cette étude, un traitement par IVT d’aflibercept est efficace
anatomiquement à court terme dans le traitement de l’OMD réfractaire au ranibuzumab et/ou bevacizumab. Il est
difficile de déterminer si cet effet supplémentaire de l’aflibercept est lié à un effet switch, déjà décrit dans la
dégénérescence maculaire liée à l’âge de type néovasculaire ou s’il est lié à un effet direct de la molécule.
Conclusion : Dans le cadre d’un OMD en échappement thérapeutique sous ranibizumab ou bevacizumab, un switch à
l’aflibercept permet d’obtenir une réponse anatomique dans 70% des cas, sans gain d’acuité visuelle additionnel.
036
07/05/2016
ORALE
Etude multicentrique prospective évaluant l’efficacité et la tolérance de l’implant d’acétonide de Fluocinolone
0,2µg/j dans l’œdème maculaire diabétique chronique.
Etude multricentrique prospective évaluant l’efficacité et la tolérance de l’implant d’acétonide de fluocinolone 0,2µg/j d
NASCIMENTO J* (Lisboa, Portugal)
Introduction : L’implant d’acétonide de fluocinolone 0,2µg/j (AcF) est une nouvelle alternative thérapeutique dans la
prise en charge de l’œdème maculaire diabétique chronique. Dans les essais FAME, les patients étant randomisés
après traitement laser maculaire préalable, l’efficacité d’AcF suite à une réponse insuffisante aux anti-VEGF n’y a pas
été analysée. Nous proposons ici d’évaluer la pertinence de ce switch.
Matériels et Méthodes : Etude multicentrique prospective non randomisée de phase 4. Les patients étaient
préalablement traités par laser focal et/ou anti-VEGF. L’injection préalable de corticoïdes à courte durée d’action était
autorisée. Une seule injection d’AcF était administrée avec un suivi de 12 mois. Une analyse intermédiaire à 6 mois est
présentée ici.
Résultats : Douze yeux de 12 patients ont été inclus (66% d’hommes de 69 ans en moyenne). Tous les patients étaient
pseudophaques ou phaques avec une chirurgie planifiée. Tous les patients avaient été préalablement traités par antiVEGF (3 anti-VEGF seuls, 5 associés au laser, 4 associés au laser et aux corticoïdes). L’acuité visuelle initiale était de 49
lettres ETDRS avec une épaisseur fovéale moyenne de 650 µm. Le gain d’acuité visuelle était respectivement de 4,8
lettres et 7,1 lettres à 1 semaine et 6 mois. La réduction de l’épaisseur fovéale y était respectivement de -203,3 µm et
de -300,6 µm. L’initiation de collyres hypotenseurs a permis le contrôle d’une élévation de PIO > 25 mmHg chez deux
patients.
Discussion : Le gain anatomique et fonctionnel a été rapide et soutenu au cours du suivi de l’étude
Conclusion : Cette analyse intermédiaire suggère un gain cliniquement significatif et un bon profil de tolérance de
l’implant d’acétonide de fluocinolone après réponse insuffisante aux anti-VEGF. Les résultats à 12 mois sont
nécessaires pour confirmer cette première analyse.
037
07/05/2016
ORALE
Etude des pratiques françaises dans la prise en charge de l'œdème maculaire diabétique.
Etude des pratiques françaises dans la prise en charge de l'oedème maculaire diabétique.
QU L*, FAJNKUCHEN F, VALÉRIE S, CHAINE G, GIOCANTI A (Paris)
Introduction : Evaluer les pratiques d’exercices dans l’œdème maculaire diabétique (OMD) en France.
Matériels et Méthodes : Un questionnaire de 31 items a été envoyé à des rétinologues membres de la Société
Française d’Ophtalmologie et du Club Francophone des Spécialistes de la Rétine. Les questions portaient sur leurs
pratiques habituelles dans l’OMD au niveau diagnostic et bilan préthérapeutique, le choix et la stratégie de mise en
œuvre du traitement par injection intravitréenne (IVT).
Résultats : Sur les 95 rétinologues répondeurs, 25%, 36% et 32% d’entre eux instauraient un traitement de l’OMD à
partir d’une acuité visuelle (AV) en dessous de respectivement 7/10e, 6/10e, et 5/10e. 100% des répondeurs
effectuaient un OCT pour diagnostiquer un OMD et seulement 40% pratiquaient une angiographie à la fluorescéine au
diagnostic de l’OMD. Les trois facteurs principaux influençant le choix du traitement étaient le gain d’AV, l’amélioration
anatomique et la possibilité d’un suivi mensuel. Le traitement de première intention pour un OMD focal extra-central
était le laser focal pour 94% des spécialistes. Pour un OMD central chez le phaque, le ranibizumab, l’aflibercept et
l’implant de dexaméthasone étaient choisis en première intention dans respectivement 55,8%, 25,3% et 12,3% des cas
considérant que tous les traitements ayant l’AMM étaient remboursés. Chez le pseudo-phaque, le ranibizumab,
l’aflibercept et l’implant de dexaméthasone étaient choisis respectivement dans 41%, 16,5% et 35,6% des cas. 85% des
spécialistes commençaient par 3 IVT mensuelles d’anti-VEGF suivi d’une stratégie en ProReNata (37%). 42% des
spécialistes ne prescrivaient pas d’antibioprophylaxie pour une IVT. 85% des spécialistes pratiquaient parfois des IVT
bilatérales le même jour chez un patient diabétique.
Discussion : Cette étude procure des informations pratiques sur la façon dont l’OMD était traité en France en 2015.
Elle permettait ainsi d’évaluer comment les recommandations officielles étaient mises en pratique par les rétinologues
en situation réelle.
Conclusion : Les anti-VEGFs restent le traitement de premier choix dans l’OMD. Le niveau d’AV à partir duquel un
traitement est introduit est souvent supérieur à 5/10e, seuil théorique en dessous duquel les médicaments sont
remboursés dans l'OMD.
038
07/05/2016
ORALE
Prise en charge de la baisse visuelle due à l’œdème maculaire diabétique en pratique courante en France : Résultats
de l’observatoire BOREAL OMD.
Prise en charge de la baisse visuelle due à l’oedème maculaire diabétique en pratique courante en France: Résultats de l’
MASSIN P* (Paris), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), FAJNKUCHEN F (Paris), GLACET-BERNARD A (Créteil), KODJIKIAN L (Lyon),
GIRMENS JF, GUILLAUSSEAU PJ (Paris), DELCOURT C (Bordeaux), PONTHIEUX A (Rueil-Malmaison)
Introduction : Diabetic macular edema (DME) is the leading cause of visual impairment (VI) in patients with diabetes.
Laser photocoagulation was once considered as standard of care for DME; with the introduction of anti-vascular
endothelial growth factor (anti-VEGF) agents, management of DME has evolved. The aim of this study was to identify
the routine practice for the management of patients with VI due to DME (best-corrected visual acuity [BCVA] ≤20/40)
in France in 2014.
Matériels et Méthodes : The cross-sectional, observational BOREAL DME study was conducted in a real-life practice in
France on request of health authority. The study included patients with Type 1 or 2 diabetes aged ≥18 years, who had a
reduction in BCVA due to DME (≤20/40) irrespective of treatment prescribed at inclusion (including monitoring alone).
The following medical data were collected from patients’ medical files: general patient characteristics, disease
characteristics (including diabetes and DME), previous treatment for VI due to DME, and treatment prescribed at
inclusion.
Résultats : Of the 1,023 screened patients, 918 were included in the study. The mean age of the patients was 67.0
years with an average 18.9 years of diabetes; 53.1% were male and 67.3% had bilateral DME. For this analysis we
included 1321 eyes with VI due to DME (BCVA ≤20/40). The majority of eyes (64.6%) had received prior treatment for
reduction in BCVA due to DME. In the analyzed eyes, anti-VEGF (49.6%) was the most frequently prescribed treatment
the day of inclusion followed by monitoring alone (41.1%). 65.9% of eyes with monitoring alone had received prior
treatment. Corticosteroids were prescribed for 6.5% of eyes, while only 2.2% of eyes received laser. The mean BCVA
and central retinal thickness were 53.5 letters and 415 µm, respectively. Overall, 57.8% of eyes presented nonproliferative DR. In the treatment naïve eyes (n=459), 50.5% received ranibizumab, 40.5% had monitoring alone, and
3.9% each received laser and corticosteroids, respectively.
Discussion : The BOREAL DME study findings suggest that, in real-life practice in France, anti-VEGFs, primarily
ranibizumab 0.5 mg, are the primary treatment for VI due to DME, followed by monitoring alone in 2014.
Conclusion : In 2014, the primary treatment for VI due to DME was anti-VEGFs. Macular laser is currently rarely used in
the French population.
039
07/05/2016
ORALE
Lecture méthodologique des essais cliniques dans le traitement de l’œdème maculaire diabétique.
Lecture méthodologique des essais cliniques dans le traitement de l’œdème maculaire diabétique.
WEBER M* (Nantes), KOROBELNIK JF (Bordeaux), TADAYONI R, MOULY S (Paris)
Introduction : Comparaison des essais cliniques ne vaut pas raison. Du fait principalement de choix méthodologiques
propres à chaque essai. Nous proposons ici quelques clés d’une lecture méthodologique des principaux essais des
traitements médicaux de l’œdème maculaire diabétique.
Matériels et Méthodes : Les essais RISE & RIDE pour le ranibizumab, VIVID & VISTA pour l’aflibercept, MEAD pour
l’implant de dexaméthasone, FAME pour l’implant d’acétonide de fluocinolone ainsi que les essais du DRCRnet pour la
triamcinolone et le protocole T illustreront notre grille de lecture méthodologique.
Résultats : Au niveau du bras contrôle, les pourcentages d’évènements indésirables et de décès permettent d’estimer
l’évolution naturelle de la pathologie ainsi que la fragilité des patients inclus. Dans ce même bras, le choix d’un placebo
plutôt que du traitement de référence augmentera la différence d’efficacité entre les bras d’étude indépendamment
de la valeur du produit à l’étude. L’évaluation de l’efficacité lors de la visite finale est fortement dépendante du délai
entre la dernière administration du produit à l’étude et cette évaluation. Ce biais est levé avec un calcul d’aire sous la
courbe qui évalue l’efficacité sur toute la période de l’essai. Des sorties d’étude précoces pour intolérance peuvent
minimiser le taux final d’évènements indésirables graves tandis que des exclusions pour inefficacité empêchent
l’analyse des traitements de secours. La qualité de l’équilibre glycémique impacte la progression de la rétinopathie
mais ni sa valeur initiale, ni son évolution ne modifient l’efficacité d’un traitement intravitréen. L’atrophie des
photorécepteurs ou une ischémie au niveau maculaire et un placard exsudatif rétrofovéolaire sont des éléments de
pronostic péjoratifs, d’autant plus importants quand il s’agit de traitements de seconde ligne. Le protocole T montre
que l’acuité visuelle initiale influe sur le résultat visuel. Pour les corticoïdes, la proportion de patients phaque ou
pseudophaque à l’inclusion constitue un élément potentiellement majeur d’interprétation des résultats d’efficacité sur
la population globale.
Discussion : Paramètres étudiés
Conclusion : Le protocole T du DRCRNet montre bien qu’aucune comparaison indirecte entre essais ne se substitue aux
résultats d’une comparaison directe, d’autant plus dans un cadre méthodologique innovant. De même, les essais
évaluant les corticoïdes ont des méthodologies différentes, celle de FAME et du protocole DRCRnet étant par exemple
plus informatives et transposables dans la clinique que celle de MEAD.
040
07/05/2016
ORALE
Traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intravitréennes de ranibizumab.
Traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intravitréennes de ranibizumab.
BENAZOUZ N*, TIAR M (Alger, Algérie)
Introduction : L’œdème maculaire diabétique (OMD) est la principale cause de baisse d’acuité visuelle chez le patient
diabétique. Il peut apparaitre à n’importe quel stade de la rétinopathie diabétique et est fortement corrélé avec
l’ancienneté du diabète. Les injections intra-vitréennes (IVT) de ranibizumab sont proposées depuis quelques années
pour le traitement de l’OMD. Le but de notre étude est d’évaluer l’efficacité fonctionnelle et anatomique du
ranibizumab pour le traitement de l’OMD sévère.
Matériels et Méthodes : Notre étude porte sur 25 patients (34 yeux), présentant un OMD sévère (OMCystoide, OM
mixte) avec baisse de l’acuité visuelle(BAV) significative (≤ 20/40). En préopératoire, tous nos patients ont bénéficié
d’un examen ophtalmologique complet. L’angiographie à la fluorescéine est systématique au premier examen. L’OCT
est pratiqué avant le traitement et à chaque contrôle. Sur le plan général, tous les facteurs de risque systémiques sont
pris en charge avant le début du traitement. Les injections de ranibizumab sont faites mensuellement pendant 3 mois
(traitement d’induction) et répétées en cas de besoin. la dose injectée est de 0,5mg. L’œdème maculaire focal est
traité au laser de façon concomitante aux injections. Le laser en grid est pratiqué après le traitement d’induction en
épargnant les 1500 µm centraux. Tous les patients n’ayant pas répondu au traitement d’induction ont été écartés de
l’étude.
Résultats : Le traitement a concerné 34 yeux de 25 patients dont 19 hommes et 6 femmes, l’âge moyen est de 57,4 ans
[39-76 ans], l’âge moyen du diabète est 16,4 ans [2 - 36 ans]. Le suivi moyen est de 17 mois [12 mois- 54 mois]. Nous
rapportons un suivi sur 12 mois avec l’évolution de l’AV et de l'épaisseur maculaire centrale (EMC) à l’inclusion,3 mois,
6 mois, 9 mois et 12 mois après traitement. A l’inclusion l’ AV moyenne était de 20/100 [20/400 - 20/40] (échelle de
Snellen). A 12 mois l’AV moyenne est de 20/50 [20/400 - 20/25], soit un gain de 2 lignes .L'EMC moyenne à l’inclusion
était de 547,5µm [266-850µm],à 12 mois, l’EMC moyenne est de 340µm [160-630µm] , soit un écart moyen à 12 mois
de 151,7µm. Après IVT répétées de ranibizumab, nous n'avons noté aucun effet systémique et localement, aucun effet
indésirable sérieux.
Discussion : Dans l’ OMD, le bénéfice visuel et anatomique des IVT de ranibizumab est réel. Plusieurs études
randomisées ont démontré l’efficacité du ranibizumab administré en première intention associé ou non au laser. Le
seul bénéfice du laser est la réduction du nombre d’IVT (RESTORE- DRCR.Net). Dans l’OM mixte, le laser focal est
obligatoire. Dans notre étude, les IVT associées au traitement par laser, ont permis chez tous nos patients
l'amélioration de l'acuité visuelle et de l’œdème maculaire.
Conclusion : Dans la prise en charge d’un OMD, il ne faut pas oublier les facteurs généraux car le patient s’inscrit dans
sa globalité. Les IVT de ranibizumab en première intention dans le traitement de l’OMD sévère semble efficace, bien
toléré avec amélioration de la vision et de l’œdème maculaire.
041
07/05/2016
ORALE
Logettes cystoïdes et zones de non-perfusion capillaire en OCT-Angiographie dans l’œdème maculaire diabétique.
Logettes cystoïdes et zones de non-perfusion capillaire en OCT-Angiographie dans l’œdème maculaire diabétique.
COUTURIER A*, MANÉ V, PEDINIELLI A, DUPAS B, ERGINAY A, MASSIN P, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris)
Introduction : L'objectif de ce travail était d'étudier les relations entre la localisation des logettes cystoïdes intrarétiniennes et les zones de non-perfusion capillaire dans l’œdème maculaire diabétique (OMD) en OCT-Angiographie
(OCTA).
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective incluant 32 yeux de 26 patients diabétiques (15 hommes, 11
femmes, âge moyen 57,5 ans), présentant un OMD. Quatre patients étaient diabétiques de type 1 et 22 diabétiques de
type 2. Tous les yeux ont été examinés par OCTA avec une fenêtre d’acquisition de 3x3 mm (AngioVue, Optovue, Inc.,
Freemont, CA). Quinze yeux ont été réexaminés après amélioration de l’œdème suite à un traitement par injection
intra-vitréenne ou laser focal. La densité capillaire du plexus capillaire superficiel (PCS) et profond (PCP) a été mesurée
à l’aide du logiciel de mesure de densité AngioAnalytic intégré à l’appareil AngioVue. Les logettes cystoïdes ont été
entourées manuellement sur l’image en face et reportées sur les images d’angiogramme du PCS et PCP afin de
comparer leur localisation.
Résultats : À l’examen initial, l’épaisseur maculaire centrale moyenne était de 407,2 ±116,3 µm et l’acuité visuelle
moyenne de 0,53 LogMar. La densité capillaire des 2 plexus capillaires était réduite : la densité moyenne du PCS était
de 44,3 ± 3,08% (comparée à une densité de 53,4 ± 2,2% dans les yeux normaux) et densité moyenne du PCP de 50,3 ±
3,5% (comparé à une densité de 58,8 ± 2,4% dans les yeux normaux). Aucun capillaire n’était visible au sein des
logettes cystoïdes et ces logettes étaient localisées dans des zones plus larges de non-perfusion capillaire du PCS (21
yeux sur 32) et/ou du PCP (29 yeux sur 32). Parmi les 15 yeux réexaminés après traitement de l’OMD, il n’a pas été
observé de reperfusion dans les zones d’œdème ni de modification significative de la densité capillaire : la modification
moyenne de la densité capillaire était de +0,81% ± 3,42 dans le PCS (P = 0,5324) et -0,45% ± 3,88 dans le PCP (P=
0,7538).
Discussion : Cette première étude de l’OMD en OCTA révèle un lien entre absence de perfusion et œdème maculaire.
L’analyse de la localisation des logettes et le suivi en OCTA de patients traités montrent que l’œdème semble se
développer préférentiellement dans des zones de non-perfusion capillaire et que l’assèchement des logettes d’OM ne
s’accompagne pas de reperfusion capillaire.
Conclusion : Dans l’OMD, les logettes cystoïdes sont localisées dans des zones de non-perfusion capillaire. Après
amélioration de l’œdème, il n’a pas été observé de reperfusion dans ces zones.
042
07/05/2016
ORALE
Impact de la présence d’une logette centrale dans l’œdème maculaire diabétique sur l’efficacité fonctionnelle et
anatomique du traitement par injection intra-vitréenne d’anti-VEGF.
Impact de la présence d’une logette centrale dans l’oedème maculaire diabétique sur l’efficacité fonctionnelle et anato
REY PA*, HRARAT L, VALÉRIE S, NGHIEM-BUFFET S, CHAINE G, GIOCANTI A (Paris)
Introduction : Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité fonctionnelle et anatomique du traitement par injection
intravitréenne (IVT) de ranibizumab chez les patients ayant un œdème maculaire diabétique (OMD) présentant ou non
une logette centrale.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique menée de mars 2011 à
novembre 2015. Les patients présentant un œdème maculaire diabétique nécessitant un traitement par IVT de
ranibizumab ont été inclus. Un premier groupe (G1) incluait les patients présentant une logette centrale et un groupe
contrôle (G2) incluait les patients ne présentant pas de logette centrale. Une logette centrale est définie en
tomographie en cohérence optique (OCT) par une logette ayant un bombement central au dessus de la ligne
tangentielle au plan de l’interface vitréomaculaire. Les critères de jugement principaux ont été la variation moyenne de
meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) entre l’inclusion et le 3ème mois, 6ème mois et 12ème mois. Les critères
secondaires ont été le nombre total d’IVT et la variation moyenne de l’épaisseur rétinienne centrale (ERC).
Résultats : Soixante-dix huit yeux (60 patients) ont été inclus : 20 yeux dans le G1 et 58 dans le G2. L’acuité visuelle
moyenne initiale était de 43,5 lettres pour le G1 et 50,5 lettres pour le G2. À l’inclusion, l’EMC était de 550,9μm dans le
G1 et de 512μm dans le G2.À 3 mois, dans le G1, la variation moyenne de MAVC était de +13,75 lettres, la variation
moyenne de l’ERC était de -193μm. Dans le G2, la variation moyenne de MAVC était de +10,27 lettres, la variation
moyenne de l’ERC était de -142,7μm. Le nombre total d’IVT était de 2,85 dans le G1 et 2,71 dans le G2 à 6 mois, dans
le G1, la variation moyenne de MAVC était de +18,25 lettres, la variation moyenne de l’ERC était de -194μm. Dans le
G2, la variation moyenne de MAVC était de +12,2 lettres, la variation moyenne de l’ERC était de -144,3μm. Le nombre
total d’IVT était de 4 dans le G1 et 3,86 dans le G2. À 12 mois, dans le G1, la variation moyenne de MAVC était de
+13,45 lettres, la variation moyenne de l’ERC était de -183,3μm. Dans le G2, la variation moyenne de MAVC était de
+11,53 lettres, la variation moyenne de l’ERC était de -158,1μm. Le nombre total d’IVT était de 5,65 dans le G1 et 5,22
dans le G2.
Discussion : Nous ne mettons pas en évidence dans cette étude de différence significative sur le gain de MAVC entre
les patients atteints d’OMD traités par ranibizumab présentant ou non une logette centrale initiale.
Conclusion : La présence d’une logette centrale dans l’OMD ne semble pas être de mauvais pronostic sur l’efficacité
fonctionnelle et anatomique du traitement par IVT de ranibizumab.
043
07/05/2016
ORALE
Efficacité de l’implant d’acétonide de Fluocinolone 0.2 µg/jour (AcF) dans l’œdème maculaire diabétique chez des
patients vitrectomisés.
Efficacité de l’implant d’acétonide de fluocinolone 0.2 µg/jour (AcF) dans l’œdème maculaire diabétique chez des patien
ERGINAY A* (Paris), HABIB M (Sunderland, Royaume Uni), GOLDSMITH C (Great Yarmouth, Royaume Uni), SCHMIT-EILENBERGER
V (Karlsruhe, Allemagne), MASSIN P (Paris)
Introduction : La vitrectomie était un critère d’exclusion dans les essais d’enregistrements FAME. Dans ces études, 24
patients traités par AcF ont été vitrectomisés sans baisse apparente d’efficacité selon une évaluation comparative de
l’épaisseur fovéale avant et après intervention. La diminution de l’épaisseur fovéale des patients vitrectomisés du bras
AcF était également comparable à celle des patients non vitrectomisés du même bras. Peu de données ont été
collectées depuis. Sont présentés ici 20 patients vitrectomisés traités par AcF.
Matériels et Méthodes : Quatre centres de trois pays européens ont agrégé leurs données concernant des patients
traités par AcF avec antécédent de vitrectomie. Ces données d’efficacité et de tolérance sont issues d’un essai phase IV
et de données rétrospectives.
Résultats : 20 yeux vitrectomisés de 18 patients ont été traités par une seule injection d’AcF. Tous les patients étaient
pseudophaques. Cinq patients avaient été préalablement traités par anti-VEGF, 3 par corticoïdes intravitréens, 11 par
leur association et 1 n’a pas eu d’injection intravitréenne préalable. Les principales indications de vitrectomie étaient
des rétinopathies proliférantes avec hémorragie ainsi que des membranes tractionnelles. La durée moyenne de suivi
était de 201 jours (de 45 à 367 jours). Le gain moyen de MAVC était de +9 lettres ETDRS (de -6 à +27 lettres).
L’épaisseur fovéale diminuait en moyenne de 224µm (de -595 à +126 µm). Dans 10 yeux de 8 patients, la PIO moyenne
a évolué de 16,2 à 19,6 mmHg (+3,4 mmHg) après une moyenne de 189 jours (de 49 à 367 jours).
Discussion : Il existe un besoin de thérapeutique à longue durée d'action dans les yeux vitrectomisés chez les patients
diabétiques. Un implant à délivrance continue pourrait être une bonne option thérapeutique.
Conclusion : Nos données suggèrent une utilisation possible de l’implant d’acétonide de fluocinolone chez des patients
vitrectomisés avec un gain cliniquement significatif et un profil de tolérance acceptable. D’autres études sont
nécessaires pour étayer nos conclusions.
044
07/05/2016
ORALE
Traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intra-vitréennes de ranibizumab : étude de « vraie vie ».
Traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intra-vitréennes de ranibizumab : étude de « vraie vie ».
BEST AL*, GIOCANTI A, COHEN SY, DELAHAYE-MAZZA C, GRENET T, NGHIEM BUFFET MH, QUENTEL G, FAJNKUCHEN F (Paris)
Introduction : Evaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement par ranibizumab chez des patients présentant une
baisse d’acuité visuelle secondaire à un œdème maculaire diabétique (OMD).
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective d’une cohorte de patients présentant une baisse
d’acuité visuelle (AV) secondaire à un OMD et traités par ranibizumab dans un centre privé parisien de traitement des
maladies de la rétine. Les patients ont eu une mesure de leur Meilleure Acuité Visuelle Corrigée (MAVC) sur l’échelle
ETDRS et un OCT maculaire avant traitement puis toutes les 4 à 6 semaines. Les patients ont bénéficié de 3 injections
mensuelles successives suivies d’un traitement suivant un régime Pro-Re-Nata (PRN) avec contrôle mensuel. Le critère
de jugement principal était la variation d’acuité visuelle à 12 mois. Les critères secondaires étaient l’épaisseur
rétinienne centrale (ERC), le volume maculaire (VM) après 3 injections puis à 12 mois, et le nombre d’injection intravitréenne (IVT) après un an de suivi.
Résultats : 75 yeux de 55 patients consécutifs suivis dans un cabinet libéral parisien depuis juin 2010 ont été inclus. La
durée moyenne d’OMD avant la première IVT était de 14 mois. A l’inclusion, la MAVC moyenne était de 54,68 lettres,
l’ERC était de 479 µm avec un VM de 13,3 mm3[AA1] . A 12 mois, la MAVC moyenne était de de 62,68 lettres (p<0,05),
avec un gain d’acuité visuel moyen de +8 lettres[AA2] . 26,8 % des patients contrôlés avait une MAVC > à 70 lettres.
L’ERC moyenne après 3 injections était de 309,1 µm (p<0,05) avec un volume maculaire moyen à 11,2 mm3 puis à 12
mois de 346,4 µm (p<0,05) avec un VM de 11,7 mm3. Le nombre moyen d’IVT réalisées au cours de la première année
de suivi était de 5,08. Aucun événement indésirable grave a été relevé.
Discussion : Les études de phase III ont montré le bénéfice d’un traitement par ranibizumab dans l’OMD.
Conclusion : Notre étude de « vraie vie » retrouve des résultats confirmant cette efficacité avec un gain de 8 lettres à
1 an, avec un nombre moyen d’injection lors des 12 premiers mois de traitement inférieur à celui classiquement
retrouvé dans les études pivotales utilisant un régime PRN de traitement.
045
07/05/2016
ORALE
Pronostic de l’œdème maculaire diabétique associé à une non-perfusion périphérique sévère, traité par
ranibizumab : étude de vraie vie.
Pronostic de l’œdème maculaire diabétique associé à une non-perfusion périphérique sévère, traité par ranibizumab : Et
THOUVENIN R*, MREJEN S, FELDMAN-BILLARD S, PAQUES M (Paris)
Introduction : Evaluer l’efficacité du traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intra-vitréennes de
ranibizumab chez les patients présentant une non-perfusion rétinienne périphérique sévère, sur une période minimale
de 12 mois.
Matériels et Méthodes : Une analyse rétrospective des dossiers médicaux des patients suivis par la diabétologue d’un
centre d’ophtalmologie a été menée. Les patients inclus avaient reçu une indication de panphotocoagulation
rétinienne pour traitement de leur rétinopathie diabétique périphérique, et ont été suivi sur une période minimale de
12 mois après l’initiation du traitement de l’œdème maculaire diabétique par ranibizumab. Les patients recevaient 3
injections initiales de ranibizumab. Au cours du suivi, les injections étaient répétées en cas de persistance ou
d’aggravation de l’œdème maculaire. Le critère principal de jugement était le gain d’acuité visuelle à 12 mois.
Résultats : 32 yeux de 21 patients ont été analysés. 56,25% des patients ont reçu une panphotocoagulation rétinienne
de façon concomitante au traitement de l’œdème maculaire diabétique, chez les autres patients la
panphotocoagulation avait été réalisée antérieurement. L’acuité visuelle initiale moyenne avant injection était de 0,62
+-0,38 logMAR. Le gain visuelle moyen à 12 mois était de -0,05 log MAR. Le nombre moyen d’injections reçues au
cours de la première année de suivi était de 5,11. La durée moyenne de suivi était de 21,8 +-8,1 mois.
Discussion : Le gain d’acuité visuelle à 12 mois, moins important que dans les études pivotales pourrait s’expliquer
par : un nombre moindre d’injection au cours de la première année, une décompensation de la maculopathie
œdémateuse par le traitement laser de la rétinopathie périphérique, et une participation ischémique à la
maculopathie.
Conclusion : Le gain d’acuité visuelle lors du traitement de l’œdème maculaire diabétique par injections intra
vitréennes de ranibizumab, chez les patients présentant une non-perfusion rétinienne périphérique sévère semble
moins important que dans les études randomisées.
Rétine médicale
061
07/05/2016
ORALE
Association epilutéine/lutéine dans les stades initiaux de la DMLA.
Association epilutéine/lutéine dans les stades initiaux de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.
FORTE R*, CESARANO I, CENNAMO G, PANZELLA L, NAPOLITANO A (Naples, Italie)
Introduction : Evaluer l’efficacité de l’administration de epilutéine pour la protection du pigment maculaire dans la
dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) au stade initial.
Matériels et Méthodes : Etude prospective interventionnelle. Nous avons recruté 37 patients consécutifs avec DMLA
initiale selon la classification AREDS. Pendant deux mois, les patients ont été traités de façon randomisée soit avec une
association 16% lutéine, 66% epilutéine, 12 mg/jour (Group 1), soit avec lutéine (83%), 12 mg/jour (Group 2). Avant le
traitement, à 1 mois (M1) et 2 mois (M2) de traitement et après un mois depuis la fin du traitement nous avons évalué
l’acuité visuelle (BCVA), le cliche du fond d’œil, le cliché autofluorescence, la tomographie par cohérence optique (iVue
SD-OCT, Optovue, Fremont, CA) et la densité du pigment maculaire obtenue par appareil Visucam 200 (Carl Zeiss
Meditec, Jena, Germany).
Résultats : Dans le Group 1 (21 patients avec une âge moyenne de 69.4±6.7 ans, 35 yeux) une augmentation
significative de la densité moyenne (p=0.008 à M1, p=0.04 à M2) du pigment maculaire était présente pendant la
période de traitement. Dans le Group 2 (16 patients avec une âge moyenne de 72.0±6.3 ans, 29 yeux) une réduction
significative de la densité du pigment maculaire a été enregistrée à chaque contrôle pendant le traitement. Aucune
différence n’était présente entre les deux groups pour ce qui concerne la BCVA et les autres paramètres évalués. Les
niveaux systémiques de xanthophylles, notamment lutéine et epilutéine, étaient augmentés à M1 dans les deux
groupes. A M2 les xanthophylles totales étaient augmentées dans le Group 1 et réduites dans le Group 2.
Discussion : L’epilutéine pourrait jouer un rôle dans l’augmentation de l’absorbtion de la lutéine en favorisant la
préservation du pigment maculaire.
Conclusion : L’administration de l'epilutéine en association avec la lutéine semblerait favoriser une augmentation du
pigment maculaire dans la DMLA en stade initial.
062
07/05/2016
ORALE
Facteurs de risque de la maculopathie aux antipaludéens de synthèse : évaluation rétrospective sur 3580 patients.
Facteurs de risque de la maculopathie aux antipaludéens de synthèse : évaluation rétrospective sur 3580 patients.
SIMON C*, FARDEAU C, DAVID C, KNOERI J, LEBRUN-VIGNES B, LEHOANG P (Paris)
Introduction : Les antipaludéens de synthèses (APS) sont largement prescrits pour traiter le lupus érythémateux
disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, et autres connectivites, ainsi qu’en prévention antipalustre. L'incidence de la
maculopathie est évaluée à 1% à 5 ans de traitement. Le facteur de risque principal est la dose cumulée. Le surdosage
quotidien a été aussi incriminé. Des facteurs de risque incluant l'âge supérieur à 60 ans, l'insuffisance rénale et
hépatique, l'indice de Masse Corporelle (IMC) élevé, et une rétinopathie pré-existante sont classiquement évoqués. Le
but de cette étude est d’analyser la valeur statistique de ces facteurs de risque classiques.
Matériels et Méthodes : Cette étude épidémiologique rétrospective a été réalisée du 1er janvier 2009 au 1er janvier
2013, sur une cohorte de 3580 patients traités par APS. Sur une cohorte de 3580 patients vus entre le 1er Janvier 2009
et le 1er Janvier 2013, le diagnostic de maculopathie toxique a été retenu si au moins 2 examens parmi le fond d’oeil,
l’autofluorescence, le champ visuel central, l’OCTsd et l’électrophysiologie multifocale, montraient des signes
compatibles avec le diagnostic. Les corrélations ont été recherchées avec la nature de la molécule et les facteurs de
risque connus systémiques et ophtalmologiques, ainsi qu’avec la dose cumulée au moment du diagnostic.
Résultats : 55 patients présentaient une maculopathie toxique après une période de traitement de 3 à 20 ans. La dose
cumulée différait statistiquement entre chloroquine (CQ) (633±198 grammes) et hydroxychloroquine (HCQ) (1681±413
grammes, p=0.02). Le surdosage quotidien a été retrouvé pour deux patients sous HCQ et un patient pour CQ. L’IMC a
été retrouvé > 25 chez trois patients (OR=1.1). Quatre patients avaient une créatininémie élevée, deux patients
avaient des transaminases élevées (OR=1.5). Trois patients avaient une rétinopathie préexistante (OR=1.4). Le suivi à 2
ans n’a pas montré une évolution péjorative chez ces 3 patients.
Discussion : Les facteurs de risque systémiques et ophtalmologiques, fréquemment rapportés dans la littérature, n’ont
pas fait l’objet à notre connaissance d’évaluation statistique.
Conclusion : Les deux tiers des patients avec maculopathie toxique ne présentaient aucun des facteurs de risque
classiques. La présence d’une rétinopathie préexistante, qui peut gêner le dépistage précoce, n’est pas apparue
comme un facteur de risque évolutif.
063
07/05/2016
ORALE
Antagonistes du récepteur minéralocorticoïde : expérience dans différentes formes cliniques de choriorétinopathie
séreuse centrale (CRSC) chronique avec épithéliopathie.
Antagonistes du récepteur minéralocorticoïde : expérience dans différentes formes cliniques de choriorétinopathie séreu
DARUICH A*, MATET A, DIRANI A, GALLICE M (Lausanne, Suisse), NICHOLSON L, SIVAPRASAD S (Londres, Royaume Uni), BEHARCOHEN F (Lausanne, Suisse)
Introduction : Evaluer l’efficacité et la tolérance des antagonistes du récepteur minéralocorticoïde (aRM) par voie orale
dans 3 formes cliniques de CRSC chronique avec épithéliopathie.
Matériels et Méthodes : Des patients présentant une CRSC chronique avec épithéliopathie traités par éplérénone ou
spironolactone orale ont été inclus de façon rétrospective. Trois formes cliniques ont été différenciées : CRSC
persistante (décollement séreux rétinien (DSR) ≥ 4 mois), CRSC récurrente (DSR ≥ 2 mois), CRSC persistante avec
coulées gravitationnelles en autofluorescence. La hauteur du DSR fovéolaire, l’épaisseur maculaire centrale (EMC),
l’épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire (ECSF), la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) ont été enregistrés avant
et à 1, 3 et 6 mois après début du traitement. Les effets secondaires ont été notés.
Résultats : 54 yeux de 42 patients (âge moyen : 53 ans) ont été inclus. Le DSR fovéolaire, l’EMC et l’ECSF ont diminué
de façon significative à 1,3, et 6 mois après le début du traitement. La MAVC a augmenté de façon significative à 6
mois. Dans les formes persistante et récurrente, le DSR, l’EMC et l’ECSF ont diminué de façon significative à 3 et 6
mois. Dans la forme persistante associée à des coulées gravitationnelles, l’EMC et l’ECSF ont diminué de façon
significative à 6 mois. Des effets secondaires ont été observes chez 6 patients, obligeant à interrompre le traitement
chez 1 patient.
Discussion : Les aRM sont efficaces pour diminuer le DSR, l’EMC, et l’ECSF dans la CRSC chronique avec épithéliopathie,
ainsi que pour améliorer la MAVC. La réponse diffère cependant selon la forme clinique. Chez des patients présentant
une épithéliopathie sévère avec coulées gravitationnelles la réponse au traitement est retardée par rapport aux
formes persistantes ou récurrentes.
Conclusion : Les aRM représentent une option thérapeutique efficace avec des effets secondaires limités pour le
traitement des CRSC chroniques avec épithéliopathie. Une durée de traitement plus prolongée est recommandée pour
les formes d’épithéliopathie sévères.
064
07/05/2016
ORALE
Risque de trou maculaire idiopathique de l'œil adelphe selon le statut vitréomaculaire initial.
Risque de trou maculaire idiopathique de l'œil adelphe selon le statut vitréomaculaire initial.
ASTROZ EVTOUCHENKO P*, PHILIPPAKIS E, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris)
Introduction : Le risque de trou maculaire de l'œil adelphe est variable dans la littérature et dépend de la méthode
d'examen (biomicroscopie, type d’OCT time domain ou spectral domain) et de la durée du suivi. L'objet de l'étude était
de reconsidérer le risque de trou maculaire des yeux adelphes n'ayant pas de décollement vitréo-fovéolaire.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus les yeux adelphes des patients opérés de trou maculaire
idiopathique entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2011. Le statut vitréo-maculaire initial a été analysé en
spectral domain OCT et classé en : absence de décollement postérieur du vitré, adhérence vitréo-maculaire et traction
vitréo-maculaire. Les patients avec un décollement postérieur du vitré complet ou un statut vitréo-maculaire initial
inconnu ont été exclus. Les anomalies microstructurelles maculaires ont été analysées.
Résultats : Au total, 85 yeux adelphes ont été inclus. Le suivi médian était de 29,4 mois (2,0-78,4). A la consultation
initiale, 34 yeux adelphes avaient une traction vitréo-maculaire, 39 une adhérence vitréo-maculaire et 12 une absence
de décollement postérieur du vitré. A la fin du suivi, 15/85 yeux adelphes (17,6%) ont développé un trou maculaire.
Parmi ceux avec une traction vitréo-maculaire à l'examen initial, 32,4% ont développé un trou maculaire alors que
seulement 7,8% parmi ceux qui avaient une adhérence vitréo-maculaire ou une absence de DPV (p=0.004). La
présence de cavités cystoïdes ou de décollement fovéolaire associés à la traction vitréo-maculaire n'augmentait pas le
risque de survenue d'un trou maculaire. La médiane de survenue d'un trou maculaire était de 24,7 mois. Les patients
avec un trou maculaire de l’œil adelphe étaient significativement plus âgés à la consultation initiale (72,8±7,8 versus
66,6±7,4) (p=0.005).
Discussion : Le statut vitréomaculaire initial au spectral domain OCT peut prédire le risque de trou maculaire de l’œil
adelphe. Le risque de trou maculaire est de 17,6% pour les yeux adelphes n'ayant pas de décollement vitréofovéolaire,
et de 32,4% pour les yeux adelphes ayant une traction vitréo-maculaire initiale. Cependant, la présence d'anomalies
microstructurelles maculaires n'augmente pas ce risque.
Conclusion : La présence d'une traction vitréo-maculaire dans l'œil adelphe d'un trou maculaire expose à un risque de
survenue d'un trou maculaire dans un tiers des cas.
065
07/05/2016
ORALE
Occlusion de l’artère centrale de la rétine, à propos de 7 cas.
Occlusion de l’artère centrale de la rétine, à propos de 07 cas.
DIALLO M*, DIAGNE JP (Dakar, Sénégal)
Introduction : L’occlusion de l’artère centrale de la rétine constitue une pathologie ophtalmologique grave,
d’étiologies diverses dont le traitement n'a pas encore de consensus. A travers ce travail, il s’agissait de faire une
étude épidémiologique, diagnostique et thérapeutique des occlusions artérielles rétiniennes.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons 7 cas d’occlusion de l’artère centrale de la rétine
Résultats : Notre population d’étude était constituée en majorité d’hommes (57 %), avec un âge moyen de 54,6 ans au
moment du diagnostic. La tranche d’âge entre 19 et 40 ans était plus représentée soit 57%. Nous avions 85.7%
d’occlusion de l’artère centrale de la rétine. Tous nos patients avaient une atteinte monoculaire, l’œil droit était le plus
atteint avec 71,43 % des cas. L’acuité visuelle initiale était effondrée à l’admission, allant d’une «perception
lumineuse» chez la majorité de nos patients (42,85 %) à «voit bouger la main» (42,85 %). Le diagnostic est clinique
devant une baisse d’acuité visuelle, un déficit campimétrique d’apparition brutale et un œdème rétinien ischémique
dans le territoire en aval de l’occlusion artérielle. Nous avons retrouvé un cas de cardiopathie emboligène chez un de
nos patients. Un patient a présenté un antécédent d’accident ischémique transitoire par athérothrombose
carotidienne associé à une artériopathie oblitérante des membres inferieurs, sans atteinte coronaire. Le facteur de
risque cardiovasculaire le plus fréquent était l’hypertension artérielle (57%). De plus le tabac était un facteur de risque
majeur chez un de nos patients. Tous nos patients ont bénéficié d’un traitement anticoagulant ; la majorité a bénéficié
d’hypotonisant (66,7%); le massage oculaire a été initié chez un patient. Le pronostic visuel n’était pas bon, avec une
acuité visuelle qui était stationnaire dans 85,7 % des cas. Chez un patient l’acuité visuelle était améliorée jusqu’à 3/10.
Discussion : Les patients jeunes présentant une occlusion de l’artère centrale doivent être bien explorés. Un bilan
complet doit être fourni recherchant surtout une pathologie cardiaque, un état d’hypercoagulabilité évitant ainsi un
risque d’accident plus grave pouvant mettre en jeu la fonction visuelle de l’autre œil et surtout le pronostic vital.
Conclusion : Pathologie, rare, très grave, dont la recherche étiologique est primordial, afin de protéger l’œil adelphe et
le pronostic vital du patient.
066
07/05/2016
ORALE
Détection des NVC compliquant la dystrophie vitelliformes fovéomaculaire de l’adulte en OCT-Angiography : succès
et pièges.
Detection des NVC compliquant la dystrophie vitelliforme fovéomaculaire de l’adulte en OCT-Angiography: succés et piè
COSCAS G* (Créteil), LUPIDI M (Pérouse, Italie), COSCAS F (Paris)
Introduction : Déterminer la sensibilité et la spécificité de l’OCT-Angiographie (OCT-A) pour la détection des néo
vaisseaux choroïdiens (NVC) compliquant la dystrophie vitelliforme fovéomaculaire de l’adulte (AOFVD) et mette en
évidence les risques d’erreurs liées à cette nouvelle technologie.
Matériels et Méthodes : 25 yeux de 25 patients consécutifs avec AOFVD et suspicion de NVC. Imagerie multimodale
traditionnelle, basée sur les angiographies à la fluorescéine et en ICG et sur l’OCT en B scan standard, a été comparée à
l’imagerie obtenue en OCT-A pour définir sa sensibilité et sa spécificité pour la détection des NVC dans le cadre de
l’AOFVD. Une analyse qualitative et quantitative des NVC et des signes associés en OCT-A a été réalisée dans le but de
reconnaitre les possibles erreurs de diagnostic.
Résultats : L’approche en imagerie multimodale traditionnelle a mis en évidence des NVC dans 5/25 yeux (20%) alors
que les NVC ont été clairement reconnus en OCT-A dans 4/25 cas (16%). Une bonne concordance entre ces méthodes
d’imagerie a été obtenue (coefficient kappa simple : 0,86 CI 95 [0,61-1]. La sensibilité et la spécificité de l’OCT-A est de
80% (4/5) et de 100% (20/20) respectivement.
Discussion : L’OCT-A a mis en évidence dans 10 cas (40%) un signal focal hyper intense avec un aspect pseudo
vasculaire au niveau de la couche nucléaire externe ou immédiatement au-dessus de l’accumulation sous rétinienne
du matériel. Cet aspect peut être reconnu comme un artefact grâce à une analyse précise de toutes les coches de
segmentation.
Conclusion : Notre étude démontre la capacité de l’OCT-A de reconnaitre la présence des NVC associés à l’AOFVD et de
les distinguer d’éventuels artéfacts bien que AF reste le gold standard pour la mise en évidence d’un réseau néo
vasculaire. L’OCT-A offre une alternative non invasive pour le diagnostic malgré la présence possible d’artéfacts .
067
07/05/2016
ORALE
Métabolisme des plasmalogènes dans les cellules de Müller : impact sur le développement vasculaire rétinien.
Métabolisme des plasmalogènes dans les cellules de Müller : impact sur le développement vasculaire rétinien.
PALLOT C*, MAZZOCCO J, LECLERE L, GREGOIRE S, CREUZOT-GARCHER C, BRON A, BRETILLON L, ACAR N (Dijon)
Introduction : Les plasmalogènes sont des phospholipides particuliers considérés comme étant des réservoirs d’acides
gras oméga-3 et présents en grandes quantités dans les cellules de Müller. Nous avons montré qu’une déficience en
plasmalogènes était associée à un développement vasculaire rétinien anarchique résultant d’anomalies du
métabolisme des astrocytes. Les plasmalogènes des cellules de Müller agiraient sur les astrocytes à travers la
libération d’acides gras oméga-3 par une phospholipase A2 (iPLA2). L’objectif de cette étude est de mieux comprendre
l’initiation de la régulation de l’angiogenèse rétinienne par les plasmalogènes dans les cellules de Müller.
Matériels et Méthodes : Des cellules de Müller en culture primaire ont été traitées par des siRNA dirigés contre la
principale enzyme de biosynthèse des plasmalogènes (DHAP-AT) et /ou avec un inhibiteur des iPAL2
(bromoenolactone, BEL). Le contenu cellulaire en plasmalogènes a été mesuré par chromatographie. La prolifération
cellulaire a été évaluée par un marquage au Ki67 et la migration cellulaire a été observée par vidéomicroscopie.
Puisqu’elles interviennent dans la migration, la prolifération et la viabilité cellulaire, l’expression des protéines MAPK
(ERK, JNK, p38) a été mesurée par western blotting, tout comme celle de de la connexine 43 (Cx43), impliquée dans la
communication entre les cellules de Müller et les astrocytes.
Résultats : L’utilisation des siRNA a permis de diminuer les taux de plasmalogènes de plus de 50%. La viabilité cellulaire
n’a pas été modifiée par les siRNA dirigés contre la DHAP-AT ou par le BEL. Les siRNA ont altéré les capacités de
migration des cellules, augmenté la phosphorylation de la protéine ERK et diminué l’expression de la Cx43. Aucun effet
du BEL n’a été observé.
Discussion : L’altération des capacités de migration des cellules de Müller semble correspondre à une réponse
physiologique à un stress résultant de la diminution des teneurs cellulaires en plasmalogènes. La modification de
l’activité de la protéine ERK pourrait être associée au métabolisme du VEGF alors que la diminution de l’expression de
la Cx43 peut évoquer des répercussions sur le métabolisme des astrocytes.
Conclusion : Au sein des cellules de Müller, les plasmalogènes sont impliqués dans la régulation de l’angiogenèse
rétinienne à travers la communication avec les astrocytes.
068
07/05/2016
ORALE
Angiographie-OCT et évaluation fonctionnelle maculaire au cours du syndrome de Wagner.
Angiographie-OCT et évaluation fonctionnelle maculaire au cours du syndrome de Wagner.
MOYAL L*, BURIN-DES-ROZIERS C, LEHMANN M, NEDELEC B, VALLEIX S, BREZIN A, ROTHSCHILD PR (Paris)
Introduction : Il a récemment été mis en évidence que les patients atteints de syndrome de Wagner présentaient des
caractéristiques morphologiques de la rétine centrale en cohérence optique spectral –domain (SD-OCT) compatibles
avec une hypoplasie de la fovéa(1). Dans cette étude, nous avons évalué chez des patients atteints de syndrome de
Wagner génétiquement confirmés les caractéristiques de la zone avasculaire centrale (ZAC) et de la fonction
maculaire.
Matériels et Méthodes : Au total, 13 yeux de 10 patients issus de 3 familles distinctes porteurs d’une mutation du gène
VCAN ont bénéficié d’une évaluation maculaire en OCT-angiographie (Optovue RTVue-XR Avanti), micropérimétrie
(Spectral OCT/SLO; OPKO-OTI) et électrorétinogramme multifocal (ERGmf) (Vision Monitor, Métrovision).
Résultats : L’acuité visuelle (AV) moyenne (±SD) était de 0,2 (±0.16) unités LogMAR. Les zones avasculaires centrales
(ZAC) superficielles et profondes étaient mesurées à 0,27 (±0.2) et 0,43 (±0.18) mm2 en moyenne respectivement. Le
score global moyen en micropérimétrie était de 546/1040 (±89), avec un score central fovéal réduit en moyenne à
9,3/80 (±5.1). Les signaux en ERGmf ne retrouvaient pas de pic fovéolaire dans 71,4% des cas et les amplitudes des
ondes N1, P1 et N2 étaient réduites de manière significative dans 100% des cas dans les 20° centraux. Le rapport
P1/N1 restait normal dans les 2° centraux dans 75% des cas, suggérant une atteinte de la couche des photorécepteurs.
Une corrélation statistiquement significative a été retrouvée entre l’augmentation de la surface de la ZAC d’une part et
la diminution de l’AV, la diminution du score total en micropérimétrie, et l’altération de certaines ondes de l’ERGmf
dans les 20° centraux d’autre part.
Discussion : Cette étude met en évidence une dysfonction maculaire significative au cours du syndrome de Wagner
confirmant l’hypoplasie fovéale décrite sur des bases anatomiques(1). Contrairement aux autres causes d’hypoplasie
de la fovéa, ces patients présentent une ZAC dont l’élargissement semble corrélée à la dysfonction maculaire.
Conclusion : Il est difficile à ce stade des connaissances de préciser si l’hypoplasie fovéale est primitive ou secondaire à
l’hypo-vascularisation.
069
07/05/2016
ORALE
Prévalence et évolution de l’interface vitréo-maculaire chez les patients atteints de DMLA.
Prévalence et évolution de l’interface vitréo-maculaire chez les patients atteints de DMLA.
FOVEAU P* (Nancy), GAUCHER D, ZIMMERMANN A (Strasbourg), RICOUARD F, SALEH M (Besançon), CONART JB (Nancy)
Introduction : Analyser les anomalies de l’interface vitréo-maculaire (IVM) hors membrane épirétinienne chez une
population suivie pour une dégénérescence maculaire liée à l’âge.
Matériels et Méthodes : Etude multicentrique du groupe EAST (Eastern French Studies and Trials groups) de l’interface
Vitréo-maculaire dans la dégénérescence liée à l’Age (étude EVA) portant sur des patients suivis pour une DMLA
humide ou sèche et présentant une anomalie de l’IVM à au moins un œil. Tous les patients ont bénéficié d’examens
itératifs par OCT Spectral-Domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne). Le protocole a consisté
en l’acquisition de coupes transverses horizontales passant par la fovéa et à 3 et 6 mm de part et d’autre de cette
dernière. L’IVM a été décrite selon la classification de l’International Vitreomacular Traction Study Group.
Résultats : Quatre-cents yeux de 212 patients âgés de 78,7± 8,5 ans ont été inclus. Le recul moyen était de 29,5 ± 21,1
mois. Les anomalies de l’IVM concernaient 156 yeux : 32,3% d’adhérences vitréo-maculaires, 5,3 % de tractions vitréomaculaires et 1,5% de trous maculaires. Une DMLA de forme exsudative a été retrouvée dans 64,1% des yeux dont
28,8% de forme bilatérale, traitée par injection intravitréenne (IVT) d’anti-angiogéniques (bevacizumab et/ou
ranibizumab et/ou aflibercept) et/ou de corticoïdes. Le nombre moyen d’IVT était de 12,4 ± 10,9 sur un suivi moyen de
32,0 ± 21,1 mois, associé à un gain d’acuité visuelle de 2,2 ± 20,9 lettres ETDRS (p=0,4). Le nombre d’IVT dans les yeux
avec anomalies de l’IVM n’était pas significativement supérieur par rapport à l’œil controlatéral sans anomalie (p=0,3).
Lors du suivi, une modification de l’IVM a été observée chez 4.4 % des yeux traités contre 4.4% dans l’œil controlatéral
non traité (p=1).
Discussion : Les anomalies de l’IVM sont fréquentes chez les patients traités pour DMLA. Il n’existe pas chez ces
patients un besoin supérieur d’injections.
Conclusion : Les conséquences précises des anomalies de l’IVM sur la prise en charge de ces patients mériteraient
d’être étudiées de même que l’intérêt de leur prise en charge chirurgicale.
070
07/05/2016
ORALE
Aspect à l’OCT-Angio des néovaisseaux choroïdiens associés aux pachychoroïdes.
Aspect à l’OCT-Angio des néovaisseaux choroïdiens associés aux pachychoroïdes.
AZAR G* (Beyrouth, Liban), WOLFF B (Strasbourg), MAUGET-FAŸSSE M (Paris), RISPOLI M, SAVASTANO MC, LUMBROSO B
(Rome, Italie)
Introduction : Décrire et interpréter les caractéristiques des néovaisseaux choroïdiens (NVC) associés aux
pachychoroïdes dans le cadre de la choriorétinite séreuse centrale chronique (CSCC), en utilisant la technique « Optical
Coherence Tomography Angiography » (OCTA).
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle de patients présentant des néovaisseaux choroïdiens
dans le cadre de pachychoroïdes associées à une CSCC. Tous les patients ont eu la mesure de la meilleure acuité
visuelle corrigée (MACV), un examen détaillé du segment antérieur et postérieur, des clichés anérythres, infrarouges et
en autofluorescence du fond d’œil ainsi qu’un examen par « spectral-domain optical coherence tomography » (SDOCT), en mode ‘B-scan’ et ‘en-face’. L’épaisseur choroïdienne a été mesurée en utilisant le mode « enhanced depth
imaging » (EDI) du SD-OCT. Les caractéristiques en OCTA des néovaisseaux associés aux pachychoroïdes sont décrites.
Les examens par angiographie en fluorescéine (AF) et au vert d’indocyanine (ICG) n’ont pas été réalisés de façon
systématique.
Résultats : 5 yeux de 5 patients d’âge moyen 62,5 ans [53-73] présentant une CSCC ont été analysés. Tous présentaient
des NVC et des pachychoroïdes associés à des dilatations des vaisseaux choroïdiens à l’EDI-OCT. L’AF réalisée sur 3
patients montrait des plages d’atrophie de l’épithélium pigmentaire rétinien associées à des anomalies du fond de l’œil
suggestives d’une CSCC. L’ICG réalisée sur un patient confirmait la présence de veines choroïdiennes de gros calibre
associée à une hyperperméabilité choroïdienne en-dessous du tissu néovasculaire. Le SD-OCT (en mode « B-scan » et
« en-face ») montrait la présence de lésions polypoïdales dans le tissu néovasculaire dans 2 yeux seulement.
L’épaisseur choroïdienne moyenne mesurée à l’EDI-OCT était de 457,6 μm dans l’œil atteint et de 490,2 μm dans l’œil
adelphe. L’OCTA montrait la présence d’un réseau vasculaire d’aspect filamenteux et enchevêtrés dans tous les yeux.
Discussion : L’OCTA permet dans certains cas la détection des NVC associés aux pachychoroïdes avant l’AF et l’ICGA. La
présence de polypes n’y est pas constante. La physiopathogénie de ces néovaisseaux particuliers et la nature
chronique et lente de leur développement reste encore élucider.
Conclusion : L’OCTA est une technique sure, très sensible et spécifique dans la détection des néovaisseaux de type-1
associés aux pachychoroïdes. Leur aspect est caractéristique d’un réseau vasculaire filamenteux et enchevêtré, en
regard d’une zone focale choroïdienne épaissie.
071
07/05/2016
ORALE
Evolution de l’acuité visuelle en cas d’injection intra vitréenne d’anti VEGF effectuée 7, 14 ou 21 jours après le
diagnostic d’une activité néovasculaire choroïdienne récidivante ou persistante.
Evolution de l’acuité visuelle en cas d’injection intra vitréenne d’anti VEGF effectuée 7, 14 ou 21 jours après le diagnostic
CORNUT PL*, DE BATS F (Écully)
Introduction : Déterminer l’évolution de l’acuité visuelle de patients porteurs d’une néovascularisation choroïdienne
active récidivante ou persistante compliquant une DMLA ou une myopie forte, lorsque l’injection intra vitréenne d’anti
VEGF n’est pas effectuée immédiatement après la consultation ayant conduit à poser son indication.
Matériels et Méthodes : L’acuité visuelle ETDRS de patients suivis en PRN mensuel à distance de la phase d’induction et
traités pour une néovascularisation choroïdienne par injection intra vitréenne d’anti angiogéniques délivrée 7 jours, 14
jours ou plus de 21 jours après l’indication du traitement a été prospectivement mesurée lors de chaque venue du
patient (consultation avant injection, visite d’injection, consultation de contrôle à 1 mois). Les variations d’acuité
visuelle enregistrées ont ensuite été analysées.
Résultats : Les données de 89 traitements anti VEGF ont été analysées. Une variation moyenne de -0,97 lettre ETDRS (12 à +9) était enregistrée sur l’ensemble de la cohorte entre le jour de la consultation de contrôle ayant conduit à
l’indication du traitement intra vitréen (Moyenne 62,98 ; entre 2 et 89) et le jour de la visite d’injection (Moyenne
62,01 ; 2-88) séparés en moyenne 11 jours (7-49 jours). Cette variation moyenne était de -0,3 lettre (-8 à +4) lorsque
l’injection était effectuée 7 jours après la consultation (n=50), de -1,14 lettre (-8 à +12) lorsqu’elle était effectuée 14
jours après (n=29) et de -5,6 lettres (-9 à 0) lorsqu’elle était effectuée plus de 21 jours après (24 jours en moyenne,
n=10). L'amplitude de variation n'était pas influencée par le type de néovascularisation. Une variation moyenne de 0,01 lettre ETDRS (-19 à +12) était enregistrée sur l’ensemble de la cohorte entre le jour de la consultation ayant
précédé la visite d’injection et la consultation de contrôle post injection séparés en moyenne 41 jours. Cette variation
moyenne était de -0,4 lettre (-19 à +12) lorsque l’injection était effectuée 7 jours après la consultation initiale, de +0,76
lettre (-6 à +9) lorsqu’elle était effectuée 14 jours après et -0,1 lettre (-6 à +11) lorsqu’elle était effectuée plus de 21
jours après.
Discussion : Les résultats de cette étude indiquent que l’importance de la baisse d’acuité visuelle augmente
logiquement avec l’intervalle de temps séparant le diagnostic de l’activité néovasculaire et l’injection intra vitréenne
d'anti VEGF. Bien que la différence moyenne semble faible lorsque l’injection est effectuée une semaine après,
d’importantes variations peuvent être enregistrées chez certains patients. La baisse d’acuité moyenne s’amplifie
notablement lorsqu’un délai de plus de 2 semaines s’écoule entre l’indication thérapeutique et l’injection. Cette baisse
d’acuité semblait réversible après injection dans cette étude. Cette donnée restant cependant à confirmer sur une
cohorte plus importante de patients ainsi que chez un même patient au fil du temps en cas de répétition du
phénomène (induisant par ailleurs un décalage dans le suivi mensuel).
Conclusion : La baisse d’acuité visuelle moyenne enregistrée lorsque le traitement anti angiogénique est délivré une
semaine après le diagnostic de persistance ou de récidive néovasculaire choroïdienne était en moyenne modeste et
réversible. Elle était beaucoup plus marquée mais restait également réversible lorsque l’intervalle dépassait 2
semaines sur un nombre réduit de patients dans cette étude. L'administration du traitement immédiatement après
son indication constitue le schéma thérapeutique idéal pour limiter la perte d'acuité.
072
07/05/2016
ORALE
Altération de l’épithélium pigmentaire rétinien au contact de monocytes activés dans un contexte de DMLA : rôle du
TNF-alpha.
Altération de l’épithélium pigmentaire rétinien au contact de Monocytes activés dans un contexte de DMLA : Rôle du TN
MATHIS T*, KODJIKIAN L (Lyon), HOUSSET M (Montréal, Canada), EANDI C (Turin, Italie), GONDOUIN P, BEGUIER F, SAHEL JA,
GUILLONNEAU X, SENNLAUB F (Paris)
Introduction : La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une cause majeure et irréversible de cécité chez le
patient âgé. L’espace sous rétinien, localisé entre l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR) et les photorécepteurs est
une zone de privilège immun régulée par des signaux immunosuppresseurs de l’EPR. La DMLA serait associée à une
rupture de cette immunosuppression avec une infiltration de monocytes. Ceux-ci vont alors, via une sécrétion de
cytokines et chemokines, provoquer la mort des photorécepteurs. Le but de cette étude est de mettre en évidence les
mécanismes par lesquels ces monocytes, recrutés de la circulation générale, altèrent le couple photorécepteur - EPR
dans un modèle de co-culture « in vitro ».
Matériels et Méthodes : Une co-culture d’EPR de porc et de monocytes humains a été développée afin de reproduire
in vitro les interactions entre ces 2 types cellulaires. Les monocytes étaient activés par du Lipopolysaccharide (LPS) afin
de reproduire le stress inflammatoire auquel ils sont soumis dans l’espace sous rétinien. Les expressions de certains
gènes de l’EPR ont été analysés par RT-qPCR (Real time Polymerase Chain Reaction) afin d’estimer l’activité
métabolique de ces cellules.
Résultats : Après 24h de co-culture, la présence de monocytes activés entrainait une dérégulation génétique de l’EPR
notamment d’OTX2 (Orthodenticle Homeobox 2) qui est impliqué dans l’homéostasie intracellulaire (32,52±1,20% de
l’expression d’OTX2 de la condition controle : EPR seul p=0,01). L’utilisation d’une protéine recombinante TNF-alpha,
cytokine sécrétée par les monocytes activés, sur une culture d’EPR seul entrainait la même diminution d’OTX2
(40,78±4,51% de l’expression d’OTX2 de la condition controle : EPR seul p<0,0001).
Discussion : Physiologiquement, l’EPR exprime OTX2, un facteur de transcription régulant l’expression de nombreux
gènes dont certains sont impliqués dans le cycle visuel. La dérégulation de ce facteur de transcription peut refléter une
dysfonction de l’EPR. Nous avons noté une diminution de l’expression d’OTX2 dans les conditions de co-culture avec
monocytes activés, ou lors de l’utilisation du TNF-alpha en culture simple d’EPR. Cette cytokine, sécrétée en quantité
par les monocytes en situation inflammatoire pourrait être impliquée dans la dérégulation de l’EPR dans notre modèle.
Conclusion : Les monocytes activés par des signaux inflammatoires, pouvant être retrouvés dans un contexte de
DMLA, pourraient induire une dysfonction de l’EPR notamment sur le cycle de renouvellement du photopigment.
Cette dérégulation passerait par la sécrétion de TNF-alpha.
073
07/05/2016
ORALE
Distribution spatiale de la densité optique du pigment maculaire dans une population française âgée.
Distribution spatiale de la densité optique du pigment maculaire dans une population française âgée.
FLECK O*, KOEHRER P, ALASSANE S, DANIEL S, BINQUET C, BRETILLON L, ACAR N, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Décrire la distribution spatiale de la densité optique du pigment maculaire (DOPM) dans une population
âgée.
Matériels et Méthodes : Les participants de l’étude Montrachet ont eu un examen ophtalmologique complet incluant
un examen en lampe à fente, des photographies de fond d’œil, un OCT Spectral Domain, des mesures de DOPM, un
questionnaire sur leurs habitudes alimentaires, leur consommation de tabac, leur exposition au soleil. Des dosages
sanguins de lutéine et zeaxanthine ont été réalisés. Des ophtalmologistes entrainés ont classé le stade de DMLA et le
type de distribution de la DOPM. Les sujets ayant une forme avancée de DMLA ont été exclus.
Résultats : 635 participants ont été inclus. La prévalence de la distribution en ringlike était de 17,2%. Les participants
qui avaient une distribution du pigment maculaire en ringlike avaient une rétine plus fine au centre (p<0,001). Il n’y
avait pas de différence significative entre les groupes selon le statut tabagique ni le stade de maculopathie liée à l’âge.
Après ajustement sur l’épaisseur maculaire, il n’y avait pas de différence significative selon le sexe (p=0,133). Les sujets
qui avaient les iris de couleur foncée et ceux qui étaient phakes avaient plus souvent une distribution spatiale en
ringlike (p=0,006, p=0,019 respectivement).
Discussion : Notre étude a permis d’établir la fréquence de trois types de distribution de la DOPM dans une population
française âgée.
Conclusion : La distribution spatiale de la DOPM était corrélée à l’épaisseur maculaire.
074
07/05/2016
ORALE
Base normative de la densité vasculaire des plexus capillaires superficiel et profond en OCT-Angiographie.
Base normative de la densité vasculaire des plexus capillaires superficiel et profond en Tomographie en Cohérence Optiq
SELLAM A*, COSCAS F, GLACET BERNARD A, JUNG C, GOUDOT M, MIERE A, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Réaliser une base de données des valeurs normales de densités vasculaires maculaires chez le sujet
adulte sain, en fonction de l’âge.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de la densité vasculaire (DV) sur des Tomographies en Cohérence Optique
(OCT) angiogrammes utilisant le split-spectrum amplitude decorrelation angiography algorithm (SSADA) en AngioVue
(Optovue, California), sur le lit capillaire superficiel (LCS) et profond (LCP) à différents secteurs : anneau fovéal,
parafovéal (500µ du centre), les 4 quadrants de la cible ETDRS (500 à 1500µ du centre) et l’image entière sur 3x3 mm.
Résultats : 135 yeux de 70 sujets normaux (49% de femmes et 51% d’hommes) ont eu une mesure de la densité
vasculaire et de la taille de la zone avasculaire centrale (ZAC) par 2 observateurs indépendants et à 2 reprises. Un
classement en 3 tranches d'âge a été défini : 20 à 39 ans, 40 à 59 ans et plus de 60 ans. Dans le LCS, la DV était de
52,58±3,22% et la ZAC de 0,28±0,1 mm2, et dans le LCP de 5,87±2,82% et 0,37±0,12 mm2 respectivement. Ces valeurs
diminuaient avec l’âge. La reproductibilité inter observateur était comprise entre 0,78 à 0,99 dans le LCS et 0,67 à 0,92
dans le LCP. La reproductibilité intra-observateur (0,64 à 0,93 dans le LCS et 0,63 à 0,87dans le LCP) était aussi
excellente.
Discussion : Ces résultats montrent une excellent reproductibilité inter et intra-observateur pour l'analyse de chaque
plexus vasculaire, et confirme que la diminution de la ZAC avec l'âge pourrait être liée à des modifications du lit
capillaire.
Conclusion : Cette cartographie de la perfusion normale maculaire fonction de l’âge pourra aider à discriminer
quantitativement le stade normal versus pathologique et suivre les traitements grâce au logiciel automatique intégré.
075
07/05/2016
ORALE
Antagonistes des récepteurs de l’aldostérone dans le traitement de la choriorétinopathie séreuse centrale.
Antagonistes des récepteurs de l’aldostérone dans le traitement de la choriorétinopathie séreuse centrale.
ANTOUN J* (Beyrouth, Liban), SLIM E (Paris), CHERFAN G, ASSI A (Beirut, Liban)
Introduction : Blocking aldosterone receptors may contribute to the treatment of acute central serous
chorioretinopathy (CSC), as experimental data showed that CSC could result from overactivation of the
mineralocorticoid receptor pathway in choroidal vessels. The study aims to evaluate the efficacy of spironolactone, an
aldosterone receptor antagonist, in the treatment of acute CSC.
Matériels et Méthodes : We conducted a prospective, non-randomized, interventional case series including 17 patients
treated with oral spironolactone 100 mg twice a day for at least four weeks and with a minimum follow-up of 6
months. Primary outcome measures included changes in central macular thickness (CMT) and foveal sub-retinal fluid
(SRF) as measured by optical coherence tomography (OCT). Secondary outcome measures included changes in bestcorrected visual acuity (BCVA), duration for complete resolution of SRF, and percentage of eyes achieving complete
resolution of SRF during the 6 months period.
Résultats : CMT decreased from 429±153 μm at baseline to 302±59 μm at 2 weeks (p=0.005), 238±47 μm at 1 month
(p=0.001), 263±85 μm at 3 months (p=0.003), and 264±75 μm at 6 months (p=0.002). SRF decreased from 226±145 μm
at baseline to 107±41 μm at 2 weeks (p=0.003), 61±48 μm at 1 month (p=0.001), 50±87μm at 3 months (p=0.001) and
47±84μm at 6 months (p=0.001). Mean logMar BCVA improved from 0.26 ±0.23 at baseline to 0.13±0.14 at 2 weeks
(p=0.001), 0.08±0.1 at one month (p=0.004), and 0.04 ±0.094 at 3 and 6 months (p=0.002). The mean duration of
treatment for complete resolution of fluid was 8.77 ± 3.42 weeks and the percentage of patients achieving complete
resolution of SRF was 0% at 2 weeks, 18% at 1 month, 65% at 3 months, and 76% at 6 months. Only one patient had a
recurrence of CSC 3 months after he stopped treatment.
Discussion : The natural history of acute CSC is usually good. Most eyes with CSC (80%) usually undergo spontaneous
resorption of SRF within 3- 4 months. Nevertheless, the recurrence rate of acute CSC can be as high as 40%. Recovery
of visual acuity usually follows, but can take up to a year. Oral spironolactone treatment was associated with a
significant and rapid reduction in SRF, CMT and improvement of BCVA in acute CSC. Treatment was also beneficial in
reducing recurrences of acute CSC.
Conclusion : Spironolactone treatment was associated with a significant reduction in CMT, SRF and an improvement in
BCVA. Oral spironolactone may play a role in the treatment of acute CSC. Randomized controlled trials are required to
confirm these results.
076
07/05/2016
ORALE
Réflectivité des couches externes de la rétine en OCT : un nouvel outil pour le dépistage précoce de la maculopathie
aux antipaludéens de synthèse ?
Réflectivité des couches externes de la rétine en OCT : un nouvel outil pour le dépistage précoce de la maculopathie aux
VIOTTE A*, BIGAN G, FLORES M, GIRARD C, DELBOSC B, SALEH M (Besançon)
Introduction : La maculopathie aux antipaludéens de synthèse est responsable d’une baisse de vision définitive.
L’atteinte des photorécepteurs parafovéolaires est l’une des atteintes histopathologiques les plus précoces.
Récemment, le lien entre la réflectivité à l’OCT de la zone ellipsoïde et la densité de cônes a été établi. L’objectif
principal de l’étude est d’étudier la réflectivité des couches externes de la rétine chez des patients sous APS (HCQ :
Hydroxychloroquine) et sans toxicité prouvée aux autres examens de dépistage. L’objectif secondaire est d’étudier la
relation entre la réflectivité mesurée et le résultat des autres examens de dépistage.
Matériels et Méthodes : Des patients suivis régulièrement au CHU de Besançon pour dépistage de la maculopathie aux
APS ont été inclus. Chaque patient bénéficiait d’un examen ophtalmologique complet avec examen du fond d’œil et
champ visuel automatisé des dix degrés centraux. Le seuil fovéolaire ainsi que la moyenne des seuils à 2 et à 5 degrés
étaient relevés. Un cliché par autoflorescence était réalisé de même qu’un électrorétinogramme multifocal.
L’amplitude des ondes N1, P1 et N2 de la zone 2-5° était relevée. Chaque patient bénéficiait d’un SD-OCT en coupes
transversales. Un OCT en face passant par la couche ellipsoïde précédemment segmentée par le logiciel était
reconstitué. La réflectivité moyenne en niveau de gris de l’ellipsoïde comprise entre 2 et 5 °en nasal et temporal de la
fovéa était mesurée sur l’OCT en face de même que celle de l’épithélium pigmentaire rétinien à l’aide du logiciel Image
J.
Résultats : 39 patients traités par HCQ (76 yeux) sans maculopathie avérée ont été inclus. La dose d’HCQ cumulée
variait de 24 à 2400g (706 ± 620g). La réflectivité de l’ellipsoïde décroissait de façon statistiquement significative avec
la dose croissante d’APS cumulée (p < 0,0001, r² : 0,3). La réflectivité était également significativement corrélée à
l’amplitude de N1, P1 et N2 (p<0.05). Enfin la réflectivité était significativement corrélée aux seuils perçus lors de la
réalisation du champ visuel à 5 degrés (p= 0,005).
Discussion : Une perte de la réflectivité de la zone ellipsoïde a été constatée chez des patients sous APS sans toxicité
connue, ce qui correspond à une perte de cônes à un stade préclinique de toxicité. Cette baisse est inversement
proportionnelle à la dose cumulée. Elle est faiblement corrélée aux anomalies des autres examens de dépistage et cela
pouvant s’expliquer par la précocité de cette détection.
Conclusion : La mesure de la réflectivité parafovéolaire de la zone ellipsoïde en OCT en face pourrait représenter un
biomarqueur rapide, reproductible et facilement quantifiable pour détecter la maculopathie aux APS à un stade
préclinique.
077
07/05/2016
ORALE
Prix SFO de la francophonie 2016 : Indications et efficacité des injections intravitréennes de Bévacizumab chez le
mélanoderme à Abidjan.
Indications et efficacité des injections intravitréennes de bévacizumab chez le mélanoderme à Abidjan.
OUFFOUE Y*, BONI S, KOUASSI LJ, KONAN AJ, FANNY A (Abidjan, Côte d'Ivoire)
Introduction : Les injections intravitréennes d’anti-VEGF demeurent peu étudiées chez le sujet mélanoderme en
Afrique noire. Dans une étude préliminaire nous nous proposons d’évaluer leur efficacité dans le traitement des
œdèmes maculaires, diabétiques ou suite à une occlusion veineuse. A travers cette étude, d’autres pathologies ont été
intégrées afin d’élargir éventuellement les indications des anti-VEGF chez le sujet de race noire.
Matériels et Méthodes : Les auteurs ont réalisé une étude prospective de 6 mois durant laquelle les sujets répondant
aux critères d’inclusion ont reçu des injections intravitréennes de bévacizumab (IVTB). Les patients présentant un
œdème maculaire, diabétique ou après une occlusion veineuse, cliniquement et tomographiquement significatif ont
été retenus. En outre certains sujets présentant une rétinopathie drépanocytaire proliférante SC et un glaucome
néovasculaire ont été inclus dans l’étude. Le gain d’acuité visuelle finale corrigée et la réduction de l’œdème maculaire
à travers l’épaisseur fovéolaire centrale après la série d’injections ont été notés.
Résultats : Sur les 36 yeux de patients retenus durant la période d’étude, l’œdème maculaire représentait 86,11% des
cas. Au niveau des patients présentant un œdème maculaire on notait dans la majorité des cas une amélioration de
l’acuité visuelle et une réduction de l’épaisseur fovéolaire centrale. En analyse univariée, une durée du diabète
supérieure à 10 ans et une épaisseur fovéolaire centrale supérieure à 450 microns étaient des facteurs prédictifs d’une
acuité visuelle finale inférieure à 5/10 (p=0,017 et p=0,016). Concernant les deux patients présentant un glaucome
néovasculaire, une réduction de la pression intraoculaire de 58 % pour l’un et de 61% pour l’autre a été constatée. Une
régression de la rubéose a été constatée chez ces patients ainsi que des sea-fan chez les patients présentant une
rétinopathie drépanocytaire proliférante SC.
Discussion : Le gain d’acuité visuelle, la réduction de l’épaisseur fovéolaire centrale et la régression de la
néovascularisation observées dans cette étude rendent compte de l’efficacité à court terme des IVTB chez le sujet noir.
Ces injections constituent une alternative remarquable pour le spécialiste africain très souvent limité au plan
thérapeutique face à un patient présentant un œdème maculaire ou une néovascularisation due à un glaucome
néovasculaire et une rétinopathie drépanocytaire proliférante SC.
Conclusion : Cette étude témoigne de l’efficacité des injections intravitréennes de bévacizumab au sein d’une
population mélanoderme à travers des indications dont la rétinopathie drépanocytaire propre au sujet en Afrique au
sud du Sahara. Ce constat doit inciter l’ophtalmologiste africain à se tourner effectivement vers ce moyen
thérapeutique.
078
07/05/2016
ORALE
Effets des injections intravitréennes d’anti Vascular Endothelial Growth Factor sur l’épaisseur des fibres nerveuses
rétiniennes : résultats à 2 ans.
Effets des injections intravitréennes d’anti Vascular Endothelial Growth Factor sur l’épaisseur des fibres nerveuses rétini
SAMPO M*, HO WANG YIN G, HOFFART L, SOARE S, DENIS D, MATONTI F (Marseille)
Introduction : Evaluer les effets à 2 ans, des injections intravitréennes (IVT) d’anti Vascular Endothelial Growth Factor
(VEGF) sur l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL).
Matériels et Méthodes : 39 yeux de 39 patients traités par IVT d’anti-VEGF (ranibizumab ou aflibercept) pour des
pathologies maculaires (DMLA exsudative, œdème maculaire diabétique ou post occlusion veineuse) ont été inclus. Le
groupe contrôle était composé des yeux controlatéraux ne nécessitant pas de traitement. 17 patients glaucomateux
(glaucome bilatéral stable lors de l’inclusion) ont été inclus. L’épaisseur RNFL était mesurée par SD-OCT. La PIO était
mesurée avant et après injection.
Résultats : Il n’a pas été retrouvé de variation significative d’épaisseur du RFNL au cours du suivi entre les groupes
injections et contrôle. Il n’a pas été retrouvé de variation d’épaisseur du RNFL au cours du suivi dans les groupes OMD
et DMLA. Chez les patients suivis pour une OVR, dans le groupe injection, une diminution significative de l’épaisseur
était observée tout au long du suivi, alors que le groupe contrôle était stable. Chez les patients glaucomateux, une
perte en fibres significative était observée tout au long du suivi dans le groupe injection tandis que le groupe contrôle
était stable. La différence d’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes était corrélée au glaucome uniquement dans le
groupe des patients glaucomateux traités par anti-VEGF. 5 cas d’hypertonies chroniques ont été observés (dont 3
patients glaucomateux connus et 2 patients sans glaucome connu lors de l’inclusion).
Discussion : La survenue d’une perte en fibres nerveuses rétiniennes à long terme après IVT répétées d’anti-VEGF
pourrait être en rapport avec l’inhibition des effets neuroprotecteurs du VEGF ou en rapport avec une hypertonie
transitoire ou chronique. Les résultats de la littérature demeurent contradictoires. Notre étude retrouvait une absence
de différence significative entre le groupe Injection et le groupe contrôle concernant la valeur globale du RNFL. Une
perte en fibres significativement plus importante était retrouvée tout au long de l’étude chez les patients
glaucomateux traités par anti-VEGF, contrairement au groupe contrôle où il n’était pas observé de variation
significative en deux ans.
Conclusion : Ces résultats, notamment chez les patients glaucomateux, devront être confirmés par des études
prospectives de plus grande taille, avec un suivi prolongé.
Epidémiologie
079
07/05/2016
ORALE
Evaluation de la prévalence des dysfonctions des glandes de Meibomius dans un service hospitalier par une
méthode non invasive d’interférométrie.
Evaluation de la prévalence des dysfonctions des glandes de Meibomius dans un service hospitalier par une méthode no
BOUJNAH Y*, KOCABA V, BURILLON C (Lyon)
Introduction : La sécheresse oculaire est la principale cause de morbidité en ophtalmologie. Son origine est dominée
par les dysfonction des glandes de Meibomius (DGM). Le but de l'étude était d'évaluer par une méthode objective et
non invasive la prévalence des DGM parmi une population présentant un score de qualité de vie sur la sécheresse
oculaire perturbé. Le but secondaire était d’associer ces résultats avec les scores de qualité de vie, les mesures de
Break up Time et les données du Lipiview®.
Matériels et Méthodes : Une étude épidémiologique, transversale, prospective a été menée dans notre centre en
septembre 2014, chez 152 patients recrutés consécutivement. Les patients ont été interrogés à l’aide du questionnaire
Standard Patient Evaluation of Eye Dryness (SPEED). Si leur score était strictement supérieur à 6, ils bénéficiaient de
mesures supplémentaires (Lipiview® et break up time (BUT)) afin d’évaluer la part de dysfonction des glandes de
Meibomius (DGM) pour cette sécheresse.
Résultats : 152 patients ont été interrogés pour l’étude. 82 patients avaient un score SPEED supérieur à 6 et ont donc
été inclus dans l’étude (164 yeux). L’âge moyen était de 48,09 ans (+/- 16,39), le sex-ratio était de 43 femmes pour 39
hommes. Le SPEED était supérieur à 6 chez plus de la moitié de la totalité des patients (54 %) (Moyenne = 8,2+/-5,6).
Un tiers des yeux inclus présentaient une fermeture palpébrale incomplète pathologique. Le BUT moyen était retrouvé
abaissé à 5,7 secondes (+/- 2,6). L’épaisseur du film lipidique moyenne était fortement abaissée (<60 nm) pour 37% de
l’effectif. 58 % des patients présentaient un DGM, caractérisé par un score de Meibomian Gland Evaluation (MGE)
inférieur ou égal à 6.
Discussion : Le Lipiview® permet un certain nombre de mesure et est également intéressant pour son approche
éducative, en effet il permet une visualisation imagée et didactique du DGM que l’on pourra d’ailleurs réévaluer afin
de voir l’effet des différents traitements. On pourrait prescrire de l’hygiène des paupières à tous les patients mais
difficile d’imaginer l’observance de ces méthodes. Notre étude a retrouvé une proportion importante (54%) de
patients souffrant de sécheresse oculaire. Ce chiffre élevé est à mettre en parallèle avec les principales études
étiologiques retrouvant plutôt des prévalences aux alentours de 5 à 35% ((3) (9) (10)). Ceci peut s’expliquer par
l’orientation du service qui gère des urgences et des pathologies cornéennes. Lorsqu’on ne prenait que les patients
venant en consultation simple (n=72) ce chiffre tombait à 37% et était plus en rapport avec les données de la
littérature.
Conclusion : La prévalence des symptômes de sécheresse oculaire dans les consultations ophtalmologiques
hospitalière a été retrouvée à plus de 50%. La DGM était la principale étiologie de ce symptôme. Le rôle du LipiView®
était ici fondamental pour expliquer aux patients la pathologie. Notre étude a permis de mettre en évidence ce
diagnostic.
080
07/05/2016
ORALE
Dépistage des troubles visuels à l’hôpital de jour d’évaluation des fragilités et de prévention de la dépendance du
Gérontopôle.
Dépistage des troubles visuels à l’Hôpital de Jour d’évaluation des fragilités et de prevention de la dépendance du Géron
SOLER V*, SOURDET S, BALARDY L, MALECAZE F, NOURHASHEMI F, VELLAS B (Toulouse)
Introduction : To evaluate visual performance and factors associated with abnormal vision in patients screened for
frailty at the Geriatric Frailty Clinic (GFC) for Assessment of Frailty and Prevention of Disability at our University
Hospital.
Matériels et Méthodes : Retrospective, observational cross-sectional, single-centre study. Patients were screened for
frailty during a single-day hospital stay between October 2011 and October 2014 (n = 1648). Collected medical records
included sociodemographic data, anthropometric data, and clinical data. The general evaluation included the patient’s
functional status using several appropriated scales. The ophthalmologic evaluation included assessing visual acuity
using the Snellen decimal chart for distant vision, and the Parinaud chart for near vision. Patients were divided into
groups based on normal distant/near vision (NDV and NNV groups) and abnormal distant/near vision (ADV and ANV
groups). Abnormal distant or near vision was defined as visual acuity inferior to 20/40 or a Parinaud score of 2,
respectively, in at least one eye. Associations with frailty-associated factors were evaluated in both groups.
Résultats : The mean age of the population was 82.6 ± 6.2 years. The gender distribution was 1,061 females (64.4%)
and 587 males (35.6%). According to the Fried criteria, 619 patients (41.1%) were pre-frail and 771 (51.1%) were frail.
Distant and near vision data were available for 1425 and 1426 patients, respectively. Distant vision was abnormal for
437 patients (30.7%). Near vision was abnormal for 199 patients (14%). Multiple regression analysis showed that
abnormal distant vision as well as abnormal near vision were independently associated with greater age (P < 0.01),
lower educational level (P < 0.05), lower performance on the MMSE (P < 0.001), and lower autonomy (P < 0.02), after
controlling for age, gender, educational level, Fried criteria, and MMSE score.
Discussion : During the last decade, gerontological research has focused on more precisely defining the clinical and
physiological characteristics of the vulnerable state corresponding to frailty (1). Frailty currently affects approximately
25 to 50% of the population greater than 85 years old, and frailty risks include a number of medical and social
complications that may lead to death. Our results show that, in the multivariate analysis, four factors were
independently associated with abnormal vision: greater age, lower educational level, cognitive impairment, and a
lesser degree of ADL-assessed autonomy. Frailty was not found to be independently associated with visual disorders.
The imbalance in the study population (118 robust patients vs 1390 pre-frails or frails) may have decreased the power
of our analysis. Then, to define frailty, we used the Fried criteria, which focus on sarcopenia and physical performance
as key indicators of frailty: we did not consider abnormal vision as well as cognitive, social, or psychological criteria.
Our results may have differed had we used other frailty scales, such as Frailty Risk Index .
Conclusion : The high prevalence of visual disorders observed in the study population and their association with lower
autonomy and cognitive impairment emphasises the need for systematic screening of visual impairments in the
elderly. Frailty was not found to be independently associated with abnormal vision.
081
07/05/2016
ORALE
Appréciation rapide de la cécité évitable et de la baisse de vision au nord de la province de l'Ituri en République
Démocratique du Congo.
Evaluation rapide de la cécité évitable et de la baisse de vision au Nord de la Province de l'Ituri en République démocrati
UKETY T*, KADIMA T, LOPAY T, KAHATANE A, NGONA L, NYATHIROMBO A, PITHUWA J, LEWALLEN S, WALKER S, SHUNGU D,
FOSTER A (Meyrin, Suisse)
Introduction : To assess the prevalence and causes of avoidable blindness and visual impairment in northern Province
of Ituri, the Democratic Republic of Congo (DRC) using the Rapid Assessment of Avoidable Blindness (RAAB) survey
with the aim of using the findings for public health eye care planning.
Matériels et Méthodes : A total of seventy-six clusters of 50 people over age 50 selected by compact segment sampling
from a list of villages in Aru and Mahagi Territories in northern part of Ituri Province were included in the survey led by
four teams in February and the first week of March 2015. They conducted eye examination using standard RAAB
methods.
Résultats : The participation rate was 93.8 % of the 3796 enrolled subjects. The analysis indicated that 2.1% of the
sample was blind and an additional 8.5% had visual acuity (VA) <6/18. The prevalence of blindness of was extrapolated
to 1.9% (95% CI 1.3, 2.4) once it has been age and sex adjusted for the entire population of the study area. An
additional 8.4% have VA <6/18. This prevalence is slightly lower than expected and might be due to the fact that the
proportion of most elderly is low. Cataract is the leading cause (72%) of blindness, followed by posterior segment
diseases with 18.6%. With regard to severe visual impairment (SVI), cataract is the leading cause (50%), followed by
posterior segment diseases (24%) and uncorrected refractive error (URE) (19%). As far as moderate visual impairment
(MVI) is concerned, URE is responsible for 57%, cataract for 29% and posterior segment for 13%. Onchocerciasis is still
contributing to severe visual acuity loss (5.3% of blindness and 3.2% of SVI. Cost, lack of access to service, and lack of
awareness that treatment is possible were reported as the main barriers cataract surgery at 49%, 36% and 14%
respectively. To date, an annual cataract surgical rate (CSR) of a minimum of 4,000 is required in order to address the
needs of basic eye care of Aru and Mahagi territories.
Discussion : The main cause of visual impairment was still cataract.
Conclusion : A proper eye care services are needed for this remote area of the country with well trained staff for
cataract surgery and community eye care services.
082
07/05/2016
ORALE
Epidémiologie et clinique des occlusions veineuses rétiniennes en milieu hospitalier Camerounais.
Epidemiologie et clinique des occlusions veineuses rétiniennes en milieu hospitalier Camerounais.
NOA G*, KOKI G, EPEE E, HELLES G, BELLA AL, EBANA MC (Yaoundé, Cameroun)
Introduction : Les occlusions veineuses rétiniennes sont des causes majeures de baisse de l'acuité visuelle. Le but de
cette étude était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des occlusions veineuses rétiniennes
en milieu hospitalier camerounais.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective et descriptive a porté sur 5055 dossiers colligés sur 5 ans (20102015) dans un centre ophtalmologique de référence de Yaoundé. Les données précisaient l’œil atteint, la topographie
des lésions, le type d’occlusion et les principaux facteurs de risque.
Résultats : Soixante dix cas d’occlusions veineuses rétiniennes dont 2 bilatéraux (2,85 %) étaient observés pour une
prévalence hospitalière de 1,38 %. L’âge moyen était de 61 ans et le sex ratio de 1,33. L’œil droit était atteint dans 43
(62,26 %) cas. L’occlusion était de branche veineuse dans 44 (61,10 %) cas et de la veine centrale dans 28 (38,88 %)
cas. Le type œdémateux prédominait avec 38 (54,90%) cas suivi du type ischémique avec 27 (37,59 %) cas et enfin du
type mixte avec 5 (7,48 %) cas. Les facteurs de risque retrouvés étaient l’hypertension artérielle avec 15 (21,42 %) cas
et le diabète de type 2 avec 12 (17,14 %) cas.
Discussion : La prévalence élevée des occlusions veineuses rétiniennes dans notre série serait liée à un diagnostic
souvent tardif des affections cardiovasculaires en milieu camerounais. Un bilan étiologique, difficile dans notre
contexte, permettrait une meilleure prise en charge de ces affections.
Conclusion : Les occlusions veineuses rétiniennes doivent faire l'objet d'une recherche étiologique au cas par cas dans
notre milieu.
083
07/05/2016
ORALE
Evaluation et démarche d’amélioration du triage infirmier aux urgences ophtalmologiques de l’Hôpital Ophtalmique
Jules Gonin, Lausanne, Suisse.
Evaluation et démarche d’amélioration du triage infirmier aux urgences ophtalmologiques de l’Hôpital Ophtalmique Jule
PISON A* (Paris), CIARA B, CHRISTINA G, AURÉLIE M, DARUICH A, GUEX-CROSIER Y (Lausanne, Suisse), BOURGES JL (Paris),
BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse)
Introduction : Le degré d’urgence d’une affection oculaire conditionne le délai et les moyens entrepris pour sa prise en
charge. Très peu de systèmes de triage infirmier ont été développés dans le domaine de l’ophtalmologie. C’est
pourquoi nous avons testé l’efficacité d’une méthode de tri infirmier à l’accueil des urgences ophtalmologiques de
l’Hôpital Ophtalmique Jules Gonin (HOJG) et entrepris une démarche d’amélioration de ce tri.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus 1133 patients consécutifs s’étant présentés aux urgences de
l’HOJG, Lausanne, Suisse, du 17 novembre au 19 décembre 2014 (un mois).Les patients ont été triés par l’infirmière à
l’aide d’un questionnaire basé sur la symptomatologie présentée par le patient. Ils étaient classés en quatre couleurs
différentes en fonction du degré d’urgence (dans l’ordre croissant : blanc, jaune, violet, et rouge).Les patients étaient
ensuite examinés par l’ophtalmologiste (interne ou chef de clinique), qui évaluait le degré d’urgence à posteriori. Nous
avons également recueilli les heures d’arrivée du patient, de prise en charge par l’infirmière d’accueil, par
l’optométriste des urgences (quand celui-ci était présent), et par le médecin (interne ou chef de clinique).
Résultats : 1269 patients ont été recrutés sur une période de 1 mois, et 1133 inclus dans l’analyse. 64% des patients
ont été triés « violet » p r l’infirmière (725/1133). 43% des patients ont été triés « blanc » par l’ophtalmologiste
(485/1133).Il y avait une adéquation entre l’infirmière et l’ophtalmologiste chez 23% des patients (261/1133). 76% des
patients (857/1133) avaient été surestimés lors du tri infirmier. 1% des patients (15/1133) avait été sous-estimé lors
du tri infirmier. Parmi ces 15 patients, dix avaient été évalués comme « rouge » par l’ophtalmologiste.Le temps
d’attente moyen des patients triés “rouge” par l’infirmière était de 60 minutes ; pour les patients triés « violet » de 93
minutes ; pour les patients triés « jaune » de 102 minutes ; et pour les patients triés « blanc » de 291 minutes. La
répartition du temps d’attente au cours de la journée montrait une augmentation des temps d’attente chez les
patients arrivés sur l’heure du déjeuner (entre 12 et 14 heures).
Discussion : Ce système de triage infirmier a montré une surestimation chez 76% des patients, une sous-estimation
chez 1%, mais 67% de ces patients sous-évalués étaient considérés comme “rouge” par l’ophtalmologiste.
Conclusion : Un nouveau système optimisé et basé sur une classification standardisée du degré d’urgence (Base score,
Bourges et al, J Ophthalmol 2015) sera présenté et discuté.
084
07/05/2016
ORALE
Intérêt de la collaboration ophtalmo-gériatrique dans le dépistage et la prise en charge des pathologies
ophtalmologiques du sujet âgé.
Intérêt de la collaboration ophtalmo-gériatrique dans le dépistage et la prise en charge des pathologies ophtalmologiqu
LUZU J* (Paris), BUTEL N (Levallois-Perret)
Introduction : Les causes de baisse d'acuité visuelle chez les personnes âgées sont multiples, qu'elles soient
physiologiques ou pathologiques. Non prises en charge, elles potentialisent des situations de fragilité et entrainent une
perte progressive d'autonomie. L'objet de ce travail est d'une part épidémiologique, d'autre part de remettre en avant
l'importance de la collaboration ophtalmo-gériatrique.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé dans notre centre hospitalier une étude rétrospective monocentrique de
janvier à décembre 2015, incluant les patients adressés du service de gériatrie pour consultation ophtalmologique, soit
hospitalisés en urgence pour bilan de chute, soit pour une autre raison mais dont l'examen clinique orientait vers la
nécessité d'un bilan ophtalmologique rapide. Un examen ophtalmologique complet était réalisé, ainsi que des examens
complémentaires si nécessaire.
Résultats : Nous avons inclu vingt et un patients, douze hommes et neuf femmes avec une moyenne d'âge de 86 ans.
Dix huit des vingt et un examens (85.7%) ont donné lieu à une suite de prise en charge. Sept patients (33%) avaient une
indication chirurgicale de cataracte, trois ont été opérés à ce jour avec un gain moyen d'acuité visuelle de 5 lignes. Un
patient a été traité pour découverte d'une degénérescence maculaire liée à l'âge exsudative. Un traitement
hypotonisant a été instauré pour découverte d'un glaucome. Cinq patients ont reçu une ordonnance de verres
correcteurs. Enfin, neuf ont été reconvoqués à distance pour surveillance de pathologies ophtalmologiques chroniques.
Discussion : Nous avons pu constater que la majorité des patients étaient perdus de vue depuis plusieurs années sur le
plan ophtalmologique, ceci s'expliquant d'une part par le manque d'ophtalmologistes sur le territoire, d'autre part par
la difficulté pour une personne âgée de bénéficier d'un suivi régulier si elle n'est pas assistée.
Conclusion : L'hospitalisation d'un patient en gériatrie nous parait permettre si cela est nécessaire d'optimiser sa prise
en charge, en proposant une consultation ophtalmologique rapide afin de dépister une baisse d'acuité visuelle et d'en
prendre en charge la cause. Sur ce terrain difficile, l'implication de la famille semble indispensable au suivi des
pathologies ophtalmologiques chroniques.
085
07/05/2016
ORALE
Aspects épidémiologiques des tumeurs oculaires au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO) : à
propos de 204 cas.
Aspects épidémiologiques des tumeurs oculaires au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO) : à pro
SANOU J*, AHNOUX ZABSONRÉ A, DJIGUIMDÉ WP, MEDA G (Ouagadougou, Burkina Faso), SANKARA P (Koudougou, Burkina
Faso), DIALLO JW (Bobo-Dioulasso, Burkina Faso), MEDA N (Ouagadougou, Burkina Faso)
Introduction : Les tumeurs oculaires revêtent des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques,
évolutives ou thérapeutiques. L’objectif de cette étude était d’analyser le profil épidémiologique des patients
présentant des tumeurs oculaires dans le service d’ophtalmologie du CHUYO.
Matériels et Méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive et analytique allant de 2010 à 2014
portant sur les patients reçus dans le service et pris en charge pour tumeurs oculaires par un ophtalmologiste. La
fréquence des tumeurs, le profil épidémiologique des patients (âge, sexe, œil atteint, siège de la lésion), la réalisation
de l’examen anatomopathologique et les modalités de la prise en charge ont été analysés sur Epi info3.5.4.
Résultats : 204 patients ont été retenus pour 57154 consultants pour la période. La fréquence a été de 0,36%. L’âge
variait de 2 mois à 80 ans et 45,10% des patients avaient 15 ans au plus. Le sexe masculin représentait 51,47%. L’œil
droit était atteint dans 53,92% des cas. La tumeur siégeait aux annexes et au globe oculaire chez 45,59% et 36,27% des
patients. Les résultats de l’examen anatomopathologique étaient disponibles dans 12,25% des cas. Les carcinomes et
les rétinoblastomes étaient les plus fréquents: 44% et 12%. Par ailleurs 89,22% des patients ont été perdus de vue.
Discussion : Notre fréquence est hospitalière et proche de celle de certains auteurs. Le taux élevé des perdus de vue
attire notre attention sur la problématique de prise en charge des patients.
Conclusion : Les tumeurs oculaires sont assez fréquentes. Les données anatomopathologiques sont peu disponibles.
On constate une grande déperdition des patients.
086
07/05/2016
ORALE
Qualité des photos obtenues grâce au rétinographe portable en contexte communautaire.
Qualité des photos obtenues grâce au rétinographe portable en contexte communautaire.
BILONG Y*, BÉDIANG G, KOKI G, KAMGA Y, ETOA R, NGA NTOUNI N, BIMBAI S, EBANA MC, NKO’O AMVENE S (Yaoundé,
Cameroun), GEISSBUHLER A (Genève, Suisse)
Introduction : Dans le but d'intégrer les avantages de la téléophtalmologie dans l’offre des soins de santé oculaires
primaires de notre pays, nous avons entrepris d’apprécier la qualité (capacité à être interprété) des photos obtenues
grâce au rétinographe portable Horus DEC 100.
Matériels et Méthodes : Nous avons organisé une campagne de santé oculaire durant quatre jours de Septembre 2015
à Yaoundé. Chez tout patient venant , une photo à 40° du pole postérieur de chaque œil après dilatation était prise. Le
réglage de la mise au point et de la luminosité était manuel. La résolution d’une photo était de 1920 x 1080 pixels. Une
lecture différée des photos était effectuée à la fin de la journée à l’aide d’un ordinateur portable 32 bits ayant une
résolution de 1366 x 768 pixels. Les paramètres considérés pour l’analyse étaient : l’âge, le sexe, la présence ou non
d’une cataracte, la qualité de la photo, le centrage de la macula et le diagnostic de présomption.
Résultats : Nous avons réalisé 153 photos rétiniennes chez 78 patients, dont trois étaient monophtalmes. L’âge moyen
était de 42,54 ans et 53,8% (42/78) des patients étaient de sexe féminin. La cataracte était présente dans 27,45% des
cas (42/153). Les photos étaient interprétables dans 96,74% des cas (146/153) avec une qualité bonne et moyenne
respectivement de 41,83% (64/153) et 53,4% (82/153) des cas. Certaines photos étaient ininterprétables (4,57%,
7/153) à cause de leur mauvaise qualité. La cataracte altérait la qualité de l’interprétation (p<0,001) avec un taux
d’images ininterprétables de 3,26% (5/153). Le centrage de la macula était présent dans 80,40% des cas (123/153) et
n'influençait pas l’interprétation (p=0,0557). On retrouvait au moins une lésion pathologique menaçant la vision ou à
surveiller dans 25,49% des cas (39/153) telle que: la rétinopathie diabétique non proliférante modérée à sévère, la
rétinopathie diabétique proliférante, l’œdème maculaire, la dégénérescence maculaire liée à l’âge , les cicatrices
rétiniennes, la neuro-rétinite, la suspicion de glaucome, l’occlusion de la veine centrale de la rétine, la membrane
épirétinienne, la neuropathie optique ischémique antérieure, le naevus choroidien, la rétinopathie hypertensive, le
trou maculaire.
Discussion : Le choix porté sur Horus DEC repose sur son coût abordable et son aisance d’utilisation. Il n’existe à notre
connaissance aucune étude mentionnant son usage en pratique clinique. Cette étude révèle un taux d’interprétation
satisfaisant des images rétiniennes et met en exergue son intérêt pour le dépistage communautaire des maladies
oculaires.
Conclusion : Le paquet d’offre des soins de santé oculaires primaires dans notre pays devrait à l’avenir s’enrichir d’une
nouvelle rubrique « le dépistage par télémedecine des pathologies du fond d’œil grâce aux rétinographes portables».
087
07/05/2016
ORALE
Comparaison de deux méthodes pour mesurer la sensibilité maculaire chez des sujets sains.
Comparaison de deux méthodes pour mesurer la sensibilité maculaire chez des sujets sains.
ASSAD G*, BAUDIN F, MEILLON C, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : L’objectif de cette étude était d’établir et de comparer les valeurs normales de la sensibilité maculaire
en utilisant le micropérimètre MAIA et le micropérimètre OPKO.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective et monocentrique. Un total de 22 patients sains âgés de
20 à 80 ans a bénéficié d’une micropérimétrie à l’aide des micropérimètres MAIA et OPKO. Le test réalisé pour le
micropérimètre MAIA consistait en une grille personnalisée de 37 points arrangés concentriquement occupant les 10°
centraux. Le test pour le micropérimètre OPKO consistait en une grille de 28 points de taille Goldmann III occupant les
10° centraux.
Résultats : L’âge moyen était de 29 ans [26,0-44,2]. Les valeurs moyennes de sensibilité du micropérimètre MAIA et du
micropérimètre OPKO était de 29,4 ± 1,4 dB et de 15,4 ± 1,8 dB, respectivement. Les sensibilités moyennes du MAIA et
de l’OPKO étaient significativement corrélées (r = 0,66 ; p<0,001).Concernant la durée d’acquisition, elle était
significativement moindre avec le MAIA par rapport à l’OPKO (p<0,001). La durée moyenne d’acquisition ne variait pas
significativement en fonction de l’âge pour le MAIA et l’OPKO, p=0,11 et p=0,24, respectivement. Les sensibilités
moyennes mesurées avec le MAIA et l’OPKO diminuaient de 0,05 dB et de 0,08 dB par an, r² = 0,27 et r² = 0,24,
respectivement.
Discussion : Notre étude a permis de montrer que les sensibilités maculaires étudiées avec le micropérimètre MAIA et
le micropérimètre OPKO étaient significativement corrélées et diminuaient avec l’âge. Ces résultats sont en accord
avec les données de la littérature. Par ailleurs, la durée moyenne d’acquisition avec le micropérimètre MAIA était
significativement plus courte qu’avec le micropérimètre OPKO et ne variait pas significativement en fonction de l’âge.
Conclusion : Les valeurs moyennes de la sensibilité maculaire étudiées chez des sujets sains avec les micropérimètres
MAIA et OPKO sont significativement corrélées. Elles constituent une base de données normative qui est utile dans
l’évaluation fonctionnelle des pathologies rétiniennes.
088
07/05/2016
ORALE
Etude de la qualité optique avant et après vitrectomie pour membrane épirétinienne maculaire à l’aide d’un
aberromètre « à double passage » (HD Analyzer).
Etude de la qualité optique avant et après vitrectomie pour membrane épirétinienne maculaire à l’aide d’un aberromètr
VARENNE F*, MEYER P, MAHIEU L, MALECAZE F, SOLER V (Toulouse)
Introduction : L’étude de la qualité optique comprend, outre l’acuité visuelle, l’évaluation de la diffusion lumineuse.
Plusieurs études ont démontré l’utilité de l’HD Analyzer dans les pathologies du segment antérieur mais peu se sont
intéressées à la potentielle influence des pathologies vitréo-rétiniennes sur la qualité optique. Notre étude a mesuré
l’impact de la vitrectomie pour membrane épirétinienne maculaire sur la variation des indices de qualité optique.
Matériels et Méthodes : Etude monocentrique observationnelle descriptive et prospective, réalisée sur une période
d’un an, incluant 12 patients. Il a été effectué sur les deux yeux une mesure de l’acuité visuelle, de l’épaisseur
rétinienne centrale en tomographie par cohérence optique Spectral Domain et de la qualité optique par HD Analyzer
en pré et post-opératoire (2 mois) dans les mêmes conditions de réalisation. Tous les patients ont bénéficié d’une
vitrectomie 25 Gauges. Le critère d’inclusion était les patients majeurs présentant une membrane épirétinienne
maculaire primitive éligibles à une chirurgie. Les critères d’exclusion étaient les patients âgés de moins de 18 ans
présentant un facteur susceptible de modifier la diffusion lumineuse Le critère principal étudié était l’indice objectif de
diffusion lumineuse. Les critères secondaires étaient : la fonction d’étalement du point avec la dimension de l’arc à
50% et 10%, l’acuité visuelle et l’épaisseur rétinienne centrale.
Résultats : Ont été inclus douze patients avec une moyenne d’âge de 76.67 ans pour les hommes et 71.33 ans pour les
femmes. L’acuité visuelle de loin des patients a significativement été améliorée par la chirurgie (LogMar 0.29 ±0.18 vs
LogMar 0.1±0.15, p=0.0024). La diminution de l’épaisseur rétinienne centrale après chirurgie était significative
(484.43±84.6 vs 383.29±55.24, p=0.0025). Il n’existait pas de différence significative sur la dimension de l’arc de la
fonction d’étalement du point à 50 % et à 10% (5.95±1.6 vs 6.42±2.05 p=0.73, 30.04±16.94 vs 29.70±8.97 p=0.470). En
revanche, l’indice objectif de diffusion lumineuse était significativement diminué après chirurgie (3.49±1.35 vs
2.63±0.90, p= 0.0145), contrairement à l’œil non opéré (2.19±1.90 vs 2.47±1.81, p=0.892).
Discussion : Nos résultats montrent qu’outre l’acuité visuelle de loin, une vitrectomie avec pelage de membrane
épirétinienne maculaire améliore significativement la résolution optique de l’œil, très probablement par amélioration
de la transparence oculaire induite par la vitrectomie. La principale limite de cette étude est son effectif réduit.
Conclusion : En montrant l’intérêt optique de la chirurgie vitréo-rétinienne, nos résultats préliminaires, suggèrent que
l’HD Analyzer pourrait constituer une aide à la décision chirurgicale dans les indications de vitrectomie à but optique,
au même titre que l’acuité visuelle et la gêne fonctionnelle. Pour cela, nos résultats seront complétés par une étude à
partir d’un effectif plus important. Par ailleurs, nos résultats suggèrent aussi que toute mesure de l’indice objectif de
diffusion lumineuse dans le cadre du suivi temporel de la transparence oculaire du segment antérieur devrait être
interprétée avec prudence en s’assurant de l’absence de cause postérieure susceptible de modifier la diffusion
lumineuse.
089
07/05/2016
ORALE
Qualité de vision étudiée par mesure de la diffusion de la lumière chez les personnels navigants.
Qualité de vision étudiée par mesure de la diffusion de la lumière chez les personnels navigants.
FROUSSART F*, TESSON J, DELBARRE M (Clamart), BERGUIGA M (Paris), BENISTY D, MARÉCHAL M, CHARPENTIER S, NAVARRO F,
GAMBINI, E (Clamart)
Introduction : Notre étude s’intéresse à l’exploration qualitative de la vision au travers de l’analyse de la diffusion de la
lumière chez les personnels navigants. La plateforme utilisée est un aberromètre en double passage, l’OQAS (Optical
Quality Analysis System, Visiometrics). Le but est de comparer la valeur de l’acuité visuelle angulaire subjective
mesurée aux anneaux de Landolt et la valeur de l’acuité visuelle théorique prédictible, mais également d’évaluer la
modification de ces valeurs en conditions photopiques (diamètre pupillaire de 4 mm) et mésopiques (diamètre
pupillaire de 6 mm) enfin d’analyser la stabilité du film lacrymal.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle sur 2 mois de septembre à octobre 2015
portant sur 60 yeux de 30 pilotes inclus à l’occasion d’une visite systématique révisionnelle. Les sujets ont été répartis
en deux groupes : groupe 1, 15 pilotes de chasse, âgés de 27 à 46 (moyenne = 35 ans), et groupe 2, 15 pilotes classe
1, âgés de 26 à 46 ans (moyenne = 37 ans). Chaque sujet a bénéficié d’un examen ophtalmologique complet ; aucun
ne présentait de symptomatologie fonctionnelle. L’OQAS/HD analyser a été réalisé non dilaté avec port de l’amétropie
sphéro-cylindrique nécessaire au besoin.
Résultats : Dans le groupe 1, l’acuité visuelle angulaire moyenne mesurée en échelle décimale est de 1,1 OD et OG,
dans les 2 groupes avec un équivalent sphérique de + 0,068 OD et -0,09 OG dans le groupe 1, -0,14 OD et -0,17 OG
dans le groupe 2. Les résultats des mesures de diffusion lumineuse à travers les milieux oculaires en photopique
retrouvent une valeur moyenne d’acuité visuelle théorique à 1,5 (MTF à 47 c/deg) dans le groupe 1 et 1,4 (MTF à 42
c/deg) dans le groupe 2. L’analyse du film lacrymal retrouve un OSI (Optical Scaterring Index) moyen à 0,53, avec une
variation d’OSI en moyenne de 0,2, témoin d’une excellente qualité du film lacrymal dans le groupe 1. Dans le groupe
2, l’OSI moyen est de 0,42, avec une variation moyenne de 0,3, tout à fait satisfaisante.
Discussion : L’étude quantitative de la diffusion de la lumière à travers les milieux oculaires est un principe nouveau
surtout développé en pré-opératoire dans la chirurgie de la cataracte lorsque l’acuité visuelle subjective est supérieure
aux normes fixées par les conférences de consensus ou en post opératoire d’une chirurgie réfractive pour identifier
une gêne fonctionnelle sur un examen clinique dans les limites de la normale. Notre étude porte sur des sujets
asymptomatiques pour lesquels la qualité de vision est primordiale en terme de sécurité. Nos résultats bien que
portant sur un nombre limité de navigants confirme la notion d’une sélection stricte mais efficace dans les 2 groupes
et plus particulièrement dans le groupe 1 « chasse » comme en atteste l’état global de « super vision » retrouvé. En
expertise, cet examen ne permet cependant pas de remplacer la mesure subjective de l’acuité visuelle, gold standard.
Il permet par contre d’étayer l’analyse clinique car l’acuité visuelle ne reflète qu’une partie de la fonction visuelle des
candidats. Ainsi, il apporte une aide utile à la décision d’aptitude dans les cas limites notamment après chirurgie des
milieux transparents.
Conclusion : L’étude de la diffusion lumineuse à travers les milieux oculaires permet d’explorer de manière objective la
qualité de vision de candidats à des métiers de sécurité se déclarant asymptomatiques, fournissant ainsi une aide
précieuse à la décision d'aptitude.
090
07/05/2016
ORALE
Variations dynamiques microvasculaires durant le cycle cardiaque : étude en imagerie à haute résolution.
Variations dynamiques microvasculaires durant le cycle cardiaque: étude en imagerie à haute résolution.
BENESTY J* (Paris), KOCH E (Versailles), ROSENBAUM D, GIRERD X, SAHEL JA (Paris), KULCSAR C, LE BESNERAIS G (Palaiseau),
PAQUES M (Paris)
Introduction : Les pulsations microvasculaires visibles au fond d'œil résultent de l'interaction de différents facteurs,
dont la compliance vasculaire, la pression intraoculaire, la pression artérielle sytolique et diastolique. L'analyse à haute
résolution de ces mouvements pourrait donc permettre de mesurer la compliance microvasculaire, qui est impliquée
dans de nombreuses maladies cardiovasculaires et cérébrales. Dans le prolongement de notre étude princeps sur la
microcirculation rétinienne par imagerie en haute résolution, nous avons étudié ces variations dans les artérioles
rétiniennes.
Matériels et Méthodes : Une imagerie par optique adaptative (OA) des artères rétiniennes a été réalisée chez des
patients au CHNO des Quinze-Vingts et dans l’unité de prévention cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière à l’aide de la
caméra rtx1 (ImagineEyes, Orsay, France) qui acquiert 40 images en 4 secondes sur un champ de 1.2mm x 1.2mm.
L’évaluation du déplacement de la ligne médiane du vaisseau ainsi que le déplacement relatif des parois du vaisseau
par rapport à cette ligne médiane à été effectuée sur ces images à l’aide d’un logiciel semi-automatisé réalisé sous
Matlab (Mathworks, Natick, Massachussetts, USA) après recalage subpixellique des images à l’aide de recalage affine
et d’analyse du flux optique.
Résultats : Nous avons étudié les déformations dynamiques de 10 artères et veines de sujets sains. Le logiciel
développé permet de quantifier la valeur de l’intensité de la déformation (longitudinale et transverse). L’augmentation
de diamètre contemporaine de l’ondée systolique est de l’ordre de 1 à 2 pixels (soit 0.8 à 1.6µm). L’augmentation de la
tortuosité contemporaine de l’onde de pouls systolique est corrélée au rayon de courbure local. Dans un cas, les
mouvements de la veine adjacente étaient parallèles à ceux de l’artère.
Discussion : L’étude des déformations dynamiques des petits vaisseaux peut permettre de retrouver des différences
pouvant témoigner d’une altération des caractéristiques biomécaniques de la paroi artérielle, en particulier d'une
augmentation de la rigidité vasculaire. Cependant, les interactions mécaniques nombreuses à cette échelle et très
variable ne serait-ce qu'en fonction de la géométrie artérielle rendent toute modélisation délicate à ce stade.
Conclusion : L'OA permet d’étudier avec une précision inégalée les variations microvasculaires associées au cycle
cardiaque. Des mesures fines de la biomécanique pariétale et des interactions artérioveineuses sont donc
envisageables. L’équilibre entre dilatation transverse et élongation longitudinale pourrait jouer un rôle dans le
remodelage de la géométrie microvasculaire et influencer le débit veineux.
091
07/05/2016
ORALE
Intérêt de l’imagerie multimodale dans l’interprétation des résultats du Séquençage de Nouvelle Génération :
exemple des dystrophies des cônes et dystrophies mixtes cônes-bâtonnets.
Intérêt de l’imagerie multimodale dans l’interprétation des résultats du Séquençage de Nouvelle Génération : exemple d
BOULANGER-SCEMAMA E*, EL SHAMIEH S, MOHAND-SAID S, SAHEL JA, ZEITZ C, AUDO I (Paris)
Introduction : Cette étude a analysé en imagerie multimodale une large cohorte de dystrophies des cônes et
dystrophies mixtes cônes-bâtonnets (CD/CRD), précédemment génotypée via une approche de Séquençage de
Nouvelle Génération (NGS). L’objectif était d’identifier des corrélations génotype-phénotype pouvant guider le filtrage
et l’interprétation des données du NGS.
Matériels et Méthodes : Dans une précédente étude, 95 patients atteints de CD/CRD ont été génotypés via une
approche de NGS ciblé, ayant permis la détection du variant pathogène dans 62,1% des cas. Parmi eux, 58 patients ont
été analysés cliniquement, grâce aux techniques d’imagerie multimodale incluant l’autofluorescence et l’OCT SpectralDomain.
Résultats : L’imagerie en autofluorescence a révélé une hypoautofluorescence maculaire chez 90% des patients, selon
des patterns très variés allant d’altérations fovéales minimes à des plages d’hypoautofluorescence confluentes
étendues. Un anneau hyperautofluorescent maculaire était associé à des mutations sur CRX et GUCY2D dans 33% et
22% des cas, respectivement. Un aspect « moucheté » de l’autofluorescence impliquait des mutations sur 3 gènes :
ABCA4 (64%), C2Orf71 (18%), PRPH2 (18%). Enfin, un aspect d’épargne de l’autofluorescence péri-papillaire était
spécifique des patients porteurs de mutations pathogènes sur ABCA4, sans cependant être constant (40% des cas
seulement). En SD-OCT, la ligne d’interdigitation et la ligne ellipsoïde étaient absentes dans respectivement 100% et
94% des cas. Certaines anomalies des bandes hyperréflectives externes étaient plus fréquemment associées à un
génotype particulier: interruption focale rétrofovéale et mutations sur GUCY2D (50%), épargne fovéale et mutations
sur CRX (50%), atrophie rétinienne externe associée à des petits points hyperréflectifs en avant de l’épithélium
pigmentaire et mutations sur ABCA4 (69%).
Discussion : Cette étude confirme la grande hétérogénéité phénotypique des CD/CRD, et la difficulté que cela implique
pour établir des corrélations statistiques génotype-phénotype. Cependant, l’analyse en imagerie multimodale
confrontée aux résultats génétiques a permis de dégager des éléments d’orientation clinique, qui pourraient guider et
faciliter l’interprétation des données massives du NGS.
Conclusion : Ainsi, en cas d’anneau hyperautofluorescent maculaire, une épargne fovéale en SD-OCT oriente vers une
mutation sur CRX tandis qu’une interruption focale des couches externes oriente vers une mutation sur GUCY2D. De
même, en cas d’aspect « moucheté » de l’autofluorescence, l’absence d’épargne péripapillaire oriente vers des
mutations sur C2Orf71 ou PRPH2 tandis qu’une épargne péripapillaire associée à la présence de points hyperréflectifs
en SD-OCT sont évocateurs de mutations sur ABCA4.
092
07/05/2016
ORALE
Identification de 12 mutations du gène Best-1 associées à des dégénérescences maculaires vitelliformes de Best
familiales ou isolées.
Identification de 12 mutations du gène Best-1 associées à des dégénérescences maculaires vitelliformes de Best familial
ABITBOL M*, ROBERT M (Paris), PUECH B (Lille), ROCHE O, AYMARD PA, DENIER C, MICHEL S, DINET V (Paris), SCHORDERET D
(Sion, Suisse), MUNIER F, BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse), BREMOND-GIGNAC D (Paris)
Introduction : Le but de cette étude était de rechercher des mutations du gène codant la bestrophine-1 chez des
patients, soigneusement phénotypés, atteints de maladie de Best, apparemment isolée ou familiale.
Matériels et Méthodes : Le phénotype de 37 patients non apparentés atteints de maculopathies et de 50 témoins a été
déterminé par un examen clinique complet, des rétinophotographies, des examens par Spectral Domain OCT, par
détection d'autofluorescence et par un bilan électrophysiologique complet. Nous avons recherché des mutations du
gène BEST-1 par PCR et séquençage directe de fragments d'ADN amplifiés couvrant toute la séquence codante du gène
BEST-1. Nous avons utilisé différents logiciels de prédiction de pathogénicité des mutations faux sens, consulté les
bases de données de polymorphismes nucléotidiques et les banques de mutations connues du gène BEST-1, réalisé les
alignements de nucleotides et d'acides aminés à visée phylogénétique et vérifié la ségrégation familiale des variations
trouvées avec les phénotypes observés.
Résultats : Nous avons découvert 12 mutations dont 6 avaient déjà été rapportées dans la litterature, 5 nouvelles
mutations faux-sens et 1 mutation tronquante. Nous avons identifié des mutations frappant les patients trés
précocément dans des familles comportant de nombreuses générations. Certaines mutations rares provoquent une
évolution phénotypique identique chez tous les individus malades d'une même famille. Ceci contraste avec la
variabilité clinique classiquement observée dans les familles atteintes de maladie de Best.
Discussion : La variabilité phénotypique de la maladie de Best peut s'expliquer par divers mécanismes. Nous
discuterons particulièrement le rôle de la postion de l'acide aminé muté sur le fonctionnement de la protéine canal
bestrophine-1, le rôle des mutations silencieuses et de la fréquence d'usage de codons alternatifs pour un même acide
aminé ainsi le rôle encore peu exploré des facteurs de transcription modulant l'expression du gène BEST-1.
Conclusion : La maladie de Best est une maladie monogénique dont la physiopathologie pouvait sembler simple
initialement. Les connaissances récentes nous amènent à reconnaître la complexité croissante des maladies
monogéniques.
093
07/05/2016
ORALE
Corrélation phénotype - génotype dans une cohorte française de syndrome d'augmentation des cônes bleus.
Corrélation phénotype - génotye dans une cohorte française de syndrome d'augmentation des cônes bleus.
BACQUET JL*, ZEITZ C, MOHAND-SAID S, ANTONIO A, SAHEL JA, AUDO I (Paris)
Introduction : Le syndrome d'hypersensibilité aux cônes bleus (ou "enhanced S-cone syndrome", ESCS) est une
dystrophie rétinienne très rare, de transmission autosomique récessive, décrite en 1990. Il associe une cécité
nocturne, des altérations variables de l'acuité visuelle, du champ visuel, de la vision des couleurs, et du fond d'œil. Son
diagnostic clinique repose sur l’électrorétinogramme global (ERG) dont les réponses ont une forme caractéristique
dominée par l'absence de bâtonnets fonctionnels et un excès de cônes sensibles aux courtes longueurs d'onde. Il est
lié à des mutations sur le gène NR2E3, qui code pour un facteur de transcription important pour la différentiation des
photorécepteurs.
Matériels et Méthodes : Un examen ophtalmologique complet, incluant une mesure de l'acuité visuelle, un test de
vision des couleurs, une périmétrie statique, un ERG global selon les recommandations standard de l'ISCEV et quand
possible (fixation stable) un ERG multifocal, une imagerie rétinienne avec étude de l'autofluorescence du fond d'œil et
SD-OCT a été réalisé pour chaque patient de la cohorte. Sur les données cliniques, et après consentement éclairé, les
patients étaient invités à donner un échantillon de sang pour la recherche génétique. L'analyse moléculaire des régions
exoniques et flanquante a été effectuée par séquençage de nouvelle génération et séquençage Sanger.
Résultats : Au total 22 patients de 20 familles différentes ont été retenus pour le diagnostic d'ESCS. L’acuité visuelle
était comprise entre la perception des mouvements de la main et 10/10. La cécité nocturne était constante depuis la
petite enfance sauf pour un patient. Le fond d’œil montrait des dépôts pigmentaires nummulaires le long des arcades
vasculaires pour 11 patients sur 22. Un seul patient avait un rétinoschisis périphérique. Dix-huit patients avaient des
kystes maculaires en SD-OCT. Pour un des patients, le motif de consultation initial était une leucocorie unilatérale
apparue dans la petite enfance liée à l'accolement du schisis maculaire à la capsule postérieure du cristallin. La vision
des couleurs était anormale dans tous les cas. Le champ visuel montrait une constriction variable du champ visuel.
L'ERG était normal dans un cas. Il montrait une diminution des amplitudes des réponses dans tous les autres cas, dont
trois avec réponses non discernables. Le spectre des mutations identifiées incluait 7 mutations faux sens, 2 mutations
d'un site d'épissage, et deux petites délétions jamais rapportées dans la littérature.
Discussion : Il s'agit à notre connaissance de la première cohorte française de patients avec ESCS dans la littérature
médicale. Notre étude souligne le polymorphisme de la présentation clinique, l'association d'une cécité nocturne,
d'amas pigmentaires nummulaires, de kystes maculaires avec des anomalies caractéristiques à l'ERG global avant la
confirmation moléculaire.
Conclusion : L'ESCS est un syndrome rare dont le diagnostic repose sur la corrélation entre la clinique,
l'électrophysiologie et la génétique moléculaire. Sa variabilité reflète des mécanismes stochastiques associés aux
mutations du facteur de transcciption NR2E3 conduisant à excès de différentiation des photorécepteurs en cônes
bleus aux dépens des bâtonnets.
094
07/05/2016
ORALE
Les mutations de MERTK représentent environ 2% des cas de dystrophies rétiniennes héréditaires dans une large
cohorte de patients français.
Les mutations de MERTK représentent environ 2% des cas de dystrophies rétiniennes héréditaires dans une large cohort
AUDO I*, BOULANGER-SCEMAMA E, MOHAND-SAID S, DEMONTANT V, CONDROYER C, ANTONIO A, BOYARD F, EL SHAMIEH S,
SAHEL JA, ZEITZ C (Paris)
Introduction : Le gène MERTK (MER tyrosine kinase) code pour un récepteur localisé à la surface de l'épithélium
pigmenté rétinien jouant un rôle majeur dans le processus d'internalisation des articles externes de photorécepteurs
avant leur phagocytose. Les mutations de ce gène ont été associées à des dystrophies rétiniennes sévères de
transmission autosomique récessive dans le modèle de rat RCS et chez l'humain. L'objectif de notre étude est de
rapporter les données génétiques et les altérations phénotypiques associées chez des patients atteints de dystrophies
rétiniennes porteurs de mutations sur MERTK issus d'une grande cohorte française.
Matériels et Méthodes : Un examen ophtalmologique complet a été effectué chez les patients issus d'une large
cohorte de 1004 patients atteints de dystrophie rétinienne héréditaire. Après consentement éclairé, chaque patient et
les membres apparentés non atteints de leur famille quand disponibles, étaient invités à donner un échantillon de sang
pour la recherche génétique. L'ADN des patients présentant un diagnostic présumé de dystrophie de type bâtonnetcône (DBC) ou cône-bâtonnet (DCB) de transmission autosomique récessive a été étudié. Différentes techniques de
microarray, de séquençage de nouvelle génération (NGS, Next Generation Sequencing) ou séquençage Sanger ont été
appliquées à 904 cas de DBC et 100 cas de DCB. Les données de NGS ont également été analysées pour détecter des
délétions ou duplications et les larges délétions étaient documentées par la technique de Multiplex Ligation Probe
Amplification. L'analyse de ségrégation familiale des mutations identifiées était ensuite effectuée quand possible.
Résultats : Au total, 19 patients appartenant à 16 familles différentes ont été identifiés comme porteurs de mutations
pathogènes sur MERTK incluant 16 cas de DBC et 3 cas de DCB. Seize mutations différentes ont été retrouvées dont 7
jamais rapportées dans la littérature. Le spectre des mutations incluaient 2 petites délétions, 2 petites duplications, 1
grande délétion exonique, 2 variants de site d'épissage, 6 mutations faux sens et 3 mutations non sens. Les 19 patients
identifiés étaient atteints de dystrophie rétinienne sévère avec atteinte maculaire précoce.
Discussion : Notre étude exhaustive rapporte 19 patients atteints de dystrophie rétinienne au phénotype sévère en
rapport avec des mutations sur MERTK représentant une prévalence d'environ 2% dans la cohorte étudiée. Elle étend
le spectre des mutations sur ce gène exprimé spécifiquement dans l'épithélium pigmenté rétinien. Des études
fonctionnelles de ces mutations, notamment pour les mutations faux sens, permettront de mieux comprendre les
mécanismes physiopathologiques associés aux différents motifs de ce gène impliqué dans la phagocytose des articles
externes des photorécepteurs.
Conclusion : Ces nouvelles données et la caractérisation précise de la cohorte étudiée serviront de support pour les
futures essais thérapeutiques en cours ou à venir de thérapie génique ou de thérapie cellulaire notamment faisant
appel aux greffes de cellules d'épithélium dérivées de cellules souches.
095
07/05/2016
ORALE
Résultat d’une approche de Next-Generation-Sequencing (NGS) pour le diagnostic du syndrome de Stickler.
Résultat d’une approche de Next-Generation-Sequencing (NGS) pour le diagnostic du Syndrome de Stickler.
ROTHSCHILD PR*, BURIN-DES-ROZIERS C, MOYAL L, LEHMANN M, NEDELEC B, BREZIN A, VALLEIX S (Paris)
Introduction : Les vitréorétinopathies (VRPs) héréditaires constituent un groupe de maladies génétiques rares et
complexes qui sont communément classées en deux sous-familles : les vitréorétinopathies dégénératives et les
vitréorétinopathies exsudatives. La grande difficulté est de poser un diagnostic clinique de certitude car elles partagent
un spectre phénotypique souvent superposable d’une entité à l’autre ne permettant pas de cibler en priorité un gène
d’intérêt. Le criblage génétique était également rendu difficile car il reposait sur l’étude de plusieurs gènes de très
grande taille. Nous rapportons ici les résultats d’une approche de séquençage nouvelle génération (NGS) ciblé
appliquée au panel de gènes des VRPs.
Matériels et Méthodes : L’approche NGS-ciblée que nous avons développée comprend l’ensemble des 11 gènes
connus, représentant un total de 60kb de séquences codantes. Une cohorte de 138 patients présentant un phénotype
de VRP a été testé. Nous detaillerons plus particulierement les mutations responsable du syndrome de Stickler.
Résultats : Parmi les 138 patients évalués, une mutation pathogène a été retrouvée pour 64 (45%). Les mutations
responsables de syndrome de Stickler (43/64 mutations soit environ 67%) ont été identifiées dans COL2A1 (37/64 soit
environ 57%) et dans COL11A1 (6/64 soit environ 9%). Aucune mutation n’a été retrouvée dans les COL9A1, COL9A2 et
COL9A3 responsables de syndrome de Stickler autosomiques recessifs. Parmi les 32 variants pathogènes distincts
identifiés dans le COL2A1, tous, excepté un variant se situaient dans le domaine en helice de la chaine alpha: 6 variants
non sens, 12 insertion/délétions, 11 mutations d’épissage et 3 faux sens. Parmi ces variants 21 n’ont jamais été
rapportés. La plupart des ces mutations conduisent à une haploinsuffisance suite à l’apparition d’un codon stop
prematuré. Au contraire les mutations faux sens touchant le residu de Glycine du motif repetitif Gly-X-Y pourrait avoir
un effet dominat négatif responsable de phenotypes plus severes comme la dysplasie de Kniest. L’ensemble des
mutations décrites dans COL11A1 sont à l’origine d’une anomalie d’épissage.
Discussion : Cette approche de NGS ciblé appliquée au panel de gènes des VRPs permet un criblage rapide et exhaustif
d’une large gamme d’anomalies moléculaires incluant aussi bien des mutations ponctuelles diverses que des
mutations de type CNV.
Conclusion : Notre approche de NGS ciblé permet de révolutionner ainsi l’approche diagnostique de ces maladies.
096
07/05/2016
ORALE
Nouvelle vision sur l’aspect d’hyperautofluorescence radiaire chez les femmes porteuses de rétinite pigmentaire
liée à l’X, grâce au SD-OCT “En face”.
Nouvelle vision sur l’aspect d’hyperautofluorescence radiaire chez les femmes porteuses de rétinite pigmentaire liée à l’
PUGLIESE T*, SADDEK MS, PAQUES M, SAHEL JA, ZEITZ C, AUDO I (Paris)
Introduction : L’aspect d’hyperautofluorescence radiaire (AHR) a été décrit comme étant corrélé avec le reflet tapéto
rétinien visible au fond d’œil des femmes porteuses de rétinite pigmentaire liée à l’X (RPLX). Sa physiopathologie reste
largement inconnue. L’objectif de cette étude était de combiner le mode d’imagerie “En Face” de la tomographie en
cohérence optique (SD-OCT), chez des femmes porteuses de RPLX présentant un AHR, avec des clichés
d’autofluorescence et de SD-OCT en mode B-scan afin de localiser précisément les anomalies rétiniennes sous-jacentes.
Matériels et Méthodes : Des femmes porteuses de RPLX présentant un AHR avec des atteintes dégénératives
rétiniennes de degré variable ont été étudiées rétrospectivement. Les patientes ont été examinées cliniquement et
génotypées. Une imagerie multimodale incluant des clichés SD-OCT “En Face”, B-scan, des rétinophotographies et des
clichés en autofluorescence a été réalisée (HRA2 et Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany).
Résultats : Cinq patientes ont été incluses dans cette étude. Pour trois d’entre elles, une mutation sur sur le gène
Retinitis Pigmentosa GTPase Regulator (RPGR) a pu être mise en évidence. Quatre patientes étaient asymptomatiques
et une présentait une dysfonction généralisée des cônes et des bâtonnets sur l’ERG global. Chez tous les sujets, l’AHR
retrouvé sur les clichés d’autofluorescence correspondait à une zone hyporeflective sur les clichés SD-OCT “En Face”
au niveau de la zone ellipsoïde. Les coupes B-scan montraient des interruptions des zones ellipsoïde et
d’interdigitation.
Discussion : Notre étude montre une corrélation entre les modifications d’autofluorescence avec des interruptions des
zones ellipsoïde et d’interdigitation sur les coupes “En Face” SD-OCT. L’aspect d’hyperautofluorescence radiaire
présent chez les femmes porteuses de RPLX résulte d’un effet fenêtre du à des articles externe des photorécepteurs
anormaux conduisant à une visualisation accrue de l’autofluorescence de l’épithélium sous-jacent. Ceci souligne le rôle
primordial de RPGR dans la maintenance des articles externes des photorécepteurs.
Conclusion : La combinaison de plusieurs modes d’imagerie incluant des clichés SD-OCT “En Face" chez des femmes
porteuses de RPLX présentant un AHR, permet de caractériser précisément les anomalies rétiniennes sous-jacentes et
de mieux comprendre le rôle de RPGR.
Symposium Franco – Chilien
097
07/05/2016
ORALE
Perte de vision post IVT de cellules souches.
MEHECH H. M*, M. MEHECH A. J, GONZALEZ G (Santiago du Chili, Chili)
Introduction: Les Opthalomologistes doivent se méfier de la publicité et sites internet qui proposent des traitements
à base de cellules souches pour la DMLA. Ils s´avere que peu de preuves médicales viennent soutenir ces traitements.
Il existent seulement 6 « Clinical Trials » registrés dans « Clinical Trials.Gov «, dont 5 utilisent des cellules souches
issues de la moelle osseuse et la sixième provenant de tissu adipeux . Il y a des “charlatans”, qui font des promesses
exagérées sur l´efficacité et la sécurité de la thérapie et sous-estiment complètement les risques.
Cas Clinique: -Patient de 85 ans, pseudophaque ODG , sous traitement par Avastin en IVT sous protocole « Inyect and
Extend » pendant 2 ans , avec AV 20/50 OD et 20/400 OG. , voyage en Mexique ( Cancun) pour se soumettre a un
traitement par cellules souches de tissu adipeux en IVT (0,1 ml OD et OG). 48 hrs post IVT, BAV a CLD OD et OG.
Traité a Cancun pour dés vitréites sévères aux collyres d´AINES et corticoides ; ainsi que des corticoÏdes per os,
pour 72 hrs. Le patient décide de retourner au Chili. Dans les suites, il présente un DR avec PVR OD, operé avec
succès anatomique, et AV a 3 mois 20/80. OG DR avec PVR D2 on décide de ne pas opérer.
Discussion: Une éventuelle contamination des cellules souches par des substances toxiques, voire de tripsine lors de
l´isolation, peut expliquer l´inflammation du vitré. L’ IVT bilatérale, en absence d´un protocole connu constitue
actuellement un traitement non validé par la FDA. Le fait qu´elles soient réalisés dans des cliniques privés, non
agrées, non universitaires, par des médecins non specialistes , expliquerait en partie, la survenue de cette grave
complication.
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07/05/2016
ORALE
Traitement des hématomes maculaires compliquant une DMLA par injection sous rétinienne de rTPA et de gaz.
Traitement des hématomes maculaires compliquant une DMLA par injection sous rétinienne de rTPA et de gaz.
BENZERROUG M* (Angers), MILAZZO S (Amiens), BOUSSION B, LARBI G, BRIEND-JOULAIN B, MAZIT C (Angers)
Introduction : La survenue d’un hématome sous rétinien secondaire à une dégénérescence maculaire liée à l'âge
reste une complication grave qui peut mettre en jeu le pronostic visuel avec une récupération fonctionnelle péjorative.
La prise en charge de cette complication reste controversée. Nous rapportons les résultats de 54 patients traités par
un protocole associant: une vitrectomie, une injection sous rétinienne de r-TPA 0,025 mg/0,3 ml avec ou
sans injection intravitréenne d'anti-VEGF et un tamponnement rétinien par gaz (SF6 20% ou 25 %).
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude interventionnelle rétrospective réalisée au Centre Rétine Anjou entre avril
2007 et avril 2015. Nous avons inclus 54 patients successifs ayant présenté un hématome sous maculaire compliquant
une DMLA, traités par le même protocole thérapeutique. Tous les patients ont été opérés dans un délai inférieur à
trois semaines après la survenue de l’hématome maculaire. Les patients présentant un délai de consultation
supérieur ne bénéficiaient pas de ce traitement. Un positionnement des patients en post-opératoire avait été réalisé
face vers le sol pendant 5 jours. L'objectif de l'étude a été d'évaluer le taux de déplacement des hématomes
maculaires, la meilleure acuité visuelle à la fin du suivi et les complications post-opératoires.
Résultats : La durée du suivi post opératoire a été d'au moins trois mois. Un déplacement de l'hématome sous rétinien
de l'aire fovéolaire a été observé dans 44 yeux (82%). L'acuité visuelle préopératoire moyenne était de
20/2255. Une augmentation significative de l'acuité visuelle a été observée en post-opératoire à 1 et 3 mois (P <
0.001). Un gain d'acuité visuelle d'au moins une ligne a été observé chez 44 patients (82%) et 17 %
des yeux ont présenté un gain d'au moins 3 lignes à
3 mois. Les patients ayant bénéficié d'injections intravitréennes d'anti-VEGF en postopératoire (n=41) présentaient une meilleure acuité visuelle à 6 mois. Les complications postopératoires observées étaient la survenue d'une hémorragie du vitré (2 yeux), d'un décollement séreux rétinien (1 œil)
et la récidive de l'hématome maculaire (3 yeux).
Discussion : L’hématome sous-rétinien maculaire peut provoquer une perte visuelle profonde par plusieurs
mécanismes. Le sang s’accumule entre la rétine neurosensorielle et l’épithélium pigmentaire, ce qui engendre une
action toxique sur les tissus environnants aboutissant ainsi à une perte des photorécepteurs et une destruction des
cellules de l’épithélium pigmentaire et de la choriocapillaire évoluant vers une cicatrice fibrogliale.
Conclusion : La réalisation d'une vitrectomie associée à une injection sous rétinienne de rTPA et un tamponnement par
gaz permet un déplacement de l'hématome sous rétinien maculaire. Un gain d'acuité visuelle est observé chez 82% de
nos patients. La réalisation d 'injections intravitréennes d'anti-VEGF en per et en post-opératoire au cours du suivi du
patient stabilise ou améliore l'acuité visuelle au long cours. Enfin, les complications post-opératoires liées à cette
technique chirurgicale restent limitées.
099
07/05/2016
ORALE
Prise en charge de la baisse visuelle des deux yeux due à une DMLA ou un œdème maculaire diabétique en pratique
courante.
Prise en charge de la baisse visuelle des deux yeux due à une dégénérescence maculaire liée à l'âge ou un œdème macul
BLANCHARD S*, DUMAS S, CURAN A (Lille)
Introduction : De nombreuses pathologies maculaires comme le diabète ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge
(DMLA) sont à haut risque de bilatéralisation au cours de leur évolution. La prise en charge de ces deux maladies a
connu récemment un changement de paradigme avec l'introduction des anti-VEGF et l’utilisation des injections
intravitréennes (IVT). La réalisation d’IVT bilatérales semble donc à présent justifiée chez ces patients.
Matériels et Méthodes : Pour cette étude observationnelle et rétrospective, réalisées dans un centre basé à Lille
(Clinique de la Louvière), nous avons inclus des patients traités par IVT bilatérales. Deux méthodes de traitement ont
été comparées : un groupe « synchrone » traité simultanément par IVT dans les deux yeux (groupe BS) et un groupe
« asynchrone » traité avec 1 IVT dans chaque œil pendant 2 sessions d’IVT distinctes (groupe BA). Les patients ont été
invités à remplir un questionnaire de qualité de vie à la visite finale. La procédure de réalisation des IVT suivait les
recommandations de l’Afssaps et de la SFO. Les principales données mesurées sont le taux de satisfaction des patients,
le taux d’acceptation des IVT bilatérales, la survenue des événements indésirables concomitants déclarés par les
patients. Les caractéristiques des patients à l’inclusion ont été décrites pour les 2 groupes. Les autres mesures
effectuées ont été la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), épaisseur maculaire centrale (EMC) évaluée par
tomographie par cohérence optique en spectral domaine (OCT-SD), le nombre et la fréquence des IVT.
Résultats : La population étudiée comporte 61 patients (groupe BS : 31 patients, groupe BA : 30 patients) atteints de
DMLA (90%) ou d’OMD (10%). L’âge moyen est de 79 ans (59 ans – 94 ans) avec un sex ratio Femme/Homme de 0,61.
La durée de suivi moyen est de 13 mois (9mois-16 mois). Le nombre total d’IVT réalisées est de 782. La molécule
utilisée était du ranibizumab (38% des patients) ou l’aflibercept (62% des patients). L’analyse des questionnaires de
qualité de vie montre que l’information sur le déroulement des IVT bilatérales est jugée au moins satisfaisante dans
95,82% des cas (BS) et 100% des cas (BA). Les patients recommandent les IVT bilatérales dans 91,66% des cas (groupe
BS). La motivation principale pour une IVT bilatérale synchrone est le gain de temps (groupe BS : 71,83%). Aucune
endophtalmie n’a été rapportée pendant l’étude sur les 782 IVT réalisées. Aucun effet indésirable systémique grave n’a
été rapporté. Aucune différence significative n'a été observée entre les deux groupes aussi bien en termes d’acuité
visuelle qu’au niveau de l’épaisseur rétinienne maculaire.
Discussion : Bien que facilitant la prise en charge des patients avec une atteinte maculaire bilatérale, les IVT bilatérales
synchrones n’étaient utilisées qu’à titre exceptionnel jusqu’à très récemment. Si les règles d’usages des molécules
utilisées et les procédures d’injections intravitréennes sont respectées, cette méthode peut permettre de faciliter et
d’optimiser la prise en charge d’une proportion non négligeable de patients avec une atteinte maculaire bilatérale.
Conclusion : Cette étude suggère que, dans la pratique courante, les IVT bilatérales synchrones ou asynchrones sont
adaptées a la prise en charge de patients souffrant d’un atteinte simultanée de la région maculaire. L’enquête de
qualité de vie montre que malgré le caractère plus invalidant des IVT bilatérales synchrones, les patients adhèrent à ce
schéma thérapeutique (91,66% de recommandations). De plus, cette méthode ne s’accompagne pas dans cette étude
d’une majoration des effets indésirables oculaires ou systémiques.
100
07/05/2016
ORALE
Délai de rechute dans la DMLA lors du traitement par ranibizumab : Caractéristiques à l’inclusion des patients inclus
dans l’étude ORACLE.
Délai de rechute dans la dégénérescence liée à l’âge lors du traitement par ranibizumab: Caractéristique à l’inclusion de
DEVIN F* (Marseille), QUENTEL G (Paris), FOURMAUX E (Bordeaux), UZZAN J (Rouen), QUARANTA-EL MAFTOUHI M (Lyon),
FRANCAIS C (Paris), ROQUET W (Clermont-Ferrand), CASTELNOVO L (Strasbourg), RAZAVI S (Tours), FINZI L (Rueil-Malmaison)
Introduction : Attempts have been made to individualize ranibizumab treatment using pro re nata and treat-andextend regimens to fit therapeutic procedures to the rhythm of recurrences of choroidal neovascularization (CNV). The
ability to predict the recurrence interval for an individual patient would help in making retreatment decisions in wet
age-related macular degeneration (wAMD). ORACLE is an ongoing 24-month, multicenter, observational study,
designed to evaluate the time to recurrence of disease activity in newly diagnosed wAMD patients treated with
ranibizumab over 2 years. Here we present baseline characteristics of the enrolled population.
Matériels et Méthodes : Patients were enrolled at 69 centers across France between March 2014 and July 2015.
Consenting adult patients aged ≥ 55 years with treatment-naïve and active subfoveal CNV were included. The decision
to retreat was at the investigator’s discretion. The primary objective of the study is to assess the correlation between
time to 1st and time to 2nd recurrence of disease activity in newly diagnosed treatment-naïve wAMD patients after
ranibizumab therapy.
Résultats : Of the 746 patients screened, 706 were enrolled in the study. The mean age (± SD) of patients was 80.2 (±
7.4) years, 66.9% were females and 26.1% had bilateral disease. The mean (± SD) time between diagnosis and initiation
of the treatment was 3.16 (± 47.3) days. In the majority of patients, the CNV subtype was categorized as occult (52.6%)
followed by predominantly classic (32.9%) and classic (14.5%). For the study eye, the mean best corrected visual acuity
at baseline was 58.0 (± 16.9) letters and the mean central retinal thickness was 362.1 (± 115) µm. On optical coherence
tomographic (OCT) scans, 48.2% (n = 340) patients had Pigment Epithelial Detachments (PED) at baseline with a mean
PED height of 218.7 µm (n = 225).
Discussion : The overall baseline characteristics of the study cohort give insight on the demographics, functional and
anatomical parameters of treatment-naïve patients with wAMD.
Conclusion : these epidemiological data from the ORACLE study will help to better define the profile of wAMD patients
initiating ranibizumab in 2015. This study will further provide data to better predict the need for retreatment with
ranibizumab in wAMD.
101
07/05/2016
ORALE
Polipoidal choroidal vasculopathy: an update in diagnosis and therapeutic approaches.
VEGA SABALETA R* (Santiago du Chili, Chili)
PURPOSE: To evaluate the current diagnostic imagining modalities and the therapeutic approaches for treatment of
polypoidal choroidal vasculopathy (PCV).
METHOD: Review of relevant studies selected from the literature and case studies.
RESULTS: Indocyanine green angiography (ICGA) showing the branching choroidal vascular networks that terminate in
polypoidal dilations is the gold standard diagnostic modality. High definition Optical Coherence Tomography ( OCT),
showing the polys location and size, exudation, and choroidal thickness, plays an important role in diagnostic and
therapeutic considerations.
There is no widely accepted and effective method for treating PCV. Photodinamic Therapy (PDT) is one of the most
widely used treatments for PCV, because most studies have reported favorable results with stable or improved vision
and regression of polyps in 80- 95 % of eyes, but with several adverse effects reported. Various studies have found anti
VEGF monotherapy may reduce subretinal fluid and cause vision stabilization in eyes with PCV, with polyps regression
rates of 23- 40%, but other authors have reported poor anatomical response to ranibizumab or bevacizumab . Few
recent reports show aflibercept is effective in patients who develop tachyphylaxis to ranibizumab as well as in
treatment naive patients.
CONCLUSION: In the diagnosis and management of PCV the use of ICGA and high resolution OCT are necessary. The
use of PDT and intravitreal injections of anti VEGF agents have shown the most favorable results. New anti VEGF
agents and the use of low dose PDT or combination therapies are being investigated, in order to get better results
and minimize adverse effects.
102
07/05/2016
ORALE
Traitement en vraie-vie de la DMLA par ranibizumab selon le type de néovascularisation choroidienne. Résultats à 3
ans d’une étude française rétrospective multicentrique : étude COLOR.
Traitement en vraie-vie de la dégénérescence maculaire liée à l’âge par ranibizumab selon le type de néovascularisation
FRANCAIS C*, COSCAS F, SAYAG D, MIMOUN G, FAVARD C, KRIVOSIC V (Paris)
Introduction : The purpose of this study is to describe three years results of IVT ranibizumab treatment in patients with
to neovascular Age-related Macular Degeneration (nAMD) according to the subtypes of choroidal neovascularisation
(CNV).
Matériels et Méthodes : A retrospective, multicentric, non-interventional study conducted at 3 sites in France between
January 2007 and March 2015. We included patients aged ≥ 65 years with CNV secondary to nAMD treated with
ranibizumab and followed -up over 3 years. CNV lesions were classified: occult CNV (type 1), classic CNV (type 2),
retinal angiomatous proliferation (type 3). Treatment responses were monitored by visual acuity (VA) testing (ETDRS
score), fluorescein angiography and optical coherence tomography (OCT). Data from patient’s medical charts were
collected at diagnosis, at 3, 12, 24, and 36 months (± 1 month) after ranibizumab start. An interim analysis was
performed.
Résultats : A total of 143 patients (81 right eyes and 62 left eyes) were included in this interim analysis (92 females;
64.3%, mean age: 78.2 ± 7.1 years). Mean time from initial diagnosis to start of ranibizumab was 3.4 ± 13.1 weeks.
Baseline VA was 58.6 ± 14.6 ETDRS letters. Lesions were predominantly retrofoveal (n=106, 74.1%). The CNV subtype
was categorized as type 1 (70.6%) followed by type 2 (20.3%) and type 3 (9.1%) . Mean number of IVT injections
received in the first, second and third year was 5.5, 2.7, 2.6 for type 1; 4.8, 2.7, 2.0 for type 2, and 5.6, 3.1, 2.5 for type
3. Three years treatment with ranibizumab resulted in visual acuity stabilization (mean BCVA: -0.4 letters). Fibrosis and
atrophy progression were predominant in type 2 and type 3 lesions respectively. At M36, 106 (74.1%) patients were
still receiving IVT ranibizumab and 8 (21.6%) were given other therapy, few were switched to another anti-VEGF (n=3).
Discussion : The results of this study show that irrespective of the CNV subtypes, patients with nAMD were
undertreated with low number of injections.
Conclusion : Despite undertreatment, VA was maintained after 3 years of IVT. Fibrosis and atrophy progressions
seemed to be more related to type 2 and Type 3 lesions respectively.
103
07/05/2016
ORALE
Comparaison des résultats à un an du traitement de la DMLA exsudative par Aflibercept selon un protocole pro re
nata par rapport à un protocole fixe bimestriel.
Comparaison des résultats à un an du traitement de la DMLA exsudative par Aflibercept selon un protocole pro re nata
KEPPI JJ*, WOLFF B, CASTELNOVO L, MICHEL G, SPEEG SCHATZ C, GAUCHER D (Strasbourg)
Introduction : Comparer les résultats visuels a 1 an de patients atteints dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
exsudative traités par aflibercept selon 2 protocoles différents : 1 groupe pro re nata (PRN) et 1 groupe traité de
manière fixe bimestrielle. L’épaisseur maculaire centrale ainsi que le nombre d’injections et de visites de contrôles ont
été également comparés.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle, rétrospective, comparative et bi centrique. Le groupe « bimestrielle »
(groupe BM) a été traités par injections systématiques tous les 2 mois avec des visites de suivies tous les 4 mois après
une phase d’induction de 3 IVT mensuelles. L’autre cohorte a été, traitée selon un protocole de retraitement de type
pro re nata (groupe PRN), après une phase d’induction de 3 IVT mensuelles. A chaque contrôle l’acuité visuelle (échelle
ETDRS) ainsi que l’épaisseur maculaire centrale (Spectralis) ont été mesurées.
Résultats : 29 yeux de 27 patients atteints de DMLA exsudative et naïfs de tout traitement ont été étudiés : 15 dans le
groupe BM et 14 dans le groupe PRN. Il n’y avait pas de différence d’AV entre les groupes avant traitement. A 1 an on
ne notait pas de différence sur l’AV moyenne. En revanche le gain moyen d’acuité visuelle (lettres ETDRS) était
significativement supérieur dans le groupe BM (+6,933 vs -4,273, p = 0,0047). Le nombre moyen d’IVT annuelles était
de 7 pour le groupe BM et de 7,75 pour le groupe PRN (de 4 à 10 IVT) ; p=0,039. Le nombre moyen de contrôle pour le
groupe BM était de 4 contre 5,8 (de 4 a 10) pour le groupe PRN ; p<0,0001. Il n’existait pas de différence significative
en terme de gain d’épaisseur maculaire entre les groupes à 1 an.
Discussion : La DMLA est de par sa prévalence, son coût et le handicap engendré un problème de santé publique. Les
consultations de contrôles et les séances d'IVT répétées demandent une compliance optimale des patients ainsi
qu’une organisation complexe pour les médecins. Le protocole fixe bimensuel pourrait permettre de diminuer le
nombre de visite de contrôle au prix d’un possible sur traitement pour certains patients.Dans notre étude le regime
fixe n’a pas augmenté le nombre moyen d’IVT et a permis de diminuer le nombre de visites de contrôles.
Conclusion : Dans cette étude le protocole fixe bimestriel a permis d’obtenir des résultats visuels similaires voire
meilleurs que le protocole réactif de type PRN apres 1 an de traitement par Aflibercept sans augmenter la moyenne
des injections annuelles.
104
07/05/2016
ORALE
Un "circuit court" pour améliorer la prise en charge des patients atteints de DMLA néovasculaire.
Un "circuit court" pour améliorer la prise en charge des patients atteints de DMLA néovasculaire.
KRIVOSIC V*, TADAYONI R (Paris)
Introduction : Afin d’obtenir une réponse optimale au traitement par anti VEGF de la dégénérescence maculaire liée à
l’âge (DMLA) néovasculaire, une surveillance et des injections répétées sont nécessaires. Cette prise en charge est très
prenante en temps pour les patients. Les études de vraie vie ont montré que le défaut de suivi était délétère pour
l’acuité visuelle. Un "circuit court" a été organisé afin d’améliorer l’observance de ces patients. L'objectif de ce travail
est d'en évaluer l'efficacité.
Matériels et Méthodes : Patients suivis pour une DMLA néovasculaire intégrés dans le "circuit court" ayant 12 mois de
suivi. Seuls les patients présentant une bonne réponse à la phase d'induction initiale de traitement par anti VEGF et en
phase chronique d'entretien ont été intégrés dans le circuit. Les patients ayant une réponse incomplète aux anti VEGF,
ou présentant une vasculopathie polypoïdale choroïdienne n’ont pas été inclus.Méthode : Dans le "circuit court",
l’évaluation des patients a été réalisée par un médecin ophtalmologiste aidé par une orthoptiste. Les patients ont eu
une mesure de l’acuité visuelle ETDRS et un OCT. Le box de consultation était localisé à proximité de la salle
d’injection. Les données ont été recueillies dans un dossier informatisé. Le médecin a évalué la nécessité de traiter ou
non le patient et a décidé de la suite de la prise en charge. Les retraitements ont été réalisés le jour même autant que
possible. Les schémas de traitements utilisés ont été ceux validés par la littérature : injections mensuelles ou
bimestrielles fixes, Pro Renata (PRN), et "Treat and Extend". Données recueillies : Le principal critère permettant
d’évaluer l’observance des patients a été le délai entre la date idéale des visites ou des IVT demandées par le médecin
et la date où celles ci ont effectivement été réalisées. Ce critère est applicable quelque soit le schéma de traitement.
Pour les patients suivis en PRN, le nombre moyen de visites et d’IVT a également été recueilli.
Résultats : Les données de 100 patients ont été examinées après extraction du dossier informatisé. Le délai moyen
entre la date des visites ou des IVT demandées par le médecin et la date où celles ci ont effectivement été réalisées a
été de 4 jours (0 à 30). L’acuité visuelle moyenne a pu être conservée dans cette phase d'entretien : 20/50 (20/800 à
20/20) à l’inclusion dans le circuit vs 20/50 (20/800 à 20/16) à la fin du suivi. Trente patients ont été suivis en PRN
pendant 12 mois. Au cours de cette période, les patients ont été examinés 11 fois en moyenne (9 à 12) et traités 5 fois
en moyenne (0 à 9).
Discussion : Ces données peuvent être comparées aux études publiées rapportant le suivi de patients dans la vraie vie
telle que les études françaises LUMIERE et TWIN. Dans ces études, aucun patient n'a pu être suivi de façon mensuelle,
le délai le plus favorable entre 2 visites étant de 51 jours. Dans notre étude, l’observance d’une visite par mois pour les
patients en PRN est presque respectée (11 visites en 12 mois). Par ailleurs dans le cadre du "circuit court", les patients
étaient injectés le jour de la visite.
Conclusion : Dans le cadre d’un "circuit court" il semble possible d’améliorer l’observance des patients traités pour une
DMLA néovasculaire et ainsi de préserver le gain ou la stabilisation de l’acuité visuelle obtenu au décours de la phase
d'induction.
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07/05/2016
ORALE
Atrophie chorio-rétinienne dans le cadre du traitement avec thérapie anti VEGF de la DMLA exsudative.
SEPÚLVEDA NAVARRO I*, VIDAL SOBARZO R (Santiago du Chili, Chili)
L´atrophie geográphique dans la DMLA non exsudative a des voies bien établies; tandis que le mécanisme de
l'atrophie dans la DMLA exsudative, n´est pas bien claire et il a besoin d'être mieux précisé.
L´objetif est de présenter un mise a jour de la littérature sur ce sujet, avec des facteurs prédisposants et les facteurs de
protection, avec un accent particulier sur le role que pourrait jouer la thérapie anti VEGF et le type de membrane
neovasculaire, le tout accompagné par des cas cliniques illustratifs.
106
07/05/2016
ORALE
Prévalence et incidence des membranes épimaculaires chez les patients atteints de DMLA exsudative.
Prévalence et incidence des membranes épimaculaires chez les patients atteints de DMLA exsudative.
RICOUARD F* (Besançon), FOVEAU P (Nancy), ZIMMERMANN A (Strasbourg), CONART JB (Nancy), GAUCHER D (Strasbourg),
SALEH M (Besançon)
Introduction : Le but était de rapporter la prévalence des membranes épimaculaires (MEM) chez une population suivie
pour une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et évaluer l’incidence de leur apparition dans le temps.
Matériels et Méthodes : Etude multicentrique (3 sites) de l'interface Vitréo-maculaire dans la dégénérescence
maculaire liée à l'Age (étude EVA) dans le groupe EAST (Eastern French Studies and Trial group)portant sur 195 patients
suivis pour une DMLA exsudative à au moins un œil. Tous les patients ont bénéficié d’examens itératifs par OCT
spectral-Domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne). Le protocole a consisté en l’acquisition
de coupes transverses horizontales passant par la fovéa et à 3 et 6 mm de part et d’autre de cette dernière. L’interface
vitréomaculaire a été décrite selon la classification de l’IVTS.
Résultats : 266 yeux atteints de DMLA exsudative ont été étudiés. L’âge moyen était de 79 ans (55-96 ; med 81). Le
recul moyen est de 32,68 mois (2,9-76,97 ; med 29,3), avec un nombre moyen d’injections intra-vitréennes (IVT) d’antiangiogéniques (bevacizumab et/ou ranibizumab et/ou aflibercept) et/ou de corticoïdes de 12,1 (0-60, med 9). Les
MEM concernaient 23,3% des yeux traités au début du suivi, et 24,1% à la fin du suivi. 22,4% des DMLA de type 1
présentaient une MEM, 20,9% du type 2, 23,6% du type 3, 33,3% des vasculopathies polypoïdales, 13,3% des
anastomoses chorio-rétiniennes (RAP) et 37,9% des DMLA au stade de fibrose cicatricielle. Lors du suivi, 3,2% des yeux
traités ont vu apparaitre une MEM. L’acuité visuelle (AV) finale était significativement plus faible chez les patients
porteurs d’une MEM (p<0,01) avec une AV moyenne de 40,1 lettres ETDRS contre 53,6 chez les patients indemnes. Le
nombre moyen d’IVT chez les patients avec MEM n’était pas significativement supérieur (p>0,05). 9,6% des patients
présentant une MEM ont bénéficié d’une chirurgie vitréo-rétinienne, avec un gain moyen d’AV de 5,4±5,7 lettres
ETDRS.
Discussion : Les MEM sont fréquentes chez les patients traités par DMLA. Il n’existe pas chez ces patients un besoin
supérieur d’injections, mais elles sont associées à une plus faible AV.
Conclusion : Les MEM sont une pathologie retrouvée fréquemment chez les patients ayant une DMLA exsudative mais
dont les conséquences précises sur la prise en charge mériteraient d’être étudiées de même que l’intérêt de leur prise
en charge chirurgicale.
107
07/05/2016
ORALE
Description des caractéristiques morphologiques en Angio-OCT de la vasculopathie polypoïdale choroïdienne.
Description des caractéristiques morphologiques en Angio-OCT de la vasculopathie polypoïdale choroïdienne.
SROUR M*, QUERQUES G, SEMOUN O, EL AMEEN A, MIERE A, SIKORAV A, ZAMBROWSKI O, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Analyser les caractéristiques morphologiques de la vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC) en
Angio-OCT (OCT-A).
Matériels et Méthodes : Etude prospective. Les patients présentant une VPC ont été inclus consecutivement. Tous les
patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet: rétinophotographie, angiographie à la fluorescéine (AF),
angiographie au vert d'indocyanine (ICG), optical coherence tomographie en spectral domain SD-OCT, OCT-A.
Résultats : Douze yeux de 12 patients (âge moyen 72,6 ± 10,5 années; 4 hommes et 8 femmes) ont été inclus. Dans
tous les cas (12/12), la segmentation de la choriocapillaire en OCT-A a montré que le réseau vasculaire anormale (RVA)
apparaissait comme une lésion avec flux. La segmentation de la couche choriocapillaire en OCT-A, a montré que la
lésion polypoïdale apparaissait dans 3/12 (25%), comme une structure ronde avec flux entourée d'un halo hypointense et dans 9/12 (75%), comme une lésion arrondie sans flux et sans signal.
Discussion : En OCT-A, le RVA est constamment détecté et bien visualisé. L’absence de visualisation des polypes en
OCT-A, est probablement due à un flux sanguin inhabituel à l'intérieur des lésions polypoïdales, contrastant avec le
RVA.
Conclusion : L’OCT-A est une imagerie non invasive permettant la visualisation des différentes structures de la VPC. Les
améliorations futures, des appareils en OCT-A nous permettront probablement d’approfondir les connaissances sur la
spécificité des différentes caractéristiques de la VPC en OCT-A.
108
07/05/2016
ORALE
Dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire traitée par injection intra vitréenne d’Aflibercept en première
ligne. Résultats à un an.
: Dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire traitée par injection intra vitréenne d’Aflibercept en première lign
TRAN THC*, BARAKAT A, MASSON H, MAUDINET A, BOUAKAZ S, NGUYEN B (Lille)
Introduction : L’objectif de l’étude est d’évaluer les résultats visuels et anatomiques à un an après injection
intravitréenne (IVT) d’Aflibercept (2mg) dans les yeux naïfs atteints dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
exsudative.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les 32 yeux naïfs atteints de la DMLA exsudative
traités et suivis pendant au moins un an. Tous les yeux ont reçu 3 doses de charge en induction de 2mg d’aflibercept en
injection intravitréenne. Les patients ont été suivis toutes les 4 semaines avec la mesure de l’acuité visuelle ETDRS,
l’examen à la lampe à fente et la tomographie à cohérence optique (OCT) et retraités si nécessaire le jour même. Les
angiographies rétiniennes ont été réalisées à la visite initiale, après traitement induction et à un an.
Résultats : A l’examen initial (M0), l’acuité visuelle était à 56,5 lettres, puis remontait à 57,7 lettres à M4, puis à 62
lettres à M11 (p=0.47). L’épaisseur maculaire centrale était également diminuée dès la première injection (402µm vs
326µm à M1, 295µm à M4, et à 275µm à M11 (p<0,001). L’épaisseur choroïdienne rétrofovéolaire est inchangée au
cours du traitement (129µm vs 133µm à M11). Le nombre moyen d’injection intra vitréenne est de 7,1 pour une année
de traitement). Le plus grand diamètre de la lésion était de 2,9 mm à l’examen initial et à 2,75mm à 3 mois. La surface
de la lésion était de 5,8mm2 à l’examen initial et 5,21mm2 à 3 mois.
Discussion : La fréquence d'injection est variable chez un patient à l'autre
Conclusion : Ces résultats préliminaires montrent qu’Aflibercept utilisé en première intention est efficace sur le plan
anatomique et fonctionnel dans la vraie vie
109
07/05/2016
ORALE
Analyse rétrospective du délai de réinjection en Treat & Extend après switch du Ranibizumab vers Aflibercept au
cours de la DMLA néovasculaire - Résultats à 1 an.
Analyse rétrospective du délai de réinjection en Treat & Extend après Switch du Ranibizumab vers Aflibercept au cours d
UZZAN J* (Rouen), RUMEN F (Lagord), OUBRAHAM H (Montargis), LECLEIRE-COLLET A (Rouen)
Introduction : Evaluer les changements d’acuité visuelle (AV), d’épaisseur centrale rétinienne (ECR) et de délai entre
deux injections chez des patients atteints de DMLA néovasculaire, traités par Ranibizumab selon un schéma
«Treat&Extend » et ayant bénéficié au cours du suivi d’un changement de traitement par Aflibercept (switch).
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 75 yeux de 75 patients atteints de DMLA néovasculaire menée dans
trois centres français. Les patients ont été traités par au moins six injections Intravitréennes (IVT) de Ranibizumab
selon un protocole de type Treat&Extend avant d’être traités par Aflibercept. Les patients étaient soit des mauvais
répondeurs au Ranibizumab, soit de bons répondeurs au Ranibizumab nécessitant cependant un rythme jugé élevé
d’IVT. Tous les patients ont été suivi plus de 12 mois après le switch. Certains patients ont eu besoin d’un retour
(switch-back) vers Ranibizumab en cas d’aggravation sous Aflibercept. L’AV, l’ECR et le délai entre deux injections ont
été mesurés à chaque visite avant et après le switch et le switch back.
Résultats : 75 yeux ont bénéficié d’un switch de Ranibizumab à Aflibercept. En moyenne, l ’AV (p=0,642) et l’EPR
(p=0,97) reste inchangée après le switch. L’analyse du suivi à un an montre une diminution significative de 29 µm après
6 IVT qui ne se maintient pas dans le temps (22 µm après 12 IVT). L’intervalle entre deux injections était en moyenne
de 41 jours sous Ranibizumab et de 46 jours sous Aflibercept (p=0,022). Après 3 IVT d’ Aflibercept, la majorité des
patients (67%, n=47) conserve le même intervalle de récidive, 26 % des patients (n=18) ont gagné plus d’une semaine
et 7 % (n=5) des patients ont perdu plus d’une semaine. Comme pour l’ECR, l’analyse du suivi à un an montre que cet
intervalle diminue dans le temps (44 jours après 12 IVT). 20 % des patients (n=15) ont eu besoin d’un switch back vers
Ranibizumab suite à une mauvaise réponse anatomique ou à une diminution du délai entre deux IVT après le switch
vers Aflibercept.
Discussion : Dans une stratégie Treat & Extend, le « switch » de Ranibizumab vers Aflibercept chez des patients atteints
de DMLA, n’apporte pas d’amélioration de l’AV, diminue de façon modérée l’ECR et augmente significativement
l’intervalle entre 2 IVT. Ces effets peuvent s’expliquer par un effet switch (instauration d’une tachyphylaxie au
Ranibizumab) et tendent à diminuer au cours du temps.
Conclusion : L’augmentation du délai de ré-injection est significative mais il n’y a pas d’amélioration anatomique ni
fonctionnelle. Il serait intéressant d’évaluer le profil des patients pour lesquels le switch est bénéfique ou pas.
110
07/05/2016
ORALE
Suivi de l’évolution de la néovascularisation de type 3 dans la DMLA par OCT-Angiographie.
Suivi de l’évolution de la néovascularisation de type 3 dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge par tomographie en
ZAMBROWSKI O*, MIERE A (Créteil), QUERQUES G (Milano, Italie), SEMOUN O, CAPUANO V, SROUR M, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Evaluer l’évolution de la néovascularisation de type 3 secondaire à la dégénérescence maculaire
exsudative liée à l'âge (DMLA) en tomographie par cohérence optique - angiographie (OCTA).
Matériels et Méthodes : Des patients diagnostiqués avec néovascularisation de type 3 associée à la DMLA, n’ayant
reçu aucun traitement ont été inclus dans notre étude. Les patients inclus ont tous bénéficié d’une angiographie à la
fluorescéine (FA), une angiographie au vert indocyanine (ICGA) une tomographie en cohérence optique en spectral
domaine (SD-OCT) et un OCTA au moment du diagnostic. Tous les patients ont été traités par anti-VEGF en régime pro
re nata (PRN) pour la néovascularisation de type 3. L’OCTA et le SD-OCT ont été réalisés mensuellement pendant les 6
mois. La morphologie des lésions néovasculaires de type 3 et l’évolution de ces lésions ont été analysés en OCTA au
niveau des trois segmentations : plexus capillaire profond, rétine externe et choriocapillaire.
Résultats : Dix-huit yeux naïfs de traitement (13 femmes et 5 hommes, âge moyen de 81,33 ± 6) ont été inclus dans
notre étude. L’OCTA a montré, chez tous les patients, des lésions à type anastomose rétino-rétinienne. Les
modifications vasculaires étaient visualisées au niveau du plexus capillaire profond et se prolongeaient vers la
segmentation de la rétine externe en prenant l’aspect d’une lésion à flux élevé sous forme d’une touffe qui semble se
terminer dans l’espace sous-l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR). Dans 83% des cas, une petite lésion arrondie, en
peloton, était présente dans la segmentation de la choriocapillaire. De plus, dans 2 cas cette lésion semblait reliée à la
choroïde par un vaisseau de petit calibre. Le suivi mensuel met en évidence des modifications morphologiques et
fonctionnelles à ces trois niveaux – plexus capillaire profond, rétine externe et choriocapillaire -, en fonction de
l’activité ou l’inactivation par anti-VEGF de ces lésions néovasculaires. Néanmoins, dans tous les cas suivis la lésion
néovascuaire en touffe persiste au niveau de la segmentation rétine externe.
Discussion : L’OCTA montre dans tous les cas de néovascularisation de type 3, une lésion de petite taille, à flux élevé,
dans la segmentation rétine externe. Les modifications dans le plexus capillaire profond et dans la couche de la
choriocapillaire témoignent de l’activité de la lésion de type 3.
Conclusion : L’OCTA est une technique d’imagerie in vivo qui permet de caractériser de façon qualitative et
quantitative la néovascularisation de type 3 et la réponse au traitement.
111
07/05/2016
ORALE
Dépistage de DMLA par spectral domain oct (SD OCT), en chirurgie de la cataracte, peut-on prévoir le résultat visuel
en post-opératoire?
THENOT JC*, ASSADI C (Santiago du Chili, Chili)
Introduction : Les maculopathies coexistent très souvent avec la survenue de la cataracte chez le sujet adulte. Aussi
selon l’étude de la « Blue Mountain Study », 7% des âgés de 60 ans présentent une membrane épimaculaire, et à 75
ans, 20% en sont atteint. Le résultat visuel après chirurgie de la cataracte sera directement lié non seulement au
succès de l’intervention, mais aussi à l’état de la rétine en pré-opératoire (pré-op) et en post-opératoire (post-op)
immédiat. Parmi les éthiologies rétiniennes de mauvaise vision les plus fréquentes chez l’adulte, nous pouvons
dénombrer :
-Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
-oedeme maculaire du diabétique (OMD)
-L’occlusion veineuse (OV)
-Les membranes épimaculaires (MER)
Il est donc très nécessaire de déterminer autant que possible, quel est l’état du pôle postérieur du patient, afin de
préciser au mieux quel sera le gain en acuité visuel après la chirurgie, tout en tenant compte de l’histoire clinique du
malade. Ceci est particulièrement important lorsqu’on prévoit l’utilisation d’implants dits « prémium », ce qui suppose
une excellente issue visuelle.
Le SD OCT est devenu l’un des moyens les plus pratiques, et dont les images sont désormais faciles à interpréter, dans
le dépistage des lésions maculaires liées à une DMLA, en pré-op.
Nous présentons une série de patients candidats à la phakoexérèse étudiés en pré-op et en post op, en SD OCT
maculaire
PATIENTS ET METHODES : Une série de 60 patients fut étudiée avec un examen de vision, du fond d’œil (FO) sous
mydriase à la loupe 90 D, et au SD OCT maculaire en pré-op et en post-op, à 1, 3 et 6 mois. Nous avons exclus tous les
patients ayant des antécédents de pathologie maculaire connue, les diabétiques et les patients ayant été soumis à une
chirurgie oculaire au préalable. Les malades ayant subi une complication de la phako, furent exclus aussi. Une
évaluation morphologique du segment postérieur, ainsi que la mesure de l’épaisseur fovéolaire centrale (EFC) est
pratiquée chez tous les patients.
RÉSULTATS : L’analyse des résultats n’est toujours pas terminée dans tous les yeux opérés, mais l’on remarque déjà un
important manque de corrélation entre l’aspect au FO et celui du SD OCT. La fréquence de DMLA fut plus importante
au SD OCT qu’au FO. Le comportement post-op de cette DMLA fut différent selon s’il s’agissait d’une forme atrophique
ou exudative.
DISCUSSION : L’utilisation du SD OCT dans le dépistage d’une DMLA en pré-opératoire d’une chirurgie de cataracte est
devenue obligatoire, car il s’agit d’un examen simple, peu coûteux, assez précis, applicable quasiment chez tous les
malades, sauf en cas de cataracte très dense. Le manque de corrélation entre l’examen clinique et le résultat du SD
OCT, est certainement dû aux limitations du premier, majoré par l’opacité elle-même, et par le fait que le chirurgien du
segment antérieur n’est pas toujours sensible face aux signes cliniques retrouvés lors de l’évaluation du FO. Les
résultats quantitatifs concernant l’EFC, rencontre ceux d’autres études témoignant d’un grand nombre de cas
d’augmentation significative de celle-ci.
CONCLUSION : L’examen au SD OCT être désormais obligatoire non seulement dans des cas de suspicion d’une
maculopathie, mais aussi chez tous les patients porteurs d’une baisse d’acuité visuelle et d’une cataracte. Le bon
résultat d’une chirurgie de cataracte de nos jours, est en rapport avec le succès du geste chirurgical, mais surtout avec
la capacité de répondre aux attentes visuelles du patient. On doit donc être en mesure de mieux dépister une DMLA
débutante ou avérée en pré-op, concurrente potentielle celle-ci de l’opacité cristallinienne dans la perte visuelle.
Orbites - Paupières
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08/05/2016
ORALE
Stratégie de la prise en charge des hématomes orbitaires iatrogènes.
Stratégie de la prise en charge des hématomes orbitaires iatrogènes.
ZMUDA M*, FARAH E (Paris), LANGLOIS B (Bruxelles, Belgique), HERDAN ML, JACOMET PV, GALATOIRE O (Paris)
Introduction : Les hématomes orbitaires surviennent généralement au décours de traumatisme ou compliquant une
pathologie orbitaire (tumeurs, malformation, infections, inflammation). Les hématomes iatrogènes sont rares.
Matériels et Méthodes : Sur une durée de cinq ans nous avons revus les hématomes orbitaires pris en charge dans le
service. Nous avons exclus les hématomes orbitaires pour lesquelles une étiologie traumatique ou une pathologie
orbitaire sous-jacente ont été identifiés. Onze patients sont inclus, quatre patients au décours d’une chirurgie
endonasale, trois complications d'anesthésie réanimation, deux surdosage en anticoagulant, une complication de
décompression orbitaire, une complication de chirurgie palpébrale esthétique.
Résultats : L’acuité visuelle au moment du diagnostic est de PL- à 10/10. Sept patients ont bénéficiés d'un drainage
chirurgical. Parmi les mécanismes de la baisse d’acuité visuelle, sont retrouvés : trois neuropathies optiques
ischémiques postérieures, trois étirements aigus du nerf optique, une occlusion de l’artère centrale de la rétine. Le
délai de prise en charge chirurgicale varie entre 3h et 48h. Trois patients ont une acuité visuelle finale inférieure à 1/20.
Discussion : Au regard de notre expérience et de la littérature, la prise en charge et le délai doit être adaptée au
mécanisme de la baisse d’acuité visuelle. En cas de souffrance du nerf optique ou de sa vascularisation, les troubles de
la coagulation doivent être corrigés, la pression intraoculaire doit être diminuée, une décompression (canthotomie et
cantholyse) immédiate doit être réalisée suivit d’un drainage chirurgical. Les hématomes intraconiques ou apicaux sont
de plus mauvais pronostic.
Conclusion : L’hématome orbitaire iatrogène est un diagnostic d'élimination rare. La stratégie de prise en charge non
codifiée doit être selon notre expérience adaptée au mécanisme de la compression induite.
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08/05/2016
ORALE
Résultats de la chirurgie d’exérèse des tumeurs de paupière inférieure avec reconstruction par greffon chondromuqueux de fosse nasale et lambeau cutané à charnière externe.
Résultats de la chirurgie d’exérèse des tumeurs de paupière inférieure avec reconstruction par greffon chondro-muqueu
LEMAITRE S*, LEVY C, COUTURAUD B, GARDRAT S, DENDALE R, CASSOUX N, DESJARDINS L (Paris)
Introduction : L’exérèse complète de volumineuses tumeurs malignes de la paupière inferieure peut entrainer une
perte de substance conséquente. La reconstruction doit permettre d’obtenir à la fois un résultat esthétique acceptable
pour le patient et un bon résultat fonctionnel.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons les résultats de l’exérèse transfixiante de tumeurs occupant plus de la moitié
de la paupière inférieure suivie d’une reconstruction par greffon chondro-muqueux prélevé au niveau de la fosse
nasale homolatérale et lambeau musculo-cutané de dermatochalasis de paupière supérieure à charnière externe.
L’analyse histologique de la pièce opératoire a permis pour chaque patient de déterminer le type tumoral et les
marges d’exérèse.
Résultats : 25 patients ont été opérés avec cette technique sur la période mars 2009-juin 2015 : 17 carcinomes
basocellulaires, 3 carcinomes épidermoïdes et 5 mélanomes de la conjonctive (dont 2 étaient associés à une mélanose
de Dubreuilh). Les durées moyennes de suivi post-thérapeutique ont été respectivement de 36, 41 et 17 mois pour ces
trois pathologies. Sur le plan carcinologique un seul patient a présenté une récidive au cours du suivi : il s’agissait d’un
carcinome basocellulaire chez un patient présentant un xeroderma pigmentosum. Nous décrirons les quelques
complications et séquelles fonctionnelles constatées au cours du suivi.
Discussion : En cas de tumeur palpébrale, la nécessité de réaliser une exérèse carcinologiquement complète adaptée
au type de la tumeur peut entrainer l’ablation d’une portion importante de la paupière. Plusieurs techniques
chirurgicales sont actuellement disponibles pour reconstruire la paupière inférieure, le choix et les résultats dépendant
principalement de l’expérience de l’opérateur.
Conclusion : En cas de tumeur maligne, l’exérèse chirurgicale complète avec des marges adaptées au type histologique
permet d’éviter la survenue d’une récidive locale dans la plupart des cas. Cette technique chirurgicale de
reconstruction donne des résultats esthétiques et fonctionnels satisfaisants.
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08/05/2016
ORALE
Comparaison entre deux techniques chirurgicales concernant l'ectropion palpébral : latéral tarsal strip seul et latéral
tarsal strip associé à une punctoplasie (three snips plus ou moins combiné à une résection diamantaire).
Comparaison entre deux techniques chirurgicales concernant l'ectropion palpébral: lateral tarsal strip seul et lateral tars
EHRHARDT A*, GUECHI O, HOUMAD N, ZAIDI M, LHUILLIER L, SOT M, KRAWCZYK P, AGAPIE A, OUAMARA N (Metz), DUONG
NGUYEN VIET H, HOANG QUOC H (Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam), PERONE JM (Metz)
Introduction : Ectropion of the eyelid can lead to skin retraction, stenosis of lacrimal point, chronic watering, visual
discomfort or low visual acuity, mostly when it occurs with ectropion of lacrimal point. The objective of the study is to
compare two surgical strategies for eyelid ectropion combined with ectropion of the lacrimal point.
Matériels et Méthodes : We included all consecutive patients who underwent eyelid ectropion surgery in our
department in CHR Metz Thionville from Oct 2014 to Oct 2015. The first procedure is lateral tarsal strip alone (group
1); the second one is lateral tarsal strip with three snips with or without diamond-shaped resection (group 2). The
authors focused on the alteration of the quality of life related to watering, before and after operation. Quality of life
related to discomfort due to watering was evaluated before and after surgery using a questionnaire. Informations have
been gathered via phone with a ten items questionnaire, each item is worth 0 (no or minim discomfort due to
watering) or 1 (discomfort due to more than moderated watering).
Résultats : Twenty-two eyelids from eighteen patients were included, eleven in group 1 and eleven in group 2. Average
age was 79 ± 11 year-old in group 1 and 80 ± 9 in group 2. The five more relevant items were: reading capacity,
watching TV, outdoor activities, social interaction and general well being. For reading: respectively in group 1 and 2, 82
% and 91 % of the patients were discomfort before surgery while 18 % and 0 % after surgery. For watching TV: 82 %
and 91 % before surgery while 9 % and 9 % after. For outdoor activities: 91 % and 100 % before surgery while 0 % and
0 % after. For social interaction: 80 % and 90 % before surgery while 0% and 0% after surgery. For global well being,
respectively 90 % and 70 % before surgery, while 0 % and 0% after surgery.
Discussion : Each item of our questionnaire shows surgery reduces discomfort. Our study proves effectiveness of both
surgery strategies to improve patients' discomfort due to watering. Contrary to our initial assumption, both strategies
lead to similar results, which would be in favor of a surgery as little invasive as possible. A larger sample size will be
necessary to demonstrate any superiority of lacrimal point surgery.
Conclusion : We noticed that in both strategies, the surgery reduces discomfort due to watering. Our results didn't
show any difference between the two surgical strategies.
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08/05/2016
ORALE
Profil des chirurgies effectuées par la voie des urgences de l'APHP.
Profil des chirurgies effectuées par la voie des urgences de l'APHP.
MEHANNA C*, LEVEQUE Q, DRISS I, ATIDEPE A, BREZIN A, BOURGES JL (Paris)
Introduction : Notre objectif était d’étudier le profil des hospitalisations chirurgicales par la voie des urgences de
l’APHP sur le site de l’Hôtel-Dieu.
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé les données concernant le passage des patients aux urgences sur une
période d’un an : le nombre de passages, le nombre d’hospitalisations, les motifs d’hospitalisations, les différents types
de chirurgies effectuées en urgence, et l’heure de la prise en charge chirurgicale.
Résultats : Le nombre moyen de passage aux urgences est de 1208 patients/mois durant la journée et de 1072
patients/mois durant la garde. Le nombre d’hospitalisation moyen en urgence est de 109 patients/mois dont 36
patients nécessitant une chirurgie vitréo-rétinienne. L’indication chirurgicale constitue 68% des hospitalisations et
constitue 3,26% du total des consultations aux urgences. Uniquement 6,3% des actes chirurgicaux sont effectués
durant les gardes (après 18 h ou durant les weekends et jours fériés). La chirurgie la plus fréquente est la chirurgie
vitréo-rétinienne (48%) suivie par : greffe de membrane amniotique (7,8%), plaie de globe (4,14%), chirurgie filtrante
(3,6%), IVT d’antibiotiques, plaie de cornée (2,9%), et plaie des paupières (2,57%). Notons que les plaies de globe sont
majoritairement effectuées sur la garde (73%).
Discussion : Nous notons le pourcentage élevé des indications chirurgicales parmi les hospitalisations d’urgence. Ceci
peut être expliqué par le grand nombre de chirurgies vitréo-rétiniennes ainsi que le grand nombre de patients adressés
pour prise en charge spécialisée. Par ailleurs, la majorité des chirurgies d’urgence sont effectuées durant la journée, à
l’exception des plaies de globe et des plaies de paupières car elles nécessitent une prise en charge immédiate.
Conclusion : La majorité des patients hospitalisés par la voie des urgences de l’APHP nécessitent un acte chirurgical et
sont pris en charge en dehors de la garde.
116
08/05/2016
ORALE
Corps étrangers intra-oculaires du segment postérieur : prise en charge et facteurs pronostiques.
Corps étrangers intra-oculaires du segment postérieur: prise en charge et facteurs pronostiques.
EL BAKKOURI MY*, EZ-ZAHRAOUI MR, BAROUDI S, ESSAFI H, HAJJI I, BENHADDOU R, BAHA ALI T, MOUTAOUAKIL A (Marrakech,
Maroc)
Introduction : Les traumatismes oculaires pénétrants avec un corps étranger au niveau du segment postérieur sont
souvent d’une gravité extrême pour l’œil. C’est une cause importante de cécité monoculaire chez le sujet jeune. Le but
de notre travail est de rapporter l’expérience de notre service dans la prise en charge des CEIO, d’identifier les facteurs
pronostiques et la conduite appropriée devant cette atteinte.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, menée entre janvier 2013 et octobre 2015, concernant 31
malades hospitalisés au service d’ophtalmologie du CHU Mohamed VI de Marrakech. Tous les malades ont été
prospectivement analysés et suivie régulièrement en consultation rétine. Plusieurs paramètres ont été vérifié: âge,
genre, meilleure acuité visuelle corrigée pré et post opératoire, porte d’entrée, le délai entre le traumatisme la
consultation et la chirurgie, la localisation du CE, la survenue d’un décollement de rétine, le moyen de tamponnement
(aucun, gaz, huile de silicone) et les complications (sidérose, endophtalmie, décollement de rétine, PVR)
Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 33 ans (entre 10 ans et 67 ans), l’œil gauche est atteint dans 68% des
cas, la porte d’entré est cornéenne ou cornéo-limbique dans 80% des cas, 29 patients avaient une AV initiale <1/10. On
a noté 10 cas d’endophtalmie, 6 cas de décollement de rétine associé au CEIO. Le délai moyen de consultation est de 4
jours, le temps d'attente avant chirurgie est de 15 jours en moyenne (1 semaine - 1 mois). Tous les patients ont
bénéficié d’une imagerie oculaire (échographie, TDM) et d’un traitement médico-chirurgical approprié. Le moyen de
tamponnement interne était le silicone dans 10 cas dont 5 cas avaient une endophtalmie initiale. Un suivi régulier est
fait en consultation avec un recul moyen de 9 mois. L’AV final est inférieure à 1/10 chez 12 cas (38%), une AV entre
1/10 et 5/10 est noté chez 58% de nos patients.
Discussion : Le pronostic d’un traumatisme avec corps étranger intraoculaire est multifactoriel, néanmoins on a pu
constater que les facteurs pronostiques décisifs sont : le délai de la PEC et la survenue d’une complication, notamment
l’endophtalmie et le décollement de rétine. L’utilisation de l’huile de silicone dans ces cas peut améliorer le résultat
anatomique et fonctionnel.
Conclusion : Ce type d’atteinte touche essentiellement le sujet jeune, de sexe masculin, en pleine activité, entraînant
par conséquent des préjudices fonctionnels et esthétiques d’une part et des répercussions économiques d’autre part,
d’où l’intérêt de la prévention surtout en milieu professionnel.
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08/05/2016
ORALE
Aspect épidémiologique, étiologique et thérapeutique des traumatismes graves du segment postérieur.
Aspect épidemiologique, étiologique et thérapeutique des traumatismes graves du segement posérieur.
BAKHSH M*, EL BAKKOURI MY, BELGADI S, OUKASSOU R, MOUTAOUAKIL A, HAJJI I (Marrakech, Maroc)
Introduction : Les traumatismes oculaires sont des pathologies très fréquentes en consultation d’ophtalmologie. Leur
gravité est très variable. L’atteinte du segment postérieur conditionne le pronostic fonctionnel. Le but de notre travail
est d’évaluer les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques des traumatismes du segment
postérieur de l’œil.
Matériels et Méthodes : Notre étude est rétrospective menée au sein du service d’ophtalmologie du centre hospitalier
Mohammed VI de Marrakech, étalée sur 1 an depuis octobre 2014, jusqu'à novembre 2015 comportant 67 cas de
traumatisme du segment postérieur.
Résultats : L’âge de nos patients a varié entre 2 ans et 79 ans avec une moyenne de 38.06 ans. Une nette
prédominance masculine a été observée dans notre série. Les circonstances du traumatisme rapportées étaient
dominées par les accidents de travail et les rixes. L’acuité visuelle était < 1/10 chez la majorité des patients (95 %). Ces
traumatismes ont été associés à une atteinte du segment antérieur et des annexes dans 90 % des cas. Ils ont été
dominés par les CEIO retrouvés chez 28.5 % des patients suivis des éclatements post-traumatiques, retrouvés dans 18
% des cas, les décollements de la rétine ont été retrouvés chez 13 % des malades ainsi que les hémorragies intra
vitréennes isolées, les luxations intra-vitréennes du cristallin chez 9 %. Les hémorragies et l’œdème du pôle postérieur,
les hémorragies sous rétiniennes ont été retrouvés chez 12 % des malades. Les décollements post-traumatiques de la
choroïde ont été retrouvés chez 2 malades ainsi que les trous maculaires. La prise en charge thérapeutique dépendait
du bilan lésionnel et de l’existence d’un CEIO et variait entre vitrectomie, chirurgie du décollement de rétine et
l’abstention thérapeutique avec une surveillance régulière.
Discussion : Les traumatismes du segment postérieur constituent un accident grave touchant essentiellement le sujet
jeune de sexe masculin. Ils sont majoritairement consécutifs aux accidents de travail et aux rixes. L’attitude
thérapeutique dépend du bilan lésionnel et surtout de l’éventuelle existence d’un corps étranger intraoculaire.
Cependant, le pronostic fonctionnel reste réservé du fait de la fréquence des lésions associées et des complications
secondaires
Conclusion : une bonne connaissance des aspects épidémiologiques de ces accidents aiderait à mieux structurer les
moyens de prévention.
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08/05/2016
ORALE
Prise en charge des patients victimes de traumatisme oculaire au cours des attentats du 13 novembre 2015
touchant l'agglomération parisienne.
Prise en charge des patients victimes de traumatisme oculaire au cours des attentats du 13 novembre 2015 touchant l'a
BUTEL N* (Levallois-Perret), ARNDT C (Reims), BENISTY D (Clamart), BODAGHI B, BOURGES JL, BREZIN A, LEHOANG P, TOUITOU V
(Paris), FROUSSART F (Clamart)
Introduction : L’objet de ce travail est de décrire les atteintes et la prise en charge en urgence, logistique et
médicochirurgicale, des patients souffrant de traumatisme oculaire dans un contexte d’attentat de masse.
Matériels et Méthodes : Parmi les 351 blessés déplorés dans la nuit du 13 novembre 2015, les patients pris en charge
en urgence pour des atteintes oculaires ont été inclus. Ils provenaient des centres hospitaliers généraux, services
d’urgence ou réanimation, en fonction des atteintes associées. Toutes les plaies ont été suturées en urgence absolue,
si nécessaire par des équipes multidisciplinaires. Ces données ne prennent pas en compte les 130 victimes décédées
pour lesquelles un recensement des lésions oculaires est toujours en cours.
Résultats : Nous avons pris en charge neuf patients, six hommes et trois femmes d’une moyenne d’âge de 29 ans. Une
patiente est décédée dès son arrivée aux urgences, victime d’une porte d’entrée balistique orbitaire avec atteinte
cérébrale. Parmi les 9 patients, 7 ont été opérés dans la nuit de l’attentat, 4 sur le lieu de l’hospitalisation d’urgence, 3
ont été transférés dans un bloc ophtalmologique d’urgence dédié. Deux patients avaient un éclatement de globe (plaie
cornéo-sclérale étendue avec issue de choroïde et de vitré) associé à un fracas du massif facial par balles. Deux
patients avaient des plaies palpébrales dont une avec avulsion canthale. Par ailleurs nous avons noté une plaie
cornéenne transfixiante associée à une cataracte traumatique, une plaie cornéenne transfixiante isolée avec hernie de
l’iris, une plaie cornéo-limbique avec arrachement irien, une contusion oculaire isolée sans plaie palpébrale et une
embolie gazeuse avec hémianopsie latérale homonyme. Les atteintes oculaires étaient unilatérales dans tous les cas et
en rapport direct avec des éclats métalliques de balle ou de grenade. Elles étaient associées à d’autres localisations, en
particulier orthopédiques, viscérales ou neurochirurgicales.
Discussion : Les patients ont été repris chirurgicalement dans les 7 jours suivants pour 3 d’entre eux, afin de compléter
la chirurgie d’urgence. Un patient doit être à nouveau opéré pour implantation secondaire d'une bille oculaire. Nous
nous attendons à peut être recevoir de nouveaux patients qui n'auraient pas été vus initialement en raison de la
gravité de leurs atteintes générales. Actuellement, le pronostic visuel des patients est nul pour 2 d’entre eux, limité à
une perception lumineuse pour 4 autres, en cours de récupération pour 1 et bonne pour deux patients.
Conclusion : Cette étude est la première description de prise en charge des atteintes oculaires lors d’attentat de
masse, démontrant le nombre peu élevé mais gravissime des patients ayant une plaie de globe, des annexes ou des
fractures du cadre orbitaire. Le nombre relativement limité de patients victimes d’explosions explique en partie la
taille de cette série.
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ORALE
Aspects cliniques, évolutifs et thérapeutiques des lésions oculaires secondaires à une exposition laser.
Aspects cliniques, évolutifs et thérapeutiques des lésions oculaires secondaires à une exposition laser.
FETTAYA J*, BRUGNIART C, BORDET J, AFRIAT M, FRIANG C, CHENY T, DUCASSE A, ARNDT C (Reims)
Introduction : Les phototraumatismes rétiniens accidentels sont un problème de santé publique de par la gravité des
lésions et le pronostic visuel. Nous rapportons l’observation de 5 patients ayant présenté un phototraumatisme par
laser.
Matériels et Méthodes : 5 patients, 2 femmes et 3 hommes de 20 à 32 ans ont consulté en urgence pour une baisse
d’acuité visuelle brutale suite à une exposition à un laser. Tous les patients ont bénéficié d’un examen à la lampe à
fente, d’un fond d’œil dilaté, et d’une tomographie en cohérence optique (OCT). D’autres examens ont été réalisés en
fonction des lésions constatées : angiographie à la fluorescéine, champ visuel statique et un électrorétinogramme
multifocal.
Résultats : L’acuité visuelle variait de 10/10 P2 à 1/20. Au fond d’œil il existait, dans le premier cas une hémorragie
intra rétinienne maculaire, dans le cas n°2 une hémorragie rétrohyaloïdienne, dans le cas n°3 une hypopigmentation
fovéolaire. Dans les cas n° 4 et 5 aucune lésion au fond d’œil. Les lésions hémorragiques ont été confirmées par l’OCT.
Dans le cas n°3 l’OCT a montré des kystes intrarétiniens fovéolaires avec en regard une rupture de la ligne ellipsoïde.
Dans les cas n°4 et 5 on retrouve un scotome central au champ visuel. Nous avons proposé dans le premier cas une
injection intravitréenne de gaz expansif, dans le cas n°2 un traitement par laser YAG, dans le cas n°3 un traitement par
topique, dans les cas n° 4 et 5 une abstention thérapeutique. L’acuité visuelle finale était de 10/10 P2 chez tous les
patients.
Conclusion : Les phototraumatismes sont rares et peuvent donner des atteintes oculaires variées dont la prise en
charge et l’évolution sont fonction du type de lésion.
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ORALE
Perforation rétinienne accidentelle après injection intravitréenne.
Perforation rétinienne accidentelle après injection intravitréenne.
LE ROUIC JF*, PERONNET P, BADAT I, BECQUET F (Nantes)
Introduction : Depuis l’apparition des traitements anti-VEGF, les injections intravitréennes (IVT) sont devenues un
mode d’administration thérapeutique fréquemment pratiqué. Ce traitement est considéré comme sûr. Cependant
nous présentons dans cette étude des cas de perforations rétiniennes survenues dans les suites immédiates d’une IVT.
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective des dossiers de cinq patients ayant nécessité une prise en charge
chirurgicale après avoir présenté une perforation rétinienne compliquant une injection intravitréenne.
Résultats : Quatre cas sont survenus après une IVT de ranibizumab réalisée à la pars plana avec une aiguille 30 gauge et
un cas après injection d’aflibercept. Nous présentons 1) un cas de perforation rétinienne périphérique avec
hémorragie du vitré nécessitant une vitrectomie et une cryothérapie. Un décollement de rétine compliqué de
prolifération vitréo rétinienne est survenu un mois plus tard, 2) une plaie rétinienne longitudinale du pôle postérieur
avec hémorragie du vitré traité par vitrectomie et rétinopexie par endolaser. L’acuité visuelle de la patiente est passée
de 6/10e avant l’IVT à 2/10e un mois après l’intervention, 3) un trou au pôle postérieur avec soulèvement rétinien
nécessitant une vitrectomie, le pelage d’une membrane épirétinienne et un rétinopexie par laser. L’acuité visuelle
avant IVT et après intervention est restée limitée à « compte les doigts », 4) Un trou juxta fovéolaire qui a été fermé
après une vitrectomie, un pelage de la limitante interne et un tamponnement interne par gaz. L’acuité visuelle est
passée de 2/10e avant l’IVT à « compte les doigts » après l’intervention et 5) un cas de réouverture d’un trou
maculaire associé à une déhiscence rétinienne postérieure. Le trou a été refermé après une vitrectomie et un
tamponnement interne par gaz. L’acuité avant IVT est passée de 6/10e avant l’IVT à 1,6/10e deux ans après
l’intervention.
Discussion : La perforation de la rétine compliquant une injection intravitréenne est une complication rare mais
potentiellement cécitante. Elle peut être liée à un contact de l’extrémité de l’aiguille avec la rétine ou à une lésion de
jet. Sa prise en charge dépend de la gravité et de la localisation de la plaie. Pour éviter une telle complication, il ne faut
pas introduire l’aiguille jusqu’à la garde. Le développement d’une aiguille 30 gauge plus courte pourrait prévenir un tel
accident.
Conclusion : La perforation de la rétine est une complication rare mais potentiellement grave des IVT. Le
développement d'une aiguille 30 gauge plus courte pourrait prévenir la survenue de cette complication.
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ORALE
Traumatismes oculaires perforants de l'enfant : Quels facteurs pronostics et quelle prise en charge?
TRAUMATISMES OCULAIRES PERFORANTS DE L'ENFANT: Quels facteurs pronostics et quelle prise en charge?.
TIMSIT A*, CLEMENT A, DERRIEN S, BENALI ABDALLAH M, DUREAU P, CAPUTO G, METGE F (Paris)
Introduction : Les traumatismes oculaires perforants sont plus fréquents chez l’enfant que chez l’adulte et
représentent une cause importante d’amblyopie profonde unilatérale sur ce terrain. Malgré une prise en charge
précoce, leur pronostic reste souvent réservé. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques des
plaies oculaires intéressant le segment postérieur dans une population pédiatrique et d’évaluer les facteurs
pronostiques afin de déterminer la meilleure prise en charge.
Matériels et Méthodes : Il s´agit d´une étude rétrospective portant sur une population de moins de 16 ans, admise sur
une période de 24 mois, pour traumatisme perforant avec atteinte du segment postérieur, associée ou non à une plaie
du cristallin. Le sexe, l’âge au moment du traumatisme, l'acuité visuelle initiale, la présence d’une atteinte
cristallinienne, d’une hémorragie intra vitréenne ou d’un point d’impact rétinien ont été répertoriés, de même que le
délai et le type de prise en charge, les complications secondaires, le résultat anatomique final ainsi que l'acuité visuelle
finale.
Résultats : Cette étude a inclus 55 patients avec une prédominance masculine de 76.5%. L’âge médian au moment du
diagnostic était de 6.5 ans [3- 15]. Une atteinte cristallinienne était retrouvée dans 71% des cas, une hémorragie du
vitré dans 65% des cas et un point d’impact rétinien dans 40% des cas. Une vitrectomie a été pratiquée chez 62.5% des
patients avec un délai moyen de 12.5 jours [4-15]. On notait un décollement de rétine dans 26% des cas, inaugural
dans 15% des cas et secondaire dans 11% des cas avec un délai moyen d’apparition de 26 mois [2-96]. Un succès
anatomique global a été obtenu chez 82% des patients au total, mais seulement chez 25% des patients ayant présenté
un décollement de rétine. L’acuité visuelle finale, était inférieure à 20/200 dans 29% des cas et chez 93% des patients
ayant présenté un décollement de rétine inaugural, avec un délai de suivi moyen de 11.5 mois [2-24].
Discussion : Les traumatismes perforants avec décollement de rétine inaugural ou secondaire associé, représentent les
cas les plus sévères avec un pronostic fonctionnel et anatomique médiocre. Le décollement de rétine secondaire paraît
corrélé à la présence d’un point d’impact rétinien méconnu. Une vitrectomie précoce apparait indiquée dans le but de
traiter un éventuel point d’impact ou incarcération vitréenne postérieure et prévenir un décollement de rétine
secondaire, dans tous les cas de traumatisme oculaire perforant avec atteinte postérieure, en particulier en présence
d’une hémorragie même minime du vitré, d’atteinte cristalinienne avec rupture capsulaire postérieure et de plaie
sclérale avec issue de vitré quel quelle soit. La réhabilitation visuelle passe également par la prise en charge d’une
éventuelle cicatrice cornéenne, la gestion de l’aphaquie, qui sont ici discutées, et la rééducation de l’amblyopie quand
l’état anatomique le permet.
Conclusion : Les plaies perforantes avec atteinte postérieure de l’enfant demeurent de pronostic réservé, au premier
rang desquelles celles compliquées de décollement de rétine. Une vitrectomie précoce améliorerait le succès
anatomique et l’acuité visuelle finale, principalement en réduisant l’incidence d’un décollement de rétine secondaire.
Maladies infectieuses
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ORALE
L’apport du Crosslinking dans les kératites infectieuses résistantes aux traitements usuels.
L’apport du Crosslinking dans les kératites infectieuses résistantes aux traitements usuels.
ELORCH H* (Kénitra, Maroc), BADDOU T, KOUISBAHI A, JEBBAR Z, BENCHERKI Y, EL HASSAN A, BERRAHO A (Rabat, Maroc)
Introduction : Les kératites infectieuses représentent une urgence thérapeutique imminente et nécessitent une bonne
conduite du traitement antimicrobien efficace à large spectre afin de préserver la vision. Néanmoins, le traitement de
certains ulcères de la cornée est devenu plus difficile et moins efficace vu la capacité des micro-organismes à
développer une résistance aux médicaments utilisés. Le Cross-linking (CXL) par Riboflavine associé à la lumière
Ultraviolet-A (UVA) constitue une alternative récente dans le traitement des kératites infectieuses résistantes.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude clinique prospective non-randomisée d’une série de 16 cas de kératites
infectieuses bactériennes résistantes aux traitements usuels.Tous les patients présentaient des douleurs et rougeur
oculaire, photophobie, larmoiement et baisse de l’acuité visuelle variant entre MDD et CLD, l’ulcère de cornée de
diamètre entre 3,5 et 6.5 mm central ou paracentral associé à une infiltration stromale et œdème de cornée.Des
prélèvements par écouvillonnage de la zone d’ulcère, de la conjonctive, des lentilles de contact et leurs étuis pour
examens direct et culture ont été réalisés. Dans notre série le CXL a été pratiquer par voie transépithéliale grâce à la
Medio-Cross Riboflavin / Dextran solution 0.25% couplé à l’UVA selon le protocole intermédiaire.
Résultats : 16 patients ont été inclus dans cette étude dont 9 femmes et 7 hommes avec une moyenne d’âge de 56,3
ans. Tous les patients rapportaient la diminution de la douleur oculaire, du larmoiement et de la photophobie après
48h de la séance du CXL. Un arrêt rapide de la fonte cornéenne a été observé chez 4 cas. 10 patients ont présenté une
diminution rapide et nette de l’œdème de cornée et du diamètre de l’ulcère. La ré-épithélialisation a commencé
quelques jours après le CXL et l’ré-épithélialisation complète a été obtenue chez tous les patients. Les meilleures
acuités visuelles corrigées variaient entre mouvement des doigts et 2/10 sauf dans 2cas ou elle n’a été changée. Le
staphylocoque aureus méthillino-résistant vient en tête des germes retrouvés.
Discussion : Notre série a montré des résultats prometteurs du CXL dans le traitement des ulcères cornéens résistants,
tous les patients ont présentés une amélioration clinique. Le CXL induit une apoptose dans la partie antérieure de la
cornée ce qui peut expliquer l’arrêt de la progression de l’ulcère. L’irradiation à l’UV a une activité antimicrobienne par
action directe sur les brains d’ADN du génome microbien. La diminution rapide de la douleur ressentie par les patients
peut être une expression de la réponse nociceptive réduite des nerfs de la cornée lors des processus infectieux et
inflammatoire, peut-être un effet direct de riboflavine ou le résultat de la procédure de réticulation.
Conclusion : Notre série montre que le CXL pourrait être une nouvelle méthode intéressante pour traiter les kératites
infectieuses car il a prouvé son efficacité. Néanmoins les études publiées à ce jour ne nous permettent pas d'indiquer
ce traitement en première intention.
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08/05/2016
ORALE
Vitrectomie endoscopique 20G dans les endophtalmies sévères.
Vitrectomie endoscopique 20Ga dans les endophtalmies sévères.
MARTIANO D* (Nice), L'HELGOUALC'H G, COCHENER B (Brest)
Introduction : Rapporter à la lumière des cas traités dans notre série, la place de la vitrectomie assistée par endoscope
dans les endophtalmies sévères. Et comparer les résultats obtenus selon deux modes de présentation clinique
différents.
Matériels et Méthodes : Etude de cas rétrospective, monocentrique, incluant l’ensemble des patients ayant bénéficié
d’une vitrectomie endoscopique 20 gauges (Endo Optiks E4 system), pour endophtalmie sévère. Nous avons étudié
pour chaque patient l’étiologie, l’indication opératoire, l’acuité visuelle pré et post opératoire, les facteurs de
comorbidité ainsi que les complications postopératoires et les éventuelles procédures additionnelles. Nous avons
constitué deux groupes selon le mode de présentation initial. Les résultats ont été comparés en termes de
complications et de pronostic visuel à ceux retrouvés dans la littérature.
Résultats : 18 patients ont été inclus, d’âge moyen 62 ± 19 ans. 8 patients présentaient des critères d’endophtalmie
sévère d’emblée (groupe 1) et 10 patients ont été vitrectomisés pour évolution jugée insuffisante malgré un
traitement bien conduit (groupe 2). Il n’a pas été retrouvé de différence statistiquement significative entre les deux
groupes (p=0.55). L’endophtalmie est survenue après injections intravitréennes (n=4), après corps étranger
intraoculaire (n=2), après chirurgie de la cataracte (n=5), dans les suites d’une trabéculectomie (n=2), après pelage de
membrane épirétinienne (n=3), 1 cas à point de départ cornéen et 1 cas de leptospirose endogène. Le suivi moyen
était de 13.7 mois. La technique chirurgicale employée était une vitrectomie complète 20G sous contrôle visuel
endoscopique. La durée opératoire moyenne était de 70 ± 27 minutes. Les prélèvements ont permis d’identifier le
germe en cause dans 72% des cas, parmi lesquels 77% étaient des bactéries Gram positif. L’infection fut contrôlée dans
la majorité des cas (89 %) et ces patients ont recouvré une acuité visuelle utile.
Discussion : L’apport de l’endoscopie en ophtalmologie a fait ses preuves il y a 30 ans. Sa miniaturisation et l'utilisation
de systèmes hybrides transconjonctivaux 23G séduit d'avantage aujourd'hui.
Conclusion : La vitrectomie assistée par endoscopie est une indication de premier choix pour les cas où l’accès visuel
est rendu difficile par trouble des milieux. Cette série de cas d’endophtalmies en est une belle illustration et les
résultats anatomiques et fonctionnels sont encourageants mais il faut garder à l’esprit le pronostic sombre de cette
redoutable affection.
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08/05/2016
ORALE
Endophtalmies post injection intra vitréenne : analyse des germes et antibiogrammes en fonction de
l'antibioprophylaxie.
Endophtalmies post injection intra vitréenne : analyse des germes et antibiogrammes en fonction de l'antibioprophylaxi
RAUCAU M*, JANIN-MANIFICAT H, FLEURY J, BECCAT S, CHARLEUX B, BURILLON C (Lyon)
Objectif : Etat des lieux et analyse des germes et antibiogrammes en fonction de l'antibioprophylaxie dans les cas
d’endophtalmies après injection intra vitréenne (IVT).
Description de cas : Etude rétrospective, observationnelle et descriptive des cas d'endophtalmie post
IVT, hospitalisés sur les 5 dernières années à l’hôpital d'Edouard Herriot à Lyon. Analyse des germes retrouvés en
ponction de chambre antérieure et/ou en vitrectomie et de leurs résistances sur l'antibiogramme quand celui ci est
disponible.
Observation : Vingt cas d'endophtalmie post IVT ont été retrouvés au cours des 5 dernières années. La grande majorité
des cas avaient eu leur injection en dehors de notre centre et avaient été adressés aux urgences ophtalmologiques
pour prise en charge. L'indication de l'IVT était le traitement d'un néovaisseau (Dégénérescence maculaire liée à l’âge
ou myopie forte) dans 86% des cas, d'un œdème diabétique dans 14% des cas. Deux cas d'endophtalmie après
injection d'Ozurdex ont été recensés, 4 après Eylea et 14 après Lucentis. Les prélèvements n’ont pu mettre en mise en
évidence de germe que dans 20% des cas ; le plus fréquemment retrouvé est le Staphylocoque. L'antibiogramme,
montrait dans 80% des cas, une résistance aux antibiotiques d'utilisation courante, notamment la Tobramycine. Il y a
eu une indication de vitrectomie dans 25 % des cas.
Discussion : L'endophtalmie est la complication la plus redoutée après injection intra vitréenne. Elle met en jeu le
pronostic visuel du patient à court et long terme. Entre 2007 et 2012, le Lucentis a obtenu successivement l'AMM dans
le traitement de la DMLA, œdème maculaire diabétique et œdème maculaire sur OVCR, suivi par l'OZURDEX et l'EYLEA.
Depuis, le nombre d'injection ne cesse de croitre de façon exponentielle. A plusieurs reprises, la question de
l'antibioprophylaxie pré et post injection s'est posée, les études pivots la recommandant. Bien que d'autres
paramètres influent sur la survenue de ces infections (blépharostat, blépharite, antibactérien d'application locale,
tenue du médecin et du patient...), l'antibioprophylaxie pourrait être le médiateur essentiel de résistance acquise des
germes incriminés. L'absence d'antibiogramme (germe non mis en évidence ou manque de donnée, plus faible
rendement des prélèvements oculaires), l'aspect rétrospectif et le nombre faible de patient limitent les résultats de
notre étude.
Conclusion : Bien qu'il existe de nombreuses études sur les facteurs de risque d'endophtalmie post IVT, la résistance
des germes incriminés en fonction des antibiotiques reçu n'a jamais été étudiée. La poursuite en prospectif analytique
sur plusieurs années avec recueil soigneux des données en fonction des antibiothérapies locales prescrites est
envisagée afin d'apporter des réponses à cette question.
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08/05/2016
ORALE
Kératite nummulaire à adénovirus cortico-dépendante : suivi à long terme et évolution sous ciclosporine 2% et
corticoïdes topiques.
Kératite nummulaire à adénovirus cortico-dépendante : suivi à long terme et évolution sous ciclosporine 2% et corticoïde
SLIM E*, GABISON E, STEPHAN S, NGUYEN KIM P, ELLUARD M, DOAN S (Paris)
Introduction : L'objectif de cette étude est d'étudier la réponse à long terme des kératites nummulaires à adénovirus
(ADV) cortico-dépendantes, au traitement par ciclosporine A 2% (CSA) et corticoïdes locaux.
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé une série rétrospective de patients présentant une kératite nummulaire
chronique à ADV depuis plus de 6 mois ayant nécessité un traitement par CSA et rimexolone topiques. Les doses ont
été diminuées alternativement d'une goutte tous les mois, la durée des paliers pouvant varier selon le nombre de
récidives. Les informations recueillies comprenaient : les informations démographiques, la date de début de la
kératoconjonctivite, la durée préalable sous stéroïdes topiques, la durée du suivi, le nombre de récidives, la dose de
traitement avant chaque récidive définie comme le seuil de récidive, la meilleure acuité visuelle corrigée (MACVc)
initiale et finale, la pression intraoculaire, et les effets secondaires possibles du traitement.
Résultats : Seize yeux de 9 patients ont été recrutés, la moyenne d’âge était de 34,4 ± 14,5 années (de 13 à 57 ans). La
durée moyenne entre le début de kératoconjonctivite et l’introduction CSA+rimexolone au traitement était de 14,7
mois (de 6 à 35 mois). La durée moyenne préalable sous corticoïdes topiques était de 6,4 ± 7,2 mois (de 0.5 à 24 mois).
La durée de suivi sous CSA et rimexolone était de 25,9 ± 8,8 mois (de 15 à 36 mois). A la fin du suivi, la MACVc s’est
significativement améliorée de 0,21 à 0,03 LogMar (p = 0,01). Le nombre de récidives au cours de la diminution du
traitement était : aucune récidive dans 6 yeux, 1 récidive dans 2 yeux, 2 récidives dans 7 yeux, et 3 récidives dans 1 œil.
Le seuil de récidive était de plus en plus faible à chaque récidive. A la fin du suivi, les infiltrats cornéens avaient disparu
dans tous les yeux sauf dans 1 cas qui n’observait pas le traitement. Des cicatrices étaient notées dans 7 yeux (44%). Le
traitement a pu être stoppé dans 2 yeux d’un patient, la rimexolone a été arrêtée dans les 2 yeux de 2 patients. Pour
les autres yeux, la posologie pour la CSA et la rimexolone en fin de suivi variait entre 1 goutte par semaine et 3 gouttes
par semaine. Aucun cas d'augmentation de la pression intraoculaire ou de cataracte n’a été observé. Un patient a eu
une intolérance à la CSA nécessitant un arrêt.
Discussion : Si les études sur l’efficacité à court terme de la CSA dans la kératite nummulaire à ADV sont nombreuses,
l’évolution à long terme n’est pas connue. Dans notre expérience, la CSA n’est pas suffisante pour supprimer
l’inflammation cornéenne au long cours, raison pour laquelle nous associons des corticoïdes.
Conclusion : La kératite nummulaire chronique à ADV peut nécessiter un traitement prolongé par CSA et corticoïdes
topiques afin de contrôler l’inflammation cornéenne et conserver l’acuité visuelle. L’arrêt de traitement est rarement
possible dans les formes d’évolution chronique, mais le le seuil de récidive diminue avec le temps.
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08/05/2016
ORALE
Evaluation in vivo de l’efficacité du voriconazole par voie systémique sur un modèle de kératite à Acanthamoeba
polyphaga chez le rat.
Evaluation in vivo de l’efficacité du voriconazole par voie systémique sur un modèle de kératite à Acanthamoeba polyph
GUEUDRY J*, LE GOFF L, COMPAGNON P, LEFEVRE S, FRANCOIS A, RAZAKANDRAINIBE R, FAVENNEC L, MURAINE M (Rouen)
Introduction : La kératite amibienne est une infection cornéenne rare. Le traitement médical est mal codifié et difficile,
même si l’association de biguanides, le plus souvent le polyhexaméthylène biguanide (PHMB), et de diamines semble
améliorer le pronostic. L’utilisation du voriconazole, antifongique triazolé, a été rapportée dans la prise en charge de la
kératite amibienne à propos de quelques cas cliniques. Les données concernant son efficacité in vitro sont
discordantes. Le but de cette étude est de tester l’efficacité du voriconazole in vivo sur un modèle de kératite à
Acanthamoeba polyphaga chez le rat.
Matériels et Méthodes : Trente-deux rats Sprague-Dawley ont été infectés, au niveau de l’œil gauche par une injection
intra-stromale de 10⁴ Acanthamoeba polyphaga. Le voriconazole par voie systémique par administration per os à la
posologie de 30 mg/kg/jour et de 60 mg/kg/jour en une prise a été testé. Les rats témoins n’ont reçu aucun
traitement. Un examen ophtalmologique hebdomadaire associé à une injection sous conjonctivale de bétaméthasone
(0,28 mg) ont été réalisés. L’infection clinique était définie par la présence d’un œdème ou d’un infiltrat stromal
associés ou non à des néovaisseaux cornéens. La gravité de l’infection clinique a été classée de 0 (pas de lésion) à 3
(opacité cornéenne masquant les détails iriens). A J28, les rats ont été sacrifiés. Un grattage cornéen pour analyse
bactériologique, parasitologique et en PCR en temps réel a été réalisé pour chaque rat. La concentration plasmatique
du voriconazole a été déterminée par chromatographie en phase liquide pour chaque rat.
Résultats : L’infection clinique s’est aggravée entre le 14ème jour et le 28ème jour dans les groupes de rats traités par
voriconazole 30 mg/kg/jour (3/9 rats), 60 mg/kg/jour (2/11 rats) et dans le groupe témoin (4/11 rats) (p >0,05). Un rat
du groupe voriconazole 30 mg/kg/jour est décédé à J 21. Le taux d’infection identifiée en culture et/ou PCR à J28
n’était significativement pas différent entre le groupe témoin, le groupe voriconazole 30 mg/kg/jour et le groupe 60
mg/kg/jour. Les dosages plasmatiques de voriconazole à J28 étaient chez certains rats traités en dehors de la zone
thérapeutique présumée.
Discussion : Le voriconazole est connu pour avoir une forte variabilité inter- et intra-individuelle des concentrations
résiduelles et une pharmacocinétique non linéaire. Une monothérapie par voriconazole par voie systémique à une
posologie égale à 30 mg/kg/jour ou à 60 mg/kg/jour administrée per os ne semble pas être efficace ni cliniquement ni
microbiologiquement sur un modèle animal de kératite amibienne. Ces résultats peuvent être cependant expliqués par
des concentrations plasmatiques sous les concentrations efficaces.
Conclusion : Le voriconazole devrait être testé dans de nouveaux essais chez l’animal selon des modes
d’administration et des doses différentes pour pouvoir juger de son utilité dans la prise en charge de la kératite
amibienne.
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08/05/2016
ORALE
Collyre thermosensible associant du digluconate de chlorhexidine et de l'EDTA pour le traitement des kératites
amibiennes.
Collyre thermosensible associant du digluconate de chlorhexidine et de l'EDTA pour le traitement des kératites amibienn
FEBVAY C*, CUCINA A, RISLER A, FILALI S, SALMON D, PIVOT C, PELANDAKIS M, PIROT F (Lyon)
Introduction : La kératite amibienne est une pathologie rare, mais dont le traitement est difficile du fait de la mauvaise
pénétration intra-cornéenne des collyres et de leur faible temps de contact avec la cornée.
Matériels et Méthodes : Nous proposons un nouveau collyre anti-amibien associant 3 molécules : digluconate de
chlorhexidine, EDTA et poloxamère P407. Nous avons étudié les propriétés physiques et rhéologiques de cette
formulation, sa pénétration intra cornéenne, ainsi que son efficacité amoebicide et kysticide in vitro.
Résultats : L'osmolalité du collyre était de 314 +/ -4 mOsmol/Kg, sa densité de 1.10 +/- 0.01 g/mL, son pH de 5.73 +/0.06. Sa viscosité était de 13.7 +/- 3.7 mPa/s à 4°C et de 20 +/- 3.6 mPa/s à 37°C, donc une capacité de gelation
importante après contact cornéen. La pénétration intra cornéenne du collyre était bonne avec une concentration
minimale amoebicide obtenue après 15 minutes de contact avec la cornée et la concentration minimale kysticide
obtenue après 120 minutes. Après 6 contacts in vitro sur 24h, 24.8 +/- 10.4% des trophozoïtes étaient encore vivants
et 10.6 +/6 2.3% des kystes.
Discussion : L'efficacité importante de l'association de ces trois molécules permettrait de diminuer le nombre
d'instillations de collyres par jour et de diminuer la toxicité locale du collyre. Ce collyre permettrait d'augmenter
l'efficacité du traitement des kératites amibiennes, de réduire le nombre de complications cornéennes et le nombre de
récidives.
Conclusion : Ce nouveau collyre anti-amibien possède donc de bonnes caractéristiques physiques, une concentration
minimale amoebicide obtenue rapidement, et une bonne efficacité in vitro.
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08/05/2016
ORALE
Kératites en archipel : une forme méconnue de kératite herpétique.
Kératites en archipel: une forme méconnue de kératite herpétique.
NGUYEN KIM P*, DOAN S, ROUSSEAU A (Paris), LABETOULLE M (Sceaux), COCHEREAU I, GABISON E (Paris)
Introduction : La kératite herpétique est l'une des premières étiologies responsables de cécité cornéenne dans les pays
industrialisés. La forme clinique en archipel décrite par Gabison et al. associe limbite, infiltrat marginal et ilôts
d’épithélite d’orientation centripète cicatrisant sous la forme d’opacités nummulaires. L'objectif de cette étude est de
recenser les cas de kératites en archipel, de décrire leur forme clinique, leur évolution, les traitements et l'aspect en
microscopie confocale in vivo.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle effectuée de janvier 2004 à août 2015,
tricentrique (Fondation Rothschild, Hôpital Bichat et Hôpital du Kremlin Bicêtre, Paris).La kératite en archipel a été
définie par une kératite marginale herpétique avec des foyers d’érosions épithéliales associées à des infiltrats sous
épithéliaux inflammatoires nummulaires disposés de façon radiaire et dont l’évolution centripète lui donne l’aspect
d’un archipel. Tous les patients avec une kératite en archipel et ayant un diagnostic d’herpès (antécédent de kératite
herpétique, herpès cutanéo-muqueux ou zona ophtalmique et/ou PCR HSV positive) ont été inclus. Les données
concernant l’examen ophtalmologique avec mesure d’acuité visuelle corrigée (MAVC), examen en lampe à fente,
sensibilité cornéenne , ainsi que les traitements effectués, les récurrences ont été analysées. Les images de
microscopie confocale in vivo (MICV) par HRT II (Heidelberg retina photograph) ont été évaluées.
Résultats : Quarante-huit yeux (48 patients) ont été inclus. 57,1% avaient un antécédent de récurrence de kératite
herpétique. Le suivi moyen par patient était de 15± 14,6 mois [0,23 ; 63]. La MAVC initiale était de 0,18 ± 0,21logMAR.
25 yeux (89,3%) ont été traités par antiviraux oraux, 89,3% par corticoïdes locaux et collyre de ciclosporine. 46,4% ont
eu une récurrence au cours du suivi, pour 40% l’arrêt des anti-inflammatoires était l’élément favorisant. 39,3% avaient
une hypoesthésie cornéenne. L’analyse des plexus nerveux sous épithéliaux en MICV n’a pas retrouvé de différence
statistiquement significative entre l’œil malade et l’œil controlatéral.
Discussion : Dans cette étude, 12 cas de kératites herpétiques ont été identifiés d’emblé sous la forme d’une kératite
en archipel. La récurrence des épisodes a été importante malgré une longue durée de traitement antiviral
prophylactique soulignant le caractère corticodépendant de l’atteinte. Ainsi la part inflammatoire et immunologique
dans la physiopathologie de cette identité de kératite herpétique est majeure. Les modifications microstructurales de
la cornée en MICV sont comparables à celles trouvées dans les autres entités cliniques avec notamment l’aspect de
cellules dendritiques dans et sous la couche épithéliale.
Conclusion : Cette étude a précisé les caractéristiques de cette nouvelle forme de kératite herpétique. Sa particularité
est son fort taux de récurrence malgré les traitements antiviraux et immuno-modulateurs. La pathogénie serait liée à
la propagation de foyers inflammatoires et infectieux à partir d’une kératite marginale par l’intermédiaire des plexus
nerveux cornéens.
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ORALE
Etude objective du dysfonctionnement meibomien chez les patients atteints de kératite herpétique récidivante.
Etude objective du dysfonctionnement meibomien chez les patients atteints de kératite herpétique récidivante.
MARTIN G*, ROUSSEAU A, RABUT, G, REYNAUD C (Paris), MGARRECH M (Le Kremlin-Bicêtre), BARREAU E, LABBÉ A, BAUDOUIN C
(Paris), LABETOULLE M (Le Kremlin-Bicêtre)
Introduction : Le dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM) est responsable d’une altération du film
lacrymal et d’un état inflammatoire chronique de la surface oculaire. Cette situation pourrait favoriser les récurrences
de kératite herpétique (KH). L’objectif de ce travail est d’évaluer la fonction meibomienne chez les patients atteints de
KH.
Matériels et Méthodes : Etude pilote prospective réalisée entre février et septembre 2015 incluant des patients
consécutifs adressés pour KH stromale récidivante. L’examen clinique comportait une mesure de l’acuité visuelle
corrigée, une évaluation complète de la surface oculaire comprenant une mesure du temps de rupture du film lacrymal
(BUT) avec et sans fluorescéine (par kératographie), un test de Schirmer et une évaluation des colorations
conjonctivales et cornéennes selon l’échelle d’Oxford. La dysfonction meibomienne était évaluée par un score
combinant évaluation clinique et meibographie infrarouge. Le retentissement fonctionnel était évalué à l’aide de
l’Ocular Surface Disease Index (OSDI). Les patients présentant une autre pathologie de surface connue, et ceux déjà
traités pour une blépharite, étaient exclus.
Résultats : Dix patients (5 femmes, et 5 hommes) âgés de 46±17 ans (16-66 ans) étaient inclus. L’OSDI était de
31,4±13,6. L’acuité visuelle moyenne de 5/10 dans l’œil atteint de KH, et de 10/10 dans l'œil adelphe. Les BUT avec et
sans fluorescéine étaient respectivement de 4,5±2 et 8,7±5,7 secondes dans l’œil atteint et de 7±3,9 et 16,3±7,8
secondes dans l’œil adelphe (p=0,01 et p=0,06 respectivement). Les colorations cornéennes et conjonctivales à la
fluorescéine montraient une imprégnation significativement plus importante du côté de la KH (1,2 vs. 0,5, p=0,05). Les
scores combinés de dysfonction meibomienne ainsi que les scores de meibographie infrarouges étaient
significativement plus élevés dans l’œil atteint de KH stromale que dans l’œil adelphe (4,5 vs. 2,4 p<0,05 et 2 vs. 0,8
p<0,05, respectivement).
Discussion : Sur cette étude pilote, les yeux atteints de kératite herpétique stromale présentaient un
dysfonctionnement des glandes de meibomius, mesuré à l'aide de scores cliniques et de techniques objectives,
significativement supérieur comparativement aux yeux adelphes.
Conclusion : Le DGM est fréquemment présent sur les yeux atteints de KH stromale et pourrait en favoriser les
récurrences. Ces résultats suggèrent l’intérêt de la recherche et du traitement de la DGM chez les patients atteint de
KH.
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ORALE
Description et devenir d’une série de neuf patients atteints d’une endophtalmie endogène.
Description et devenir d’une série de neuf patients atteints d’une endophtalmie endogène.
PETIT T*, MAHIEU L, TOLOU C, HAMID S, PAGOT-MATHIS V, MARTIN-BLONDEL G, SOLER V (Toulouse)
Introduction : Le but de cette série de cas est d’évaluer le pronostic visuel de patients atteint d’endophtalmies
endogènes ainsi que le pronostic général associé.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons une série de 9 cas survenus entre 2012 et 2015 pour lequel un diagnostic
d’endophtalmie endogène (dont une bilatérale) a été retenu dans le service d’ophtalmologie de l’hôpital Pierre Paul
Riquet à Toulouse.
Résultats : Les patients ont été hospitalisés et suivis conjointement en ophtalmologie et en infectiologie. L’âge moyen
était de 62 ± 24ans. Les portes d’entrée infectieuse ont été retrouvées dans 7 cas (77%). Dans 8 cas (88%), l’agent
causal était une bactérie ; une infection fungique a été retrouvée dans un cas. L’acuité visuelle de fin de suivi après
traitement maximal et chirurgical était limitée à la « perception lumineuse négative » dans 4 cas (44%), « voit bouger la
main » dans 2 cas (22%), et un cas sans acuité visuelle quantifiée après traitement (perdu de vue). Une perte
anatomique de l’œil a été observée dans deux cas. Les principales portes d’entrée infectieuse ou localisations
septiques associées retrouvées étaient une endocardite (n=4), une méningite (n=1), un abcès splénique (n=1), un abcès
cérébral (n=1), une spondylodiscite (n=1), et une arthrite septique (n=1). Les complications locales étaient un
décollement de rétine (n=4), un ulcère perforatif (n=1), une sclérite postérieure (n=1), une kératopathie en bandelette
(n=1) et une phtyse (n=2).
Discussion : Toute endophtalmie endogène ou potentiellement endogène (endophtalmie purulente à distance de tout
geste chirurgical ou à distance de toute situation à risque d’inoculation) est avant tout la manifestation locale d’une
pathologie systémique. Le pronostic vital est l’enjeu essentiel. L’ophtalmologiste intervient à deux niveaux :
thérapeutique pour améliorer le pronostic fonctionnel, et diagnostique pour les cas d’endophtalmie sans porte
d’entrée évidente ou état septique connu. Le retard de prise en charge ophtalmologique de nos patients n’est pas
quantifiable. Il est difficile de connaître le début des premiers symptômes.
Conclusion : Les endophtalmies endogènes sont majoritairement associées à un pronostic visuel sombre voire à une
perte anatomique de l’œil. Elles sont aussi souvent associées à des complications générales qui peuvent engager le
pronostic vital.
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ORALE
Antibiorésistance des staphylocoques coagulase négative dans les endophtalmies aigues post-chirurgie de la
cataracte (Groupe FRIENDS).
Antibiorésistance des staphylocoques coagulase négative dans les endphtalmies aigues post-chirurgie de la cataracte (G
CHIQUET C*, MAURIN M, ALTAYRAC J, APTEL F, BOISSET S (Grenoble), GAIN P (Saint-Étienne), CORNUT PL, VANDENESCH F (Lyon),
CARRICAJO A (Saint-Étienne)
Introduction : Les staphyloques coagulase négative représentent la majorité des bactéries impliquées dans les
endophtalmies aigues post-opératoires. Une meilleure connaissance de l'antibiorésistance de ces bactéries est
nécessaire afin d'actualiser l'antibiothérapie préventive et curative.
Matériels et Méthodes : 68 souches de staphyloques coagulase négative ont été isolées de 68 patients atteints
d'endophtalmie aiguë post-chirurgie de la cataracte, inclus pendant une période de 7 ans au sein du groupe FRIENDS.
L'antibiorésistance a été testée à l'aide du système Vitek II ou Phoenix. Les données cliniques ont été obtenues
prospectivement à l'aide de dossiers standardisés.
Résultats : Les souches de staphyloques coagulase négative étaient sensibles à la vancomycine (100%),
fluoroquinolones (FQ) (70%), fosfomycine (83%), imipénem (46%) et pipéracilline (18%). Les associations antibiotiques
systémiques les plus efficaces étaient fosfomycine + FQ (80%) ou imipénem + FQ (58%). La résistance à la méticilline
était associée significativement à l'âge, le diabète, l'absence de visibilité du fond d'œil lors de la prise en charge de
l'endophtalmie, et le mauvais pronostic visuel final.
Discussion : Cette étude épidémiologique d'antibiorésistance montre que la résistance à la méticilline (55%) et aux
fluoroquinolones (30%) est fréquente en France. Un suivi de ces résistances est nécessaire dans le futur afin de faire
évoluer nos stratégies thérapeutiques antibiotiques. Ces résistances sont associées signififcativement à un moins bon
pronostic fonctionnel final.
Conclusion : Les staphyloques coagulase négative issus d'endophtalmie aiguë post-chirurgie de la cataracte présentes
fréquemment des résistances à la méthicilline et fluoroquinolones. Leur susceptibilité aux antibiotiques injectés par
voie intravitréenne reste excellente (vancomycine, ceftazidime).
Greffe de cornée endothéliale : quelle technique choisir ?
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ORALE
DMEK : Quels changements réfractifs post-opératoires ?
DMEK: Quels changements réfractifs post-opératoires ?
COURTIN R*, PANTHIER C (Paris), DEBELLEMANIÈRE G (Besançon), GATINEL D, SAAD A (Paris)
Introduction : Le but de cette étude est d’évaluer les modifications réfractive et de la courbure cornéenne postérieure
induites par une kératoplastie endothélio-Descemétique pure (DMEK).
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement les données de patients ayant été opérés de DMEK à la
Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild entre février 2013 et décembre 2014. Les patients ont été séparés en
deux groupes selon l’indication chirurgicale. Ceux atteints d’une dystrophie de Fuchs (groupe 1) et ceux atteints d’une
kératopathie bulleuse du pseudophaque (groupe 2). L’acuité visuelle, la réfraction manifeste et la courbure cornéenne
ont été recueillies en préopératoire et en postopératoire à 1, 3 et 6 mois.
Résultats : Vingt-six yeux de 23 patients ont été analysés. L’âge moyen était de 66.6 ± 10.5 ans (de 45 à 85 ans). Parmi
les patients étudiés, 19 étaient atteints d’une dystrophie endothéliale de Fuchs, parmi lesquels 4 étaient phaques. Les
7 autres patients étaient atteints d’une kératopathie bulleuse du pseudophaque. L’acuité visuelle LogMAR
postopératoire à 6 mois était en moyenne de 0.10 ± 0.10 (de 0.00 à 0.30). La variation de l’équivalent sphérique entre
les réfractions préopératoires et à 6 mois post-opératoire était en moyenne de +0.63 ± 1.33 D (de -1.88 à +3.13 D).
Dans le groupe 1 la variation de l’équivalent sphérique était de +0.55 ± 1.31 D et de +0.80 ± 1.36 D dans le groupe 2,
sans différence statistiquement significative. La valeur du cylindre de la réfraction manifeste était en moyenne de -0.67
± 2.02 D à 6 mois. Dans le groupe 1, elle était de +0.15 ± 1.42 D et de -2.30 ± 2.06 D dans le groupe 2, avec une
différence statistiquement significative (p < .001). La variation de courbure cornéenne postérieure était de -0.52 ± 0.38
D, identique dans les 2 groupes (-0.50 ± 0.28 vs -0.55 ± 0.52 D, p < .005).
Discussion : Dans les 2 groupes, une augmentation de la courbure cornéenne postérieure a été mise en évidence,
pouvant expliquer le shift hpermétropique de la réfraction après DMEK. L'augmentation significative de l’astigmatisme
cornéen à 6 mois post-opératoire a été retrouvé uniquement chez les patients atteints de kératopathies bulleuses du
pseudophaque. Ce phénomène pourrait être expliqué par une altération et un étirement des fibres de collagène
secondaire à l’œdème cornéen, entrainant une altération de la biomécanique et une déformation cornéenne lors de la
régression de l’œdème.
Conclusion : Notre étude montre qu’une procédure de DMEK induit un shift hypermétropique post-opératoire,
nécessitant sa prise en compte en cas de procédure combinée avec une chirurgie de la cataracte.
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08/05/2016
ORALE
DSAEK Ultra fines : analyse des lenticules découpés au microkératome translationnel par la technique en simple
passage.
DSAEK Ultra fines : analyse des lenticules découpés au microkératome translationnel par la technique en simple passage
HAY A*, SELTON J (Nancy), SAVOLDELLI M (Paris), BULTEL S (Vandœuvre-lès-Nancy), SOURATI I, BOURGES JL (Paris)
Introduction : La kératoplastie lamellaire endothéliale (KLE) est la technique de choix pour les pathologies cornéennes
endothéliales. Cependant, la récupération visuelle post opératoire peut être limitée par des troubles de l’interface, liés
à la régularité et à l’épaisseur des lenticules greffés. La technique de greffe endothéliale automatisée ultra fine ou
"Ultra thin DSAEK" (Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty) est une technique plus récente de
découpe automatisée qui permet de s’affranchir de ces inconvénients et permettre une récupération visuelle plus
rapide que la technique conventionnelle. Nous avons testé deux micro-kératomes pour réaliser ce type de découpes.
Matériels et Méthodes : Des cornées expérimentales humaines, délivrées par la banque française des yeux et la
banque de tissu du CHU de Nancy, ont été découpées sur une chambre antérieure artificielle grâce au microkératome
Moria® LSK evolution 3 One Use et au micro kératome Gebauer ® SLc. Les découpes ont été effectuées en un seul
passage par translation manuelle pour le micro kératome Moria® et automatique pour celui de la marque Gebauer®.
Les lames utilisées ont été sélectionnées selon les nomogrammes des constructeurs, en fonction de la pachymétrie
minimale pré opératoire, mesurée après désépithélialisation manuelle pour cibler une épaisseur lenticulaire de 100
µm. Les lenticules obtenus ont été analysés en OCT (Visante® et Spectralis®), où la régularité de la surface stromale a
été évaluée et les épaisseurs centrales, para centrales et périphériques ont été mesurées. Enfin, certains lenticules ont
été analysés en microscopie optique afin de conforter les données OCT en terme d’épaisseur et de régularité de la
surface stromale.
Résultats : Seize cornées ont été découpées. Huit avec le micro kératome Moria® (cornées 1 à 8, groupe 1) et 8 avec le
microkératome Gebauer® (cornées 9 à 16, groupe 2). La pachymétrie minimale après désépithélialisation et avant
découpe était en moyenne (±écart type) de 584±24,39 μm dans le groupe 1 et 502±60,28 µm dans le groupe 2. La
pachymétrie centrale moyenne après découpe était de 70±22,44 μm dans le groupe 1 et 133±21,99 μm dans le groupe
2. La pachymétrie paracentrale moyenne était de 76,2±28,44 μm dans le groupe 1 et 153±22,36 μm dans le groupe 2.
Enfin, la pachymétrie périphérique moyenne était de 125,9±40,84 μm dans le groupe 1 et de 206±28,35 μm dans le
groupe 2. Une macroperforation a été constatée lors des découpes du groupe 1, aucune complication n’a été observée
dans le groupe 2.
Discussion : Les lenticules du groupe 1 sont plus fins que ceux obtenus dans le groupe 2 mais il existe une
hétérogénéité d’épaisseur plus importante dans le groupe 1 que dans le groupe 2. Dans le groupe 1, une pachymétrie
centrale inférieure à 100 μm a été obtenue alors que dans le groupe 2, elle s’éloignait de 30 µm de la cible visée à 100
μm. Dans tous les cas, ces épaisseurs restent inférieures aux valeurs obtenues pour les découpes standards. Il semble
donc que le micro kératome Moria® privilégie la finesse des greffons, au prix d’une dispersion des valeurs
pachymétriques finales, alors que le micro kératome Gebauer® privilégie la constance dans l’épaisseur des lenticules
donc la sécurité de découpe, pour des greffons mesurés plus épais. Le caractère totalement automatisé de la découpe
avec le micro kératome Gebauer® influe probablement sur la reproductibilité des épaisseurs.
Conclusion : La découpe par translation des lenticules endothéliaux permet d’obtenir des greffons fins et aux surfaces
régulières mais il existe des différences selon le microkératome utilisé.
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ORALE
Les aberrations cornéennes de haut grade après DSAEK, DSAEK "fine" et DMEK : étude comparative à propos de 60
cas.
Les aberrations cornéennes de haut grade après DSAEK, DSAEK "fine" et DMEK : étude comparative à propos de 60 cas.
HOUMAD N*, GUECHI O, OUAMARA N, ZAIDI M, SOT M, KRAWCZYK P, AGAPIE A, LHUILLIER L, EHRHARDT A (Metz), DUONG
NGUYEN VIET H, HOANG QUOC H (Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam), PERONE JM (Metz)
Introduction : The aim of this study was to assess the visual acuity after corneal graft by descemet’s stripping
automated endothelial keratoplasty (DSAEK) or Descemet’s membrane endothelial keratoplasty (DMEK) for advanced
endothelial dysfunction. Clinical data and higher-order aberrations (HOA) were analyzed.
Matériels et Méthodes : A total of 60 eyes were included in our study and were divided into 4 groups: 15 DMEK (group
1), 15 “thin” DSAEK (group 2), 15 DSAEK (group 3) and 15 control eyes (group 4) which received no treatment. "Thin"
DSAEK was defined as a graft with postoperative thickness inferior to 100µm. Surgeries were performed at Regional
Hospital Center of Metz-Thionville (Mercy Hospital). In addition to the analysis of general clinical data, HOAs were
measured by Scheimpflug camera (Schwind Sirius) one year after surgery for DSAEK and “thin” DSAEK , and six months
after DMEK. Best spectacle-corrected visual acuity (BSCVA; in logarithm of the minimal angle of resolution [logMAR]
units) was obtained. Data were compared between the four groups.
Résultats : The Mean increase of BSCVA was 0.64±0.56 logMAR for DMEK, 0.74±0.58 logMAR for DSAEK and 0.61±0.39
logMAR for "thin" DSAEK. There was no statistically significant difference for the gain line average. However post-op
BSCVA in DMEK group was statistically higher than that in DSAEK group (p=0.017), but had no statistical difference with
"thin" DSAEK group (p=0.31). For HOAs, the total and posterior root mean square (RMS) at 4 mm was statistically
different (p<0.05) between controls and others groups. The back corneal RMS of the DMEK group is statistically lower
than that of the DSAEK group (p=0.035) and “thin” DSAEK group (p=0.037). The difference between “thin” DSAEK and
DSAEK was not significant (p=0.24).
Discussion : As we show in our study, DMEK provided better visual recovery than DSAEK. Several comparative studies
ended in the same result. The explanations usually moved forward to explain this difference include: hyperreflectivity
of the interface, hyperopic shift and HOAs. Our series seems to confirm this last point.
Conclusion : DMEK surgery seems to generate less HOAs than “thin” DSAEK and DSAEK, but more than in control
group, concerning posterior RMS at 4 mm.
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ORALE
Inverted DMEK, technique standardisée de préparation des greffons endothéliaux purs. Résultats à 1 an d’une étude
prospective.
Inverted DMEK, technique standardisée de préparation des greffons endothéliaux purs. Résultats à 1 an d’une étude pro
LETESSON E*, GUEUDRY J, TOUBEAU D, DUNCOMBE A, MURAINE M (Rouen)
Introduction : La greffe endothélio-descemétique pure (DMEK) favorise une récupération visuelle optimale grâce à une
restitution anatomique de la cornée sans interface. Néanmoins les techniques de préparation manuelle du greffon
sont délicates. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats d’une technique standardisée de préparation de
greffons endothéliaux (Inverted DMEK) à 1 an chez des patients atteints d’une dystrophie endothéliale primitive de
Fuchs.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique (CHU de Rouen) incluant des patients opérés
d’une DMEK entre Avril et Novembre 2014. Les patients inclus présentaient une dystrophie endothéliale de Fuchs. Les
greffons étaient placés endothélium vers le haut et prédécoupés à l’aide du Punch Muraine. La suite de la préparation
se déroulait sur chambre antérieure artificielle. Après avoir trouvé le plan de clivage de la membrane de Descemet,
une hydrodissection à l’aide d’une canule 27 gauges permettait d’isoler le greffon. La face descemetique du greffon
était marquée à l’aide d’un « F ». Les critères de jugement étaient la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) et la
densité endothéliale post opératoire à 2 mois, 6 mois et 1 an.
Résultats : Vingt-cinq patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 70.2 ± 10.9 ans. La MAVC s’élevait à 0.19 ±
0.17 logMAR à 2 mois, 0.15 ± 0.17 logMAR à 6 mois et 0.14 ± 0.16 logMAR à 1 an. Une MAVC ≥20/25 (0.8) était
retrouvée dans 60% des cas à 2 mois, 72% à 6 mois, et 76% à 1 an. La densité endothéliale atteignait 1656 ± 535
cellules/mm2 à 2 mois, 1495 ± 509 cellules/mm2 à 6 mois et 1401 ± 495 cellules/mm2 à 1 an.
Discussion : Le taux d’échec des préparations manuelles de greffons de DMEK utilisant d’autres dispositifs avoisine les
10%. Ce résultat est principalement lié au risque de déchirure du greffon. La technique d’Inverted DMEK pourrait
contourner cette complication en modifiant la technique de découpe. De plus, l’orientation du greffon peut être
identifiée à l’aide de son marquage. Les résultats fonctionnels de notre série sont comparables à ceux retrouvés dans
la littérature.
Conclusion : La technique standardisée d’Inverted DMEK permet la préparation de greffons endothélio-descemétiques
purs autorisant une récupération visuelle et endothéliale satisfaisante. Cette méthode pourrait faciliter la courbe
d’apprentissage et la diffusion de cette chirurgie délicate.
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ORALE
Kératoplastie endothéliale de la membrane de Descemet : résultat clinique de 500 cas consécutifs.
Keratoplastie endotheliale de la membrane de Descemet: résultat clinique de 500 cas consécutifs.
MELLES GR* (Rotterdam, Pays-Bas)
Introduction : To evaluate the clinical outcome of 500 consecutive cases after Descemet membrane endothelial
keratoplasty (DMEK) and the effect of technique standardization.
Matériels et Méthodes : A total of 500 eyes of 393 patients who underwent DMEK for Fuchs endothelial corneal
dystrophy, bullous keratopathy, or previous corneal transplant failure were included in the study. Best-corrected visual
acuity (BCVA), endothelial cell density (ECD), pachymetry, and intraoperative and postoperative complications were
evaluated before and 1, 3, and 6 months after DMEK. Two groups were compared; group I: cases 1-250, outcome of
“early surgeries” during transition to technique standardization vs. group II: cases 251-500, outcome of “late surgeries”
after technique standardization.
Résultats : At 6 months, 75% of eyes reached a BCVA of ≥20/25 (≥0.8), 41% of eyes achieved ≥20/20 (≥1.0), and 13% of
eyes achieved ≥20/18 (≥1.2) (n = 418) when excluding eyes with ocular comorbidities (n = 57). When including all
available eyes at 6 months (n = 475), 66% of eyes reached a BCVA of ≥20/25 (≥0.8), and 36% of eyes achieved ≥20/20
(≥1.0). Mean ECD decreased by 37% (±18%) to 1600 (±490) cells/mm2 (n = 447) at 6 months (P < 0.001). Postoperative
pachymetry averaged 525 (±46) μm compared with 667 (±92) μm preoperatively (P < 0.001). None of these
parameters differed among the 2 groups (P > 0.05). (Partial) graft detachment presented in 79 eyes (15.8%), and 26
eyes (5.2%) required a secondary surgery within the first 6 months (re-bubbling in 15, secondary keratoplasty in 11).
With technique standardization, the postoperative complication rate decreased from 23.2% to 10% (P < 0.001) and the
rate of secondary surgeries decreased from 6.8% to 3.6% (P = 0.10).
Discussion : In comparison with earlier endothelial keratoplasty techniques, DMEK may consistently give higher visual
outcomes and faster rehabilitation. When used for the extended spectrum of endothelial pathologies, DMEK proved
feasible with a relatively low risk of complications. Technique standardization may have contributed to a lower graft
detachment rate and a relatively low secondary intervention rate.
Conclusion : DMEK may become the first choice of treatment in corneal endothelial disease
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ORALE
Etude prospective randomisée comparant la technique Inverted Ultrathin DSEK (Descemet's Stripping Endothelial
Keratoplasty) et la DSAEK (Descemet’s Stripping Automated Endothelial Keratoplasty) chez les patients porteurs
d’une dystrophie de Fuchs.
Etude prospective randomisée comparant la technique Inverted Ultrathin DSEK (Descemet's Stripping Endothelial Kerato
MURAINE M*, DUNCOMBE A, TOUBEAU D, GUEUDRY J (Rouen)
Introduction : L’objectif de notre étude est de comparer deux techniques de greffe endothéliale : une nouvelle
technique de préparation manuelle du greffon mise au point au CHU de Rouen, appelée Inverted Ultrathin DSEK
(descemet’s stripping endothelial keratoplasty) et la DSAEK (descemet’s stripping automated endothelial keratoplasty),
technique de greffe endothéliale la plus utilisée à ce jour.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, randomisée. Des patients atteint d'une dystrophie de Fuchs
et nécessitant une greffe endothéliale sont randomisés dans un groupe A bénéficiant d'une Inverted Ultrathin DSEK ou
dans un groupe B bénéficiant d'une DSAEK. Pour augmenter la puissance de notre étude, nous utilisons le même
donneur et réalisons le même jour les deux techniques de greffes, chez deux patients différents. La technique IUT-DSEK
consiste à retourner le greffon sur une chambre antérieure artificielle après une prétrépanation superficielle de la
membrane de Descemet. Le greffon est prélevé à l’aide d’une spatule à dissection lamellaire en un plan et sur une
épaisseur d’à peu près 50 µm. Le critère principal de jugement est la récupération visuelle, les critères secondaires sont
la densité endothéliale du greffon, la pachymétrie, les modifications réfractives induites par la chirurgie et les
complications secondaires à la chirurgie. Tous les patients sont suivis à 1 mois, 2 mois, 6 mois, 1 an.
Résultats : Quarante patients ont été inclus à ce jour. Vingt patients (groupe A) ont bénéficié d'une Inverted Ultrathin
DSEK et vingt patients (groupe B) ont bénéficié d’une DSAEK. L’âge moyen des patients est de 73,1 ans. L’épaisseur
moyenne des greffons est de 46 microns dans le groupe A et de 99 microns dans le groupe B (p<0,001). Suite à la
greffe endothéliale, il y a eu une amélioration significative de l ‘acuité visuelle dans le groupe A et dans le groupe B
(p<0,05). Cette amélioration a été significativement plus rapide dans le groupe A et l’acuité visuelle six mois après la
greffe est significativement meilleure dans le groupe A (p<0,05). Six mois après la greffe, la densité endothéliale est
significativement meilleure et la pachymétrie significativement plus fine dans le groupe A (p<0,05). La chirurgie n’a pas
entrainé de modifications réfractives significatives dans le groupe A et dans le groupe B. Les complications per et post
opératoires sont comparables entre les deux groupes.
Discussion : La technique manuelle de préparation du greffon endothélial : l'Inverted Ultrathin DSEK, mise au point au
CHU de Rouen permet de meilleurs résultats que la DSAEK classique notamment en terme de rapidité de récupération
visuelle et de densité endothéliale. Les complications sont comparables entre les deux techniques.
Conclusion : Ces greffes pourraient être donc une bonne alternative à la DMEK (Descemet Membrane Endothelial
Keratoplasty), car elles permettent d’obtenir les avantages visuels de la DMEK tout en conservant les avantages de la
DSAEK en terme de déroulement de la chirurgie et de complications.
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08/05/2016
ORALE
Greffons endothéliaux pour Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty (DMEK) préparés par la banque de
cornée versus greffons découpés au bloc opératoire.
Greffons endothéliaux pour Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty (DMEK) préparés par la banque de cornée ve
REGNIER M*, KOCABA V, AUXENFANS C, BURILLON C (Lyon)
Introduction : La Descemet Membrane Endothélial Keratoplasty (DMEK) est devenue la technique de choix dans le
traitement des pathologies endothéliales. Cependant la DMEK reste de réalisation difficile avec une courbe
d’apprentissage longue pour les chirurgiens. Les banques de cornée participent de plus en plus à la préparation des
greffons endothéliaux permettant, grâce à l’expérience accrue des techniciens, une meilleure reproductibilité du geste
et donc non seulement un gain de temps chirurgical mais également l’affranchissement du risque de déchirure du
greffon lors de sa préparation. Pour les Descemet Stripping Automatised Endothelial keratoplasty (DSAEK) aucune
étude ne montre de différence entre les deux techniques de dissection (banque de cornée ou bloc opératoire ) il
n’existe pas d’étude comparative pour les DMEK. Notre étude consiste à évaluer les résultats anatomiques et
fonctionnels à J7, M1 et M3 des DMEK réalisées avec des greffons prédécoupés en banque versus des greffons
découpés au bloc opératoire.
Matériels et Méthodes : Cette étude est monocentrique comparative rétrospective. Deux groupes ont été constitués
avec un appariement sur des facteurs confondants (type de chirurgie, âge, indication opératoire, sexe et latéralité). La
dissection était réalisée par la « no-touch » technique décrite par le docteur Melles, au bloc par le chirurgien qui
réalisait la greffe et par des techniciennes entrainées en banque. Les données préopératoires étaient analysées ainsi
que celles de l’examen de J7, M1, M3. Le critère de jugement principal était la meilleure acuité visuelle corrigée
(MAVC) de loin, les critères secondaires étaient le taux de réinjection d’air, la pachymétrie et la densité cellulaire
endothéliale (DCE) à 3 mois.
Résultats : Vingt-sept yeux de 26 patients ont été inclus. Les DMEK dont les greffons étaient préparés en banque ont
été réalisées de mai 2015 à août 2015 versus de mars 2014 à février 2015 pour les greffons découpés au bloc.L’âge
moyen des patients était de 73 ans (44-87). La DCE avant découpe était de 2655 cell/mm2 (ET 216) pour les greffons
prédécoupés et 2857 cell / mm2 (ET 271) dans l’autre groupe. La MAVC de loin dans le groupe greffon prédécoupé
versus greffon découpé au bloc était chiffrée respectivement en préopératoire à 0,4 logMAR (ET 0,59) vs 0,5 logMAR 
(0,26); à J7 0,80 log MAR (ET :0,66) vs 1,15 logMAR (ET :0,48); à M1 0,9 log MAR (ET :0,56) versus 0,6
logMAR.(ET :0,69) ; à M3 0,3 (ET :0,81) versus 0,2 (ET :0,29) résultats non significatifs p=0,18. Le taux de réinjection
d’air était de 13 pour le groupe prédécoupé versus 21 pour le groupe bloc (moyenne 0,87 versus 1,40, ns, p=0,45). La
pachymétrie en microns était respectivement pour les greffons prédécoupés versus découpés au bloc en préopératoire
de 661 (ET 138) versus 681 (ET : 103), à J7 de 717 (ET : 150) versus 755 (ET : 158), à M1 de 587 (ET :99) versus 655
(ET :145), à M3 de 558 (ET :104) versus 573 ( ET :177), p=0,025. La DCE à trois mois était de 2258 cell/mm2 (ET : 608)
dans le groupe prédécoupé versus 1838 cell/mm2 (ET :352) dans le groupe des greffons découpés au bloc (test
statistique non réalisé : beaucoup de données manquantes).
Discussion : Notre étude comporte un manque de puissance lié au nombre faible de patients et au manque de recul.
Conclusion : Cette étude nous permet de montrer que les greffons prédécoupés en banque de cornées par des
techniciens entrainés se révèlent être aussi performants que ceux découpés par le chirurgien au bloc opératoire.
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ORALE
DMEK vs DSAEK : étude prospective de 44 patients.
DMEK vs DSAEK : étude prospective de 44 patients.
SITBON C*, STEFAN S, NGUYEN KIM P, COCHEREAU I, GABISON E (Paris)
Introduction : L'objectif est de comparer les résultats anatomiques et fonctionnels des Descemet Stripping Automated
Endothelial Keratoplasty (DSAEK) et des Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty (DMEK) avec une technique
standardisée par un unique chirurgien.
Matériels et Méthodes : Etude prospective monocentrique entre septembre 2015 et avril 2016. La meilleure acuité
visuelle corrigée (MAVC), les complications post-opératoires, le pourcentage de perte de cellules endothéliales (PCE) et
les résultats réfractifs (abérrométrie et kératométrie) étaient évalués à trois mois postopératoire.
Résultats : 44 patients étaient inclus (22 DMEK et 22 DSAEK), 28 femmes et 16 hommes, avec un âge moyen de 72 ans,
présentant une dystrophie de Fuchs (27) ou une décompensation endothéliale du pseudophake (17). La kératoplastie
lamellaire endothéliale (KLE) était combinée avec une phacoémulsification dans 22 cas (10 DMEK, 12 DSAEK). Un
décollement partiel du greffon nécessitant une remise de bulle d’air était plus fréquent dans le groupe DSAEK (2 DMEK
et 3 DSAEK); un décollement total nécessitant un repositionnement du greffon était plus fréquent dans le groupe
DMEK (2DMEK et 1 DSAEK).La MAVC s’améliorait de 0,7logMAR avant chirurgie à 0,14logMAR (5,2 lignes) après
chirurgie pour les DMEK, et de 0,66logMAR à 0,3logMAR (3 lignes) pour les DSAEK. Il n’y avait pas de différence
statistiquement significative entre les deux groupes concernant la kératométrie et la PCE.
Discussion : Les limites de la généralisation de la DMEK retrouvées dans les études sont la longue courbe
d’apprentissage comprenant la préparation du greffon ( 2 échecs lors de la préparation dans notre étude) et un taux
de complications plus élevé par rapport aux DSAEK. Notre étude montre un résultat anatomique et fonctionnel
meilleur dans le groupe DMEK avec un taux de complications similaire entre les deux groupes.
Conclusion : La DMEK permet une meilleure récupération visuelle et un taux comparable de complications à 3 mois
postopératoire. Cette étude suggère la DMEK comme procédure de choix des KLE.
« Radiologie et ophtalmologie » et « Cardiologie et ophtalmologie »
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ORALE
Comparaison des radiations optiques par imagerie de tenseur de diffusion en IRM 3Teslas entre glaucomateux et
témoins : raréfaction des radiations optiques dans le glaucome en imagerie par résonance magnétique 3Teslas.
Comparaison des radiations optiques par imagerie de tenseur de diffusion en IRM 3Teslas entre glaucomateux et témoi
LEGOUT P*, TELLOUCK L, TELLOUCK J, ROSENG S, DELCOURT C, TOUBOUL D, SCHWEITZER C (Bordeaux)
Introduction : Objectif: Comparer la diffusivité radiale, paramètre de la fraction d’anisotropie et marqueur de
démyélinisation, mesurée en imagerie par résonnance magnétique (IRM) 3 Teslas entre un groupe de patients
glaucomateux et un groupe témoin.
Matériels et Méthodes : Méthodes: Etude prospective monocentrique incluant 50 patients présentant un glaucome
chronique à angle ouvert et 50 patients témoins appariés sur l’âge et le sexe. Chaque patient a bénéficié d’un imagerie
par résonance magnétique (IRM) 3T des voies visuelles avec des mesures semi-automatiques en Diffusion Tensor
Imaging (DTI) de la fraction d’anisotropie (FA), de la diffusivité moyenne, axiale et radiale (logiciel Olea, La Ciotat,
France). Les hypersignaux de la substance blanche et les microbleeds ont été réalisées avec une séquence FLAIR. Un
examen ophtalmologique complet a été réalisé incluant une mesure du rapport cup/disc du nerf optique (C/D), une
évaluation du champ visuel automatisé 30° (Octopus, Haag-Streit, Switzerland) et une evaluation des fibres nerveuses
rétiniennes péripapillaires (RNFL) par OCT spectral-domain (Cirrus, Zeiss, Germany). Les comparaisons ont été faites
par des régressions logistiques conditionnelles.
Résultats : Résultats: L’âge moyen était de 61.9 (+/- 7) ans dans les deux groupes, 40% étaient des hommes, le rapport
C/D était de 0.8 (+/- 0.2)au fond d’oeil dans le groupe glaucome contre 0.3 (+/-0.2) dans le groupe témoin (p<0.0001),
la déviation moyenne au champ visuel était de 5.1(+/-4.5)chez les glaucomateux contre 0.3(+/- 1.1)chez les témoins (
p<0.0001) .La diffusivité radiale était significativement plus haute dans le groupe glaucome que dans le groupe témoin(
52.78 vs 49.74; p=0.03). Nous n’avons pas retrouvé de différence significative entre les 2 groupes pour les
hypersignaux de la substance blanche et les microbleeds.
Discussion : Discussion: Plusieurs études dans la littérature ont rapporté une diminution de la FA chez les
glaucomateux par rapport aux témoins et une association entre la fraction d’anisotropie et la sévérité du glaucome
démontrant ainsi une raréfaction des radiations optiques dans le glaucome. La FA est composée des paramètres de
diffusivité moyenne (intensité de diffusion), de diffusivité axiale représentant le fonctionnement axonal et de la
diffusivité radiale représentant la myélinisation des fibres nerveuses. Plusieurs études ont montré qu’une
augmentation de la diffusivité radiale signait une démyélinisation. Notre étude démontre donc que la raréfaction des
voies visuelles dans le glaucome est due à un mécanisme de dégénérescence par démyélinisation.
Conclusion : Le glaucome affecte l’ensemble des voies visuelles. Une meilleure connaissance de la physiopathologie de
la maladie permettra de mieux évaluer le pronostic visuel et de développer des thérapies neuroprotectrices ciblées.
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08/05/2016
ORALE
IRM cérébrale, échodoppler couleur orbitaire et épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires dans le
glaucome à pression normale.
IRM cérébrale, échodoppler couleur orbitaire et épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires dans le glauco
MICHEL S*, BERGES O, DUONG MH, LALOUM J, GRISE DULAC A, LAMIREL C, COCHEREAU I (Paris)
Introduction : Le glaucome à pression normale (GPN) est un glaucome de diagnostic difficile et dont la
physiopathologie est mal connue car impliquant des facteurs non pressionnels notamment vasculaires et dégénératifs.
Les objectifs étaient d’une part d’évaluer l’intérêt diagnostique de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et de
l’échodoppler couleur (EDC) orbitaire dans le GPN et, d’autre part, de rechercher une association entre ces résultats et
l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes (FNR) péripapillaires en OCT.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur l’ensemble des dossiers informatisés de la Fondation
Rothschild entre juin 2011 et juin 2015. Les dossiers ont été sélectionnés grâce à un moteur de recherche en utilisant
les mots-clés : « GPN ». Ont ainsi été inclus et répartis dans trois groupes les patients chez qui un diagnostic de GPN
était suspecté (GPN douteux), confirmé (GPN vrais) ou réfuté (faux GPN) par le clinicien. Pour chacun de ces groupes,
nous avons étudié les données cliniques habituelles ainsi que les résultats des IRM cérébrales et EDC orbitaires. Nous
avons comparé l’épaisseur des FNR péripapillaires en OCT selon la présence ou non d’une anomalie de taille ou de
signal du nerf et du chiasma optiques en IRM et d’une altération des paramètres vélocimétriques en EDC.
Résultats : Respectivement, 35, 24 et 64 patients ont été répartis dans les groupes faux GPN, GPN douteux et vrais
GPN. Il n’y avait pas de différence significative entre les 3 groupes : pour l’âge, le sex-ratio et la sévérité du déficit
campimétrique. Concernant l’IRM cérébrale, l’atrophie des nerfs et du chiasma optiques était plus fréquemment
retrouvée dans le groupe des GPN vrais et des GPN douteux. Aucune différence n’était retrouvée concernant la
présence d’un hypersignal (HS) du nerf optique. La maladie des petites artères cérébrales (MPAC) était
significativement plus fréquente dans le groupe des vrais GPN. Concernant l’EDC, les paramètres étaient plus
fréquemment altérés dans le groupe des vrais GPN. L’épaisseur des FNR péripapillaires en OCT était plus faible en cas
d’atrophie du nerf ou du chiasma optique sur l’IRM, ce qui n’était pas le cas en présence d’un hypersignal sur les voies
visuelles. Il n’y avait pas de différence d’épaisseur des FNR péripapillaires en cas d’altération des paramètres
circulatoires en EDC.
Discussion : La microcirculation cérébrale et les paramètres circulatoires orbitaires semblaient plus fréquemment
atteints dans le GPN, ce qui va dans le sens de la théorie vasculaire. Au contraire de l’atrophie du nerf et du chiasma
optiques, ni l’hypersignal du nerf optique ni l’altération de la circulation orbitaire ne semblaient être associés au degré
d’atrophie des FNR péripapillaires en OCT.
Conclusion : EDC et IRM peuvent apporter des arguments en faveur d’une atteinte vasculaire dans les cas douteux de
GPN. Il ne semble pas y avoir de relation entre l’atteinte circulatoire et structurelle du nerf optique. L’existence d’une
atrophie du nerf optique en IRM semble néanmoins être un bon reflet de l’atteinte structurelle.
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ORALE
Les calibres vasculaires rétiniens comme potentiels marqueurs de lésions d'organe cible chez les sujets hypertendus
: une étude prospective observationnelle.
Les calibres vasculaires rétiniens comme potentiels marqueurs de lésions d'organe cible chez les sujets hypertendus : un
GRANADOS L*, VILLAIN M, RIBSTEIN J, DU CAYLAR G, FESLER P, DAIEN V (Montpellier)
Introduction : Retinal vascular caliber has been linked with increased cardiovascular risk and is predictive of
cardiovascular pathology, including stroke and coronary heart disease. In essential hypertension, several studies have
suggested that microvascular dysfunction of subcutaneous capillaries and arterioles may be predictive of
cardiovascular events. The purpose of this study is to explore the relationship between retinal vascular calibers and
cardio-renal organ damages of hypertension.
Matériels et Méthodes : Healthy subjects screened for cardiovascular risk factors (mean age 47 years, 51% female,
36% hypertensive) were recruited. 88 hypertensive patients with no other cardiovascular issue and who had never
received previous antihypertensive therapy were enrolled prospectively at university hospital, Montpellier, France,
between September 2013 and September 2015. Retinal vascular calibers were measured from fundus photographs
and expressed as central retinal artery (CRAE) and venular (CRVE) equivalent. Renal function was assessed by
measurement of glomerular filtration rate and urinary albumin on 24h collection. On the basis of echocardiographic
findings, patients were divided into 4 left ventricle geometry patterns: 1.normal, 2.concentric remodeling, 3.eccentric
hypertrophy, 4.concentric hypertrophy. Multivariate linear regression was used to detect the independent relationship
between retinal, cardiac and renal parameters.
Résultats : Mean systolic blood pressure was 155 +/- 15 mmHg and mean diastolic blood pressure 89 +/-10 mmHg.
Mean relative wall thickness was 0.46 and mean left ventricle mass index 115 +-24 g/m². In the total population, mean
(+/-SD) central retinal arteriolar caliber was 136 +- 18 µm (+/-16.7) and venular caliber 205 +- 21 µm (+/-21.4). Mean
CRAE and CRVE were significantly decreased in patients with left ventricular hypertrophy versus those with normal left
ventricle after adjustment on age, sex, body mass index and mean blood pressure (129.6 +-3.6 vs 138.1 +- 2.2; p= 0.04
and 195.5 +-4.3 vs 209.4 +- 2.6; p=0.007, respectively). Mean adjusted CRAE was significantly lower in group 3 and 4
compared to 1 (respectively 127.7 vs 140.6 µm, p=0,03 and 114.6 vs 140.6 µm, p=0,001) and in group 4 compared to
group 2 (114.6 vs 134.2 µm, p=0,01). Mean adjusted CRVE was significantly smaller in group 2 and 4 versus group 1
(respectively 199.7 vs 211.2, p=0,04 and 181.6 vs 211.2, p=0,001) and in group 3 versus group 4 (202.3 vs 181.6 µm,
p=0.03). After multivariate adjustment smaller retinal arteriolar (-15.2 +- 3.2; p<0,001) and venular caliber (-11.8 +4.3; p>0,001) was related to higher albuminuria.
Discussion : In never treated hypertensive patients, lower CRAE and CRVE were associated with cardio-renal damages:
left ventricular hypertrophy and albuminuria.
Conclusion : Retinal vascular calibers obtained with accessible, non-invasive, non mydriatic, fast semi-automated
procedure could be an interesting marker in early detection of organ damage in hypertensive patients.
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ORALE
Connectivité morphologique cérébral aberrante pour les patients strabiques : étude d’IRM DTI.
Connectivité morphologique cérébral aberant pour les patients strabismique - L’ étude d’IRMTD-.
YOSHIDA M*, IDA M, MASAOKA Y (Tokyo, Japon), KOIWA N (Saitama, Japon), HABAS C, ABANOU A (Paris), SHIKISHIMA K
(Tokyo, Japon), CABANIS E (Paris), ROTH A (Geneva, Suisse)
Introduction : One of the characters of strabismus is well known as altered binocular visual processing in the brain.
Recently neuroimaging study is focusing on functional and morphological brain connectivity. Morphological brain
connectivity can explore as networks of brain regions connected with virtually estimated axonal fibers with diffusion
tensor imaging (DTI). We compared strabismus and normal control groups analyzing morphological brain connectivity
by using DTI.
Matériels et Méthodes : twenty three patients (19 Women and 4 Men), having past history of strabismus surgery, and
thirty six controls (29 Women and 7 Men) were scanned with 3T clinical MR (SIEMENS, MAGNETOM A Trio Tim) using
32-channel head coil. DTI was acquired by using 64 directions motion proving gradients of diffusion weighted images
with 1.5mm isotropic special resolution. 3D T1 weighted images were acquired as 1mm isotropic special resolution to
determine 90 cortical regions with automated anatomical labeling (AAL). Morphological brain connectivity matrix for
each subject was calculated by using PANDA software developed by Beijing Normal University (1). Matrices of
strabismus and control groups were statistically compared by using NBS connectome software developed by the
University of Melbourne (2).
Résultats : 53 edges, which mainly connect both occipital lobes and both parieto-temporal lobes, show statistically
decreased connectivity for strabismus group (p<0.001 FWE corrected). There was no edges showing decreased
connectivity for control group (p=0.8894).
Discussion : Morphological brain connectivity analysis based on diffusion tensor imaging show some reduced
connectivity for strabismus group.
Conclusion : It was suggested that strabismus brain has some aberrant morphological connectivity of cerebral regions
for some special visual processing.
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ORALE
Topographie à l’OCT du disque optique des patients cliniquement suspects de grande excavation papillaire à Lomé.
Topographie à l’OCT du disque optique des patients cliniquement suspects de grande excavation papillaire à Lomé.
MANEH N*, AYENA KD, VONOR K (Lomé, Togo), NONON SAA KB (Sokodé, Togo), AMEDOME KM, DZIDZINYO KB, IKIESSIBA C,
KUAOVI KOKO A, BANLA M, BALO K (Lomé, Togo)
Introduction : L’évaluation de la taille de l’excavation papillaire se fait couramment par l’examen du fond d’œil dans les
centres non équipés. Dans le cas de suspicion clinique d'une grande excavation (GEP) les explorations structurelles
comme la tomographie en cohérence optique(OCT) de la papille apportent une précision sur sa topographie.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective du 2 janvier au 31 décembre 2014 sur le registre d’OCT et
la banque des données informatisées d’un centre ophtalmologique privé de Lomé. Etaient inclus les dossiers des
patients présentant une GEP (rapport C/D ≥ 0,4) constatée cliniquement (par un ophtalmologiste ou DES
d’ophtalmologie) et ayant réalisé l’analyse OCT-papille.
Résultats : Trois cent trente-cinq patients soit 619 yeux dont 313 droit et 306 gauche ont été étudiés. L’âge moyen
était de 41,87 ans ± 17,51 ans avec des extrêmes de 6 ans et 80 ans et un sex-ratio de 1,01 en faveur sexe féminin. La
moyenne du rapport C/D clinique était de 0,51 ± 0,126 aux 2 yeux [0,4 et 0,9] (IC à 95% [0,503 à 0,531]). Le C/D était ≥
0,7 dans 7,75% cas à OD et OG. La surface moyenne des disques optiques était de 3,06 ± 0,56 mm2 [0,47 et 6,19 mm2]
(IC à 95 % [3,01 à 3,10 mm2]. Trois cas (0,48 %) de micro-papille (surface< 1,29 mm2) et 27 cas (4,36 %) de macropapille (surface> 4,09 mm2). La surface moyenne des excavations était de 1,43 ± 0,54 mm2 [0,13 et 4,29 mm2] et Le
volume moyen de 0,47 ± 0,28 mm3 [0,01 et 1,72 mm3]. La surface moyenne des ANR était de 1,63 ± 0,43 mm2 [0,34
et 2,85 mm2]. Le rapport C/D global moyen à l’OCT était de 0,46 ± 0,13 [0,21 et 0,87] avec 30,85% des yeux (191cas)
qui avaient un C/D <0,4. Le C/D à l'OCT était >0,7 à l'oeil droit(OD) chez 18 cas (2,91%) et à l'OG chez 22 cas (3,55%)
contre 48 cas (7,75%) à l' OD et à l' OG à l'examen clinique (p=0,2280).
Discussion : Le rapport C/D mesuré cliniquement était légèrement plus élevé qu’à l’OCT contrairement à l’étude de
Arnalich-Montiel et al [1]. Les extrêmes des surfaces du disque (0,47-6,19 mm2 ) étaient proches de ceux de la race
noire [2] à Baltimore 0,90-6,28 mm2 et différente de celle de la race blanche (1,15 à 4,94 mm2). Nous avons obtenu
93,54 % d’yeux qui avaient un volume de l’excavation supérieure à la moyenne de 0,14 mm3 établie par Bron. Ce taux
élévé pourrait être influencé par la surface et la profondeur de l’excavation ou par la race.
Conclusion : L'OCT a permis de déterminer la topographique précise du disque optique et de diagnostiquer les grandes
excavations papillaires. Il ouvre la perspective d’une étude ultérieure sur les causes des grandes excavations papillaires
du noir africain.
Neuro-ophtalmologie
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08/05/2016
ORALE
Hypertension intracrânienne idiopathique chez l’adulte : actualités et prise en charge neuro-ophtalmologique (à
propos de 11 cas).
Hypertension Intracrânienne Idiopathique chez l’adulte : Actualités et prise en charge neuro-ophtalmologique (à propos
EL KADDOUMI M*, CHERKAOUI O, OUMMAD H, ELGHAZI T, ZERKAOUI N, DAOUDI R (Rabat, Maroc)
Introduction : L’hypertension intracrânienne idiopathique (HTICI) est une augmentation de la PIC de cause inconnue,
fréquente chez la femme jeune, obèse, pouvant aboutir à des séquelles visuelles irréversibles par atrophie optique. Le
but de notre travail est de dégager les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques, ainsi que les
modalités thérapeutiques et évolutives de nos patients présentant une HTICI et enfin le rôle du suivi ophtalmologique.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle portant sur 11 cas atteints d’HTICI, entre
Janvier 2014 et Mai 2015. Nous avons recueilli pour chaque patient les données épidémiologiques, cliniques et
paracliniques. De même, nous avons noté les modalités thérapeutiques et évolutives ainsi que le suivi
ophtalmologique pour ces patients, ensuite, nous avons comparé nos résultats avec ceux de la littérature.
Résultats : Nous avons colligé 11 patients ayant 26 ans d’âge moyen, avec une prédominance féminine. Parmi les
facteurs associés, nous avons noté la fréquence relative de l’obésité (indice de masse corporelle moyen de 32) avec la
notion de prise de poids récent. Les céphalées étaient le signe fonctionnel le plus fréquent (91%), la diplopie et les
acouphènes pulsatiles présents dans 50% des cas avec une parésie du VI chez 60% des cas. L’acuité visuelle était
conservée chez la majorité des patients avec un seul cas d’atrophie optique bilatérale, 18% des patients ont présenté
un déficit pupillaire afférent relatif. L’œdème papillaire était bilatéral dans 100% des cas et asymétrique dans 45%. La
mesure de pression du liquide céphalo-spinal était élevées dans 100% des cas. Le champ visuel et OCT sont
systématiquement demandés. Le MD moyen est de 12dB et le RNFL moyen de 115 µm. La corrélation champ visuel,
Tomographie par Cohérence Optique (OCT) ,fond d'oeil et perte de poids était nécessaire dans le suivie et le pronostic.
90% des patients étaient mis sous Acétazolamide, une seule sous Topiramate. Le recours à la corticothérapie était
indiqué chez 1 patiente devant une HTICI fulminate. L’évolution était souvent bonne.
Discussion : L’HTICI est une pathologie de la femme jeune obèse.La physiopathologie est un sujet de controverse,le
diagnostic est actuellement fondé sur les critères modifiés de Dandy en 2002 .La pression du LCS doit être supérieure
ou égale à 25 cm d’eau chez l’adulte. La périmètrie automatisée statique avec l’étude des 24 ou 30 degrés centraux est
la technique de choix. L’OCT montre une augmentation non spécifique du RNFL . L’Imagerie par Résonnance
Magnétique est actuellement la plus recommandée, parfois couplée à l’angiographie par résonnance magnétique
(ARM). Le pronostic est surtout visuel et dépend de la rapidité de la prise en charge et des facteurs associés. Le
traitement chirurgical, fenèstration de la gaine du nerf optique ou dérivation du liquide céphalo-rachidien, est indiqué
devant une HTICI réfractaire avec altération visuelle rapide.
Conclusion : Le diagnostic de l’HTICI est surtout clinique. Le traitement est essentiellement médical. La correction des
facteurs associés est fondamentale. Le suivi ophtalmologique est la pierre angulaire de la pris en charge en
collaboration avec les neurologues, la chirurgie est une nouvelle perspective .
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08/05/2016
ORALE
Modifications papillaires en OCT dans l’œdème papillaire à Lomé.
Modifications papillaires en tomographie par cohérence optique (OCT) dans l’œdème papillaire à Lomé.
SANTOS MAK*, VONOR K, AYENA KD, KUAOVI KOKO A, BANLA M, BALO K (Lomé, Togo)
Introduction : Etudier l’influence de l’œdème papillaire (OP) causé par les neuropathies optiques inflammatoires,
l’hypertension maligne et l’hypertension intracrânienne sur l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes (FNR) en OCT.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude retrospective qui s’est déroulée dans un cabinet ophtalmologique de
pratique de ville. Vingt-six yeux examinés pour OP (cas) entre janvier 2013 et mai 2015 et 26 yeux sains (témoins) ont
été inclus dans cette étude. Les témoins ont été recrutés en tenant compte de l’âge avec un écart ne dépassant pas 05
ans par rapport aux cas d'OP. L’appareil commercial 3D-OCT 2000 de Topcon a été utilisé pour les analyses de la papille
et la mesure de l’épaisseur des FNR péri-papillaires. Les résultats de l’acquisition ont été comparés, par un logiciel
intégré à l’appareil OCT, aux bases de données de valeurs normales (base normative) des épaisseurs de la couche des
FNR. Les variables étudiées étaient l’âge, le sexe, l’étiologie de l’œdème, les dimensions de la papille (surface du
disque optique, le cup/disc vertical) ; l’épaisseur des FNR péri-papillaires. Le test Khi2 a été utilisé pour la comparaison
des proportions avec un seuil de significativité inférieur ou égal à 0,05
Résultats : Nous avons recrutés 26 yeux de 16 patients atteints d’OP (âge moyen = 25,9 ± 14,4 ans) et 26 yeux de 16
patients témoins (âge moyen = 25,73 ± 15,9 ans). L’œdème papillaire était causé par les neuropathies optiques
inflammatoires dans 10 cas, l’hypertension artérielle maligne dans 08 cas et l’hypertension intracrânienne dans 08 cas.
La surface de la papille était de 3,77±1,82 mm2 pour le groupe des OP contre 2,74±0,57 mm2 pour le groupe témoin.
L’épaisseur moyenne des FNR était de 117,12±18,30 µm pour le groupe des OP contre 95,77±2,52 µm pour le groupe
témoin (p=0,006). Cette étude rapporte une augmentation des FNR dans tous les quadrants (supérieur, P= 0,027 ;
inférieur, P=0,007 ; nasal, P=0,026 ; Temporal, P= 0,032). Sur les 26 cas d’OP on notait un dépassement de la base
normative en supérieur (dans 9 cas), en inférieur (dans 12 cas), en nasal (dans 10 cas) et en temporal dans 11 cas.
Discussion : Les résultats de notre étude illustre la valeur de l’OCT dans l’évaluation des OP d’origine diverse. Ils
montrent des valeurs de surface de la papille et d’épaisseur de FNR significativement plus élevées pour le groupe OP
que pour le groupe des témoins. Le dépassement de la base normative de l'épaisseur des FNR en inférieur était le plus
retrouvé dans l'OP.
Conclusion : L’épaisseur des FNR est significativement influencée par l’œdème papillaire avec un épaississement des
fibres par rapport au groupe témoin.
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ORALE
Stress et mort des cellules ganglionnaires de la rétine au cours de la neuropathie optique ischémique antérieure
(NOIA) expérimentale chez le rat : rôle neuroprotecteur de la cholestérol-24S-hydroxylase (CYP46A1).
Stress et mort des cellules ganglionnaires de la rétine au cours de la neuropathie optique ischémique antérieure (NOIA)
BOUCHE-PILLON J*, KAUFFMANN Y, FOURGEUX C, ACAR N, BRON AM, BRETILLON L, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Evaluer la participation du CYP46A1 dans l’homéostasie du cholestérol lors d’une neuropathie optique
ischémique antérieure (NOIA) expérimentale chez le rat et l’utilisation du 24S-hydroxycholesterol (24SOH) comme
marqueur de la pathologie.
Matériels et Méthodes : Quarante cinq rats Sprague-Dawley ont été soumis à une photocoagulation au laser de la tête
du nerf optique droit après photosensibilisation au rose Bengale pour induire une NOIA. Un ERG a été réalisé avant
euthanasie des rats à J3, J14, J30, J60 et J90. Le 24SOH a été mesuré dans le plasma et la rétine par chromatographie
en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse. L’activation gliale, évaluée par l’intermédiaire de la protéine
gliale fibrillaire (GFAP) et le CYP46A1 ont été quantifiés par Western blots. Les taux de cytokines et chimiokines proinflammatoires plasmatiques, vitréens et rétiniens ont été mesurés par cytométrie de flux (Multiplex Immunoassay).
Résultats : L’ERG scotopique a permis de mettre en évidence une diminution significative (p<0,05) des amplitudes
globales associée à une augmentation significative (p<0,05) des latences de l’onde a à partir de J30. Les taux de
protéine chimio attractive des monocytes 1 plasmatique (MCP-1) et d’interleukine-1β vitréen, ont significativement
augmenté à J3. Une tendance à l’activation gliale existait à J3 et J14. Dans les rétines, il existait une tendance à la
diminution transitoire à J3 de l'expression de CYP46A1 puis un retour à l’état de base par la suite. Les pics plasmatiques
et rétiniens de 24SOH ont été observés respectivement à J3.
Discussion : L’induction de CYP46A1 à J3 est donc compatible avec une destruction neuronale en réponse à une NOIA
artificiellement induite par photocoagulation au laser après photosensibilisation au rose Bengale.
Conclusion : Il semble peu probable que le CYP46A1 puisse être utilisé seul pour évaluer la perte de cellules
ganglionnaires en cas de NOIA. En effet seule une tendance à l’augmentation significative du 24SOH plasmatique et de
l’activation gliale à J3 ont été retrouvés.
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ORALE
Evolution des déficits des fibres optiques dans les névrites optiques rétro bulbaires par le complexe ganglionnaire
maculaire.
Evolution des déficits des fibres optiques dans les névrites optiques rétro bulbaires par le complexe ganglionnaire macul
HONG D*, BOSC C, CHIAMBARETTA F (Clermont-Ferrand)
Introduction : De récentes études avec les OCT SD auraient montré une atteinte précoce du complexe cellulaire
ganglionnaire maculaire (comprenant le RNFL, les couches de cellules ganglionnaires, et la couche plexiforme interne)
dans les pathologies du nerf optique. La Névrite optique rétrobulbaire (NORB) souvent retrouvée dans les pathologies
démyélinisantes conduit à une atrophie des fibres optiques déjà décrites dans la littérature au niveau des axones des
cellules ganglionnaires (qui ne sont pas myélinisées). L’objectif de cette étude est d'étudier l'évolution des déficits des
fibres optiques dans le temps avec un suivi par le programme GCC des OCT Spectralis dans le cadre de patient atteints
de NORB.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle monocentrique au CHU de Clermont
Ferrand actuellement en cours incluant pour l'instant 6 patients. Tous les patients ont eu un examen oculaire incluant
une analyse maculaire et papillaire par le SPECTRALIS OCT. Une OCT ainsi qu'un champ visuel Goldmann devra être
réalisée au moment de l'inclusion (poussée de NORB ou récidive de NORB), puis à 3 mois, et enfin à 6 mois de suivi.
Résultats : Les patients étaient âgés de 46 ans en moyenne lors de l'inclusion avec un ratio de 3 femmes pour un
homme. Parmi les patients, 5 des patients présentaient une première poussée, alors qu'une patiente présentait une
récidive de NORB. 3 des patients inclus présentaient déjà une atteinte des fibres optiques prédominante en inférieur
temporal que ce soit au niveau de l'épaisseur de la couche du complexe ganglionnaire ou de la couche RNFL. Après 3
mois de suivi pour 2 patients, on observait une progression de l'atrophie de l'œil atteint sur le RNFL prédominante en
inférieur et inféro temporal pour l'œil atteint alors que l'autre œil restait stable. En moyenne pour ces 2 patients, la
perte en épaisseur au niveau du RNFL était d'environ 29 % en moyenne de manière globale (environ 30% en temporal
et inférieur), et la perte en épaisseur au niveau du complexe ganglionnaire maculaire était d'environ 16,7 % en
moyenne de manière globale (environ 19,53 % en temporal inférieur et 20,1 % en nasal inférieur) malgré
l'amélioration au niveau du champ visuel.
Discussion : La perte de fibres optiques est perçue dès l'inclusion. Sur les premiers résultats, la perte d'épaisseur des
fibres optiques est déjà perçue en 3 mois d'évolution après un épisode de NORB, surtout au niveau inférieur, malgré
l'amélioration du champ visuel Goldmann, et de leur acuité visuelle. On constate donc une perte axonale (RNFL) mais
aussi une perte des corps des cellules ganglionnaires (GCC).
Conclusion : Le suivi de ces patients atteints de NORB est important comme montré par les différentes récidives et
poussées provenant de leurs pathologies respectives et notamment de la sclérose en plaque (SEP). Plusieurs études
ont montré l'atteinte précoce du complexe ganglionnaire avant atteinte notamment du champ visuel. La surveillance
par le complexe ganglionnaire maculaire pourrait contribuer à détecter une atteinte plus précoce notamment au
niveau du complexe ganglionnaire après un épisode de NORB. Cela pourrait possiblement conduire à discuter d'une
modification thérapeutique ou d'une surveillance accrue en cas de détection précoce d'atrophie des fibres optiques ou
même de montrer l'importance d'une surveillance, la surveillance d'une NORB n'étant pas standardisée.
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08/05/2016
ORALE
Effet des injections intravitréennes de Triamcinolone sur la récupération visuelle dans les neuropathies optiques
ischémiques antérieures aigues non artéritiques.
Effet des injections intravitréennes de Triamcinolone sur la récupération visuelle dans les neuropathies optiques ischémi
DURBANT E*, RADOI C, BRUGNIART C, CORDELETTE C, LARRÉ I, MASSE NAVETTE S, DUCASSE A, ARNDT C (Reims)
Introduction : A ce jour, aucun traitement n’a montré une amélioration significative de la vision lors d’une neuropathie
optique ischémique antérieure aiguë non artéritique dans un essai clinique randomisé. Une première étude
rétrospective évaluant l’effet des injections intra-vitréennes de triamcinolone réalisées avant 2 semaines du début de
l’évolution, a montré un effet bénéfique sur l’acuité visuelle et le champ visuel. L’objectif de cette nouvelle étude est
de vérifier ces résultats sur un plus grand échantillon de patients ayant une neuropathie optique ischémique
antérieure aiguë.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective sur des patients successifs présentant une neuropathie optique
ischémique antérieure aiguë compare un groupe non injecté avec un groupe ayant reçu une injection intra vitréenne
de triamcinolone acétonide de 4mg/0.1ml dans les 2 semaines suivant le diagnostic. Tous nos patients ont eu une
évaluation de l’acuité visuelle et du tonus oculaire, une tomographie à cohérence optique de la couche des fibres
nerveuse rétiniennes et un champ visuel statique à 1,3 et 6 mois.
Résultats : 48 patients ont été inclus dont 33 patients ayant eu une injection intra-vitréenne de triamcinolone et 15
patients non injectés. L’acuité visuelle à 3 mois est statistiquement meilleure que l’acuité initiale dans le groupe injecté
(p=0.001), alors qu’elle est inchangée dans groupe témoin (p=0.5). Il existe par ailleurs une amélioration du champ
visuel statistiquement significative dans le groupe injecté (p=0.0035) alors que le champ visuel est inchangé dans le
groupe non injecté (p=0,9394).
Conclusion : Dans cette étude rétrospective, les patients ayant reçu une injection intra vitréenne de triamcinolone en
phase aiguë (< 2 semaines) d’une neuropathie optique ischémique antérieure semble avoir un bénéfice fonctionnel à 3
mois. Seule une étude randomisée et contrôlée à large effectif peut confirmer le bénéfice des injections de
triamcinolone sur la récupération visuelle lors d’une neuropathie optique ischémique antérieure aiguë.
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08/05/2016
ORALE
Neuropathie optique ischémique antérieure aigue associée au syndrome d'apnée du sommeil.
Neuropathie optique ischémique antérieure aigue associée au syndrome d'apnées du sommeil.
KHAYI H* (Annecy), APTEL F, PEPIN JL, CHIQUET C (Grenoble)
Introduction : Evaluer la prévalence du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) chez les patients atteints de neuropathie
optique ischémique antérieure aigue non artéritique (NOIAA) et l’impact de celui-ci et des différents facteurs de
risques sur la bilatéralisation de la NOIAA.
Matériels et Méthodes : Cent dix huit patients atteints de NOIAA adressés dans un centre tertiaire ont été inclus de
janvier 2003 à décembre 2010. Un enregistrement polysomnographique nocturne a été réalisé à la recherche d’un
SAS. Le suivi prospectif a permis d’évaluer le risque de bilatéralisation à l’aide d’une analyse de survie, selon la
présence du SAS, d’un traitement par ventilation en pression positive continue et d’autres facteurs confondants
oculaires et généraux.
Résultats : Parmi les 89 patients ayant bénéficié d’un enregistrement polysomnographique, 67 (75%) présentaient un
SAS. L’atteinte de l’œil controlatéral est survenue chez 10 (13,7%) patients à 3 ans du groupe suivi (73 patients). Parmi
ces 10 patients, 8 (15,4%) appartenaient au groupe des patients apnéiques (52 patients) et 2 (9,5%) à celui des non
apnéiques (21 patients); P=0,04. L’absence d’adhérence au traitement par ventilation en pression positive continue
dans le groupe de patient présentant un SAS sévère augmente le risque de bilatéralisation de NOIAA (hazard ratio,
5.54 ; 95% CI, 1.13-27.11 ; P=0,04).
Discussion : Cette étude confirme la forte prévalence du SAS au sein d'une cohorte importante de patients atteints de
NOIAA non artéritique. L'identification du SAS comme principal facteur de risque permet de nouvelles hypothèses
physiopathogéniques d'apparition de NOIAA. Actuellement il n'existe pas de traitement validé de la NOIAA à la phase
aigue, le traitement des facteurs de risques afin de prévenir la bilatéralisation parait donc nécessaire.
Conclusion : Le SAS est très fréquent chez les patients atteints de NOIAA. Un examen polysomnographique doit être
systématiquement réalisé chez les patients atteints de NOIAA. Le risque de bilatéralisation est accru en cas de SAS
sévère non traité par ventilation en pression positive continue. Le traitement du SAS s’avère par ailleurs indispensable
du fait de son efficacité sur la morbidité et mortalité cardio-vasculaire.
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08/05/2016
ORALE
OCT-Angiographie dans les neuropathies optiques ischémiques antérieures aigues.
OCT angiographie dans les neuropathies optiques ischémiques antérieures aigues.
ROUGIER MB*, GEISMAR Y, DELYFER MN, KOROBELNIK JF (Bordeaux)
Introduction : L’OCT angiographie (OCT-A) est une nouvelle méthode d’imagerie qui permet de visualiser la
vascularisation rétinienne sans injecter de produit de contraste. A ce jour cette technique est essentiellement utilisée
pour étudier la vascularisation rétinienne et choroïdienne, principalement dans la région maculaire. Quelques études
ont également montré des remaniements de la vascularisation péripapillaires dans le glaucome. Même si l’essentiel de
la vascularisation papillaire provient de la choroïde via l’artère ciliaire postérieure, les capillaires péripapillaires
contribuent à la vascularisation de la portion prélaminaire du nerf optique. Le but de ce travail consiste à décrire les
modifications de la microcirculation péripapillaire des neuropathies optiques ischémiques antérieures aigues (NOIA)
non artéritiques à l’aide de l’OCT-A.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle sur 10 patients à la phase aiguë d’une NOIA non artéritique. L’OCT-A a
été réalisée à partir de l’acquisition de cubes de 3mm x 3mm centrés sur la papille (à l’aide d’un prototype de Cirrus®
modifié pour la réalisation d’OCT-A, Carl Zeiss Meditec, Dublin, CA). L’analyse qualitative des images obtenues au
niveau du plexus superficiel s’est faite en comparaison avec l’œil controlatéral. Tous les patients, sauf 2, ont eu
également une angiographie à la fluorescéine (HRA2, Heidelberg, Allemagne) et un champ visuel 30° (Octopus 101®,
Haag-Streit, USA).
Résultats : Dans tous les cas on retrouve au minimum une disparition de la disposition radiaire du réseau superficiel
péripapillaire. Chez une majorité de patients (7/10) il existe également une diminution de la densité vasculaire avec
des zones totalement dépourvues de capillaires, délimitant des zones noires d’allure ischémique. Il n’y a pas de
corrélation entre la topographie des altérations vasculaires sur l’OCT-A et les territoires de non perfusion à la phase
artérielle de l’angiographie à la fluorescéine, ni avec les déficits du champ visuel.
Discussion : L’OCT-A est une nouvelle méthode d’imagerie rapide et sans injection permettant de mettre en évidence
un remodelage de la vascularisation peripapillaire à la phase aigue des NOIA. Ces remaniements sont
vraisemblablement secondaires à des modifications de flux sanguin au niveau de la portion prélaminaire de la tête du
nerf optique. Parmi nos 10 patients, il n’a pas été mis en évidence de corrélation entre les zones de non perfusion à
l’angiographie fluorescéinique et celles détectées à l’OCT-A. L’absence de corrélation anatomo-clinique avec les
déficits du champ visuel suggère que ces derniers seraient essentiellement secondaires à l’atteinte des flux circulant
dans l’artère ciliaire postérieure.
Conclusion : Cette étude préliminaire confirme l’atteinte de la vascularisation superficielle de la papille au cours des
NOIA. Au-delà de cette analyse qualitative, l’arrivée prochaine de nouveaux logiciels permettra également une analyse
quantitative de la densité vasculaire et des flux sanguins.
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ORALE
Conséquences des déficits visuels sur la qualité de vie des enfants porteurs de tumeurs cérébrales primitives.
Conséquences des Déficits Visuels sur la Qualité de Vie des Enfants porteurs de Tumeurs Cérébrales Primitives.
VASSENEIX C*, PERAGALLO J (Atlanta, États-Unis), JARIYAKOSOL S (Bangkok, Thaïlande), BIOUSSE V, BRUCE BB, NEWMAN NJ
(Atlanta, États-Unis)
Introduction : Les Tumeurs Cérébrales Primitives (PBT) sont la cause la plus fréquente de décès chez les enfants
présentant un cancer. Leur moyenne de survie s'est améliorée du fait de détection plus précoce des tumeurs, de
traitements plus efficaces et d'une meilleure surveillance post-thérapeutique. Cependant, les déficits visuels
secondaires à la tumeur et ses traitements, et l'altération de la qualité de vie qui en résultent sont souvent non
reconnus ou détectés trop tardivement. Nous proposons d'évaluer le rapport entre la vision et la qualité de vie (QOL)
chez ces enfants porteurs de PBT.
Matériels et Méthodes : Tous les patients de moins de 18 ans et porteurs d'un diagnostic de PBT depuis plus de 6 mois
sont inclus dans une étude prospective, et bénéficient d'un examen neuro-ophtalmologique complet. Nous excluons
les tumeurs primitives des voies optiques antérieures. Nous utilisons des questionnaires de qualité de vie remplis à la
fois par les enfants et leurs parents. Ces questionnaires évaluent d'une part le retentissement de la tumeur (et de ses
traitements) sur la qualité de vie en général "HR-QOL" (Health Related Quality of Life, questionnaire de type "PedQL
Brain Tumor Module" [1]), et d'autre part les conséquences du déficit visuel sur la QOL "VR-QOL" (Vision Related
Quality of Life). On utilise alors le "CVFQ" (Children's Visual Function Questionnaire [1]) pour les enfants de moins de 8
ans, et le "Eye-Q" (Eye Questionnaire [2]) chez les enfants entre 8 et 18 ans. Nous analysons les données
démographiques, la nécessité d'aides scolaires, d'aides optiques et la capacité à conduire.
Résultats : Parmi les 43 patients inclus, les astrocytomes (9/43) et les craniopharyngiomes (9/43) sont les tumeurs les
plus fréquemment représentées. L'âge moyen au moment du diagnostic de la tumeur est de 6,6 ans (0,2-17), et au
moment de notre examen de 11,7 ans (8,8-15,6). 3/43 patients (7%) sont considérés en cécité légale, et 12/43 (28%)
sont déficients visuels. La médiane du score du questionnaire "Eye-Q" est de 4,275 (3,925-4,750) sur une échelle de 1 à
5. Le score "Eye-Q" diminue de 0,14 pour chaque augmentation de 0,1 unité d'acuité visuelle logMAR [p<0,001]. Le
score "Eye-Q" moyen des enfants en cécité légale est de 1,4 alors qu'il est de 4,35 pour les autres [p=0,003]. Les scores
des questionnaires HR-QOL diminuent de 1,2 pour chaque augmentation de 0,1 unité d'acuité visuelle logMAR
Discussion : La vision des enfants porteurs de PBT, la VR-QOL et la HR-QOL sont souvent sévèrement altérées (7% de
cécité légale, 28% de déficients visuels), même si la PBT est considérée comme "guérie". L'acuité visuelle est corrélée à
la VR-QOL et à la HR-QOL. Le nombre et le type de traitements utilisés pour traiter la PBT ne semblent pas affecter la
QOL.
Conclusion : Nous recommandons de réaliser un examen neuro-ophtalmologique systématique et le plus tôt possible
chez les enfants porteurs de PBT, afin d'améliorer leur pronostic visuel et leur qualité de vie à long terme par des
interventions plus précoces.
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08/05/2016
ORALE
Neuropathie optique atypique associée à la granulomatose avec polyangéite (maladie de Wegener). Série de 5 cas.
Neuropathie optique atypique associée à la granulomatose avec polyangéite (maladie de Wegener). Série de 5 cas.
CLEMENT M*, NÉEL A, HAMIDOU M, WEBER M, TOULGOUAT F, LEBRANCHU P (Nantes)
Objectif : La neuropathie optique représente moins de 1% des atteintes ophtalmologiques de la granulomatose avec
polyangéite (ex Wegener), vascularite des petits vaisseaux associée aux anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires
neutrophiles.
Description de cas : Nous rapportons 5 cas de granulomatose avec polyangéite (52 ans ± 13,8) présentant tous une
atteinte atypique du nerf optique, secondaire à une infiltration granulomateuse de l’apex orbitaire. La méconnaissance
de cette complication a été source d’errance et de retard diagnostiques.
Observation : Le diagnostic de granulomatose avec polyangéite était préalablement connu chez 4 patients sur 5. La
baisse d’acuité visuelle était rapidement progressive et profonde (acuité visuelle moyenne de 1,54 log mar) associée à
des douleurs rétro-orbitaires dans 4 cas. L’examen du nerf optique était normal (n=3), ou montrait un aspect
atrophique (n=1) ou œdémateux (1).Quatre patients ont présenté une atteinte oculomotrice, simultanée (n=2) ou
secondaire (n=2). L’IRM initiale était considérée comme normale (n=3) ou montrait un hypersignal du nerf optique
(n=2).L’analyse des IRM à posteriori retrouvait une infiltration de l’apex orbitaire chez tous les patients. Les 5 patients
ont reçu une corticothérapie (plus d’un mois après le début des symptômes dans 2 cas), avec une réponse initiale
partielle dans 4 cas. Seuls 2 patients, traités précocement par corticothérapie et immunosuppression ont présenté une
acuité visuelle finale > 0,3 logMAR. Une rechute de la neuropathie ou des troubles oculomoteurs a été observée dans 4
cas, nécessitant un traitement immunosuppresseur (Cyclophosphamide, Methotrexate, Mycophénolate mofétil) ou
par Rituximab.
Discussion : La neuropathie optique est une complication exceptionnelle et de mauvais pronostic de la granulomatose
avec polyangéite avec anticorps anti cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. Alors que le début brutal et la
normalité (apparente) des explorations évoquaient un mécanisme ischémique par vascularite des petits vaisseaux,
l’analyse orientée de l’IRM est plus en faveur d’un processus infiltratif du canal optique et de la fissure orbitaire.
L’apparence faussement normale de l’IRM est source de retard de prise en charge, aggravant son pronostic
fonctionnel. En plus de la recherche d'anomalie de signal du nerf optique, un protocole initial adapté à la recherche
d'un processus infiltrant de l'apex aurait amélioré le pronostic. Dans cette entité, les rechutes sont fréquentes et
précoces, devant faire discuter rapidement une immunosuppression associée à la corticothérapie.
Conclusion : Nous rapportons 5 cas homogènes d’atteinte sévère du nerf optique dans le cadre d’une granulomatose
avec polyangéite, par probable syndrome de l’apex. Un traitement corticoïde et immunosuppresseur précoce semble
associé à un meilleur pronostic.
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ORALE
Ptosis bilatéraux par cytopathie mitochondriale sur toxicité des traitements antirétroviraux.
Ptosis bilatéraux par cytopathie mitochondriale sur toxicité des traitements antirétroviraux.
BANAYAN N*, LAFORET P, STOJKOVIC T, BEHIN A (Paris), SALORT CAMPANA E (Marseille), BODAGHI B, LEHOANG P, TOUITOU V
(Paris)
Introduction : La manifestation clinique la plus fréquente des maladies mitochondriales est l'ophtalmoplégie externe
progressive, souvent associée à une fatigabilité et des douleurs musculaires. Le plus souvent, ces pathologies sont
héréditaires et se manifestent plus ou moins précocement au cours de la vie. Nous rapportons des cas isolés de ptosis
bilatéraux par toxicité mitochondriale acquise liée aux traitements antirétroviraux chez des patients infectés par le VIH.
Matériels et Méthodes : Une étude rétrospective incluant les patients avec ptosis apparu sous traitement antirétrovial
et diagnostic de cytopathie mitochondriale toxique, suivis conjointement par les services d'ophtalmologie et de
myologie d'un centre tertiaire a été réalisée. Pour tous les patients, les données de l'examen clinique neurologique et
ophtalmologique, les résultats histologiques de la biopsie musculaire et l'analyse génétique de l'ADN mitochondrial ont
été analysés. Les diagnostics différentiels (myasthénie, syndrome Melas, Merrf et dystrophie oculopharyngée) ont été
éliminés au cours du bilan étiologique.
Résultats : Dix patients ont été inclus. Tous les patients présentaient un ptosis bilatéral, d'emblée pour 4 d'entre eux,
apparu en moyenne 12 ans après le début du traitement. La biopsie musculaire retrouvait des fibres rouges
déchiquetées (red ragged fibers) chez 9 patients (90%) et tous avaient un déficit en Cox1. L'analyse génétique
retrouvait des délétions multiples pour 4 patients ( 40%), mais pas de déplétion de l'ADN.
Discussion : La toxicité mitochondriale des antirétroviraux est une cause méconnue de ptosis chez des patients par
ailleurs asymptomatiques sur le plan musculaire. Des compléments d'analyses génétiques sont nécessaires à la mise en
évidence des anomalies responsable de cette mitochondriopathie. La modification du traitement antiretroviral ne
semble pas influer sur le cours de la pathologie qui résulte vraisemblablement d'une toxicité cumulative comme en
témoigne le délai moyen de 12 ans de traitement observé chez nos patients.
Conclusion : La reconnaissance de cette entité est importante, en particulier si une prise en charge chirurgicale est
envisagée, afin d'adapter la stratégie thérapeutique à la pathologie sous-jacente, et d'informer le patient concernant le
pronostic de la chirurgie, pouvant être plus reservé qu'en cas de ptosis dégénératif.
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ORALE
L’OCT papillaire dans la dynamique de la névrite optique.
L’OCT papillaire dans la dynamique de la névrite optique.
HERDA N*, BAKER M, AÏLEM A (Alger, Algérie)
Introduction : L’OCT papillaire apporte des données diagnostiques, évolutives et pronostiques intéressantes pour
l’exploration des névrites optiques. L’atteinte du nerf optique est évolutive dans le temps. Il est donc important
d’analyser l’OCT papillaire en fonction de la dynamique de l’affection, d’où la nécessité de connaitre la durée du temps
écoulée entre le début de la névrite optique et le moment de l’examen, afin de pouvoir interpréter correctement les
résultats de l’OCT. Ce travail a pour but de souligner l’intérêt pronostique de l’OCT papillaire au cours de l’évolution
des névrites optiques.
Matériels et Méthodes : 27 patients atteints de névrite optique idiopathique ont été retenus pour ce travail. Les
patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet et d’examens paracliniques d’ordre ophtalmologique :
vision des couleurs, champ visuel, photographies du fond d’œil et angiographie à la fluorescéine, OCT papillaire,
explorations électro-physiologiques centrées sur les PEV. Les patients ont bénéficié aussi d’un examen neurologique
complet en milieu spécialisé et d’explorations neuroradiologiques. Au plan thérapeutique, les patients ont bénéficié
d’un traitement corticoïde intraveineux à forte dose. Les OCT papillaires ont été réalisées initialement puis à 1, 2, 3, 6
et 12 mois.
Résultats : Les déficits de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) à l’OCT papillaire sont apparus dans plus de
81% des cas, le plus souvent entre le 3ème et le 6ème mois (plus de 66% des cas). Les déficits sont survenus avant le
3ème mois dans moins de 12% des cas et après le 6ème mois dans une faible proportion de cas (moins de 4%). Parmi
les 27 patients, la récupération visuelle est mauvaise pour 2 patients (<5/10). Ceux-ci présentent, au 6ème mois, les
plus importants déficits du RNFL total moyen (<67µ).
Discussion : Les déficits du RNFL à l’OCT papillaire sont apparus majoritairement entre le 3ème et le 6ème mois qui ont
suivi l’épisode de névrite optique; cette période représente donc le moment propice pour rechercher un
amincissement du RNFL. L’épaisseur du RNFL total moyen est significativement corrélée à l’AV au 6ème mois de suivi
et un RNFL total moyen <67µ est lié à une mauvaise récupération visuelle (<5/10).
Conclusion : La place de l’OCT papillaire dans la prise en charge des névrites optiques est de mieux en mieux
déterminée. L’interprétation de l’OCT doit prendre en considération la notion de dynamique de la névrite optique : les
déficits se développent le plus souvent entre le 3ème et le 6ème mois qui suivent la poussée de névrite optique, ce qui
constitue la période propice pour les rechercher. L’OCT papillaire présente un intérêt évolutif et pronostique :
l’épaisseur du RNFL total moyen est le substrat de la récupération visuelle et permet d’estimer les capacités de
récupération du patient après un épisode de névrite optique.
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08/05/2016
ORALE
Le syndrome de Claude Bernard-Horner : et si ce n’était pas une dissection…?
Le syndrome de Claude Bernard-Horner : Et si ce n’était pas une dissection…?.
DERRIEN S*, KOSKAS P, VIGNAL-CLERMONT C (Paris)
Introduction : Le syndrome de Claude-Bernard-Horner (CBH) est lié à une interruption le long de la chaîne oculosympathique qui entretient d’étroits rapports avec les structures viscérales du cou et de la face. Il associe, de façon
ipsilatérale, un ptosis, un myosis et une pseudo-enophtalmie mais ce tableau clinique est parfois frustre. L’imagerie
permet d’éliminer l’urgence d’une dissection carotidienne et révèle parfois de plus rares étiologies. Ces 4 cas cliniques
rappellent et illustrent les étiologies atypiques cervico-faciales des CBH.
Matériels et Méthodes : Nous décrivons 4 patients présentant un CBH associé à des manifestations cervico-faciales
frustres. Tous les patients ont un test pharmacologique en urgence permettant d’orienter l’imagerie thoraco-cervicofaciale.
Résultats : Cas 1 : Un homme de 54 ans consulte pour un ptosis droit évoluant depuis 15 jours. Ses antécédents sont
une infection VIH contrôlée et une otite chronique droite depuis 2 mois. L’imagerie objective une oto-mastoïdite droite
avec un tegmen discontinu et une infiltration infectieuse péri-carotidienne responsable du CBH. Après paracentèse, le
patient est mis sous antibiothérapie sans amélioration actuellement de son ptosis. Cas 2 : Un homme de 49 ans se
présente pour un CBH gauche, d’apparition brutale dans un contexte d’otalgie et de douleurs parotidiennes
homolatérales évoluant depuis 1 mois. L’imagerie révèle une infiltration des espaces profonds du massif facial gauche
à point de départ parotidien se compliquant d’une sténose carotidienne. La ponction mettra en évidence un
cylindrome parotidien et le patient sera orienté vers les ORL. Cas 3 : Une femme de 57 ans consulte pour un CBH droit
douloureux suite à une thyroïdectomie en 2011. L’imagerie objective uniquement une sinusite éthmoïdo-sphénoïdale
droite sans signe de dissection carotidienne. Cas 4 : Un homme de 52 ans est adressé pour un CBH associé à des
douleurs oculaires gauche. La symptomatologie évoque une algie vasculaire de la face. L’imagerie cérébrale est
normale et le CBH de ce patient est séquellaire de cet épisode douloureux.
Discussion : Le CBH acquis est rare. Une fois la dissection carotidienne éliminée, il faut se pencher sur les structures
anatomiques en lien avec la chaîne sympathique cervicale. De petites séries d’atteintes maxillo-faciales ont été
rapportées. Les oto-mastoïdites compliquées de CBH sont décrites mais rares depuis l’avènement des antibiotiques. Le
diagnostic doit être fait rapidement pour éviter de gravissimes complications. Les tumeurs naso-pharyngo-laryngées
avec une invasion de la base du crâne se révèlent exceptionnellement par un CBH. Les pathologies inflammatoires ou
auto-immunes sont recensées comme la granulomatose de Wegener extensive. L’algie vasculaire de la face fait aussi
partie des étiologies. Les atteintes des glandes cervico-faciales (parotides, sous-mandibulaires…) peuvent également se
manifester par un CBH isolé ou associé à une paralysie faciale.
Conclusion : Devant un tableau de CBH et une fois la dissection carotidienne éliminée, il convient de rechercher de
potentielles localisations atypiques aux complications tout aussi redoutables. Les étiologies infectieuses et tumorales
sont prédominantes. La reconnaissance rapide de la symptomatologie neuro-ophtalmologique ainsi que l’étroite
coopération avec les radiologues permet d’orienter au mieux le patient.
Rétine chirurgicale-1
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08/05/2016
ORALE
Validation d'un score prédictif de bonne récupération visuelle après chirurgie combinée de cataracte et membrane
épirétinienne idiopathique.
Validation d'un score prédictif de bonne récupération visuelle après chirurgie combinée de cataracte et membrane épiré
KAUFFMANN Y*, RAMEL JC, LEFEBVRE A, ISAICO R, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : L'âge, la durée d'évolution des symptômes (DES), l'acuité visuelle initiale (AVI) et l'intégrité de la ligne
ellipsoïde (ILE) en SD-OCT constituent des facteurs pronostiques de bonne récupération visuelle après une chirurgie
combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique [1]. L'objectif de cette étude était de confronter un
score prédictif prenant en compte ces 4 facteurs à une nouvelle cohorte rétrospective.
Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude monocentrique rétrospective portant sur une série de 155 patients
pris en charge pour une chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique entre octobre 2012
et novembre 2014. Les données cliniques et paracliniques préopératoires (âge, DES, AVI et ILE) ont été recueillies et
ont permis le calcul du score prédictif de bonne récupération visuelle afin d'estimer les chances d'atteindre une acuité
visuelle finale (AVF) ≥10/10 un an après l'intervention. Ce score a été ensuite confronté à l'AVF réelle au terme de 12
mois de suivi.
Résultats : A 12 mois, 73 yeux (47%) avaient récupéré une AVF ≥10/10. La probabilité de récupérer une AVF ≥10/10
était significativement associée à l'âge (p=0,002), la DES (p<0,001), l'AVI (p<0,001) et l'ILE (p<0,001). Le score prédictif
préopératoire noté sur 10 points était significativement corrélé à l'AVF (r=-0,884, p<0,001) et à la probabilité d'obtenir
une AVF ≥10/10 (r=0,940, p<0,001). Le gain d'acuité visuelle était par contre significativement plus faible dans les
groupes ayant de bons scores prédictifs (r=-0,763, p=0,006). Les patients avec un score >5 avaient ≥68% de chances de
récupérer une AVF ≥10/10 contre ≤25% si le score était ≤5 (p<0,001).
Discussion : L'âge, la DES, l'AVI et l'ILE étaient des facteurs pronostiques fiables pour les patients opérés de chirurgie
combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique. Le score prédictif préopératoire sur 10 points
semblait être bien corrélé aux résultats fonctionnels au terme des 12 mois de suivi.
Conclusion : Le score proposé semble confirmer sa capacité à prédire l'issue fonctionnelle dans une nouvelle cohorte
de patients opérés de chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique. Il souligne également
l'intérêt de ne pas trop différer l'intervention lorsque le patient est gêné par ses symptômes. Une étude prospective
multicentrique est requise pour valider ce score prédictif.
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08/05/2016
ORALE
Premiers cas d'endoscopie oculaire au CHU de Rouen.
Premiers cas d'endoscopie oculaire au CHU de Rouen.
VERMUSO L*, PORTMANN A, GUEUDRY J, NGO C, MURAINE M (Rouen)
Introduction : L’endoscopie oculaire présente deux intérêts majeurs : celui de pouvoir intervenir chirurgicalement en
cas d’absence de transparence des milieux et la visualisation des structures de l’espace rétro irien qui n’étaient
auparavant pas accessibles à l’œil du chirurgien.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle avec inclusion consécutive des cas,
réalisée au CHU Charles Nicolle à Rouen. Tous les patients opérés par endoscopie oculaire depuis octobre 2015 ont été
inclus. Les critères étudiés sont l’acuité visuelle, la tension intra oculaire, la tolérance de ce traitement et ses effets
secondaires. Quatre patients ont bénéficié d’endocyclophotocoagulation laser, pour deux d’entre le geste a été couplé
à une phakoexérèse et pour l’un d’eux un traitement par endophotocoagulation a été également réalisé. Trois patients
ont été opérés pour révision de trabéculectomie ab interno avec réfection de la bulle de filtration.
Résultats : Sept yeux de sept patients ont été inclus. L’âge moyen est de 62,6 ans, 57,1% des patients sont des femmes.
L’acuité visuelle pré opératoire des yeux opérés s’étale de « perception lumineuse négative » à 1/10. L’indication
opératoire pour ces patients est une hypertonie réfractaire malgré un traitement hypotonisant maximal pour les
pathologies initiales suivantes : glaucome congénital, traumatisme oculaire perforant, glaucome néovasculaire sur
rétinopathie diabétique proliférante ou occlusion veineuse centrale, glaucome primitif à angle ouvert et uvéite
(arthrite juvénile idiopathique) compliquée d’hypertonie cortisonée. Une baisse pressionnelle est mesurée pour les 4
yeux opérés d’endocyclophotoagulation laser et la tension oculaire est stabilisée autour de 10mmHg à ce jour pour les
trois patients opérés pour révision de bulle de filtration ab interno. Aucun effet secondaire n’a été décelé.
Discussion : Les indications de l’endoscopie oculaire sont nombreuses. Dans la chirurgie du segment postérieur, elle
permet une localisation et un traitement des lésions rétiniennes de l’extrême périphérie. Elle est également d’un grand
intérêt lorsque la visibilité est réduite du fait d’une opacité des structures du segment antérieur (œdème cornéen,
hyphéma, hypopion, taie cornéenne...). Dans la littérature l’endocyclophotocoagulation laser reste la principale
indication de l’endoscopie oculaire, comme dans notre cohorte. Elle permet une visualisation directe de l’action du
laser diode couplé à l’endoscope sur les corps ciliaires. La réfection ab interno de trabéculectomie n’est pas décrite
dans la littérature mais nos premiers résultats sont encourageants.
Conclusion : L’endoscopie oculaire est une technique chirurgicale encore peu répandue en France, elle offre des
possibilités thérapeutiques innovantes. De cette meilleure visibilité découle un diagnostic lésionnel plus précis et donc
un traitement plus efficace.
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08/05/2016
ORALE
Choriorétinectomie prophylactique dans les traumatismes à globe ouvert : une prévention efficace de la PVR ?
Choriorétinectomie prophylactique dans les traumatismes à globe ouvert : une prévention efficace de la PVR ?
BARCATALI MG*, DENION E (Caen)
Introduction : La principale complication conditionnant le pronostic visuel des traumatismes à globe ouvert de type
corps étranger intra-oculaire (CEIO) ou de type perforant est le décollement de rétine (DR) par prolifération vitréorétinienne (PVR). La PVR peut se constituer au niveau du point d’impact rétinien d'un CEIO ou de la plaie de sortie d'un
traumatisme perforant. Cette forme, que nous appellerons "PVR de la plaie postérieure" pourrait être évitée par la
réalisation d'une choriorétinectomie prophylactique (CP). L'analyse de la littérature n’offre toutefois pas d’éléments
sur l’histoire naturelle (sans réalisation d'une CP) de la PVR de la plaie postérieure. La CP permettrait aussi d'éviter la
PVR en dehors de la plaie postérieure sans que ce résultat ne soit étayé par des données publiées. Le but principal de
notre étude était de comparer le taux de PVR de la plaie postérieure à la PVR en dehors de cette zone chez des
patients opérés par vitrectomie pour traumatisme à globe ouvert de type CEIO ou traumatisme perforant avec ou sans
réalisation d’une CP.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique a inclus tous les patients présentant un
traumatisme à globe ouvert de type CEIO ou perforant de notre centre. Vingt-cinq yeux qui ont été pris en charge
entre février 2009 et juillet 2015 ont été inclus dans cette étude dont 22 yeux avec un traumatisme de type CEIO et 3
yeux avec un traumatisme perforant. Neuf yeux ont eu une CP.
Résultats : Sur les 9 yeux qui ont eu une CP, aucun n’a présenté de DR par PVR de la plaie postérieure mais 4 ont
présenté un DR par PVR en dehors de cette zone. Sur les 16 yeux qui n’ont pas eu de CP, 5 yeux ont présenté un DR par
PVR dont 3 liés à une PVR de la plaie postérieure et 2 liés à la conjonction d'une PVR de la plaie postérieure et en
dehors de celle-ci.
Discussion : La CP semble être efficace, quand elle est réalisable, pour prévenir la survenue de la PVR de la plaie
postérieure dans les traumatismes à globe ouvert. Toutefois, elle semble inefficace pour éviter un DR par PVR en
dehors de la plaie postérieure.
Conclusion : La CP semble être efficace, quand elle est réalisable, pour prévenir la survenue de la PVR de la plaie
postérieure dans les traumatismes à globe ouvert. Toutefois, elle semble inefficace pour éviter un DR par PVR en
dehors de la plaie postérieure.
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08/05/2016
ORALE
Influence de l’épaisseur des couches rétiniennes sur le résultat post opératoire des membranes épimaculaires
idiopathiques.
Influence de l’épaisseur des couches rétiniennes sur le résultat post opératoire des membranes épimaculaires idiopathiq
RITZ M* (Colmar), GAUCHER D (Strasbourg)
Introduction : Le diagnostic et la prise en charge des membranes épimaculaires idiopathiques est aujourd’hui bien
codifiée. Cependant, et malgré de nombreuses études, peu de facteurs pronostics ont été clairement identifiés. Dans
notre travail, nous avons mesuré l’épaisseur de chaque couche de la rétine avant et après chirurgie afin d’étudier leurs
liens avec l’acuité visuelle chez des patients opérés de membranes épimaculaires idiopathiques.
Matériels et Méthodes : Nous avons étudié de manière rétrospective 57 yeux de 57 patients ayant bénéficié d’une
vitrectomie pour une membrane épimaculaire idiopathique. La meilleure acuité visuelle ainsi que les mesures en
tomographie par cohérence optique étaient relevés en préopératoire et 3 mois après l’intervention. L’épaisseur de
chaque couche de la macula, l ‘épaisseur de la membrane et l’aire maculaire épaissie étaient mesurés après
segmentation automatique puis correction manuelle des artéfacts. (logiciel Spectralis glaucoma).
Résultats : Toutes les couches rétiniennes, excepté l’épithélium pigmentaire, étaient significativement épaissies en
préopératoire comparativement à l’œil sain. Elles le restaient toutes après vitrectomie et pelage de la membrane.
Seules la couche des cellules ganglionnaires (p=0,001), ainsi que les pléxiformes interne (p=0,02) et externe (p=0,006)
étaient significativement plus minces après chirurgie qu’en préopératoire. Les épaisseurs préopératoires de la couche
des cellules ganglionnaires (p=0,004) et de la plexiforme externe (p=0,042) étaient significativement corrélées à
l’acuité visuelle postopératoire. Les patients présentant un gain supérieur à 3 lignes d’acuité visuelle avaient une
couche plexiforme externe significativement plus mince (p=0,04) et une couche nucléaire externe plus épaisse
(p=0,049) que les patients avec une moindre amélioration.
Discussion : Les yeux atteints de membrane épimaculaire idiopathique présentent un épaississement de toutes les
couches de la rétine. La vitrectomie associée au pelage de la membrane permet un amincissement de la couche des
cellules ganglionnaires, ainsi que des plexiformes interne et externe. Par contre, aucune couche ne retrouve une
épaisseur normale 3 mois après la chirurgie. Plus la couche des cellules ganglionnaires et la plexiforme externe sont
épaisses en préopératoire, moins bonne est l’acuité visuelle finale. L’épaisseur des couches plexiforme et nucléaire
externes en préopératoire pourrait être un nouveau facteur pronostic pour le gain d’acuité visuelle après vitrectomie
pour membrane épimaculaire idiopathique.
Conclusion : L’étude de l’épaisseur de couches rétiniennes sur l’OCT préopératoire pourrait être un nouvel outil dans
l’évaluation des bénéfices d’une vitrectomie chez les patients atteints de membrane épimaculaire idiopathique.
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08/05/2016
ORALE
Comparaison de la vitrectomie 25 et 27 gauges dans la chirurgie maculaire.
Comparaison de la vitrectomie 25 et 27 gauges dans la chirurgie maculaire.
BOURHIS A*, PEROL J, LIGNEREUX F (Saint-Herblain)
Introduction : Evaluer l’utilisation de la vitrectomie 27 gauges transconjonctivale dans la chirurgie maculaire
(Membrane épimaculaire, trou maculaire et syndrome de traction vitréomaculaire).
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective comparant les 50 derniers malades opérés de chirurgie maculaire 25
gauges avant l’introduction de la vitrectomie 27 gauges et les 50 premiers malades opérés en vitrectomie 27 gauges.
Les chirurgies ont été pratiquées sur 2 générateurs, par 3 opérateurs dans un centre unique. Sont exclus de l’étude les
cas secondaires à une autre pathologie et les malades dont la longueur axiale dépasse 28 mm. Le critère principal de
comparaison est la durée de la chirurgie, les critères secondaires sont l’amélioration fonctionnelle, la nécessité ou non
de suture et la fréquence des complications post opératoires graves (hypotonie nécessitant reprise chirurgicale,
décollement de rétine, endophtalmie).
Résultats : La durée moyenne de chirurgie est de 20mn dans les 2 groupes, comparable. L’amélioration fonctionnelle
est équivalente dans les 2 groupes. Une ou plusieurs sutures ont été nécessaires dans 10% des cas. Aucune
complication grave n’a été notée.
Discussion : La vitrectomie 25 gauges est le standard actuel pour la chirurgie maculaire froide, mais l’arrivée d’une
nouvelle génération d’instruments plus petits, avec un traumatisme scléral induit moindre, et sans différence
technique notable devrait permettre à la vitrectomie 27 gauges de s’imposer rapidement comme le nouveau standard.
Conclusion : La vitrectomie 27 gauges est une alternative sure à la vitrectomie 25 gauges dans la chirurgie maculaire
simple.
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08/05/2016
ORALE
Résultats anatomiques et fonctionnels un an après une chirurgie de trou maculaire.
Résultats anatomiques et fonctionnels un an après une chirurgie de trou maculaire.
ARNOULD L*, KAUFFMANN Y, BOURREDJEM A, BINQUET C, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : L’objectif principal de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques pré et post-opératoires
ainsi que les paramètres OCT d’une série de patients opérés de trou maculaire au CHU de Dijon. L’objectif secondaire
était d’explorer les associations entre l’acuité visuelle post-opératoire et caractéristiques pré-opératoires.
Matériels et Méthodes : Les données provenaient d’une série rétrospective de 54 patients opérés pour la première fois
d’un trou maculaire et ne présentant pas de pathologie ophtalmologique associée. Les interventions ont été réalisées
par quatre chirurgiens au CHU de Dijon entre juillet 2012 et août 2014. Les caractéristiques cliniques recueillies étaient
le sexe, l’âge, le coté, la durée d’évolution des symptômes, l’acuité visuelle préopératoire en logMAR et le statut
cristallinien. Les trous maculaires étaient classés selon la classification de l’International Vitreomacular Traction Study
Group. L’acquisition des caractéristiques OCT pré-opératoires était réalisée à l’aide d’un OCT spectral domain. Ces
paramètres ont été évalués par un ophtalmologiste entrainé et comprenaient la taille du trou maculaire, sa hauteur, la
longueur de ses berges, son diamètre basal ainsi que l’étendue de l’altération de la ligne ellipsoïde et de la COST line.
Les rapports Macular Hole Index, Tractional Hole Index et Hole Form Factor ont également été calculés. Les acuités
visuelles post-opératoires à 1, 6 et 12 mois étaient recueillies en logMAR. Le délai post-opératoire d’une éventuelle
chirurgie de cataracte était relevé.
Résultats : L’âge moyen était de 67 ± 13 ans pour 39 trous maculaires primaires et 15 secondaires (myopie
dégénérative et post-traumatique). L’acuité visuelle pré-opératoire médiane en logMAR était de 0,70 (EIQ [0,60-1]). La
taille médiane des trous maculaires était de 385 microns (EIQ [252-533]). Le taux de fermeture en un temps était de
89%. Trente six patients étaient phakes et 21 d’entre eux ont bénéficié d’une chirurgie de cataracte. Le délai médian
de cette intervention était de 8 [4-11] mois post chirurgie de trou maculaire. L’acuité visuelle à 12 mois en logMAR
était significativement associée à l’acuité visuelle pré-opératoire (r=0,73 ; p<0,01) ainsi qu’à la taille du trou maculaire
(r=0,52 ; p<0,01).
Discussion : Le faible effectif de notre étude ne permet pas de définir des facteurs pronostiques concernant la
récupération fonctionnelle un an après une chirurgie de trou maculaire.
Conclusion : Cette étude descriptive préliminaire constitue une base intéressante pour la réalisation d’une étude
multicentrique.
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08/05/2016
ORALE
Incidence des déchirures et des décollements de rétine après chirurgie maculaire selon le système de vision
peropératoire.
Incidence des déchirures et des décollements de rétine après chirurgie maculaire selon le système de vision peropératoir
MOUNA A* (Vandœuvre-lès-Nancy), BERROD JP (Nancy)
Introduction : Évaluer l’incidence des déchirures per opératoire et des décollements de rétine postopératoires (DR)
après vitrectomie en 23 gauge pour membrane épimaculaire (MER) ou trou maculaire (TM) selon la visualisation par
lentille plan-concave de Machemer ou par lentille de contact panoramique.
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective longitudinale comparant la fréquence des complications rhegmatogènes,
d’une série de 903 yeux vitrectomisés entre 2006 et 2010 sous contrôle exclusif du pôle postérieur par lentille de
Machemer, à une série de 804 yeux opérés sous système à vision panoramique de 2011 à 2015. Toutes les déchirures
per opératoires et les DR rhegmatogènes post opératoires au terme d’un suivi de 6 mois ont été analysés.
Résultats : La vitrectomie sous système à vision panoramique a permis pour le groupe TM une réduction de 62.7% de
l’incidence des déchirures per opératoires (15.3% versus 5.7%,p=0.002), ainsi qu’une réduction de 70% de l’incidence
des DR postopératoires (6.3% versus 1.9%,p=0,038). Pour le groupe MER, l’incidence des déchirures per opératoires a
diminuée de 64.6% (2.6% versus 0.92%,p=0.02), et l’incidence des DR postopératoires de 61.2% (3.1% versus
1.2%,p=0.03).
Discussion : la vitrectomie sous système grand champ a permis une réduction significative des complications
rhegmatogènes a des taux globalement en dessous des valeurs rapportées dans la littérature.
Conclusion : L’utilisation systématique d’un système à vision panoramique lors de la vitrectomie en 23 gauge pour
chirurgie maculaire a permis de réduire significativement le taux global de déchirures per opératoires de 72.8 % et le
taux de DR post opératoires de 67.6 %.
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08/05/2016
ORALE
Antiplaquettaires et anticoagulants dans la chirurgie vitréorétinienne, étude prospective et multicentrique à propos
de 804 patients.
Antiplaquettaires et anticoagulants dans la chirurgie vitréorétinienne, étude prospective et multicentrique à propos de 8
MEILLON C*, AHO GLÉGLÉ LS, LUU M, KOEHRER P, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Avec le vieillissement de la population, les chirurgiens vitréorétiniens sont de plus en plus confrontés à la
gestion peropératoire de patients sous antithrombotiques (AT). Le but de notre étude était de déterminer le rôle des
antiplaquettaires (AP) et anticoagulants (AC) dans les complications hémorragiques associées à la chirurgie
vitréorétinienne.
Matériels et Méthodes : Toutes les données concernant les interventions vitréorétiniennes réalisées dans 7 centres
ophtalmologiques français de janvier 2015 à juillet 2015 ont été collectées, que les patients prennent un traitement
antithrombotique ou non. Les caractéristiques des patients et le type chirurgie ont été enregistrés de façon
prospective et consécutive par l’intermédiaire d’un questionnaire papier ou en ligne adressé aux praticiens. Chez les
patients qui prenaient des AP ou des AC, la décision d’arrêter le traitement a été laissée libre à chaque praticien. Toute
complication hémorragique survenant pendant ou durant le mois suivant l’intervention a été notée.
Résultats : Un total de 804 chirurgies vitréorétiniennes a été réalisé sur 804 patients en 7 mois dans les 7 centres.
Parmi eux, 18,4% étaient sous AP (n = 148) et 7,6% sous AC (n = 61). 53 patients ont développé sur un œil, une ou
plusieurs complications hémorragiques (6,6%). La prise d’AC n’était pas un facteur de risque de complication
hémorragique (P = 0,281). La prise d’AP était pas contre statistiquement associée aux complications hémorragiques (P
= 0,005), mais cette différence n’était plus statistiquement significative en analyse multivariée (P = 0,637). Parmi les
facteurs de risque de complications hémorragiques nous avons mis en évidence l’utilisation de l’endodiathermie en
analyse multivariée (P = 0,001).
Discussion : Il n'existe actuellement aucun consensus qui défini clairement la gestion peropératoire des AT dans la
chirurgie vitréorétinienne. Bien que les études à ce sujet soient peu nombreuses, les dernières données de la
littérature ne suggèrent pas l'arrêt systématique des ces traitements en peropératoire.
Conclusion : Cette étude montre que la prise d’AP ou d’AC n’est pas un facteur de risque de complications
hémorragiques dans la chirurgie vitréorétinienne. La poursuite de ces traitements peut donc être envisagée en période
peropératoire avec une prise de risque acceptable
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ORALE
L’implant Argus® II dans le cadre du forfait innovation : résultats anatomiques.
L’implant Argus® II dans le cadre du forfait innovation : résultats anatomiques.
DELYFER MN* (Bordeaux), GAUCHER D (Strasbourg), KOROBELNIK JF (Bordeaux), MOHAND-SAID S, SCHEER S (Paris), DOLLFUS H
(Strasbourg), SAHEL JA, BARALE PO (Paris)
Introduction : L’implant Argus® II est un implant épi-rétinien développé pour pallier aux cécités résultant d’une
dégénérescence de la rétine externe. Il se substitue à la couche des photorécepteurs, au début du traitement de
l’information visuelle, et transmet une impulsion électrique à la rétine interne puis au nerf optique, information qui
sera conduite au cortex visuel en suivant les voies cellulaires physiologiques fonctionnelles. En France, 18 patients ont
pu bénéficier de cet implant en 2015 dans le cadre du forfait innovation. Nous rapportons les résultats opératoires de
ces 18 premiers patients implantés.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle sur 18 patients opérés de manière consécutive dans 3 centres
(Bordeaux, Paris, Strasbourg). Tous les patients inclus présentaient une rétinopathie pigmentaire très évoluée avec une
vision limitée à une perception lumineuse ou moins. Tous avaient eu une vision utile par le passé et aucun d’entre eux
ne présentait de pathologie oculaire concomitante (glaucome, neuropathie optique, rétinopathie diabétique…). Les
interventions ont toutes été réalisées sous anesthésie générale. La procédure chirurgicale comprenait une exposition
sclérale complète après désinsertion conjonctivale et prise des quatre muscles droits, la mise en place de l’antenne
fixée en épiscléral dans la région temporale supérieure et sanglée par une bande de silicone, une vitrectomie (associée
à la phaco-exérèse si non réalisée préalablement), l’insertion intra-oculaire de la plaque d’électrodes (10x5mm) et sa
fixation au pôle postérieur à l’aide d’un clou scléral. La restitution d’une bonne étanchéité oculaire a été obtenue grâce
à la réalisation d’un volet scléral ainsi qu’une autogreffe d’aponévrose temporale. Les patients ont été examinés le
lendemain de l’intervention, à J8, J15 et 1, 3, 6 et 12 mois post-opératoire. A chaque examen, la cicatrisation,
l’inflammation, le tonus oculaire, le fond d’œil et un SD-OCT ont été évalués.
Résultats : Aucune complication peropératoire grave n’a été observée. Un cas de défaut de fixation de la plaque a
nécessité un re-clouage immédiat sans difficulté. En post-opératoire, aucun cas d’hypotonie prolongée n’a été
constaté, aucune infection ou inflammation n’ont été observées. Les plaques d’électrodes n’ont pas dévié de leur
position initiale. Aucun cas d’extériorisation de matériel n’a été constaté.
Discussion : L’implant Argus® II apparait très bien toléré. L’insertion de la plaque d’électrode nécessite une sclérotomie
de 5,2 mm parallèle au limbe. De nombreux cas d’hypotonie liés à l’absence d’étanchéité ainsi que des cas
d’extériorisation de matériel ont été décrits. L’utilisation de patches de PTFE ou de colle biologique ont été proposés
avec des résultats décevants à moyen terme. La technique française associant volet scléral et autogreffe d’aponévrose
temporale semble éviter tout problème d’étanchéité.
Conclusion : Notre étude démontre la bonne tolérance anatomique de l’implant Argus® II au cours de la première
année post-opératoire. L’absence de cas d’hypotonie prolongée et/ou d’extériorisation de matériel démontre l’intérêt
de la technique opératoire associant de manière systématique le volet scléral et l’autogreffe d’aponévrose temporale.
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ORALE
Intérêt d’une consultation à J1 après chirurgie vitréorétinienne.
Intérêt d’une consultation à J1 après chirurgie vitréorétinienne.
EL ALAMI Y*, KAUFFMANN Y, DOSSARPS D, MEILLON C, BINQUET C, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Déterminer l’utilité d’une consultation post opératoire à J1 après chirurgie vitréo-rétinienne en
confrontant les plaintes fonctionnelles des patients lors d’un appel téléphonique systématique à J1 aux données de
l’examen clinique à J8.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique réalisée entre novembre 2014 et
octobre 2015 incluant tous les patients ayant bénéficié d’une chirurgie vitréorétinienne (décollement de rétine,
vitrectomie simple, pelage de la membrane épirétinienne (MER), trou maculaire et ablation de silicone) dans le service
d’ophtalmologie du CHU de Dijon. Chaque patient a été contacté par téléphone à J1 post opératoire pour recueillir la
présence de plaintes fonctionnelles et nous avons relevé les complications lors de la consultation de contrôle à J8.
Résultats : Cinq cent quatre vingt dix neuf patients ont été inclus. A J1, 493 d’entre eux (82%) étaient joignables au
téléphone. Parmi ces derniers, 62 (13%) rapportaient une plainte fonctionnelle. Il s’agissait d’une douleur chez 53
(86%) d’entre eux, 3 (5%) troubles visuels, 2 (3%) larmoiements, 2 (3%) rougeur de l’oeil et 2 (3%) troubles généraux
(malaise ou vomissement). Parmi les 53 patients présentant une douleur à J1, seulement 9 (17%) présentaient une
hypertonie oculaire (HTIO) à J8. Au total, 81 complications ont été retrouvées à J8 dont 47 HTIO (58%), 19 hypotonies
(23%), 8 récidives de décollement de rétine (10%) et 7 hémorragies du vitré (9%). Au total, seulement 3 patients sont
revenus en urgence avant J8 et il s‘agissait d’une HTIO. Parmi les patients qui rapportaient une plainte à J1, 19 (31%)
présentaient une complication à J8 contre 67 (16%) dans le groupe sans plaintes à J1 (p=0,007). Parmi les patients qui
rapportaient une douleur à J1, 9 (17%) présentaient une HTIO à J8 contre 22 (0,1%) sans douleurs à J1 (p=0,003).
Discussion : L’étude des plaintes à J1 montre que la douleur est le symptôme le plus souvent retrouvé. A J8, l’HTIO est
l’une des complications la plus fréquentes et d’autant plus fréquemment retrouvée que le patient présente une
douleur à J1.
Conclusion : L’appel téléphonique est intéressant à J1 car il permet de rassurer les patients en leur expliquant les
symptômes devant faire consulter en urgence. Celui-ci permet de ne pas revoir systématiquement les patients à J1
tout en dépistant les patients nécessitant une consultation plus précoce. L’appel téléphonique à J1 favorise le
développement de la prise en charge en ambulatoire.
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08/05/2016
ORALE
Traitement des tractions vitréomaculaires focales par injection intravitréenne d’ocriplasmine : notre expérience au
CHU de Nancy.
Traitement des tractions vitréomaculaires focales par injection intravitréenne d’ocriplasmine : Notre expérience au CHU
LEROY B*, CONART JB, BERROD JP (Nancy)
Introduction : Rapporter les résultats anatomiques et fonctionnels de l’injection intravitréenne d’ocriplasmine dans les
tractions vitréomaculaires focales.
Matériels et Méthodes : Série de 7 cas de tractions vitréomaculaires focales, dont 2 cas avec trou maculaire (un cas
stade 1B et un cas stade 2), traités par injection intravitréenne de 0,1 ml d’ocriplasmine. Tous les patients ont bénéficié
d’une acuité visuelle ETDRS et d’un OCT maculaire avant l’injection, puis à 1 semaine et à 1, 3 et 6 mois après
l’injection.
Résultats : La traction vitréomaculaire a cédé chez tous les patients, en une semaine chez 4 patients, en un mois chez 2
patients et à 3 mois chez un patient. Les 2 trous maculaires se sont fermés. L’acuité visuelle moyenne ETDRS est passée
de 70 lettres avant l’injection à 77 lettres au terme du suivi. Trois patients ont présenté après l'injection un
décollement séro-rétinien rétro-fovéolaire spontanément résolutif.
Discussion : L’injection intravitréenne d’ocriplasmine est une alternative intéressante au traitement habituel par
vitrectomie dans les tractions vitréo-maculaires focales.
Conclusion : L’injection intravitréenne d’ocriplasmine a permis dans cette petite série de tractions vitréo-maculaires
focales de bons résultats anatomiques et fonctionnels.
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08/05/2016
ORALE
Résultats fonctionnels préliminaires des premières rétines artificielles Argus 2 implantées en France.
Résultats fonctionnels préliminaires des premières rétines artificielles Argus 2 implantées en France.
HEITZ P*, DOLLFUS H (Strasbourg), DELYFER MN (Bordeaux), BARALE PO (Paris), KOROBELNIK JF (Bordeaux), SCHEER S, MOHANDSAID S (Paris), SPEEG SCHATZ C (Strasbourg), SAHEL JA (Paris), GAUCHER D (Strasbourg)
Introduction : Depuis janvier 2014, Argus 2 bénéficie du forfait innovation en France et a permis le début d’une étude
d’efficacité et de tolérance prévue sur 36 patients en 2 ans. Les 3 centres participants sont Le CHNO des XV-XX (Paris),
le CHU de Bordeaux et le CHU de Strasbourg. L’objectif de cette étude est de dévoiler les premiers résultats
fonctionnels chez les premiers patients implantés en France.
Matériels et Méthodes : Le recueil des performances visuelles des patients a été effectué à 3 et 6 mois chez les
premiers patients implantés. La détermination précise de la localisation d’une figure carrée par le patient a été notée,
et son pourcentage d’erreur en fonction du statut « ON » ou « OFF » de la prothèse implantée. De plus, la capacité du
patient à déterminer la direction d’un mouvement d’une cible a été relevée.
Résultats : Nous disposons des résultats de 10 premiers patients. Ils sont âgés de 50 à 73 ans. En moyenne, la
localisation précise de la figure carrée était possible à 3 mois dans 39% des cas lorsque la prothèse était allumée (mode
ON), contre 17% des cas en mode OFF (p=0.04), et à 6 mois dans 36.2% des cas en mode ON contre 12% des cas en
mode OFF (p=0.02). Le gain de précision grâce à la prothèse dans cet exercice était de 18% en moyenne à 3 mois et
24% à 6 mois. A 3 mois, 7 parmi 9 patients étaient plus performants avec la prothèse allumée et 5 parmi 6 patients à 6
mois.Cependant, les résultats concernant la détermination par le patient d’une direction du mouvement n’était pas
significativement améliorée à 3 mois et à 6 mois malgré la prothèse en place.Dans cette petite cohorte, il n’a pas été
décelé de différence de performance en fonction de l’âge. La longueur axiale était inversement corrélée au gain de
localisation d’un objet à 3 mois (p=0.05).
Discussion : La question des résultats supérieurs en terme de vision statique par rapport à la perception d’un
mouvement amène à s’interroger sur les mécanismes de réactivation des voies visuelles parvocellulaires, aux dépends
des voies magnocellulaires, suite à la perception d’un néostimulus visuel par la prothèse épirétinienne.
Conclusion : La rétine artificielle Argus 2 rend véritablement service au patient aveugle, par exemple pour situer un
objet dans l’espace dès 3 mois après son implantation et ces résultats se maintiennent à 6 mois.
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08/05/2016
ORALE
Les Facteurs pronostics dans la chirurgie du trou maculaire idiopathique : à propos de 107 yeux.
Les Facteurs pronostics dans la chirurgie du trou maculaire idiopathique (à propos de 107yeux).
BENNIS A*, ABDELLAOUIM BENATIYA I, TAHRI H (Fès, Maroc), LENOBLE P (Mulhouse)
Introduction : Les trous maculaires idiopathiques sont des déhiscences de pleine épaisseur résultant d’une traction
anormale du cortex vitréen, C’est une maladie rare avec une prévalence qui varie de 0,02% à 0,8%, le diagnostic
repose essentiellement sur le tableau clinique avec l’OCT comme examen para clinique de référence, le traitement
chirurgical repose essentiellement sur la vitrectomie avec tamponnements interne par gaz précédé ou non d’un pelage
de la limitante interne. L’Objectif de notre étude c’est d’identifier les éléments pronostics, notamment l’acuité visuelle
initiale, la taille et le stade du trou, le type de gaz utilisé pour tamponnement et les complications peropératoires
pouvant aggravées le pronostic.
Matériels et Méthodes : Notre étude est de type rétrospective portant sur tous les patients présentant un trou
maculaire idiopathique, opéré par le même chirurgien, colligés au service d’ophtalmologie du groupe hospitalier de
Mulhouse entre janvier 2004 et juillet 2014. Sont exclus tous les autres patients avec des résultats fonctionnels
éventuellement pré-déterminés par la coexistence d’autres pathologies oculaires ainsi que les patients porteurs de
trous maculaires secondaires.
Résultats : 107 yeux de 104 patients répondant aux critères ont été colligés et suivis pendant une durée minimale de 6
mois. L'âge moyen des patients était de 69 ans, le sexe ratio à 1. Au moment du diagnostic 29 yeux (27,1%) étaient
pseudo-phaque, 12 mois après la chirurgie ils sont devenus 79,63%. 26 yeux étaient au stade II; 31 yeux avaient un
stade III et 49 yeux au stade IV. La taille moyenne des trous est de 425,74 microns. Une fermeture initiale a été
obtenue dans 92 yeux après la chirurgie, avec un taux de fermeture anatomique de 94,64% (53/56) pour les trous de
taille inférieure à 400 microns, de 74,50% de taille supérieure à 400 microns, de 96,7% pour une acuité visuelle initiale
supérieur à 1logMAR et de 70% pour des acuités visuelles variant de 1,3 à 1LogMAR. Le taux a varié en utilisant
différent gaz, avec un taux de réussite de 100% pour le C2F8, qui passe à 91% pour le C3F8, et à 79,48% pour le SF6.
Discussion : Le pronostic des trous maculaires s’est nettement amélioré depuis l’avènement de la vitrectomie ainsi que
l’amélioration technique des différentes étapes : une chirurgie avec ou sans suture, différents gaz pour
tamponnement et le pelage de la limitante interne pour l’assouplissement de la rétine, avec un taux de succès
anatomique variant de 85 à 100%. Cependant, certaines situations peuvent remettre en question l’indication
chirurgicale notamment devant un trou ancien, de grande taille et la possibilité de fermeture spontanée. Notre étude
nous a permis d’évaluer et de mieux comprendre certains facteurs de risque surtout l’acuité visuelle préopératoire, la
taille du trou et le gaz utilisé pour tamponnement et l’apparition de la cataracte après chirurgie, qui étaient des
facteurs pronostics statistiquement significative.
Conclusion : Ces facteurs pronostic guide le choix de la technique opératoire surtout la réalisation ou non d’un pelage
de la limitante interne, le choix du gaz pour tamponnement et le positionnement de la tête.
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08/05/2016
ORALE
Chirurgie du trou maculaire avec volet temporal inversé de limitante interne.
Chirurgie du trou maculaire avec volet temporal inversé de limitante interne.
JEANCOLAS AL* (Vandœuvre-lès-Nancy), LEROY B, FOVEAU P, BERROD JP, CONART JB (Nancy)
Introduction : Évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie du trou maculaire avec volet de
membrane limitante interne (MLI) inversé.
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 14 patients opérés avec pelage de MLI réduit à la périphérie temporale
du trou maculaire. Le volet de MLI disséqué uniquement en temporal de la fovéa est replié sur le trou avant l’échange
fluide-air et le tamponnement par SF6 à 25% . Les patients ont bénéficié d’une mesure d’acuité visuelle et d’un
mapping maculaire en OCT spectral domain 3 mois après l’intervention.
Résultats : Tous les trous sont fermés sur les OCT réalisés au 3ème mois après l’opération, mais un patient a nécessité
une seconde chirurgie. L’acuité visuelle pré-opératoire a progressé de 0,76 ± 0,26 logMAR à 0,35 ± 0,29 logMar au
3ème mois postopératoire. Le mapping maculaire retrouvait des interruptions de la ligne ellipsoïde au niveau de la
fovéa ainsi que des amincissements des couches internes limités à la zone du pelage.
Discussion : La technique du volet temporal de MLI réduit l’étendue des altérations des couches internes de la rétine et
semble protéger le faisceau interpapillomaculaire.
Conclusion : Le volet temporal de MLI est une technique efficace sur le plan anatomique et fonctionnel qui semble
mieux préserver les couches internes de la rétine que le pelage étendu.
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08/05/2016
ORALE
Facteurs pronostiques de la chirurgie des trous maculaires idiopathiques dans une population Tunisienne.
Facteurs pronostiques de la chirurgie des trous maculaires idiopathiques dans une population Tunisienne.
ZHIOUA I*, AMOUS I, BOUKARI M, TOUNSI L, SOUKAH M, ELAMRI K, MILI BOUSSEN I, ERRAIS K, ZHIOUA GMAR R (Tunis, Tunisie)
Introduction : Le but de notre étude est de déterminer les facteurs pronostiques anatomiques et fonctionnels de la
chirurgie des trous maculaires idiopathiques.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 50 cas de TMI chez 46 patients, opérés entre 2007 et 2015 au service
d’ophtalmologie de l’hôpital Charles Nicolle par le même chirurgien de segment postérieur. Les caractéristiques de
l’examen clinique, de la tomographie en cohérence optique pré-opératoire et post-opératoire ont été notées. Tous les
patients ont eu une vitrectomie, pelage de la membrane limitante interne ainsi qu’un tamponnement par gaz (SF6 ou
C3F8) et un positionnement face vers le sol post-opératoire prescrit pendant 7 jours. Les résultats ont été appréciés
après un recul moyen de 16,5 mois.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 64 ans, avec une prédominance féminine (67,3%). La bilatéralité était
notée dans 8,6% des cas. La durée d’évolution moyenne du TM était de 10,6 mois. Le diamètre minimal moyen des TM
était de 565 μm et le diamètre basal moyen était de 960 μm. Les TM de petite taille (< 200 μm) représentaient 8% ;
ceux de taille moyenne (entre 200 μm et 400 μm): 12% et ceux de grande taille (> 400 μm) : 80%. Le taux de fermeture
globale initiale était de 80% (38/49) et finale de 82% avec une fermeture de 100% pour les TM < 550 μm et de 68,7%
pour les TM ≥ 550 μm. L’acuité visuelle moyenne est passée de 1/16 en préopératoire à 2/10 en post-opératoire avec
une différence significative (p<0,001). Le diamètre minimal, le diamètre basal et le macular hole index (MHI) étaient
corrélés significativement aux résultats anatomiques et fonctionnels. Les principales complications post-opératoires
étaient la cataracte à 24,4 % à un an, la réouverture du TM dans 4 % des cas et le décollement de rétine dans 2 % des
cas.
Discussion : Notre série est caractérisée par la longue durée d’évolution et la grande taille des trous maculaires.
Conclusion : Le trou maculaire idiopathique est une pathologie souvent de diagnostic tardif dans notre pays. Le
pronostic anatomique et fonctionnel reste corrélé surtout à la taille du TM.
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08/05/2016
ORALE
Analyse en tomographie à cohérence optique peropératoire de la morphologie rétinienne au cours de la chirurgie
vitréomaculaire.
Analyse en tomographie à cohérence optique peropératoire de la morphologie rétinienne au cours de la chirurgie vitréo
PHILIPPAKIS E*, NGUYEN KIM P, COUTURIER A, DUPAS B, TADAYONI R (Paris)
Introduction : Analyse qualitative et quantitative des modifications de la morphologie maculaire survenant au cours
des différentes étapes de la vitrectomie à l’aide de la tomographie en cohérence optique peropératoire (iOCT) intégrée
au microscope.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant tous les yeux opérés par vitrectomie avec iOCT (RESCAN 700, Carl
Zeiss Meditec AG) pour membrane épirétinienne (MER) ou trou maculaire idiopathique (TM) de décembre 2014 à mai
2015. Les yeux myopes forts ont été exclus. Les modifications de la morphologie maculaire ont été analysées
qualitativement et quantitativement à chaque étape de la procédure chirurgicale. Les mesures quantitatives (en pixels)
ont été réalisées manuellement sur des images de capture d’écran obtenues à partir des vidéos d’iOCT et incluent
l’épaisseur maculaire centrale (EMC) dans les MER, le diamètre minimal horizontal et le diamètre de la base des TM.
Résultats : Trente yeux de 30 patients ont été inclus dont 20 MER et 10 TM. L’analyse qualitative des images d’iOCT a
montré que l’élévation du cortex vitréen postérieur ainsi que le pelage de la MER et/ou de la MLI induisaient une
traction aiguë à la surface de la rétine sans modifier de façon significative la morphologie maculaire. Ces résultats ont
été confirmés par l’analyse quantitative : au cours de la chirurgie de MER, l’EMC mesurée en iOCT après pelage de la
MER, avec ou sans pelage de MLI (moyenne 73,9 ± 21,1 pixels) n’était pas significativement différente de l’EMC
mesurée en iOCT avant pelage (moyenne 75,9 ± 21,4 pixels; p=0,10). De même, au cours de la chirurgie de TM,
l’analyse en iOCT n’a pas retrouvé de variation significative du diamètre minimal horizontal ni du diamètre de la base
du TM après la réalisation du décollement postérieur du vitré ni après pelage de la MLI (moyenne de 24,3 ± 9,0 pixels
et 61,3 ± 16,7 pixels respectivement) comparés aux diamètres initiaux du TM (moyenne 27,1 ± 12,3 pixels et 60,7±
17,9 pixels respectivement ; p = 0.18 et p= 0.77).
Discussion : Dans cette étude, l’analyse en iOCT apporte des éléments de sémiologie per-opératoire et montre que les
effets d’une traction aiguë sur la rétine diffèrent de ceux d’une traction chronique : la rétine présente une résistance
importante aux tractions aiguës exercées par les instruments chirurgicaux. Ainsi une traction prolongée semble
nécessaire pour entrainer les altérations structurales visibles dans les MER et les TM.
Conclusion : Cette première étude quantitative en iOCT dans la chirurgie vitréo-maculaire ne retrouve aucune
modification significative de l'épaisseur maculaire centrale, du diamètre des TM ni de la morphologie rétinienne au
cours de la procédure chirurgicale, confirmant les propriétés de résistance et d’élasticité de la rétine.
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08/05/2016
ORALE
Traitement chirurgical des hématomes maculaires, résultats à 3 mois post-opératoires et facteurs pronostiques.
Traitement chirurgical des hématomes maculaires, résultats à 3 mois post-opératoire et facteurs pronostiques.
GONZALVEZ M*, SAMPO M, MATONTI F, GALLAND F, HOFFART L (Marseille)
Introduction : L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels à 3 mois après chirurgie d’hématome
maculaire et d’étudier les facteurs pronostiques associés.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique dans laquelle nous avons inclus 15 patients
opérés d’hématome sous-rétinien maculaire. 12 patients étaient suivis pour une dégénérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA) exsudative, 2 pour une rupture de macro-anévrysmes, 1 pour une rupture de la membrane de Bruch
traumatique. Le délai de survenue devait être inférieur à 7 jours. Les patients bénéficiaient d’une prise en charge
chirurgicale dans les 48 heures suivant le diagnostic comprenant : vitrectomie 25 gauges par la pars plana, injection en
sous-rétinien de fibrinolytique (rt-PA), tamponnement interne par hexafluorure de soufre, injection intra-vitréenne
d’anti Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF) en fin d’intervention en cas de DMLA exsudative et positionnement
post-opératoire en décubitus ventral. Le critère d’évaluation principale était l’acuité visuelle à 3 mois post-opératoires.
Les facteurs pronostics analysés étaient : l’épaisseur de l’hématome, le délai de prise en charge chirurgical, l’âge du
patient, et l’étiologie.
Résultats : 15 patients dont 10 femmes ont été inclus. L’âge moyen était de 73,25 ans. Il n’y a pas eu de complications
per-opératoires ou post-opératoires immédiates et le déplacement de l’hématome a été observé chez tous les
patients. L’acuité visuelle pré-opératoire était comprise entre «voit bouger la main» (VBLM) et 1/20 (acuité visuelle
chiffrable chez un patient en pré-opératoire). L’acuité visuelle post-opératoire à 3 mois allait de « compte les doigts »
jusqu’à 8/10. A 3 mois une amélioration de l’acuité visuelle était observée chez 12 patients sur 15 (80%), et 3 patients
présentaient une acuité visuelle stable par rapport à l’inclusion. 7 patients (46%) présentaient une acuité chiffrable
supérieure à 1/20 en post-opératoire. Il n’a pas été retrouvé d’association statistiquement significative entre
l’épaisseur de l’hématome et l’acuité visuelle à 3 mois. Le délai de prise en charge chirurgicale, l’âge et l’étiologie
n’étaient pas significatifs.
Discussion : L’hématome maculaire demeure une complication grave, avec un pronostic visuel sombre en l’absence de
traitement. Une prise en charge rapide des patients est nécessaire. La stratégie thérapeutique demeure actuellement
mal codifié (IVT d’anti-VEGF, déplacement pneumatique par IVT de gaz ou traitement chirurgical). Le traitement
chirurgical consistant en une vitrectomie, injection sous-rétinienne de rt-Pa et tamponnement gazeux semble être un
traitement efficace bien toléré.
Conclusion : Le traitement chirurgical des hématomes maculaires par vitrectomie, injection sous-rétinienne de rt-Pa et
tamponnement gazeux semble permettre une amélioration du pronostic de cette complication. Afin de confirmer ces
résultats et d’obtenir un consensus dans la prise en charge des hématomes maculaires, une étude randomisée est
nécessaire.
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08/05/2016
ORALE
Description du pôle postérieur en autofluorescence et OCT maculaire après vitrectomie 23 gauges pour décollement
de rétine rhegmatogène.
Description du pôle postérieur en autofluorescence et OCT maculaire après vitrectomie 23 gauges pour décollement de r
PORTMANN A*, LETESSON E, YAHIA CHERIF H, MURAINE M (Rouen)
Introduction : Description du pôle postérieur en autofluorescence et OCT maculaire après vitrectomie 23 gauges pour
décollement de rétine rhegmatogène.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 90 patients opérés avec succès de décollement de rétine
rhegmatogène dans le CHU de Rouen. Les tamponnements internes utilisés sont les Gaz C3F8, C2F6 ou le silicone 1000.
Une autofluorescence du pôle postérieur est réalisée avec le Spectralis HRA (Heidelberg Engineering, Heidelberg ,
Germany) et une OCT maculaire avec le Cirrus OCT (Zeiss) dans les semaines suivant la chirurgie. Les MAVC sont
relevées ainsi que la pression intraoculaire, et la présence de micropsie ou métamorphopsie.
Résultats : L'autofluorescence retrouve un hypersignal parallèle aux vaisseaux rétiniens (vaisseaux fantômes) dans 40%
des yeux opérés. Une hypofluorescence mal limités en bande est retrouvé dans 32% des yeux opérés, parfois associé à
une hyperfluorescence adjacente. L'OCT maculaire retrouve une interruption de la ligne ellipsoïde dans 27% des cas,
des plis de la rétine externe et interne sont retrouvés dans 28 % des cas.
Discussion : Le mécanisme de rotation rétinien simple centré sur la papille n'explique pas les altérations vues en
autofluorescence, des phénomènes faisant intervenir des plis intra rétiniens et l'élasticité intrarétinienne peuvent
également intervenir. La présence de plaque de vitré adhérent à la rétine pourrait expliquer une élasticité hétérogène,
et la formation de plis rétiniens. La fusion binoculaire semblerait intervenir dans les mécanismes de compensation de
cyclo torsion évitant ainsi la diplopie.
Conclusion : Les plis rétiniens après vitrectomie sont plus facilement détectables en combinant les clichés
autofluorescents et les clichés d'OCT maculaire.
Cataracte
152
08/05/2016
ORALE
Intérêt de la formule Holladay 2 dans le calcul de la puissance d’implant intraoculaire dans les yeux « atypiques ».
Intérêt de la formule Holladay 2 dans le calcul de la puissance d’implant intraoculaire dans les yeux « atypiques ».
CORDELETTE C*, VIDAL J, AFRIAT M, DURBANT E, BRUGNIART C, DUCASSE A, ARNDT C, FAVRE F (Reims)
Introduction : Evaluer l’intérêt de la formule Holladay 2 par rapport aux formules de 3ème génération dans le calcul de
la puissance d’implant intraoculaire chez des yeux présentant une longueur axiale (LA) ou une kératométrie moyenne
(Km) extrême avant chirurgie de cataracte.
Matériels et Méthodes : Dans cette étude rétrospective, menée sur 1 an, le résultat réfractif subjectif, la LA, la
kératométrie et la puissance de l’implant intraoculaire sont recueillis. La population étudiée est séparée en 4 groupes:
LA < 22mm, LA > 26mm, Km < 42 Dioptries (D) et Km > 46 D. Le calcul de la puissance idéale de l’implant se base sur la
réfraction subjective post-opératoire. Par soustraction, l’écart réfractif des formules est recueilli par rapport à cette
puissance idéale. La formule Holladay 2 est comparée aux formules SRK/T et Hoffer Q.
Résultats : 164 yeux ont été opérés par un chirurgien, chaque groupe est constitué de 41 yeux. L’écart réfractif moyen
de la formule Holladay 2 est de 0,563 D contre 0,621 D pour la formule Hoffer Q dans le groupe LA < 22mm, 0,547 D
contre 0,624 pour la formule SRK/T dans le groupe LA > 26mm, 0,501 contre 0,325 pour la formule Hoffer Q dans le
groupe Km < 42 D et de 0,672 contre 0,596 pour la formule Hoffer Q dans le groupe Km > 46 D.
Conclusion : Dans cette étude, la formule Holladay 2 paraît plus performante pour les yeux avec une LA < 22mm ou >
26mm. Une étude prospective avec une plus grande cohorte serait nécessaire pour affirmer la supériorité de cette
formule.
153
08/05/2016
ORALE
La technique « bag-in-the-lens » : faisabilité et intérêt dans la chirurgie de la cataracte de l’enfant.
La technique « bag-in-the-lens »: Faisabilité et intérêt dans la chirurgie de la cataracte de l’enfant.
LUX AL*, DENION E, HANSEN C, COFFIN-PICHONNET S, DERIEUX L, LAUNAY M, BILLOTTE C (Caen)
Introduction : La chirurgie de la cataracte de l’enfant a pour premier objectif de rétablir un axe visuel libre pour
permettre le développement des capacités visuelles. Malgré un succès anatomique initial habituel, ce résultat est
souvent compromis par la survenue d’une opacification secondaire. La technique « sac-dans-l’implant » ou «bag-inthe-lens » permet de prévenir ce risque. L’objectif de cette étude est de rapporter notre expérience dans cette
technique et les premiers résultats obtenus.
Matériels et Méthodes : Cette étude a inclus tous les enfants opérés de cataracte uni ou bilatérale au CHU de Caen
entre décembre 2008 et décembre 2015. La technique « bag-in-the-lens » nécessite la réalisation de capsulorhexis
antérieur et postérieur centrés et calibrés. Les deux capsules accolées sont jantées au sein de l'implant assurant ainsi
sa stabilité. La réalisation d'une vitrectomie antérieure, indispensable chez l'enfant lorsque l'implant est positionné
dans le sac, n'est alors pas nécessaire. Les particularités et les difficultés per-opératoires sont rapportées. L’examen
sous lampe à fente, la réfraction, l’acuité visuelle ont été suivis lorsque cela était possible.
Résultats : Cette étude a inclus 56 yeux de 43 enfants, âgés de 2 mois à 15 ans. La technique « bag-in-the-lens » a été
utilisée dans 80.3% des cas (45 sur 56 yeux). Cette technique n’a pu être employée pour un cas de cataracte
traumatique, trois cas de cataractes associées à une persistance du vitré primitif, deux cas pour lesquels un implant
torique était recommandé, cinq cas de difficultés de calibrage du rhexis antérieur. Ces 11 yeux ont été implantés avec
un implant de sac pour 9 d’entre eux et de sulcus pour 2 d’entre eux.
Discussion : Aucune cataracte secondaire n’a été notée avec l’utilisation de la technique « bag-in-the-lens » lorsque
l’implant était correctement positionné dans les deux capsulorhexis. Les réactions inflammatoires ont été minimes,
aucun déplacement de l’implant n’a été constaté à distance de la chirurgie.
Conclusion : La technique d’implantation « sac dans l’implant » est particulièrement indiquée chez les enfants afin de
préserver durablement un axe visuel libre, d’éviter les réinterventions et de prévenir le risque d’amblyopie. En cas de
difficulté peropératoire il est possible de revenir vers une technique d’implantation classique dans le sac ou le sulcus.
Nos résultats confirment ceux publiés par l’équipe du Professeur Tassignon.
154
08/05/2016
ORALE
Facteurs biométriques associés à la position effective des implants intra oculaires dans le sac capsulaire après
phacoémulsification.
Facteurs biométriques associés à la position effective des implants intra oculaires dans le sac capsulaire après phacoém
PLAT J*, PAYEROLS A, VILLAIN M, HOA D, DAIEN V (Montpellier)
Introduction : La position effective de l’implant (PEI) dans le sac capsulaire semble jouer un rôle important dans le
résultat réfractif après chirurgie de cataracte comme cela a été suggéré par Olsen et al. L’objectif de cette étude est
d’étudier les facteurs cliniques et biométriques associés à la PEI selon le type d’implant posé.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective, réalisée au CHU Montpellier entre 2012 et
2015 sur des patients opérés de phacoémulsification sans complication. Les facteurs cliniques (age, sexe, antécédent,
réfraction, kératométrie, statut vitréen) et biométriques (longueur axiale, pachymétrie, profondeur de chambre
antérieure, épaisseur cristalinienne, blanc à blanc), susceptibles d’affecter la PEI ont été recueillis. Une biométrie
optique par interférométrie a été réalisée en pré opératoire et à 1 mois post opératoire. La puissance et le type
d’implant posé ont été recueillis permettant de répartir les patients en 3 groupes : SN60WF Alcon®, ZCB00 Tecnis® et
Asphina409MV Zeiss®. La PEI a été mesurée par la constante c décrite par Olsen et al.
Résultats : 244 yeux ont été inclus (âge moyen 73,1 ans ± 9,3) sur 181 patients dans cette étude. La constante c était
de 0,38 ± 0,04, 0,44 ± 0,05, 0,39 ± 0,06 pour les 3 implants SN60WF, ZCB00, ASPHINA, respectivement. La profondeur
de chambre antérieure et la profondeur du segment antérieur étaient les 2 facteurs corrélés significativement à la PEI
(r=-0,44, p<0,0001 ; r=-0,31, p<0,0001, respectivement). L’épaisseur cristallinienne était corrélé de façon positive avec
la PEI pour l’implant ASPHINA409MV uniquement (r=0,52, p=0,006). L’âge, le sexe, la réfraction, la kératométrie, le
blanc à blanc, la longueur axiale, le statut vitréen n’ont montré aucune corrélation significative avec la PEI.
Discussion : L’estimation de la PEI par les formules actuelles est probablement une des sources d’erreur réfractive post
opératoire. Les formules de calcul d'implant telles que la SRK T estiment la PEI à partir de la kératométrie et la
longueur axiale, sans prendre en compte l'anatomie du segment antérieur. Cependant, l’anatomie du segment
antérieur n’est pas toujours corrélée à la longueur axiale telle que chez les myopes ou hypermétropes forts. Les
formules de dernière génération d’Olsen ou de Barrett prennent en compte davantage de paramètres pour mieux
estimer la PEI.
Conclusion : Cette étude a retrouvé que la PEI est corrélée à la profondeur de la chambre antérieure et à la profondeur
du segment antérieur. L'intégration de ces données dans les formules de calcul d'implant pourrait améliorer les
résultats réfractifs après chirurgie de cataracte.
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ORALE
Evaluation d’un nouveau biomètre optique non contact IOL Master 700® par comparaison au Lenstar®.
Evaluation d’un nouveau biomètre optique non contact IOL Master 700® par comparaison au Lenstar®.
EL CHEHAB H*, AGARD E, LEFEVRE A, MAIROT A, RUSSO A, DOT C (Lyon)
Introduction : Dans le cadre de la phacoémulsification à but réfractif, la précision du calcul de la puissance de lentille
intra-oculaire (LIO) est primordiale. Le but de cette étude est de comparer deux biomètres non contact, le IOLMaster
700 (Carl Zeiss Meditech, Allemagne) récemment commercialisé et le Lenstar (Haag-Streit, Suisse).
Matériels et Méthodes : Cette étude monocentrique prospective a inclus 129 patients adressés pour une chirurgie de
la cataracte au mois de juin 2015. Ils ont bénéficié d’une mesure par IOLMaster 700 et par Lenstar. Nous avons
comparé et analysé les corrélations entre les différents paramètres biométriques de l’œil (longueur axiale –LA–,
kératométrie moyenne, pachymétrie centrale, profondeur de la chambre antérieure –PCA– à partir de l’épithélium,
épaisseur cristallinienne et la mesure du blanc à blanc). La puissance de la LIO emmétropisante calculée avec la
formule SRK/T et Haigis a également été analysée. Nous avons comparé les données par un test-t sur des données
appariées et les corrélations ont été évaluées par le coefficient de corrélation de Pearson.
Résultats : Cent vingt neuf yeux de 129 patients ont été inclus (50,8% de femmes). Le taux d’échec de mesure est de
0.7% pour les deux appareil. Il s’agissait d’une patiente avec une cataracte blanche où la mesure de la LA n’a pas pu
être réalisée. Concernant les données biométriques, il existe une différence statistiquement significative pour les
mesures de la distance de blanc à blanc (11.97mm±0.07 avec le IOL 700 vs. 12.06mm±0.07 pour le Lenstar, p<0.01)
ainsi que la PCA (3.06mm±0.07 avec le IOL 700 vs. 3.07mm±0.07 pour le Lenstar, p<0.01). Les autres mesures (LA,
kératométrie) ne sont pas statistiquement différentes entre les deux appareils. Pour le calcul des puissances
emmetropisantes de LIO, avec la formule SRK/T il n’y a pas de différence (20.94D±0.51pour le IOL 700 vs. 20.92D±0.50
pour le Lenstar, p=0.51). Pour la formule de Haigis la différence apparaît significative (21.04D±.52 avec le IOL 700 vs.
20.84D±0.52 pour le Lenstar, p<0.01), mais en dessous du pas de 0.50D des LIO commercialisés. Dans 31.25% des cas
la puissance calculée est différente entre les 2 machines, avec la formule SRKT (0.02D±0.05) et 52.34% avec la formule
Haigis (0.2D±0.07). L’analyse des erreurs réfractives ne retrouvent pas de différence significative entre les deux
machines quelques soit la formule utilisée. Les corrélations entre les deux machines pour toutes les données sont
élevées. Le coefficient de Pearson le plus élevé est celui pour les longueur axiale (r=1, p<0.01), le plus bas est celui
entre les mesure du blanc à blanc (r=0.81, p<0.01).
Discussion : Ces deux biomètres non contact retrouvent des données identiques pour les valeurs de la longueur axiale
et la kératométrie moyenne, or ces deux valeurs biométriques sont les principales sources d’erreur de calcul d’implant.
L’implant proposé est différent dans 31.25% des cas en formule SRK/T (0.02D±0.05) mais le résultat réfractif serait
identique entre les deux appareils d’après l’analyse des erreurs réfractives résiduelles qui n’est pas différent
statistiquement.
Conclusion : Les mesures des deux appareils ont une très bonne corrélation. Le calcul d’implant entre les deux
appareils diffère si la formule Haigis est choisie dans 52.3% ce qui peut être pénalisant en cas de multifocalité. Une
étude sur les résultats réfractifs post-opératoires doit déterminer les constantes personnalisées afin de diminuer les
erreurs réfractives post-opératoires.
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ORALE
Performance de catégorisation de scène après la chirurgie de la cataracte chez les patients atteints de la DMLA.
Performance de catégorisation de scène après la chirurgie de la cataracte chez les patients atteints de la DMLA (dégéné
BARAKAT A*, THIBAUT M, BOUCART M, TRAN THC (Lille)
Introduction : Nos travaux antérieurs ont montré que la reconnaissance de scènes peut être accomplie par la vision
périphérique même si la vision centrale est plus performante pour la reconnaissance des scènes. Dans cette étude,
nous évaluons la performance de reconnaissance des scènes avant et après l’intervention de la cataracte chez les
patients présentant une DMLA avancée.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective non randomisée monocentrique incluant les patients
présentant l’association de la cataracte grade > 3 selon la classification LOCSII (The Lens Opacity Classification System)
et une DMLA avancée (néovasculaire ou atrophique avec atteinte fovéolaire). Ont été réalisés en préopératoire et
postopératoire la mesure de l’acuité visuelle, le MMS (Mini Mental Status), l’IADL (échelle d’Activité Instrumentales de
la Vie Courante) et le test de reconnaissance de scènes devant un écran d’ordinateur. Les stimuli étaient des
photographies en couleur des scènes naturelles et urbaines présentées dans les 5 localisations de l’écran : au centre et
dans les 4 quadrants de façon aléatoire. Le nombre de réponse, le pourcentage de réponse correcte, et le temps de
réponse ont été mesurés.
Résultats : Quatorze patients ont accompli les tests préopératoire et postopératoire. L’âge moyen était de 84,4 ans. Le
score MMS était de 28,2. Après la chirurgie de la cataracte, les patients ont gagné 5 lettres d’acuité visuelle, 1,5 en
score IADL. Le nombre de réponse augmente de 37 en préopératoire à 77 en post opératoires. Le temps de réponse
est passé de 337ms en préopératoire à 489 ms en post opératoire.
Discussion : Les patients percoivent beaucoup plus facilement des images de scènes sur un écran d'ordinateur alors
que certains ne percevaient aucun stimuli en préopératoire. Alors que la chirurgie a permis de gagner une seule ligne
d'acuité visuelle, la performance de perception de scène a doublé en post opératoire, témoigant un gain objectif en
vision périphérique grâce à ce test.
Conclusion : Malgré un gain visuel faible, les patients perçoivent plus facilement une scène avec un nombre de réponse
plus importante grâce à leur vision périphérique améliorée. Ce test peut être appliqué comme mesure objective de la
vision périphérique chez les patients avec perte de la vision centrale dans l’avenir.
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ORALE
Evaluation de la sécurité de la chirurgie de cataracte sous anesthésie topique sans consultation d’anesthésie
préopératoire.
Evaluation de la sécurité de la chirurgie de cataracte sous anesthésie topique sans consultation d’anesthésie préopérato
DE LAZZER A*, PALLOT C, ARNOULD L, JUNIOT A, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : La chirurgie de la cataracte est l’acte chirurgical le plus fréquent en France. Face à une augmentation
croissante du nombre de procédures chirurgicales, à la diminution du nombre d’anesthésistes, nous faisons
l’hypothèse qu’une organisation moins complexe de la chirurgie de la cataracte sous anesthésie topique n’entraînera
pas plus de complications peropératoires. Cette étude rétrospective avait pour objectif d’évaluer le recours à un
médecin anesthésiste et les complications chirurgicales au cours de chirurgies de cataracte réalisées sous anesthésie
topique sans consultation d’anesthésie pré-opératoire
Matériels et Méthodes : Les patients opérés de la chirurgie de la cataracte sous anesthésie topique étaient inclus entre
le 2 juillet et le 6 aout 2015. Ces patients étaient éligibles à une anesthésie topique sans consultation d’anesthésie en
l’absence de contre-indications définies avec l’équipe anesthésiste : âge supérieur à 90 ans, antécédents d’infarctus du
myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) datant de moins de 6 mois, diabète sous insuline, dialyse, greffe
d’organe, déficit moteur ou cognitif et si la difficulté chirurgicale était compatible avec ce type d’anesthésie. Un
questionnaire relevant les antécédents médicaux et traitements du patient étaient rempli avant la date de la chirurgie.
Chaque patient était perfusé et recevait une sédation intraveineuse en salle d’induction. Un anesthésiste était
joignable à tout moment mais non présent en salle. Les antécédents d’hypertension artérielle, de pathologies
ophtalmologiques, l’acuité visuelle pré et post opératoire ainsi que les éventuelles complications chirurgicales étaient
relevés. Au cours de la chirurgie, les motifs d’appels à l’anesthésiste et la prise en charge réalisée étaient également
notés.
Résultats : Durant cette période 151 phacoémulsifications sous anesthésie topique ont été réalisées chez 135 patients :
88 femmes (65,2%) et 47 hommes (34,8%). L’âge moyen était de 71,4 ± 9,5 ans. La durée moyenne de la chirurgie était
de 12,0 ± 4,4 minutes. L’événement "appel de l’anesthésiste" a été enregistré 12 fois, soit 7,9% des interventions : 10
appels (6,6%) pour une hypertension artérielle, 1 appels (0,7%) pour une douleur et 1 appel (0,7%) pour anxiété. Il a
été observé 3 (2.0%) complications chirurgicales.
Discussion : Le taux d’appel à l’anesthésiste est similaire aux données de la littérature.
Conclusion : Ces résultats interrogent sur la nécessité d’un médecin ou d’un infirmier anesthésiste en salle pendant la
chirurgie de la cataracte sous anesthésie topique. La prise en charge des complications médicales pourrait s’envisager
par des protocoles standardisés. Le bénéfice attendu d’une organisation simplifiée est de lever certaines contraintes
(consultation d’anesthésie, délai opératoire) tout en garantissant la sécurité du geste opératoire.
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08/05/2016
ORALE
Facteurs cliniques et biométriques associés à des erreurs réfractives après chirurgie de cataracte.
Facteurs cliniques et biométriques associés à des erreurs réfractives après chirurgie de cataracte.
PAYEROLS A*, PLAT J, VILLAIN M, HOA D, DAIEN V (Montpellier)
Introduction : Les biomètres optiques ainsi que les implants actuels sont d'une précision remarquable. Cependant, il
existe des erreurs réfractives entre l'objectif visé en pré-opératoire et la réfraction objective post-opératoire. L'objectif
de cette étude est de déterminer les facteurs cliniques et biométriques responsables d'erreurs réfractives après
phacoémulsification.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective, réalisée au CHU Montpellier entre janvier
2012 et septembre 2015 sur des patients opérés de cataracte par phacoémulsification sans complication. Chaque
patient a bénéficié d'une biométrie optique par interférométrie en pré-opératoire et à 1 mois post-opératoire à l'aide
d'un biomètre Lenstar LS900®. Nous avons recueilli les facteurs cliniques : âge, sexe, antécédents ophtalmologiques
notamment de vitrectomie, et biométriques : réfraction, kératométrie, longueur axiale, pachymétrie, profondeur de
chambre antérieure, épaisseur cristallinienne, blanc à blanc. La puissance et le type d’implant posé ont été recueillis
permettant de répartir les patients en 3 groupes: SN60WF Alcon®, ZCB00 Tecnis®, Asphina409MV Zeiss®.
Résultats : 181 patients (245 yeux), âge moyen 73,1 ans ± 9,3, ont été inclus de façon prospective. La différence
moyenne entre l'objectif réfractif visé en pré-opératoire et la réfraction post-opératoire à 1 mois était de -0,13 D ±
0,58. Pour les implants SN60WF, ZCB00 et Asphina 409MV, une hypermétropisation > 0,5 D a été retrouvée dans
17,65%, 3,57%, 12,00% des cas, respectivement; une myopisation > 0,5 D dans 11,76%, 32,14%, 33,33% des cas,
respectivement. Après analyse multivariée, les facteurs influençant de manière significative le résultat réfractif postopératoire étaient : le type d'implant (p=0,0008), la profondeur de chambre antérieure, plus profonde chez les patients
hypermétropisés que myopisées (2,87 mm vs 2,52 mm, p=0,002, respectivement) et la profondeur segment antérieur,
plus profond chez les patients hypermétropisés que myopisés (7,84 mm vs 7,51 mm, p<0,001, respectivement).
Discussion : Les formules de calcul d'implant telles que la SRK-T se basent sur plusieurs paramètres (kératométrie et
longueur axiale) sans toutefois prendre en compte l'anatomie du segment antérieur. L’anatomie du segment antérieur
n’est pas toujours corrélée à la longueur axiale. Une inadéquation entre la profondeur du segment antérieur et la
longueur axiale peut donc être responsable d'erreur réfractive. Les formules de dernière génération d’Olsen ou de
Barrett prennent en compte davantage de paramètres pour mieux estimer le résultat réfractif post-opératoire.
Conclusion : Dans cette étude, l'erreur réfractive post-opératoire dépendait du type d’implant, de la profondeur de la
chambre antérieure et de la profondeur du segment antérieur. La prise en compte de ces facteurs dans les formules de
calcul d'implant pourrait permettre d'améliorer les résultats réfractifs post opératoire.
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08/05/2016
ORALE
Analyse de la douleur et ses déterminants après chirurgie de cataracte : comparaison de l’intervention du 1er et du
2e œil.
Analyse de la douleur et ses déterminants après chirurgie de cataracte : Comparaison de l’intervention du 1er et du 2e
GAYADINE-HARRICHAM Y* (Lille), AMZALLAG T (Somain)
Introduction : Dans notre pratique, les patients bénéficiant d’une chirurgie bilatérale de cataracte se plaignent de
douleurs plus importantes après chirurgie du 2e œil. L’objectif de l’étude était de comparer la douleur postopératoire
entre le 1er et le 2e œil opéré de cataracte sous anesthésie locale et de préciser les déterminants de cette douleur.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle réalisée entre Mai et Septembre 2015.
69 adultes devant bénéficier d’une cure chirurgicale bilatérale de cataracte sous anesthésie locale dans les 2 mois par
le même chirurgien ont été inclus. Un questionnaire d’auto-évaluation de l’anxiété et du besoin d’information
préopératoire, l’Amsterdam Preoperative Anxiety and Information Scale (APAIS), était rempli avant chaque
intervention. La douleur post-opératoire était mesurée par l’échelle visuelle analogique (EVA) en salle de réveil.
Résultats : Parmi les 69 patients inclus (âge moyen 70 ans ± 2,6), 13 (19%) étaient plus douloureux après chirurgie du
2e œil. L’EVA médian était de 0 (EI 0-1) après chirurgie du 1er œil contre 1 (EI 0-2) après chirurgie du 2e œil (p =0,836).
Les patients plus douloureux après chirurgie du 2e œil avaient un score d’anxiété médian [5 (EI 4-9,5)] comparable aux
non douloureux [5 (EI 4-8); p=0,589]. En analyse bivariée, les femmes étaient plus douloureuses après chirurgie du 2e
œil (27%) que les hommes (4%) (p=0,026). Toutefois, cette association perdait sa significativité lorsque l’analyse était
ajustée sur le niveau d’anxiété (OR ajusté 7,7; IC95% [0,91 ; 64,6]). En effet, les femmes étaient plus anxieuses [score
médian d’anxiété à 6(EI 4-8,5)] avant chirurgie du 2e œil que les hommes [score médian 4(EI 4-6) ; p=0,013].
Discussion : Les niveaux de douleur semblent très modérés des deux côtés lorsqu’ils sont mesurés en post-opératoire
contrairement aux éléments déclaratifs souvent constatés en post-opératoire immédiat. Il existe une discordance avec
les données de la littérature. Toutefois chaque étude portait sur de petits effectifs.
Conclusion : Nous ne mettons pas en évidence de différence significative de douleur entre la chirurgie de la cataracte
du 1er et du 2eme œil sous anesthésie locale. Alors que la douleur post-opératoire semblait plus importante chez les
femmes, nous avons mis en évidence l’influence possible de l’anxiété qui pourrait justifier d’un accompagnement
spécifique préopératoire.
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ORALE
La chirurgie de la cataracte à petite incision manuelle : expérience d’un service régional de soins oculaires au Togo.
La chirurgie de la cataracte à petite incision manuelle : expérience d’un service régional de soins oculaires au Togo.
NONON SAA KB* (Sokodé, Togo), MANEH N, VONOR K, BANLA M, BALO K (Lomé, Togo)
Introduction : En vue de lutter contre la cécité dans la région centrale du Togo, un projet a été mis en œuvre dans un
cadre partenarial entre le Ministère de la Santé et une Organisation Non Gouvernementale Internationale, la Croix
Rouge Suisse. La chirurgie de la cataracte qui y est pratiquée a bénéficié tous les ans d’un audit à type de recherche
action, en vue d’améliorer les résultats fonctionnels des patients. L’une des recommandations de ces audits était
l’introduction de la petite incision manuelle en remplacement de la classique technique extra-capsulaire. La présente
étude s’est fixée pour objectif, d’évaluer les résultats fonctionnels et le suivi des patients opérés par la nouvelle
technique en se référant aux normes de qualité de la chirurgie de la cataracte selon l’Organisation Mondiale de la
Santé.
Matériels et Méthodes : Cette étude a procédé par l’analyse rétrospective des dossiers et comptes rendus opératoires
des patients de plus de vingt ans opérés de la cataracte selon la technique de la petite incision manuelle de juin 2012 à
juin 2015.
Résultats : Sur un total de 1292 opérés de cataracte dans les cinq districts concernés par le projet durant la même
période, 1003 patients avaient répondu aux critères d’inclusion (77,63%). Parmi les 1003 cas 504 (50,25%) étaient de
sexe masculin tandis que 499 (49,75%) étaient de sexe féminin. La moyenne d’âge totale était de 62 ans. La cataracte
était totale dans 84,65% des cas et partielle dans 15,35% des cas où les acuités visuelles étaient chiffrables. Les
complications post-opératoires ont été dominées par les œdèmes cornéens (22%). Au premier jour post opératoire, les
bons résultats (acuité visuelle ≥ 3/10), les résultats moyens (acuité visuelle entre 3/10 et 1/10), et les mauvais résultats
(acuité visuelle < 1/10) étaient respectivement de 41,2%, 50,60% et 8,2% sans correction optique, passant
respectivement à 64,40%, 28,90%, et 6,70% après correction optique. Entre la première et la troisième semaine 855
patients (85%) ont été revus. Les bons, les moyens et les mauvais résultats étaient respectivement de 61,90%, 35,70%
et 2,40% sans correction, passant respectivement à 85,30%, 12,70% et 2% après correction optique.Parmis les 85,30%
des bons résultats 53% présentent une acuité visuelle ≥5 /10.
Discussion : Les amétropies résiduelles restent la principale cause de la médiocrité des résultats fonctionnels et
l’introduction de la biométrie pourra contribuer à les améliorer.
Conclusion : La chirurgie de la cataracte à petite incision manuelle bien maîtrisée est une alternative prometteuse face
à la technique de choix qu’est la phacoémulsification qui reste encore peu accessible dans nos pays à faibles revenues.
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08/05/2016
ORALE
Prise en charge de l’aphakie et de l’aniridie post-traumatiques : étude rétrospective sur 11 patients opérés
d’implants intra-oculaires à iris incorporé suturés à la sclère.
Prise en charge de l’aphakie et de l’aniridie post-traumatiques : étude rétrospective sur 11 patients opérés d’implants in
VILLEMONT AS*, FLEURY J, JANIN-MANIFICAT H, ABOUAF L, POLI M, MARTY AS, BURILLON C (Lyon)
Introduction : Evaluation des résultats visuels et de la tolérance des implants intra-oculaires à iris peints, suturés à la
sclère (MORCHER 67F) dans le traitement de l’aphakie et de l’aniridie.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 11 yeux entre septembre 2010
et novembre 2015. Chaque patient a bénéficié en pré-opératoire d’un examen clinique, complété avec un comptage
cellulaire endothélial par microscopie spéculaire. Le suivi a comporté la mesure de la meilleure acuité visuelle
corrigée, de la pression intra-oculaire, l’examen des segments antérieur et postérieur, les mesures de l’astigmatisme
cornéen et de la pachymétrie par Pentacam, de la profondeur de chambre antérieure par Optical Coherence
Tomography visante et la recherche d’un syndrome d’Irvine-Gass par Optical Coherence Tomography maculaire. Une
évaluation subjective de la vision des contrastes et de l’éblouissement a été réalisée.
Résultats : La série rapporte 11 patients, avec un sex-ratio de 2 femmes pour 11 hommes et une moyenne d’âge de 47
ans. L’aphakie avec délabrement irien était secondaire à un traumatisme perforant chez 8 patients et contusion chez 2
individus. Un cas était une explantation pour anisométropie (œil hypermétrope chez patient myope fort). Le délai
moyen d’implantation était de 11 mois après le traumatisme. 9 patients ont bénéficié d’une implantation avec iris
incorporé. Une greffe de cornée a été réalisée dans le même temps opératoire chez 4 patients (3 kératoplasties
transfixiantes et 1 Descemet’s Membrane Endothelial Keratoplasty). Le suivi moyen a été de 12 mois. L’acuité visuelle
a été améliorée chez 9 patients et stable pour les 2 autres. Il n’a pas été constaté de complication per-opératoire. La
cicatrisation sclérale a été satisfaisante pour l’ensemble des yeux. Il n’y a pas eu de rejet de greffon cornéen ni
décompensation endothéliale. Un astigmatisme géant était retrouvé chez 37% des patients. La principale complication
a été une pan-uvéite d’étiologie indéterminée à deux mois d’une kératoplastie transfixiante combinée à l’implantation,
suivi d’un glaucome néo-vasculaire ayant nécessité une chirurgie filtrante.
Discussion : Il s’agit de la seule solution chirurgicale pour implanter des yeux aphakes aniridiques dans des contextes
de traumatismes oculaires graves. Les résultats fonctionnels et anatomiques sont souvent bons sous réserve des
lésions associées cornéennes, uvéales ou rétiniennes. Le faible taux de complication et la tolérance à long terme
seraient à confronter à une plus grande cohorte et un suivi prolongé.
Conclusion : L’implantation suturée à la sclère est une correction fiable de l’aphakie chez des patients souvent jeunes
avec des besoins fonctionnels et esthétiques majeurs. Nous rappelons la nécessité d’une surveillance à long terme
(endothéliale cornéenne, presionnelle et rétinienne) de ces yeux traumatisés.
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08/05/2016
ORALE
Traitement de l'aphaquie par implant clippé postéro-irien : résultats et analyses fonctionnelles accommodatives
positionnelles sur une série de 50 patients.
Traitement de l'aphaquie par implant clippé postéro-irien: résultats et analyses fonctionnelles accomodatives positionne
QUEROMES P*, RANDON M, AZZARONE L, PIERRE-KAHN V (Paris)
Introduction : La lentille intra oculaire clippée à la face postérieure de l’iris est fréquemment utilisée devant l’absence
de support capsulaire adéquat. En post-opératoire, les patients décrivent parfois une meilleure lecture de près en
position face vers le sol. L'objectif principal est de comparer l’équivalent sphérique en position tête droite avec celui
mesuré en position face vers le sol. L'objectif secondaire est d'évaluer les résultats fonctionnels et les complications à
long terme.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle rétrospective monocentrique portant sur 50 patients opérés entre
2007 et 2014. Les patients aphaques avaient été implantés par une lentille intra oculaire en PPMA clippée à la face
postérieure de l’iris. Les mesures de réfraction en position assise tête droite puis face vers le sol, avec un refractomètre
portable, ont permis de comparer les équivalents sphériques dans ces 2 positions. L’analyse des complications
précoces ou tardives ont été également rapportées.
Résultats : Cinquante-deux yeux ont été étudiés. La moyenne d’équivalent sphérique en position assise tête droite
était de -0,81 (-4 ; +2,75). Dans le groupe tête face vers le sol, la moyenne d’équivalent sphérique était de -1,78 (5,25;1). La différence d’équivalent sphérique était significative entre les deux groupes (p=0,029) avec une moyenne
de -0,97 (-2,88 ; 0,25). Irvine Gass : 6%. Subluxation de l’implant : 2% représentent les complications principales.
Discussion : Cet implant permet de traiter l’aphaquie avec de bons résultats fonctionnels et peu de complications,
semblables à ceux décrits dans la littérature. En outre, une myopisation d’1 dioptrie en moyenne, tête penchée vers
l’avant, permettrait de le considérer comme un implant accommodatif positionnel. Ceci est probablement expliqué
par le déplacement du bloc Iris-Implant vers l’avant, responsable d’une myopisation indicielle. L UBM pourrait
confirmer ce déplacement.
Conclusion : L’implant clippé à la face postérieure de l’iris apparaît une solution efficace et relativement sure du
traitement de certaines aphaquies. Une capacité accomodative positionnelle s’avère par ailleurs prouvée en position
face vers le sol.
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08/05/2016
ORALE
Synéchies postérieures de l'iris après phaco-vitrectomie : comparaison de l’implantation bag-in-the-lens à
l’implantation de sac. A propos de 90 yeux.
Synéchies postérieures de l'iris après phaco-vitrectomie : comparaison de l’implantation bag-in-the-lens à l’implantation
AUCHERE LAVAYSSIERE C*, DEGOUMOIS A, DENION E (Caen)
Introduction : L’apparition de synéchies postérieures de l’iris est une des complications les plus fréquentes des
chirurgies combinées de type phaco-vitrectomie. Ces synéchies limitent la dilatation pupillaire et rendent difficile la
surveillance de la rétine périphérique. Elles peuvent aussi exposer au blocage pupillaire. L’implantation «bag-in-thelens» (BIL) pourrait éviter l’apparition de ces synéchies.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique, incluant 90 yeux de 85 patients consécutifs ayant été
opérés de phaco-vitrectomie entre mai 2013 et octobre 2015. Trente et un yeux ont reçu une implantation BIL (groupe
BIL) et 59 yeux une implantation de sac (groupe IS). Les principales indications chirurgicales étaient pour le groupe BIL :
membrane épirétinienne (39%) et syndrome de traction vitréo-maculaire (29%), et pour le groupe IS : décollement de
rétine (31%). Le critère de jugement principal était l’observation de synéchies postérieures de l’iris lors des examens de
suivi post-opératoire.
Résultats : L’âge moyen était de 65 ans dans le groupe BIL et de 68 ans dans le groupe IS, la durée moyenne de suivi
post-opératoire était comparable dans les deux groupes (8 mois). Le taux de synéchies postérieures était
significativement moins élevé dans le groupe BIL : 0% (0/31) de synéchie observées dans le groupe BIL contre 41%
(24/59) observées dans le groupe IS (p<1.10-4). Dans le groupe IS, l’étendue des synéchies a justifié une iridotomie
périphérique dans 7 cas sur 24 dont un cas d'hypertonie aiguë par séclusion pupillaire.
Discussion : L’implantation BIL semble prévenir l’apparition de synéchies postérieures de l’iris dans les phacovitrectomies. Ce phénomène s’explique probablement par un double effet : d’une part la diminution de l’inflammation
post-opératoire et d’autre part la modification des contraintes mécaniques entre la face postérieure de l’iris et la
capsule antérieure.
Conclusion : Ces données semblent montrer que l’utilisation d’implant BIL lors de chirurgie combiné (phacovitrectomie) permet de diminuer la survenue de synéchies postérieures de l’iris. Cela permet d’obtenir une meilleure
dilatation pupillaire pour la surveillance rétinienne post-opératoire et d’éviter les complications liées à un blocage
pupillaire.
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ORALE
Evolution de la morphologie et de la densité cellulaire endothéliale après chirurgie de la cataracte : étude
comparative phacoémulsification versus chirurgie a mini-incision manuelle (A propos de 63 cas).
Evolution de la morphologie et de la densité cellulaire endothéliale après chirurgie de la cataracte : étude comparative p
AMMOUS NOURI I*, BOUAYED E, LETAIEF I, SOKKAH M, KETTOU S, MEKZARI K, MILI BOUSSEN I, ERRAIS K, ZHIOUA GMAR R
(Tunis, Tunisie)
Introduction : Décrire l’évolution de la morphologie (pléomorphisme et polymégatisme) et de la densité cellulaire
endothéliale après chirurgie de la cataracte par phacoémulsification (PHACO) versus chirurgie à mini incision (SICS)
chez 57 patients (63 yeux).
Matériels et Méthodes : Etude prospective incluant 57 patients (63 yeux) opérés par deux chirurgiens expérimentés de
cataracte sénile et randomisée en deux groupes : groupe 1 : PHACO (33 yeux) et groupe 2 : SICS (30 yeux). Tous les
patients ont bénéficiés d’un examen ophtalmologique complet avec une microscopie spéculaire non contact en
préopératoire, à J15, 6 semaines, 3 et 6 mois en post-opératoire avec mesure de la densité cellulaire endothéliale, du
pourcentage d’hexagonalité (pléomorphisme) et du coefficient de variation cellulaire (polymégatisme "Cov"). La
technique STOP and CHOP a été utilisée dans la PHACO et celle de la visco-expression dans la SICS.
Résultats : Le suivi était de 6 mois pour chaque cas. La densité cellulaire endothéliale pré - opératoire moyenne était
de 2481c/mm2 dans le groupe 1 et de 2409c/mm2 dans le groupe 2. A 6 mois, la perte cellulaire endothéliale était
significativement plus élevée dans le groupe 1 (23,6%) que dans le groupe 2 (15,2%). Une diminution du pourcentage
d’hexagonalité a été notée dans les deux groupes à J 15 post opératoire avec une différence significative par rapport à
la période préopératoire (28,2% groupe 1 versus 28,6% pour le groupe 2). On n’a pas noté par contre de différence
signicative entre les deux groupes (p=0,68). A 6 mois post opératoire une remontée du pourcentage d’hexagonalité
(48% groupe 1 versus 48,4% groupe 2) a été noté sans différence significative par rapport à la période préopératoire. Il
n’existait pas par ailleurs de différence significative entre les deux groupes. (p=0,6). Une augmentation du coefficient
de variation cellulaire (Cov) a été également notée. A J15 le Cov moyen est passé de 0,37 à 0,47 avec une différence
significative par rapport à la période préopératoire. A 6 mois, une diminution du Cov était notée sans différences
significatives par rapport aux valeurs préopératoires. Il n’avait pas de différence significative entre les deux groupes
(p=0,26).
Discussion : la perte cellulaire endothéliale cornéenne anisi que les modifications morphologiques de la cellule
endothéliale après chirurgie de la catarcte conditionne le pronostic anatomique et fonctionnelle de la chirurgie. La
détermination des facteurs de risque de la déperdition endothéliale et des modifications cellulaires se révèle
indispensable pour garantir le succès chirurgical.
Conclusion : La phacoémulsification reste le gold standard dans la chirurgie de la cataracte offrant une meilleure
récupération anatomique par une préservation du capital endothélial et un meilleur résultat fonctionnelle pour une
réhabilitation visuelle rapide. Cependant la SICS réalisée par des chirurgiens expérimentés se révèle être une
technique sure et aussi sécurisante pour l’endothélium.
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08/05/2016
ORALE
Position effective de l'implant : précision comparée de deux biomètres optiques.
Position effective de l'implant : précision comparée de deux biomètres optiques.
SELLAM M* (Rueil-Malmaison), KALLEL S (Boulogne-Billancourt), STREHO M, PUECH M (Rueil-Malmaison), LABBÉ A (BoulogneBillancourt)
Introduction : évaluer la précision de la position estimée de l'implant (ELP) et du résultat réfractif obtenu après
chirurgie de la cataracte. Comparaison de deux biomètres optiques.
Matériels et Méthodes : Etude prospective de type avant/après. Une biométrie optique à l'aide du IOL Master 700 et
du Lenstar LS900 est réalisée avant chirurgie de la cataracte avec recueil de l'ELP. Tous les patients sont implantés en
monofocal avec le même type d'implant monobloc, dans le sac capsulaire, suivant la même formule de calcul et sans
complication opératoire. La position réelle de l'implant est mesurée à 1 mois avec chacun des biomètres et comparée
à l'ELP préopératoire. La réfraction à 1 mois est également comparée.
Résultats : 32 yeux sont inclus dans l'étude : 17 avec le IOL Master et 15 avec le Lenstar. Le choix de la biométrie a été
réalisé à l'aveugle. Les longueurs axiales sont comparables dans les deux groupes : 22.98 mm en moyenne avec le IOL
Master et 23.11 mm avec le Lenstar (p>0.05). La différence recueillie entre l'ELP et la position réelle de l'implant est de
0.09 mm avec le IOL Master et de 0.12 mm avec le Lenstar (p<0.05). La réfraction à 1 mois postopératoire
(emmétropie visée) est de + 0.37 dioptries avec le IOL Master et -0.27 dioptries avec le Lenstar.
Discussion : L'ELP est déterminée par la longueur axiale et la kératométrie dans la formule SRK/T utilisé ici : la mesure
kératométrique diffère entre les deux appareils, pouvant expliquer les différences de résultats ; par ailleurs la place de
la kératométrie de la face postérieure de la cornée est évoquée.
Conclusion : La position effective de l'implant reste aujourd'hui le paramètre le plus délicat à préciser pour l'obtention
d'un bon résultat réfractif. Notre étude tend à montrer une très bonne précision de cette valeur chez les patients
emmétropes dont la biométrie a été réalisé au IOL Master 700 ou au Lenstar LS900.
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08/05/2016
ORALE
Influence du design et du matériau pour une large série d’implants MICS sur le taux de laser Nd:Yag : résultats à 6
ans.
Influence du design et du matériau pour une large série d’implants MICS sur le taux de laser Nd:Yag: résultats à 6 ans.
LESIEUR G* (Albi)
Introduction : L’opacification capsulaire postérieure reste la complication la plus fréquente de la chirurgie du cristallin.
Cette opacification est variable en fonction de la qualité de la chirurgie mais aussi du design des implants et du
matériau utilisé.
Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective analyse les résultats en terme d’opacification capsulaire postérieure
(OCP) de plus de 5000 implants de microincision de 6 types CT Asphina (Zeiss), Micro AY, MicroSlim et Micropure
(PhysIOL), Akreos MICS (Bausch and Lomb) et Incise (Bausch et Lomb). Les groupes sont homogénéisés par un
appariement des scores de propension, sur l’âge du patient et la puissance des implants. Une analyse de survie de
Kaplan Meier comparant deux à deux les implants est alors réalisée et un test de Mann Whitney permet la
comparaison des survies à 6 ans des différents implants.
Résultats : La durée avant la survenue de l’OCP après implantation du CT Asphina (Médiane 947 jours q25=683.5,
q75=1132.5) est la plus longue. Ceci se confirme graphiquement et l’occurrence des survenues des OCP est retardée
sur les courbes des analyses de survie. Néanmoins, ce même implant présente une moins bonne survie à l’opacification
capsulaire postérieure après 5 ans. Le taux de survie (suivi de l’intervalle de confiance) à 5 ans de l’Akreos MICS est de
16.70% [9.77%; 28.40%,] pour le CT Asphina il est de 24.50% [14.00%; 42.70%], contre 53.50% [48.80%; 58.60%] pour
le Micro AY et 61.50% [55.40%; 68.30%] pour le MicroSlim. Les données statistiques à 6 ans sont en cours.
Discussion : L’Akreos MICS montre le plus fort taux d’OCP en raison d’un polissage excessif des bords de l’optique.
Pour le CT Asphina navette il contient la prolifération des cellules épithéliales du cristallin pendant les trois premières
années puis n’exerce plus aucune barrière, dès que la migration des cellules parvient à la face postérieure de l’optique.
Des modifications du design ont d’ailleurs été réalisées sur les nouvelles générations d’implant navette.
Conclusion : Les implants hydrophiles présentent un comportement très différent à l’OCP en fonction de leur design.
L’inclusion dans cette étude d’un nouvel implant hydrophobe de même design permettra à l’avenir une meilleure
comparaison.
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08/05/2016
ORALE
Facteurs de risque de déchirure de capsule antérieure au cours de la chirurgie de cataracte assistée par robot-laser
femtoseconde (FLACS).
FLACS : facteurs de risque de déchirure de capsule antérieure au cours de la chirurgie de cataracte assistée par robot-las
GARNIER S* (Chalon-sur-Saône)
Introduction : La robotisation par laser femtoseconde de la chirurgie de la cataracte porte en elle un espoir de gain de
sécurité et de reproductibilité du geste opératoire, or certaines études montrent plutôt une augmentation de
l’incidence per-opératoire de déchirures de capsule antérieure (CA) au cours des procédures FLACS. On veut ici définir
les facteurs de risque de déchirure de CA, évaluer leurs conséquences et ainsi envisager les moyens de prévention
primaires et secondaires.
Matériels et Méthodes : Etude préliminaire sur 6 mois évaluant au cours de procédures FLACS différents paramètres
chirurgicaux et oculaires : LOCS, qualité de la mydriase, technique chirurgicale (« tilt » ou « crack »), pattern de
fragmentation (« pie-cut » ou « cubes »), type de laser femtoseconde (« BL Victus » ou « Ziemer Z8»), diamètre de
canule d’hydrodissection, paramètres fluidiques. Les yeux porteurs de cette complication per-opératoire bénéficient
d’un suivi anatomique, réfractif et abérrometrique.
Résultats : 195 yeux inclus, 12 déchirures soit une incidence de 6%. Dans 12/12 cas, soit 100%, la technique « tilt » a
été employée. Dans 1 cas sur 12, une extension postérieure est observée, sans conséquence anatomique ou
fonctionnelle. Dans 11/12 cas soit 92%, le critère LOCS III nucléaire est élevé (>4/6). Dans 10/12 cas, soit 84%, la
qualité de la mydriase n’est pas satisfaisante.
Discussion : Les études témoignent plutôt d’un risque de 0 à 4% de déchirure de CA. Soit une surincidence notable
dans notre petite série. Dans une série récente centrée sur les complications de cet évènement, la déchirure de CA
s’accompagne d’une extension postérieure dans un quart des cas, soit une incidence minorée dans notre série. On
peut évoquer une sous déclaration mais on ne peut nier l’effet d’apprentissage. Nous ne connaissons pas d’étude
centrée sur les critères anatomiques et la technique chirurgicale comme facteurs de risques dans le cadre précis de
procédures FLACS.
Conclusion : La déchirure de capsule antérieure est un évènement indésirable d’incidence remarquable au début de
l’apprentissage de la chirurgie de cataracte assistée par robot-laser femtoseconde. Connaître les facteurs de risque
primaires pourrait diminuer cette incidence lors de l’apprentissage de cette technique. Connaître les facteurs de risque
secondaires permet de diminuer les conséquences de cet évènement potentiellement grave sur le plan réfractif ou
même anatomique.
DMLA
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08/05/2016
ORALE
Utilisation de l'aflibercept dans la vraie vie en France : étude observationnelle dans la DMLA exsudative : étude
RAINBOW.
Utilisation de l'aflibercept dans la vraie vie en France : étude observationnelle dans la DMLA exsudative : étude RAINBO
FAVARD C*, FAURE C, COSCAS F (Paris), TRAN THC (Lille), BRIEND-JOULAIN B (Angers), AUBRY I (Montpellier), VELASQUE L
(Bordeaux), OUBRAHAM H (Montargis), WEBER M (Nantes), COHEN SY (Paris)
Introduction : To report the outcomes of patients having completed one year in the RAINBOW study, aiming to collect
efficacy and safety data from real-life clinical practice on naïve wet AMD (wAMD) patients treated with with
intravitreal (IVT) aflibercept (EYLEA).
Matériels et Méthodes : RAINBOW is an observational retrospective and prospective study initiated in January 2014 in
France, aiming to enroll and follow-up 600 patients over 4 years. The primary endpoint is the change in BCVA from
baseline to 12 months. The worst eye of each patient was considered as study eye, but the second eye could be
subsequently considered in the study if treatment-naïve. A preliminary analysis was performed on 92 eyes from 84
patients having completed 1 year of follow-up (Full Analysis Set, comprising all patients/eyes having received at least
one injection).
Résultats : à récupérer sur word
Discussion : These 1 year results of real life treatment with aflibercept are comparable with the VIEW study gain of
vision of +8,4 letters with a similar number of 6,9 injections.
Conclusion : The interim analysis of the RAINBOW study showed significant BCVA gains at 12 months (+5.9 letters with
an average of 7.2 injections) in wAMD naïve patients treated under real-life conditions. No new safety signals were
detected.
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08/05/2016
ORALE
Etude descriptive sur 5 ans des améliorations de la pratique quotidienne du traitement de la DMLA.
Etude descriptive sur 5 ans, des améliorations de la pratique quotidienne du traitement de la dégénérescence maculaire
BOULET JF* (Évreux)
Introduction : Evaluer les résultats obtenus, sur 5 ans, d’une amélioration annuelle des pratiques quotidiennes, du
traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge exsudative (DMLA) par injections intra-vitréennes (IVT) d’antiVEGF, en exercice de ville.
Matériels et Méthodes : Analyse descriptive de quatre études successives monocentriques, non randomisées,
rétrospectives, interventionnelles, réalisées entre 2010 et 2015
Résultats : En 2010, une première étude, sur 188 patients, concluait à l’absence de respect de la phase d’induction
dans 55% des cas, et à 12 mois, une perte moyenne de 2 lettres un nombre moyen d’IVT de 2,24. En revanche, le
respect de la phase d’induction conduit à un gain à 3 mois de +10,75 lettres ETDRS, contre 6,45 lettres antérieurement.
En 2013, une deuxième étude sur 90 patients et portant sur l’étude des délais de prise en charge, montrait qu’un délai
entre le diagnostic et la première IVT, inférieur ou égal à 08 jours, conduit à des gains de 7,19 lettres et 7,81 lettres, à 3
et 12 mois respectivement. En 2014, une troisième étude avec 137 patients suivis pendant un an, montrait un gain
d’acuité visuelle de 5,74 (+/-13) lettres, avec un schéma de traitement de type PRN strict. En 2015, une quatrième
étude portant sur 37 patients naïfs, avec respect de la phase d’induction, des délais de prise en charge et suivi PRN
régulier, montre un gain moyen, à un an, de 4,5 lettres ETDRS (+/-14), avec 7 IVT (+/-3), et 9,5 (+/-2) visites de suivi.
Discussion : Cette analyse montre l’évolution successive annuelle des pratiques permettant d’obtenir des résultats de
gain d’acuité visuelle en 2015, supérieur à ceux de 2010.
Conclusion : Les meilleurs résultats sont obtenus par le respect de la phase d’induction, une phase de maintien suivant
un schéma PRN, une structure opérationnelle avec au moins 3 plages pour réaliser les IVT, et une coopération accrue
entre les différents acteurs de la filière médicale.
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ORALE
Traitement de la DMLA exsudative par anti-VEGF en pratique clinique courante : « guérison » et résultats
fonctionnels à long terme.
Traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative par anti-VEGF en pratique clinique courante : « guéri
HAOUAS MM* (Paris), THURET G, GAIN P (Saint-Étienne), PAQUES M, SAHEL JA, GIRMENS JF (Paris)
Introduction : L’objectif de cette étude est de présenter le taux d’arrêt (« guérison ») et les résultats fonctionnels à
long terme du traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative par anti-VEGF (facteur de
croissance endothéliale vasculaire) en pratique clinique courante.
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective de 445 yeux de 400 patients atteints de DMLA exsudative chez qui un
traitement par injections intra-vitréennes (IVT) d’anti-VEGF a été débuté entre le 1er Janvier 2006 et le 31 décembre
2009 dans un service du CHNO des Quinze-Vingts (Paris) et avec un suivi minimum de 5 ans. Ont été relevés et analysés
: données cliniques des patients, scores ETDRS au départ puis annuels au cours du suivi, date de la première et de la
dernière IVT, nombre d’IVT.
Résultats : 148 yeux de 122 patients avec un suivi d’au moins 5 ans (suivi moyen de 79,2 mois) ont été inclus. Soixantedix pour cent de ces yeux n’avaient pas été retraités depuis 6 mois ou plus lors de leurs dernière visite (« guérison »).
La durée moyenne de traitement était de 46 mois, avec une moyenne de 12 IVT par oeil. Pour les 118 yeux pour
lesquels les données d’acuité visuelle étaient complètes, l’évolution moyenne du score ETDRS à 5, 6 et 7 ans de suivi
était de +1.6 lettres, -1.5 lettres et -4.7 lettres respectivement. Une acuité visuelle de 20/40 ou plus était obtenue dans
30% des yeux traités.
Discussion : Le traitement de la DMLA exsudative par IVT d’anti-VEGF en pratique clinique courante permet une
stabilisation de la vision à 6 ans de suivi. La guérison de plus de la moitié des patients à 5 ans remet en cause l'intérêt
d'un régime de traitement fixe ou permanent pour tous les patients, en faveur d'un schéma thérapeutique plus
personnalisé.
Conclusion : Compte tenu de l'espérance de vie des patients en début de traitement, les résultats fonctionnels des antiVEGF sont plutôt satisfaisant au long cours, avec une proportion non négligeable de patients chez qui les injections
pourront être interrompues.
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08/05/2016
ORALE
Analyse en angiographie par OCT des lésions hyper réflectives sous rétiniennes dans la DMLA néovasculaire.
Analyse en angiographie par tomographie en cohérence optique des lésions hyper réflectives sous rétiniennes dans la dé
CHEVREAUD O* (Créteil), OUBRAHAM H (Montargis), ANDRA P (Créteil), COHEN SY (Paris), JUNG C, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Les lésions hyper réflectives sous rétiniennes (LHRSR) ou « gris » sont un signe décrit en tomographie en
cohérence optique spectral domain (SD OCT) et témoigne de l’activité exsudative dans la Dégénérescence Maculaire
Liée à l’Age (DMLA) compliquée de néovaisseaux choroïdiens (NVC) (1). Parallèlement, les progrès de l’imagerie (OCTangiographie ou OCT-A) permettent de mieux visualiser les complexes vasculaires que les angiographies au vert
d’indocyanine (A-ICG) ou en fluorescéine (AF). Le but de cette étude est d’analyser ces lésions en OCT-A pour
déterminer leur nature néovasculaire ou non.
Matériels et Méthodes : C’est une étude rétrospective, monocentrique réalisée au Centre Hospitalier Intercommunal
de Créteil entre mai et juillet 2015. Les critères d’inclusion sont : âge > 50 ans, DMLA néovasculaire diagnostiquée en AICG et AF, présence de LHRSR en SD-OCT. Les critères d’exclusion sont : amétropie > -6 dioptries, pathologies
rétiniennes autres que la DMLA, présence d’une hémorragie maculaire ou d’inflammation intraoculaire. Les patients
éligibles sont examinés à l’aide de l’OCT « RTVue XR Avanti » avec le système AngioVue (Optovue, Fremont, CA, USA)
en utilisant le logiciel intégré. Les patients dont les images sont mal interprétables sont exclus de l’analyse finale,
réalisée par 2 lecteurs indépendants (OC et HO). Un troisième lecteur (SYC) décidait en cas de désaccord.
Résultats : Dix-huit patients ont été inclus, 14 femmes et 4 hommes. Trois patients étaient naïfs de tout traitement.
L’âge moyen est de 79 ans. Parmi les yeux examinés, 12 avait des NVC occultes (66.7%), 5 des NVC visibles (27.8%) et 1
une anastomose choriorétinienne (5.5%).aucun réseau vasculaire n’est identifiable (0/18 ; 0%) au sein des LHRSR. Des
flux vasculaires sont identifiés par le logiciel chez 7/18 (38.9%). Le gris fait partie de la lésion néovasculaire chez 4/18
patients (22.2%). Il est situé en regard de la partie active du NVC chez 8/18 patients (44.4%).
Discussion : Aucun réseau vasculaire n’est clairement identifiable au sein des LHRSR bien que des flux vasculaires
soient parfois discernables. Elles apparaissent en regard des zones où le NVC présentait des signes patents d’activité.
Ces résultats concordent avec l’hypothèse qui soutient que le « gris » ou les LHRSR est constitué de fibrine et d’une
structure autre que néovasculaire mais secondaire à la présence de NVC et confirme sa relation avec une activité
néovasculaire marquée.
Conclusion : Cette série constitue la première étude des LHRSR en OCT-angio et nous permet de mieux comprendre la
nature de ces lésions.
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08/05/2016
ORALE
Etude d’efficacité du traitement par anti-VEGF (Aflibercept) chez des patients non-naïfs avec un décollement fibrovasculaire de l’épithélium pigmentaire secondaire à une DMLA : étude OPENN.
Etude d’efficacité du traitement par anti-VEGF (Aflibercept) chez des patients non-naïfs avec un décollement fibro-vascul
DUMAS S* (Lille), COSCAS F (Paris), TRAN TI C (Lille)
Introduction : Décrire l’effet sur les paramètres anatomiques et fonctionnels d’un traitement Aflibercept chez des
patients présentant un décollement fibro-vasculaire de l’épithélium pigmentaire secondaire à une dégénérescence
maculaire liée à l’âge, préalablement traités au Ranibizumab
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective non interventionnelle multicentrique portant sur des patients présentent
des néovaisseaux occultes rétrofovéaux de type I décompensés secondairement à une dégénérescence maculaire liée
à l’âge néovasculaire et ayant reçu au moins 12 injections intravitréennes de Ranibizumab, ayant débuté Aflibercept.
Critère de jugement principal=évolution de l’épaisseur centrale maculaire après 28 semaines de traitement par
Aflibercept. Critères secondaires = évolution moyenne de l’acuité visuelle (AV) et des signes d’exsudation.
Résultats : L’analyse a porté sur 46 patients, 79,3 (±9,2) ans, AV de 64.9 ±12.0 lettres et ayant bénéficié en moyenne de
11,3 ± 2,1 injections de Ranibizumab au cours des 12 derniers mois. Entre la semaine 0 (premièr Aflibercept) et la
semaine 28 (endpoint), les patients ont reçu en moyenne 5,7 (±1,2) injections d’Aflibercept. Au endpoint, les patients
présent une amélioration statistiquement significative de l’AV (+3,4, p=0,001) et une diminution statistiquement
significative de la hauteur moyenne du décollement de l’épithélium pigmentaire (-36µm, p=0,005). Les taux de patients
présentant un décollement séreux rétinien, des logettes intra-rétiniennes, un œdème maculaire, des points hyperréflectifs et des zones denses évoluent favorablement de S0 à S28. L’épaisseur choroïdienne maculaire ne se modifie
pas sur 6 mois (NS).
Discussion : Malgré une longue évolution, un switch peut permettre un gain visuel sans effet délétère sur la choroïde.
Ces résultats sont à valider par un suivi plus long des effets du traitement par Aflibercept.
Conclusion : Le switch Aflibercept a été bénéfique à la semaine 28 pour ces lésions sous-optimales actives. Des
bénéfices en termes de gain visuel et de réduction du fluide sont observés.
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08/05/2016
ORALE
Réhabilitation visuelle par implant télescopique OriLens®.
Réhabilitation visuelle par implant télescopique OriLens®.
MATONTI F*, COMET A, DONNADIEU B, GASCON P, AMOUYAL F, FAURE G, CASTET E, HOFFART L, DENIS D (Marseille)
Introduction : Le traitement de la DMLA est principalement axé sur la prévention de l’évolution des lésions maculaires
et le traitement des formes exsudatives par des thérapeutiques anti-VEGFs. Une fois que ces formes sont trop
évoluées, aucune thérapeutique active n’est susceptible de les améliorer. Dans cette situation, les implants
télescopiques sont une solution possible d’amélioration des performances visuelles. Ils projettent l’image magnifiée
sur une zone de rétine plus vaste que la zone déficitaire, réduisant ainsi la taille relative du scotome par rapport à la
zone d’intérêt de l’image. Les dispositifs externes présentent des limites essentiellement liées au faible champ visuel
qu’ils génèrent et à leur encombrement. Les implants intraoculaires sont une autre manière efficace pour contourner
la plupart des problèmes rencontrés dans les aides visuelles extra oculaires. Nous présentons les résultats
anatomiques et fonctionnels des 2 premiers patients implantés en France par implant télescopique OriLens®
Matériels et Méthodes : Analyse des résultats anatomiques et fonctionnels à 1 an de 2 patients implantés par implant
télescopique OriLens® en monoculaire. Il s’agit d’un implant télescopique miniaturisé de sulcus composé de 2 miroirs
face à face au centre (magnification x2.5 à 2.7) et d’une optique périphérique neutre. Il est implanté en piggyback par
une incision de 5,5mm.
Résultats : 2 yeux de 2 patients ont été inclus. Le premier patient était une femme de 71 ans présentant une atrophie
maculaire bilatérale dans le cadre d’une EMAP et le deuxième patient un sujet de 81 ans porteur d’une DMLA
atrophique bilatérale évoluée. Leur acuité visuelle sur leur meilleur œil était ≤20/200 en pré implantatoire. Ils ont
bénéficié d’une amélioration de plus de 2 lignes ETDRS en moyenne après le 1er mois post implantatoire de loin et de
près. Ils ont par ailleurs présenté une amélioration des scores de vitesse de lecture. Ils n’ont pas présenté de
complication post opératoire.
Discussion : Ces dispositifs permettent un bénéfice à longue comme à courte distance. Ces implants sont disposés dans
le sulcus ciliaire en avant d’un implant de sac disposé dans le même temps opératoire ou lors d’une précédente
intervention. Un avantage à ces implants par rapport aux dispositifs extra-oculaires est la possibilité de maintenir une
poursuite oculaire ce qui n’est pas possible avec un système télescopique externe. Par ailleurs, le champ de fixation
efficace varie en fonction de la conception du système galiléen, le champ calculé est compris entre 1 ° et 5 ° pour les
dispositifs externes, considérablement moins que pour les dispositifs implantés, de 20 ° à 24 °. Une autre
caractéristique importante du dispositif implantable est de permettre une meilleure stabilité de l’image sur la rétine
par un meilleur fonctionnement des systèmes oculo-céphalogyres et d’oculomotricité. Cependant ces dispositifs
possèdent une limite. Ils nécessitent la persistance d’une rétine fonctionnelle suffisante en termes de surface. Ils sont
donc non indiqués dans les dégénérescences maculaires extensives (DMLA très évoluées) et les dégénérescences
rétiniennes diffuses (rétinite pigmentaire), et donc a fortiori inutile dans les cécités complètes ou quasi complètes.
Conclusion : L’utilisation des implants télescopiques de type OriLens, est une option thérapeutique intéressante en
termes de réhabilitation fonctionnelle (MAVC et vitesse de lecture) chez des patients présentant des lésions
maculaires dépassées.
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08/05/2016
ORALE
Switch-back de l'aflibercept vers le ranibizumab dans la DMLA exsudative : les raisons sur 30 cas.
"Switch-back" de l'aflibercept vers le ranibizumab dans la DMLA exsudative : les raisons sur 30 cas.
ROUHETTE H* (Mougins), MERITE P (Aix-en-Provence), DENION E (Caen), GUIGOU S (Avignon), MEYER F (Aix-en-Provence),
POMMIER S (L'Isle-sur-la-Sorgue), REBOLLO O (Montpellier)
Introduction : Avec l’arrivée de l’aflibercept fin 2013 dans le traitement de la DMLA exsudative par injections intravitréennes d’anti-VEGF, de nombreux patients traités au départ par ranibizumab ont bénéficié d’un changement de
produit ou «switch» (S). Le but de cette étude est d’évaluer les raisons qui ont entraîné un retour ou «switch-back»
(SB) de l’aflibercept vers le ranibizumab.
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé de manière rétrospective les caractéristiques de 30 yeux de 30 patients
atteints de DMLA exsudative, initialement injectés avec du ranibizumab, puis avec de l’aflibercept (S) puis de nouveau
avec du ranibizumab (SB). Tous les patients sont issus de l’étude prospective multicentrique Pigmalion (SFO 2015). Les
raisons du changement de produit (S et SB) ont été réparties en 3 catégories : choix du médecin, efficacité insuffisante
et demande du patient. Les résultats sont exprimés en médiane [IQR interquartile].
Résultats : Il y avait 23 femmes (77%) et 7 hommes (23%), d’âge médian 83 ans [78-86]. La période médiane de suivi
était de 153 semaines [110-267]. Avant le switch, l’acuité visuelle médiane était de 63 lettres ETDRS [59-75] pour une
acuité visuelle avant traitement de 83 lettres [78-86], un nombre d’injections de 8 [4-17] et une durée médiane
d’évolution de 63 semaines [37-102]. Les raisons du switch étaient : le choix du médecin dans 19 cas (63%), l’efficacité
insuffisante dans 10 cas (33%) et à la demande du patient dans 1 seul cas (4%). Au moment du switch-back, l’acuité
visuelle médiane était de 58 lettres [42-66]. La période médiane sous aflibercept a été de 20 semaines [12-32]. Vingtcinq patients (83%) ont eu au moins 3 injections intra-vitréennes d’aflibercept. Les raisons ayant entraîné le SB sont
réparties de manière équilibrée avec le choix du médecin dans 13 cas (43%), une demande du patient dans 9 cas (30%)
et une efficacité insuffisante dans 8 cas (27%). Après le SB, l’acuité visuelle médiane était de 50 lettres [39-70] et 6
patients (20%) ont gagné une ligne (5 lettres d’acuité visuelle). La durée médiane de cette dernière période était de
32 semaines [11-51] et le nombre médian d’injections de 4 [3-8].
Discussion : Le changement de produit dans le traitement par injections intra-vitréennes de la DMLA exsudative peut
permettre d’améliorer les résultats anatomiques et fonctionnels. Si la nouveauté thérapeutique a influé sur la majorité
des switchs, une part importante des patients a fait le choix de retourner au ranibizumab après un switch vers
l’aflibercept.
Conclusion : Dans notre étude, le changement de produit, aussi bien en switch qu’en switch-back, ne semble pas
apporter d’amélioration notable et l’acuité visuelle diminue progressivement au cours du temps (sans différence
significative entre les périodes).
175
08/05/2016
ORALE
Diagnostic et suivi de la DMLA exsudative par OCT-Angio.
Diagnostic et suivi de la DMLA exsudative par OCT-Angio.
DONATI G*, POURNARAS C (Genève, Suisse)
Introduction : L'OCT-Angio est une technique d'imagerie récente permettant de visualiser les néovaisseaux choroïdiens
en région maculaire sans injection de colorants. Nous avons évalué la sensibilité de cette technique comparée à
l'imagerie avec colorants (fluo et ICG) dans le diagnostic des néovaisseaux et comparée à l'OCT dans le suivi de la
Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) exsudative.
Matériels et Méthodes : soixante dix sept (77) patients présentant une DMLA ont été examinés par OCT-Angio, OCT,
Angiographie fluorescéinique et Angiographie en ICG dans le but de mettre en évidence des néovaisseaux. Soixante six
(66) autres ont bénéficié d'un OCT-Angio en parallèle à un OCT-"spectral domain"(SD) conventionnel dans le but
d'évaluer les modifications en imagerie Angio-OCT en cas d'inactivation ou de récidive des néovaisseaux en OCT-SD.
Résultats : En cas de DMLA exsudative avérée les néovaisseaux ont été mis en évidence dans 90% des cas par OCTAngio et dans 92% des cas par imagerie avec colorants (Angio-fluo et ICG). En cas d'inactivation des néovaisseaux en
OCT-SD une disparition complète des néovaisseaux a été observée dans 59% des cas. En cas de récidive d'activité
néovasculaire en cours de traitement une récidive néovasculaire (modifications qualitatives ou quantitatives) n'a été
observée dans 47% des cas.
Discussion : L'imagerie par OCT-Angio permet dans une majorité ( environ 90%) de cas de mettre en évidence les
néovaisseaux de la DMLA. La présence de DSEP important (hémorragiques on non) est le principal obstacle à la
visualisation des néovaisseaux en OCT-Angio. Dans ces cas l'imagerie par ICG permet la visualisation des néovaisseaux
dans un 2% de cas supplémentaires. Dans le suivi des néovaisseaux, la disparition des signes exsudatifs en OCT-SD,
s'accompagne d'une disparition du lacis néovasculaire en Angio-OCT dans environ deux cas sur trois. En cas de récidive
d'activité en OCT-SD, une réapparition ou des modifications d'un lacis néovasculaire sont observés dans environ un cas
sur deux. Dans les cas ou il persiste des gros troncs néovasculaires avec une lame liquidienne sousrétinienne
récidivante ou en cas de développement d'un DSEP il n'est par exemple pas toujours possible de mettre en évidence
des modifications en OCT-Angio.
Conclusion : L'OCT-Angio est une technique d'imagerie rétinienne sans colorant très prometteuse, qui permet dans la
majorité des cas, d'éviter l'utilisation des colorants pour le diagnostic des néovaisseaux dans la DMLA. Elle est
également utile en tant que technique adjuvante à l'OCT-SD dans le suivi de la DMLA exsudative.
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08/05/2016
ORALE
Enquête des pratiques de la DMLA : évaluation des changements en France entre 2013 et 2016.
Enquête des pratiques de la DMLA: évaluation des changement en France entre 2013 et 2016.
GUALINO V* (Montauban), CORNUT PL (Écully), WOLFF B (Strasbourg), MASSÉ H (Nantes), STREHO M (Paris), DE BATS F (Écully),
HALFON J (Tours), BOURHIS A (Saint-Herblain), KOEHRER P (Dijon), TICK S (Paris), ELKAIM A, SAN NICOLAS N (Rueil-Malmaison)
Introduction : Although anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) treatment is a cornerstone in the
management of neovascular age-related macular degeneration (nAMD), no consensus has been reached on
management of nAMD in a real-life setting. To better characterize medical practice, ophthalmologists were surveyed
regarding their treatment strategies in 2013 and 2015. The present survey aims at evaluating medical practice in
nAMD in 2016 in France and assessing whether changes occurred between 2013 and 2016.
Matériels et Méthodes : A quantitative internet survey among 150 ophthalmologists in France (general
ophthalmologists, 90, retinal specialists, 60) will be conducted in January 2016. Quantitative questions are developed
by a committee of experts. Most questions are similar to those included in the 2013 and 2015 surveys. These questions
evaluate: i) diagnosis, treatment, and follow-up parameters, ii) logistical organization and access to care for nAMD
patients, and iii) current treatment protocols.
Résultats : Data from the 2013 and 2015 surveys showed that treatment regimens used by retinal specialists are highly
variable. However, the treat and extend (T&E) regimen was more popular in 2015 compared with 2013 (17% vs 4%). In
the 2013 survey, the effectiveness of the treatment initiation phase was assessed using optical coherence tomography
(OCT) in 70% of the cases and visual acuity (VA) test in 100% of the cases; in 2015, it was assessed using OCT in 99% of
the cases and the VA test in 89% of the cases. In comparison with these data, the results of the 2016 survey will show if
the management of nAMD has changed from 2013 through 2016.
Discussion : The highly variability of treatment regimen used by retinal specialist in 2013 and 2015 could be also
observed in 2016.
Conclusion : Comparison of the results from the 2013, 2015, and 2016 surveys will provide new insights on the
management of nAMD patients in France. The 2016 results are expected in March 2016.
177
08/05/2016
ORALE
DMLA-LIPIDOMIC : Intérêts de l’étude Lipidomic dans le dépistage, la surveillance, l’étiopathogenie de la DMLA.
DMLA-LIPIDOMIC: Intérêts de l’étude Lipidomic dans le dépistage, la surveillance, l’etiopathogenie de la Dégénérescenc
GONZALEZ C* (Toulouse)
Introduction : L’objectif est d’évaluer l’impact de l’étude lipidomic sur le diagnostic, le dépistage, l’etiopathogenie de la
DMLA, et les interrelations et corrélations entre ces 2 entités
Matériels et Méthodes : DMLA : 30 patients,7 hommes, 23 femmes présentant une DMLA. 3 groupes A, B,C : A :1er
stades de DMLA (drusen,DEP drusenoide,plages d’atrophie de petite taille, pigment), 10 patients; B :DMLA avec plages
d’atrophie prédominantes, 10patients ; C :DMLA compliquée de neovascularisation sous rétinienne,10 patients. La
DMLA est étudiée par l’acuité visuelle, examen biomicroscopique du fond d’œil, clichés en autofluorescence,
(notamment logitiel region finder), tomographie confocale optique (SLO Spectralis HRA-OCT, spectral domain
OCT,avec, aussi, le logitiel OCT en face), angiographie à la fluorescéine (AF)et au vert d’infracyanine(ICG) en cas de
complication neovasculaire. Etude Lipidomic : Prélèvement et analyse sanguine, qualitative et quantitative de tous les
lipides, identique pour tous les patients et groupes. Le prélèvement est concomitant de l’examen ophtalmologique.
Apres centrifugation du sang total, congelation "snap frost" du plasma dans l’azote liquide puis extraction liquideliquide pour analyse des lipides : lipides neutres par GC, acides gras aussi mais après dérivation au BF3 méthanol,
phospholipides directement par LC-MS, comme les sphingolipides préalablement hydrolysés. Pour les métabolites des
acides gras polyinsaturés (isoprostane,eicosanoides) : précipitation des protéines puis pré-concentration par SPE
(solide phase extraction) avant l'analyse par LC-MS.
Résultats : L’analyse qualitative et quantitative des différents lipides dans chaque groupe de patients, leur
caractérisation, spécificité et proportion permet de déterminer la particularité, prévalence, singularité de chaque
groupe. Résultats similaires pour groupe A et C (Total Neutral Lipides totaux, Fame, Acide gras libres, Oxysterols,
Phospholipides). Différences notoires : pour groupe C avec eicosanoides, Fame, Acide gras libres, phospholipides ( plus
ou moins, phosphatidyl choline), pour le groupe B avec sphingosines, lipides neutres totaux, phospholipides totaux et
phosphatidyl choline,pour le groupe A avec Oxysterol. L’étude lipidomic permet ainsi, par l’identification,
l’individualisation, la classification des lipides dans les divers groupes, d’établir un dépistage, une surveillance adaptés à
chaque groupe de patients selon le type et le stade de DMLA.
Discussion : L’étude lipidomic permet ainsi, par l’identification, l’individualisation, la classification des lipides dans les
divers groupes DMLA, d’établir un dépistage, une surveillance adaptés à chaque groupe de patients selon le type et le
stade de DMLA. L’étude Lipidomic, par son implicite statut de biomarqueur, permet d’optimiser la prévention et les
concepts étiopathogéniques de la DMLA : DMLA compliquée de neovascularisation sous rétinienne: plus
d’inflammation (eicosanoides), plus de stress oxydatif (Oxysterols) ; DMLA compliquée d’atrophie,plus d’anomalies
structurelles (lipides neutres totaux, phospholipides,sphingosine).
Conclusion : L’étude Lipidomic et ainsi une caractérisation plus discriminative de la DMLA permettent d’améliorer le
diagnostic, la surveillance, le dépistage de la DMLA. Les relations et corrélations entre DMLA et étude Lipidomic
conduisent à envisager de nouvelles avancées étiopathogéniques et perspectives thérapeutiques.
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08/05/2016
ORALE
Télé dépistage de la DMLA par interprétation à distance de rétino photographies non mydriatiques : résultats et
analyse des ruptures du parcours de soin.
Télé dépistage de la DMLA par interpretation à distance de rétino photographies non mydriatiques: résultats et analyse
PHILIPONNET A* (Bourgoin Jailleux), DE BATS F (Écully), VAN OOST B, VANNIER NITEMBERG C, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : Age-related macular degeneration (AMD) is the leading cause of visual acuity loss in patients aged 65
and above, with the number of cases expected to increase over the next decade. We present the results of an AMD
screening trial using a nonmydriatic digital color fundus camera and telemedicine, and report the impact this screening
has on the medical course of positive patients
Matériels et Méthodes : Over two years, color fundus photographs were taken for patients consulting health
examination centers and transmitted electronically to an ophthalmology department. The rates of occurrence of
different grades of AMD were then calculated. Positive patients were then contacted by telephone to complete a
questionnaire.
Résultats : A total of 1448 photos from 726 patients were interpreted, of which 82 % were gradable. Age-related
macular degeneration was diagnosed for 15.3 % (111) of the patients, with 10.2 % (74), 3.4 % (25) , 1.1 % (8) , and 0.5
% (4) at grades 1, 2, 3, and 4, respectively. Among the positive patients, 74 agreed to participate in the survey. The
mean time since their last ophthalmologic exam was seven years and 43 consulted their ophthalmologist as
recommended, on average 31 days after the initial screening. For 32 of these patients(74 %), the face-to-face
diagnostic was also positive. Prophylactic treatment was initiated for 5 patients, and 2 patients received intravitreal
anti-vascular endothelial growth factor (anti VEGF) injections. Among those that did not consult, 17 declared that they
did not receive their screening results, five, to have ignored the advice because of an absence of symptoms, one that
he/she was already being followed by an ophthalmologist, and one chose not to consult for financial reasons.
Discussion : Our study demonstrates the robustness of this camera-based method for the detection of AMD with a
prevalence close to 15%, and a good correlation between observers. Close to 42 % of positive patients advanced
different reasons for not making a follow-up appointment with an ophthalmologist. In most of the cases, patients
declared not being informed of the result of the screening or ignored the result. This shows the absolute necessity
about precise and clear information to be given to the patient in this assymptomatic pre disease screening.
Conclusion : Telemedicine is an effective diagnostic tool for AMD but subsequent communication pathways need to be
improved to increase patient adherence.
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08/05/2016
ORALE
Etude ELU : comparaison du nombre de visite de contrôle et d'injection intravitréenne chez des patients traités par
ranibizumab et aflibercept pour une DMLA exsudative.
Etude ELU: comparaison du nombre de visite de contrôle et d'injection intravitréenne chez des patients traités par ranibi
QUEGUINER F* (Marseille)
Introduction : L'étude ELU a pour objectif principal de comparer le nombre de visite de contrôle (VC) et d'injection
intra vitréenne (VI), chez des patients présentant une DMLA exsudative, suivis et traités par injections intra vitréennes
(IVT) d'anti VEGFs (ranibizumab puis aflibercept).
Matériels et Méthodes : Il s'agit de 38 yeux de 33 patients (moyenne d'âge: 77±7.7 ans). Ces patients sont traités par
IVTs d'anti VEGF pour une DMLA exsudative. Initialement traités par ranibizumab, ils ont secondairement été traité par
aflibercept. L'objectif principal de l'étude est de comparer pour chaque patient le nombre de VC et de VI pendant la
période de traitement par ranibizumab (groupe 1), et de les comparer au nombre de VC et de VI obtenu pendant la
période ou les patients sont traités par aflibercept (groupe 2). L'évolution de l'acuité visuelle (AV) est analysée comme
critère secondaire, de même que la raison du "switch". Une analyse statistque poussée a été réalisé par le laboratoire
Alphabio à Marseille, avec utilisation de tests non paramétriques (Wilcoxon et Brown-Mood) pour comparer les
données, et la réalisation de tets paramétriques (Chi-deux et Fischer) lorsque les données le permettent.
Résultats : Dans le groupe 1, la médiane du nombre de VC est de 16 (10;30) pour un nombre de VI de 11 (5;20); Dans le
groupe 2, cette médiane est de 16 (13;18) pour les VC et de 11 (6;14) pour les VI. Dans le premier groupe, le nombre
moyen de suivi mensuel (médiane) est de 1.0 (0.81;1.49) contre 0.79 (0.67;0.86) dans le deuxième groupe; le nombre
de VC pendant la période de traitement par aflibercept est donc inférieur, et ce résultat est statistiquement significatif
(p(W)=0.0005 et p(BM)=0.0002). En ce qui concerne le nombre de VI par période (médiane), il est de 0.67(0.55;0.90)
dans le premier groupe et de 0.55(0.45;0.67) dans le second ; le constat réalisé est le même: le nombre de VI est moins
important dans le groupe traité par aflibercept, et ce résutat est également statistiquement significatif (p(W)=0.0049
et p(BM)=0.0041). En ce qui concerne l'AV, nous avons calculé pour chaque groupe et comparé le delta obtenu entre
l'AV initiale et l'AV finale. L'évolution moyenne de l'AV est de 0.0066±O.2377 dans le groupe 1 et de 0.0305±0.1792
dans le groupe 2; les tests du signe et du rang signé sont concordants et montrent que les moyennes des Delta d'AV ne
sont pas différentes de 0 dans les deux groupes (p>0.05); l'évolution de l'AV est donc identique dans les deux groupes
(p(W)=0.8113 et p(BM)=0.7886). Qu'elle que soit la raison du switch (perte d'efficacité, tachyphylaxie, problème de
tolérance), celle-ci ne semble pas pas avoir d'incidence sur l'évolution de l'AV dans le temps.
Discussion : Le ranibizumab et l'aflibercept sont deux molécules dont l'efficacité et la sécurité sont comparables et
reconnues dans le traitement de la DMLA exsudative. L'un des paramètre, permettant de choisir l'un ou l'autre des
deux produits en première intention, serait que celui ci permettrait de diminuer le nombre de VC et de VI, en gardant
la même efficacité pour le patient. En effet, la réduction du nombre de VC et de VI permettrait d'améliorer la qualité
de vie du patient, et de diminuer le nombre de traitement (et donc de limiter le risque chirurgical). Notre étude semble
montrer, malgré tous les biais d'une étude rétrospective (étude réalisée sur des patients aprés "switch"), une légère
supériorité de l'aflibercept dans cette indication.
Conclusion : L'étude ELU semble montrer que l'aflibercept permettrait de réduire le nombre de VC et de VI, en gardant
la même efficacité pour le traitement des patients atteints de DMLA exsudative. Des études prospectives sont
nécessaires pour confirmer ces résultats.
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08/05/2016
ORALE
Fréquence de délivrance du ranibizumab et de l’aflibercept chez les patients initiant un traitement pour la DMLA :
résultats à 12 mois de l'évaluation “vraie vie” LYVE.
Fréquence de délivrance du ranibizumab et de l’aflibercept chez les patients initiant un traitement pour la dégénérescen
GRENET T* (Paris), BLANCO GR (Créteil), COHEN SY (Paris), FINZI L, MAURIN C (Rueil-Malmaison), SOUIED E (Créteil)
Introduction : The LYVE survey employed a unique design that used two databases in France to evaluate the frequency
of ranibizumab (RBZ) and aflibercept (AFL) deliveries over the 12-month follow-up period for treatment-naïve patients
with neovascular age-related macular degeneration (nAMD) in routine medical practice.
Matériels et Méthodes : LYVE was an observational, prospective, longitudinal survey analyzing 12-month data from
two databases that recorded delivered products and patients’ information: a nationally representative pharmacy
records database and a pharmacy-based questionnaire system. Treatment-naïve patients with nAMD who received
their first RBZ/AFL prescription between October 2013 and July 2014 were enrolled. The primary objective was to
evaluate the overall frequency of RBZ and AFL deliveries in a real-life setting in treatment-naïve patients with nAMD.
Key secondary objectives were to evaluate the proportion of patients with a treatment switch (changed to a new
treatment and maintained the same) or switch-back (changed from new treatment to the original treatment).
Résultats : Of the 2023 screened patients, 466 treatment-naïve patients (RBZ, n=314; AFL, n=152) were enrolled. Of
the 400 patients with unilateral nAMD (RBZ, n=273; AFL, n=127), 220 treatment-naïve patients (RBZ, n=145; AFL, n=75)
were analyzed during the 12-month follow-up. The baseline patient characteristics (age, gender) were well-balanced in
both RBZ and AFL groups. The mean number of deliveries was 4.7, with no significant differences observed between
the treatment groups (P=0.321). The mean time between RBZ and AFL deliveries was non-statistically different during
the 12-month follow-up (P=0.357). No significant differences were observed between the two groups in terms of the
proportion of patients who had a treatment switch (RBZ, n=31; AFL, n=8) or switch-back (RBZ, n=7; AFL, n=1).
Discussion : LYVE represents a unique national sample of real-life data of nAMD treatment patterns in France.
Conclusion : No statistically significant differences were observed between the treatment-naïve patients in terms of
the frequency of RBZ and AFL deliveries over the 12-month follow-up period.
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08/05/2016
ORALE
Etude de la « vraie vie » sur la DMLA de patients suivis dans le groupe EAST.
Etude de la « vraie vie » sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge de patients suivis dans le groupe EAST.
ZIMMERMANN A* (Strasbourg), RICOUARD F (Besançon), FOVEAU P, CONART JB (Nancy), SALEH M (Besançon), GAUCHER D
(Strasbourg)
Introduction : L’objectif de l’étude est de décrire dans une population suivie pour une dégénérescence maculaire liée à
l’âge (DMLA) dans l’Est de la France le type de DMLA rencontrée, les thérapeutiques utilisées et le devenir en terme
d’acuité visuelle de chaque œil.
Matériels et Méthodes : Etude multicentrique (3 sites dans le groupe EAST : Eastern French Studies and Trials group etude EVA : Interface Vitreomaculaire dans la dégénérescence liée à l'Age) rétrospective et observationnelle portant
sur une série de cas de 200 patients suivis pour DMLA exsudative ou une vasculopathie polypoidale sur au moins un
œil. Les données concernant l’acuité visuelle initiale et finale (échelle ETDRS) – le type d’atteinte (Type
1 : néovaisseaux majoritairement visibles ; Type 2 : néovaisseaux majoritairement occultes ; Type 3 : néovaisseaux
occultes ; Type 4 : anastomoses rétinochoroidiennes ; Type 5 : vasculopathie polypoïdale ; Type 6 : fibroses
cicatricielles) – le nombre d’injection intra-vitréennes (IVT) - le type de produit utilisé (bévacizumab, ranibizumab,
aflibercept ou corticoïde) – ainsi que la durée moyenne de suivi ont été notés.
Résultats : Au total sur 400 yeux étudiés, 323 étaient atteints de DMLA : 266 (82,35 %) de forme exsudative – 57 (17,65
%) de forme atrophique. L’âge moyen des patients était de 80 ans (56 - 96 ; med 81) avec un suivi moyen de 30 mois (3
mois – 6 ans). Le type d’atteinte était pour 25,19 % des cas de type 1 ; 16,17 % de type 2 ; 39,85 % de type 3 ; 5,64 %
de type 4 ; 2,25 % de type 5 et 10,90 % de type 6. Le nombre moyen d’IVT par œil traité était de 12,13 (1 - 60 ; med 9).
Le bevacizumab représentait 0,96 % des IVT réalisées, le ranibizumab 75,12 %, l’aflibercept 23,83 % et la
dexamethasone 0,09 %. L’AV moyenne initiale des yeux atteints de DMLA exsudative était de 50 lettres (ETDRS) (0 87 ; med 55) tandis que l’AV finale moyenne n’était que de 51 lettres (0 - 91 med 59) (p>0.05). Parmi les yeux traités
pour DMLA exsudative, 49 (18%) ont eu un gain de plus de 3 lignes d’AV. Parmi les yeux controlatéraux ; 90 (47%)
étaient sains avec une AV moyenne initiale de 74 et finale de 74 (p>0.05) ; 72 (38%) étaient atteints de DMLA humide
avec AV moyenne initiale de 51 et finale de 50 (P>0.05) ; et enfin 27 (15%) présentaient une DMLA sèche avec AV
initiale de 26 et finale de 25 (p>0.05).
Discussion : Sur ce large échantillon de l'Est de la France, les résultats au bout de 30 mois de suivi moyen, sont peu
satisfaisants : avec un gain moyen d’AV d’une lettre (résultat non statistiquement significatif) et seulement 18 % des
yeux traités ayant améliorés leur AV de plus de trois lignes. L’étude « DMLA dans la vraie vie de Cohen et al rétina
2013 » retrouvait des résultats similaires : 19,6% de la population étudiée avait un gain de plus de 15 lettres d’AV au
bout de 12 mois. Ces résultats pourraient être expliqués par le faible nombre d’IVT effectuées par rapport à la durée
de suivi mais aussi par l’inclusion de tous types de néovaisseaux : anastomose rétinochoiroidienne et polype.
Conclusion : Les résultats du traitement de la DMLA dans l’est de la France montre qu’à long terme les résultats dans la
vraie vie sont plutôt décevants par rapport aux études de référence dans la DMLA.
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08/05/2016
ORALE
Traitement par ranibizumab 0.5 mg dans la pratique médicale courante : Résultats à 1 an des patients Français
atteints de DMLA de l’étude LUMINOUS TM.
Traitement par ranibizumab 0.5 mg la pratique médicale courante: Résultats à 1 an des patients Français atteints de dé
CAPUANO V* (Créteil), OUBRAHAM H (Montargis), WOLFF B (Strasbourg), COHEN SY (Paris), CREUZOT-GARCHER C (Dijon),
KOROBELNIK JF (Bordeaux), TADAYONI R (Paris), DELHAY C (Vannes), DERVELOY A (Rueil-Malmaison), SOUIED E (Créteil)
Introduction : LUMINOUS™ (NCT01318941; initiated March 2011) is the largest, prospective, observational, global
study in the field of medical retina. LUMINOUS™ is an ongoing 5-year study that is designed to evaluate the long-term
safety, effectiveness, treatment patterns, and health-related quality of life associated with ranibizumab (RBZ) 0.5 mg
treatment across all approved indications in 30,000 patients from routine clinical practice. We present the 1-year data
from the French patients included in LUMINOUS™.
Matériels et Méthodes : Overall, 17 545 adult patients with neovascular age-related macular degeneration (nAMD)
were enrolled before March 2014. Of these 9125 adult nAMD patients with a potential for 1-year follow-up were
enrolled before March 2013. We analyzed the baseline characteristics of nAMD patients that were enrolled in France
before March 2014 and the 1-year data from the French cohort.
Résultats : Both the French and the global cohorts had similar mean baseline visual acuity (VA; Early Treatment
Diabetic Retinopathy Study [ETDRS] letter score; French/global nAMD cohorts: VA, 58.6/54.3). A higher proportion of
patients in the French cohort had pigment epithelium detachment (PED) than those in the global cohort (68.0% versus
42.4%). In the global cohort, the 1-year data showed that on average treatment-naïve patients gained VA from
baseline whilst those previously treated with RBZ either gained or maintained VA, with a relatively low number of
injections and visits. The 1-year data for the French cohort are expected in February 2016.
Discussion : The French nAMD patients enrolled in the LUMINOUS™ study were slightly older and had similar baseline
VA, a higher proportion had PED, and a similar proportion had non-ocular comorbidities at baseline compared with the
global nAMD cohort.
Conclusion : The 1-year follow-up data from the French cohort will provide an invaluable source of information from a
diverse group of patients currently underrepresented in randomized clinical trials.
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08/05/2016
ORALE
Efficacité anatomique et fonctionnelle de l’aflibercept chez les patients atteints de DMLA exsudative avec acuité
visuelle basse.
Efficacité anatomique et fonctionnelle de l’aflibercept chez les patients atteints de DMLA exsudative avec acuité visuelle
DOUMA I*, BENTALEB-MACHKOUR Z, CHEBLI S, PRADAT P, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : L'objectif est d'évaluer l’efficacité anatomique et fonctionnelle de l’aflibercept chez des patients atteints
de DMLA exsudative avec une acuité visuelle (AV) basse.
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective incluant les patients traités par aflibercept pour une DMLA exsudative à
l’hôpital de la Croix Rousse, Lyon, entre le 1er novembre 2013 et le 30 octobre 2015, ayant une AV inférieure ou égale
à 40 lettres ETDRS. Etaient inclus les patients naïfs et les patients traités préalablement par ranibizumab ou
bevacizumab ayant des visites de suivi mensuel comprenant au moins une mesure de l’AV et la réalisation d’une
tomographie à Cohérence Optique (OCT). Etaient retraités les patients avec baisse d’AV en rapport avec une
persistance ou une récidive exsudative.
Résultats : Nous avons inclus 43 yeux de 41 patients ayant un âge moyen de 82 ans. L’AV à l’inclusion était en moyenne
de 21, 95 lettres (± 10,89). Le nombre moyen d’injections d’aflibercept était de 5,44 injections (± 2,66) sur une durée
moyenne de suivi de 11, 2 mois ((± 6,2) A la visite finale, 21 patients (48,8%) avaient une baisse d’AV, 18 patients (41,
9%) avaient une AV augmentée et 4 patients (9,3%) une AV stable. La différence entre l’AV initiale et l’AV finale n’est
pas significativement différente (p=0,743). Le gain d’AV dans le sous groupe avec AV inférieures à 20 lettres à
l’inclusion est significativement plus élevé que dans le sous groupe des AV supérieures à 20 lettres à l’inclusion (p<
0,001). Il n'y a pas de différence significative de l'acuité visuelle chez les patients naifs et non naifs (p=0,78). La
variation de l’épaisseur centrale de la rétine (ECR) au cours du suivi n’est pas statistiquement significative (p=0,379). Il
n’a pas été retrouvé de corrélation entre la variation d’AV et de l’ECR (p=0,859).
Discussion : Le traitement par aflibercept des patients atteints de DMLA exsudative a permis dans notre série une
stabilisation ou un gain d’AV dans la moitié des cas.
Conclusion : Les patients avec AV très basses (< à 20 lettres) ont présenté un gain d’AV significatif et devraient
bénéficier d’un traitement.
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ORALE
Pseudodrusen réticulés et pronostic à un an des DMLA exsudatives traités par anti-VEGF.
Pseudodrusen réticulés et pronostic à un an des DMLA exsudatives traités par anti-VEGF.
COHEN SY*, NGHIEM-BUFFET S, GIOCANTI A (Paris), JUNG C (Créteil), DUBOIS L, GALBADON L, DOURMAD P, QUENTEL G (Paris)
Introduction : Les pseudo-drusen réticulés (PDR) sont des facteurs de risque reconnus de la DMLA atrophique ou
exsudative. Le but de l’étude était d’évaluer l’influence des PDR sur le pronostic à un an des DMLA exsudatives traitées
par anti-VEGF intra-vitréeens.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique, analysant l’évolution de 98 patients consécutifs
présentant des néovaisseaux choroïdiens d’apparition récente, naïfs de tout traitement. La présence de PDR a été
confirmée par 2 lecteurs sur la base des rétinographies en couleur et en lumière monochromatique bleue, des clichés
en auto-fluorescence, et de la tomographie à cohérence optique en spectral-domain. Une analyse statistique a
recherché une corrélation entre différents facteurs et les modifications de l’acuité visuelle, un an après l’institution du
traitement anti-VEGF : présence de RPD, mais aussi âge, genre, côté atteint, réalisation ou non d’une phase d’induction
de 3 injections, type de néovaisseaux (1, 2 ou 3), présence d’un décollement de l’épithélium pigmentaire > 250
microns, présence de fluide sous- ou intra-rétinien, présence d’une hémorragie > 50% de la lésion, épaisseur
choroïdienne.
Résultats : La présence de PDR n’est pas associée aux modifications de l’acuité visuelle à un an (p = 0.96), mais avec un
amincissement choroïdien à l’inclusion (p<0.001). Seule la présence initiale d’une hémorragie était associée à un
meilleur gain visuel.
Discussion : Plus de 8 ans après l’introduction des anti-VEGF pour le traitement de la DMLA exsudative, les facteurs de
bon ou moins bon pronostic diffèrent d’une étude à l’autre.
Conclusion : La présence de PDR n’est pas associée à un moins bon pronostic visuel à un an. Des études comportant un
plus long suivi sont nécessaires pour préciser l’influence des PDR sur le pronostic global de la DMLA exsudative.
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ORALE
Evaluation en pratique courante de l’épaisseur choroïdienne mesurée par OCT Swept Source de patients suivis pour
DMLA néovasculaire.
Evaluation en pratique courante de l’épaisseur choroïdienne mesurée par OCT Swept Source de patients suivis pour DML
GUILLEMOT MN* (Saint-Herblain), ALPHANDARI A, POUSSET MC, HERMOUET-LECLAIR E (Nantes), DROUAN P (Saint-Herblain),
BOCQUEHO P (Nantes)
Introduction : Les données concernant l’épaisseur choroïdienne de patients atteints de dégénérescence maculaire liée
à l'âge (DMLA) néovasculaire, évaluées par OCT Swept Source et dans les conditions de « vraie vie » sont peu
nombreuses. Six rétinologues libéraux nantais ont évalué l’épaisseur choroïdienne de leurs patients suivis pour DMLA
exsudative, de manière consécutive.
Matériels et Méthodes : Etude transversale observationnelle réalisée sur une période prédéfinie de 7 jours. L’épaisseur
choroïdienne a été mesurée à l’aide d’un OCT Swept Source (Topcon) pour chaque œil de patient suivi en consultation
pour une DMLA néovasculaire unilatérale ou bilatérale. Les données collectées ont également recensé l’ancienneté du
diagnostic de la maladie et le nombre d’injections intravitréennes d’antiVEGF (IVT) reçues par chaque patient.
Résultats : Sur les 140 yeux de 70 patients atteints de DMLA néovasculaire, 31 patients traités avaient une atteinte
bilatérale et 39 une atteinte unilatérale. L’âge moyen des patients était respectivement de 80 et 78 ans. Les yeux des
patients avec atteinte bilatérale avaient en moyenne une épaisseur choroïdienne plus faible par rapport à celle de l’œil
avec atteint unilatérale (atteinte bilatérale: 157 µm/146 µm pour l’œil droit et gauche respectivement. Atteinte
unilatérale : 196 µm/ 190 µm pour l’œil atteint et controlatéral respectivement). L’ancienneté moyenne du diagnostic
était en parallèle plus importante chez les patients avec atteinte bilatérale par rapport à celle des patients avec
atteinte unilatérale (atteinte bilatérale : 45 mois avec 10,8 IVT reçues pour l’œil droit, et 48 mois avec 10,9 IVT reçues
pour l’œil gauche, soit 2,7 IVT/an en moyenne pour chaque œil. Atteinte unilatérale : 26 mois avec en moyenne 9,8 IVT
reçues, soit 4,5 IVT/an en moyenne pour l’œil traité). La majorité des patients ont été traités par ranibizumab : 85%
ont reçu au moins 1 IVT de ranibizumab, 33/77 (43%) ont reçu au moins 1 IVT d’aflibercept et 22/70 (31%) ont reçu les
deux traitements. 8/67 (12%) ont reçu au moins 1 PDT en plus de l’anti-VEGF.
Discussion : L'utilisation de l'OCT Swept Source pour mesurer l'épaisseur de la choroïde de patients suivis pour DMLA
néovasculaire a montré que celle-ci semblait d'autant plus réduite que la maladie était traitée depuis plus longtemps
et que les patients ont reçu un faible nombre moyen d'IVT annuel (<3 IVT/an). Il s’agit d’une étude réalisée en « vraie
vie » dont les résultats méritent d’être analysés de manière plus approfondie (répartition des IVT par année
d'ancienneté de la maladie, influence du type d'antiVEGF administré, présence ou non de co-morbidités, influence du
rythme circadien). Une analyse de l’évolution de ces critères chez ces mêmes patients pourrait également être
pertinente à réaliser à 12 mois.
Conclusion : Cette analyse permet d’alimenter les données en "vie réelle" sur l’épaisseur choroïdienne des patients
atteints de DMLA exsudative suivis en France.
Glaucome-1
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ORALE
Comment les patients atteints de glaucome utilisent un ordinateur à écran tactile ?
Comment les patients atteints de glaucome utilisent un ordinateur à écran tactile ?
LENOBLE Q*, ROULAND JF, SZAFFARCZYK S, BOUCART M (Lille)
Introduction : In our modern society, many touch screen applications require the eye-hand ability to associate a target
or an icon with its specific contextual unit, on phones, computers, or in public transport. Our study explored whether
the semantic or logical association of pictures could be a new way to use touch screen applications by limiting reading,
specifically for patients with impaired vision. The present study was designed to investigate the ability of patients with
peripheral visual loss to use a touch screen to find, recognize, and associate an object with a congruent scene.
Matériels et Méthodes : Twenty-eight glaucomatous patients (age range, 60-90 years) with a stable bilateral primary
open angle glaucoma (visual acuity of 4/10 or better and a minimum visual defect of 24dB in each eye), 28 agematched (age range, 60-94 years) and 28 young (age range, 22-34 years) participants with normal visual acuity (>8/10)
were recruited. The participants were tested either monocularly or binocularly. During the task they had to associate,
by moving their index on a 22” touch screen, a target (an animal or an object) on the unique scene (between three
other distractor images) with a consistent background related to the target (e.g. to match a fish with the sea, or a mug
with the kitchen). We recorded the accuracy of the responses, the total time to achieve the task, the exploration
duration, and movement parameters such as the movement duration, the peak speed (time and velocity), the
deviation of the movement.
Résultats : The patients were slower than age-matched controls and young participants to explore the scenes and to
initiate the movement in the monocular condition only. There was no difference in the accuracy of the response
between the groups. None of the movement parameters recorded in this study was affected by the loss of vision.
Nevertheless, the older participants (patients and controls) were affected on two movement parameters (peak speed (7 cm/s) and movement duration (+0.7 sec).
Discussion : This study shows that glaucoma patients are able to perform a contextual association task on a large touch
screen with a very high accuracy (99.1 %). The patients were specifically affected in the “exploration” phase only in
monocular vision. Our study suggests that the decline associated with the visual loss is more focused on the duration
of exploration than on movement parameters in touch screen use.
Conclusion : The monocular condition induced huge impairment in binocular glaucoma patients, suggesting that
binocular viewing compensates the vision loss induced by binocular glaucoma in a touch screen application. Some new
applications could be created by using picture and contextual associations to help patients with vision loss.
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08/05/2016
ORALE
Association des produits de glycation avancée avec le glaucome chronique à angle ouvert : l’étude alienor.
Association des produits de glycation avancee avec le glaucome chronique a angle ouvert: l’etude alienor.
SCHWEITZER C*, COUGNARD-GREGOIRE A, RIGALLEAU V, DELYFER MN, ROUGIER MB, DARTIGUES J, KOROBELNIK JF, DELCOURT C
(Bordeaux)
Introduction : Analyser l’association entre le glaucome chronique à angle ouvert (GCAO) et l’autofluorescence cutanée
(AFc), marqueur de l’accumulation tissulaire des produits de glycation avancée, dans une population âgée.
Matériels et Méthodes : L’étude ALIENOR (Antioxydants, Lipides Essentiels, Nutrition and maladies OculaiRes) est une
étude de population analysant les pathologies ophtalmologiques dans une population de Bordeaux âgée de plus de 75
ans. En 2009-2010, le diagnostique de glaucome était réalisé à partir de l’analyse de rétinophotographies de la tète du
nerf optique et selon les critères ISGEO (International Society for Epidemiologic and Geographical Ophthalmology).
L’AFc était mesurée par un système d’autofluorescence (DiagnOpticsTechnologies B.V., Groningen, Netherlands) chez
467 sujets classés en tertiles. En 1999-2000 et 2009-2010, la glycémie plasmatique était dosée et le diabète était défini
par auto-déclaration du diabète ou la prise d’un antidiabétique ou d’une glycémie plasmatique ≥7 mmol/L.
L’association entre GCAO et AFc ou le statut glycémique était estimée par régression logistique GEE (generalized
estimating equation) ajustée sur l’age, le sexe, les antécédents familiaux de glaucome et la présence d’une hypertonie
oculaire.
Résultats : L’âge moyen était de 82.3+/- 4.2 ans, 459 sujets avait des données complètes et 31 présentaient un
diagnostique de GCAO. L’Afc moyenne était de 2.8+/-0.7 ua (Unités arbitraires). En analyse multivariée, les sujets du
tertile de valeur la plus élevée d’Afc était significativement plus associés à un risque de GCAO (odds-ratio (OR): 3.32,
95% intervalle de confiance (IC): 1.02;10.73). Les glycémies plasmatiques mesurées 10 ans plus tôt ou le jour de
l’examen ophtalmologique n’étaient pas significativement associées à un risque de GCAO (OR: 1.25, 95%IC: 1.01;1.55,
OR: 1.26, 95%IC: 0.95;1.67 respectivement). De plus les diagnostiques de diabète réalises soit 10 ans plus tôt soit le
jour de l’examen ophtalmologique n’étaient significativement associés à un risque de GCAO (OR: 1.07, 95%IC:
0.41;2.79; OR: 1.50, 95%CC: 0.45;5.03, respectivement).
Discussion : Notre étude est la première à montrer une association entre GCAO et taux élevé d’AFc. Les produits de
glycation avancés sont la conséquence d’une glycation non-enzymatique des protéines et ont été associés à un stress
oxydatif, une inflammation, des troubles métaboliques chroniques tels que le diabète ou encore les maladies
cardiovasculaires. Leur accumulation dans les protéines à longue demi-vie telles que le collagène cutané en font des
biomarqueurs à long terme de la mémoire métabolique.
Conclusion : Les taux élevés d’AFc observés dans notre étude suggèrent une implication d’un processus de
vieillissement accéléré impliqué dans le développement de la neuropathie optique glaucomateuse.
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08/05/2016
ORALE
Résultats intermédiaires sur le microshunt INNNFOCUS® implanté chez 16 patients en glaucome primitif à angle
ouvert.
Résultats intermédiaires sur le microshunt INNNFOCUS® implanté chez 16 patients en Glaucome primitif à angle ouvert.
HAMMOUD S*, YVES L, GRABER M (Paris)
Introduction : Our study compares the outcomes of the INNFOCUS® Glaucoma Filtration Device (Alcon, Fort Worth, TX)
implant observed in POAG patients for 6 months with those of patients undergoing trabeculectomy.
Matériels et Méthodes : The subjects comprised sixteen eyes of sixteen cases with open-angle glaucoma for which
filtration surgery using INNFOCUS® was performed by two operators from June 2014 and observed for at least 6
months (Innfocus® group), and sixteen eyes of sixteen cases for which trabeculectomy was performed by the same
operators (TE Group), in the same period. All cases were consecutive, and were observed for at least 6 months. Their
background factors were comparable to those of the Innfocus group. For both groups, mitomycin C 0,02 was used .
Résultats : No significant difference in intraocular pressure was observed at day 1 and 1 month after surgery : 9,56
mmHg + /- 2,30 in Innfocus group vs 10,06 mmHg +/- 3,51 in TE group at Day 1 (p = 0,47) , and 11,66 mmHg + /- 2,28
vs 12,5 mmHg +/- 2,99 at 1 Month (p = 0,63). Results at 6 months show a significant difference with an increase in
intraocular pressure in the Innfocus arm without a significant difference in number of glaucoma medication at 6
months : 17,1 mmHg +/- 4,78 vs 12,94 mmHg +/- 6,32 (p=0,026) and 0,76 +/- 1,12 medical treatments in the innfocus
group vs 0,125 + /- 0,5 in the TE group.
Discussion : The TE Group had more postoperative care with 10 laser suture lysis among the sixteen patients and
medical care of 3 leaking blebs, whereas no early postoperative management was needed in the Innfocus group.
Hypotony and choroidal detachment were observed as early postoperative complications during one to two-week
period in nearly 20 % of the cases in the TE Group. No case of hypotony was observed with th Innfocus microshunt.
Hyphema was observed in 2 patients in the Innfocus group. Bleb needling with 5-Fluoro-uracil was required in 2
patients without significant effect on intraocular pressure. Surgery duration was significantly shorter in the Innfocus
group.
Conclusion : Filtration surgery using Innfocus device is a novel, fast and easy type of glaucoma surgery. Partial results
tends to show an increase at 6 months post-operatively with a weak response to bleb needlings and antimitotic drugs.
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08/05/2016
ORALE
Comparaison des résultats pressionnels de la cyclocoagulation par ultrasons focalisés de haute fréquence à ceux du
cyclodiode trans-scléral.
Comparaison des résultats pressionnels de la cyclocoagulation par ultrasons focalisés de haute fréquence à ceux du cycl
BLUWOL E*, GRABER M, HAMMOUD S, YVES L (Paris)
Introduction : Comparer l'efficacité de deux traitements hypotonisants chirurgicaux : la cyclocoagulation par ultrasons
focalisés de haute fréquence (HIFU) et la cyclophotocoagulation trans-sclérale par laser diode (cyclodiode) dans les cas
de glaucomes réfractaires.
Matériels et Méthodes : Etude monocentrique rétrospective incluant tous les patients traités par cycloaffaiblissement
pour glaucome réfractaire, et comparant un groupe de patients traités par cyclocoagulation par HIFU à un groupe
contrôle traité par cyclodiode, protocole de traitements standardisés.
Résultats : 99 yeux de 86 patients ont été inclus. 70 traités par HIFU contre 29 traités par cyclodiode pour un suivi
moyen de 4,95 (minimum 3 mois, maximum 1 an). La PIO moyenne préopératoire était de 23 +/- 6,8 mm Hg et 34.3+/11.1 mmHg respectivement pour le groupe HIFU et pour le groupe cyclodiode (p=0,0002). Les taux de succès étaient
respectivement de 50,0% à 1 mois, 36,1% à 3 mois, 38,0% à 6 mois pour le traitement par HIFU et de 83,3% à 1 mois,
82,3% à 3 mois, 60,0% à 6 mois pour le traitement par cyclodiode. Cette différence d'efficacité était significative et en
faveur du diode après régression multiple et semblait perdurer à 1 an du traitement. L'acuité visuelle finale moyenne
était inchangée dans le groupe traité par HIFU (0.7+/-0.9 log MAR vs 0.5+/-0.6 log MAR) et diminuée pour le groupe
traité par cyclodiode (2.2+/-1.8 log MAR vs 1.6+/-1.6 log MAR) (p=0.0006). Une perte d'au moins 2 lignes sur l'échelle
de Snellen était observée pour 31% des patients traités par cyclodiode contre 17% des patients traités par HIFU. Le
déficit moyen (MD) pré opératoire était comparable au MD final pour chaque groupe de traitement (15,7 +/-6,1 dB vs
17,5 +/- 5,9dB). Il existait des hypertonies post opératoires immédiates dans les deux groupes (13% pour le groupe
HIFU vs 10% pour le groupe cyclodiode). Dans le groupe traité par HIFU, un seul patient a présenté une uvéite
réactionnelle, aucun cas d'hypotonie ou de phtyse n'a été observé. Concernant le groupe traité par cyclodiode, un cas
d'uvéite, un cas d'effusion uvéale, 4 cas d'hypotonies ou de phtyses secondaires ont été relevés.
Discussion : le Cycloaffaiblissement comme la cyclocoagulation diminuent de manière significative la PIO chez les
glaucomes réfractaires. Les effets indésirables graves retrouvés à long terme avec cyclodiode trans-scléral (phtyse,
hypotonie irréversible) semblent être évités lors de l'utilisation de l'HIFU.
Conclusion : Le traitement par cyclodiode était supérieur au cycloaffaiblissement par HIFU en terme de réduction de
PIO dans le cadre de la prise en charge des glaucomes réfractaires. Mais la cyclocoagulation par HIFU conservait un
effet hypotonisant significatif, avec moins de complications post opératoires.
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08/05/2016
ORALE
Comparaison du volume de différentes régions du système nerveux central en IRM 3T entre des patients
glaucomateux et témoins : étude ENVOL.
Comparaison du volume de différentes régions du système nerveux central en IRM 3T entre des patients glaucomateux
TELLOUCK L*, TOURDIAS T, TELLOUCK J, GARRIGUES A, MUNSCH F, ROSENG S, COUPÉ P, TOUBOUL D, DELCOURT C, SCHWEITZER
C (Bordeaux)
Objectif : Rechercher une différence de volume de différentes régions du système nerveux central entre des patients
glaucomateux et témoins.
Description de cas : Etude prospective monocentrique incluant 50 patients présentant un glaucome chronique à angle
ouvert et 50 patients témoins appariés sur l’âge et le sexe. Chaque patient a bénéficié d’une IRM cérébrale en 3Teslas
avec séquences 3Dimensions pondérées en T1. Les volumes de huit régions marqueurs de neurodégénérescence
cérébrale (ventricules latéraux, noyaux caudés, putamen, thalamus, hippocampe, amygdales, noyau accumbens, et le
globus pallidus) ont été étudiées par le logiciel VolBrain. Un examen ophtalmologique complet a été realisé incluant
une mesure du rapport cup/disc du nerf optique (C/D), une évaluation du champ visuel automatisé 30° (Octopus, HaagStreit, Switzerland) et une evaluation des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires (RNFL) par OCT spectral-domain
(Cirrus, Zeiss, Germany). Les comparaisons entre les deux groupes ont été faites par des régressions logistiques
conditionnelles.
Observation : L’âge moyen était de 61.9+/- 6.9 ans chez les cas et 61.9+/- 7.0 ans chez les témoins, 40% (n=20) étaient
des hommes, le rapport C/D était de 0.8 au fond d’œil dans le groupe glaucome contre 0.3 dans le groupe témoin
(p<0.0001), la déviation moyenne au champ visuel était de 5.0 +/-.6.0 dB chez les glaucomateux et de 0.3 +/- 1.0 dB
chez les témoins (p<0.0001). Pour toutes les régions étudiées, nous n’avons retrouvé aucune différence significative
entre nos 2 groupes en ce qui concerne la structure cérébrale.
Discussion : Le suivi longitudinal de cohorte de populations âgées semble rapporter un nombre de cas incidents plus
important de pathologies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer, chez les patients atteints de glaucome que
dans le reste de la population générale. Notre étude a précédemment montré une différence de fraction d’anisotropie
sur les radiations optiques entre le groupe de cas et le groupe de témoins avec une association avec la sévérité du
glaucome. La mesure du volume de ces huit régions cérébrales constitue l’un des marqueurs indirect de
neurodégénérescence centrale. Dans notre cohorte, seules les voies visuelles sont différentes entre les deux groupes.
Nos résultats ne rapportent pas de signes radiologiques précoces de neurodégénérescence centrale mais pourraient
aussi être limités par l’âge relativement jeune de notre population. Pour les ventricules latéraux, le volume total était
de 11.11 +/- 8.97 cm3 chez les glaucomateux et 11.90 +/- 7.39 cm3 chez les témoins (p=0.69).
Conclusion : Après appariemment sur l'âge et le sexe, il n’existe pas de différence de volume cérébral entre les patients
glaucomateux et les témoins. Un suivi longitudinal de notre cohorte avec de nouvelles acquisitions IRM pourrait nous
permettre de détecter des signes précoces de neurodégénérescence cérébrale si elle s’avère effectivement être
associée à la pathologie glaucomateuse.
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08/05/2016
ORALE
L'atteinte de la couche des fibres nerveuses rétiniennes à l'OCT de la papille à Lomé.
L'atteinte de la couche des fibres nerveuses rétiniennes à l'OCT de la papille à Lomé.
AYENA KD*, MANEH N, VONOR K, IKIESSIBA BC, AMEDOME KM, SANTOS MAK, DZIDZINYO KB, NAGBE YE, KUAOVI KOKO A, BALO
K (Lomé, Togo)
Introduction : But : Décrire l'atteinte de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (FNR) à la tomographie en
cohérence optique (OCT) de la papille.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective descriptive et analytique menée du 1er janvier au 31
décembre 2014 dans une structure ophtalmologique privée qui réalise la tomographie en cohérence optique (OCT) à
Lomé. Les résultats des OCT de la papille réalisés ont été analysés.
Résultats : Au total 335 examens réalisés chez 167 hommes et 168 femmes ont été retenus. L'indication de l'OCT de la
papille était grande excavation papillaire (GEP) ou suspicion de glaucome. La GEP était bilatérale chez 284 patients et
unilatérale chez 51 patients. Six cent dix neuf (619) yeux ont été concernés dont 313 droits et 306 gauches. L’âge
moyen de nos patients était de 41,87 ans. L’OCT de la papille a représenté 55 % des OCT réalisés. Le rapport C/D
vertical clinique moyen aux 2 yeux était de 0,52 [0,4 ; 0,9]. L’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes
des 2 yeux au niveau des quatre quadrants a varié de 23 à 170μm. L’atteinte de la couche des FNR a été retrouvée
dans 57, 19 % des cas. En cas d'atteinte des FNR, la règle ISNT était respectée dans 36,16 % puis dans 63,02 % des cas
lorsqu'il n'avait pas d'atteinte des FNR. La surface moyenne de l'anneau neurorétinien (ANR) était de 1,63 mm2 ; la
surface moyenne des excavations papillaires était de 1,43 mm2; la surface moyenne du disque optique était de 3,06
mm2 et le volume moyen de l'excavation était de 0,55 mm3. Le rapport C/D global moyen à l’OCT était de 0,46 aux 2
yeux avec des extrêmes de 0,21 et 0,87. Le rapport C/D vertical à l'OCT était ≥ 0,7 dans 2,91 % à l’œil droit et dans
3,55 % à l’œil gauche.
Discussion : Dans cette étude la différence des moyennes des épaisseurs moyennes de la couche des fibres du nerf
optique entre l’œil droit (moyenne = 98,48 ± 17,39 μm) et l’œil gauche (moyenne = 98,57 ± 17,06 μm) n’était pas
statistiquement significative (P = 0,9523) comme dans l'étude de Donald et al [1]. Ces moyennes sont proches de celles
rapportées par les études chez les caucasiens.
Conclusion : Cette étude nous a permis de noter que l'atteinte des FNR a représenté 57, 19 % des OCT de la papille à
Lomé. Ces résultats vont servir de données de base, en prenant en compte d’autres éléments, pour la recherche
étiologique des GEP à Lomé ultérieurement.
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08/05/2016
ORALE
Comparaison de l’efficacité, de l’atteinte de la surface oculaire et des effets secondaires des différentes
prostaglandines dans le traitement du glaucome primitif à angle ouvert.
Comparaison de l’efficacité, de l’atteinte de la surface oculaire et des effets secondaires des différentes prostaglandines
FARHAT R*, EL-HAGE W, SAHYOUN M (Beyrouth, Liban), BITAR NEHME J (Naqqach, Liban), JALKH A, AZAR G (Beyrouth, Liban)
Introduction : L’objectif de notre étude est d’évaluer et de comparer l’efficacité et la prévalence de l’atteinte de la
surface oculaire chez les patients nouvellement diagnostiqués de glaucome primitif à angle ouvert (GPAO), et traités
par un des quatre analogues de prostaglandine: Bimatoprost (BAK 0,3mg/mL), Latanoprost (BAK 0,2mg/mL),
Tafluprost (BAK-free) et Travoprost (Polyquad).
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective incluant 32 patients nouvellement diagnostiqués de GPAO et
qui ont été traités aléatoirement par un des quatre analogues de prostaglandine. Tous les patients ont subi un examen
ophtalmologique complet le jour de leur présentation, et à 1, 3 et 6 mois de suivi. Un questionnaire dérivé du score
OSDI (Ocular Surface Disease Index) a été administré à tous les patients après 6 mois de traitement pour évaluer l’effet
du traitement sur leur qualité de vie.
Résultats : La moyenne d’âge était de 60.06 ± 11.76 ans. Les quatre prostaglandines ont réduit significativement la
pression intraoculaire (PIO), le Bimatoprost étant plus efficace que le Tafluprost (p<0.05). De meilleurs résultats pour le
score OSDI ont été obtenus avec le Travoprost (10.68 ± 5.73) à comparer avec les trois autres analogues de
prostaglandine (p<0.05). Le Latanoprost a causé le plus d’hyperpigmentation irienne et de croissance des cils. Le
pourcentage d’hyperhémie conjonctivale et de kératite superficielle était le même pour les 4 groupes.
Discussion : Tous les analogues de prostaglandines ont été démontrés efficaces dans la réduction de la PIO chez les
patients atteints de GPAO, mais de meilleurs résultats ont été obtenus avec l’usage du Bimatoprost à comparer avec le
Tafluprost. Le Travoprost a été le plus toléré en terme de surface oculaire et permet ainsi une meilleure qualité de vie.
Conclusion : Les 4 prostaglandines présentes actuellement sur le marché ont une efficacité comparable quant à la
réduction de la PIO. Le Latanoprost semble être le moins toléré en terme de maladies de la surface oculaire.
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08/05/2016
ORALE
Effets des traitements antiglaucomateux sur les variations à long terme de la pression intraoculaire.
Effets des traitements antiglaucomateux sur les variations à long terme de la pression intraoculaire.
ZAATAR G*, APTEL F, CHIQUET C, ROMANET JP (Grenoble)
Objectif : Evaluation des effets des médicaments anti glaucomateux sur les fluctuations au long cours de la pression
intraoculaire chez des sujets atteints de glaucome primitif à angle ouvert.
Description de cas : Nous avons analysé rétrospectivement les données de patients inclus dans notre base de données
glaucome et ayant eu trois courbes diurnes de PIO à six mois d'intervalle, prises en position assise avec un tonomètre
de Goldmann. Nous avons analysé les données de 148 coubres de PIO de patients atteints de glaucome primitif à
angle ouvert naïfs de toute chirurgie anti glaucomateuse et bénéficiant d'une monothérapie par anti glaucomateux
topiques. Nous avons calculé le coefficient de corrélation intraclasse (ICC) de la PIO par heure de prise sur l’ensemble
des trois sessions de mesure.
Observation : Soixante-cinq patients étaient sous prostaglandines (PG), 38 sous bêtabloquants, 23 sous inhibiteurs de
l'anhydrase carbonique et 22 sous alpha-agonistes. Chez l'ensemble des sujets analysés, le coefficient de corrélation
intraclasse (ICC) de la PIO par heure de prise sur l’ensemble des trois sessions de mesure était faible, avec un ICC de
0.43 à 0.81 (trois points de mesure sur huit ayant un ICC>0.75). Seuls les sujets traités par PG présentaient un taux
d’accord plus élevé, avec un ICC de 0.51 à 0.85 (six points de mesure sur huit ayant un ICC>0.75).
Discussion : Les sujets traités par analogues de prostaglandines présentent une stabilité dans le temps de leurs courbes
de pression intraoculaire diurnes plus importante que les sujets sous autres monothérapies.
Conclusion : Les sujets atteints de glaucome primitif à angle ouvert et traités par une monothérapie anti
glaucomateuse locale ne présentent pas un profil diurne de PIO répétable au long cours. Les sujets traités par
analogues de prostaglandines présentent une stabilité dans le temps de leurs courbes de pression intraoculaire diurnes
plus importante.
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08/05/2016
ORALE
Hypertonie intraoculaire cortisonique persistante, glaucome cortico-induit et injection intravitréenne d’un implant
de dexaméthasone, mythe ou réalité ?
Hypertonie intraoculaire cortisonique persistante, Glaucome cortico-induit et injection intravitréenne d’un implant de de
REZKALLAH A*, KODJIKIAN L, MACLES A, EL CHEHAB H, VIÉ AL, AGARD E, NGUYEN AM, DOT C (Lyon)
Introduction : Evaluer la prévalence de l’hypertonie intraoculaire (HTO) et du glaucome cortico-induits à plus de 6 mois
d’une injection intra-vitréenne (IVT) d’implant de dexaméthasone chez des patients (sans antécédent de glaucome GAO) ayant présenté une HTO au 1er ou 2ème mois après IVT.
Matériels et Méthodes : Etude de cohorte rétrospective bicentrique incluant 32 patients non injectés depuis au moins
6 mois, sans antécédent d’HTO ni glaucome connus et ayant présenté une HTO (≥ 25 mmHg ou augmentation ≥
10mmHg par rapport à la pression intraoculaire initiale) consécutive à l’injection intravitréenne. Le nombre moyen
d’IVT est de 2,13 +/- 1,33. La PIO max moyenne était de 27,57mmHg +/- 3,98 [25-37]. Un bilan complet bilatéral a été
réalisé avec mesure de la pression intraoculaire, et dépistage de glaucome lors d’une consultation au moins 6 mois
après la dernière IVT. Le critère principal était la présence d’une HTO cortisonique et/ou de signes de glaucome
cortisonique.
Résultats : 32 yeux de 31 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 64,8 ans +/- 10,6 ans. La pression
intraoculaire moyenne à la consultation de contrôle de l’œil injecté était de 14 mmHg +/- 2,8 versus 15 mmHg +/- 4,2
pour l’œil adelphe (p=0,39). La pachymétrie moyenne était de 538mm +/- 30. Le rapport c/d moyen de l’œil injecté
était de 0,26 versus 0,29 pour l’œil adelphe (p=0,4917). Le RNFL moyen de l’œil injecté était de 97mm, contre 95mm
pour l’œil adelphe (p=0,73). L’analyse du complexe ganglionnaire maculaire (GCC) était de 66mm pour l’œil injecté et
71mm pour l’œil adelphe (p=0,49). Aucun œil injecté ne présentait une HTO à la consultation de contrôle (p=0,17).
Trois patients présentaient un glaucome chronique bilatéral non dépisté initialement (3/31).
Discussion : L’implant de dexaméthasone a une place importante dans l’arsenal thérapeutique de l’œdème maculaire.
L’hypertonie est transitoire et contrôlée par un traitement topique chez les patients non GAO. L’HTO cortisonique
chronique induite par les corticoïdes topiques est bien connue. Celle liée aux implants de DEX était encore non
évaluée. Dans cette étude nous ne retenons aucun cas d’HTO cortisonique persistante ni de GAO cortico-induit.
Conclusion : La tolérance pressionnelle à long terme liée aux IVT des implants de DEX apparaît rassurante dans cette
étude, pour ne retenir qu’une HTO transitoire en cours de traitement.
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08/05/2016
ORALE
Association vitesse de progression campimétrique du glaucome à angle ouvert et monitoring continu des
fluctuations de la pression intraoculaire sur 24 heures par lentille de contact avec jauge de contrainte.
Association vitesse de progression campimétrique du glaucome à angle ouvert et monitoring continu des fluctuations de
GABORIAU T*, ROSENG S, ANDRÈBE C, TELLOUCK L, TOUBOUL D, KOROBELNIK JF, MALET F, SCHWEITZER C (Bordeaux)
Introduction : Comparer les amplitudes de fluctuations, mesurées par cosinor, de la courbe de monitoring continu des
fluctuations de PIO sur 24 heures par lentille de contact avec jauge de contrainte entre 2 groupes de patients
glaucomateux évolutifs sur le champ visuel (progression rapide versus progression lente).
Matériels et Méthodes : Etude prospective monocentrique (service d’ophtalmologie du CHU de Bordeaux) avec
inclusion consécutive de patients atteints de glaucome à angle ouvert évolutif sur le champ visuel. Chaque patient a
bénéficié du monitoring continu de la PIO sur 24h par lentille de contact avec jauge de contrainte (Triggerfish®,
Sensimed, Lausanne, Suisse) sur l’œil le plus évolutif. La vitesse de progression campimétrique sur le MD (en dB/an) a
été calculée par régression linéaire pour chaque œil avec au moins 5 champs visuels automatisés 30° sur au moins 1 an
et maximum 5 ans. Les patients ont été classés en 2 groupes : groupe 1 avec une progression campimétrique
strictement supérieure à 0,50 dB/an et groupe 2 avec une progression campimétrique inférieure ou égale à 0,50
dB/an. Le cosinor, obtenu avec le software Triggerfish® 2.0, est un modèle mathématique qui adapte la courbe de
résultats du monitoring pour chaque œil en une fonction symétrique avec une période de répétabilité de 24 heures.
Les moyennes de l’amplitude du cosinor entre chaque groupe ont été comparées en utilisant un test t de Student.
Résultats : 53 yeux de 53 patients ont été inclus dans l’étude entre janvier 2013 et octobre 2015. Les données de 45
yeux (24 hommes et 21 femmes) étaient complètes et ont été analysées. L’âge moyen était de 68,6 +/-5,3 ans. Le
nombre de champs visuels moyen était de 7,3 +/-1,8 sur une durée moyenne de 3,5 +/-1,0 ans. La vitesse de
progression moyenne était de -0,50 +/-0,46 dB/an pour un MD moyen de -7,04 +/-5,61 dB à l’inclusion. Dans le groupe
1 (n=19 yeux), la vitesse de progression moyenne était de -1,08 +/-0,59 dB/an pour un MD moyen de -9,59 +/-6,61 dB
à l’inclusion. Dans le groupe 2 (n=26 yeux), la vitesse de progression moyenne était de -0,12 +/-0,13 dB/an pour un MD
moyen de -5,34 +/-4,51 dB à l’inclusion. L’amplitude moyenne du cosinor de la courbe de monitoring était
significativement plus élevée dans le groupe 1 que dans le groupe 2 (163,30 +/-48,60 mV eq dans le groupe 1 versus
114,56 +/-47,78 mV eq dans le groupe 2 ; p<0,05). Aucun événement indésirable grave n’est survenu durant l’étude.
Discussion : L’association entre les fluctuations de pression intraoculaire à court terme (sur un nycthémère) et le
glaucome reste encore controversée, notamment par l’absence de standardisation de ses mesures d’évaluation. Notre
étude est la première à démontrer une différence de profil de courbes de fluctuations de PIO évaluées par un
monitoring continu entre les patients présentant une progression rapide du champ visuel et les patients présentant
une progression lente.
Conclusion : Le monitoring des fluctuations de PIO sur 24 heures par lentille de contact avec jauge de contrainte
pourrait être un nouveau biomarqueur de progression du glaucome permettant une prise en charge plus précoce des
patients.
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08/05/2016
ORALE
Evaluation du retentissement d’un abaissement aigu de la pression du liquide céphalo-rachidien sur la morphologie
de la papille et de la lame criblée chez le sujet sain.
Evaluation du retentissement d’un abaissement aigu de la pression du liquide céphalo-rachidien sur la morphologie de la
POLI M* (Lyon), BRON A (Dijon), SELLEM E, DENIS P, BURILLON C (Lyon)
Introduction : Il est aujourd’hui admis que des modifications du gradient de pression translaminaire sont à l’origine de
la neuropathie optique glaucomateuse. Ces dernières résultent souvent d’une élévation de la pression intraoculaire
(PIO), mais le rôle d’une hypotonie du liquide céphalorachidien (LCR) a récemment été suspecté, notamment dans les
cas de glaucome à pression normale. L’objectif de cette étude est d’évaluer le retentissement d’une réduction aigue
et transitoire de la pression du LCR sur l’anatomie de la lame criblée et de la papille.
Matériels et Méthodes : 16 yeux de 8 patients (SR :1) âgés de 50,4 ± 11,5 ans bénéficiant d’une ponction lombaire
diagnostique ont étés inclus de façon prospective. Toute hypertension intracrânienne ou pathologie oculaire
constituait un critère d’exclusion. L’évaluation de la papille et de la surface antérieure de la lame criblée par sweptsource OCT (SS-OCT) (Triton, Topcon) était réalisée avant et après réalisation de la PL (5, 60 et 360 minutes). Une
segmentation manuelle des membranes limitantes internes, membrane de Bruch, vaisseaux rétiniens, limite
postérieure de la choroïde et face antérieure de la lame criblée était réalisée puis analysée de façon comparative aux
différents temps d’acquisition.
Résultats : Le volume moyen de LCR ponctionné était de 1,63 ± 0,53 mL. Tous les patients présentaient un indice de
masse corporelle normal (22,6 ± 4,63 Kg/m2). Aucun mouvement n’était constaté pour chacune des structures
analysées, quelque soit le temps d’acquisition.
Discussion : Des variations aigues et transitoires du gradiant de pression trans-laminaire par élévation (1) ou baisse
(2) de la PIO ont été associées à des modifications anatomiques de l'anneau neuro-rétinien, du tissu prélaminaire et de
la lame criblée. Dans cette étude, le volume de LCR prélevé était significatif mais néanmoins faible, ce qui peut
expliquer l'absence de modification anatomique des structures (pré-)laminaires.
Conclusion : Aucune variation anatomique de la portion antérieure du nerf optique n'est constatée en SS-OCT suite à
une réduction aigue et transitoire de la pression du LCR chez l’adulte sain.
Imagerie
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09/05/2016
ORALE
Evaluation des performances d’un microscope confocal in vivo portable pour l’analyse de l’innervation cornéenne
humaine.
Evaluation des performances d’un microscope confocal in vivo portable pour l’analyse de l’innervation cornéenne humai
BREHON A*, PERROT JL, CINOTTI E, LABEILLE B, GRIVET D, CAMBAZARD F, CROUZET E, GAIN P (Saint-Étienne), THURET G (Paris)
Introduction : Notre équipe est pionnière dans l'utilisation d'un Microscope Confocal In Vivo (MCIV) dermatologique
portable (scanning laser, 830 nm, champ 920x920 µm), le VivaScope 3000 Version 2 (V2) (Mavig GmbH, Munich,
Allemagne, et Caliber ID, Inc. NY) pour l’imagerie de l’œil et des annexes au lit du malade. Objectif : évaluer ses
performances pour l'analyse quantitative et qualitative de l'innervation cornéenne humaine.
Matériels et Méthodes : Etude clinique prospective monocentrique interventionnelle comparant le VivaScope 3000 V2
avec le Heidelberg Retina Tomograph III équipé du Rostock Cornea Module (HRTIII-RCM) comme référence. Le plexus
sous-basal (Sub-Basal Plexus SBP) cornéen central droit de cornées saines de patients non diabétiques, de patients
diabétiques sans neuropathie périphérique et de patients diabétiques atteints de neuropathie périphérique a été
imagé le même jour avec les 2 MCIV par le même observateur préalablement formé à l'utilisation de ces MCIV (AB).
Les 3 meilleures images de chaque MCIV par patient ont été sélectionnées et la somme des longueurs des fibres
nerveuses (Corneal Nerve Fiber Length CNFL), la densité de l'ensemble des fibres nerveuses (Corneal Nerve Fiber
Density CNFD), la densité des troncs nerveux principaux et la densité des branches nerveuses par image ont été
calculées (NeuronJ). La tortuosité des fibres nerveuses a été quantifiée avec une échelle validée de 0 à 4. Les analyses
ont été faites sur la même surface (400x400 µm), en aveugle du type de MCIV, puis sur les images plein champ du
VivaScope 3000 V2.
Résultats : Soixante et onze cornées saines ont été analysées : 30 non diabétiques, 27 diabétiques sans neuropathie
périphérique, 14 diabétiques avec neuropathie périphérique. Les images du SBP ont été faciles à obtenir mais les cinq
paramètres étudiés étaient significativement inférieurs dans les trois populations avec le VivaScope 3000 V2.
Contrairement au Vivascope 3000 V2, l’HRTIII-RCM retrouvait des valeurs significativement inférieures pour la CNFL et
la CNFD chez les patients diabétiques avec neuropathie périphérique par rapport aux patients diabétiques sans
neuropathie périphérique. L'analyse des images plein champ du SBP des patients non diabétiques obtenues avec le
VivaScope 3000 V2 n'a pas amélioré les paramètres.
Discussion : Le champ plus large du VivaScope 3000 V2 ne semble pas être un avantage pour l'imagerie du SBP car la
focalisation de 100% de l’image sur le SBP est très difficile. Des améliorations de l’objectif du VivaScope 3000 V2 et
l'évaluation du VivaScope 3000 Version 3 pour l'imagerie de l'innervation cornéenne seront nécessaires.
Conclusion : Le VivaScope 3000 V2, est capable d’imager rapidement le SBP cornéen au lit du malade, mais semble
être moins performant que l’HRTIII-RCM. GRANT : GIRCI RAA AP jeune chercheur.
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09/05/2016
ORALE
Imagerie des microstructures de la cornée humaine par microscope à cohérence optique "Gabor-Domain", grand
champ et haute résolution.
Evaluation des microstructures de la cornée humaine en utilisant Gabor-Domain cohérence microscopie optique avec un
HE Z*, THURET G (Saint-Étienne), TANKAM P, LANIS M (Rochester, États-Unis), CANAVESI C (West Henrietta, États-Unis), LÉPINE T
(Saint-Étienne), HINDMAN H, TOPHAM D (Rochester, États-Unis), GAIN P (Saint-Étienne), ROLLAND J (Rochester, États-Unis)
Introduction : To investigate the performances of a new large field of view and high volumetric-resolution GaborDomain Optical Coherence Microscope (GD-OCM) in imaging human corneal microstructures.
Matériels et Méthodes : GD-OCM combined the high sectioning capability of optical coherence tomography with the
high lateral resolution of confocal microscopy. We developed a system that achieved high-contrast imaging with a field
of view of 1 x 1 mm2 and volumetric cellular resolution of 2 μm across a thickness of up to 2 mm in tissue. The system
fitted on a movable cart and the handheld scanning probe was attached to an articulated arm that may be adjusted to
image different locations of the cornea without contact. For real time visualization, we implemented a parallelized
Multi-Graphic Processing Units architecture to speed up the processing of data. In this investigation, we focused on
imaging the microanatomy of the corneal stroma keratocytes as well as corneal endothelial cells of ex vivo human
corneas maintained in an innovative bioreactor.
Résultats : The overall time to 3D visualization, including acquisition that was 1.5 minutes, processing and rendering of
a 1000x1000x400 voxels, was less than 2 minutes compared to 2 hours on a conventional CPU. The system produced
3D high-resolution images of the distribution of epithelial cells, stromal keratocytes and endothelial cells, comparable
to standard in vivo confocal microscopy.
Discussion : For clinicians, new corneal imaging requires large field, high resolution, high-speed acquisition while being
non invasive. This first version of our GD-OCM answers to the first 3 requirements. The next version of the microscope
objective will have a long working distance allowing to image cornea in the same conditions without contact.
Conclusion : This innovative GD-OCM allows pseudo histology of the cornea in an unprecedented wide field and a
short acquisition time compatible with analysis of ex vivo living corneas.
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09/05/2016
ORALE
Description en Angio-OCT des néovaisseaux secondaires aux stries angioïdes.
Description en Angio-OCT des neovaisseaux secondaires aux stries angioïdes.
CHAPRON T*, MIMOUN G, SROUR M, MIERE A, EL AMEEN A, SEMOUN O, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Décrire l’aspect en Optical Coherence Tomography Angiography (OCT-A) des néovaisseaux visibles (NVV)
secondaires aux stries angioïdes (SA).
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé de manière consécutive des patients atteints de NVV secondaires à des
SA. Tous les patients ont bénéficié d' un examen ophtalmologique incluant une mesure d’acuité visuelle corrigée, une
angiographie à la fluorescéine (FA), une angiographie au vert d’indocyanine (ICG) un OCT spectral domain (SD-OCT ;
Heidelberg Engineering, Heidelberg; Germany) et l'OCT-A (RTVue XR Avanti, Optovue Inc). L’aspect des NVV a été
classée en 4 types selon l’aspect en OCT-A: en “gorgone” caractérisé par un réseau neovasculaire dense, en “pelote de
laine” caractérisé par un réseau neovasculaire entremêlé associé des communications vasculaires denses sans espace
vide, en “boucle” caractérisé par de rares neovaisseaux incurvés et bouclés et enfin en “branches mortes” caractérisé
par des néovaisseaux rares rectilignes sans rameaux communicants.
Résultats : 32 yeux de 18 patients avec des NVV secondaires à des SA ont été inclus consécutivement. L’âge médian
était de 60 ans (40 à 71 ans). 13/32 yeux ont été considérés comme actif à partir de la FA, l’ICG et le SD-OCT. L’OCT-A a
montré la présence de NVV dans 28/32 (87,5%) yeux. Sur la base de l’examen en OCT-A, 4 NVV ont été classés comme
“gorgone”, 6 comme “pelote de laine”, 3 comme “boucles”, 4 comme “branches mortes”, et 11 NVV ont montré une
association.
Discussion : L’OCT-A est un examen fiable pour détecter la présence de NVV chez des patients atteints de SA. Les NVV
non visualisés en OCT-A, étaient uniquement présent chez des patients présentant une fibrose importante. L’OCT-A
seul ne permet pas à notre stade de connaissance de déterminer si un NVV est actif ou non. Cependant, l'aspect en
"gorgone" et "pelote de laine" semblent être plutôt associés à des NVV actifs alors que l'aspect en "branches mortes"
semble être associé à des NVV non actifs depuis plus de 6 mois. Les "boucles" ne semblent pas dans notre étude être
associées à une activité ou non.
Conclusion : L’OCT-A a permit de détecter 87,5% des NVV secondaires à des stries angioides. Actuellement, l’OCT-A
seul n'est pas suffisant pour le moment pour déterminer si un NVV est actif ou non. Les signes classiques de récidive
exsudative en OCT sont rares avec les NVV des SA. Ainsi, le type de NVV en OCT-A et ses modifications au cours du
temps pourront nous donner des arguments pour évaluer l'activité sans signe en OCT standard.
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09/05/2016
ORALE
OCT-angiographie dans la choriorétinopathie séreuse centrale.
Tomographie en cohérence optique-angiographie dans la choriorétinopathie séreuse centrale.
BRUYERE E* (Créteil), COSTANZO E (Naples, Italie), COHEN SY (Paris), MIERE A (Créteil), QUERQUES G (Milano, Italie), CAPUANO
V, SEMOUN O, EL AMEEN A (Créteil), OUBRAHAM H (Montargis), SOUIED E (Créteil)
Introduction : Analyser les images obtenues en tomographie en cohérence optique-angiographie (OCTA) chez les yeux
atteints de choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) et les comparer avec les données de l’imagerie multimodale.
Matériels et Méthodes : Etude de cohorte prospective incluant une série de patients consécutifs présentant une CRSC.
Tous les patients ont bénéficié d’un OCTA et d’une imagerie multimodale incluant une tomographie en cohérence
optique spectral domain (SD-OCT), une angiographie à la fluorescéine et une angiographie au vert d’indocyanine.
L’analyse de l’OCTA a été réalisée sur trois niveaux de profondeur : la segmentation automatique au niveau de la rétine
externe, une sélection manuelle ajustée au niveau de la rétine externe et la segmentation automatique au niveau de la
choriocapillaire.
Résultats : Trente-trois yeux de 32 patients consécutifs ont été analysés. L’OCTA a montré l’existence de trois
anomalies principales au sein de la choriocapillaire : la présence de zones sombres (19/33 yeux) qui étaient
fréquemment associées à un décollement séreux rétinien, la présence de lacunes (7/33 yeux) qui étaient fréquemment
associés à un décollement de l’épithélium pigmentaire et la présence de vaisseaux anormaux (12/33 yeux) qui étaient
fréquemment associés, mais non de manière systématique, à une néovascularisation choroïdienne confirmée par
l’imagerie multimodale.
Discussion : L’OCTA représente un nouvel examen non invasif qui permet d’affiner la sémiologie des pathologies
maculaires telle la CRSC. Cependant l’interprétation des images nécessite une certaine courbe d’apprentissage des
connaissances.
Conclusion : L’OCTA a permis de mettre en évidence l’existence de zones sombres et de lacunes qui sont fréquemment
observées. Des vaisseaux anormaux ont également été constatés dans un tiers des cas, y compris dans les cas où
l’imagerie multimodale n’avait pas mis en évidence de néovascularisation choroïdienne. Ainsi la détection de vaisseaux
anormaux en OCTA doit être interprétée avec prudence et nous laisse supposer que ce réseau vasculaire choroïdien
pathologique présent dans de nombreux cas de CRSC serait distinct des néovaisseaux choroïdiens.
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09/05/2016
ORALE
Tubulations de la rétine externe : analyse morphométrique en imagerie multimodale.
Tubulations de la rétine externe : analyse morphométrique en imagerie multimodale.
SOARE S*, SAMPO M, HO WANG YIN G, HOFFART L, DARIEL, R, HOLWECK, G, DENIS D, MATONTI F (Marseille)
Introduction : Le Spectral Domain Optical Coherence Tomography (SD-OCT) avec une analyse quasi histologique de la
rétine a permis l’identification des tubulations de la rétine externe (TRE). Les TRE peuvent apparaître dans toutes
pathologies rétiniennes associées à une néovascularisation choroïdienne (NVC) ou à une atrophie de l’épithélium
pigmentaire (EP). L’objectif de cette étude est de caractériser en imagerie multimodale les spécificités
morphométriques exactes des TRE pour mieux comprendre leur physiopathologie et leurs implications cliniques.
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective de données des patients chez qui ont été identifié des TRE en SD-OCT.
Pour chaque patient ont été mesurés la distance la plus courte entre la TRE et le bord de la lésion atrophique ou
fibrogliale. Les marges de la lésion étaient établies en utilisant conjointement le cliché en autofluorescence, le cliché en
infrarouge et les coupes SD-OCT (Spectralis, Heidelberg). Les mesures ont été faites avec le compas (calipers) inclus
dans le programme du SD-OCT. Pour chaque TRE identifiée ont été mesurées les distances entre la TRE et le bord de la
lésion. Pour les patients avec un suivi de minimum 12 mois on a également calculé l’indice de corrélation entre la
progression du bord de la lésion et celle de la TRE.
Résultats : 15 yeux de 11 patients sont inclus. Six patients ont une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
exsudative, deux avec vaculopathie polypoïdale choroïdienne, un patient avec DMLA atrophique, un avec NVC sur
cicatrice de toxoplasmose, un avec NVC liée à des stries angioïdes sur pseudoxantome élastique et un patient avec
choroïdite serpigineuse. En SD-OCT coupe (c-scan) la TRE apparaît comme une formation ronde ou ovoïde avec un
centre hyporéflectif entouré d’une couronne hyperréflective. Les TRE se situent en moyenne à 392,6 μm (écart type =
332,95 μm) par rapport au bord de la lésion atrophique ou fibrogliale. Chez les 9 patients avec un suivi de plus d’un an
on a retrouvé une forte corrélation entre la progression du bord de la lésion (atrophique ou fibrogliale) et le
déplacement des TRE.
Discussion : Les TRE sont associées à des pathologies rétiniennes très variées. Malgré cette variabilité, deux types de
topographie se démarquent. Dans les atteintes atrophiques, les TRE sont plus proches des bords de la lésion, alors que
lorsque la NVC est prédominante, les TRE sont plus proches du centre de la lésion. Indifféremment de leur position les
TRE ont toujours une évolution centrifuge. Au fur et à mesure de l’extension du bord de la lésion atrophique ou
fibrogliale, les TRE disparaissent pour réapparaitre plus loin mais toujours dans la même zone. Cette distribution des
TRE soutient le fait que pour avoir des TRE il faut que des photorécepteurs soient encore présents, ce qui nous aide à
mieux comprendre leur physiopathologie. Les TRE apparaissent dans les stades avancés des maladies rétiniennes et
sont liées à un moins bon pronostic
Conclusion : L’étude de la morphométrie exacte des TRE permet une meilleure compréhension des phénomènes
physiopathologiques impliqués dans l’apparition de ces lésions
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09/05/2016
ORALE
Angio-OCT des décollements irréguliers de l’épithélium pigmentaire dans la choriorétinopathie séreuse centrale.
Angio-OCT des décollements irréguliers de l’épithélium pigmentaire dans la choriorétinopathie séreuse centrale.
BOUSQUET E* (Paris)
Introduction : Les décollements de l’épithélium pigmentaire (DEP) sont présents dans la majorité des cas de
choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC). Ils ont volontiers une forme en « dôme » dans les CRSC aiguës et sont
plutôt plans, irréguliers (FIPED : « flat irregular pigmented epithelium detachment ») dans les CRSC chroniques. Les
néovaisseaux choroïdiens (NVC) peuvent compliquer les CRSC chroniques et sont parfois difficiles à diagnostiquer avec
les méthodes d’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine. Cette étude permet d’évaluer la présence de
néovaisseaux choroïdiens au niveau des FIPED en angio-OCT.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de patients atteints de CRSC ayant bénéficié d’une imagerie
multimodale (SD-OCT, angiographie à la fluorescéine/vert d’indocyanine) et d’un angio-OCT (OCT-A ; Avanti RTVue,
Optovue, California, USA) avec des coupes réalisées sur une aire de 3X3mm et de 6X6mm. Les FIPED étaient définies
par un soulèvement irrégulier de l’épithélium pigmentaire permettant de visualiser la membrane de Bruch sur la coupe
B-scan de l’angio-OCT. La présence de FIPED et de néovaisseaux choroïdiens était évaluée par une double lecture.
Résultats : 87 yeux de 59 patients atteints de CRSC ont été inclus. L’âge moyen (±écart type) des patients était de 52
(±12.4) ans. 46 patients (78%) étaient de sexe masculin. Des FIPED étaient retrouvés dans 55 yeux (63.2%). L’angio-OCT
mettait en évidence des néovaisseaux choroïdiens dans 11 yeux (20%).
Discussion : Nos résultats montrent que 20% des FIPED sont associés à des néovaisseaux choroïdiens visualisés en
angio-OCT. Ces néovaisseaux n’étaient pas associés à des hémorragies ou des exsudats au fond d’œil. Leur détection
était difficile sur l’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine, les signes des NVC étant difficile à dissocier
des signes de CRSC chroniques. Ces résultats sont néanmoins très proches des données publiées récemment qui
montrent que 18,9% des FIPED étaient associés à des néovaisseaux choroïdiens (1).
Conclusion : L’examen en angio-OCT permet de visualiser des néovaisseaux choroïdiens dans 20% des FIPED présents
chez des patients atteints de CRSC. Le diagnostic de NVC associé aux CRSC chroniques est souvent difficile avec les
méthodes d’imageries traditionnelles. L’angio-OCT est un examen non invasif qui pourrait s’avérer être très utile dans
cette indication.
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09/05/2016
ORALE
Evaluation du flux sanguin rétinien chez l’homme à l’aide d’une caméra à optique adaptative combinée à un
vélocimètre laser Doppler (AO-LDV).
Evaluation du flux sanguin rétinien chez l’homme à l’aide d’une caméra à optique adaptative combinée à un vélocimètre
CHAPPELET MA* (Grenoble), GEISER M, TRUFFER F, STRESE H (Sion, Suisse), APTEL F, CHIQUET C (Grenoble)
Introduction : L‘objectif était d’analyser les données de flux sanguin obtenues in vitro et in vivo avec le nouveau
prototype combinant optique adaptative et vélocimétrie laser Doppler. Ce prototype AO-LDV permet l’acquisition
simultanée d’images de vaisseaux rétiniens de très haute résolution et la mesure de la vélocité des globules rouges par
effet Doppler.
Matériels et Méthodes : Afin d’évaluer le comportement linéaire, ainsi que les spectres de puissance de décalage
Doppler d’objets circulants avec une vélocité connue, des experiences ont été conduites sur des capillaires en verre,
dans lesquels circulaient des microsphères à une vitesse controlée par un pousse-seringue. Des mesures in vivo sur
sujets sains ont été effectuées sur des veines et des artères rétiniennes de premier ordre.
Résultats : Les mesures in vitro du flux dans un capillaire en verre de 447 µm de diamètre étaient fiables entre 0.59
µL/s et 7.02 µl/s. Les mesures in vivo chez des sujets sains ont donné des résultats comparables avec les données de la
littérature pour un vaisseau rétinien: dans une veine de 168 µm de diamètre et une artère de 118 µm, la vélocité des
globules rouges était de respectivement 3.6 mm/s et 10.2 mm/s, correspondant à un flux de 0.12 µl/s dans la veine et
0.11 µl/s dans l’artère. Pour un flux laminaire, la distribution des vitesses est constante jusqu’à la vitesse maximale.
Cette distribution est observée dans le spectre Doppler dans tous les cas in vitro et, in vivo, lorsque le faisceau laser est
parfaitement aligné sur le vaisseau sanguin.
Discussion : Les valeurs de vitesse et de flux mesurées in vitro couvrent une gamme plus large que les vitesses in vivo
attendues. Les mesures in vitro Doppler sont proportionnelles aux valeurs de flux imposées dans le capillaire. Ces
résultats sont compatibles avec les vélocités connues et démontrent que ce prototype de caméra optique adaptative
couplé à un vélocimètre laser Doppler permet l’obtention de résultats fiables.
Conclusion : Cette étude démontre la faisabilité de la mesure du flux sanguin rétinien absolu dans les vaisseaux
rétiniens humains avec un prototype de camera à optique adaptative couplée à un vélocimètre laser Doppler. Les
résultats obtenus chez le sujet sain sont prometteurs et laisse entrevoir un fort potentiel pour l’étude de pathologies
oculaires.
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ORALE
Télangiectasies maculaires idiopathiques de type 1 : densité capillaire et anomalies microvasculaires en OCTAngiographie.
Télangiectasies maculaires idiopathiques de type 1 : densité capillaire et anomalies microvasculaires en OCT angiograph
MATET A*, DIRANI A, DARUICH A, AMBRESIN A, BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse)
Introduction : L’objectif de cette étude est de décrire les anomalies microvasculaires et d’évaluer la densité capillaire
chez des patients présentant des télangiectasies maculaires de type 1 (TM type 1) par tomographie en cohérence
optique (OCT)-angiographie.
Matériels et Méthodes : Sept patients présentant des TM type 1 (7 hommes, âge moyen : 57.1 ans) et 12 sujets
contrôles d’âge et sexe similaires ont été inclus. Des dilatations vasculaires focales ont été identifiées sur des images
en OCT-angiographie (3x3 mm) par 3 observateurs indépendants. Les images en OCT-angiographie ont été traitées au
moyen d’un algorithme semi-automatisé afin de déterminer la densité capillaire globale après soustraction des pixels
correspondant aux veinules/artérioles de gros calibre et aux cavités d’œdème maculaire cystoïde. Des densités
capillaires locales ont été calculées de façon identique à l’intérieur de cercles de 100 µm de rayon centrés par les
télangiectasies et projetés sur les images en OCT-angiographie des 2 plexus, et ont été comparées à une distribution
aléatoire de zones similaires.
Résultats : Chez les patients présentant des TM type 1, des dilatations capillaires focales évoquant des télangiectasies
ont été identifiées exclusivement dans le plexus capillaire profond des yeux atteints. Ces yeux présentaient dans les 2
plexus une raréfaction capillaire, et dans le plexus superficiel des boucles capillaires anormales et des zones libres de
capillaires élargies le long des artérioles. La densité capillaire globale était inférieure dans les yeux TM type 1 comparée
aux yeux controlatéraux et aux yeux contrôles : respectivement 0.347 versus 0.513 (p=0.0041) et 0.560 (p=0.0005)
dans le plexus superficiel et 0.357 versus 0.682 (p=0.016) et 0.672 (p=0.0005) dans le plexus profond. Les densités
capillaires locales étaient inférieures dans le micro-environnement des télangiectasies par rapport à des zones
distribuées aléatoirement, dans les plexus superficiel (p=0.021) et profond (p=0.042).
Discussion : L'observation de zones de déplétion capillaires par OCT-angiographie dans les TM type 1 est en accord
avec les données de la littérature basées sur l'angiographie à la fluorescéine qui rapportent des zones de perte
capillaire chez la majorité des patients. De plus, un continuum a été suggéré entre la maladie de Coats, notamment
dans sa forme tardive de l'adulte et les TM de type 1. Par ailleurs ce travail démontre l'intérêt des techniques de
traitement d'image et de quantification afin d'exploiter les nouvelles données cliniques fournies par l'OCTangiographie.
Conclusion : L’OCT angiographie confirme qu’une déplétion capillaire globale et focale participe à la physiopathologie
des TM type 1.
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ORALE
Evaluation de la variation de l’épaisseur choroïdienne par OCT Swept-Source durant le nycthémère et ainsi qu’après
test d’absorption hydrique.
Evaluation de la variation de l’épaisseur choroïdienne par OCT Swept-Source durant le nycthémère et ainsi qu’après test
BORDEREAU S* (NANTES), BONISSENT A, WEBER M (Nantes)
Introduction : L'objectif de cette étude est d'évaluer la variation de l’épaisseur choroïdienne par OCT Swept Source lors
du nycthémère et après absorption hydrique chez des sujets sains.
Matériels et Méthodes : Deux études monocentriques, prospectives ont été réalisées au CHU de Nantes : Etude 1 : les
sujets ont bénéficié d’une mesure à 9h, 13h et 17h de l’épaisseur choroïdienne fovéaire par OCT Swept Source
(Topcon®). Etude 2 : Evaluation de la variation d’épaisseur choroïdienne et de la pression intra-oculaire (PIO) avant
puis 15 et 60 minutes après absorption d’un litre d’eau en 5 minutes (200ml toutes les minutes).
Résultats : Etude 1 : Trente-six yeux de 18 sujets sains ont été évalués. La moyenne d’âge était de 33,4±9,3 ans.
L’épaisseur choroïdienne moyenne à 9h, 13h et 17h était respectivement de 318,9 ± 79,2 µm, de 312,8 ± 79,6 µm et
de 316,5 ± 78,1 µm. Etude 2 : 48 yeux de 24 sujets sains ont été analysés, la moyenne d’âge était de 27,6±7,7 ans.
L’épaisseur choroïdienne était de 349,5±73µm avant absorption hydrique, à 15 minutes une augmentation non
significative à 350,3±74,4µm a été observée (p=0,7) puis une diminution significative à 344,9±74µm à 60 min
d’absorption (p=0,006). La PIO variait de 14,5+-2,8mmHg avant absorption à 15,8+-2,8mmHg à 15minutes puis
diminuait à 14,3+-1,9mmHg à 60 minutes.
Discussion : Nous avons retrouvé au cours de cette étude une variabilité de l'épaisseur choroïdienne au cours de la
journée avec une diminution significative d’épaisseur choroïdienne entre 9h et 13h (p=0,0042) puis une augmentation
non significative entre 13h et 17h (p=0,14). Il a aussi été remarqué un épaississement minime à 15 minutes
d'absorption hydrique suivi d'une diminution importante avec une épaisseur à 60 minutes significativement inférieure
à l'épaisseur initiale.
Conclusion : Cette étude a retrouvé une variation significative de l’épaisseur choroïdienne au cours du nycthémère
ainsi qu’après un test d’absorption hydrique.
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ORALE
Analyse des critères OCT (biomarkers) influant sur la réponse thérapeutique dans la DMLA.
Analyse des Critères OCT (biomarkers) influant sur la réponse thérapeutique dans la DMLA.
WOLFF B* (Strasbourg), DE BATS F, CORNUT PL (Écully), MASSÉ H (Nantes), TICK S (Paris), VASSEUR V, MICHEL G, CASTELNOVO L
(Strasbourg), STREHO M (Paris), HALFON J (Tours), MAUGET-FAŸSSE M (Paris)
Introduction : L’OCT peut être considéré comme l’un des examens clés utilisé dans le diagnostic et le suivi de la DMLA.
Si les critères OCT de retraitement sont bien connus, peu de données sont disponibles quant à la valeur pronostique de
chacune des modifications anatomiques observées. L’objet de cette étude a été d’évaluer les critères phénotypiques,
vus en OCT, susceptibles d’influer sur la réponse thérapeutique.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, multicentrique, rétrospective, portant sur des patients
naïfs présentant une DMLA exsudative. Les données ont été recueillies au moment du diagnostic initial et un mois
après la phase d’induction de 3 injections intravitréennes (IVT) d’anti-VEGF (Ranibizumab). Ont été analysés l’acuité
visuelle mesurée en échelle ETDRS, la présence de logettes cystoïdes, d’un soulèvement rétinien, d’un décollement de
l’épithélium pigmentaire (DEP), de zones de gris intrarétiniennes, l’épaisseur choroïdienne et d’éventuelles
modifications de l’interface vitréo-rétinienne.
Résultats : 60 yeux de 60 patients ont été analysés. L’acuité visuelle a été améliorée en moyenne de 6,1 lettres.
L’épaisseur centrale rétinienne a été réduite de 101 microns en moyenne. L’épaisseur choroïdienne rétrofovéolaire
moyenne était de 204 microns et n’a pas été modifiée significativement après la réalisation de 3 IVT de Ranibizumab.
23 patients (38%) ont gagné moins de 5 lettres. Cette catégorie de patients était fortement corrélée à la présence
d’une néovascularisation sous épithéliale, de logettes cystoïdes, d’un DEP de plus de 250 microns, et d’une atteinte de
la couche ellipsoïde.
Discussion : Certains facteurs OCT sont prédictifs de la réponse initiale aux anti-VEGFs. La présence d’un DEP saillant,
d’une réaction exsudative importante et d’une atteinte des photorécepteurs seraient associés à une réponse
fonctionnelle moindre.
Conclusion : l’analyse rigoureuse de l’OCT lors du diagnostic initial d’une DMLA exsudative peut être d’une aide
précieuse pour prédire la réponse thérapeutique initiale après la phase d’induction de 3 injections intravitréennes.
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ORALE
Autofluorescence du fond d'œil dans les coulées gravitationnelles, les rétinopathies toxiques et traumatiques.
Autofluorescence du fond d'œil dans les coulées gravitationnelles, les rétinopathies toxiques et traumatiques.
CAHUZAC A*, SCEMAMA TIMSIT C (Paris), WOLFF B (Strasbourg), DE BATS F (Écully), MAUGET-FAŸSSE M (Paris)
Objectif : Décrire l'autofluorescence (AF) dans les coulées gravitationnelles, les rétinopathies toxiques et traumatiques.
Description de cas : Annalyse rétrospective de l'imagerie AF de 10 patients atteints de Choriorétinopathie Séreuse
Centrale (CRSC) ou d'Epithéliopathie Rétinienne Diffuse (ERD) au moment du diagnotic et au cours du suivi. Annalyse
rétrospective de l'AF de 5 patients traités par anti-paludéens de synthèse (APS), ainsi que de 3 patients suivis pour des
traumatismes contusifs.
Observation : A la phase aigue de la CRSC, le décollement séreux rétinien apparait hyperAF. A la phase chronique ainsi
que dans les ERD, la zone initiale du point de fuite apparait hypoAF. La coulée gravitationnelle hyperAF correspond à la
zone de souffrance des photorécepteurs due au DSR chronique. Enfin il existe des points hyperAF non "bleachable"
correspondant a des accumulations de lipofuscine. Chez les patients traités par APS, l'AF montre des altérations très
variables, dont 1 seule maculopathie en œil de bœuf. Enfin dans les traumatismes contusifs, l'AF montre après la
résorption des hémorragies les lignes de rupture de la membrane de Bruch.
Discussion : L'AF est un outil diagnostic et de suivi dans les CRSC et les ERD, permettant de comprendre les séquelles
visuelles de ces pathologies. Au vu des présentations cliniques variées dans les maculopathies aux APS, l'AF n'apparait
pas comme un élément diagnostic suffisant. Enfin, l'AF est utile au suivi des ruptures de Bruch et œdèmes de Berlin
post traumatiques.
Conclusion : L'AF est un outil non invasif permettant d'évaluer et de surveiller les altérations de l'EP dans des
pathologies variées telles la CRSC, l'ERD, les toxicités dues au APS ainsi que les traumatismes oculaires.
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ORALE
Aspect en OCT-Angiography de la fibrose sous rétinienne compliquant une DMLA exsudative.
Aspect en OCT Angiography de la fibrose sous rétinienne compliquant une DMLA exsudative.
SEMOUN O*, MIERE A (Créteil), COHEN SY (Paris), EL AMEEN A, SROUR M, JUNG C (Créteil), OUBRAHAM H (Montargis),
QUERQUES G (Milano, Italie), SOUIED E (Créteil)
Introduction : Nous décrivons l’aspect de la fibrose sous-rétinienne secondaire à une dégénérescence maculaire liée à
l'âge (DMLA) exsudative en tomographie par cohérence optique angiography (OCT-A).
Matériels et Méthodes : Nous avons inclus des patients consécutifs atteints de fibrose sous-rétinienne compliquant
une DMLA exsudative. Ces patients ont bénéficiés de rétinophotos ou imagerie Multicolor, d’une angiographie à la
fluorescéine, d’un spectral-domain OCT, et d’OCT-A. Nous avons comparés les résultats dans les cas avec exsudation
active dans les 6 derniers mois aux cas sans exsudation dans les 6 derniers mois.
Résultats : Quarante-neuf yeux de 47 patients consécutifs ont été inclus. Un flux sanguin à l'intérieur de la cicatrice
fibreuse a pu être détecté dans 46 cas sur 49 (93,8%). Trois modèles de réseaux vasculaires peuvent être distingués,
qui ont été décrits sous forme d’un arbre mort (26 sur 49 les yeux; 53,1%), d’un lascis enchevétré enchevêtré (14 à 49;
28,6%), et / ou d’une boucle vasculaire (25 à 49; 51,0%). En outre, 2 types de structures hyporeflective, vide vasculaire
et / ou halo sombre ont été observées dans 63% et dans 65% des yeux, respectivement. Les tendances observées ne
diffèrent pas entre les yeux avec des lésions actives ou inactives. Une colorisation sélective des différentes couches
vasculaires chorio-rétiniennes permet une meilleure appréciation des lésions.
Discussion : L'OCT Angiography permet de mettre en évidence l'existence au sein de lésions fibrosés d'un réseau
néovasculaire encore perméable, présentant 3 phénotypes distincts.
Conclusion : La fibrose sous-rétinienne montre presque constamment en OCT-A, un réseau perfusé anormal vasculaire
et des modifications architecturales collatérales dans la rétine externe et la couche choriocapillaire. Ces
caractéristiques ont été associées à la fois aux néovaisseaux choroïdiens fibrotiques actifs et inactifs.
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ORALE
Quantification en OCT-Angiographie de la zone avasculaire centrale chez les sujets normaux.
Quantification en OCT-Angiographie de la zone avasculaire centrale chez les sujets normaux.
HAOUCHINE B* (Rueil-Malmaison), BONNIN S (Paris), STREHO M (Rueil-Malmaison), QUARANTA-EL MAFTOUHI M (Lyon),
GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris)
Introduction : Le centre de la rétine maculaire est avasculaire de manière physiologique. Les articles étudiant la zone
avasculaire centrale (ZAC) sont peu nombreux et concernent principalement la rétinopathie diabétique. Dans cette
pathologie l'ischémie maculaire est quantifiée en mesurant le diamètre de la ZAC et en évaluant l'état de la maille
anastomotique péri-fovéolaire. La taille de la ZAC normale peut varier d'une absence complète (fovea plana) à
plusieurs centaines de microns. Elle a été très peu étudiée en raison du caractère invasif de l'angiographie à la
fluorescéïne. L’angiographie-OCT est une nouvelle technique d'imagerie non invasive permettant une bonne
visualisation de la ZAC aussi bien dans le réseau vasculaire rétinien superficiel que profond.
Matériels et Méthodes : L’objectif est d’évaluer l’intérêt de l’OCT-angiographie dans la quantification de la zone
avasculaire centrale chez les sujets normaux. Les sujets normaux volontaires ont bénéficié d'une acuité visuelle ainsi
que d’une imagerie par angiographie-OCT. Cet examen comportait dans tous les cas des cartographies de 3mm/3mm
ainsi des images en coupe en vertical et en horizontal. La surface de la ZAC est mesurée de manière automatique avec
le logiciel permettant une quantification des surfaces de non perfusion.
Résultats : 60 yeux de 30 sujets normaux ont été inclus. L’angiographie-OCT a permis la mesure de la surface occupée
par la ZAC avec des mesures allant de 0.13 mm² à 0.65 mm². Dans deux cas une absence totale de toute ZAC est
constatée. Ces deux cas correspondent sur l'OCT en coupe à une "fovea plana". En dehors du diamètre, il existe
également une grande disparité dans la forme de la maille anastomotique péri-fovéale.
Discussion : La mesure des modifications de la taille de la zone avasculaire centrale est importante dans des
pathologies comme le diabète pour apprécier de manière objective l’évolution de la maladie. A l’heure actuelle, la
reconnaissance des limites de la ZAC se fait grace à l'angiographie, examen invasif, beaucoup moins pratiqué àl'heure
actuelle dans les stades précoces de la maladie. L'OCT-angiographie permet de manière rapide et non invasive une
bonne visualisation et une mesure automatique de la ZAC qui permettra probablement de suivre son évolution dans le
temps.
Conclusion : L'angiographie-OCT est une technique rapide et non invasive permettant une bonne visualisation de la
vascularisation maculaire chez le sujet normal. Une meilleure connaissance de la ZAC normale est indispensable pour
étudier les différentes modifications pathologiques comme la rétinopathie diabétique.
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09/05/2016
ORALE
Imagerie multimodale des exsudats diabétiques : comparaison entre rétinophotographie, OCT et optique adaptative.
Imagerie multimodale des exsudats diabétiques : comparaison entre rétinophotographie, OCT et optique adaptative.
HENRIOT C*, SALEH M (Besançon)
Introduction : La présence d'exsudats dans l'œdème maculaire diabétique (OMD) est une cause de limitation de
l'acuité visuelle. Des études récentes ont montré une possible régression des exsudats avec les nouveaux traitements
de l'OMD. Cependant, la technique d'imagerie de ces exsudats, principalement par photographie du fond d'œil, à
quant à elle, peu évoluée parallèlement. L'objectif de cette étude est de comparer trois modalités d'imagerie, à savoir,
la rétinophotographie, l'OCT en face et l'optique adaptative dans le but d'étudier des exsudats diabétiques de taille
dégressive.
Matériels et Méthodes : Les exsudats, visibles au fond d'oeil chez des patients diabétiques, ont bénéficié d'une
imagerie multimodale par rétinophotographie non mydriatique 45 degrés (Nonmyd 7 Retinal Camera, Kowa Company
Limited, Nagoya, Japon), OCT spectral domain en mode en face (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg,
Allemagne) et optique adaptative (RTX1, Imagine Eye, Orsay, France). Les exsudats durs (>50um), les focis (entre 30 et
50um) et les microfocis (<30um) ont été comptés et mesurés par 2 examinateurs en double aveugle. Le coefficient de
corrélation entre les 3 appareils selon la structure étudiée a été calculé avec le test de Kendall. Les différences de
mesures entre les appareils a été évaluée par une analyse de type Bland-Altlmann.
Résultats : Quatorze yeux de 11 patients ont été étudiés. Au total, les exsudats de 29 régions d'intérêts différentes ont
été étudiés. L'épaisseur moyenne maculaire centrale était de 370um. Le coefficient de corrélation entre les 3 appareils
était bon pour les exsudats (Kendall Tau > 0,6, p<0,0001). Il existait une différence significative entre les 3 techniques
d'imagerie concernant les structures de plus petites tailles. L'optique adaptative et dans une moindre mesure l'OCT ont
mis une évidence que les exsudats visbles cliniquement et en rétinophotographie, étaient constitués de l'aggrégation
d'élements ronds qui correspondaient aux focis décrits en OCT qui eux-mêmes semblaient correspondre à
l'aggrégation d'élements d'une dizaine de microns visiblement uniquement en optique adaptative.
Discussion : Si le coefficient de corrélation entre les 3 appareils était bon pour les exsudats de grande taille, il apparait
que l'optique adaptative était supérieure dans l'étude des plus petites structures. Cette technique est la seule à décrire
de manière précise, des exsudats de taille inférieure aux focis et encore jamais observés auparavant d'une dizaine de
microns que nous avons nommé "microfocis".
Conclusion : La comparaison de trois modalités d'imagerie de la rétine dans le plan frontal ont mis en évidence
d'importantes discordances dans le comptage et la mesure des exsudats de petite taille. De plus cette étude a mis en
évidence un possible continuum entre les différentes structures imagées qui pourrait permettre une meilleure
compréhension des mécanismes de formation et de régression des exsudats diabétiques.
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09/05/2016
ORALE
Angiographie-OCT et œdèmes maculaires.
Angiographie-OCT et œdèmes maculaires.
ABROUG N*, GHRISSI R, MAHMOUD A, ZINA S, JELLITI B, BEN YS, KHAIRALLAH M (Monastir, Tunisie)
Introduction : Evaluer les anomalies en angiographie-OCT (AOCT) chez les patients ayant un œdème maculaire et les
comparer à celles de l’angiographie à la fluorescéine (AF) et de l’OCT spectral domain (OCT-SD).
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant 23 yeux de 15 patients présentant un œdème maculaire : œdème
maculaire diabétique (N= 8 patients ; 15 yeux), œdème maculaire uvéitique (N= 4 patients ; 5 yeux) et œdème
maculaire secondaire à une occlusion veineuse rétinienne (N= 3 patient ; 3 yeux). Tous les patients ont bénéficié d’un
examen ophtalmologique complet, d’une AF, d’une OCT-SD et d’une AOCT maculaire (OCT swept-source, DRI OCT
Triton plus, longueur d’onde 1050 nm, 100.000 A scans/s). Le protocole d’acquisition utilisé permet d’explorer un cube
rétinien de 3x3 mm centré sur la fovéa. L’analyse des images a été réalisée par une segmentation automatisée de la
rétine basée sur le logiciel de la machine en 3 couches (le plexus rétinien superficiel, le plexus rétinien profond et la
choriocapillaire).
Résultats : Des logettes cystoïdes intra-rétiniennes étaient visibles dans 16/23 yeux à l’AF, dans 21/23 yeux à l’OCT-SD
et dans 23/23 yeux à l’AOCT. Ces logettes se présentaient à l’AOCT sous la forme de zones rondes noires bien limitées,
dépourvues de capillaires, plus fréquentes et plus nombreuses au niveau du plexus rétinien profond (23 yeux) qu’au
niveau du plexus superficiel (12 yeux). Les autres anomalies notées à l’AOCT étaient une rupture de l’arcade
anastomotique péri-fovéolaire (19/23 yeux à l’AOCT versus 13/23 yeux à l’AF), des microanévrysmes (plus nombreux à
l’AF), des zones grisâtres de non perfusion (19/23 yeux à l’AOCT versus 12/23 yeux à l’AF), et une désorganisation de
l’architecture microvasculaire avec raréfaction des capillaires au niveau du plexus profond dans tous les yeux.
Discussion : L’AOCT a permis de mettre en évidence des anomalies maculaires du plexus superficiel et profond chez
tous les patients ayant un œdème maculaire. L’absence de capillaires maculaires au sein des logettes observé à l’AOCT
serait probablement du à un refoulement de ceux-ci.
Conclusion : L’AOCT permet une analyse fine des anomalies microvasculaires de la région maculaire. D’autres études à
plus grande échelle sont nécessaires pour mieux évaluer sa place dans le suivi des patients atteints d’œdème
maculaire.
Diabète
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09/05/2016
ORALE
Quel coût pour le traitement de la rétinopathie diabétique par laser argon à Yaoundé ?
Quel Coût pour le traitement de la rétinopathie diabétique par laser argon à Yaoundé ?
KOKI G*, HELLES G, EPEE E, BILONG Y, BIMBAI S, BELLA AL, EBANA MC (Yaoundé, Cameroun)
Introduction : Évaluer les dépenses effectuées pour traiter avec du laser Argon un patient atteint de rétinopathie
diabétique présentant une indication.
Matériels et Méthodes : Étude prospective, transversale et descriptive réalisée au centre d’angiographie de l’Hôpital
Central de Yaoundé d’Octobre 2014 à Octobre 2015. Étaient inclus tous les patients diabétiques atteints de
rétinopathie ayant une indication à ce traitement. Les coûts portaient sur l’AGF initiale et finale, la prise de rendezvous, le transport aller-retour du lieu d’habitation et du traitement laser.
Résultats : Au total, 43 patients sur 330 (13%) étaient retenus. L’âge moyen était de 55,67 ± 8,40 ans. Les ménagères
étaient plus nombreuses avec 15 (34,9%) cas suivies de 13 (30,2%) retraités. Vingt-sept (62,8%) patients finançaient
eux même leur traitement. La dépense globale moyenne était de 86002 ± 67197 f CFA par œil soit 132 ± 10 euros.
Discussion : Le coût du traitement de la rétinopathie diabétique par laser argon est élevé dans notre milieu à cause des
dépenses liées au transport.
Conclusion : La création d’autres centres de traitement de cette affection dans les 10 régions du Cameroun réduirait
ces coûts.
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ORALE
Tolérance pressionnelle de l’implant de fluocinolone acétonide (Ilivien®) dans la vraie vie, résultats intermédiaires à
1 an de 2 bases de données européennes, comparées à l’étude pivotale FAME.
Tolérance pressionnelle de l’implant de fluocinolone acetonide (Ilivien®) dans la vraie vie, résultats intermédiaires à 1 an
DOT C*, EL CHEHAB H, AGARD E, MALCLÈS A, RUSSO A (Lyon), BAILEY C (Bristol, Royaume Uni)
Introduction : L’implant d’acétonide de fluocinolone 0,2μg/j (AcF) est indiqué dans le traitement de l’œdème
maculaire diabétique (OMD) chronique lorsque la réponse aux traitements de 1ere ligne est jugée insuffisante. Le but
de cette communication est de rapporter les premières données européennes de tolérance dans « la vraie vie » :
issues de la base anglaise MedisoftTM audit et de l’étude de registre européen IRISS, de les discuter au regard de ceux
de l’étude pivotale FAME.
Matériels et Méthodes : Trois cent quarante yeux de 308 patients injectés avec un implant d’AcF sont extraits d’une
part du registre européen multicentrique IRISS (Iluvien Registry safety Study) totalisant 110 yeux traités, et d’autre part
de la base de données anglaise MedisoftTM audit, multicentrique (12 centres) totalisant 230 yeux de 206 patients.
L’extraction des données concerne l’incidence de l’hypertonie oculaire (HTO) et son contrôle sur 12 mois, avec
injection d’un seul implant.
Résultats : A 6 mois, le pourcentage de patients nécessitant un traitement hypotonisant est cohérent avec l’étude
pivotale (14,9% pour FAME, 16,4% pour IRISS et 11,3% pour Medisoft). A 1 an, nous observons encore une prévalence
similaire (22,6% pour FAME et 20,9% pour IRISS). Concernant les autres traitements hypotonisants, aucune chirurgie
filtrante n’est déclarée dans les 2 bases de données de vraie vie versus 0,8% pour FAME à 1 an. Aucun traitement par
trabéculoplastie sélective n’a été réalisé à 12m ni dans FAME. L’analyse de la base MEDISOFTTM rapporte enfin 9,6%
de patients ayant une montée pressionnelle de plus de 10mmHg (versus 23,2% dans FAME à 1 an) et 3,9% de patients
ayant une PIO supérieure à 30mmHg versus 10,7% dans FAME à 12 mois.
Discussion : L’agrément FDA a été délivré en septembre 2014. Malgré une AMM européenne antérieure (2012), cet
implant n’a pas encore obtenu le remboursement en France. Les effets secondaires les plus fréquents après IVT
d’implant de corticoïdes sont la cataracte et l’HTO. L’extraction des données de ces 2 registres représente les 1er
résultats intermédiaires d’utilisation de l’implant d’AcF dans la vraie vie.
Conclusion : La tolérance pressionnelle, issue de ces 2 bases de données de vraie vie européennes à 12 mois, apparaît
conforme voire meilleure que celle de l’étude pivotale. Un suivi à long terme est nécessaire pour confirmer ces
résultats intermédiaires.
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09/05/2016
ORALE
Evaluation de la performance des orthoptistes dans le dépistage de la rétinopathie diabétique par photographie du
fond d’œil.
Evaluation de la performance des orthoptistes dans le dépistage de la rétinopathie diabétique par photographie du fond
MAUPIN E*, BOUCHE-PILLON J, BAUDIN F, MEILLON C, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Un procédé de délégation des tâches pourrait être appliqué au dépistage de la rétinopathie diabétique
(RD). L’objectif de cette étude était d’évaluer la performance des orthoptistes dans le dépistage de la RD par
photographie du fond d’œil.
Matériels et Méthodes : Cent rétinophotographies de patients diabétiques, avec ou sans RD, ont été sélectionnées
dans la banque de données du rétinographe non-mydriatique (VISUCAM, Zeiss) du service d’ophtalmologie du CHU de
Dijon. Elles ont été classées à l’occasion d’une double lecture par des ophtalmologistes selon la classification simplifiée
de dépistage de la rétinopathie diabétique adaptée aux photographies du fond d’œil recommandée par la Haute
Autorité de Santé depuis décembre 2010. Ces images ont été soumises à l’interprétation d’orthoptistes diplômés
d’état après lecture d’un formulaire d’instruction et de présentation de la classification utilisée. La sensibilité et la
spécificité du test de dépistage de la RD ont été mesurées.
Résultats : Cinq orthoptistes ont classé cet échantillon de 100 rétinophotographies. Les rétinophotographies ont été à
la fois bien classées sur le stade de rétinopathie et de maculopathie diabétique dans 65,8 % [58,0 ; 80,0] des cas, %
[min ; max]. La sensibilité du dépistage de la RD tout stade confondu était de 92,4 % [88,0 ; 98,0]. Elle était de 84,4 %
[77,8 ; 94,4] pour le dépistage des rétinopathies minimes à modérées et de 74,3 % [64,3 ; 85,7] pour celui des
rétinopathies sévères à proliférantes pour lequel il peut exister une indication de pan-photocoagulation rétinienne. Les
rétinopathies proliférantes ont été dépistées avec une sensibilité de 97,1 % [85,7 ; 100,0].
Discussion : La lecture des photographies du fond d’œil par les orthoptistes permet une bonne sensibilité diagnostique
de la RD après une éducation adaptée.
Conclusion : Des études de plus grande envergure sont nécessaires pour confirmer l’efficacité, la reproductibilité et les
conditions optimales de lecture des photographies du fond d’œil par les orthoptistes dans le cadre du dépistage de la
RD.
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09/05/2016
ORALE
Vitrectomie 23G dans les complications de la rétinopathie diabétique proliférante. Techniques chirurgicales et
résultats.
Vitrectomie 23G dans les complications de la rétinopathie diabétique proliférante. Techniques chirurgicales et résultats.
ZHIOUA GMAR R*, AMMOUS NOURI I, LETAIEF I, ZHIOUA I, MEKZARI K, LAMSIAH Y, SOKKAH M, ERRAIS K, MILI BOUSSEN I (Tunis,
Tunisie)
Introduction : Le but de notre étude est de décrire notre technique chirurgicale et nos résultats de vitrectomie dans
la rétinopathie diabétique proliférante compliquée.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de dossiers de patients opérés de vitrectomie 23G pour complication de
la rétinopathie diabétique proliférante . La technique de dissection des voiles néovasculaires variait selon leur
étendue et leur degré d’adhérences. En cas d’attaches vitréo-rétiniennes focales le vitréotome seul était utilisé et
permettait de raser les voiles. En cas d’adhérences vitréo rétiniennes solides et étendues, avec ou sans décollement
de la rétine , la pince endo oculaire permettait à la fois d’individualiser le plan de clivage et de détacher les voiles . Le
tamponnement par gaz ou par huile de silicone a été indiqué dans les dissections des voiles étendus et fortement
adhérents ou en présence de déhiscences pré existantes ou iatrogènes. Les anti-VEGF ont été utilisés en périopératoire dans certains cas.
Résultats : 122 yeux de 115 patients ont été opérés sur une période de 2 ans avec un recul minimum de 6 mois.
Quarante cas (32,2%) d’hémorragie intravitréenne simple ont été opérés par vitrectomie avec endolaser. Quatre vingt
deux cas de décollements rétiniens tractionnels avec ou sans hémorragie intra vitréenne associés ou non à un
élément rhegmatogène, ont été opérés par vitrectomie avec dissection de voiles néovasculaires , sans
tamponnement dans 22 cas (18%), avec tamponnement par gaz dans 19 cas (15,5%) et avec tamponnement par huile
de silicone dans 41 yeux (33,6%) . L’ablation de silicone a été faite dans 23 cas (56%). Le taux de succès anatomique
de première intention était globalement de 93,4%. Une récidive de décollement de rétine sous silicone a été notée
dans 6 cas, et après ablation de silicone dans un cas. L’évolution s’est faite vers un glaucome néovasculaire dans un
cas. Les récidives hémorragiques nécessitant une reprise par lavage de la cavité vitréenne ont été observées dans 5
yeux (4%),
Discussion : La vitrectomie 23G apparait comme une procédure efficace dans la chirurgie des complications de la
rétinopathie diabétique proliférante.
Conclusion : La dissection complète de la hyaloïde et des voiles de prolifération néovasculaires reste la clé de la
réussite de la vitrectomie dans les complications de la rétinopathie diabétique proliférante .
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09/05/2016
ORALE
Analyse en OCT-Angiographie des néovaisseaux prérétiniens dans la rétinopathie diabétique proliférante.
Analyse en OCT-angiographie des néovaisseaux prérétiniens dans la rétinopathie diabétique proliférante.
GUILLARD M*, FAVARD C, SALAH S, COSCAS F, FRANCAIS C, BREZIN A, MAUGET-FAYSSE M (Paris)
Introduction : Les néovaisseaux prérétiniens (NVXPR) de la rétinopathie diabétique proliférante (RDP) sont bien
individualisés par l’angiographie à la fluorescéine (AF), mais peuvent être aussi analysés en OCT-angiographie
lorsqu’ils sont localisés au pôle postérieur ou le long des arcades temporales.
Matériels et Méthodes : 15 NVXPR de RDP ont été analysés en AF (HRA de Heidelberg et en OCT-angio (HRA de
Heidelberg) et leurs aspects comparés.
Résultats : 15 NVXPR de petite taille (<1/2 surface papillaire) situés au pôle postérieur (6 yeux) et le long des arcades
vasculaires temporales (9 yeux) présentaient une diffusion de la fluorescéine dans 10 cas. Les NVX étaient situés en
bordure de territoires ischémiques vus en AF et en OCT-angio au niveau des capillaires superficiels et profonds. L’OCTangio montrait un lacis néovasculaire dense avec fins capillaires pour les petits NVXPR (8 cas), entouré par une arcade
vasculaire en éventail pour les plus gros (7 cas). L’OCT-angio montrait l’émergence du pédicule de ces NVXPR à partir
soit d’une veine (arcade temporale) soit d’une veinule (pôle postérieur). Après photocoagulation panrétinienne (PPR),
8 NVX fibrosés sans diffusion en AF, présentaient en OCT-angio une raréfaction des capillaires centraux avec
persistance des arcades vasculaires périphériques. La présence de NVXPR n’était pas associée à une ischémie
maculaire significative en OCT-angio dans 12 yeux.
Discussion : L’OCT-angio, en complément de l’AF, permet de mieux analyser la structure et l’activité des NVXPR et leur
évolution vers une fibrose post PPR.
Conclusion : L'OCT-angiographie est un examen utile aussi pour analyser les NVXPR de la RDP
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09/05/2016
ORALE
Traitement de l’œdème maculaire selon un protocole treat-and-extend dans les occlusions veineuses rétiniennes
par injection intravitréenne d’anti-VEGF en pratique clinique.
Traitement de l’œdème maculaire selon un protocole treat-and-extend dans les occlusions veineuses rétiniennes par inj
ADDOU REGNARD M*, GLACET-BERNARD A, MASCALI R, SOUIED E (Créteil)
Introduction : L’œdème maculaire (OM) secondaire à une occlusion veineuse rétinienne (OVR) peut être récidivant
nécessitant des injections intravitréennes itératives d’anti-VEGF. Le suivi classique avec des consultations mensuelles
et des injections en mode « si besoin» (PRN) est parfois mis en défaut lorsque l’OM récidive rapidement après la visite
de contrôle, provoquant une baisse visuelle qui récupère plus ou moins rapidement après les injections suivantes.
Notre objectif était d’évaluer l’efficacité du traitement selon un protocole treat-and-extend (T&E) dans les OVR en
pratique clinique.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude prospective monocentrique de patients présentant un OM
secondaire à une OVR centrale ou de ses branches traités par injections intravitréennes de ranibizumab ou aflibercept
selon un protocole T&E entre 2014 et 2015 et suivis pendant au moins 12 mois. Les données recueillies étaient les
données démographiques et ophtalmologiques avant et après traitement (meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC),
examen biomicroscopique, tomographie par cohérence optique, angiographie). Le critère de jugement principal était la
variation moyenne de la MAVC et de l’épaisseur maculaire centrale (EMC) à la fin du suivi. Les critères secondaires
étaient le nombre d’injections et l’intervalle entre les injections.
Résultats : Douze yeux de 12 patients ont été inclus. La durée moyenne de suivi était de 18 mois. La MAVC et l’EMC
moyennes initiales étaient respectivement de 52,1 ± 18,4 lettres ETDRS [15 - 75], et 517,1 ± 217 μm [257 - 809]. Le
gain moyen d’acuité visuelle était de + 5.42 ± 12,8 lettres [-5, + 25 lettres ETDRS] à la fin du suivi. La variation
moyenne de l’EMC était de -172,2 ± 152,2 μm, p= 0,019 [-389, +8 μm]. Le nombre d’injections intravitréennes moyen
était de 8,08 ± 2,99 (médiane = 8) pendant la durée du suivi. L’intervalle moyen entre chaque injection était de 7,68
semaines ± 4,51, allant de 4 à 20 semaines]. Pendant la première année, l’intervalle entre les injections a augmenté de
2,16 semaines entre M0 et M12 (p = 0,46).
Discussion : Ces résultats montrent l’efficacité anatomique et fonctionnelle des injections intravitréennes de
ranibizumab et d’aflibercept délivrées selon un protocole T&E, et une tendance à l’allongement de l’intervalle entre les
injections. Le suivi en T&E a permis d’obtenir dans la majorité des cas une acuité visuelle stable et une macula sèche,
tout en permettant d’espacer les injections jusqu’à 18 semaines. La diminution du nombre de rendez-vous dans
l’année apporte un confort pour le patient qui semble mieux fidélisé par ce suivi, et pour le médecin.
Conclusion : Le protocole « Treat&Extend » semble particulièrement adapté au suivi des OVR. Il permet de prévenir la
récidive de l’OM et de déterminer l’intervalle de récidive qui est propre à chaque patient. Un nombre plus important
de patients est nécessaire pour vérifier ces résultats.
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09/05/2016
ORALE
Traitement par ranibizumab avec ou sans laser versus laser seul chez les patients ayant une baisse visuelle due à un
œdème maculaire secondaire à une occlusion de branche veineuse rétinienne : résultats de l'étude BRIGHTER à 24
mois.
Traitement par ranibizumab avec ou sans laser versus laser seul chez les patients ayant une baisse visuelle due à un œdè
TADAYONI R* (Paris), QUARANTA-EL MAFTOUHI M (Lyon), WOLFF B (Strasbourg), BAILLIF S (Nice), CREUZOT-GARCHER C (Dijon),
DERVELOY A (Rueil-Malmaison)
Introduction : L’étude BRIGHTER (NCT01599650) avait pour but de comparer le ranibizumab 0,5 mg en PRN avec/sans
laser par rapport au laser seul à 6 mois et d'évaluer à long terme (à 24 mois) l’efficacité et la tolérance du ranibizumab
chez des patients ayant une BAV due à un œdème maculaire secondaire à une OBVR. Les résultats d’efficacité et
tolérance à 24 mois de cette étude sont présentés ici.
Matériels et Méthodes : BRIGHTER est une étude de phase IIIb en ouvert randomisée contrôlée multicentrique,
incluant 455 patients avec une OBVR pendant 24 mois dans 81 sites (Europe, Australie et Canada). Les patients ont été
inclus selon une randomisation 2:2:1 ranibizumab 0,5mg(n=183), ranibizumab 0,5mg associé au laser(n=180), laser
seul avec possibilité de recevoir du ranibizumab à partir de M6(n=92). Les patients dans le groupe ranibizumab
(avec/sans laser) ont reçu des IVT en PRN avec suivi mensuel jusqu'à ce que l'AV soit stable lors de 3 évaluations
consécutives. Le laser a été administré en PRN selon l'investigateur. L’objectif principal était de démontrer la
supériorité du ranibizumab (avec/sans laser) par rapport au laser seul sur la variation moyenne de la MAVC. Les
objectifs secondaires étaient d’évaluer la variation moyenne de l'ECR (lecture centralisée) entre l’inclusion et M24 et le
profil de tolérance à M24. Les objectifs exploratoires étaient d'évaluer l'influence de l'AV à l’inclusion, de la durée de la
maladie et la présence de zone ischémique sur les résultats de la MAVC. L’ischémie maculaire (lecture centralisée) a
été classée selon son extension dans les zones maculaires de la classification ETDRS.
Résultats : 380 patients (83,5%) ont terminé l'étude à M24. A l’inclusion, les groupes ranibizumab, ranibizumab associé
au laser et laser avec/sans ranibizumab avaient une AV moyenne de 59.5,56.6 et 56.8/56.8 lettres et une durée
moyenne de l’œdème(médiane) de 10.3(3.1),9.2(3.3) et 10.5(2.0)/2.2(1.1) mois, respectivement et
48.3%,39.9%,53.0%/25.0% des patients respectivement avaient un certain degré d’ischémie dans la région maculaire.
Les groupes ranibizumab et ranibizumab associé au laser ont été supérieurs au groupe laser en gain moyen de MAVC
entre l’inclusion et M24 (15,5et17,3 vs 12,1/10,0lettres;p <0,0001), avec une moyenne d’injections de
11,4(ranibizumab), 11,3(ranibizumab associé au laser) et 8,1 (laser). Les gains de MAVC ont été accompagnés d’une
réduction moyenne de l’ECR à M24 (-224.7,-248.9 vs -229.9/-107.5μm;p<0,0001). Les gains moyens de MAVC à M24
selon l’AV à l’inclusion (≤39/40-59/≥60 lettres) ont été de 23,2/20,1/12,1 (ranibizumab), 22,7/22,2/11,8 (ranibizumab
associé au laser) et de 25,7/17,8/3,3 (laser), selon la durée de l’OBVR (<3/≥12 mois), ils étaient de
17,7/8,4(ranibizumab), 21,3/13,8 (ranibizumab associé au laser) et de 11,0/12,4 lettres(laser), et selon la présence
d'ischémie (présente/absente) ils étaient de 15,4/12,9(ranibizumab), 15,9/14,5(ranibizumab associé au laser) et de
15,9/5,2 lettres(laser). Le profil de tolérance à 24 mois était cohérent avec le profil de sécurité déjà connu pour le
ranibizumab.
Discussion : L'analyse exploratoire sur la MAVC a montré que des gains supérieurs à M24 pour les patients avec une
mauvaise AV à l’inclusion et ceux ayant une OBVR récente (<3mois). Les gains à M24 étaient similaires quel que soit le
degré d’ischémie maculaire à l’inclusion.
Conclusion : Les données de l’étude BRIGHTER à 24 mois ont démontré que le ranibizumab en PRN basée sur l'AV avec
ou sans laser était supérieur au laser seul pour améliorer de manière significative la MAVC chez les patients atteints
d’OBVR.
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09/05/2016
ORALE
Switchs aflibercept-ranibizumab dans les occlusions de veine rétiniennes.
Switchs aflibercept-ranibizumab dans les occlusions de veine rétiniennes.
NGHIEM BUFFET MH*, COHEN SY, BUFFET M, GRENET T, FAJNKUCHEN F, DELAHAYE-MAZZA C, QUENTEL G (Paris)
Introduction : Le but de cette étude est d'évaluer les résultats du switch thérapeutique vers aflibercept, de l’œdème
maculaire (OM) des occlusions de la veine centrale de la rétine (OVCR) récidivant sous ranibizumab.
Matériels et Méthodes : Analyse monocentrique, rétrospective, des patients présentant un OM compliquant une OVCR
traités initialement par injections intravitréennes de ranibizumab et switchés vers aflibercept. L’aflibercept a été
proposé en cas d’OM récidivant sous ranibizumab et a été administré sur la base d’une stratégie de type « treat and
extend ». L’acuité visuelle ETDRS, l'épaisseur rétinienne centrale, les intervalles de réinjections ont été analysés avant
et après le switch thérapeutique.
Résultats : Dix yeux de 10 patients ont été analysés, 4 femmes et 6 hommes, âgés de 44 à 83 ans (moyenne 68,4 ans).
Le suivi moyen des patients après le switch a été de 10,2 mois avec un OM antérieurement traité par ranibizumab
depuis en moyenne 27,6 mois (3 à 45). L’intervalle moyen de réinjection est passé de 6,1 semaines sous ranibizumab à
9,9 semaines sous aflibercept (p=0,005). L'acuité visuelle moyenne est passée de 58,4 lettres sous ranibizumab à 62,6
lettres sous aflibercept (p=0,7). L'épaisseur rétinienne centrale moyenne est passée de 417µm à 273,7µm après le
switch (p=0,01).
Discussion : Le ranibizumab et l’aflibercept sont des anti-VEGF efficaces dans le traitement de l’OM des OVCR.
L'aflibercept, plus récemment disponible en France dans cette indication, peut être une alternative thérapeutique
pertinente dans les OM des OVCR récidivants sous ranibizumab. La réduction de l’OM et l’allongement de l’intervalle
de réinjection sous aflibercept pourraient s’expliquer par sa plus longue durée de vie dans le vitré, sa plus grande
affinité pour le VEGF-A, son action sur le VEGF-B et le PlGF et/ou par l’apparition d’une tachyphylaxie au ranibizumab.
Conclusion : Le traitement par aflibercept peut apporter un bénéfice chez certains patients présentant une OVCR
antérieurement traitée par ranibizumab avec effet anatomique et fonctionnel et espacement des injections intra
vitréennes.
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09/05/2016
ORALE
Tomographie à cohérence optique de l’œdème maculaire dans l’uvéite et l’occlusion veineuse rétinienne : une
étude comparative.
Tomographie à cohérence optique de l’œdème maculaire dans l’uvéite et l’occlusion veineuse rétinienne : une étude co
SUSTRONCK P*, MASSAMBA N, TOUITOU V, LEHOANG P, BODAGHI B (Paris)
Introduction : L’œdème maculaire est une complication fréquente des occlusions veineuses rétiniennes (OVR) et des
uvéites postérieures. L’objectif de notre étude était de comparer l’évolution en tomographie à cohérence optique
(OCT) des œdèmes maculaires d’origine ischémique veineuse et uvéitique.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective mono centrique ouverte comparative réalisée au centre hospitalouniversitaire de la Pitié-Salpêtrière. Tous les dossiers des patients atteints d’œdème maculaire compliquant une uvéite
ou une occlusion veineuse rétinienne ont été analysés. Seuls les patients ayant bénéficié d’un implant intra vitréen de
dexaméthasone ont été sélectionnés de la période allant de janvier 2013 à novembre 2015. Les patients ayant
bénéficié d’un autre traitement par anti VEGF ont été exclus. L’analyse en SD-OCT en single coupe et en MAP a été
réalisée par deux lecteurs indépendants. En cas de discordance, un troisième lecteur les départageait. L’épaisseur
centrale maculaire, l’épaisseur choroïdienne, la zone ellipsoïdale ainsi que l’épithélium pigmentaire de la rétine ont
été analysés à l’inclusion, 6 mois, 12 mois et 24 mois. Les paramètres démographiques (âge et sexe) ont été recherchés
et corrélés à l’acuité visuelle ainsi qu’au nombre de récidives.
Résultats : 11 patients ont été inclus dans le groupe uvéite et 23 dans le groupe OVR. Trois patients ont été exclus pour
glaucome néo-vasculaire sur OVR. L’épaisseur choroïdienne était significativement plus importante dans le groupe
uvéites par rapport au groupe OVR à J0 (p=0,0035) ainsi que le nombre de récidives (p=0,005) sur les deux ans. Nous
n’avons pas mis en évidence de différence significative (p> 0,05) entre les deux groupes de patients en ce qui concerne
âge, le sexe, l’acuité visuelle, l’évolution de l’épaisseur maculaire et le pourcentage de rupture de la ligne ellipsoïde ou
de l’épithélium pigmentaire au moment du diagnostic, à 6 mois, 1 an et 2 ans d’évolution.
Discussion : L’épaisseur choroïdienne était supérieure dans le groupe uvéites comparativement au groupe OVR. Cette
série de cas corrobore avec des études antérieures ayant montré une pachy choroïde dans les uvéites postérieures.
Ceci est la seule caractéristique à l’OCT de l’œdème maculaire uvéitique mise en évidence dans notre étude.
Conclusion : L’épaisseur choroïdienne en SD-OCT semble plus importante initialement lors d’un œdème maculaire
uvéitique que lors d’une occlusion veineuse rétinienne. Des études ultérieures prospectives avec un large échantillon
seraient nécessaires pour mettre en évidence cette différence, relever le nombre de récidives et analyser l’évolution
des couches de la rétine interne et externe après l’utilisation d'implants intra-vitréens de dexaméthasone.
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09/05/2016
ORALE
Prise en charge de la baisse visuelle due à l'œdème maculaire secondaire aux OVR, en pratique courante en France :
résultats de l'observatoire BOREAL-OVR.
Prise en charge de la baisse visuelle due à l'oedème maculaire secondaire aux OVR, en pratique courante en France : rés
GIRMENS JF* (Paris), GLACET-BERNARD A (Créteil), FAJNKUCHEN F (Paris), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), MASSIN P (Paris),
KODJIKIAN L (Lyon), DELCOURT C (Bordeaux), GUILLAUSSEAU PJ (Paris), FINZI L (Rueil-Malmaison)
Introduction : Retinal vein occlusion (RVO) is a frequent cause of vision loss. The introduction of intravitreal
corticosteroids and anti-vascular endothelial growth factors (anti-VEGFs) has changed the management of RVO. The
study aimed to identify the routine practice for the management of patients with visual impairment due to RVO in
France in 2014.
Matériels et Méthodes : The cross-sectional, observational BOREAL RVO study was conducted in a real-life setting in
France, on request from health authorities. The study included patients aged ≥18 years with a decrease in visual acuity
due to macular edema (ME) secondary to central RVO (CRVO) or branch RVO (BRVO) irrespective of treatment
(including monitoring alone). Medical data were collected from patients’ medical files; physicians recorded general
patient characteristics, disease characteristics, previous treatment for ME secondary to RVO, and treatment prescribed
at inclusion.
Résultats : à récupérer sur word
Discussion : The BOREAL RVO study findings suggest that in real-life practice in France, anti-VEGFs, primarily
ranibizumab 0.5 mg, are the primary treatment for visual loss due to ME, followed by monitoring alone in 2014.
Conclusion : In 2014, the primary treatment for VI due to ME secondary to RVO was anti-VEGFs.
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09/05/2016
ORALE
Durée de l’émission de laser dans la chirurgie du décollement de rétine et PVR post-opératoire.
Durée de l’émission de laser dans la chirurgie du décollement de rétine et PVR post-opératoire.
AFRIAT M*, BRUGNIART C, LARRÉ I, FETTAYA J, FRIANG C, DUCASSE A, ARNDT C (Reims)
Introduction : La prolifération vitréo-rétinienne (PVR) post-opératoire est la cause majeure d’échec de la chirurgie du
décollement de rétine. Le laser endoculaire est une étape essentielle de la chirurgie endoculaire car il permet de
réaliser la rétinopexie. L’énergie délivrée est fonction du temps, de la puissance de l’émission laser et du nombre
d’émissions. L’objectif de cette analyse rétrospective a été d’évaluer l’effet de la durée de l’émission laser sur
l’évolution post-opératoire.
Matériels et Méthodes : Les décollements de rétine consécutifs opérés par voie endoculaire entre janvier 2010 et
décembre 2014 ont été analysés de façon rétrospective sur une base de données constituée de façon prospective. La
puissance minimale et maximale du laser, la durée d’émission et le nombre d’émissions au cours de l’intervention ont
été pris en compte. Selon la durée d’émission du laser, soit 0,05s ou 0,2s, les patients ont été divisés en deux groupes.
Résultats : Entre janvier 2010 et décembre 2013, la durée d’émission du laser utilisée a été de 0,2 s (103 patients),
entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014 (21 patients) la durée d’émission a été de 0,05 s. Le nombre moyen
d’émissions laser dans le groupe 0,2 s a été de 1824 contre 3754 dans le groupe 0,05 s (p<0,0001). La puissance
maximale des émissions était comparable entre les deux groupes, alors que l’énergie totale maximale délivrée à l’œil
pendant une intervention était plus élevée dans le groupe 0,2 (p< 0.0001). Une récidive du décollement de rétine par
PVR post-opératoire a été observée dans le groupe 0,2 chez 14 patients (14%) ; dans le groupe 0,05s, le nombre de
récidives (7 patients : 33%) a été significativement plus élevé (p=0,0297, CHI-2).
Discussion : L’explication du taux de PVR plus important dans le groupe 0,05s n’est pas aisée. Il est envisageable que la
répétition du nombre d’émissions laser sur une même zone rétinienne puisse libérer davantage de cellules
d’épithélium pigmentaire. Leur migration dans la cavité vitréenne a été en effet associée avec la survenue d’une PVR.
Conclusion : Dans cette série rétrospective non randomisée, la réduction de la durée d’émission du laser utilisé pour la
rétinopexie dans la chirurgie endoculaire du décollement de rétine est associée à une augmentation du taux de
récidive par PVR post-opératoire, alors l’énergie maximale totale délivrée à l’œil est plus faible avec une durée
d’émission à 0,05s.
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09/05/2016
ORALE
Vitrectomie associée au tamponnement par air pur dans la chirurgie du décollement de rétine rhegmatogène.
Vitrectomie Associée au Tamponnement par Air Pur Dans la Chirurgie du Décollement de Rétine Rhegmatogène.
ZAFAD R* (Casablanca, Maroc)
Introduction : Le but de cette étude est d’évaluer les résultats anatomiques et l’efficacité d’un tamponnement par air
pur associé à la vitrectomie primaire dans la chirurgie du décollement de rétine rhegmatogène.
Matériels et Méthodes : Dans cette étude rétrospective sur 11 mois, concernant une série de 23 patients (23yeux)
présentant un décollement de rétine rhegmatogène et colligés dans notre structure entre novembre 2014 et
septembre 2015. Chez tous les patients, on a pratiqué une vitrectomie par voie transconjonctivale, rétinopexie, puis
échange fluide-air. Un positionnement a été préconisé pour certains patients en fonction de la localisation de la
déhiscence.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 56 ans (31 à 80 ans) avec 13 hommes et 12 femmes. 10 patients étaient
phaques, 10 pseudophaques et 3 patients ont subi une chirurgie combinée. Le décollement de rétine était de stade A
ou B (les stades C ou D ont été exclus). On n'a retenu que les décollements avec déhiscence supérieure au-delà des
méridiens de 3h et 9h. Après une intervention, le taux de ré-application a été obtenu chez tous les patients. Une seule
complication postopératoire a été notée chez une patiente myope forte en l’occurrence la survenue d’un trou
maculaire. La reprise a été pratiquée (pelage de la limitante interne et gaz SF6) avec succès.
Discussion : L’utilisation de l’air pur comme tamponnement dans la chirurgie du décollement de rétine est pratiquée
par plusieurs chirurgiens et permet d’atteindre l’objectif de ré-application escompté. Les avantages sont la réduction
du coût de l'opération et de la durée d’alitement.
Conclusion : Le tamponnement par air pur est une technique sûre et efficace dans la cure du décollement de rétine.
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09/05/2016
ORALE
Complications du tamponnement par huile de silicone au cours du décollement de rétine.
Complications du tamponnement par huile de silicone au cours du décollement rétine.
MAHJOUB H*, BEN HADJ SALAH W, REGAI E, GORBEL M, BEN HAJ HAMIDA F (Sousse, Tunisie)
Introduction : L’huile de silicone est depuis longtemps utilisée comme moyen de tamponnement temporaire durable
dans les décollements de rétine (DR), mais ce moyen thérapeutique peut s’associer a plusieurs complications. Le but
de notre étude est de discuter les différentes complications du tamponnement par huile de silicone au cours de la
chirurgie des DR à travers notre série de cas et une revue de la littérature.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 69 cas opérés pour DR complexes au service
d’ophtalmologie de Sousse . Tous nos patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet. Tout les patients
ont bénéficié d’une vitrectomie avec tamponnement interne par huile de silicone et laser. L’ablation de silicone a été
réalisée après un intervalle très variable de 3 mois a 2 ans
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 43 ans. 51% hommes et 49% de femmes. La cataracte siliconique a été
retrouvée chez 35 % de nos patients avec une moyenne d’âge de 35 ans. La récidive du DR sur silicone a été observée
uniquement dans 2 cas. L’hypertonie aigue a été rencontrée chez 8 % de nos patients mais l’hypertonie chronique
était beaucoup plus fréquente (14 de nos patients, 20 % des cas ) nécessitant la mise sous traitement hypotonisant .
L’endophtalmie a été retrouvée dans 2,1 % des cas. Aucun de nos patients n’a développé une kératopathie siliconique.
Discussion : L’huile de silicone présente certains avantages par rapport aux autres moyens de tamponnement interne
mais elle n'est pas dénuée de complications. Dans la littérature, la cataracte est la complication la plus fréquente
suivie de l’hypertonie et l’endophtalmie. Certaines complications sont potentiellement graves. Certains facteurs de
risque peuvent exposer à un risque accru de complications post opératoires. Une meilleure connaissance de ces
facteurs de risque permet d’éviter certaines complications.
Conclusion : Dans notre série, les complications du tamponnement interne par huile de silicone au cours de la chirurgie
de DR étaient la cataracte, la récidive de DR et l’hypertonie siliconique. Certains facteurs de risques peuvent
augmenter le risque de ces complications. D’autres études sont nécessaires pour mieux étudier ces facteurs de risques
et établir une meilleure stratégie préventive de ces complications.
249
09/05/2016
ORALE
Evolution de l’intensité du flare après chirurgie du décollement de rétine rhegmatogène par cryo-indentation.
Evolution de l’intensité du flare après chirurgie du décollement de rétine rhegmatogène par cryo-indentation.
JULLIENNE R*, CAMPOLMI N, GAIN P, THURET G (Saint-Étienne)
Introduction : To investigate the time course of changes in aqueous flare intensity after scleral buckling for
rhegmatogenous retinal detachment and to determine the clinical factors related to an increase in aqueous flare.
Matériels et Méthodes : A prospective, observational, consecutive case series of patients with primary unilateral
retinal detachment scheduled for scleral buckling at our university hospital from November 2014 to March 2015.
Aqueous flare intensity was measured preoperatively and at day (D)1, D15, D45 and D90 postoperatively using a laser
flare meter (FM-600; Kowa. Tokyo). Relationship between pre and post operative clinical factors and aqueous flare
were analyzed with univariate statistics.
Résultats : Of the 30 patients included in the study, 29 (97%) achieved primary anatomical success and one patient
benefitted from a pars plana vitrectomy three weeks after the initial SB surgery. The final anatomic success rate was
100%. The preoperative aqueous flare intensity was significantly higher in eyes with RD than in contralateral eyes.
Postoperatively, the flare intensity rapidly increased reaching a peak at D1, was almost the same at D15 and then
gradually decreased over the next visits. None of the studied clinical factors were significantly correlated with an
increase in the preoperative aqueous flare intensity. Some clinical factors: macular status, intraocular pressure,
surgeon’s experience, buckle’s length and postoperative macular subretinal fluid were associated with a significantly
higher postoperative flare intensity. The mean postoperative best-corrected visual acuity (BCVA) at D90 (0.15 ± 0.18
LogMAR equivalent to 20/28) was significantly higher than the preoperative BCVA (0.42 ± 0.59 LogMAR equivalent to
20/53). Twenty out of the 29 patients had a postoperative BCVA at D90 ≥ 20/25.
Discussion : Sclera buckling with cryotherapy is responsible for an increase in the aqueous flare intensity with a similar
profile as for vitrectomy (literature data). Macula off, shorter surgeon’s experience, preoperative IOP, buckle’s length
and postoperative macular subretinal fluid are associated with higher flare intensities.
Conclusion : The flare intensity could be integrated as a new parameter in the management of rhegmatogenous retinal
detachment.
250
09/05/2016
ORALE
Résultats de la vitrectomie 27 gauges dans le traitement du décollement de rétine.
Résultats de la vitrectomie 27 gauges dans le traitement du décollement de rétine.
PEROL J*, BOURHIS A, LIGNEREUX F (Saint-Herblain)
Introduction : Evaluation de l’efficacité de la vitrectomie 27 gauges dans le traitement des décollements de rétine.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les décollements de rétine opérés par vitrectomie
transconjonctivale 27 gauges. La rétinopexie est réalisée par cryothérapie et le tamponnement interne par du
SF6. Sont exclus les décollements de rétine nécessitant un tamponnement par huile de silicone (PVR > stade B,
déchirure géante). Le critère principal est le taux de ré application rétinienne à 3 mois post-opératoire. Les critères
secondaires sont la nécessité de conversion en vitrectomie 25 gauges et le temps opératoire moyen.
Résultats : 30 patients ont été inclus dans cette étude, dont 19 patients pseudophaques (63,3%). Le taux de
réapplication rétinienne après une chirugie est de 90% à 3 mois. Aucune chirurgie n’a nécessité de conversion en
vitrectomie 25 gauges et le temps opératoire moyen est de 25 minutes.
Discussion : La vitrectomie est actuellement la première indication dans la chirurgie du décollement de rétine. Les
progrès techniques des générateurs de vitrectomie permettent actuellement de réaliser une grande partie des
chirurgies vitréo-rétinienne en vitrectomie 27 gauges. La souplesse de l’instrumentation pour l’accès à la base du vitré
reste le facteur limitant par rapport à la vitrectomie 25 gauges.
Conclusion : La vitrectomie 27 gauges permet de réaliser en toute sécurité la chirurgie du décollement de rétine dès
lors qu’il n’est pas nécessaire de réaliser un tamponnement par huile de silicone.
251
09/05/2016
ORALE
Incidence du décollement de rétine après chirurgie de membrane épirétinienne en vitrectomie 25G.
Incidence du décollement de rétine après chirurgie de membrane épirétinienne en vitrectomie 25G.
MARIE-LOUISE J* (Fort-de-France), DARUGAR A, PHILIPPAKIS E, TADAYONI R (Paris)
Introduction : Le décollement de rétine est une complication redoutée de la vitrectomie pour chirurgie de membrane
épimaculaire. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'incidence du décollement de rétine après chirurgie de
membrane épirétinienne par vitrectomie transconjonctivale sans suture 25G.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique incluant des patients opérés de membrane
épirétinienne idiopathique par vitrectomie transconjonctivale 25G entre Octobre 2012 et Décembre 2014. L’objectif
principal était le taux de survenue d’un décollement de rétine dans le suivi post opératoire. Ce taux a ensuite été
comparé à celui d’un groupe contrôle constitué par les patients opérés de cataracte sur la même période. Le dossier
médical informatisé a permis de recueillir les données démographiques, le compte rendu opératoire et les éventuelles
complications peropératoires. Tous les patients ont été contactés par téléphone afin d’évaluer la survenue d’un
décollement de rétine.
Résultats : Le suivi moyen des 217 yeux de 212 patients opérés de membrane épirétinienne (152 vitrectomies, 65
procédures combinées) était de 801.4 ± 198.9 jours. Un décollement de rétine est survenu dans 2 yeux, soit une
incidence de 0.9%. Dans le groupe contrôle de 252 yeux (189 patients) opérés de cataracte, l’incidence du décollement
de rétine était de 0.7% pour un suivi moyen de 674.9 ± 108.4 jours. L’incidence de décollement de rétine n’était pas
significativement différente entre les deux groupes (p=1).
Discussion : Les améliorations techniques de la chirurgie vitréo-rétinienne comprenant la miniaturisation des incisions,
les sondes de vitrectomie à haute vitesse, le contrôle du rapport cyclique ainsi que les compensations de pression
intraoculaire augmentent la sécurité du geste opératoire et contribuent à la diminution des complications peropératoires.
Conclusion : L’incidence du décollement de rétine survenant après chirurgie de membrane épirétinienne par
vitrectomie transconjonctivale 25 gauge est inférieure à 1%. Ce taux est inférieur à ceux rapportés par les études
concernant les systèmes de vitrectomie précédents et devient aujourd’hui comparable à celui de la chirurgie de
cataracte.
252
09/05/2016
ORALE
Décollement de rétine par déchirure géante : étude prospective sur 17 cas.
Décollement de rétine par déchirure géante : étude prospective sur 17 cas.
EZ-ZAHRAOUI MR*, ESSAFI H, EL BAKKOURI MY, HAJJI I, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)
Introduction : Le but de notre étude est de rapporter les caractéristiques cliniques et les résultats post-opératoires des
décollements de rétine par déchirure géante.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude prospective sur les yeux présentant un décollement de rétine par
déchirure géante opérés entre novembre 2012 et décembre 2014. Le suivi s’étale sur une période de 11 à 36 mois.
Résultats : 17 yeux de 15 hommes et 2 femmes ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen est de 37,8 ans. 8 patients
(47%) sont forts myopes, 6 (35,3%) sont pseudophaques. Un traumatisme oculaire est noté chez un patient. L’acuité
visuelle initiale est inférieure à 1/10 dans 13 cas (76,5%). Le délai moyen de consultation est de 9,4 jours. La macula est
décollée dans 12 cas (70,6%). 9 déchirures (59,9%) sont temporales. Une inversion rétinienne complète est présente
dans 2 cas. Une prolifération vitréo-rétinienne stade C est présente dans 7 cas (41,2%). Les patients ont tous bénéficié
d’une vitrectomie postérieure et d’une rétinopexie par endophotocoagulation. Le tamponnement interne par huile de
silicone est réalisé dans 16 cas (94,1%), par C3F8 dans un cas. La mise en place d’une indentation sclérale inférieure est
réalisée dans 2 cas. Le cerclage sur 360° est systématiquement associé à la vitrectomie. Nous avons obtenu une
réapplication de la rétine dans 15 cas (88,2%). La cataracte (3 cas), la fibrose sous rétinienne maculaire (2 cas) et
l’hypertonie oculaire (3 cas) représentent les principales complications. L’ablation de l’huile de silicone est réalisée
dans 6 cas avec un délai moyen de 5 mois. L’acuité visuelle s’est améliorée dans 8 cas (47%).
Discussion : Notre série est caractérisée par la fréquence de la prolifération vitréo-rétinienne initiale de même que la
fréquence des déchirures géantes associées à la forte myopie et la chirurgie de cataracte. La vitrectomie associée à
une rétinopexie au laser et tamponnement interne par huile de silicone permet d’obtenir de bons résultats
anatomiques dans la majorité des cas.
Conclusion : La chirurgie endoculaire a largement amélioré le pronostic des décollements de rétine par déchirure
géante. Les résultats fonctionnels dépendent du délai de prise en charge.
253
09/05/2016
ORALE
Etude descriptive sur les déhiscences rétiniennes périphériques : étude échographique en mode B sur 200 patients.
Etude descriptive sur les déhiscences rétiniennes périphériques : étude échographique en mode B sur 200 patients.
STREHO M*, SELLAM M, PERRENOUD F, ABRAHAM N, HAWA K, PUECH M (Paris)
Introduction : Décrire la sémiologie échographique des déhiscences rétiniennes périphériques sur une vaste cohorte
de patient.
Matériels et Méthodes : Une étude rétrospective a été réalisée sur tous les examens d’échographie réalisés dans le
centre Explore Vision entre janvier 2012 et novembre 2015. Nous avons retenus tous les cas présentant une
déhiscence rétinienne périphérique visualisée en échographie. Ces cas ont été analysés pour déterminer leur
sémiologie échographique.
Résultats : 200 cas ont été retenus. Tous les cas présentaient une déhiscence périphérique visualisée en échographie
en mode B. L’âge moyen était de 64 ans +/- 9 dont 47% de femmes. L’étude comportait 40% d’œil droit. La longueur
axiale moyenne était de 24,52 mm +/- 2. 67% des yeux étaient phaques. 100% des yeux étaient associés à un DPV et
73% à une HIV. La localisation était Temporal-Supérieure dans 33%, Nasal-Supérieur dans 25%, Temporal-Inférieur
dans 19%, Supérieur dans 11%, Nasal-Inférieur dans 6%, Temporal dans 3%, Nasal dans 3%, Inférieur dans 0% et
Central dans 0%.
Discussion : L’échographie est un examen « en coupe » permettant la visualisation de toute la périphérie rétinienne,
réalisable quels que soient les milieux transparents. La sémiologie échographique est bien décrite avec une solution de
continuité dans la paroi rétinienne périphérique, la seule limite étant sa résolution (60µ). Cette étude confirme la
localisation préférentielle dans le quadrant temporal-supérieur et Nasal-Supérieur. De plus, l’échographie permet
l’analyse des rapports vitré-rétiniens avec un DPV présent dans la totalité des cas. L’examen de l’œil contro-latéral est
également utile en cas de déhiscence retrouvée.
Conclusion : L’échographie en mode B est un examen utile pour la recherche de déhiscences périphériques,
notamment en cas de symptomatologie évocatrice. La localisation préférentielle est supérieure, associée à un
décollement postérieur du vitré chez des patients plutôt pseudo-phaques. L’examen sera bilatéral et réalisable
quelque soit le trouble des milieux transparents.
Symposium Franco-Maghrébin
Le syndrome exfoliatif et ses complications
282
09/05/2016
ORALE
Cataracte et pseudo exfoliation capsulaire : expérience du CHU de Casablanca.
Pseudoexfoliation capsulaire et chirurgie de la cataracte
MCHACHI A* (Casablanca, Maroc)
Introduction : La prévalence du syndrome de pseudoexfoliation capsulaire (PEC) est estimée à 8% de l’ensemble des
cataractes opérées dans notre structure. Le but de notre étude est de décrire la fréquence des complications
peropératoires et post opératoires, ainsi que les résultats anatomiques et fonctionnels à long terme de la
phacoémulsification dans le syndrome de pseudoexfoliation capsulaire.
Patients et méthodes : Etude rétrospective observationnelle d’une série incluant 103 patients (107 yeux) présentant
une cataracte associée à un syndrome de pseudoexfoliation capsulaire admis entre janvier 2010 et septembre 2014.
Tous les patients ont été opérés par phacoémulsification.
Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 72,5 +/- 6 ans. La moyenne de l’AV corrigée initiale était de 0,52
+/- 0,14 Log MAR. La cataracte était de grade C3N3 dans 58% des cas. La PEC était bilatérale dans 69% des cas. La
dilatation pupillaire était ≤ 6 mm dans 54% des cas. Parmi les complications peropératoires, la désinsertion zonulaire a
été retrouvée dans 1,8% des cas. La rupture capsulaire avec issue de vitré a été notée chez 5,4% des patients.
L’incidence de la cataracte secondaire était de 31,7% à 12 mois. La moyenne de la meilleure AV corrigée post
opératoire était de 0,13 +/- 0,15 LogMAR.
Discussion : La mauvaise dilatation pupillaire associée au grade élevé de la cataracte dans notre série explique la
fréquence légèrement plus élevée de désinsertions zonulaire peropératoire. La chirurgie de la cataracte par
phacoémulsification permet une amélioration statistiquement significative de l’acuité visuelle (p <0,001). L’incidence
de la cataracte secondaire, principale complication postopératoire, est plus élevée dans notre série comparativement
aux données de la littérature.
Conclusion : le syndrome de pseudoexfoliation capsulaire est fréquent dans notre pays. Les résultats fonctionnels de la
phacoémulsification sont très satisfaisants et la cataracte secondaire constitue la principale complication. La recherche
minutieuse de la PEC doit être impérative lors de l’examen initial afin de réduire les complications peropératoires. Un
lavage soigneux des masses et un polissage systématique de la capsule cristallinienne limiteraient l’incidence de la
cataracte secondaire.
283
09/05/2016
ORALE
Cataracte et pseudo exfoliation capsulaire.
La pseudo-exfoliation
MOHABEDDINE S* (Alger, Algérie)
Le syndrome exfoliatif capsulaire est très répandu en Algérie. Il pose un problème technique sur le plan opératoire
inhérent à la mauvaise dilatation qui l’accompagne souvent en rapport avec le degré d’évolution du syndrome, la
fragilité capsulaire et zonulaire exposants au risque de rupture et de dislocation per opératoires et même post
opératoire plus ou moins tardif. Il s’accompagne parfois d’un glaucome chronique à angle ouvert pouvant compliquer
le pronostic visuel. Cette présentation filmée illustre les différentes situations dans lesquelles on peut se retrouver et
les moyens et techniques utilisés dans chacun des cas.
284
09/05/2016
ORALE
Glaucome et syndrome exfoliatif : Pièges et particularités cliniques.
EL AFRIT MA*, SAADOULI D (Tunis, Tunisie)
Le syndrome exfoliatif s’observe dans les pays scandinaves, en France il se voit en Bretagne et en Afrique du nord, il
est fréquent.
Ce syndrome peut se compliquer dans 25% des cas de glaucome exfoliatif qui est systématiquement recherché dès la
constatation de givre au niveau du segment antérieur de l’œil.
Il faudra se méfier des formes incomplètes en l’absence de givre pupillaire évocateur, 20% des syndromes exfoliatifs
sont méconnus en l’absence d’examen sous mydriase. Il faudra répéter l’examen biomicroscopique périodiquement vu
que le syndrome exfoliatif peut se compléter avec le temps. L’asymétrie est habituelle et la bilatéralisation se voit dans
40-45%.
Discussion : Dans la très grande majorité des cas, il s’agit de glaucome à angle ouvert mais les glaucomes à angle fermé
est possible.
Conclusion : Parmi les particularités cliniques, citons la forte hypertonie, les grandes fluctuations nycthémérales de la
PIO, la fragilité zonulaire (un phacodonésis est constamment recherché) et l’endothéliopathie cornéenne.
285
09/05/2016
ORALE
Syndrome pseudo-exfoliatif et glaucome au Maroc.
Syndrome pseudo-exfoliatif et glaucome au Maroc.
EZZOUHAIRI SM* (Mohammédia, Maroc)
Introduction : Le but de ce travail est d’évaluer, dans la population marocaine, la prévalence de la pseudo exfoliation
et de connaitre l’influence de l’âge sur cette prévalence. Il a également pour but de connaître son rôle comme facteur
de risque d’apparition des glaucomes secondaires exfoliatifs au sein de cette même population marocaine.
Matériels et Méthodes : Les patients colligés dans cette étude sont tous les consultants âgés de plus de 50 ans se
présentant au Centre Ophtalmologique, et ce indépendamment du motif de la consultation. La période de cette étude
s’étale du 20 Juillet 2013 au 14 Septembre 2015. L’examen est assuré par un seul médecin ophtalmologiste. Ont été
relevés l’âge, le sexe, la présence dans chaque œil d’une pseudoexfoliation. Un examen complet est effectué avec
éventuellement la réalisation d'explorations en cas de suspicion de glaucome.
Résultats : Le nombre total de personnes examinées est de 11926 dont la moyenne d'âge est de 67,5 ans, 892 patients
dont la moyenne d’âge est de 74 ans ont une pseudoexfoliation capsulaire, la bilatéralité de la peudoexfoliation
capsulaire est retrouvée dans 38% des cas. Une forte corrélation avec l’âge est relevée. L'association fréquente avec
l'hypertonie oculaire et le glaucome est confirmée. Les glaucomes secondaires exfoliatifs sont plus sévéres et posent
un certain nombre de problèmes thérapeutiques.
Discussion : La prévalence du syndrome pseudo-exfoliatif varie en fonction de l’éthnie, d’un pays à l’autre et parfois au
sein d’un même pays. Nous constatons que la prévalence est modérément élevée dans notre série. Elle reste
inférieure aux prévalences rapportées dans les pays scandinaves. En revanche, nous notons une forte corrélation de
la pseudoexfoliation avec l’âge, elle triple entre la cinquième et la sixième décennie, et fait plus que tripler entre la
sixième et la huitième décennie. En outre, nous constatons dans notre série que la pseudoexfoliation capsulaire est un
important facteur de risque du glaucome secondaire à angle ouvert, en effet le glaucome exfoliatif touche 9% des
patients âgés de 50 à 59 ans, et augmente de manière très significative pour toucher 66% des patients âgés de plus de
80 ans.
Conclusion : La prévalence du syndrome pseudoexfoliatif est élevée au Maroc, mais reste très inférieure aux fortes
prévalences constatées dans les pays scandinaves. L’âge est fortement corrélé avec la prévalence de la pseudoexfoliation capsulaire. De plus, la pseudoexfoliation capsulaire est un important facteur de risque du glaucome. Une
étude sur un échantillon plus large de la population générale marocaine, âgée de plus de 50 ans, est utile pour affiner
le profil épidémiologique du syndrome pseudo-exfoliatif au Maroc.
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09/05/2016
ORALE
Glaucome et syndrome exfoliatif : quelle prise en charge thérapeutique en 2016 ?
SCHWEITZER C* (Bordeaux)
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09/05/2016
ORALE
Sclérectomie profonde non perforante versus chirurgie combinée : phacoémulsification/sclérectomie profonde non
perforante chez des patients glaucomateux.
Sclérectomie profonde non perforante versus chirurgie combinée : phacoémulsification/sclérectomie profonde non perf
PERRIN-TERRIN A*, BLUMEN-OHANA E, PENAUD B, LAPLACE O, NORDMANN JP (Paris)
Introduction : La chirurgie combinée s’adresse à des patients glaucomateux mal contrôlés par le traitement médical et
qui présentent une baisse d’acuité visuelle significative en rapport avec une cataracte. La sclérectomie profonde non
perforante est une technique chirurgicale ayant démontré son intérêt dans la prise en charge des glaucomes à angle
ouvert. L’objectif de notre étude était de comparer les résultats pressionnels après sclérectomie profonde non
perforante versus chirurgie combinée.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique comparative sur des patients ayant un glaucome
chronique à angle ouvert ou un glaucome pseudoexfoliatif opérés avec une procédure chirugicale standardisée entre
2005 et 2015, soit par sclérectomie profonde non perforante soit par chirurgie combinée associant sclerectomie
profonde non perforante à une extraction du cristallin par phacoémulsifiaction. Les données démographiques et
ophtalmologiques ont été recueillies dans le dossier des patients. Les tests statistiques utilisés étaient : le test de
student et le test du Chi2. Le critère principal de l’étude était la comparaison de la pression oculaire post-opératoire à
J1, M1, M3 et M6 et au terme du suivi.
Résultats : Les données démographiques des patients étaient comparables entre les deux groupes. Nous avons inclus
plus de 300 yeux dont 20% de glaucome pseudoexfoliatifs, 20% des yeux étaient pseudophaques. Au terme d’un suivi
moyen de 6 mois, la baisse pressionnelle et la courbe d’évolution de la pression oculaire étaient comparables entre les
deux groupes de patients. L’acuité visuelle était significativement plus élevée après chirurgie combinée. Le taux de
complications post-opératoires et le taux d’intervention post-opératoire étaient comparables entre les deux groupes
de patients.
Discussion : La chirurgie combinée fait actuellement l’objet d’une controverse : on redoute que l’inflammation induite
par la chirurgie de la cataracte entrave le pronostic de la chirurgie filtrante associée. Les résultats de notre étude sont
superposables à ceux retrouvés dans la littérature. En cas de glaucome à angle ouvert la baisse pressionnelle est
comparable dans le groupe combiné versus chirurgie filtrante non perforante seule avec pour principal avantage par
rapport aux phaco-trabeculectomie une moindre incidence des complications. Les intérêts de la chirurgie combinée
sont nombreux : en cas de cataracte, la chirurgie filtrante seule peut majorer les opacités cristalliniennes des patients
dans 30 à 40% des cas rendant difficile le suivi des patients glaucomateux. Par ailleurs la chirurgie du cristallin seule
chez les patients glaucomateux présentent des inconvéniants que l’on évite avec la chirurgie combinée: pics
tensionnels précoces après la chirurgie, perte du contrôle tensionnel sur le long terme. Cette technique à l’avantage de
traiter dans le même temps deux affections souvent associées avec un confort pour le patient qui ne subira qu’une
seule intervention, diminuant le stress, le risque infectieux et anesthésique et une permettant une réduction des
dépenses de santé.
Conclusion : Nos résultats montrent que la chirurgie combinée phaco-émulsification associée à une chirurgie filtrante
non perforante permet un contrôle tensionnel équivalent à celui de la chirugie filtrante non perforante seule avec une
incidence comparable des complications.
288
09/05/2016
ORALE
L'OCT dans le mécanisme du trou maculaire idiopathique.
Optique cohérence tomographie et mécanisme du trou maculaire idiopathique
BELARBI S*, BENHAMADA Z, AILEM A, HARTANI D, KHERROUBI R, OUHADJ O (Alger, Algérie)
Dans le domaine de l’imagerie médicale, l’optique cohérence tomographie se distingue par sa résolution jamais
atteinte. Avec une résolution de 10 à 15 microns, obtenues par les Time-Domain, elle pose le diagnostic des trous
maculaires avec certitude. Elle les différencie des trous lamellaires ainsi que des pseudo-trous maculaires. Ces OCT ont
également donné la classification des trous maculaires, alors que leur physio-pathogénie est restée au stade de
théories, notamment la plus largement admise est la traction vitréo-maculaire tangentielle décrite par Gass.
L’avènement encore du Spectral Domain, avec une résolution de 5 à 6 microns, offre une meilleure discrimination des
différentes couches de la rétine, dont la zone ellipsoïde. Celle-ci se révèle altérée dans la région fovéolaire déjà, au
stade précoce du trou. Puis cette altération s’étend environ, sur toute la macula et cela malgré l’absence de
décollement de rétine à ce niveau, au stade complet du trou maculaire typique. Cette révélation orienterait vers
l’existence d’un lien entre l’interface vitréo-maculaire et les cônes fovéaux, qui expliquerait le mécanisme intime des
trous maculaires idiopathiques.
289
09/05/2016
Quelle place pour l'OCT angio en dehors de la DMLA ?
KOROBELNIK JF* (Bordeaux)
ORALE
290
09/05/2016
ORALE
Imagerie multimodale dans la maladie de STARGARDT.
Intérêt de l’imagerie multimodale dans les différents stades de la maladie de Stargardt
ELMATRI L*, CHEBIL A, HASSAIRI A, FALFOUL Y, CHARFI H, KORT F (Tunis, Tunisie)
Introduction : La maladie de Stargardt (STGD) est la plus fréquente des maculopathies héréditaires, mais également la
plus variable dans son expression. Le fond d’œil (FO) peut être normal et désoriente de diagnostic dans les formes
précoces, d’où l’intérêt de l’imagerie multimodale. Le but de notre étude est de décrire les données de l’imagerie
multimodale dans les différents stades de la maladie de STGDT.
Patients et méthodes : Quarante six yeux de 23 patients atteints de STGD porteurs de mutations dans le gène ABCA4,
ont été inclus dans l’analyse et ont bénéficié d’un examen clinique complet, une tomographie en cohérence optique
(SD-OCT), une auto-fluorescence (FAF), une angiographie à la fluorescéine (AF) ainsi que d’une angiographie au vert
d’Indocyanine (ICG).
Résultats : L’âge moyen des patients était de 26 ans (8-56 ans). Le FO était normal chez 2 patients (stade infraclinique),
la SD-OCT a révélé un épaississement de l’épithélium pigmentaire et de la limitante externe en fovéolaire. La FAF était
normale dans 1 œil et montrait une légère ponctuation hyper-autofluorescente hétérogène dans 3 yeux. Douze yeux
présentaient un remaniement maculaire en poivre et sel sans dépôts (stade de début). Dans ces cas la SD-OCT a
montré un amincissement rétinien global avec une altération de la zone ellipsoïde. En FAF, il existe une alternance de
plages hypo et hyper-autofluorescentes. Neufs patients avaient une maculopathie avec couronne et tâches
flavimaculées étendues du pôle postérieur vers la périphérie (stade d’état). Dans ces cas, il y avait une disparition des
photorécepteurs et de l’épithélium pigmentaire de la région maculaire en SD-OCT. En FAF, les altérations de
l’autofluorescence étaient plus étendues avec cependant une préservation de la rétine péripapillaire. Douze yeux
présentaient une forme très évoluée de la maladie avec une atrophie choriorétinienne (ACR) diffuse ainsi qu’un
remaniement pigmentaire (stade tardif). En SD-OCT, ces patients présentaient une ACR du pôle postérieur avec perte
de l’épargne péripapillaire en FAF. Le silence choroïdien était présent chez tous les patients des 3 premiers stades,
difficile à analyser dans les formes évoluées où seule une étude génétique a permis de poser le diagnostic différentiel
avec une rétinopathie pigmentaire inverse chez 1 patient. En ICG, tous les patients en stade d’état ou évolué
montraient aux temps tardifs des taches sombres hypofluorescentes plus étendues que ne le faisait supposer le FO ou
la FAF.
Conclusion : L’imagerie multimodale a largement contribué à une meilleure compréhension de la maladie de STGD. La
FAF et surtout la SD-OCT ont supplanté l’AF dans le diagnostic des formes précoces surtout infracliniques. L’ICG a
montré une plus grande étendue des lésions suggérant une atteinte primitive associée de la choriocapillaire. Dans les
formes très avancées, seule l’analyse génétique permet de confirmer le diagnostic de STGD.
291
09/05/2016
ORALE
Corrélation entre la fonction visuelle et la photo du FO en auto fluorescence dans l’œdème maculaire diabétique
CARACTERISTIQUES DE L’AUTOFLUORESCENCE DU FOND D’ŒIL DANS L’OEDEME MACULAIRE DIABETIQUE
ZBIBA W*, BOUAYED E, BABA A, LAHDIRI M (Nabeul, Tunisie)
Introduction : L’autofluorescence du fond d’œil est une méthode rapide et non invasive pour le diagnostic des
pathologies rétiniennes. Le but de notre travail est d'étudier les caractéristiques d’auto fluorescence du fond d’œil
dans l’œdème maculaire diabétique.
Matériels et méthodes : Notre étude inclut 20 cas (34 yeux) ayant un œdème maculaire diabétique cliniquement
significatif. Ont été exclus de notre étude les patients ayant eu un traitement pour l’œdème maculaire ou présentant
d’autres pathologies pouvant entrainer un épaississement maculaire. Tous les patients ont eu un examen
ophtalmologique complet (mesure de l’acuité visuelle corrigée et FO, en autres), une imagerie en auto fluorescence
par un ophtalmoscope SLO et une tomographie en cohérence optique.
Résultats préliminaires : Dix yeux (29.5%) avaient une autofluorescence normale. Parmi les 24 patients (70.5%) qui
avaient une autofluorescence anormale, 14 (58.5%) avaient une augmentation cystoide l’autofluorescence et 10
(41.5%) une diminution irrégulière de celle-ci. La corrélation des différents types d’autofluorescence avec l’acuité
visuelle corrigée a été étudiée.
Conclusion : Les variations de l’autofluorescence pourrait refléter les dommages rétiniens au cours de l’œdème
maculaire diabétique et auraient, également, une relation avec la fonction visuelle. La surveillance par l’imagerie
d’autofluorescence permet d’évaluer la progression de cette pathologie ainsi que celle de la fonction visuelle.
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09/05/2016
ORALE
Intérêt des clichés en infra-rouge dans la neurofibromatose de type 1 : étude portant sur 53 patients.
Intérêt des clichés en infra-rouge dans la neurofibromatose de type 1 : étude portant sur 53 patients.
MANASSERO A*, CAHUZAC A, MAUGET-FAŸSSE M, DENIER C, MICHEL S, SAHEL JA, BREMOND GIGNAC D, ROBERT M (Paris)
Introduction : Décrire les atteintes rétiniennes et choroïdiennes visibles sur les clichés 55° en infra-rouge dans la
neurofibromatose de type 1.
Matériels et Méthodes : les patients atteints de neurofibromatose de type 1 (diagnostic posé selon les critères NIH de
1988), ayant été vus en consultation spécialisée dans deux centres (90 et 3 patients) entre janvier 2013 et octobre
2015 dans le cadre de leur surveillance, ont été rétrospectivement étudiés. Ceux chez qui un cliché en infrarouge, 55°
du fond d’œil, centré sur le pôle postérieur, interprétable, était disponible, ont été inclus. Ont été étudiés, œil par œil,
d’une part le nombre et la surfaces des anomalies choroïdiennes hyper-réflectives (taches décrites en 2000 par
Yasunari) ; d’autre part la présence de malformations vasculaires (veinules en tire-bouchon décrite par Muci-Mendoza
en 2002).
Résultats : 93 patients atteints de neurofibromatose de type 1 ont été examinés ; 53 patients remplissaient les critères
d’inclusion. L’âge médian des patients lors de la consultation était de 7 ans (1-33). Le pourcentage de patients ayant
au moins une anomalie choroïdienne dans au moins un œil était de 62% (33/53) ; 9 % (5/53) avaient une atteinte
unilatérale et 53% (28/53) une atteinte bilatérale. Le nombre médian de tache par œil était de 2 (1-5) chez les patients
ayant une atteinte unilatérale et de 5 (1-12) chez ceux ayant une atteinte bilatérale ; 15% (8/53) des patients
présentaient une malformation vasculaire consistant en des tortuosités micro-vasculaires focales.
Discussion : En peu d'années après leur description princeps, la recherche d'anomalies choroïdiennes est devenue un
examen de routine devant une suspicion de neurofibromatose de type 1. Ceci s'explique par la facilité de réalisation
des clichés en infra-rouge y compris chez le petit enfant et l'accessibilité de cette technique d'examen. Le pourcentage
de patients présentant des anomalies choroïdiennes est inférieur à celui des récentes études de la littérature. La
population principalement pédiatrique de cette série permet probablement d'expliquer cette différence : les études
publiées concernent des patients significativement plus âgés que ceux de cette série et ces anomalies apparaissent et
évoluent très probablement avec l'âge.
Conclusion : Les patients atteints de NF1 présentent souvent des anomalies choroïdiennes et vasculaires rétiniennes,
qui ne font pas partie des critères diagnostiques de la maladie. L’étude systématique de leur incidence et de leur
étendue pourrait contribuer à la révision prochaine des critères diagnostiques de la NF1.
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09/05/2016
ORALE
Analyse en optique adaptative de la densité périfovéolaire des photorécepteurs au cours du dépistage de la
maculopathie induite par l’Hydroxychloroquine.
Analyse en optique adaptative de la densité périfovéolaire des photorécepteurs au cours du dépistage de la maculopathi
BABEAU F*, BUSETTO T, VILLAIN M, DAIEN V (Montpellier)
Introduction : Le dépistage ophtalmologique est recommandé pour la détection précoce de la maculopathie toxique
chez les patients traités par Hydroxychloroquine (HCQ). Les clichés en optique adaptative (OA) permettent une
visualisation directe de la mosaïque des photorécepteurs. Le but de notre étude est d’explorer l’aptitude de l’OA au
dépistage précoce d’une toxicité maculaire à l’HCQ.
Matériels et Méthodes : 39 patients traités par HCQ, 11 patients non traités atteints de maladie auto-immune et, 16
contrôles ont été inclus prospectivement au sein du centre hospitalier universitaire de Montpellier de novembre 2014
à septembre 2015. Les recommandations de l’Académie Américaine d’Ophtalmologie furent suivies pour le dépistage
de la maculopathie avec réalisation d’un champ visuel Humphrey 10-2 et d’un OCT Spectral Domain. Des images de la
mosaïque des photorécepteurs de l’œil gauche ont été obtenues en utilisant un système d’OA couplé à une caméra
rétinienne (RTX1 camera, Imagine Eyes, France). Deux zones rétiniennes furent analysées à 2° de la fovéa en supérieur
et inférieur.
Résultats : Chez tous les patients, le champ visuel Humphrey et l’OCT étaient normaux. Au sein de la population totale,
la densité des cônes était corrélée négativement avec l’âge au niveau de la rétine supérieure et inférieure (r = -0.30,
p=0,029; and r=-0.47, p < 0,001, respectivement). Les moyennes de densités des cônes, après ajustement sur l’âge et le
sexe, n’étaient pas différentes chez les patients traités par HCQ comparées aux patients avec pathologie auto-immune
non traitée et aux contrôles (2° rétine supérieure: 14224,55 [3642.19], 16848.10 [2899.96], 15316.20 [4028.9], p =
0,054, respectivement; 2° rétine inferieure: 14994.10 [3251.14], 15073.80 [3051.62], 14977.77 |3719.21], p= 0.975,
respectivement). Chez les patients avec une dose quotidienne d’HCQ ≥ 6.5 mg/kg/j, la densité rétinienne moyenne des
cônes à 2° en inférieur était diminuée comparée aux patients avec une dose quotidienne < 6,5 mg/kg/j (13884.93
[2837.24] versus 16632.46 [3002.55], p 0,015). La densité rétinienne des cônes n’était pas statistiquement différente
en supérieur entre ≥ 6.5 mg/kg/j et < 6,5 mg/kg/j de dose quotidienne (p=0,155). La densité moyenne des cônes à 2°
en inférieur était plus basse chez les patients recevant une dose cumulée ≥1000 g vs < 1000 g (13567.67 [2887.50]
versus 17328.27 [2401.25], p<0,001).
Discussion : Après ajustement sur le sexe et l’âge, la densité en cônes n’était pas significativement diminuée chez les
patients traités par HCQ comparativement aux contrôles. Chez les patients traités par HCQ une dose poids ajustée
≥6,5mg/kg/j et une dose cumulée >1000 g était associées à une diminution de la densité des cônes.
Conclusion : L’optique adaptative pourrait être utile pour la détection précoce d’une toxicité à l’HCQ.
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ORALE
Manifestations oculaires de la Maladie de Behçet.
TERAHI M*, TIAR M (Alger, Algérie)
Introduction : La maladie de Behçet est une vascularite chronique et récidivante associant une aphtose buccale à des
manifestations systémiques diverses notamment oculaires. C’est une affection de l’adulte jeune et elle touche
préférentiellement les hommes dans les pays méditerranéens. Le but de notre travail est de préciser les
caractéristiques cliniques de l’atteinte ophtalmologique de la maladie de Behçet et déterminer ses corrélations avec
l’âge, le sexe et l’antigène HLA-B51.
Résultats : Nous avons recruté sur une période de 5 ans dans le cadre d’une étude prospective 104 patients (208 yeux)
atteints de maladie de Behçet avec manifestations oculaires. Un dosage de l’antigène HLA-B51 a été réalisé chez tous
nos patients. Nous retrouvons dans notre série une prédominance masculine (67,3% d’hommes et 30,7% de femmes).
L’antigène HLA-B51 est présent dans 57,7% des cas. L’âge moyen de notre série est de 29,75±7,91 ans. Les
manifestations oculaires sont apparues en moyenne 4,29 ans après l’aphtose buccale. Cette atteinte oculaire était
d’emblée sévère, en effet l’acuité visuelle initiale était inférieure à 1/10 dans 38,5% des cas. L’uvéite postérieure est la
manifestation la plus fréquente retrouvée dans 85,6% des cas. Les manifestations oculaires étaient significativement
plus sévères chez les hommes jeunes porteurs de l’HLA B51 par rapport aux femmes.
La complication oculaire majeure qu’est la cécité a été retrouvée dans 20,2% des cas, elle est apparue en moyenne
4,89 ans après le début des manifestations oculaires.
Discussion : Conformément aux séries méditerranéennes, les atteintes oculaires de la maladie Behçet sont plus
fréquentes chez les hommes. Le sexe masculin, l’antigène HLA B51 et le jeune âge sont des critères de sévérité de
l’atteinte oculaire dans notre série. Cette atteinte oculaire est d’emblée sévère. Le pourcentage de cécité est corrélé
aux données de la littérature.
Conclusion : Les manifestations oculaires de la maladie de Behçet viennent au second rang par leur fréquence et
comportent un élément péjoratif particulier lié au risque de cécité. Chez les hommes jeunes la maladie Behçet est plus
sévère.
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ORALE
Est-il possible de retenir le diagnostic de maladie de Behçet devant une atteinte oculaire isolée ?
KHAIRALLAH M*, KAHLOUN R (Monastir, Tunisie)
La maladie de Behçet est une cause majeure d’uvéite potentiellement cécitante qui est prévalente dans les pays du
bassin méditerranéen, au Moyen- et en Extrême Orient.
Un diagnostic précoce et une instauration rapide du traitement sont essentiels pour préserver la vision. Les
manifestations ophtalmologiques surviennent généralement 2-4 ans après les manifestations systémiques, et le
diagnostic de certitude repose sur l’association de l’atteinte oculaire avec des manifestations extraoculaires. De
nombreux critères existent, mais les plus couramment utilisés sont ceux de l’International Study Group for Behcet's
disease. Cependant, des formes incomplètes ou purement oculaires existent, rendant essentiel la reconnaissance des
particularités cliniques de l’uvéite associée à la maladie de Behçet et de leur importance diagnostique, thérapeutique
et pronostique.
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ORALE
Neuropathie optique œdémateuse, ce qui n’est pas un œdème papillaire dans la maladie de Behçet.
AMRAOUI A* (Casablanca, Maroc)
Introduction : La neuropathie optique au cours de la Maladie de Behçet est une entité polymorphe qui revêt de
mécanismes physiopathologiques divers. Très souvent prise pour un œdème papillaire de stase secondaire à une HTIC,
elle peut être prise en charge de manière inadéquate et grevée d’un pronostic visuel péjoratif. Le but de ce travail est
d’illustrer à travers l’expérience du service d’Ophtalmologie de Casablanca les différents aspects cliniques et évolutifs
de cette atteinte.
Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur une série de 42 patients présentant une neuropathie optique
au sein d’une cohorte de 770 patients suivis au service pour maladie de Behçet. Le diagnostic de maladie de Behçet a
été retenu selon les critères du Groupe international d’étude sur la maladie de Behçet. Le diagnostic d’atteinte du nerf
optique repose sur l’examen clinique et/ou angiographique et/ou fonctionnel (champ visuel, potentiels évoqués
visuels).
Résultats : L’âge moyen de nos patients au moment du diagnostic était de 40 ans (extrêmes 17 à 73 ans). L’atteinte
était bilatérale dans 62 % des cas. Le principal signe d’appel était la baisse de l’acuité visuelle, elle était inférieure à
1/10 dans 90 % des cas. La neuropathie optique était antérieure chez 76%, postérieure chez 2 patients, alors que 8
malades (19 %) présentaient une atrophie optique. Le mécanisme lésionnel de la neuropathie optique n’a pu être
précisé que dans 53,7% des cas : une neuropapillite dans 25 % des cas et un œdème papillaire de stase dans 28,7 % des
cas. Après un recul évolutif moyen de 5ans, 34% des malades ont perdu toute vision utile.
Discussion : La neuropathie optique œdémateuse, la plus fréquemment retrouvée au cours de la maladie de Behçet
peut être classiquement rapportée à une HTIC secondaire à un neuro Behçet comme une thrombophlébite cérébrale.
Néanmoins, une atteinte inflammatoire focale peut revêtir un aspect similaire mais relevant d’une prise en charge
thérapeutique différente. Nous insistons sur le rôle de l’examen clinique en particulier de l’espace pré-papillaire qui
peut être le siège d’infiltrat inflammatoire afin de redresser le diagnostic comme cela a été révélé par les équipes de
Nakamura et Yamaguchi à partir d’études nécropsiques. En effet il est particulièrement important sur le plan du
pronostic fonctionnel d’instaurer un traitement spécifique dans les cas de neuropapillite. Le diagnostic sera également
conforté par les explorations d’imagerie oculaire (Angiographie et OCT) de neuroimagerie.
Conclusion : La neuropathie optique est une atteinte oculaire relativement rare au cours de la maladie de Behçet.
Néanmoins, elle doit être systématiquement recherchée et caractérisée afin de proposer rapidement un traitement
adéquat. La découverte de cette entité est souvent un tournant dans l’évolution de la maladie et son pronostic est
particulièrement péjoratif allant jusqu’à la cécité dans 30% des cas.
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ORALE
Manifestations neuro-ophtalmologiques de la maladie de Behçet.
Manifestations Neuro-Ophtalmologiques de la maladie de Behcet.
ALGHAMDI A*, BODAGHI B, WECHSLER B, CACOUB P, LEHOANG P, SAADOUN D, TOUITOU V (Paris)
Introduction : La maladie de Bechet est caractérisée par la présence d’une aphtose buccale récidivante (critère
majeur), et/ou des aphtes génitaux récidivants, une uvéite antérieure ou postérieure, et des manifestations cutanées
(critères mineurs). Les manifestations neuro-ophtalmologiques sont rares et signent un neurobehcet. L’objectif de
notre étude est d’évaluer la fréquence de ces manifestations et le pronostic de ces patients.
Matériels et Méthodes : Les dossiers des patients atteints de neurobehçet vus dans un centre tertiaire entre 1987 et
2015 présentant des manifestations neuro-ophtalmologiques ont été rétrospectivement analysés. Le diagnostic de
Neurobehcet a été base sur les données neuroradiologiques et la ponction lombaire. Tous les patients ont bénéficié
d’un examen ophtalmologique détaillé et d’un suivi conjoint dans les service de médecine interne et d’ophtalmologie.
Les manifestations cliniques neuro-ophtalmologiques ainsi que le pronostic de ces patients sont analysés .
Résultats : Nous avons examiné 217 dossiers de patients présentant un diagnostic de neuro-behçet. Parmi eux, 29
patients avaient des manifestations neuro-ophtalmologique (13,3%) et ont été inclus dans l'étude. Le sex-ratio
homme/femme était de 1,2. L’âge moyen au diagnostic était de 25,3 ans. 12 patients étaient d’origine caucasienne
(41,3%), 14 nord-africaine (48,3) et 3 africaine (10,3%). 8 patients présentaient une papillite (27,5%), 21 un œdème
papillaire (72.4%), 3 avaient une NORB (10,3%), 9 présentaient une atrophie optique (31%), et 8 avaient une paralysie
oculomotrice (27,5%) dont 6 paralysies du VI et 2 paralysies du III. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement par
corticoïdes parfois associé à un immunosuppresseur. Au moment de l’examen initial, 23 patients (79%) avaient une
baisse d’acuité visuelle (AV), 23 patients (79%) avaient des altérations du champ visuel (CV), et 8 patients avaient une
diplopie binoculaire. A la fin du suivi, l’AV était stabilisée ou normalisée chez 14 patients (60,8%), le CV était normalisé
ou stabilisé chez 18 patients (78,2%), et la diplopie était améliorée chez 5 patients (62,5%).
Discussion : Les manifestations neuro-ophtalmologiques de la maladie de Behçet sont variées. Certaines peuvent être
le reflet d’une hypertension intracrânienne et non-localisatrices (œdème papillaire ou diplopie) tandis que d’autres
traduisent une atteinte directe des structures visuelles (névrite optique) ou oculomotrices (diplopie).
Conclusion : Les manifestations neuro-ophtalmologiques dans le cadre de la maladie de Behçet sont rares mais
potentiellement sévères et invalidantes. Elles peuvent être parfois inaugurales de la maladie et il est important de ne
pas les méconnaitre afin de ne pas retarder le traitement médical, seul garant du pronostic visuel mais également vital
de ces patients.
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09/05/2016
Actualités thérapeutiques dans la maladie de Behçet.
BODAGHI B* (Paris)
ORALE
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09/05/2016
ORALE
Efficacité des anti-TNF alpha dans le traitement des uvéites non infectieuses : étude rétrospective sur 21 patients.
Efficacité des anti-TNF alpha dans le traitement des uvéites non infectieuses : étude rétrospective sur 21 patients.
MERCIER AE*, RIBEIRO E, DELYFER MN, KOROBELNIK JF, ROUGIER MB (Bordeaux)
Introduction : Les indications reconnues des anti-TNF alpha dans l’autorisation de mise sur le marché ne concernent
actuellement pas le traitement des uvéites non infectieuses, bien que leur utilisation dans cette indication soit en
constante augmentation. Objectif : Evaluer l’efficacité du traitement par anti-TNF alpha chez des patients présentant
une uvéite d’origine non infectieuse.
Matériels et Méthodes : Dans une étude rétrospective observationnelle monocentrique ont été inclus, du 01/01/2010
au 01/10/2015, tous les patients présentant une uvéite d’origine non infectieuse traitée par anti-TNF alpha, suivis au
CHU de Bordeaux dans les services d’ophtalmologie et de médecine interne. Le critère de jugement principal était le
contrôle de l’inflammation oculaire défini par une absence de Tyndall en chambre antérieure, une absence de Tyndall
vitréen, une réduction de l’œdème maculaire, une absence de vascularite ou d’œdème papillaire. Les critères de
jugement secondaires étaient l’étude précise de l’évolution de l’œdème maculaire, l’évaluation de l’amélioration de
l’acuité visuelle de loin, l’évolution des autres thérapeutiques (corticoïdes et immunosuppresseurs) et les effets
indésirables.
Résultats : 21 patients ont été inclus, 10 hommes et 11 femmes, dont 7 patients atteints de Behçet, 3 patients atteints
de Birdshot, 2 patients atteints de sarcoïdose, et 9 patients atteints d’uvéite idiopathique. L’inflammation oculaire sous
anti-TNF alpha était contrôlée à 3 mois (M3) pour 80,9% des patients, à 6 mois (M6) pour 94,7% des patients, à 12
mois (M12) pour 83,3% des patients et à plus de 12 mois (durée de suivi moyenne de 30,3 mois) pour 86,7% des
patients. L’œdème maculaire est passé d’une épaisseur moyenne centrale de 452 µm avant traitement à 334,6 µm à
M3, 337,1 µm à M6 et 307,5 µm à M12. L’acuité visuelle s’est améliorée, avec une acuité visuelle moyenne de loin de
0,51 (en LogMAR) avant traitement, passant à 0,33 à M3, 0,28 à M6 et 0,24 à M12. La corticothérapie orale a pu être
diminuée ou arrêtée pour 87,5% des patients, avec une dose moyenne de Prednisone passant de 19,7 mg avant
traitement à 5,2 mg sous traitement à M12. 76,5% des patients n’avaient plus besoin de corticoïdes locaux. Seulement
9,5% des patients avaient encore un traitement immunosuppresseur (Méthotrexate) en association à M12. 28,6% des
patients ont présenté des effets secondaires notables, dont 9,5% des effets secondaires graves.
Conclusion : Notre travail a confirmé l’efficacité des anti-TNF alpha, même à long terme, sur le contrôle de
l’inflammation oculaire, avec des taux élevés de rémission clinique complète et une bonne tolérance pour la plupart
des patients.
Principaux pièges en ophtalmologie
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09/05/2016
ORALE
Impact de la différence d'élasticité cornéenne liée au genre sur la mesure de PIO évalué par la Tonométrie à
Vibration Sans-Contact.
Impact de la Différence d'Elasticité Cornéenne liée au Genre sur la Mesure de PIO Evalué par la Tonométrie à Vibration S
BITOUN P* (Paris), CHAPELLE P (Gif S Yvette), CHAMBARD JP (Saint-Louis), LACHKAR Y (Paris), PEAN V (Étavigny), BENZACKEN L
(Aulnay-sous-Bois)
Introduction : Vibration Tonometry enables precise non-contact tonometry independently of CCT and post LASIK and
uses induced corneal vibrations response to calculate IOP using algorithms that differ between men and women. This
corneal vibrations response is linked to elasticity which differs between men and women as previously shown. We are
attempting to calculate the error in IOP when we use an algorithm which is gender inverted i.e, using the female
algorithm for men and male algorithm for female subjects
Matériels et Méthodes : We used Vibration tonometry IOP data from clinical trials in 324 subjects and separated the
measurements in 3 IOP groups: <=16 mm Hg; >16 and <23 mm Hg ; and >=23 mm Hg . We then separated the
measurements in 3 subject’s age groups. 1040 and 1031 measurements were used respectively in women and in men.
Résultats : When using the male algorithm for females , 15/1040 aberrant results were discarded. Mean IOP difference
was -.376 mm Hg (1.366 SD) in the <16 mm group versus 0.07 mmHg ( 1.304 SD) in the 16-23 mm Hg group and
1.937(2.861 SD) in the >23 mm Hg these differences were significantly different between groups p<0.0001. When
stratified by age the 3 groups of measurements in women showed IOP mean difference of -0.086 mm Hg (SD=1.028)
0.077 (SD=1.287) and -0.224 mm Hg ( SD= 1.497) respectively in < 50; 50-60 and > 60 yrs old females. Because of non
normal distribution,the Kruskal-Wallis test used showed significant differences between all 3 groups <0.001, when
compared 2 to 2 (post hoc with Bonferroni correction) the 50-60 group differed significantly from that in >60 yrs old
group. For Men 22/1032 aberrant values had to be discarded. . Mean IOP difference was -.115 mm Hg (1.293 SD) in the
<16 mm group versus 0.385 ( 1.064 SD) in the 16-26 mm Hg group and -1.002 (2.639SD) in the >23mm Hg group.
These differences were all significantly different (p<0.0009). When stratified by age the 3 groups of measurements in
men showed IOP mean difference of -0.129 mm Hg (SD=.973). 0.185 (SD=1.185) and 0.259 mm Hg ( SD= 1.286)
respectively in less than 50; 50-60 and over 60 yrs old males. Because of non normal distribution Kruskal Wallis test
was used with Bonferroni correction all 3 groups did not differ significantly p<0.056 but p is very low, when compared
2 to 2 the error in the <50 group differed nearly significantly from that in >60 yrs old group p=0.025
Discussion : The use of gender specific algorithms in Vibration Tonometry confirms the error in IOP measurement if
gender is ignored as observed in our clinical trial population sample. This error is most significant for elevated IOP
group = or > 23 mmm Hg and may be even more significant if we had a larger population sample. It is also significant
for over 60 yrs old female subjects
Conclusion : The gender difference in IOP measurement using Vibration Tonometry is most significant in the higher IOP
values and in the older age group over 60 yrs old and most significantly in women who show a higher corneal elasticity
than men.These analyses confirm the important need for gender specific tonometry as uniquely provided by Vibration
Tonometry
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09/05/2016
ORALE
Hémorragies maculaires sous la membrane limitante interne : à propos de 11 cas.
Hémorragies maculaires sous la membrane limitante interne : à propos de 11 cas.
GAMBRELLE J*, ROBINET A (Brest)
Introduction : La membrane limitante interne (MLI) est une membrane acellulaire à la surface de la rétine sur laquelle
viennent s’insérer les fibres de la membrane hyaloïde du cortex vitréen. Les hémorragies maculaires localisées sous la
MLI (HSMLI) sont rares et doivent être distinguées des hémorragies rétro-hyaloïdiennes (HRH) du fait d’étiologies
différentes.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 11 cas consécutifs d’HSMLI : Les données
cliniques et de tomographie en cohérence optique (SD-OCT), les étiologies, la prise en charge et les résultats
anatomiques et fonctionnels ont été décrits.
Résultats : 11 yeux de 11 patients ont été analysés. Huit patients étaient des femmes et l’âge moyen était de 55 ans
[24 ans – 83 ans]. Tous les patients ont été adressés pour baisse brutale de la vision (l’acuité visuelle initiale était
limitée à la perception des mouvements de la main chez 9 patients) liée à une hémorragie prémaculaire. Tous les
patients ont bénéficiés d’une SD-OCT confirmant le diagnostic d’HSMLI. Les HSMLI étaient isolées (3 cas) ou associées à
une hémorragie intravitréenne (1 cas), à une HRH (1 cas), à des hémorragies rétiniennes (7 cas), à une hémorragie
sous-rétinienne (1 cas). Dans 5 cas le décollement postérieur du vitré était présent au diagnostic. Les causes d’HSMLI
étaient la rupture d’un macroanévrysme artériel rétinien (4 cas), une manoeuvre de Vasalva (2 cas), un Syndrome de
Terson (2 cas), une anémie sévère (1 cas), une occlusion veineuse rétinienne (1 cas) et l’exposition accidentelle à un
faisceau Laser (1 cas). Dans 6 cas, la prise en charge a consisté en une simple surveillance de la résorption spontanée
de l’HSMLI. Dans un de ces cas, la résorption de l’HSMLI a révélé un trou maculaire de pleine épaisseur. L’HSMLI
secondaire à une occlusion veineuse a été traitée par injection intravitréenne de ranibizumab du fait de la coexistence
d’un oedème maculaire. Les 4 HSMLI secondaires à une rupture de macroanévrysme ont été traitées d’emblée par
vitrectomie postérieure associée au pelage de la MLI, l’aspiration du sang prérétinien, et la photocoagulation par
endolaser du macroanévrysme. L’une des interventions s’est compliquée de décollement de rétine. Après 6 mois de
suivi et la résorption complète des hémorragies, 9/11 patients avaient retrouvé une acuité visuelle supérieure à 5/10.
Discussion : L’HSMLI est rare. En dépit de présentations cliniques quasiment identiques, l’HSMLI et l’HRH ont souvent
des origines physiopathologiques distinctes. L’HRH est habituellement liée au saignement d’un néovaisseau prérétinien
secondaire à une ischémie rétinienne, tandis que l’HSMLI est consécutive au saignement d’un vaisseau rétinien.
Conclusion : La majorité des HSMLI ont montré une bonne récupération anatomique et fonctionnelle. Cependant du
fait de la faible taille de notre série, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.
302
09/05/2016
ORALE
Une cause rare de neuropathie optique : le manioc.
Une cause rare de neuropathie optique : le manioc.
ZEBOULON P*, VIGNAL-CLERMONT C, BAUDOUIN C, LABBÉ A (Paris)
Introduction : Le manioc constitue un aliment de base pour environ 500 millions de personnes dans le monde. Sa
consommation excessive est une cause rare de neuropathie optique.
Matériels et Méthodes : Dans cette étude rétrospective, 10 patients présentant une neuropathie optique liée à la
toxicité du manioc ont été inclus. Le diagnostic reposait sur la présence d’une neuropathie optique bilatérale associée
à la consommation importante de manioc précédant l'apparition des troubles visuels. Les autres causes de
neuropathie optique avaient été éliminées par un examen clinique neuro-ophtalmologique, un bilan biologique et une
IRM cérébrale. Tous les patients avaient également bénéficié d’une analyse du champ visuel, d’une mesure de
l’épaisseur des fibres rétiniennes en OCT (RNFL) et d’une évaluation de leur consommation de manioc.
Résultats : Tous les patients présentaient de manière bilatérale une atrophie ou une pâleur prédominant en temporal
de la papille. L’analyse du champ visuel retrouvait chez tous les patients un scotome caeco-central avec dans 20% des
cas une baisse du seuil fovéolaire. En OCT, seule l’épaisseur du RNFL dans le secteur temporal était diminuée. La durée
moyenne de consommation de manioc avant l'apparition des troubles était de 22,7 ± 11,2 années. Les patients
consommaient en moyenne 2,57 ± 0,53 repas à base de manioc par semaine.
Discussion : La neuropathie optique au manioc serait liée à la présence de cyanure dans la plante et serait favorisée
par un contexte de carence protéique.
Conclusion : La neuropathie optique au manioc serait liée à la présence de cyanure dans la plante et serait favorisée
par un contexte de carence protéique.
303
09/05/2016
ORALE
Importance de l’examen de la périphérie du fond d’œil : la choriorétinopathie exsudative et hémorragique
périphérique liée à l’âge.
Importance de l’examen de la périphérie du fond d’œil : la choriorétinopathie exsudative et hémorragique périphérique l
DEGOUMOIS A*, GUYADER V, DENION E (Caen)
Introduction : La choriorétinopathie exsudative et hémorragique périphérique liée à l’âge (CREHP) est une affection
rare, caractérisée par des hémorragies ou exsudations sous-rétiniennes ou sous-l’épithélium pigmentaire, en dehors
de la région maculaire. Elle est alternativement considérée comme une variante « périphérique » de dégénérescence
maculaire liée à l’âge, ou de vasculopathie polypoïdale. Cette affection pose le double problème du diagnostic positif
souvent tardif au stade de complications, et du diagnostic différentiel avec les tumeurs intraoculaires. Il n’y a
actuellement pas de consensus quant à son traitement.
Matériels et Méthodes : Etude descriptive rétrospective monocentrique menée de janvier 2011 à décembre 2015,
rapportant tous les cas consécutifs de patients présentant une CREHP.
Résultats : Vingt-huit yeux de vingt patients ont été inclus. Sept de ces patients étaient adressés pour une hémorragie
intravitréenne, 3 pour suspicion de tumeur intraoculaire et 1 pour décollement de rétine avec prolifération vitréorétinienne. Les autres CREHP ont été découvertes fortuitement dans le service lors de l’examen de la périphérie du
fond d’œil chez des patients suivis pour DMLA. Les formes exsudatives ont été traitées par injections d’acétonide de
triamcinolone en sous-conjonctival ou en intra-vitréen, ou par injections intravitréennes d’anti-VEGF. Les hémorragies
intravitréennes ont été traitées par vitrectomie et endolaser. Tous les patients traités ont vu leur acuité visuelle
s’améliorer après traitement.
Discussion : La CREHP est relativement peu connue, et sa fréquence est sous-estimée, notamment par manque
d’examen de la périphérie rétinienne chez les personnes âgées.
Conclusion : Une fois le diagnostic posé, l’attitude thérapeutique doit être adaptée à la menace visuelle. Elle va de la
simple surveillance clinique en l’absence d’atteinte fonctionnelle, à la vitrectomie en cas de complication
hémorragique.
Les glaucomes de l’enfant
260
09/05/2016
ORALE
A propos d'une série de glaucomes secondaires à une tumeur intra-oculaire chez l'enfant et revue de la littérature.
A propos d'une série de glaucomes secondaires à une tumeur intra-oculaire chez l'enfant et revue de la littérature.
PUTTERMAN M*, TAUZIEDE-ESPARIAT A (Paris)
Introduction : Les tumeurs primitives intra-oculaires de l’enfant sont rares. Elles sont le plus souvent primitives, plus
rarement secondaires, congénitales ou acquises. Certaines d’entre elles se révèlent parfois par un glaucome. Le but de
notre travail est de présenter la classification histopathologique de ces tumeurs et d’effectuer une revue de la
littérature.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 15 tumeurs diagnostiquées entre le 01/01/1991 et le
01/01/2015 dans le service de pathologie de l’hôpital Necker-Enfants Malades.
Résultats : Le complexe irido-ciliaire est le siège le plus fréquent de ces tumeurs intra-oculaires. Elles sont le plus
souvent bénignes, d’origine embryonnaire, épithéliale ou histiocytaire. Dans notre série, elles sont représentées par 1
choristome, 1 médulloépithéliome, 1 kyste irien et 1 xanthogranulome juvénile. Par ailleurs, elles peuvent être
malignes soit par extension dans la chambre antérieure dans le cas du rétinoblastome (10 cas) soit métastatiques dans
le cas d’une localisation secondaire d’une leucémie aiguë (1 cas). Des formes pseudo-tumorales de maladie de Coats (2
cas) sont susceptibles de les imiter et de s’accompagner d’un glaucome.
Discussion : Cette série de tumeurs intra-oculaires de l’enfant associées au glaucome est superposable aux données de
la littérature : le rétinoblastome en constitue la première cause par ordre de fréquence. D’autres types tumoraux ont
été exceptionnellement rapportés chez l’enfant : des lésions mélaniques comblant l’angle irido-cornéen par dépôts
pigmentaires, bénignes (mélanocytose oculaire congénitale), nerveuses (neurofibromes et schwannomes) ou gliales
(hamartome astrocytaire ou astrocytome pilocytique intra-oculaire).
Conclusion : Les glaucomes chez l’enfant sont essentiellement congénitaux (primaires ou secondaires). Les glaucomes
à angle ouvert ou fermé secondaires à une tumeur ou une pseudo-tumeur sont nettement plus rares et constituées
essentiellement des tumeurs embryonnaires le plus souvent opérées par irido-cyclectomie dans un premier temps.
Ainsi, la collaboration entre ophtalmologistes pédiatriques, radiologues et pathologistes est essentielle au diagnostic
précoce de ces lésions révélées par un glaucome. Ce travail est la première série colligeant les différents diagnostics de
glaucomes secondaires d’origine tumorale.
261
09/05/2016
ORALE
La sclérectomie profonde non perforante dans la prise en charge des glaucomes sévères.
La sclérectomie profonde non perforante dans la prise en charge des glaucomes sévères.
LELEU I*, PENAUD B, BLUMEN-OHANA E, RODALLEC T, ADAM R, LAPLACE O, AKESBI J, NORDMANN JP (Paris)
Introduction : Nous rapportons les résultats à moyen terme de la sclérectomie profonde non perforante (SPNP) dans le
traitement du glaucome sévère. En effet, peu d’études se sont intéressés spécifiquement à la chirurgie filtrante non
perforante dans cette population.
Matériels et Méthodes : Nous avons étudié rétrospectivement 76 yeux de 69 patients ayant été opéré d’une SPNP
avec adjonction d’anti-métabolites entre 2009 et 2015, combinée ou non à une phako-émulsification du cristallin. Tous
les patients avaient un glaucome sévère (déviation moyenne(MD)<-20 dB sur le champ visuel pré-opératoire (selon la
classification GSS (glaucoma staging sytem based on Humphrey visual field)) évoluant malgré un traitement médical
maximal.
Résultats : Parmi les 76 yeux, nous avons inclus 65 Glaucome chronique à angle ouvert, 3 glaucomes juvéniles, 1
glaucome à pression normal, 7 glaucomes secondaire. Le sex ratio H/F était de 1.9. 21 yeux ont eu une chirurgie
combinée et 10 yeux étaient déjà pseudophake. Le suivi moyen était de 21 mois (min: 1; max: 72) et 54 yeux ont pu
être suivi plus d’1 an. 37 yeux étaient au stade de glaucome terminal (MD<-30dB ou inchiffrable) et 27 ont pu être suivi
plus d’1 an. L’âge moyen était de 57 ans+/- 13ans (min: 33; max: 86). En pré-opératoire, la pression intra-occulaire
(PIO) moyenne était de 21.8mmHg, le MD de -23.5dB, le VFI de 23% et le Cup/Disc de 0.89. La PIO moyenne postopératoire à 12 mois (54 yeux), 24 mois (42 yeux) et 36 mois (15 yeux) était respectivement de 13.9 (réduction de 8.1mmHg, P<0.001), 14.1 et 14.2mmHg (p<0.001). A un an, 31 yeux (40,8%) avaient une PIO<15mmHg sans
traitement médical. Au cours du suivi 8 patients (10,5%) ont du être subir une nouvelle chirurgie filtrante. Une
goniopuncture a été réalisé sur 35 yeux (45%) durant le suivi, avec un délai de réalisation moyen de 7 mois (min: 8j,
max: 36 mois). Le nombre de molécules anti-glaucomateuses a été réduit d’une moyenne de 3.0 en pré-opératoire à
0.5 en postopératoire à 12 mois (86.5 % de réduction, p<0.001). Le champ visuel post-opératoire était comparable au
champ visuel pré-opératoire, le MD moyen post-opératoire était de -25.48 dB (réduction du MD de -0.13dB, p=0.9).
Concernant les complications per-opératoire, on retrouvait 3 perforations nécessitant une conversion en
trabéculectomie perforante et 9 micro-perforations. Les complications post-opératoire immédiates étaient la survenue
de deux incarcérations iriennes, deux hypotonies ave décollements choroïdien, une hypertonie ayant nécessité une
goniopuncture et quatre seidel conjonctivaux ayant nécéssité une nouvelle suture. Aucun patient n'a perdu son point
de fixation après la SPNP.
Discussion : Les glaucomes sévères imposent une PIO cible basse nécessitant souvent le recours à la chirurgie filtrante.
Une des complications les plus redoutées est la perte du point de fixation en post-opératoire. Dans notre série, la SPNP
a permis un bon contrôle pressionnel sans engendrer une seule perte de point de fixation.
Conclusion : A moyen terme, la sclérectomie profonde non perforante semble permettre de bons résultats en terme
de contrôle pressionnel et de stabilité du champ visuel même dans les glaucomes les plus sévères tout en offrant une
sécurité acceptable en particulier dans la préservation du point de fixation.
262
09/05/2016
ORALE
Glaucome congénital : pronostic pressionnel et visuel après trabéculectomie et rééducation de la part fonctionnelle
de l’amblyopie.
Glaucome congénital : pronostic pressionnel et visuel après trabeculectomie et rééducation de la part fonctionnelle de l’
SOLTANI L*, AHAMMOU H, ESSAFI H, BENHADDOU R, HAJJI I, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)
Introduction : Le glaucome congénital est une affection cécitante le plus souvent d’origine dysgénésique. L’objectif de
notre travail est d’analyser les aspects cliniques, d’étudier le devenir pressionnel et le pronostic fonctionnel après
trabéculectomie et traitement d’amblyopie des enfants suivis pour glaucome congénital.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 86 patients (143 yeux) suivi sur une période allant
de mars 2009 à septembre 2015 au service d’ophtalmologie au CHU Mohamed VI de Marrakech.
Résultats : La médiane d’âge lors du diagnostic est 6 mois. L’atteinte est unilatérale dans 33,7% des cas. La pression
intraoculaire moyenne était de 25 +/− 5 mmHg en pré-opératoire et de 11,6 +/− 4 mmHg à la fin. L’excavation initiale
moyenne était de 0,5. La trabéculectomie était réalisée dans tous les cas. 12 yeux ont été opérés 2 fois. Après un
recul moyen de 4 ans la normalisation du tonus oculaire est obtenue dans 35% après la première chirurgie sans
traitement hypotonisant, dans 44% sous mono ou bithérapie, dans 10% après une reprise chirurgicale. La réfraction
était déterminée après cycloplégie, la myopie était retrouvée dans 55% des cas, la moyenne était de − 6.5 dioptries.
20 % des enfants étaient hypermétropes avec une moyenne de 2,5D. un astigmatisme moyen de 2D était retrouvé
dans 60 yeux (42%). L’anisométropie était présente chez 10 enfants. L’acuité visuelle corrigée était chiffrée chez 37%
des enfants. La moyenne était de 2/10 +/− 3 initialement et de 4/10 à la fin. Elle était ≥ à 4/10 dans 41% des cas et ≤ à
1/10 dans 56% cas. L’amblyopie unilatérale était retrouvée chez 40% des enfants. 70 % des patients avaient un
strabisme.
Discussion : Le pronostic fonctionnel du glaucome congénital dépend de plusieurs facteurs dont la précocité de la prise
en charge, le degré d’hypertonie initiale, l’étiologie et l’existence ou non de lésions oculaires associées. L’équilibre de
la PIO, le diagnostic et le traitement des troubles réfractifs et de l’amblyopie permettent d’améliorer le pronostic
visuel.
Conclusion : Le glaucome congénital reste une affection redoutable pour la fonction visuelle malgré une prise en
charge adéquate et les progrès de la chirurgie filtrante. Cette étude souligne la nécessité d’un traitement prolongé de
la part fonctionnelle de l’amblyopie dans le glaucome congénital pour parvenir à la meilleure récupération visuelle
possible.
263
09/05/2016
ORALE
Glaucome après chirurgie de cataracte congénitale avant l’âge d’un an.
Glaucome après chirurgie de cataracte congénitale avant l’âge d’un an.
BEAUJEUX P* (Vandœuvre-lès-Nancy), DUREAU P, EDELSON C, BARJOL A, CAPUTO G (Paris)
Introduction : Les cataractes congénitales obturantes nécessitent une intervention rapide pour optimiser le résultat
visuel. L’implantation est de plus en plus systématique. Le glaucome, précoce ou tardif, est une complication sévère
pouvant compromettre la fonction visuelle. Le but de cette étude était de déterminer l’incidence et les facteurs
prédisposants à la survenue d’un glaucome après chirurgie de cataracte congénitale.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de tous les yeux opérés avant l’âge d’un an de cataracte congénitale uni
ou bilatérale avec implantation primaire entre janvier 2003 et décembre 2012 à la Fondation Rothschild (Paris). Les
points suivants ont été notés : âge au moment de la chirurgie de cataracte, délai d’apparition du glaucome,
traitements entrepris, suivi, résultats pressionnels et fonctionnels.
Résultats : Un total de 206 yeux de 142 patients ont été opérés pendant cette période. 24 yeux (11,5%) de 16 patients
ont développé un glaucome. Parmi ces yeux, 13 (54%) étaient microphtalmes, et 13 (54%) avaient été opérés au cours
des 3 premiers mois de vie. Dans 11 yeux (45,8%) le glaucome est survenu dans la première année post opératoire. 10
yeux ont été traités médicalement et 14 yeux ont nécessité au moins une intervention chirurgicale (trabeculectomie,
valve, laser diode). Le suivi moyen a été de 8,8 ans. Au dernier contrôle, la pression était contrôlée dans 20/24 yeux, et
l’acuité visuelle moyenne des yeux traités était de 2,3/10èmes.
Discussion : La prévalence du glaucome du pseudophaque retrouvée dans notre étude est comparable aux autres
études de la littérature. L’implantation n’a pas d’influence sur l’apparition de cette complication. La microphtalmie et
la chirurgie très précoce sont les principaux facteurs de risque. Le pronostic fonctionnel de ces yeux est limité.
Conclusion : La chirurgie précoce de la cataracte congénitale, pertinente en terme de pronostic fonctionnel, exige une
surveillance à long terme de la pression oculaire.
264
09/05/2016
ORALE
Mise à jour de l’étude CONGLAU, PHRC national sur le glaucome congénital.
Mise à jour de l’étude CONGLAU, PHRC national sur le glaucome congénital.
GOGNEAUX L*, ROULAND JF (Lille), DENIS D (Marseille), DUREAU P (Paris), MILAZZO S (Amiens), SPEEG SCHATZ C (Strasbourg),
JALLET G (Angers), DENIS P (Lyon), MORTEMOUSQUE B (Rennes), ROBERT PY (Limoges), GAIN P (Saint-Étienne), PALOMBI K (La
Tronche)
Introduction : Mise à jour du PHRC national CONGLAU à deux ans de l’ouverture. Les objectifs étaient d’évaluer
l’avancement de l’ouverture des centres et du nombre d’inclusions par rapport aux estimations nationales, le recueil
des données, et poursuivre l’analyse de la population étudiée.
Matériels et Méthodes : Ce PHRC concerne l’analyse exhaustive des glaucomes congénitaux en France à travers les
données épidémiologiques, l’ensemble des comptes rendus de consultation, les modalités médicales et chirurgicales
recueillies dans un E-CRF. Pour chaque enfant ces données sont recueillies à l’inclusion et ensuite pour une période de
quatre ans. Sont prévues des inclusions parmi 23 centres prenant en charge des glaucomes congénitaux. Une base de
données pour la recherche des gènes liés au glaucome congénital est en constitution afin de proposer un dépistage, un
conseil génétique et une prise en charge personnalisée.
Résultats : Vingt deux centres sont ouverts, 1 seul reste à ouvrir. En deux ans, 63 patients ont été inclus contre 128
attendus, sur 12 centres, ce qui représente une inclusion annuelle de 30 enfants. L’âge moyen d’inclusion est de 198
jours, 37% ont un antécédent familial de glaucome. Bilatéral dans 71% des cas, on note un équilibre entre les sexes.
Les premiers signes sont principalement l’œdème (53%), la buphtalmie (37%) le larmoiement (35%) et la photophobie
(29%). Ils sont découverts dans la moitié des cas par la famille, 25% par les pédiatres, 11% par les ophtalmologues. Le
médecin consulté en premier est le pédiatre dans 51% des cas suivi de l’ophtalmologiste dans 44 % des cas. La pression
intra oculaire lors de l’examen initial sous anesthésie générale est en moyenne de 16 mmHg. Il s’agit d’un glaucome
primitif isolé dans 85% des cas. La prise en charge est toujours chirurgicale réalisée immédiatement dans 68% des cas
et est différente selon les centres avec une trabéculotomie dans 53% des cas, permettant une baisse de moitié de la
pression intra-oculaire. L’étude du suivi montre la nécessité d’une seconde intervention dans 46% des cas basée sur les
critères suivants: pression intraoculaire, pachymétrie, oedème cornéen, diamètre cornéen.
Discussion : Les résultats épidémiologiques s’affinent avec les inclusions. L’incidence du glaucome congénital reste non
concordante avec les données de la littérature, principalement liée à la non constance de l’inclusion dans les centres.
Nous n’avons pas le recul suffisant pour établir des facteurs pronostiques car le critère de jugement principal repose
sur l’acuité visuelle à l’âge de 4 ans. Nous confirmons une grande disparité selon les centres dans le taux d’inclusion
ainsi que pour la prise en charge chirurgicale, en rapport avec des facteurs démographiques, ethniques, économiques
locaux, qui entrainera un effet centre sur les critères de prise en charge.
Conclusion : Le remplissage des données dans la base Online semble être la principale difficulté pour l’inclusion dans le
PHRC. L’analyse à deux ans permet d’avoir des résultats plus fiables sur l’analyse de la population incidente des
glaucomes congénitaux. Il est urgent de réévaluer les coûts pour l’optimisation de la retranscription des données afin
de ne pas limiter les inclusions et de permettre une analyse exhaustive des glaucomes congénitaux. Celle-ci améliorera
la prise en charge de cette pathologie en établissant des recommandations cliniques concernant le diagnostic, la
chirurgie et le suivi.
265
09/05/2016
ORALE
Traitement chirurgical et devenir des patients ayant un glaucome pédiatrique : étude rétrospective sur 110 yeux.
Traitement chirurgical et devenir des patients ayant un glaucome pédiatrique : étude rétrospective sur 110 yeux.
COSTE V*, ANDRÈBE C, PECHMEJA J (Bordeaux), LEONI S (Saint-Jean-de-Luz), MORTEMOUSQUE B (Rennes), KOROBELNIK JF
(Bordeaux), DUFIER JL (Paris), PAYA C (Bordeaux)
Introduction : Evaluer sur 10 ans, le devenir visuel et tensionnel des patients pédiatriques ayant subi d'une chirurgie de
glaucome.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle retrospective incluant tous les patients de moins de 16 ans, opérés de
glaucome au CHU de Bordeaux entre janvier 1998 et juin 2014. Les données sociodémographiques du patient (âge,
genre, antécédents, latéralité), les données cliniques pré-opératoires (étiologie, acuité visuelle, pression intra-oculaire
(PIO), excavation papillaire), le type de chirurgie réalisée ainsi que les données post-opératoires : PIO et acuité visuelle
sur 10 ans ont été recueillis.
Résultats : Nous avons inclus 110 yeux de 72 patients dont l'âge moyen était de 3,26±3,99 ans avec une majorité non
significative de garçons (58,3%). L'étiologie la plus fréquente était le glaucome congénital (48,7%), puis le glaucome
secondaire à la chirurgie de la cataracte (22,2%) et le glaucome juvénile (13,9%). La première chirurgie réalisée était le
plus souvent une chirurgie filtrante: sclérectomie (45,5%) ou trabéculectomie (23,6%) mais aussi une trabéculotomie
(25,5%). Le taux de succès de ces chirurgies de première intention était de 59,8% avec un nombre moyen de chirurgie
de 1,89±1,38 par œil. Un traitement antimitotique était appliqué en première intention pour 7,3% des yeux. La PIO
était bien controlée sur les 10 années de suivi (85,4% de PIO≤21mmHg à 10ans). L'acuité visuelle était supérieure à
20/40 à 5 ans de la chirurgie dans 49,2% des cas et dans 32,5% des cas à 10 ans.
Discussion : Les chirurgies filtrantes sont le plus souvent réalisées en première intention dans le glaucome pédiatrique.
L’utilisation des antimitotiques pendant ces chirurgies est encore discutée.
Conclusion : Cette étude illustre la diversité des étiologies du glaucome pédiatrique et la difficulté de la prise en charge
chirurgicale. Le devenir visuel et tensionnel de ces enfants reste très variable.
266
09/05/2016
ORALE
Relations entre les variations de la pression intraoculaire nocturne et l'architecture du sommeil.
Relations entre les variations de la pression intraoculaire nocturne et l'architecture du sommeil.
CANAUD VENDRELL P*, CHIQUET C, TAMISIER R, PEPIN JL, MOTTET B, HUBANOVA R, ROMANET JP, APTEL F (Grenoble)
Introduction : Caractériser les relations entre les variations nocturnes de la pression intraoculaire (PIO) et les
différentes phases du sommeil chez les sujets sains jeunes.
Matériels et Méthodes : Etude transversale conduite dans un centre de référence de chronobiologie. 12 sujets
volontaires sains ont bénéficié d’un enregistrement en continu des variations de la pression intraoculaire à l’aide d’une
lentille de contact munie d’un micro capteur étudiant les changements circonférentiels des rayons de courbure
cornéen (corrélés à la pression intraoculaire), pendant une période de 24 heures, sans réveil des sujets la nuit. Les
principales caractéristiques du rythme nycthéméral de la pression intraoculaire (moyenne, acrophase, batyphase,
maximum, minimum et l’amplitude) ont été évaluées lors des différentes phases du sommeil (éveil, sommeil lent léger
(N1 et N2), sommeil lent profond (N3), sommeil paradoxal) à l’aide d’un enregistrement polysomnographique. Les
variations de signal enregistrées par la lentille lors des variations de phases du sommeil ont été calculées pour évaluer
les effets du sommeil sur la pression intraoculaire.
Résultats : L’existence d’un rythme nycthéméral de la pression intraoculaire a été retrouvé chez tous les sujets, avec
une batyphase diurne et une acrophase nocturne. Durant la période nocturne, les valeurs de la pression intraoculaire
étaient significativement plus basses lors des phases de réveil que lors des phases de sommeil (N1, N2, N3, sommeil
paradoxal) (p≤ 0,04). Les valeurs de la pression intraoculaire étaient significativement plus élevées pendant les phases
de sommeil paradoxal que pendant les phases de sommeil lent léger et lent profond (p≤0,03), et diminuaient
progressivement avec le passage en sommeil profond (p≤0,04). Nous avons trouvé une corrélation positive
significative entre l’index de micro-éveil et la déviation standard du signal nocturne de la lentille (r=0,76 ; p=0,024), et
une relation négative significative entre l’efficacité du sommeil (temps total de sommeil/période de sommeil) et la
déviation standard du signal nocturne de la lentille (r=0,69 ; p=0,041).
Discussion : Seules deux études avaient préalablement évalué les relations entre les variations et les niveaux de la
pression intraoculaire et l’architecture du sommeil, et chacune d’elle avait nécessité un réveil horaire pour la mesure
au tonomètre à air de la pression intraoculaire, entrainant donc des modifications de l’architecture du sommeil.
Conclusion : L’architecture du sommeil et les variations nocturnes de la pression intraoculaire sont étroitement liées
chez les sujets sains sans trouble du sommeil. Au cours du sommeil, la pression intraoculaire est plus élevée au cours
des phases de sommeil paradoxal, et décroit progressivement au cours du passage en sommeil profond.
L’uvéite simplifiée
304
09/05/2016
ORALE
Utilisation d’une valeur seuil de l’IL-10 et du ratio IL-10/IL-6 pour le dépistage du lymphome vitréorétinien primitif.
Utilisation d’une valeur seuil de l’IL-10 et du ratio IL-10/IL-6 pour le dépistage du lymphome vitréorétinien primitif.
POCHAT COTILLOUX C*, KODJIKIAN L, GHESQUIERES H, NGUYEN AM, BIENVENU J (Lyon)
Introduction : Le lymphome viréorétinien primitif (LVRP) est une maladie rare de pronostic reservé. Le diagnostic est
difficile et sera confirmé par l'examen cytologique qui revient souvent négatif du fait de la fragilité cellulaire.
L'interleukine (IL) 10 est élevée en cas de lymphome oculaire et l'IL-6 en cas d'uvéite dans les liquides oculaires.
L'objectif de l'étude est de déterminer une valeur seuil de l’IL-10 et du ratio IL-10/IL-6 dans l’humeur aqueuse et le
vitré pour le dépistage du LVRP.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude retrospective de 2009 à 2014 incluant 119 patients ayant eu un dosage de
l’IL-10 et de l’IL-6 dans l’humeur aqueuse et/ou le vitré pour suspicion de LVRP. Au total 16 patients présentaient un
LVRP et 103 patients étaient porteur d'une uvéite. Les 2 groupes ont été comparés selon le taux d’IL-10 et d’IL-6 et les
données démographiques.
Résultats : Chez les patients atteints de LVRP et les patients atteints d’uvéite, le taux d’IL-10 était en moyenne de 5636
et 6.7 pg/ml dans le vitré et de 190 et 8.6 pg/ml dans l’humeur aqueuse (HA) respectivement. La valeur moyenne du
ratio IL-10/IL-6 était de 29.02 and 0.1 dans le vitré et 10.9 and 0.1 dans l’HA respectivement. Ces valeurs moyennes (IL10 et ratio Il-10 /IL-6) étaient significativement différentes entre les deux groupes (p < 0 .001). Des taux d’IL-10
supérieurs à 65 pg/ml et à 30 pg/ml dans le vitré et l’HA respectivement étaient associées à une sensibilité (Se) de 93%
et de 78% et une specificité (Sp) de 100% et de 97% respectivement. Un ratio supérieur à 1 dans le vitré était associé à
une Se de 93% et une Sp de 100%. Dans l’HA, un ratio supérieur à 0,6 était corrélé à une Se de 78% et une Sp de 93%.
En cas d'association d'un ratio supérieur à 0,6 et d'un taux d'IL-10 supérieur à 30 pg/ml dans l'HA, la spécificité est de
100%.
Discussion : De nombreuses études ont démontré que le taux d'IL-10 est élevé dans les liquides oculaires de patients
atteints de LVRP. De même, un ratio IL-10/IL-6 supérieur à 1 est en faveur du lymphome. Peu d'études ont été pubiées
concernant un seuil de dépistage du taux d'IL. L'intéret d'une valeur seuil est d'inciter le clinicien à poursuivre ses
investigations ou au contraire à éviter des gestes invasifs si les valeurs sont inférieures aux seuils. Les cas de faux
positifs dans l'étude sont expliqués en cas d'uvéites sévères mais le ratio IL-10/IL-6 est inférieur à 1. Pour les faux
positifs, il s'agissait de LVRP précoces ou peu symptomatiques. Au total plus de 97% des patients étaient bien "classés"
avec les seuils retrouvés.
Conclusion : Le diagnostic du LVRP est difficile et le dosage du taux d’interleukine dans l’humeur aqueuse et le vitré est
une aide précieuse. L’utilisation d’une valeur seuil de l’Il-10 et du ratio IL-10/IL-6 peut réduire les délais de diagnostic
dans le but d’améliorer le pronostic de la maladie.
305
09/05/2016
ORALE
L’épithéliopathie en plaques, expression oculaire d’une inflammation granulomateuse systémique ?
L’épithéliopathie en plaques, expression oculaire d’une inflammation granulomateuse systémique ?
MERY JG*, LABALETTE P (Lille)
Introduction : L’épithéliopathie en plaques est une uvéite postérieure rare liée à une choroïdopathie vasculaire
inflammatoire dite d’hypersensibilité.
Matériels et Méthodes : Dix patients présentant un tableau d’épithéliopathie en plaques ont bénéficié d’une recherche
de granulomatose systémique incluant la réalisation d’une biopsie de glandes salivaires accessoires. Les éléments
cliniques associés significatifs ont été notifiés.
Résultats : Cinq femmes et cinq hommes, âgés de 12 à 46 ans (âge moyen de 26 ans) ont été inclus. La présence de
granulomes épithélioïdes giganto-cellulaires non caséeux est retrouvée sur des biopsies de six patients. La biopsie de
glandes salivaires accessoires est positive chez cinq patients et une biopsie hépatique chez un patient. Le diagnostic de
sarcoïdose est avancé chez deux patients devant l’existence de lésions systémiques associées. L’enzyme de conversion
de l’angiotensine est augmentée dans un cas. Un patient présente des lésions vasculaires cérébrales dans les suites
immédiates de l’atteinte oculaire.
Discussion : Plus de la moitié des patients de notre série ont une biopsie montrant la présence de granulomes
épithélioïdes giganto-cellulaires non caséeux. Les phénomènes sont transitoires chez tous les patients en dehors d’un
cas de sarcoïdose avérée. La survenue d’une épithéliopathie en plaques semble donc plus s’intégrer dans un processus
inflammatoire systémique que témoigner d’une atteinte oculaire isolée.
Conclusion : Nos résultats suggèrent que de nombreux cas d’épithéliopathies en plaques sont l’expression oculaire
d’une réaction granulomateuse systémique.
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ORALE
Epithéliopathie en plaques : pronostic visuel des patients non traités.
Epithéliopathie en plaques: pronostic visuel des patients non traités.
XERRI O*, SALAH S, MONNET D, BREZIN A (Paris)
Introduction : L’épithéliopathie en plaques (EEP) est une maladie rare caractérisée par la présence de lésions
multifocales placoïdes blanchâtres situées au niveau de l’épithélium pigmentaire. L’objectif de notre étude était de
décrire le pronostic et les caractéristiques visuelles et extra-oculaires d’une cohorte de patients non traités.
Matériels et Méthodes : Les patients du service d’ophtalmologie de l’hôpital Cochin pour lesquels le diagnostic d’EEP a
été porté entre avril 2002 et juin 2015 ont été étudiés de manière rétrospective. Le diagnostic était vérifié selon les
critères suivants : fond d’œil avec lésions placoïdes caractéristiques bilatérales, aspect angiographique fluorescéinique
habituel (hypofluorescence aux temps précoces, hyperfluorescence aux temps tardifs) avec un mode évolutif de début
aigu. Seuls les patients non traités et suivis pendant au moins 1 mois après le début de la poussée ont été inclus. Les
données recueillies ont été la meilleure acuité visuelle corrigée, l’aspect du fond d’œil et en OCT. Les éventuelles
manifestations extra-oculaires ont également été relevées.
Résultats : Le diagnostic d’EEP était relevé chez 22 patients, dont 12 ont été exclus de l’étude (7 cas pour absence de
suivi, 3 pour caractéristiques atypiques et 2 pour décisions de traitement). Dix patients (9 femmes, 1 homme)
remplissaient donc les critères de notre étude avec un diagnostic d’EEP typique, suivie et non traitée. L’âge moyen des
patients était de 24,5 ± 4,2 ans et leur durée moyenne de suivi était de 10,9 ± 13,5 mois (médiane 5,5 mois). Une
plaque maculaire était observée pour 18/20 yeux. Treize yeux avaient plus de 5 plaques. La taille initiale des plaques
était de 50 à 250 μm dans 2/12 yeux, de 250 à 500 μm dans 11/12 yeux et de plus de 500 μm dans 10/12 yeux. Les
plaques étaient situées au pôle postérieur dans 19/20 yeux et en moyenne périphérie dans 12/20 yeux. Un
décollement séreux rétinien initial a été retrouvé dans 3/15 yeux. L’acuité visuelle (AV) initiale moyenne était de 0,56 ±
0,81 LogMAR [-0,10 à 2,30]. Dans 9 cas sur 10, le délai entre l’atteinte du premier et du deuxième œil était de moins de
3 jours, dans un cas la bilatéralisation n’a été observée qu’au bout de 15 jours. À un mois, l’AV moyenne était
améliorée à 0,05 ± 0,089 LogMAR [0 à 0,3] avec une AV ≥ 8/10 pour 17/20 yeux. A 8 semaines, l’AV moyenne était de
0,015 ± 0,037 LogMAR [0 à 0,1]. Un syndrome pseudo-grippal prodromal (céphalées et fièvre 2 cas, fièvre 3 cas,
érythème noueux 2 cas) était relevé chez 7/10 patients. Deux patients ont eu une ponction lombaire : normale dans un
cas, avec une méningite lymphocytaire à 121 cellules/mm3 dans un cas.
Discussion : La prise en charge des patients atteints d’EEP reste controversée, sans stratégie thérapeutique établie,
fondée sur des preuves. Les modes habituels de prise en charge vont de l’abstention thérapeutique à la
corticothérapie en bolus intra-veineux. Nos résultats confirment que, au moins dans certains cas, une excellente
récupération fonctionnelle peut être observée sans traitement
Conclusion : Pour ces 10 cas d’EEP non traités, l’histoire naturelle de la maladie était très favorable.
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ORALE
Critères diagnostics des uvéites tuberculeuses : étude comparative d’uvéites granulomateuses.
Critères diagnostics des uvéites tuberculeuses : étude comparative d’uvéites granulomateuses.
TIEULIE N*, LECHTMAN S, MASCHI C, QUEYREL V, BAILLIF S (Nice)
Introduction : La tuberculose est un problème de santé publique mondiale qui peut se révéler dans 2% des cas par une
uvéite, dont le diagnostic de certitude pose encore de nombreuses difficultés. Nous avons tenté établir des critères
d’orientation diagnostic d’uvéite tuberculeuse afin d’orienter la pratique clinique, à partir d’une étude descriptive
comparant les uvéites tuberculeuses à 2 autres types uvéites granulomateuses : sarcoïdose et syphilis.
Matériels et Méthodes : 22 patients avec une uvéite tuberculeuse, 11 uvéites syphilitiques et 13 uvéites
sarcoïdosiques, suivis conjointement entre l’ophtalmologie et la médecine interne d’un centre labellisé, ont été inclus
entre 2004 et 2014. Pour chaque patient, des données épidémiologiques, la présentation clinique ophtalmologique et
systémique, le profil biologique, le résultat de l’intradermo-réaction et/ou de l’INFg Release Assay, les examens
d’imagerie et la réalisation éventuelle d’une histologie ont été recueillis de façon rétrospective. Chaque variable a
ensuite été comparée entre les 3 groupes.
Résultats : 19 patients sur 22 (90%) étaient d’origine ou avaient vécu dans un pays d’endémie tuberculeuse pour les
uvéites tuberculeuses contre 3/11 (28%) des uvéites syphilitiques et 5/13 (38%) des uvéites sarcoïdosiques (p=0,0002).
Il n’y avait pas de différence significative sur la localisation de l’uvéite (uni ou bilatérale, antérieure, intermédiaire ou
postérieure). On constatait plus d’uvéites récidivantes 12/22 (55%) (p=0,0897) et de cataractes associées 8/22 (36%)
(p=0,0326) dans le groupe tuberculose mais non significatif. 15/16 (93%) patients du groupe tuberculose avaient un
test IGRA positif contre 0/3 dans le groupe syphilis et 1/7 dans le groupe sarcoïdose (p<0,0001). 10/21 (48%) des UT
avaient un nodule au scanner thoracique contre ¼ des syphilis et 0/10 des sarcoïdoses (p=0,0112).
Discussion : Dans notre étude, la présentation clinique ophtalmologique des uvéites tuberculeuses n’est pas
spécifique, à l’instar de la littérature. A ce jour, il n’existe pas de consensus concernant l’attitude diagnostique
étiologique devant une uvéite granulomateuse. Nous montrons qu’un screening adapté d’un type de population
permet d’arriver plus souvent au diagnostic de tuberculose latente à manifestation ophtalmologique. Enfin, l’évolution
à chaque fois favorable sous le seul traitement anti-tuberculeux semble confirmer notre travail.
Conclusion : Notre étude permet de dégager des critères diagnostics fortement évocateurs d’uvéite tuberculeuse :
face à une uvéite granulomateuse chez un patient de plus de 50 ans, ayant vécu en pays d’endémie tuberculeuse, avec
un test IGRA positif et un nodule pulmonaire au scanner, on peut envisager très fortement une tuberculose latente et
initier un traitement anti-tuberculeux d’épreuve.
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ORALE
Efficacité du tocilizumab dans la Birdshot choriorétinopathie réfractaire : à propos de 2 cas.
Efficacité du tocilizumab dans la birdshot choriorétinopathie réfractaire : à propos de 2 cas.
NGO C*, GUEUDRY J, GIRSZYN N, VERMUSO L, MURAINE M (Rouen)
Introduction : Le tocilizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur de l’interleukine 6 impliqué
dans la genèse du processus inflammatoire. Il possède une autorisation de mise sur le marché dans le traitement de la
polyarthrite rhumatoïde et de l’arthrite juvénile idiopathique. Cependant, son intérêt a été rapporté dans l’uvéite
chronique non infectieuse réfractaire aux immunosuppresseurs. Nous rapportons son efficacité chez 2 patients
atteints de Birdshot choriorétinopathie réfractaire. 
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une analyse rétrospective de l’histoire clinique de deux patients présentant une
birdshot choriorétinopathie compliquée d’œdème maculaire. Les traitements par interféron alfa-2a (à la dose de 3
 millions d’unités internationales 3 fois par semaine) et par anti-TNF alpha (infliximab ou adalimumab) en association
avec une corticothérapie orale ont été insuffisants pour maîtriser l’inflammation ou obtenir une corticodépendance
égale ou inférieure à 10 mg/jour de prednisone. Ces 2 patients ont reçu des perfusions intraveineuses de tocilizumab à
la dose de 8 mg/kg toutes les 4 semaines. La durée de suivi était de 6 mois. L’acuité visuelle et l’épaisseur maculaire
centrale en tomographie à cohérence optique (SD-OCT) ont été évaluées à 6 mois de la première cure de tocilizumab.  
Résultats : Ces 2 patients ont reçu respectivement 4 et 6 cures de tocilizumab. Pour le premier patient, l’acuité visuelle
initiale était mesurée à 10/10ème (œil droit) et à 6/10ème (œil gauche) ; à 6 mois, l’acuité visuelle était mesurée à
10/10ème (œil droit) et à 7/10ème (œil gauche). Concernant le deuxième patient, l’acuité visuelle initiale était
mesurée à 3/10ème (œil droit) et à 1/20ème (œil gauche) ; à 6 mois, l’acuité visuelle était mesurée à 10/10ème (œil
droit) et à 1/20ème (œil gauche). Concernant l’œdème maculaire, le premier patient présentait une épaisseur
maculaire centrale initiale mesurée à 297 µm (œil droit) et à 378 µm (œil gauche), puis à 6 mois, l'épaisseur maculaire
centrale était mesurée à 267 µm (œil droit) et à 293 µm (œil gauche). Le deuxième patient présentait une épaisseur
maculaire centrale initiale mesurée à 631 µm (œil droit), puis à 6 mois, à 258 µm (œil droit). L’épaisseur maculaire
centrale de l’œil gauche était non analysable du fait de l’importance de l’œdème. Une corticothérapie a été maintenue
à 20 mg de prednisone pour le premier patient et une décroissance a pu être réalisée de 30 mg à 12,5 mg de
prednisone pour le second patient à 6 mois. La tolérance du traitement a été bonne, en dehors d’épisodes de
céphalées chez un patient. 
Discussion : Le tocilizumab a permis une amélioration fonctionnelle et anatomique chez nos 2 patients, même si
l’œdème maculaire a persisté sur un œil responsable d’une acuité visuelle à 1/20. L’efficacité du tocilizumab dans la
prise en charge des uvéites chroniques réfractaires a été rapportée notamment dans l’uvéite associée à l’arthrite
juvénile idiopathique. Jusqu'à présent, peu de cas ont été publiés au cours de la birdshot choriorétinopathie réfractaire
aux anti-TNF alpha.  
Conclusion : Le tocilizumab semble donc être une alternative thérapeutique dans la prise en charge de la
choriorétinopathie de type birdshot réfractaire aux traitements immunosuppresseurs et aux biothérapies. Ses résultats
encourageants nécessitent la réalisation d’études sur de plus larges séries. 
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ORALE
Rétinites à cytomégalovirus chez l'enfant immunodéprimé : aspects cliniques et prise en charge.
Rétinites à cytomegalovirus chez l'enfant immunodéprimé : aspects cliniques et prise en charge.
DENIER C*, ROBERT M (Paris), ADJADJ E (Genève, Suisse), NEVEN B, FISHER A, BREMOND GIGNAC D (Paris)
Introduction : Les facteurs de risque de rétinite à cytomégalovirus (CMV) chez les enfants immunodéprimés sont de
mieux en mieux connus et l'atteinte mieux diagnostiquée. Cependant, la prise en charge thérapeutique reste encore
controversée et peu standardisée. L’objectif de cette étude est de fournir une description clinique précise et de définir
un protocole de traitement pour une meilleure prise en charge de ces patients.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant tous les yeux d’enfants avec déficit immunitaire primaire atteints
de rétinite à CMV confirmée par la PCR sur humeur acqueuse (HA) et pris en charge à l’hôpital Necker-enfants malades
entre février 2011 et juillet 2015. Le protocole de traitement consistait en : un traitement anti-viral par voie intraveineuse associé à des injections intra-vitréennes (IVT) de foscavir ou de ganciclovir en fonction de la résistance
supposée du CMV, précédée d’une ponction de chambre antérieure pour mesure de la charge virale (CV) par PCR, à
raison de 2 IVT par semaine jusqu’à diminution de la CV ou régression de la rétinite. Le critère principal de jugement
était la bonne réponse au traitement définie par une acuité visuelle chiffrable en fin de traitement.
Résultats : Au total 15 yeux de 8 enfants âgés de 6 mois à 10 ans ont été inclus. Quatre enfants présentaient un déficit
immunitaire combiné, trois un syndrome de Wiscott Aldrich et le dernier une lympho-hystiocytose. Six enfants ont
bénéficié d’une greffe de moelle osseuse, un d’une thérapie génique et un n’a pas été greffé. La rétinite a été
découverte en moyenne 69 jours après la greffe (18 à 128 jours, médiane : 66 jours), à l’occasion d’un fond d’œil
systématique dans 12 cas sur 15, réalisé dans le cadre d’une virémie à CMV. Huit yeux de quatre patients ont été
placés dans le groupe « bon répondeur » (BR) et sept yeux de quatre patients dans le groupe « mauvais répondeur »
(MR). Il n’y avait pas de différence significative concernant les PCR CMV dans le sang et dans l’HA. Deux enfants dans le
groupe BR avaient une reconstitution immunitaire, aucun dans le groupe MR. Dans le groupe BR l’atteinte initiale était
périphérique ou sectorielle pour sept yeux (87,5%) avec une atteinte maculaire pour quatre yeux, alors que dans le
groupe MR l’atteinte était diffuse pour cinq yeux (71,4%) avec une atteinte maculaire pour six yeux. Le nombre d’IVT
par œil et le délai entre les IVT n’étaient pas différents : en moyenne 4,8 ± 2,5 pour le groupe BR contre 3,7 ± 2,9 pour
le groupe MR et 4,6 ± 1,1 jours dans le groupe BR contre 6,2 ± 3,3 jours pour le groupe MR, respectivement. Le
traitement par voie générale n’était pas différent entre les groupes, associant foscavir et ganciclovir pour 6 patients sur
8. Tous les yeux du groupe BR étaient sous traitement préventif anti-CMV avant le diagnostic de rétinite contre deux
dans le groupe MR. Quatre cas de complications à type d’angéite givrée et de rétinopathie cristalline ont été
diagnostiqués chez des yeux avec un nombre d’IVT supérieur à six.
Discussion : Le pronostic visuel semble lié à l’étendue de l’atteinte initiale, la nécessité de contrôles réguliers du FO
chez les enfants à risque est donc primordiale. Concernant le protocole de traitement, un nombre moyen de quatre
IVT de ganciclovir à raison de deux par semaine sans dépasser six IVT, associé au traitement général, semble être un
protocole efficace. Un nombre trop élevé d'IVT est à risque probable de toxicité rétinienne.
Conclusion : Malgré un nombre peu élevé de cas du fait de la rareté de cette atteinte, cette étude permet de définir les
facteurs de mauvais pronostic ainsi qu'un protocole de prise en charge pour les rétinites à CMV de l'enfant
immunodéprimé qui semble en améliorer le pronostic visuel.
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ORALE
Etude des formes familiales de la maladie de Birdshot : génétique et épidémiologie clinique.
Etude des formes familiales de la maladie de Birdshot : génétique et épidémiologie clinique.
BONNET C*, GUILLARD M, SALAH S, BOUSQUET E, MONNET D, BREZIN A (Paris)
Introduction : La choriorétinopathie de Birdshot est une forme rare d’uvéite chronique postérieure bilatérale
survenant chez des personnes caucasiennes et caractérisée par une forte association à l’antigène HLA-A29. Sa
physiopathologie reste incomprise.
Matériels et Méthodes : Etude prospective observationnelle de cohorte : description phénotypique des cas familiaux
de maladie de Birdshot, et estimation du risque relatif de récurrence chez les germains d’un malade, d’une part sans
préjuger du statut HLA des germains (λs) et d’autre part en tenant compte de la présence de l’antigène HLA-A29 (λsnon HLA-A29) afin de rechercher l’existence d’une agrégation familiale.
Résultats : Parmi 280 patients souffrant de maladie de Birdshot, 261 familles simplex et 9 familles multiplex (plusieurs
cas dans la famille) représentant dix neuf patients, ont pu être individualisées. Dans deux des neuf familles multiplex,
une transmission verticale a été observée. Il s’agit des premiers cas familiaux rapportés avec atteinte parent - enfant.
La grande hétérogénéité phénotypique de la maladie se retrouve dans la description de ces cas familiaux qui ne
semblent pas différer des formes sporadiques. Le risque relatif familial au premier degré d’un patient Birdshot a pu
être estimé à 1,5%. Ce risque augmente à 2,9% chez les porteurs de l’allèle HLA-A29. Les risques relatifs de récurrence
λs et λs-sans tenir compte du statut HLA-A29 sont respectivement estimés à 1253 et à 150.
Discussion : Ces résultats démontrent l’existence d’une prédisposition familiale à la maladie de Birdshot, et suggérent
l’existence de facteurs de prédisposition génétique autres que le gène HLA-A29. Un facteur environnemental
additionnel pourrait favoriser une rupture de tolérance vis- à-vis d’un auto-antigène rétinien chez des individus
génétiquement prédisposés.
Conclusion : La physiopathologie de la choriorétinopathie de Birdshot demeure inconnue, bien que le lien avec
l’antigène HLA-A29 constitue l’une des plus fortes associations entre un antigène HLA et une maladie. Il existe de
nombreux arguments pour penser que la choriorétinopathie de Birdshot est une maladie auto-immune spécifique
d’organe au déterminisme multifactoriel, impliquant notamment d’autres gènes en dehors de l’antigène HLA-A29.
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09/05/2016
ORALE
Pronostic systémique et visuel à long terme de 79 cas d’uvéite sarcoïdosique histologiquement prouvée.
Pronostic systémique et visuel à long terme de 79 cas d’uvéite sarcoïdosique histologiquement prouvée.
ROCHEPEAU C*, FEBVAY C, MAUCORT-BOULCH D, PERARD L, IWAZ J, JAMILLOUX Y, BROUSSOLLE C, BURILLON C, SEVE P,
KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : L’objectif de ce travail était d’étudier l’extension systémique et le pronostic visuel à long terme de
patients atteints d’uvéite d’origine sarcoïdosique prouvée histologiquement.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, de patients atteints d’uvéite secondaire à une sarcoïdose
confirmée histologiquement, suivis pendant au moins 3 ans dans deux services d’ophtalmologie hospitalouniversitaires entre Avril 2004 et Août 2015. La forme initiale oculaire isolée était définie par un délai d’au moins un an
sans symptôme extra-ophtalmologique.
Résultats : Soixante-dix-neuf patients ont été inclus, avec un âge médian de 55 ans au diagnostic, et une majorité de
femmes (77,2%). La durée moyenne de suivi était de 86 mois (extrêmes: 36 à 393 mois). Vingt-huit patients (35,4%)
présentaient une forme initiale systémique de la sarcoïdose, avec une uvéite révélatrice de la maladie dans 12 cas
(42,9%), tandis que 51 patients (64,6%) présentaient une forme initiale oculaire isolée. Parmi ces derniers, 4 patients
(7,8%) ont développé d’autres localisations de la maladie, sous forme de sarcoïdes (n=2), d’hypercalcémie (n=1) ou de
multinévrite (n=1). Le pronostic visuel était bon tant dans les formes initiales oculaires isolées que systémiques avec
une déficience visuelle unilatérale au moins sévère (MAVC <1/10) dans uniquement deux cas de sarcoïdose oculaire
isolée (3,9%).
Discussion : Il n’existait pas de cas de déficience visuelle sévère ou de cécité bilatérale.
Conclusion : Cette large série, s’appuyant sur une preuve anatomopathologique de la maladie et une durée de suivi
prolongée, montre un pronostic systémique et visuel favorables des uvéites sarcoïdosiques. Les uvéites cliniquement
isolées et inaugurales de la sarcoïdose demeurent une maladie à expression purement ophtalmologique, dans la
grande majorité des cas.
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09/05/2016
ORALE
Les œdèmes maculaires au cours des uvéites sévères : à propos de 28 cas.
Les œdèmes maculaires au cours des uvéites sévères : à propos de 28cas.
MARE NJOYA J*, LAGHMARI A, MATSANGA R, BOUTIMZINE N, CHERKAOUI O, TACHFOUTI S, DAOUDI R (Rabat, Maroc)
Introduction : L’œdème maculaire(OM) est une cause majeure de morbidité chez les patients atteints d’uvéite. Le but
de notre étude est de décrire les aspects cliniques, tomographiques et thérapeutiques des œdèmes maculaires chez
des patients hospitalisés pour uvéites sévères dans notre formation.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive de janvier 2010 à Octobre 2015. 46 patients
hospitalisés pour uvéite sévère durant la période d’étude ont présenté un œdème maculaire seuls 24 patients ont été
retenus pour cette étude soit 28 yeux. Les critères d’inclusion étaient : les patients présentant un œdème maculaire
confirmé par l’OCT (épaisseur centrale rétinienne à l’OCT ≥240 µm) et dont l’examen ophtalmologique et l’OCT à
l’admission et en post traitement étaient disponibles, et ceux ayant un suivi minimum de 6 mois. Etaient exclus tous les
patients ne remplissant pas un ou plusieurs de ces critères. Les données recueillies sont : démographiques, cliniques
(acuités visuelles corrigées initiale et à la fin du traitement, le tonus oculaire, l’examen du segment antérieur,
l’examen du fond d’œil), les données de l’OCT initial et en fin de traitement.
Résultats : L’âge moyen était de 31ans ±13ans. 62 ,5% des patients étaient de sexe masculin et 37,5%de sexe féminin
pour un sexe ratio de 1,6. Une acuité visuelle initiale <1/10 étaient retrouvés dans 71,42% de cas, elle était comprise
entre 1 et 5/10 pour 39,28% des yeux. 46,42% des cas ont eu une acuité visuelle en fin d’hospitalisation ≥5/10,
42,85% une acuité visuelle entre 1 et 5/10, 10,73% une acuité visuelle < 1/10. L’uvéite était intermédiaire pour 42,
85% d’yeux, postérieure dans 39,28% des cas. Une panuvéite était retrouvée dans 10,7% d’yeux et une uvéite
antérieure dans 7 ,14%. La maladie de Behçet était diagnostiquée chez 41,66% des patients, la toxoplasmose chez
16,66% des patients, la sarcoïdose : 8,33%, l’herpès : 4 ,16%, dans 29,16% des cas la cause n’était pas retrouvé au
cours des bilans réalisés et l’uvéite était classée comme idiopathique. 53,51% des œdèmes maculaires à l’examen OCT
étaient diffus non cystoïde contre 46,42% d’œdème maculaire cystoïde. 4 patients (16,66%) ont présenté un œdème
maculaire au niveau des deux yeux. L’épaisseur moyenne de la rétine centrale était de 390,42 µm ± 111,85 µm. les
acuités visuelles initiale et finale ne variaient pas en fonction de l’épaisseur centrale de la rétine (p <0,01). 50% des
patients ont bénéficié d’une corticothérapie systémique pour le traitement d’œdème, 25%de corticothérapie et
immunosuppresseur systémique, 12,5% corticothérapie systémique associée aux injections périoculaires, 12,5%
d’injections péri oculaires. Les patients qui présentaient une uvéite d’origine infectieuse bénéficiaient du traitement
spécifique de l’infection. L’OCT post traitement a retrouvé une disparition de l’œdème et une récupération de l’acuité
visuelle (gain de 2 lignes au moins d’acuité visuelle) sur 53,57% des yeux, une diminution et une persistance de
l’épaississement rétinien : 25%, une atrophie maculaire : 10,71% et une membrane épirétinienne dans 10,71% des cas.
Discussion : elle sera portée sur la fréquence de l'OM chez le jeune au cours des uvéites, de la maladie de Behçet et la
corrélation épaisseur OM et acuité visuelle.
Conclusion : Les œdèmes maculaires au cours des uvéites surviennent chez les patients jeunes. On note une bonne
évolution à l’OCT et au niveau de l’acuité visuelle après traitement de l'OM.
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09/05/2016
ORALE
Corrélation entre la mesure de l’épaisseur des couches de fibres nerveuses rétiniennes dans les yeux uvéitiques
versus yeux sains évaluée par OCT et polarimétrie par balayage laser.
Corrélation entre la mesure de l’épaisseur des couches de fibres nerveuses rétiniennes dans les yeux uvéïtiques versus y
BELLOCQ D*, KODJIKIAN L, DENIS P (Lyon)
Introduction : Évaluation de la corrélation entre la mesure de l’épaisseur des couches de fibres nerveuses rétiniennes
(RNFL) par tomographie par cohérence optique en Spectral Domain (SD-OCT) et par polarimétrie à balayage laser avec
compensation cornéenne (GDx VCC) chez des patients uvéitiques comparés à des patients sains.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude descriptive, observationnelle, prospective, consécutive,
contrôlée et monocentrique entre Mai et Octobre 2015. Chaque patient a bénéficié d’un examen clinique complet
comprenant une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée, une mesure de la pression intraoculaire, ainsi qu’une
mesure de l’épaisseur des RNFL par SD-OCT et GDx VCC. Une évaluation non invasive, objective et quantitative de
l'inflammation intraoculaire a également été réalisée par utilisation du laser flare meter. La corrélation entre les
mesures obtenues par SD-OCT et GDx VCC a été évaluée grâce à un modèle de régression linéaire.
Résultats : Cinquante quatre patients ont été inclus et séparés en deux groupes : 50 yeux sains de 29 patients et 42
yeux uvéitiques de 25 patients différents. La moyenne des RNFL était de 98,08 microns (déviation standard de 8,42) et
113,21 microns (20,53) respectivement dans le groupe sain et le groupe uvéite mesurée en SD-OCT (p<0,001) et 56,43
microns (5,24) et 58,77 microns (6,77) mesurée en GDx VCC (p=0,078). Il existait une corrélation importante entre les
mesures de RNFL obtenues par SD-OCT et GDx VCC chez les patients sains (r=0.48, p<0.001) mais une absence de
corrélation dans le groupe de patients uvéitiques (r=0.2, p=0.1965).
Discussion : L’épaisseur des RNFL mesurée en SD-OCT était significativement augmentée chez les patients présentant
une uvéite notamment en cas d’uvéite active en comparaison du GDx VCC. La mesure de l’épaisseur des RNFL ne
semble pas être corrélée entre ces deux techniques en cas d’uvéite.
Conclusion : Cette différence obtenue, possiblement due aux spécificités techniques des deux appareils, laisse suggérer
qu’une évaluation précise des RNFL nécessite l’utilisation de ces deux examens pour ces patients porteurs d’une
inflammation oculaires.
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09/05/2016
ORALE
Anti-interleukine-1 : une nouvelle stratégie thérapeutique au cours des sclérites réfractaires.
Anti-interleukine-1 : Une nouvelle stratégie thérapeutique au cours des sclérites réfractaires.
BOTTIN C*, FEL A, TOUITOU V, BUTEL N, REMOND AL, CACOUB P, LEHOANG P, SAADOUN D, BODAGHI B (Paris)
Introduction : Les sclérites font partie des inflammations oculaires et évoluent soit isolément, soit dans le cadre de
pathologies systémiques auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Wegener, la polychondrite
atrophiante. Nous rapportons la réponse thérapeutique à l’anti-interleukine-1 (anti-Il-1) comme agent biologique pour
des sclérites sévères chez une série de patients réfractaires à la corticothérapie systémique et aux autres agents
biologiques.
Matériels et Méthodes : Nous avons inclus les patients atteints de sclérite sévère (au moins 2 récidives par an),
résistante aux immunosuppresseurs conventionnels (au moins 6 mois de traitement), avec ou sans pathologie autoimmune associée. Tous les patients étaient traités par anti-Il-1 à raison d’une injection sous cutanée de 100 mg par
jour avec ou sans corticothérapie orale associée. La fréquence des récidives, l’épargne cortisonique et les effets
secondaires ont été recherchés durant le suivi.
Résultats : Nous avons inclus 5 patients suivis concomitamment dans le service d’ophtalmologie et de médecine
interne du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Paris durant la période allant d’Avril à Décembre 2015. Tous les patients
ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet incluant acuité visuelle, imagerie multimodale, laser flare
photométrie et bilan biologique. Trois patients avaient une pathologie auto-immune sous-jacente. Une rémission
complète a été observée chez 4 patients dès la première semaine après le début du traitement et ce sans récidive
jusqu’à la fin de l’étude.
Discussion : A notre connaissance, aucune étude antérieure n’a été rapportée dans la littérature sur ce sujet.
Conclusion : Cette série de cas nous a permis de montrer l’efficacité de l’anti-Il-1 sur les sclérites réfractaires associées
ou non à une maladie auto-immune sous-jacente. Une cohorte importante ainsi qu’un long suivi pourraient confirmer
l’efficacité et analyser la tolérance de ce traitement.
315
09/05/2016
ORALE
Prix SFO de la francophonie 2016 : Diagnostic et traitement des uvéites tuberculeuses.
Diagnostic et Traitement des uvéites Tuberculeuses.
GHEZZAZ A*, TERAHI AIT BELKACEM M, TIAR M (Alger, Algérie)
Introduction : La tuberculose reste une cause majeure de morbidité dans le monde. L’atteinte de l’œil peut se faire par
dissémination hématogène de Mycobacterium tuberculosis : c’est la tuberculose oculaire secondaire. Plus rarement,
l’œil est la porte d’entrée de la maladie : c’est la tuberculose oculaire primaire. Le but de notre travail est d’analyser
dans notre série, les manifestations oculaires des uvéites tuberculeuses et d’évaluer le traitement.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une période de 4 ans (Janvier 2011 – Janvier
2015), portant sur 38cas d’uvéites d’origine tuberculeuse. Nous avons ainsi inclus dans notre étude 38 patients, 23
femmes et 15 hommes, avec une moyenne d’âge de 37,68 ± 13,80 ans.
Résultats : L’uvéite était unilatérale dans 16 cas et bilatérale dans 22 cas. Il s’agissait dans 3 cas d’une uvéite
intermédiaire, dans 15 cas d’une uvéite postérieure, et dans 20 cas d’une uvéite totale. Lorsque l’uvéite antérieure
était présente, elle était granulomateuse dans tous les cas. Dans les uvéites postérieures, la hyalite était accompagnée
de vascularites dans 7 cas, d’œdème maculaire dans 10 cas, 2 patients ont présenté des tubercules de Bouchut. De
plus, nous avons pris en charge 2 cas de maladie de Eales, 2 cas de choroϊdite multifocale et un cas d’épithéliopathie
en plaques (EEP). L’IDR à la tuberculine réalisée était positive chez tous nos patients, le test au Quantiféron était positif
chez 27 patients, des arguments radiologiques ont été retrouvés chez 10 patients, et la notion de contage tuberculeux
était présente chez 13 patients. Sur le plan thérapeutique, un traitement antituberculeux a été introduit chez tous nos
patients et un traitement corticoïde a été associé chez 25 patients.
Discussion : La localisation oculaire de la tuberculose n’est pas exceptionnelle, elle peut se faire par dissémination
hématogène : c’est la tuberculose oculaire secondaire. Plus rarement l’œil est la porte d’entrée de la maladie, et c’est
la tuberculose oculaire primaire. L’atteinte de l’uvée est la manifestation la plus fréquente. Le diagnostic est difficile et
repose le plus souvent sur un faisceau d’arguments : contage tuberculeux, arguments cliniques, arguments
radiologiques, résultats de l’IDR et du test au Quantiféron. Le traitement antituberculeux peut être associé à une
corticothérapie.
Conclusion : Le diagnostic d’une uvéite tuberculeuse reste difficile car elle survient souvent dans le cadre d’une
tuberculose latente. Un traitement d’épreuve devra être envisagé au moindre doute.
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09/05/2016
ORALE
Diagnostic de néovascularisation choroïdienne secondaire aux uvéites en tomographie par cohérence optique
angiographie.
Diagnostic de néovascularisation choroïdienne secondaire aux uvéites en tomographie par cohérence optique angiograp
PIERRU A*, ERRERA MH, GIRMENS JF, BENESTY J, BAUDOUIN C (Paris)
Introduction : Les néovaisseaux choroïdiens (NVC) compliquent l'évolution des uvéites dans 2%. La confirmation du
diagnostic de NVC est obtenue par la réalisation d'une angiographie à la fluorescéine (AF). Cet examen nécessite une
injection intraveineuse (IV) associée à un risque potentiel de nausées et de réactions allergiques. Récemment, une
nouvelle méthode d'imagerie non invasive, l'angiographie-OCT, permettant de visualiser les réseaux vasculaires
rétinien et choroïdien sans injection IV de colorant, a été décrite. Ce procédé utilise un algorithme (Split Spectrum
Amplitude Decorrelation Angiography (SSADA)) détectant le flux sanguin. Parfois, l'OCT couplé à l'AF ne permettent
pas de différentier une reprise inflammatoire d'une complication néovasculaire. Dans cette étude, nous avons utilisé
l'OCT-A pour détecter et analyser les NVC secondaires à différents types d'uvéites postérieures.
Matériels et Méthodes : Tous les patients bénéficiaient d'un examen ophtalmologique complet incluant l'évaluation de
la meilleure acuité visuelle corrigée, un examen biomicroscopique en lampe à fente, un SD-OCT, une AF et une ICG,
réalisés par le Spectralis® HRA+OCT (Heidelberg Engeneering, Germany). Les images en OCT-A étaient obtenues par
l'AngioVue Imaging System (Optovue, Inc., Freemont, CA) utilisant l'algorithme SSADA. Ce prototype permet d'obtenir
70.000 A-scans par seconde. Le protocole d'acquisition des images d'OCT-A en trois dimensions comprenait deux
volumes d'une surface de 3x3mm et de 6x6mm centrés sur la région d'intérêt.
Résultats : Six patients atteint d'uvéite postérieure (Choroïdite ponctuée interne, Choroïdite multifocale, VogtKoyonagi-Harada, Toxoplasmose) ont été inclus. Les images d'OCT-A montraient pour tous les patients la membrane
néovasculaire en précisant sa taille et sa localisation. Le diagnostic de NVC était confirmé par l'AF. L'OCT-A
permettaient d'analyser plus finement la structure du complexe néovasculaire. Il s'agissait dans tous les cas de NVC de
Type 2, se présentant sous la forme d'une lésion hyperintense bien définie (tortueux, en roue ou en sea fan) située
dans la rétine externe et entourée d'un halo péri-lésionnel sombre.
Discussion : L'OCT-A apporte des éléments fonctionnels complémentaires et permet d'analyser plus finement le
complexe néovasculaire grâce à une meilleure résolution en profondeur et à une segmentation des couches tissulaires.
Les images obtenues sont similaires à celles décrites dans de préalables études analysant les NVC dans le cadre de
dégénérescence maculaire liée à l'âge exsudative. Dans ces pathologies oculaires inflammatoires pour lesquelles il
n'est pas toujours aisé de différentier une reprise inflammatoire chorio-rétinienne d'une complication néovasculaire,
l'OCT-A a un rôle à jouer. Malgré la possibilité de traiter ces complications inflammatoires et néovasculaires par des
traitements combinés associant immunosuppresseurs et anti-VEGF, la chronicité de ces pathologies peuvent conduire
à une perte irréversible de la vision. La détection précoce de NVC est donc utile pour contrôler l'inflammation mais
également à terme pour améliorer le pronostic visuel.
Conclusion : L'OCT angiographie est une nouvelle méthode d'imagerie non invasive permettant le diagnostic des
néovaisseaux choroïdiens de type 2 secondaires aux uvéites.
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09/05/2016
ORALE
Apport de l'angiographie au vert d'indocyanine lors de sclérites : analyse rétrospective sur 53 cas (1996-2014).
Apport de l'angiographie au vert d'indocyanine lors de sclérites: analyse rétrospective sur 53 cas (1996-2014).
ROEMER S*, VAUDAUX J, GUEX-CROSIER Y (Lausanne, Suisse)
Introduction : Les sclérites constituent une des principales manifestations oculaires des pathologies systémiques. Nous
décrivons une série de cas de sclérites suivies dans un centre tertiaire, avec leur présentation clinique et
angiographique ainsi que l’adaptation du traitement en fonction des résultats.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, portant sur tous les cas de sclérites suivis
entre 1996 et 2014 dans l’unité d’immunologie de l’Hôpital Ophtalmique Jules Gonin de Lausanne. Ces cas ont été
classés en sclérite antérieure diffuse, nodulaire, nécrosante ou postérieure. Une angiographie externe au vert
d’indocyanine était réalisée et le degré d’exsudation était évalué en 4 stades (sans exsudation, faible, modérée,
sévère). Un bilan étiologique était réalisé à la recherche d’une pathologie infectieuse ou inflammatoire. Après
exclusion d’une cause infectieuse, un traitement par corticoïdes ou anti-inflammatoires non stéroïdiens était proposé
en première intention. Selon l’étiologie ou la sévérité de l’exsudation à l’angiographie, un traitement
immunosuppresseur pouvait être adjoint.
Résultats : 53 patients ont été étudiés entre 1986 et 2014. 45 avaient un tableau de sclérite antérieure. Les principales
étiologies retrouvées étaient la polyarthrite rhumatoïde (17%), l’herpès (15%) et la maladie de Wegener (12%). 31
avaient une forme diffuse, 11 avaient une atteinte nodulaire, 3 une forme nécrosante. 8 patients une sclérite
postérieure. Seuls 3/8 avaient une atteinte postérieure isolée. 3/8 avec une atteinte antérieure diffuse associée, 1/8
avec une forme antérieure nodulaire et 1/8 avec une atteinte nécrosante. 96% des patients (51/53) ont reçu un
traitement par anti-inflammatoires ou corticoïdes topiques ou par voie orale (28/51). Un traitement spécifique causal
a été donné pour les patients avec tuberculose, rosacée, herpès, soit 26% (14/53). Un traitement immunosuppresseur
a été introduit dans 32% des cas (17/53). 45%(24/53) des patients ont eu plus de 2 récurrences. L’angiographie externe
au vert d’indocyanine a été effectuée pour 49% des patients (soit 26 yeux). 1 patient n’avait pas d’exsudation, 3
patients avaient une faible exsudation, 5 patients avaient une exsudation intermédiaire, 17 patients avaient un fort
degré d’exsudation. Parmi ces 17 patients, 11 avaient un traitement par corticoïdes systémiques, 8 un traitement
immunosuppresseur et 7 avaient un traitement par corticoïdes et immunosuppresseur.
Discussion : La sclérite est une pathologie grave dont les récurrences sont fréquentes, notamment lorsque l’origine est
en lien avec une maladie de Wegener ou une polyarthrite rhumatoïde. Une approche par étape successive a toujours
été respectée : après exclusion ou traitement d’une cause infectieuse, un traitement par corticoïdes a été introduit,
rapidement suivi par l’introduction d’un immunosuppresseur ou un traitement biologique.
Conclusion : Du fait du risque de récurrences et des complications oculaires associées aux sclérites, un traitement
intensif est nécessaire dans de nombreux cas.
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09/05/2016
ORALE
Intérêt de l’OCT-angiographie dans l’analyse multimodale des choriorétinites toxoplasmiques maculaires.
Intérêt de l’OCT-angiographie dans l’analyse multimodale des choriorétinites toxoplasmiques maculaires.
SALAH S*, FAVARD C, GUILLARD M, FRAU E, FRANCAIS C, COSCAS F, BREZIN A, MAUGET-FAYSSE M (Paris)
Introduction : L’OCT-angio confrontée aux résultats de l’OCT et des angiographies en fluorescéine (AF) et en
infracyanine (ICG), peut permettre de mieux analyser les lésions maculaires de la toxoplasmose.
Matériels et Méthodes : Douze cas de toxoplasmose maculaire ont été analysés en OCT-angio et SD- OCT (HRA de
Heidelberg) et en AF avec ou sans ICG (HRA de Heidelberg).
Résultats : Deux cas initiaux, 2 cas cicatriciels et 8 cas de récidive de toxoplasmose maculaire ont été analysés. Pour
tous les foyers choriorétiniens actifs, l’angio-OCT montre mieux que l’AF et l’ICG un territoire de non perfusion des
capillaires rétiniens profonds plus étendu que celui des superficiels, puis sous traitement, un aspect de reperfusion
progressive partielle des deux couches capillaires. Concernant les foyers cicatriciels et les récidives, l’angio OCT de la
choroïde montre un territoire de non perfusion de la choriocapillaire et des gros vaisseaux choroidiens profonds
semblant aussi étendu mais plus important qu’au niveau rétinien. L’EDI OCT, montre une épaisseur choroïdienne plus
importante au niveau des foyers actifs.
Discussion : L’OCT-angio montre mieux que l’AF et l’ICG la localisation et l’extension de l’atteinte capillaire rétinienne
et choroïdienne puis son évolution pour des foyers de toxoplasmose actifs et cicatriciels.
Conclusion : L’OCT-angio est un outil d’imagerie complémentaire analysant la localisation et la progression des
atteintes vasculaires rétiniennes et choroïdiennes qui peut permettre de mieux comprendre la physiopathogénie de la
toxoplasmose maculaire.
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09/05/2016
ORALE
Efficacité et sécurité des anti-TNF alpha dans la sarcoïdose oculaire : analyse des données du registre français STAT.
Efficacité et sécurité des anti-TNF alpha dans la sarcoïdose oculaire: analyse des données du registre français STAT.
SALLIT R*, MARQUET A (Lyon), BODAGHI B (Paris), BRON A (Dijon), CHIAMBARETTA F (Clermont-Ferrand), CHIQUET C (Grenoble),
PERARD L, SEVE P, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : Les uvéites sont une manifestation précoce et fréquente de la sarcoïdose. Les anticorps monoclonaux
dirigés contre le TNFα sont utilisés pour le traitement des uvéites sarcoïdosiques sévères réfractaires au traitement
conventionnel. L'objectif de notre travail était d'évaluer l'efficacité et la tolérance des anti-TNFα du sous-groupe de
patients présentant une uvéite sarcoïdosique inclus dans le registre national français STAT (Sarcoïdoses Traitées par
Anti-TNFα).
Matériels et Méthodes : STAT est un registre national, portant sur des patients présentant une sarcoïdose
histologiquement prouvée ou une neurosarcoïdose probable et ayant reçu des anti-TNFα.
Résultats : Parmi les 133 patients inclus dans le registre STAT entre juillet 2014 et juillet 2015, 25 cas d'uvéites
sarcoïdosiques ont été identifiés. L'âge moyen était de 40 ans (14 à 73 ans) avec un sex-ratio F/H de 1,7. La sarcoïdose
était histologiquement prouvée chez 18 patients (72%). La durée médiane d'évolution de la sarcoïdose était de 47 mois
(11 à 216 mois) et 88% des patients avaient déjà reçu au moins un immunosuppresseur. L'atteinte oculaire était
bilatérale (64%) et chronique (92%), le plus souvent à type de panuvéite (38%). Six et 12 patients présentaient
respectivement un oedème maculaire et une vascularite rétinienne. Les patients ont été traités en première ligne par
infliximab (n=19), adalimumab (n=5) ou certolizumab (n=1). Après un suivi médian de 45 mois, la réponse
ophtalmologique évaluée par le clinicien était la suivante : 18 patients répondeurs (72% ; (réponse complète (n=8),
réponse partielle (n=10)) ; 6 patients stables et 1 progression. Le score de sévérité de l'atteinte ophtalmique, évalué
par l'extrapulmonary Physician Organ Severity Tool (ePOST), était significativement diminué (4.3 vs. 2.65, p=0.007),
associé à une épargne cortisonique (26.4 vs. 5.56 mg/j, p=0.0001). Le taux de réponse en première ligne de traitement
était meilleur pour l'infliximab (84%) que pour l'adalimumab (20%). Le traitement de première ligne était arrêté chez
16 patients en raison d’une réponse insuffisante (n=7), d'un effet secondaire (n=4), après une réponse initiale (n=3) ou
par choix du patient (n=2). Sept patients ont reçu une seconde ligne d'anti-TNFα, sans différence d'efficacité
significative constatée avec la première ligne. Au total, 11 patients (44%) ont présenté des effets secondaires. Il
s'agissait essentiellement d'infections (n=8), de réactions d'hypersensibilité (n=4), de réaction paradoxale (n=1) et de
pathologie démyélinisante (n=1). Quatre patients répondeurs ont présenté une récidive sous traitement, nécessitant le
rapprochement des cures d'anti-TNF. En fin de suivi, les anti-TNFα étaient poursuivis chez 16 patients (64%).
Discussion : Dans la littérature, trois séries comportant respectivement 25, 17 et 26 patients, ont décrit l’efficacité et la
tolérance de l’infliximab et l’adalimumab, avec des résultats contradictoires (1-3). Alors qu’Erckens et al. et RianchoZarrabeitia et al. rapportaient une efficacité chez plus de 85% de leurs patients, ceci en l’absence d’effets secondaires
majeurs, Baughman et al. montraient une réponse persistante chez seulement 10 de leurs patients (40%) et un arrêt
du traitement par toxicité chez 11 patients (44%).
Conclusion : Le registre STAT confirme l’efficacité des anti-TNFα, en particulier l’infliximab, pour le traitement des
uvéites sarcoïdosiques sévères et réfractaires : 72% des patients présentent une réponse qui est associée à une
épargne cortisonique significative. Cependant des effets secondaires importants ont parfois conduit à l’arrêt de la
thérapeutique. La fréquence importante de rechutes nécessite le suivi rapproché des patients après l'arrêt du
traitement.
Tumeurs
267
09/05/2016
ORALE
Exentération orbitaire : à propos de 22 patients.
Exentération orbitaire : à propos de 22 patients.
GRUCHOCIAK S*, MEROL JC, ARNDT C, CORDELETTE C, LARRÉ I, DUCASSE A (Reims)
Introduction : L’exentération est une chirurgie mutilante, réalisée pour une tumeur maligne orbito-palpébrale ou une
tumeur intra-oculaire envahissant l’orbite. Elle entraine des séquelles physiques et psychologiques importantes.
L’objectif de cette étude est de montrer le taux de récidive et la survie des patients ayant subi une exentération, en
fonction du type histologique.
Matériels et Méthodes : Cette étude est monocentrique et rétrospective. Elle a été réalisée entre Août 2001 et Juin
2015. Les données recueillies sont : l’âge, le type histologique, les complications et leurs délais, les récidives et la survie.
Résultats : Notre étude comporte 22 patients, (11 femmes et 11 hommes), âgés de 23 à 91 ans. Concernant les types
histologiques, on retrouve : 10 carcinomes basocellulaires, 4 carcinomes épidermoïdes, 4 mélanomes, 1 angiosarcome
de haut grade, 1 carcinome adénoïde kystique, 1 méningiome, 1 neurofibromatose. L’exentération concernait l’œil
gauche dans 72% des cas et l’œil droit dans 28% des cas. Les localisations initiales étaient : palpébrales inférieures
(32)%, palpébrales supérieures (28%), conjonctivales (14%) , lacrymales (9%), supra-orbitaires (4%), sphénoïdales (4%)
et au niveau des fosses nasales et du sinus maxillaire dans 4% des cas. On a observé 6 cas de récidives, le délai était de
4 à 7 mois. Les complications, survenues entre 1 mois et 4 ans après la chirurgie étaient : formation de fistules dans 8
cas (le plus souvent orbito-nasale) et ostéites dans 3 cas. Le taux de survie était de 91% à 1 an et 80% à 2 ans. 4
patients seulement ont pu être équipés d’une épithèse.
Discussion : Le carcinome basocellulaire est le type de tumeur le plus fréquemment rencontré dans les exentérations.
Le taux de survie semble moindre et les récidives plus fréquentes pour les carcinomes épidermoïdes, les
angiosarcomes et les mélanomes. Néanmoins une cohorte plus importante serait nécessaire pour confirmer cette
tendance.
Conclusion : La survie et la récidive des patients opérés d’une exentération dépendent du type histologique de la
tumeur. Cependant l’exentération augmente considérablement la survie des patients atteints de tumeur maligne avec
extension intra-orbitaire.
268
09/05/2016
ORALE
Voies d'abord chirurgical des tumeurs de l'orbite en 2015.
Voies d'abord chirurgical des tumeurs de l'orbite en 2015.
CALIOT J*, LARRÉ I, GRUCHOCIAK S, BORDET J, ARNDT C, DUCASSE A (Reims)
Introduction : La diversité des tumeurs orbitaires profondes doit conduire le chirurgien à maitriser plusieurs voies
d’abord chirurgical.
Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective des caractéristiques séméiologiques et des voies d’abord chirurgicales
des tumeurs de l’orbite dans le service d’ophtalmologie en CHU.
Résultats : De Mai 2011 à Mai 2015, 17 tumeurs orbitaires parmi lesquelles 9 au dépend de la fosse lacrymale, et 8
rétrobulbaires dont 4 intra coniques, ont été observées chez 15 femmes et 2 hommes âgés entre 2 et 85 ans (moyenne
d’âge de 54 ans). Le délai de consultation est en moyenne de 4,5 mois (1jour à 36 mois). Nous avons recensé 5
lymphomes, 2 hyperplasies lymphoïdes bénignes, 1 carcinome adénoïde kystique, et 1 granulome éosinophile orbitaire
au dépend de la fosse lacrymale. Les tumeurs rétro bulbaires étaient 3 métastases orbitaires d’adénocarcinomes, 3
tumeurs fibreuses solitaires, 1 neurofibrome isolé, et 1 hémangiolymphome. 3 imageries pré opératoires basées sur
scanner injecté, IRM cérébro orbitaire et écho Doppler orbitaire ont été réalisées. Le volume moyen des tumeurs était
2,62 cm3. Dans 7 cas (41%), le diagnostic suspecté à l’imagerie a été confirmé par l’examen anatomopathologique. 5
cas (29%) ont bénéficié d’une biopsie préalable à l’exerèse. 3 cas (17%) d’orbitotomies latérales ont été réalisées pour
des tumeurs au dépend de la fosse lacrymale, avec dépose du pilier latéral de l’orbite de type Kroenlein modifié. 13
cas, ont bénéficié d’orbitotomies antérieures parmi lesquelles nous avons réalisé 4 (23%) déposes du toit de l’orbite
par voie d’abord neurochirurgicale pour des tumeurs intra coniques et intra cérébrales, 4 (23%) abords trans
conjonctivaux pour des tumeurs essentiellement rétrobulbaires, et 5 (29%) abords trans palpébraux pour des tumeurs
de la fosse lacrymale. 1 orbitotomie médiane par voie endonasale a été réalisée pour une tumeur extra conique au
contact de l’ethmoïde.
Discussion : L’exérèse était macroscopiquement complète dans 8 cas (47%) et plus particulièrement lorsque la
chirurgie intéressait la région supéro latérale de l’orbite (75%). 8 patients (47%) ont bénéficié d’un traitement
complémentaire non chirurgical. Après la chirurgie, 5 (29%) patients ont présenté un ptosis, 3 (18%) diplopies ont été
rapportées, 6 (35%) patients ont présenté des anomalies oculomotrices, des aggravations de champ visuel ont été
notées chez 4 patients (23%), et 3 (18%) cas ont présenté une BAV. 1 (5%) anomalie cicatricielle sur cal osseux a été
rapportée.
Conclusion : L’orbitotomie latérale et l’orbitotomie transconjonctivale gardent leurs indications propres, les tumeurs
de la glande lacrymale pour la première, les tumeurs intracôniques pour la seconde.
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09/05/2016
ORALE
Hémangiomes choroïdiens circonscrits traités par faisceaux de protons 20 Gy en 8 fractions : premiers résultats.
Hémangiomes choroïdiens circonscrits traités par faisceaux de protons 20 Gy en 8 fractions : Premiers résultats.
MAHDJOUBI A*, LEVY C, DENDALE R, LUMBROSO LE ROUIC L, DESJARDINS L, CASSOUX N (Paris)
Introduction : Le traitement par faisceaux de protons à la dose de 20 Gy en 4 fractions a déjà fait la preuve de son
efficacité pour traiter les hémangiomes choroïdiens circonscrits exsudatifs. Il permet d’obtenir une cicatrice tumorale
plate et une réapplication de la rétine. A long terme des complications à type de maculopathie ou papillopathie
radique ont cependant été rapportées. Depuis 2010 la protonthérapie (20 Gy) est réalisée en 8 fractions, dans le but
de diminuer les séquelles radiques à long terme. Le but de notre étude est d’évaluer l’efficacité de ce traitement sur le
contrôle tumoral, la réapplication de la rétine et la récupération visuelle.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de tous les patients traités pour un hémangiome choroïdien exsudatif par
faisceaux de protons (20Gy en 8 fractions) entre janvier 2010 et avril 2015, et ayant un recul post-thérapeutique
minimum de 6 mois.
Résultats : Notre cohorte comprend 45 patients. Tous les patients présentaient une BAV en rapport avec une
décompensation exsudative de l’hémangiome, dont 41 patients (91%) présentaient un DR. L’AV moyenne initiale était
de 2,9/10. Le suivi moyen est de 25 mois (7- 62). Au dernier contrôle, 45 patients (100%) présentaient une régression
de la masse tumorale dont 23 (50 %) une cicatrice totalement plane (délai moyen d’aplatissement de la tumeur 23.4
mois).La rétine était à plat pour tous les patients sauf 2 qui présentaient une petite lame de DSR persistant avec
respectivement un recul de 9 et 15 mois. L’acuité visuelle était améliorée chez 35 patients (77%) avec une acuité
visuelle moyenne finale de 5,7/10.
Discussion : Les résultats anatomiques et fonctionnels de la protonthérapie 20Gy en 8 fractions sont comparables à
ceux obtenus après protonthérapie 20 Gy en 4 fractions. Une étude à plus long terme sera nécessaire pour évaluer les
séquelles radiques.
Conclusion : L’étalement de la protonthérapie sur 8 fractions, tout en restant efficace, laisse espérer une réduction des
complications radiques du traitement à long terme.
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09/05/2016
ORALE
Neurofibromatose de type 1 : du livre à la réalité.
Neurofibromatose de type 1 : du livre à la réalité.
COCHARD C*, ZAGNOLI C, HUGNY-LARROQUE C (Brest), HIJAZI B (Nîmes), AUDEBERT BS, ABASQ C, COCHENER B (Brest)
Introduction : La neurofibromatose de type 1 (NF1) pathologie fréquente nécessite une prise en charge
multidisciplinaire. L’ophtalmologiste a un rôle important dans la recherche de nodule de Lisch et de névrome
plexiforme de paupière, critères diagnostiques majeurs.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons les résultats du suivi de la cohorte du centre de référence de la NF1 de Brest
qui regroupe de nombreux praticiens (généticien, dermatologue neurologue et neuropédiatre, neurochirurgien,
orthopédiste, endocrinologue, néphrologue, ophtalmologistes.). Les données sont recueillies, lors de la consultation
mensuelle sur un cahier d’observation type des centres de références NF1. Nous suivons 95 patients : 50 enfants et 45
adultes avec pour les enfants 60% de filles (30 filles et 20 garçons) et pour les adultes 62% de femmes (22 pour 13
hommes). Le diagnostique est retenu sur les critères de la conférence de consensus de 1988.
Résultats : Nous rapportons l’ensemble des atteintes retrouvées chez nos patients. 3 jeunes garçons sont en cours de
chimiothérapie pour gliome agressif. Une adulte présente une tumeur orbitaire maligne secondaire après multiples
exérèse de névrome plexiforme.
Discussion : La NF1 est une pathologie fréquente (1/2500- 1/3000) qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire
en raison en particulier du développement de tumeurs bénignes et malignes possibles dès l'enfance. Nos données sont
comparées aux données de la littérature et des profils type de patient sont recherchés afin d'en affiner la prise en
charge et le suivi.
Conclusion : La réalisation d’une IRM précoce nous paraît indispensable en raison de formes parfois agressives de ces
gliomes chez des enfants de moins de 4 ans dont l’examen clinique n’est pas toujours contributif. Quand un gliome des
voies optiques est découvert un suivi OPH et IRM rapproché est recommandé. Un champ visuel annuel systématique
doit être réalisé. Les potentiels évoqués visuels aident au suivi et à la décision thérapeutique dans les gliomes des voies
optiques de l’enfant.
271
09/05/2016
ORALE
Un abord original des tumeurs orbitaires supérieures et postérieures.
Un abord original des tumeurs orbitaires supérieures et postérieures.
DUCASSE A*, LARRÉ I, FETTAYA J, CALIOT J, GRUCHOCIAK S, KLEIBER JC, ARNDT C, LITRE CF (Reims)
Introduction : Proposer une voie d’abord innovante pour les tumeurs postérieures et supérieures de l’orbite associant
une voie d’abord ophtalmologique et neurochirurgicale.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons ici cinq cas d’abord orbitaire associant une voie neurochirurgicale et
ophtalmologique pour quatre tumeurs et un corps étranger d’orbite. Les tumeurs orbitaires postérieures, en particulier
si elles sont volumineuses et solides, posent des problèmes d’abord difficiles : on peut opter soit pour une voie
purement ophtalmologique, en sachant qu’il sera très difficile d’extirper la totalité de la tumeur, soit pour une voie
neurochirurgicale avec abord classique par crâniotomie, soit pour une voie mixte telle qu’elle a été proposée par le
Professeur Litré pour les tumeurs de la base du crâne. L’incision se fait sous le sourcil, se limitant en dedans de façon à
ne léser ni la poulie de l’oblique supérieur ni le sinus frontal. Le rebord orbitaire supérieur est sectionné à la fraise et
retiré. Le plafond orbitaire est ensuite détruit à la pince gouge, ce qui permet d’obtenir un espace suffisant pour
pouvoir aborder une tumeur située au niveau du plafond de l’orbite ou en intracônique postérieur. A la fin de
l’intervention, le rebord orbitaire est repositionné, le plus souvent avec des miniplaques et des vis. Parfois une
reconstruction plus complexe est nécessaire.
Résultats : Nous avons utilisé cette technique pour 4 tumeurs : une histiocytose X, 2 tumeurs fibreuses solitaires et un
neurofibrome. Ces 3 dernières tumeurs étant intracôniques, postérieures, volumineuses. Nous avons également utilisé
cette technique pour retirer un corps étranger en laiton situé contre le nerf optique.
Conclusion : Même si cette voie d’abord n’est pas dénuée de complications puisqu’elle comporte une ouverture de
l’espace intracrânien, elle est tout à fait séduisante avec des suites relativement simples, marquées principalement par
un ptosis et un hématome de la paupière supérieure. Son indication reste limitée aux tumeurs postérieures,
supérieures, situées sous le plafond orbitaire ou en intracônique près de l’apex. Cet abord micro-invasif peut être
complété par une neuronavigation et une endoscopie et un contrôle sous microscope opératoire. Cette technique
micro-invasive parait très intéressante.
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09/05/2016
ORALE
Evolution des carcinomes épidermoïdes palpébraux et périorbitaires après traitement initial.
Evolution des carcinomes épidermoïdes palpébraux et périorbitaires après traitement initial.
LARRÉ I*, BORDET J, MASSE NAVETTE S, CALIOT J, AFRIAT M, ARNDT C, DUCASSE A (Reims)
Introduction : Le carcinome épidermoïde (CE) cutané est le deuxième cancer cutané le plus fréquent après le
carcinome basocellulaire (CBC). Localisé au niveau de la paupière, son pronostic est plus sombre de par sa nature plus
agressive, la nécessité d’une chirurgie d’exérèse large, parfois mutilante, et le risque de métastases locorégionales.
Nous allons évaluer les suites cliniques et thérapeutiques chez les patients ayant présenté un carcinome épidermoïde
palpébral et/ou périorbitaire après traitement initial.
Matériels et Méthodes : Etude unicentrique rétrospective sur 5 ans. Tous les dossiers de patients discutés en RCP entre
2010 et 2015 ont été revus. L’âge, le sexe, la localisation, l’extension à distance, la taille et autres facteurs de risques
de récidives ont été répertoriés. L’évolution clinique après traitement initial de ces patients a été analysée en terme de
pronostic vital, récidive et traitement complémentaire.
Résultats : 34 dossiers ont été retenus. L’âge moyen des patients était 75,2 ans (30-91 ans), le sex-ratio 1,12. La
tumeur initiale était localisée en paupière inferieure (PI) dans 56% des cas dont 28% atteignaient le canthus médial
(CM). Elle occupait le CM seul dans 12,5% des cas, la paupière supérieure (PS) 19%, le canthus latéral (CL) 12,5%. 17%
des cas étaient des récidives. La taille moyenne de la tumeur était 28,8mm (3-250mm). Une immunodépression était
notée dans 9,7% des cas, l’extension locorégionale dans 6,5%. Le traitement initial était la chirurgie avec
reconstruction immédiate ou retardée dans 88,4% des cas, une chirurgie mutilante dans 5,8%, radiothérapie
chimiothérapie 0%, abstention 5,8%. Les suites évolutives étaient marquées par une reprise chirurgicale pour marges
insuffisantes dans 2 cas, un traitement complémentaire dans 7 cas. La récidive à distance était observée dans 3 cas
dans un délai moyen de 7,6 mois (6-11 mois), un décès dans 3 cas.
Conclusion : Le pronostic clinique des carcinomes épidermoïdes palpébraux après exérèse chirurgicale complète est
bon le plus souvent si la surveillance régulière et rapprochée est observée. Néanmoins, les tumeurs de gros volume, à
croissance rapide et/ou survenant sur terrain immunodéprimé sont ceux dont la prise en charge reste difficile.
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ORALE
Prise en charge du rétinoblastome unilatéral avec buphthalmie.
Prise en charge du rétinoblastome unilatéral avec buphthalmie.
ANGI M*, LUMBROSO LE ROUIC L, LEVY C, AERTS I, ALGRET N, SAVIGNONI A, BRISSE H, FRÉNEAUX P, DESJARDINS L, CASSOUX N
(Paris)
Introduction : Le rétinoblastome (RB) est la tumeur maligne intraoculaire la plus fréquente chez l’enfant. La mortalité
est liée à l'extension extraoculaire et à la dissémination métastatique. Le RB unilatéral localement avancé qui ne se
prête pas à des traitements conservateurs est traité par une énucléation d’emblée. La chirurgie peut être difficile en
présence d’une buphthalmie, d’une exophtalmie ou d’une réaction inflammatoire péri-oculaire sévère. Dans ces cas il
existe un risque potentiel de rupture de globe avec essaimage de la tumeur. Le but de cette étude est de rapporter les
résultats à long terme de la chimiothérapie (CT) néoadjuvante précédant l’énucléation dans ce contexte clinique
particulier.
Matériels et Méthodes : Série rétrospective de patients atteints de RB unilatéral très avancé (groupe E) sans maladie
extraoculaire traités dans un seul centre par une CT (étoposide - carboplatine) avant l’énucléation entre 2003 et 2013.
Les données cliniques, radiologiques et histologiques ont été recueillies. Les critères étudiés sont la présence ou pas de
complications chirurgicales, la présence de facteurs de risque histologiques, les effets secondaires systémiques,
l'éventuelle dissémination métastatique et la survie. L’analyse statistique est descriptive.
Résultats : Seize patients (11 garçons et 5 filles), d'âge médian 11 mois (min:1,5 - max:40) ont été inclus : 11 avaient
une buphthalmie clinique, 1 une inflammation orbitaire et 4 une hypertension oculaire avec un envahissement de la
chambre antérieure. L’imagerie par résonance magnétique a exclu une maladie extraoculaire dans tous les cas.
L’énucléation a été effectuée lorsque l’état local s’est amélioré : 12/16 (75%) yeux ont pu être opérés après le 1er
cycle de chimiothérapie néoadjuvante, les 4 autres patients ont eu besoin de 2 cycles. Aucune complication
chirurgicale n’a eu lieu. L'examen anatomopathologique de spécimens énucléés a montré une résection complète et
un long moignon du nerf optique a pu être obtenu dans tous les cas. Les facteurs de risque histologiques de
dissémination métastatique étaient présents dans 5/16 (31%) yeux. Tous les enfants ont de toute façon reçu 4 cycles
de CT. Deux enfants (12%) ont nécessité une hospitalisation pour aplasie compliquée, aucun autre effet secondaire
systémique n’a été signalé. Après un suivi médian de 7 ans (min:2 - max:12), aucune dissémination métastatique ni
aucun décès ne sont survenus.
Discussion : L’exécution d'un ou deux cycles de CT avant l'énucléation rend la chirurgie plus sûre, évitant le risque
potentiel de perforation oculaire. Des études précédentes ont montré que les RB présentant avec un glaucome et/ou
une buphthalmie ont un risque significativement plus élevé d’être associés à des facteurs de risque pathologiques.
Cependant, une CT neoadjuvante causant la nécrose tumorale pourrait les masquer. Par conséquent, nous
recommandons de compléter 4 cures de CT pour tous ces patients très avancés.
Conclusion : Le RB unilatérale localement avancé avec buphthalmie peut être traitée avec sucès par l’association de
chimiothérapie néoadjuvante avant l'énucléation.
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09/05/2016
ORALE
Utilisation du vismodégib dans les carcinomes basocellulaires périoculaires avancés.
Utilisation du vismodégib dans les carcinomes basocellulaires périoculaires avancés.
DOSSARPS D*, BARRÉNÉCHÉA E (Dijon), CLOCHÉ V (Nancy), DALAC S, CREUZOT-GARCHER C, BRON AM (Dijon)
Introduction : Les carcinomes basocellulaires (CBC) sont les cancers cutanés les plus fréquents. Souvent localisés au
niveau de la face, ils représentent 90% des tumeurs malignes des paupières. Le principal traitement est chirurgical
mais pour les CBC localement avancés (grande taille, récidive, extension orbitaire) celui-ci peut entrainer une
morbidité importante pouvant entrainer la perte de l’œil. Le vismodegib (inhibiteur de la voie Hedgehog) peut être
une alternative chez ces patients atteints de CBC avancés pour lequel la chirurgie ou la radiothérapie n’est pas possible.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons 4 cas de patients présentant des CBC périoculaires avec extension orbitaire
traité par vismodégib.
Résultats : Parmi ces cas, il n’y a eu aucune augmentation de la lésion au cours du traitement, au contraire les lésions
ont régressées partiellement chez les 4 patients. Les principaux effets secondaires du traitement étaient l’alopécie
retrouvée chez 2 patients et la dysgueusie chez 1 patiente.
Discussion : Des études de grande ampleur sont nécessaires pour mieux définir la place de ce traitement dans la prise
en charge des CBC périoculaires avancés, notamment combiné à la chirurgie ou la radiothérapie.
Conclusion : Le vismodégib semble être une alternative intéressante dans le traitement des CBC pour lesquels la
chirurgie ou la radiothérapie n’est pas possible.
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09/05/2016
ORALE
Prise en charge des lymphomes intra oculaires primitifs dans le cadre d'une étude rétrospective monocentrique : à
propos de 19 patients.
Prise en charge des lymphomes intra oculaires primitifs dans le cadre d'une étude rétrospective monocentrique: à propo
LE JEUNE C*, VANTYGHEM S, MASSÉ H, LE GOUILL S, WEBER M (Nantes)
Introduction : Le lymphome intra oculaire primitif (LIOP) est une forme rare de lymphome B à grandes cellules,
évoluant dans 65 à 90% des cas vers un lymphome primitif du système nerveux central (LPSNC), avec une médiane de
survie de 58 mois. Il n’existe actuellement pas de consensus pour la stratégie thérapeutique du LIOP isolé. L’objectif de
cette étude était d’évaluer les différentes prises en charge dans un centre hospitalo-universitaire et à l’aide d’une
revue de la littérature de tenter d’uniformiser notre pratique en proposant un protocole de traitement. Nous avons
par ailleurs étudié l’intérêt dans la surveillance de la fixation oculaire au PET scanner dans le cadre du LIOP.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique incluant, entre 2008 et 2015, 19 patients avec un LIOP
avéré isolé (N=9) ou un LPSNC avec atteinte oculaire (N=10). Une analyse des stratégies diagnostiques (incluant le PET
scanner), thérapeutiques ainsi que de la survie a été réalisée.
Résultats : La médiane du délai diagnostique était de 6 mois (1 – 15). Le diagnostic de lymphome B non Hodgkinien à
grandes cellules a été porté chez tous les patients sur une cytologie vitréenne, associée à un taux élevé d’Interleukine
10 dont la médiane était de 2040 pg/ml (253-5000). 18 patients souffrant d’un LIOP, dont 10 avait un LPSNC, ont
bénéficié d’un traitement général par chimiothérapie, 10 patients ont eu une radiothérapie cérébrale adjudante
curative ou prophylactique, 3 patients une auto greffe et 10 patients des IVT de Methotrexate. Un seul patient a
bénéficié d’un traitement local isolé par une série d’ IVT de Methotrexate. La médiane de survie était de 19,5 mois (760) et sera analysée selon les modalités thérapeutiques.
Discussion : Dans notre série on note une grande variabilité dans la prise en charge des patients souffrant de LIOP
associé ou non à un LPSNC. Si il existe des guidelines pour le traitement des LPSNC il n’y a en revanche aucune attitude
thérapeutique consensuelle pour le LIOP isolé.
Conclusion : Nous proposerons au regard des données de cette étude et des données de la littérature un protocole de
prise en charge diagnostique et thérapeutique mettant en jeu une étroite collaboration entre ophtalmologiste,
hématologue, radiologue et médecin nucléaire.
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09/05/2016
ORALE
Résultat du traitement des petits mélanomes uvéaux par irradiation.
Résultat du traitement des petits mélanomes uvéaux par irradiation.
TOUTEE A*, ANGI M, DESJARDINS L, LUMBROSO LE ROUIC L, LEVY C, DENDALE R, PLANCHER C, SAVIGNONI A, CASSOUX N (Paris)
Introduction : L’objectif de l’étude est d’évaluer le résultat du traitement des mélanomes choroïdiens T1 par
irradiation.
Matériels et Méthodes : Les données concernant tous les patients ayant un mélanome uvéal ont été enregistrées de
façon prospective. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur les patients pris en charge pour un mélanome uvéal
classé T1 de la classification internationale, soit les mélanomes d’épaisseur inférieure ou égal à 6 mm et de diamètre
inférieur ou égal à 9 mm ou d'épaisseur inférieure ou égal à 3 mm et de diamètre inférieur ou égal à 12 mm. Nous
avons étudié les patients traités entre 1987 et 2010. Les patients ont tous été traités par irradiation dont le type
dépendait de la localisation de la tumeur : 71% ont reçu de la protonthérapie et 28,9% des disques d'iodes. Le critère
de jugement principal était le pronostic vital des mélanomes uvéaux T1 traités par irradiation.
Résultats : Le suivi minimum était de 5 ans et moyen de 9,2 ans. Huit cent soixante et onze patients présentant un
mélanome uvéal T1 ont été inclus (sur 5149 mélanomes au total) . L’âge moyen au moment du diagnostic était de 58,7
ans (de 14,9 ans à 89,8 ans). Les mélanomes avaient initialement un diamètre moyen de 8.62 mm et une épaisseur
moyenne de 3.07 mm. La distance moyenne entre la lésion et la papille était 3.79 mm, la distance entre la lésion et la
macula était 3.67 mm et 11,3% des lésions atteignaient le corps ciliaire. A 10 ans, le taux de survie globale était 81,7 %
avec l'intervalle de confiance à 95% [78,7% - 84,9%]. Le taux de survie sans métastase était de 94 % IC95 [92,2%95,8%], le taux de survie sans récidive était 98 % IC95 [97% – 99%] et le taux de survie sans énucléation secondaire
était 97,3 % IC95 [96,1% – 98,6%].
Discussion : Nos résultats concordent avec la littérature où les mélanomes uvéaux non métastastique de stade I
(mélanome T1 n’envahissant pas le corps ciliaire sans extension extra-oculaire) ont un risque métastatique de 12% et
de décès de 6% à 10 ans après traitement et ceux de stade II ( mélanome T1 avec envahissement possible du corps
ciliaire et extension extra-oculaire inférieure à 5mm) ont un risque de 29% et 15% respectivement.
Conclusion : Le traitement précoce des petits mélanomes uvéaux permet de préserver un pronostic vital excellent avec
une survie globale de 81.7% à 10 ans dans notre étude et permet d’éviter l’apparition de récidive locale et de
métastase.
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09/05/2016
ORALE
Implant de Dexaméthasone (OZURDEX®) dans le traitement des décollements de rétine exsudatifs persistants après
protonthérapie pour mélanome uvéal.
Implant de Dexaméthasone (OZURDEX®) dans le traitement des décollements de rétine exsudatifs persistants après prot
NGUYEN AM*, MALCLÈS A, GRANGE JD, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : La persistance du décollement de rétine exsudatif après protonthérapie dans le traitement des
mélanomes uvéaux est un facteur de risque majeur d’évolution vers un glaucome néovasculaire et d’énucléation
secondaire. Le but de notre étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’implant de Dexaméthasone à 0,7 mg
(OZURDEX®) en intravitréen dans le traitement de ces décollements exsudatifs.
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé de façon rétrospective 10 patients ayant un décollement de rétine
exsudatif persistant après protonthérapie pour mélanome malin uvéal. Ces patients ont bénéficié d’injections
intravitréennes d’implant de Déxaméthasone à 0,7 mg. L’analyse des données a porté sur la résolution du décollement
exsudatif, l’acuité visuelle et la tolérance au traitement.
Résultats : L’âge moyen de la cohorte s’établit à 55,6 ans (de 34 à 85 ans). Le délai moyen entre la protonthérapie et la
première injection intravitréenne de Dexaméthasone est de 12,4 mois (de 3 à 25 mois). Le suivi moyen est de 9,9 mois
(de 4 à 15 mois). L’implant de Dexaméthasone a réduit le décollement exsudatif pour 7 cas (70%), dans un délai moyen
de 3,1 mois après injection. Le décollement de rétine exsudatif a complètement disparu pour 6 patients (60%). 5
patients (50%) ont conservé leur acuité visuelle initiale, quand les 5 autres (50%) ont dégradé leur fonction visuelle à la
fin du suivi. Aucun effet secondaire n’a été observé.
Discussion : A notre connaissance, dans la littérature internationale, aucune publication n’a encore étudié le
traitement de ces décollements de rétine exsudatifs post-radiques par l’implant de Dexaméthasone. Notre petite série
de cas suggère que l’implant de Dexaméthasone intravitréen permet la régression voire la disparition du décollement
rétinien exsudatif dans la majorité des cas avec une excellente tolérance. Il constitue une voie intéressante dans la
prévention des complications post-radiques, notamment le glaucome néovasculaire et l’énucléation secondaire.
Conclusion : Si l’implant de Dexaméthasone à 0,7 mg a déjà été évalué pour la maculopathie oedémateuse postradique, il s’agit ici, à notre connaissance, de la seule étude de son usage dans les décollements de rétine exsudatifs
persistants après protonthérapie des mélanomes uvéaux. La persistance voire l'aggravation après irradiation de ces
décollements constituent un risque majeur d'évolution vers un glaucome néovasculaire et l'énucléation secondaire.
Son efficacité et son excellente tolérance sont à confirmer par des études de plus grande puissance.
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09/05/2016
ORALE
Carcinome basocellulaire de paupière, récidives et marges de résection, une étude prospective.
Carcinome basocellulaire de paupière, récidives et marges de résection, une étude prospective:.
BORDET J*, LARRÉ I, CALIOT J, GRUCHOCIAK S, DIEBOLD MD, PLUOT M, ARNDT C, MEROL JC, DUCASSE A (Reims)
Introduction : Cette étude a pour but de décrire les caractéristiques des carcinomes basocellulaires de paupière, et
d'analyser le taux de récidive en fonction des marges de résection, de façon prospective.
Matériels et Méthodes : Notre étude est unicentrique, prospective, réalisée de 2013 à 2015. Nous avons recueillis :
l'âge, le sexe, la localisation tumorale, la taille tumorale avant exérèse, la date de l'exérèse, la taille des marges de
résection, la localisation des recoupes, marges saines ou non, un deuxième examen extemporané ou non,
l'anatomopathologie définitive et les dates des récidives. Nous avons analysé les caractéristiques épidémiologiques et
cliniques de ces tumeurs palpébrales
Résultats : Au final, 226 tumeurs de paupière ont été étudiées. Il y avait 94 tumeurs palpébrales malignes dont 77
carcinomes basocellulaires (81,9%). L'âge des patients était compris entre 32 et 90 ans, avec un âge moyen de 68 ans.
Les carcinomes basocellulaires étaient plus fréquents chez les femmes (53%) que chez les hommes (47%). La taille
moyenne des tumeurs avant la chirurgie était de 9.4 mm de grand axe [3-27mm]. Les tumeurs étaient plus fréquentes
en paupière inférieure (60%). Les autres localisations étaient au niveau du canthus médial (29%), en paupière
supérieure (7%) et au niveau du canthus latéral (3%). Concernant la latéralité, 55% des tumeurs étaient localisées du
coté Gauche, et 45% du coté Droit. Un examen extemporané a été utilisé dans 69 cas, soit 90% des carcinomes
basocellulaires et les marges étaient saines dans 64 cas, soit 83% des carcinomes basocellulaires. La taille moyenne des
marges de résection était de 2,1 mm pour ces tumeurs malignes [1-5mm]. Nous avons effectué en moyenne 3
recoupes, 1 recoupe dans 4% des cas, 2 recoupes dans 6% des cas, 3 recoupes dans 63% des cas, 4 recoupes dans 19%
des cas et 5 recoupes dans 7% des cas. Le taux de récidive est de 1.3% pour les carcinomes basocellulaires (un cas
dans cette série, mais le recul est insuffisant).
Conclusion : Le carcinome basocellulaire est une tumeur de paupière fréquente et le taux de récidive est significatif. La
taille des marges et l’utilisation d’examens extemporanés sont indispensables pour prévenir les récidives.
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09/05/2016
ORALE
Définition des marges des tumeurs mélanocytaires de la choroïde par rétinographie, angiographie fluorescéinique et
angiographie au vert d'indocyanine. Etude comparative.
Définition des marges des tumeurs mélanocytaires de la choroïde par rétinographie, angiographie fluorescéinique et an
PETROVIC A*, SCHALENBOURG A, ZOGRAFOS L (Lausanne, Suisse)
Introduction : Le diagnostic différentiel entre un volumineux nævus et un petit mélanome est souvent problématique.
Pour définir le diagnostic avec plus de précision, la photographie couleur, l’angiographie fluorescéinique (AF) et au vert
d’indocyanine (ICG), l’ultrasonographie et l’OCT sont utilisés. En cas de doute diagnostic persistant, une observation
périodique est ordonnée. Cette observation périodique est basée sur l’iconographie de la tumeur, qui doit documenter
de manière précise les limites tumorales, afin de confirmer ou d'infirmer une éventuelle croissance. L’objectif de cette
étude est de définir si la photographie couleur, l'AF et l’ICG donnent des informations utiles quant aux limites exactes
de la tumeur.
Matériels et Méthodes : C’est une étude rétrospective basée sur dossiers, comportant trois volets. En premier lieu, la
comparaison des limites des petites tumeurs pigmentées (naevi et mélanomes malins) par photographies couleurs, AF
et ICG. Puis, la comparaison des limites tumorales des tumeurs pigmentées de taille moyenne correspondant à des
naevi présumés, par photographie couleur, AF et ICG. Enfin, la comparaison des limites tumorales des mélanomes de
l’uvée de grande taille par photographies couleurs et par ICG. Les photographies couleurs ont été réalisées à la caméra
Panoret. Les angiographies ont été réalisées à la machine HRA2 de Heidelberg. L'étude des dossiers a été faites par
deux auteurs.
Résultats : Nous avons répertorié 84 tumeurs pigmentées de petite taille (naevi et mélanomes), 388 mélanomes
malins de grande taille et 149 naevi présumés (tumeurs pigmentées de taille moyenne). Les marges tumorales des
tumeurs pigmentées de petite taille (naevi et mélanomes) à l’AF et à l’ICG sont plus petites que celles observées à la
photographie couleur dans respectivement 86 et 57% des cas (IC 86%;77%-92%) (IC 57%; 47-68%). Les marges
tumorales des naevi présumés à l’AF et à l’ICG sont plus petites que celles observées à la photographie couleur dans
respectivement 89 et 77% des cas (IC 89%;82%-93%) (IC 77%; 68-83%). Les marges tumorales des mélanomes malins
de grande taille dépendent de la forme de la tumeur. Si la tumeur est nodulaire, en champignon, multinodulaire ou
diffuse l’ICG met en évidence des marges tumorales plus petites que la photographie couleur dans respectivement
66%, 73%, 56% et 91% des cas. Dans les 3 volets de cettes étude, les marges tumorales ne sont jamais plus grandes à
l’AF ou à l’ICG que celles observées à la photographie couleur (IC 0%, 0-2.5%) (p<0.001).
Discussion : L’angiographie fluoroscéinique ou au vert d’indocyanine sous estiment la taille des tumeurs
mélanocytaires par rapport à la photographie couleur. De fait, la photographie couleur est plus précise et plus
appropriée pour le suivi des lésions pigmentées de la choroïde.
Conclusion : Au vue des conclusions de cette étude, nous déconseillons l’angiographie fluorescéinique ou au vert
d’indocyanine pour le suivi des tumeurs pigmentées de la choroïde.
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09/05/2016
ORALE
L'imagerie en autofluorescence des tumeurs intraoculaires.
L'imagerie en autofluorescence des tumeurs intraoculaires.
SCEMAMA TIMSIT C*, MAUGET-FAŸSSE M (Paris), WOLFF B (Strasbourg), SAHEL JA (Paris)
Introduction : L'imagerie en autofluorescence (FAF) est utile pour le diagnostic de nombreuses pathologies rétiniennes
et choroïdiennes. La source principale de l'autofluorescence du fond d'œil provient de la lipofuscine qui témoigne du
fonctionnement de l'Epithelium pigmentaire Rétinien (EPR). L'objectif de l'étude est d'évaluer l'aspect de l'imagerie en
autofluorescence des tumeurs rétiniennes et choroïdiennes, des syndromes paranéoplasiques et des lymphomes
intraoculaires.
Matériels et Méthodes : Tous les patients étudiés ont bénéficié d'un examen ophtalmologique complet : examen
biomicroscopique, examen du Fond d'oeil, rétinophotographies couleurs, clichés en autofluorescence, angiographie à
la fluoresceine et au vert d'indocyanine, et OCT Spectral Domain.
Résultats : Un total de 14 patients ayant une tumeur rétinienne ou choroïdienne ou un syndrome paranéoplasique ont
été analysés. Trois cas de mélanomes choroïdiens, 1 cas de mélanocytome, 2 cas de nevus de la choroïde, 2 cas de
métastases de la choroïde, 2 hémangiomes choroïdiens, 1 ostéome choroïdien, 1 lymphome intraoculaire, 2
syndromes paranéoplasiques ont été analysés. Les rétinophotographies couleurs, les angiographies et OCT-SD ont été
comparés aux clichés en autofuorescence. Dans la majorité des cas les clichés en autofluorescence étaient
parfaitement corrélés avec les informations retrouvées sur les photographies couleurs, les angiographies et les OCT
(pigment orange, drusens, calcifications, dépots pseudovitelliformes, atrophie...). Le pigment orange est
hyperautofluorescent dans 100% des cas, les calcifications sont hyperautofluorescentes dans 100% des cas, le liquide
sous rétinien (LSR) est hyperautofluorescent dans 70% des cas. L'atrophie est hyper ou hypo autofluorescente en
fonction du niveau de l'atteinte (photorecepteurs et/ou EPR).
Discussion : Les modifications de l'autofluorescence du fond d'oeil chez les patients présentant une tumeur
intraoculaire dépendent de l'autofluorescence intrinsèque (liée à la pigmentation de la tumeur elle-même) et
extrinsèque de la tumeur (présence d'un LSR, de drusens, de calcifications...). L'aspect en autofluorescence peut
également avoir une valeur pronostic dans certains cas.
Conclusion : L'imagerie en autofluorescence est une méthode très intéressante et non invasive pour l'analyse des
tumeurs intraoculaires avec une très bonne corrélation avec les autres examens d'imagerie.
Chirurgie réfractive
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09/05/2016
ORALE
Efficience, prédictibilité et sécurité de la transépithéliale photokératectomie réfractive (trans-PRK) pour myopie et
astigmatisme faibles et moyens : étude rétrospective à propos de 118 yeux.
Efficience, prédictibilité et sécurité de la transépithéliale photokératectomie réfractive (trans-PRK) pour myopie et astig
GHETEMME C*, COLNE J (Nancy), PERONE JM (Metz)
Introduction : La photokéractectomie réfractive (PRK) a été le premier mode de correction réfractif par laser. Cela
consiste en une photoablation d’une épaisseur prédéfinie de stroma cornéen antérieur. Le débridement de
l’épithélium peut se faire de différentes façons, soit mécaniquement (m-PRK), soit directement par laser (trans-PRK).
La trans-PRK présente des intérêts évidents : procédure en une fois, rapidité, suppression de la variable humaine. De
très bons résultats sont obtenus en m-PRK. Le but de cette étude est de montrer l’équivalence et la non infériorité de
la procédure trans-PRK, par rapport aux données classiques de la m-PRK, en termes de sécurité et d’efficience
réfractive.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle et uni centrique incluant 62 patients et
118 yeux. Ont été inclus les myopies allant jusqu’a -4 D (dioptries) et les cylindres jusqu’à -3 D. L’amétropie était stable
depuis deux ans. Une réfraction soignée était faite. Toutes les trans-PRK étaient réalisées sur la plateforme Schwind
Amoris 500 E. Le profil d’ablation de l’épithélium était de 55µm au centre, contre 65µm en périphérie. La zone optique
utilisée était de 6,5 mm. Les patients jeunes (inférieurs à 35ans) avaient une réfraction cible de +0,25D; chez les plus
âgés, l’œil non directeur était volontairement laissé myope (entre -0,50 et -2D); les autres avaient pour cible réfractive
égale à 0 D. L’acuité visuelle cible était de 0 en équivalent logMAR. Le traitement post-opératoire comportait du
rimexolone en décroissance et le contrôle réfractif final était réalisé à 2 mois.
Résultats : Sur les 118 yeux opérés, 51 étaient myopes, 9 astigmates et 58 myopes-astigmates. En post-opératoire, 113
yeux ont atteint leur acuité visuelle cible (0 en équivalent logMAR ou acuité visuelle équivalente à celle préopératoire). 5 yeux avaient une acuité visuelle non corrigée (AVNC) postopératoire inférieure à la meilleure acuité
visuelle corrigée (MAVC) préopératoire. Le trouble réfractif résiduel moyen était calculé en équivalent sphérique, il
était de 0,318 +/- 0,228 (myope : 0,27 +/- 0,180 ; astigmate : 0,498 +/- 0,337 ; myope-astigmate : 0,333 +/- 0,234).
Aucun œil n’avait un trouble réfractif supérieur à 1D.
Discussion : Le trouble réfractif résiduel moyen, toute amétropie confondue est de 0,31D. Il est plus faible quand seule
la myopie est corrigée (0,27 D), et plus le cylindre est important, moins bonne est la précision réfractive (0,498 D).
Conclusion : La trans-PRK apparait donc simple, rapide, uniforme, sécurisée, avec des résultats réfractifs excellents,
comparables et non inférieurs à ceux des m-PRK.
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09/05/2016
ORALE
Incidence des complications rétiniennes après implantation multifocale, étude d’une cohorte rétrospective portant
sur 1250 yeux.
Incidence des complications rétiniennes après implantation multifocale, étude d’une cohorte rétrospective portant sur 1
DELAFOY I*, BAZIN L, L'HELGOUALC'H G, COCHENER B (Brest)
Introduction : La chirurgie du cristallin à visée réfractive avec implantation multifocale est généralement réalisée chez
des patients plus jeunes que la chirurgie de la cataracte. Se pose alors la question d’un risque de complications
rétiniennes accru, alors que la présence d’une optique diffractive laisse redouter une difficulté potentielle de leur
gestion chirurgicale. Nous proposons d’évaluer l’incidence de ces complications et d’en rechercher les facteurs
prédictifs ainsi que les populations à risque.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, portant sur l’ensemble des patients opérés avec
implantation multifocale dans le service d’ophtalmologie du CHU de Brest depuis 10 ans. Les complications
recherchées sont l’œdème maculaire cystoïde (Irvine-Gass) clinique, les trous maculaires, les déchirures et les
décollements de rétine. Les différents facteurs de risque potentiels, jeune âge, myopie forte, absence de décollement
postérieur du vitré, capsulotomie laser, sont répertoriés avant d’être mis en évidence par analyses multivariées. Les
incidences sont calculées globalement puis par sous-population à risque.
Résultats : 1250 yeux de 650 patients, ont ainsi pu être identifiés avec un suivi médian de 5,4 ans. L’âge médian des
patients est de 61 ans ; tous ont reçu un implant multifocal diffractif bi ou trifocal de modèle divers (Tecnis ®, Restor®,
AT Lisa®, MicroF ®) placé dans le sac après phacoexérèse non compliquée. L’exploitation des données étant toujours
en cours, les résultats définitifs ne sont pas encore connus. Cependant, la tendance semble indiquer une incidence de
décollement de rétine secondaire et de syndrome d’Irvine-Gass supérieure au chiffre de la littérature concernant la
chirurgie de la cataracte classique plus dépendante du jeune âge que de l’amétropie myopique.
Discussion : La rupture de la barrière cristallinienne lors de la phacoexérèse à but réfractif expose à une augmentation
du risque de décollement de rétine secondaire, d’autant plus qu’il n’existe encore qu’un détachement partiel du vitré
non aisé à identifier. L’incidence des complications rétiniennes après implantation multifocale est difficile à établir car
il n’existe pas dans la littérature de données scientifiques chiffrant précisément ce risque en cas de chirurgie du
cristallin clair.
Conclusion : Cette étude pourrait donc être contributive dans la quête de cette réponse en alertant sur ce risque, tout
en explicitant les traitements apportés ayant permis de règle le recouvrement d’une acuité visuelle favorable et ayant
évité dans tous les cas l’échange de l’implant multifocal.
256
09/05/2016
ORALE
Affiner le résultat de la cataracte après chirurgie réfractive.
Affiner le résultat de la Cataracte après chirurgie réfractive.
ALBOU GANEM C* (Paris)
Introduction : La chirurgie de la cataracte est devenue une véritable chirurgie à visée réfractive dans laquelle le calcul
de la puissance de l’implant représente un enjeu majeur car les patients opérés souhaitent retrouver leur
indépendance aux verres correcteurs après l’intervention de la cataracte. Le calcul de l’implant est donc crucial.
Matériels et Méthodes : Nous présentons une étude portant sur 26 yeux de 14 patients opérés de cataracte après
chirurgie réfractive cornéenne. L’intervalle entre la chirurgie cornéenne et la chirurgie du cristallin s’échelonne entre 4
et 16 ans avec une moyenne de 10.2 ans. La chirurgie cornéenne était un Lasik pour 21 yeux, une PKR pour 3 yeux, 1
thermokératoplastie pour 1 œil et un IntraCOr pour 1 œil. Le calcul de l’implant repose sur 4 formules nécessitant un
bilan réfractif complet avec topographie à l’Orbscan avec la plateforme Zywave (Baush et Lomb) et une biométrie
optique réalisée au Iol Master (Carl Zeiss Meditec) : -La formule Haigis L myopique ou hypermétropique selon
l’amétropie de départ. -La formule SRKT avec la kératométrie retrouvée au moment du bilan de la cataracte. -La
formule SRKT avec la kératométrie de l’Orbscan ajustée dans les 0.5 mm centraux équivalente à la kératométrie
moyenne retranchée de la déviation standard. -La formule issue du calculateur en ligne élaboré par Wang-Hill et Koch
avec la kératométrie ajustée.
Résultats : En post-opératoire de la cataracte, 80.77% des patients sont à ± 1 dioptrie de la réfraction visée ; 57.69%
des patients sont à ± 0.5 dioptrie de la réfraction visée et aucun patient n’est à plus de 2 dioptries de la réfraction
visée. L’erreur réfractive est le plus souvent une sous-correction puisque la sur-correction est retrouvée dans 15.38%
des cas et concernent surtout les patients opérés d’hypermétropie. Rappelons que la précision des calculs d’implant
pour les patients dont la cornée n’a pas été modifiée est à ± 0.5 dioptrie dans 70 à 75% des cas. En cas d’erreur
réfractive invalidante pour le patient plusieurs techniques permettent d’optimiser le résultat : Chirurgie réfractive
cornéenne au laser, changement d’implant, implantation « piggybacking », Implant ajustable.
Discussion : Les patients ayant été opérés de chirurgie réfractive souhaitent retrouver leur indépendance aux verres
correcteurs après l’intervention de cataracte. Le calcul de l’implant est donc crucial. Les formules standard de calcul
d'implant, utilisées pour les patients opérés de chirurgie réfractive, induisent 3 sources principales d'erreur : la valeur
de la Kératométrie de la face antérieure de la cornée ; la Puissance de la cornée et la prédiction de la Position effective
de l'implant. En cas d’erreur réfractive invalidante pour le patient plusieurs techniques chirurgicales permettent
cependant d’optimiser le résultat.
Conclusion : Les patients qui ont déjà bénéficié d’une chirurgie réfractive sont souvent demandeurs d’un
affranchissement à une correction. Le calcul de l’implant est donc crucial or il n’est pas aussi aisé que pour celui d’un
patient dont la cornée n’a pas été modifiée. Il faut donc être prudent, multiplier les calculs et prévenir le patient qu’un
complément chirurgical peut –être nécessaire pour obtenir l’emmétropie
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09/05/2016
ORALE
Prédictibilité de l’épaisseur du volet cornéen, qualité du lit cornéen et sécurité du kératomileusis sous-Bowman
(SBK) avec le microkératome automatisé.
Prédictibilité de l’épaisseur du volet cornéen, qualité du lit cornéen et sécurité du kératomileusis sous-Bowman (SBK) ave
FALCON C* (Valence, Espagne)
Introduction : La pachymétrie cornéenne préopératoire, l’épaisseur de l’ablation et l’épaisseur du volet cornéen
déterminent l’épaisseur du lit cornéen résiduel étant une donné très importante dans la biomécanique de la
cornéenne afin d’éviter une complication iatrogénique du LASIK (SBK). L’évolution du microkératome mécanique
automatisé pour le SBK a minimisé la variabilité du volet cornéen, tout à fait comparable au volet assisté par le laser
femtoseconde. Évaluer la prédictibilité de l’épaisseur du volet cornéen, la qualité du lit cornéen et la sécurité du
microkératome automatisé Moria One-Use Plus (Moria®, Antony, France). Identifier les différents paramètres ayant
une corrélation avec l’épaisseur du volet. Evaluer la qualité du lit stromal et la manipulation du volet. Comparer les
résultats du volet assisté par le laser femtoseconde.
Matériels et Méthodes : Étude prospective de 54 yeux consécutifs ayant bénéficié du SBK. Le capot cornéen a été
réalisé à l’aide du microkératome automatisé Moria One Use-Plus SBK avec une tête calibrée à 90 microns (vitesse
2).Deux pièces à main du même modèle de microkératome ont été utilisés en fonction de la session chirurgicale. La
pachymétrie cornéenne centrale préopératoire et la pachymétrie centrale du lit stromal opératoire ont été mesurés
avec le pachymètre à ultrasons Echoscan US-1800 (Nidek®, Gamagori, Japon). L’épaisseur du volet a été calculée par
soustraction. La réfraction et la kératométrie préopératoires ont été analysées afin de chercher une corrélation avec
l'épaisseur du volet. Les résultats des deux pièces à main ont été comparés aussi. Également, la qualité du lit stromal a
été observée. Les résultats du SBK assisté par le laser femtoseconde ont été comparés.
Résultats : La pachymétrie cornéenne préopératoire moyenne était de 547,41 μm, la déviation standard (ds) 26,84 μm
(entre 495 et 590 μm). L’épaisseur moyenne du volet était de 88,3 μm, ds 12,08 μm (entre 63 et 114 μm). Aucune
corrélation significative entre l’épaisseur cornéenne préopératoire et l’épaisseur du volet cornéen (r 0,075) n’a été
trouvée. Aucune corrélation significative entre la réfraction ou la kératométrie préopératoire et l’épaisseur du volet
n’a été observée non plus. Aucune différence statistique des résultats de l’épaisseur cornéenne avec les deux pièces à
main n’a été trouvée (Test de Fisher 0,2536). Aucune différence statistique des résultats de l’épaisseur cornéenne
entre l’œil droit et l’œil gauche n’a été observée non plus (Test de Fisher 0,4387). L’intervention s’est déroulée sans
complication pour chaque cas. Le lit stromal était parfaitement lisse et régulier dans tous les cas.
Discussion : Les résultats de l’épaisseur du volet cornéen et sa prédictibilité sont tout à fait équivalents aux résultats
publiés avec le même microkératome et avec le laser femtoseconde. Les résultats sont légèrement plus minces que
l’épaisseur prévue. Cela permet de laisser un lit stromal résiduel plus épais qui peut être considéré plus sûr. La
manipulation du volet est très facile et confortable même dans les cas des volets plus minces.
Conclusion : Le microkératome One Use-plus SBK est un excellent dispositif permettant d’obtenir des volets cornéens
minces et des lits cornéens lisses et réguliers de façon facile, confortable, sûre et prévisible, tout à fait comparable au
volet assisté par le laser femtsoseconde.
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09/05/2016
ORALE
Peut-on guider par aberrométrie une retouche Excimer après implantation multifocale ?
Peut-on guider une retouche Excimer après implantation multifocale par aberrométrie ?
LEURENT D*, COCHENER B (Brest)
Introduction : Il est admis que l’emmétropie est la cible à atteindre pour le succès de l’implant multifocale. Pour
l’obtenir il est parfois nécessaire de recourir à la photoablation (PRK) pour corriger l'amétropie résiduelle et optimiser
la performance visuelle . De son côté la PRK a amélioré ses résultats qualitatifs en étant guidé par aberrométrie.
Néanmoins, dans le cadre des implants diffractifs, la fiabilité et l'interprétabilité de l'aberrométrie reste discutée. Le
but de cette étude est de déterminer la faisabilité de l'aberrométrie assistant la retouche Excimer après implantation
multifocale.
Matériels et Méthodes : 95 patients âgés en moyenne de 55,1 ans, ayant bénéficié d'une implantation multifocale
diffractive bi ou trifocale (de divers modèles : Tecnis, Restor AD1 AD3, AT Lisa et MicroF) furent candidats à un
retraitement en raison d’un résultat réfractif insuffisant responsable d'un inconfort visuel et d'une dépendance au port
de lunettes persistant à 3 mois post-opératoire. Avant et après PRK furent collectés : la réfraction, les acuités visuelles
sans correction au différentes distances, l’indépendance au port de lunettes, et la satisfaction du patient. Les mesures
par aberrométrie étaient considérées comme fiables et autorisant le traitement personnalisé dès lors qu'elles étaient
en corrélation avec la réfraction manifeste pré-opératoire. Sinon une ablation conventionnelle était proposée. Dans
tous les cas, les traitements excimer furent réalisés avec la plateforme VISX.
Résultats : L’aberromètre de dernière génération (i.Design 2), bien que de concept Hartmann Schack, a permis
d’obtenir des mesures reproductibles et corrélées à la réfraction manifeste dans 95% des cas. En revanche la
reconnaissance irienne de la cyclotorsion ne fut possible que dans 88% des cas. 2/3 des retraitements portaient sur un
astigmatisme résiduel. La réalisation de la PRK a permis d’offrir l’indépendance lunettes à tous les patients sauf un cas
de haze rebelle et un cas de surcorrection imprévisible. La seule différence entre les patients ayant reçu une PRK
personnalisée versus conventionnel est apparue dans le ressenti de halos et de diminution des aberrations optiques.
Dans tous les cas la récupération visuelle a exigé 2 à 4 semaines.
Discussion : L’affinement de l’aberrométrie permet désormais d’accéder à des situations optiques complexes. Il est
néanmoins nécessaire d’être prudent sur la valeur des mesures obtenues sur multifocaux. Le haut niveau d’accès à la
capture d’images fiable est encourageant et permet de dépasser le seul niveau de correction sphéro-cylindrique. Une
vigilance particulière est à apporter à l’évaluation et si besoin à la préparation de la surface oculaire. La fréquence de la
retouche laser a diminué avec l’avènement des versions toriques d’implants.
Conclusion : Cette série démontre la faisabilité, efficacité et sécurité du traitement photoablatif guidé par wavefront
avec une excellente capacité de parfaire le résultat visuel des patients porteurs de multifocaux. La photoablation
représente donc un complément d’intérêt de l’implantation.
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09/05/2016
ORALE
Laser-Assisted in situ Keratomileusis sur la surface postérieure du volet cornéen chez trois patients présentant un
mur stromal postérieur insuffisant.
Laser-Assisted in situ Keratomileusis sur la surface postérieure du volet cornéen chez trois patients présentant un mur st
BITAR NEHME J*, SAHYOUN M, AZAR G, SCHAKAL A, FARHAT R, JALKH A, SAMAHA A (Beyrouth, Liban)
Introduction : Présenter les résultats de trois patients myopes ayant subi un LASIK sur la surface postérieure de leur
capot cornéen.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une série de trois cas ayant présenté un mur stromal postérieur insuffisant en per
opératoire pour pouvoir effectuer un Laser-Assisted in situ Keratomileusis (LASIK). Après le calcul de la profondeur
d'ablation et de l'épaisseur du capot cornéen, un laser excimer sur la surface postérieure du capot a été
proposé.
Résultats : Un patient s’est présenté pour une nouvelle chirurgie réfractive et deux patients, préalablement opérés de
LASIK, étaient candidats à un redo. L'âge moyen au moment de l'intervention était de 42 ± 12,17 déviation standard
(SD) ans. La meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC, en logMAR) préopératoire des 3 patients était respectivement de
0,47, 0,09 et 0. Les 3 patients ont atteint leur meilleure acuité visuelle une semaine post-opératoire. Aucun
changement n’a été noté en comparant la MAVC préopératoire à l’acuité visuelle non corrigée post-opératoire.
L’acuité visuelle finale non corrigée était respectivement de 0,4, 0,09 et 0 (en logMAR). L'épaisseur cornéenne centrale
pour les 3 patients était respectivement de 475, 496 et 505 μm en préopératoire. L’épaisseur stromale postérieure en
peropératoire était de 290, 371 et 333 μm respectivement. La profondeur moyenne d'ablation sur la surface
postérieure du capot était de 32,50, 23,7 (avec une ablation au niveau du stroma postérieur de 112 μm) et 41,81 μm
pour les 3 patients respectivement. Aucune complication n’a été notée au cours de la période de suivi qui était de 28
mois en moyenne.
Discussion : L'application du laser excimer sur la face postérieure d'un capot cornéen lors d'une intervention par LASIK
est une technique peu ou mal connue. Dans certains cas, lorsque le mûr stromal postérieur paraît insuffisant en peropératoire, cette variante de LASIK pourrait être effectuée.
Conclusion : Quand bien indiqué, un traitement par laser excimer sur la surface postérieure du capot lors d'une
procédure de LASIK parait être une technique sure et efficace en terme d’acuité visuelle post-opératoire avec un
minimum de complications.
Œdèmes maculaires
320
10/05/2016
ORALE
Impact des traitements complémentaires ponctuels dans les études FAME.
Impact des traitements complémentaires ponctuels dans les études FAME.
LABALETTE P* (Lille), FAJNKUCHEN F (Paris)
Introduction : Les études FAME ont montré l’efficacité de l’implant d’acétonide de fluocinolone (AcF) dans l’œdème
maculaire diabétique (OMD) comparativement au bras contrôle avec une différence de gain doublée dans la
population chronique (Ch) versus la population non chronique (NCh). Le laser maculaire était autorisé dans tous les
bras. D’autres traitements intravitréens ont aussi été administrés. Le bras contrôle était donc un bras pratique
standard (PS) au moment de l’étude. Nous proposons ici d’évaluer l’impact des traitements associés dans FAME
compilée.
Matériels et Méthodes : Dans les essais FAME, le laser maculaire était exclu 12 semaines avant et 6 semaines après
randomisation. Toute corticothérapie oculaire et tout traitement par anti-VEGF intravitréen ou systémique étaient
respectivement interdits 3, 2 et 3 mois avant randomisation. Dans le protocole, ces traitements n’étaient pas
recommandés mais n’ont pas été exclus de l’analyse. L’impact des traitements associés a été évalué avant éventuelle
administration de laser maculaire, soit à 6 semaines (S6), et en fin d’essai à 36 mois (M36).
Résultats : La majorité des patients AcF n’ont pas nécessité de traitements associés. Ces traitements associés étaient
ponctuels et essentiellement du laser maculaire dans le bras AcF.
Discussion : L’amélioration anatomique est homogène pour les patients AcF à S6 et à M36 quel que soit le traitement
associé alors qu’elle est fortement dépendante de ce dernier dans le bras PS. Le gain moyen à S6 est équivalent pour
tous les sous-groupes AcF. A M36, le gain moyen est supérieur à 5 lettres pour tous les sous-groupes du bras AcF y
compris ceux avec traitements associés.
Conclusion : Après traitement par AcF, l’amélioration fonctionnelle et anatomique est similaire à S6 pour les groupes
Ch et NCh. Le bénéfice du traitement à M36 est plus important dans la population Ch que dans le bras contrôle, y
compris pour les patients nécessitant des traitements associés.
321
10/05/2016
ORALE
Occlusions veineuses rétiniennes et OCT-Angiographie : suivi qualitatif et quantitatif.
Occlusions veineuses rétiniennes et Tomographie en cohérence optique -Angiographie : suivi qualitatif et quantitatif.
COSCAS F* (Paris), GLACET BERNARD A, SELLAM A, MIERE A, COSCAS G, SOUIED E (Créteil)
Introduction : Evaluer l’évolution des signes qualitatifs et quantitatifs en Tomographie en cohérence optiqueAngiographie (OCT-A) des occlusions veineuses rétiniennes (OVR) au cours du traitement.
Matériels et Méthodes : Les patients ayant une OVR ont bénéficié, avant et après traitement de l'œdème maculaire
par injection(s) intravitréenne(s),d'un examen comprenant Acuité Visuelle, Angiographie à la fluorescéine,
Tomographie en cohérence optique (SD-OCT) et un OCT-A (Optovue, Inc., Fremont, California, USA) sur 10 degrés
centraux. Des mesures quantitatives automatiques de la densité vasculaire maculaire des plexus capillaires superficiel
(PCS) et profond (PCP)ont été réalisées à l’inclusion et après en moyenne 3 mois de traitement chez patients OVR et
comparées à des sujets normaux appariés selon l'âge et le sexe.
Résultats : 35 yeux de 34 patients (63% d'hommes, âge moyen 68 ans) se répartissaient en 16 OVR centrales, 15 OVR
de branche, 4 OVR hémicentrales. Après traitement de l'œdème maculaire, l'acuité visuelle est passée de 20/100 à
20/63 et l'épaisseur maculaire de 623µ à 326µ en moyenne (p<10-3 pour les deux). Sur l'OCT-A, on notait une
diminution significative après traitement des ruptures de l'arcade périfovéale (p=0,02), des dilatations vasculaires dans
le PCS et le PCP (p=0,001 et 0,016 respectivement) et des logettes dans le PCS et le PCP (p<0,001 pour les 2). La densité
vasculaire totale dans le PCS est passée de 45,7 à 44,5% et celle de la zone parafovéale de 47.2 to 45.8%, sans
différence significative. Ces densités vasculaires étaient très inférieures à celle des sujets témoins appariés (50,8% et
52,6% respectivement, p<0.001 pour les 2).
Discussion : Avec la disparition de l'œdème maculaire et des logettes, l'OCT-A retrouve une diminution de la densité
vasculaire non significative, semblant plus marquée dans le PCS que le PCP. L'espace libéré par les logettes ne semble
donc pas "récupéré" par le secteur vasculaire. Au contraire, une lente raréfaction du lit capillaire maculaire semble de
produire avec le temps et malgré le traitement.
Conclusion : Cette technique donne une évaluation quantitative et qualitative du suivi des OVR, permettant de
surveiller objectivement à la fois l’évolution de l’œdème maculaire et des zones de non perfusion maculaire.
322
10/05/2016
ORALE
Efficacité et tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) en fonction des pathologies : analyse
de 1000 injections.
Efficacité et tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) en fonction des pathologies: analyse de 1
AGARD E*, MALCLÈS A, DOT C, VIÉ AL, BELLOCQ D, PRADIER G, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : Evaluer l'efficacité et la tolérance de l'implant intravitréen de dexaméthasone Ozurdex® utilisé pour le
traitement de diverses pathologies rétiniennes.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective "de vraie vie" incluant tous les
patients ayant reçu au moins un implant de dexaméthasone entre Octobre 2010 et Février 2015. Le critère de
jugement principal était l’évolution de l’acuité visuelle. Les critères d'évaluation secondaires étaient l'efficacité
anatomique et la survenue d'effets indésirables.
Résultats : Nous avons inclus 421 yeux de 361 patients ayant bénéficié d'un total de 1000 injections. Les indications du
traitement étaient : oedème maculaire (OM) lié à une occlusion veineuse rétinienne (34 %), OM diabétique (30%), OM
post-chirurgical (17%), OM et/ou hyalite secondaires à une uvéite (14%) et OM lié à une autre pathologie (2%). Enfin
12 patients (3%) ont reçu un implant de dexaméthasone pour tenter de réduire l'exsudation causée par des tumeurs
choroïdiennes. L’acuité visuelle moyenne ETDRS pré-injection était de 49 lettres et l'épaisseur centrale rétinienne
initiale (ECR) de 513 microns. La durée moyenne de suivi était de 16,8 mois. Un gain d'AV ≥15 lettres a été constaté
dans 45 % des cas et 74 % des patients ont eu une ECR≤ 300 microns au cours du suivi. Une hypertonie oculaire (PIO≥
25 mm Hg ou gain ≥+10 par rapport PIO initiale) est survenue chez 28% des patients et 36% des sujets phakes ont été
opérés de la cataracte au cours du suivi. L'incidence des autres effets secondaires (migration antérieure de l'implant,
hémorragie intravitréenne, décollement de rétine) était inférieure à 1%.
Discussion : Ces résultats indiquent une très bonne efficacité anatomique de l'Ozurdex®. La récupération fonctionnelle
dépend notamment de l'intégrité des couches rétiniennes. Il faut donc traiter précocement. La dexaméthasone à
libération prolongée est généralement très bien tolérée.
Conclusion : L'originalité de cette présentation est de comparer les résultats d'efficacité et de tolérance de l'implant
intravitréen de dexaméthasone chez des patients traités pour différentes pathologies dans des conditions de "vraie
vie" au sein de la plus grande cohorte mondiale rapportée jusque là.
323
10/05/2016
ORALE
Œdème maculaire cystoïde en présence d'un implant a fixation irienne traité par le changement d'implant.
Oedeme maculaire cystoide en présence d'un implant a fixation irienne traité par le changement d'implant.
LE QUOY O* (Paris)
Introduction : nous présentons une série de cas d’œdème maculaire cystoïde en présence d’un implant à fixation
irienne. Le changement d’implant par implantation à fixation sclérale a permis la résolution de l’œdème et
l’amélioration de l’acuité visuelle.
Matériels et Méthodes : Nous présentons une série de 6 yeux de 5 patients ayant eu, en l’absence de plan capsulaire
au décours d’une chirurgie de la cataracte , une correction d’aphakie par un implant à fixation irienne : 4 IRIS CLAW et
1 implant à 4 anses sur les 2 yeux d’un même patient. L’âge moyen est de 72 ans (68-84). L’œdème est objectivé par
l’OCT dans tous les cas. Il ny a pas de membrane épimaculaire associée. La procédure chirurgicale consiste à remplacer
l’implant à fixation irienne par un implant à fixation sclérale, haptiques placées dans le sulcus et fixées par 4 brins de
Prolène 10/0 noués 2 à 2 sur la sclère adjacente.
Résultats : L’acuité visuelle moyenne préopératoire est de 0,32 (0,01-0,5) et l’acuité visuelle finale de 0,85 (0,2-1). La
résolution de l’œdème est obtenue dans tous les cas au 3ème mois post-opératoire. Nous ne comptons pas de
récidive. Nous n’avons pas eu de complication propre à la chirurgie d’explantation. Un cas a nécessité une
pupilloplastie et un autre la pose d’un implant diaphragmé en raison d’un important défect irien lié à la première
intervention.
Discussion : La relation entre œdème maculaire cystoïde et l’implantation à fixation irienne était connue avec les
implants à 4 anses tenus par 2 points de Prolène. L’absence de suture et le clippage de l’implant à la face postérieure
de l’iris ne mettent pas à l’abris de cette complication à retentissement fonctionnel important.
Conclusion : La fixation sclérale dans le sulcus d’un implant par 4 brins de prolène 10/0 est une alternative à la fixation
irienne dont le résultat fonctionnel peut être fortement altéré par la survenue d’un œdème maculaire cystoïde.
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10/05/2016
ORALE
Tolérance pressionnelle de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) dans l'œdème maculaire : l'étude
SAFODEX.
Tolérance pressionnelle de l'implant intravitréen de dexaméthasone (Ozurdex®): l'étude SAFODEX.
MALCLÈS A*, DOT C, VIÉ AL, AGARD E, BELLOCQ D, PRADIER G, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : Rapporter l'incidence de l'hypertonie intraoculaire (HTO) et identifier de possibles facteurs de risque
d'HTO après injection intravitréenne de l'implant de dexaméthasone. Analyser le profil de tolérance pressionnelle en
fonction des différentes pathologies traitées.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective "de vraie vie" incluant tous les
patients ayant reçu au moins un implant de dexaméthasone entre octobre 2010 et février 2015. L’hypertonie oculaire
était définie comme une PIO ≥ 25 mm Hg ou une augmentation ≥ à 10 mm Hg par rapport à la PIO initiale au cours du
suivi.
Résultats : Nous avons inclus 421 yeux de 361 patients ayant bénéficié d'un total de 1000 injections. Les indications du
traitement étaient : œdème maculaire (OM) lié à une occlusion veineuse rétinienne (OVR) (34 %), OM diabétique
(30%), OM post-chirurgical (17%), OM et/ou hyalite secondaires à une uvéite (14%) et OM lié à une autre pathologie
(5%). En moyenne, les patients ont reçu 2.4 implants (1- 11) avec un suivi moyen de 16.8 mois (1-55). Le taux
d'hypertonie oculaire s'élevait à 28,5% et l'utilisation d'un traitement par collyre hypotonisant a été nécessaire dans
31% des cas. Trois patients (0.7%), initialement glaucomateux, ont dû bénéficier d'une chirurgie filtrante. La réinjection précoce entre le 3ème et 4ème mois n’entraîne pas de sur-risque d’hypertonie. Six facteurs de risque
indépendants d'hypertonie oculaire après IVT d'Ozurdex® ont été identifiés en analyse multivariée : l'âge ≥ 60 ans
(OR=2,94, p<0,001), le sexe masculin (OR=2,24, p=0,001), l'existence d'un diabète de type 1 (OR=8,07, p=0,010), les
pathologies OVR (OR=3,01, p=0,011) et Uvéite (OR = 3,26, p=0,017), et un glaucome traité initialement par bi ou
trithérapie (OR=3,70, p=0,017).
Discussion : La tolérance pressionnelle de l'implant de dexaméthasone apparaît meilleure comparée à celle de la
triamcinolone acétonide 4 mg et de la fluocinolone acétonide 190 μg. Notre étude est la première à notre
connaissance à identifier les facteurs de risque prédictifs d'hypertonie secondaire à l'implant d'Ozurdex®.
Conclusion : L'hypertonie induite par la dexaméthasone intravitréenne est souvent transitoire et bien contrôlée par un
traitement topique seul dans 97% des cas. Il n’y a pas d’effet cumulatif lors de la répétition des IVT.
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ORALE
Intérêt de l’OCT préopératoire pour le diagnostic et le pronostic des décollements de rétine « macula-On ».
Intérêt de l’OCT préopératoire pour le diagnostic et le pronostic des décollements de rétine « macula-On ».
LEHMANN M*, MANÉ V, BOUSQUET E, OFFRET O, AZAN F, ROTHSCHILD PR (Paris)
Introduction : Evaluer l’intérêt diagnostique et pronostique de l’OCT spectral domain (SD-OCT) en préopératoire dans
les décollements de rétine rhegmatogènes (DR) cliniquement « macula-On ».
Matériels et Méthodes : Entre novembre 2013 et novembre 2014 tous les patients présentant un DR « maculaOn » défini cliniquement par l’examen biomicroscopique du fond d’œil dilaté avec une lentille indirecte (Superfield,
Volk, USA) ont été prospectivement inclus dans un centre tertiaire. Le statut maculaire était ensuite évalué par SD-OCT
et les patients classés en « OCT-On » ou « OCT-Off » en fonction de la présence d’un soulèvement fovéolaire. La
distance entre la limite du DR et le centre de la fovéa était évaluée : cliniquement en précisant si la limite franchissait
(menace fovéolaire) ou non les arcades vasculaires, et en OCT en mesurant la distance entre la fovéola et la limite du
DR en microns pour les DR « OCT-On ». Un examen clinique complet en préopératoire et à 3, 6, 9 et 12 mois était
réalisé. Nous avons comparé le taux de statut « OCT-Off » en fonction de la présence ou non d’une menace fovéolaire
et le pronostic visuel final des patients selon le statut en OCT.
Résultats : Au total 33 yeux de 33 patients ont été inclus dans cette étude avec un suivi médian de 11 mois. Vingt yeux
présentaient une menace fovéolaire (MF) et les 13 yeux restant avaient une limite du DR au-delà des arcades
temporales. Parmi les yeux avec MF, 42.8% (soit 9/20 yeux) avaient un décollement fovéolaire en SD-OCT (« OCTOff ») alors qu’aucun patient sans MF n’avait de statut « OCT-Off ». Le statut MF était donc statistiquement associé au
décollement fovéolaire en SD-OCT (p=0.005, test exact de Fisher). L’acuité visuelle finale des patients du groupe « OCTOff » étaient significativement inferieure de 0.13 Unité LogMAR a celle des patients du groupe « OCT-Off » (0.23 et 0.1
Unité LogMAR respectivement, p=0.027, test de Mann-Whitney).
Discussion : Le SD-OCT est plus sensible que l’acuité visuelle seule pour évaluer le statut fovéolaire préopératoire dans
les décollements de rétine cliniquement « macula-On ». Evaluer ce statut initialement peut permettre d’expliquer les
résultats fonctionnels postopératoires.
Conclusion : Cette étude confirme l’intérêt diagnostique de l’OCT en préopératoire au cours du DR cliniquement
« macula-On » pour détecter un décollement fovéolaire infra clinique («OCT-off») qui touche près de la moitié des
patients avec menace fovéolaire. Nous avons également montré que ce statut «OCT Off» était associé à une
récupération significativement moins bonne après un suivi prolongé suggérant l’intérêt pronostique de cet examen en
préopératoire des DR « macula-On » avec menace fovéolaire.
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ORALE
Résultats fonctionnels et anatomiques à 12 mois d’une chirurgie du décollement de rétine macula-off.
Résultats fonctionnel et anatomique à 12 mois d’un décollement de rétine macula-off.
DESCHASSE C*, KAUFFMANN Y, FREROT, M, DOREFA G, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Décrire l'évolution des lésions fonctionnelles et anatomiques rétiniennes en post opératoire d’un
décollement de rétine rhegmatogène (DRR) macula-off.
Matériels et Méthodes : Etude multicentrique prospective incluant des patients présentant un DRR macula-off, opérés
en première intention, par voie externe ou interne entre octobre 2011 et avril 2014 avec succès anatomique. Les
patients qui présentaient une pathologie maculaire préexistante et ceux ayant nécessité une deuxième intervention
ont été exclus de l'analyse statistique. Les patients inclus bénéficiaient d’un examen ophtalmologique complet,
comprenant une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) avec l'échelle de l'Early Treatment Diabetic
Retinopathy Study et un OCT Spectral-Domain (SD-OCT) maculaire à l’inclusion en pré opératoire et à 1, 3, 6 et 12 mois
en post opératoire (M1, M3, M6 et M12). Une micropérimétrie était effectuée à M6 et M12 dans deux des centres
participants.
Résultats : Cent quinze yeux de 115 patients d’âge médian 63 ans [EIQ : 57 ; 69], issus de 10 centres français ont été
inclus. La MAVC médiane a progressé de manière significative entre M1 et M12 (62 lettres [EIQ : 48 ; 72] contre 75
lettres [EIQ : 68 ; 80] ; p=0,047). L’hyporéflectivité irrégulière des segments externes des photorécepteurs (PROS) et la
rupture de la ligne ellipsoïde ont significativement diminué entre M1 et M12 (59,1% contre 28,6% pour les PROS
(p<0,001) et 27,0% contre 10,7% pour la ligne ellipsoïde (p=0,006), respectivement). En revanche, la restauration de la
membrane limitante externe et la résorption du liquide sous rétinien (LSR) n’étaient pas significativement améliorées
entre M1 et M12 (p=0,885 et p=0,999, respectivement). Le nombre d’yeux indemnes de lésions augmentent de
manière significative entre M1 et M12 (29,6% à M1 contre 56,2% à M12 (p<0,001)). Pour les 38 patients avec
micropérimétrie, les sensibilités rétiniennes et fovéolaires médianes n’ont pas significativement évolué entre M6 et
M12 (p=0,694 et p=0,697, respectivement). Seule la sensibilité maculaire à M12 est corrélée à la présence d’au moins
une lésion en SD-OCT (p=0,044).
Discussion : Ces résultats préliminaires montrent une récupération visuelle progressive pouvant être mis en parallèle
avec une restauration progressive des couches rétiniennes externes. Les lésions des microstructures rétiniennes
semblent aussi retentir sur la sensibilité rétinienne.
Conclusion : Une meilleure connaissance de la cinétique des lésions fonctionnelles et anatomiques constitue une étape
préalable à l'étude des facteurs influençant le pronostic visuel.
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ORALE
Vitrectomie versus vitrectomie avec cerclage épiscléral dans le décollement de rétine simple du pseudophaque.
Vitrectomie versus Vitrectomie avec Cerclage épiscléral dans le décollement de rétine simple du pseudophaque.
MOREL C*, CHBAT E (Marseille), DARUGAR A (Paris), MORIN B, CONRATH J, DEVIN F (Marseille)
Introduction : To evaluate the anatomical single-operation success rate of scleral buckling (SB) adjunction to pars-plana
vitrectomy (PPV) vs PPV alone for the treatment of primary uncomplicated rhegmatogenous pseudophakic retinal
detachment.
Matériels et Méthodes : Retrospective case series study of patients undergoing PPV or PPV+SB for noncomplex
pseudophakic rhegmatogenous retinal detachment over a 3.5-years period from January 2012 to September 2015.
Patients with less than 6 months follow up and those whose RD was associated with other complications like
proliferative vitreo-retinopathy (PVR), hemorrhage, hematoma, high myopia and diabetes were excluded. Main
outcome measures included primary anatomical success rate, defined as retinal reattachment at final follow-up after a
single operation. 300 eyes underwent PPV alone as a first surgery and 128 PPV+SB.
Résultats : Single-surgery anatomical success was achieved in 88.5% of 428 pseudophakic eyes with RD. Final
anatomical success after a subsequent surgery reached 99.3% of eyes. Anatomical success rate was higher in the
PPV+SB group compared to PPV alone group at final follow-up: 93 % versus 86% respectively (OR of 2.37; 95% CI,
]0.000;0.026[ ; P=0.006). Whereas at the second intervention for RD recurrence, no significant difference was shown in
the success proportions between the two treatment groups (OR of 4.35 ; 95% CI, ]0.000;0.011[ ; P = 0.094). Baseline
demographics, including mean age and gender did not differ between the PPV–SB and PPV-alone groups. Mean age of
patients in the PPV group was 69.365 years whilst that of patients in the PPV+SB group was 69.943 years (95%CI, ]2,723 ; 1,566[ ; P = 0.597). Mean age of RD recurrence patients of the PPV group was 69.755 years while that of the
PPV+SB group was 73.696, (95% CI ]-3,702 ;11,586[ ; P = 0.312).
Discussion : Although some studies found no difference in anatomical success between PPV and PPV+SB for
pseudophakic eyes while others reported higher rates in the favor of the treatment with PPV alone, our data suggest
that a supplemental buckle can be helpful to treat uncomplicated pseudophakic eyes. It is possible that an encircling
band can support small undetected retinal breaks and can as well prevent further detachment by new breaks that
could be created by secondary base retraction. SB may also be effective to compensate the insufficiency of inferior
tamponade related to the use of gaz. Although our study advances an exceptional importance to SB in the treatment
of retinal detachments, its need has to be evaluated in a personalized manner taking in consideration the risk of
systematically installing myopia or other post-operative complications for all patients, when a second surgery is
enough to re-attach a secondary redetachment.
Conclusion : Adjunction of SB to PPV may lead to significantly higher anatomic success rates when compared to PPV
alone in pseudophakic eyes.
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ORALE
Facteurs pronostics de succès de la chirurgie de trou maculaire idiopathique selon la nouvelle classification décrite
par The International Vitreomacular Traction Study.
Facteurs pronostics de succès de la chirurgie de trou maculaire idiopathique selon la nouvelle classification décrite par T
DESPREAUX R*, LE MER Y (Paris)
Introduction : La nouvelle classification décrite par The International Vitreomacular Traction Study (IVTS) group pour
les trous maculaires idiopathiques (TMI) apporte des modifications par rapport à l’ancienne classification de Gass en
quatre stades. L’objectif de cette étude est de savoir si elle donne des éléments pronostics sur les résultats
anatomiques et fonctionnels dans la chirurgie des TMI.
Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude sur tous les patients opérés de vitrectomie pour TMI selon une
chirurgie standardisée réalisée par un seul chirurgien entre Janvier 2013 et Janvier 2015. Tous les patients ont
bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avant l’intervention et à 6 mois post-opératoire avec mesure de la
meilleure acuité visuelle selon l’échelle ETDRS et un examen par tomographie oculaire à cohérence optique. Les
patients ont été rétrospectivement classés selon les 6 groupes définis par l’IVTS selon la taille du TM et la présence ou
non de traction vitréomaculaire. Les patients ont également été classés selon leur statut cristallinien.
Résultats : 59 yeux consécutifs de 56 patients ont été inclus. Le suivi était de 8.54 ± 2.9 mois en moyenne. A 6 mois, le
taux de fermeture global était de 96.6% (57 patients sur 59) avec un taux de fermeture de 100% pour les TMI de
moins de 700µ de diamètre. Le gain visuel moyen à 6 mois était de +19.2 lettres, dépendant seulement de l’acuité
visuelle pré-opératoire. Trois décollements de la rétine ont été retrouvés en post-opératoire.
Discussion : La nouvelle classification IVTS prend en compte trois points : le diamètre du trou, l’existence d’une
traction persistante et une éventuelle membrane épirétinienne associée. Ces trois points sont importants pour décider
d’un traitement par vitreolyse enzymatique mais seul le premier apporte en fait un élément pronostique pour le
résultat chirurgical.
Conclusion : La chirurgie des TMI présente peu de complication pour un résultat anatomique le plus souvent favorable.
S’il faut encourager l’utilisation de la nouvelle classification IVTS, plus précise et plus descriptive que celle de Gass, le
fait qu’il existe ou pas une traction sur le TMI avant l’intervention n’apporte pas d’élément pronostique par rapport au
diamètre préopératoire du TMI qui reste le seul facteur prédictif du résultat de la vitrectomie.
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ORALE
Evaluation des résultats anatomiques et fonctionnels chez des patients traités par ocriplasmine pour syndrome de
traction vitréomaculaire symptomatique.
Evaluation des résultats anatomiques et fonctionnels chez des patients traités par ocriplasmine pour syndrome de tracti
PRADIER G*, NGUYEN A-M, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon)
Introduction : Evaluer les résultats anatomiques et fonctionnels chez des patients présentant un syndrome de traction
vitréomaculaire symptomatique avec ou sans trou maculaire (≤ 400 µm), sans membrane épimaculaire après un
traitement par injection intra-vitréenne d’ocriplasmine (Jetrea®).
Matériels et Méthodes : Nous avons examiné de façon prospective 15 yeux de 15 patients à l’hôpital de la Croix Rousse
(Lyon), qui ont bénéficié d’une injection intra-vitréenne de 0,1 ml ocriplasmine. La meilleure acuité visuelle corrigée
(ETDRS) et les paramètres de la tomographie par cohérence optique haute résolution (OCT) ont été mesurés avant
l'injection puis de nouveau à 7 jours, 1, 3 et 6 mois après le traitement. Le nombre de résolution de traction
vitréomaculaire, l’évolution du profil fovéolaire ainsi que les effets indésirables ont été recueillis.
Résultats : La traction vitréomaculaire a été levée pour 10 yeux sur 15 (67%). Parmi les 13 yeux qui présentaient
initialement une traction vitréomaculaire focale (< 1500 µm) isolée (anciennement trou maculaire stade 1A ou 1B), 8
ont montré une résolution de la traction vitréomaculaire dont 6 avec un profil fovéolaire sub-normal à M6. Les 2 yeux
qui, initialement présentaient une traction vitréomaculaire focale avec trou lamellaire, ont montré une résolution de
celle-ci avec normalisation du profil. L’apparition de liquide sous-rétinien était présente dans 33% des cas à J7. Parmi
ces 5 patients, la traction s’est résolue dans 83% des cas.
Discussion : La résolution de la traction semble être associée à une augmentation de l’acuité visuelle ainsi qu’une
amélioration du profil fovéolaire.
Conclusion : Cette étude a montré un pourcentage élevé de résolution de la traction vitréomaculaire (67%) après
l'injection intra-vitréenne de Jetrea®.
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Incidence et facteurs de risques d’œdème maculaire cystoïde après chirurgie de décollement de rétine.
Incidence et facteurs de risques d’oedème maculaire cystoïde après chirurgie de décollement de rétine.
EL KOUHEN N* (Vandœuvre-lès-Nancy), CONART JB, LEROY B, AMELOOT F, BERROD JP (Nancy)
Introduction : L’œdème maculaire cystoïde (OMC) est une des causes de mauvaise récupération visuelle après
chirurgie de décollement de rétine (DDR) avec succès anatomique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence
de l’OMC après première chirurgie de décollement de rétine et d’identifier les facteurs associés au risque de survenue
d’OMC post opératoire.
Matériels et Méthodes : – Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective sur 3 ans incluant 403 patients (un œil par
patient) opérés consécutivement d’un décollement de rétine à partir de décembre 2011, au centre hospitalier
universitaire de Nancy avec un suivi post opératoire de 6 mois. L’OMC post opératoire a été défini par une mauvaise
récupération visuelle associée à la présence de logettes hyporéflectives et d’une épaisseur maculaire centrale
augmentée à l’OCT.
Résultats : L’incidence de l’OMC était respectivement de 7% (22 cas sur 317 patients) après vitrectomie à la pars plana
et de 2,3 % ( 2 cas sur 86 patients) après cryoindentation avec une majorité d’OMC survenant avant le 3ème mois
(92%). La formation d’un OMC était significativement associé avec, une longueur axiale courte (P= .005), une durée
plus élevée du décollement maculaire (p = .029), une acuité visuelle initiale plus basse (p = .022), plus de rupture
capsulaire postérieure (p = .001) et l’utilisation de la cryopéxie (p = .035 ; Odds Ratio = 2,57).Au 6e mois, les patients
avec OMC transitoires avaient une AV moyenne à 0,6 et l’acuité visuelle était supérieure à 0,4 chez 66 % des patients
avec OMC chronique.
Discussion : La survenue d’un OMC après première opération de décollement de rétine est une cause fréquente de
baisse d’acuité visuelle avec une incidence variant de 2,3% après cryo-indentation, à près de 7% après vitrectomie à la
pars plana.
Conclusion : Notre travail a mis en évidence des associations entre OMC et certains facteurs (longueur axiale, durée de
décollement maculaire préopératoire, cryopéxie) qui n’ont à notre connaissance pas été rapportées dans la littérature.
Lors de la présence de facteurs associés à la survenue d’OMC, une surveillance clinique avec OCT, attentive et
prolongée apparaît importante.
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ORALE
Chirurgie des trous maculaires après échec de la vitréolyse enzymatique par ocriplasmine.
Chirurgie des trous maculaires après échec de la vitreolyse enzymatique par ocriplasmine.
BENAROUS A*, LE MER Y (Paris)
Introduction : La vitreolyse enzymatique permet de traiter environ la moitié des petits trous maculaires idiopathiques
(TMI) associés à une traction vitréenne persistante. En cas d’échec, le pronostic chirurgical est il différent de celui des
TMI opérés de première intention ?
Matériels et Méthodes : Nous avons opérés trois yeux de trois patients présentant initialement des trous maculaires
de diamètre moyen (entre 250 et 400 µ) pour lesquels une injection intravitréenne (IVT) d’ocriplasmine (Jetrea® ,
Laboratoires Alcon, France) avait permis de lever la traction vitréenne sans fermer le trou. Dans les 3 cas, une
vitrectomie avec pelage de la limitante interne et injection de mélange gazeux non expansif a été réalisée et les
patients ont été suivis au moins 6 mois après l’intervention.
Résultats : Avant l’IVT, les TMI dataient respectivement de 5, 1 et 5 mois, le diamètre était de 253, 394 et 157 µ et
l’acuité visuelle de 20/62, 20/60 et 20/32. Après l’échec partiel de la vitréolyse, le diamètre devenait 353, 349 et 331
avec un élargissement plus marqué à la base, l’acuité visuelle devenaient 20/80, 20/50 et 20/40. Une intervention était
réalisée respectivement 6, 4 et 5 mois après la date de l’IVT, permettant de fermer les TMI dans les 3 cas et
permettant après 6 mois des acuités visuelles de 20/20, 20/32 et 20/25, seul le dernier patient ayant toujours son
cristallin. Dans les trois cas persistait une interruption de la ligne des photorécepteurs comme on la voit souvent aussi
chez les patients opérés de première intention et dans un cas un micro-décollement para-fovéolaire était noté.
Discussion : La vitreolyse enzymatique peut permettre une fermeture non chirurgicale de certains TMI associés à une
traction, évitant ainsi les complications de la vitrectomie et du gaz. Cependant, l’ocriplasmine pourrait entraîner une
altération des photorécepteurs par son activité enzymatique modifiant ainsi le résultat fonctionnel et anatomique de
chirurgie du trou maculaire. Si nous avons retrouvé des modifications postopératoires sur les examens par OCT, tous
les trous ont été fermés et nous n’avons noté aucune conséquence fonctionnelle après chirurgie malgré le délai
préopératoire.
Conclusion : notre expérience nous permet de montrer que l’Ocriplasmine n’est pas un frein à la réussite anatomique
et fonctionnelle du traitement chirurgical du trou maculaire par vitrectomie et que l’échec de la vitréolyse n’est pas
une perte de chance pour les patients.
Cataracte premium
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Résultats réfractifs et évaluation de la précision du positionnement des implants toriques à l’aide d’un système
d’alignement automatisé : à propos d’une série consécutive de cas.
Résultats réfractifs et évaluation de la précision du positionnement des implants toriques à l’aide d’un système d’aligne
CORNUT T*, ROUGLAN S, TELLOUCK L, TELLOUCK J, TOUBOUL D, KOROBELNIK JF, SCHWEITZER C (Bordeaux)
Introduction : Evaluer la précision du positionnement des implants toriques et les résultats réfractifs obtenus grâce à
l’utilisation d’un système per-opératoire d’alignement automatisé par marquage digital.
Matériels et Méthodes : Etude prospective, monocentrique avec inclusion consécutive d’une série de patients
présentant une cataracte avec astigmatisme cornéen régulier supérieur à 1 dioptrie. Chaque patient a bénéficié en
préopératoire d’une mesure de l’astigmatisme cornéen total par un système placido-dual Scheimpflug (Galilei® G4,
Ziemer). Une reconnaissance des vaisseaux limbiques par le système VERION™ (Alcon® Fort Worth, USA) a été réalisée.
Les patients ont bénéficié d’une chirurgie de cataracte par phakoémulsification avec mise en place d’un implant
torique Acrysof SN6AT (Alcon®). L’alignement de l’implant a été effectué grâce au système de marquage digital
VERION™ intégré au microscope, après vérification de la reconnaissance des vaisseaux limbiques. À 3 jours, 1 mois et 6
mois postopératoire, l’acuité visuelle sans et avec correction, ainsi que l’alignement mesuré par photographies en
lampe à fente et grâce au mode Map 1 du système Placido-Dual Scheimpflug Galilei®, ont été évalués. Le temps
opératoire et la qualité de vision (questionnaire Catquest-9SF) ont également été étudiés. L’erreur moyenne
d’alignement en degrés d’axe a été mesurée à 1 et 6 mois.
Résultats : 21 yeux de 12 patients, dont l’âge moyen était de 66,3 ans, ont été inclus. En préopératoire, l’astigmatisme
cornéen total moyen était de 1,73 ± 0.37 dioptries. L’erreur moyenne d’alignement des implants toriques était de 3.09
± 1,16 degrés à 3 jours postopératoires et de 3.11 ± 1,76 degrés à 1 mois. L’acuité visuelle sans correction à 1 mois
était en moyenne de 0.016 logMAR et la meilleure acuité visuelle de 0.024 logMAR. Le marquage automatisé était
effectif pour l’ensemble des yeux analysés et aucune complication per- ou postopératoire n’a été relevée. Les résultats
d’une comparaison par rapport à un marquage manuel lors de l’implantation torique seront présentés.
Discussion : Notre étude montre sur une série consécutive de patients, une très bonne précision réfractive
principalement liée à une erreur moyenne d’alignement inférieure à 5°. Les implants toriques ont montré leur
efficacité en terme de résultats réfractifs et qualité de vision chez les patients présentant un astigmatisme cornéen.
Cependant, la précision de l’alignement est un élément important pour maintenir son effet réfractif. Une erreur
d’alignement de 10° induit une perte de 30% de l’effet et une perte de la totalité de l’effet réfractif lorsque l’erreur
dépasse 30°. En tenant mieux compte de l’effet de la cyclotorsion et des potentielles imprécisions du marquage
manuel, les systèmes de guidage sont des outils chirurgicaux pouvant améliorer les résultats réfractifs des patients.
Conclusion : L’utilisation du marquage digital en implantation torique pourrait offrir une précision de positionnement
et une simplification de la procédure chirurgicale. Une étude plus large comparant de façon randomisée les résultats
du marquage automatisé à ceux du marquage manuel est requise afin de quantifier l’amélioration de la
reproductibilité des résultats réfractifs liés à un meilleur alignement.
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ORALE
La qualité de vision fait-elle la différence entre les implants multifocaux diffractifs derniers-nés ?
La qualité de vision fait-elle la différence entre les nouveaux implants multifocaux diffractifs derniers-nés ?
ZAGNOLI C* (Brest), BOUTILLIER G (Rouen), COCHARD C, HUGNY-LARROQUE C, COCHENER B (Brest)
Introduction : En 2016 l’implantation multifocale représente l’option de choix de la chirurgie de la presbytie et
accompagne l’intitulé de l’extraction réfractive du cristallin. La principale limite des technologies diffractives est la
dégradation de vision en terme de contrastes et d’aberrations optiques pouvant entraîner la déception du patient
malgré des chiffres d’acuité visuelle satisfaisants. Notre but était d’évaluer et de comparer la qualité de vision de 3
implants premiums diffractifs de dernière génération.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective randomisée et comparative incluant 60 patients
implantés par le même chirurgien. Nous avons comparé 3 groupes de 40 yeux répartis selon le modèle implanté : Un
trifocal à optique combinée MicroF® FineVision (Physiol), un trifocal à 4 zones, PanOptix® (Alcon) et une optique à
profondeur de champ étendue, le Symfony® (AMO-Abbott). 1 à 12 mois après la chirurgie des 2 yeux les paramètres
suivants ont été évalués : réfraction, acuité visuelle en vision de loin, intermédiaire et de près, qualité de vision
quantifiée avec la plateforme Eyevispod®, étude de la sensibilité aux contrastes, Aberrométrie (OQAS®), intensité des
phénomènes lumineux et qualité de vision subjective via un questionnaire de vie standardisé (VF-14)
Résultats : Nous avons sélectionné des patients entre 50 et 75 ans, qui souhaitaient être indépendants d’une
correction optique et était atteints d’une cataracte débutante dans 70% des cas (LOCIII>2) et avérée pour les autres. Si
l’objectif de l’emmétropie a été atteint entre 85 et 90% des cas en monoculaire pour tous les implants, il apparaît que
l’indépendance aux lunettes exige un éclairage optimisé. La différence significative est apparue en terme de fréquence
(6% dans le groupe Symfony à 12% avec les trifocaux) et de sévérité, là aussi en faveur du concept à profondeur de
champ étendu. Nous détaillerons également les résultats en terme d’aberrométrie qui cependant n’ont montré dans
aucun des groupes des valeurs de RMS supérieures à 0.30 microns. La vision des contrastes dans les 3 groupes est
diminuée en situation mésopique. Enfin, à postériori, 100% des patients sélectionnés se feraient réopérer dans tous les
cas.
Discussion : La déperdition lumineuse inévitable liée au concept diffractif a été minimisée par les progrès de l’optique.
Les implants de nouvelle génération ont ainsi atteint leur objectif de retrait de lunettes avec une qualité de vision très
acceptable et un haut degré de satisfaction. Seule une évaluation approfondie des paramètres quantitatifs de la vision
qualitative a pu identifier les différences en faveur de l’extension de profondeur de champ mais qui en revanche est
moins performant en vision de près.
Conclusion : Cette étude apporte la confirmation clinique des avantages théoriques annoncés par chacun des 3
implants évalués. Ces résultats confortent la stratégie du choix de l’implant en fonction des besoins et du mode de vie
de chaque patient.
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ORALE
Intérêt des implants toriques de petit cylindre dans la chirurgie de cataracte réfractive, à propos de 80 yeux.
Intérêt des implants toriques de petit cylindre dans la chirurgie de cataracte réfractive, à propos de 80 yeux.
MAIROT A*, EL CHEHAB H, LEFEVRE A, AGARD E, RUSSO A, MALCLÈS A, DOT C (Lyon)
Introduction : Evaluer la prédictibilité réfractive des implants intra-oculaires (IOL) toriques de petite puissance par
rapport aux implants de puissance moyenne.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, non randomisée, de 80 yeux
opérés en 2015. L’inclusion était aléatoire, les IOL toriques étaient pour les petites puissances cylindriques, soit des IOL
709MP (Zeiss) de +1D et des IOL SNAT2 (Alcon) ; pour les moyennes puissances, des IOL comparables 709MP de +1,5D
et des IOL SN6AT3. Chaque patient bénéficiait en pré et post opératoire, d’une réfraction objective et subjective, d’une
kératométrie, d’une topographie cornéenne, d’une abérrométrie, d’une biométrie, d’un examen clinique complet en
lampe à fente avec fond d’œil dilaté. L’astigmatisme total et cornéen était comparé en pré et post opératoire pour
chaque patient. Les données étaient comparées par un test T de Student. La valeur seuil retenue pour la significativité
statistique des résultats était p<0,05.
Résultats : Quatre vingt yeux de 71 patients ont été répartis dans 2 bras selon la puissance torique, 37 yeux dans le
bras T2/+1 (groupe 1) et 43 dans le bras T3/+1,5 (groupe 2). L’âge moyen s’élevait à 74,6 ± 2,21 ans dans le groupe 1,
non différent statistiquement du groupe 2. L’astigmatisme total préopératoire était statistiquement différent entre les
2 bras (p=0,002). L’astigmatisme total résiduel post opératoire était de 0,56D ± 0,17 pour le groupe 1, versus 0,63 ±
0,25 dans le groupe 2 (p=0,52). Les équivalents sphériques post opératoires n’étaient pas différents entre les 2
groupes, 0,037 dans le groupe 1 versus -0,076 dans le groupe 2 (p=0,37). Les acuités visuelles post opératoires sans
correction sont de 0,12 logMAR dans le groupe 1, versus 0,07 logMAR dans le groupe 2 (p=0,09). Le pourcentage de
correction de la puissance du cylindre par la chirurgie est supérieur dans le groupe 2 (p=0,02). La variation moyenne de
l’axe du cylindre était significative entre les mesures pré et post opératoires pour les 2 groupes, 19,3 degrés (p=0,02).
Cette variation d’axe est supérieure dans le groupe 1, en moyenne 27 degrés (p=0,01). La sous-analyse du groupe 1,
SNAT2 (n=15) versus 709MP +1 (n=22), ne met pas en évidence de différence réfractive post-opératoire entre les 2
types d’implants.
Discussion : Peu d’études sont publiées sur les résultats réfractifs des IOL toriques de petit cylindre. Elles concernent
principalement la comparaison entre les IOL toriques et les incisions cornéennes relaxantes, montrant un avantage
pour les IOL toriques. Si les IOL toriques trouvent leur place dans le correction des astigmatismes cornéens réguliers de
+1,5D, la correction des astigmatismes de plus petite puissance reste à préciser.
Conclusion : Les résultats réfractifs sans correction des implants du groupe 2 semblent plus prédictibles. La variation
de l’axe de l’astigmatisme pour les astigmatismes inférieurs à 1D (groupe 1) en post-opératoire pourrait expliquer ce
résultat, puisqu’une variation de 10° est associée à une perte d’efficacité du IOL estimée à environ 30%. Enfin, il
n’existe pas de différence significative entre les deux implants de petite puissance testés (groupe 1) quant à leur
potentiel de correction de l’astigmatisme.
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ORALE
Implant trifocal de dernière génération pour une performance visuelle optimisée.
Implant trifocal de dernière génération pour une performance visuelle optimisée.
BOUTILLIER G*, ZAGNOLI C, COCHENER B (Brest)
Introduction : Les implants multifocaux diffractifs occupent une place de choix dans la correction de la presbytie mais
au prix d'une diminution de la qualité de vision. Les affinements successifs apportés sur leurs dessins visent un gain en
acuité visuelle à toutes les distances avec si possible préservation de la vision qualitative. Nous évaluons les
performances visuelles d'un nouvel implant trifocal diffractif.
Matériels et Méthodes : Etude prospective, descriptive, monocentrique au Centre Hospitalier Universitaire de Brest.
Vingt patients indemnes de pathologie ophtalmologique présentant une cataracte bilatérale (LOC III supérieur à 2 et
OSI à 4), un astigmatisme de moins d'une dioptrie, une rétine intègre et souhaitant raisonnablement s'affranchir de
leurs lunettes ont bénéficié de l'implantation bilatérale d'un nouvel implant trifocal, l'Acrysof IQ Panoptix TFNT00. Le
suivi rapporté à 1 et 3 mois post-opératoire associait la mesure de la réfraction aux acuités visuelles à 40 centimètres,
60 centimètres et 4 mètres en mono et binoculaire. La qualité de vision était évaluée par un questionnaire de
satisfaction, la réalisation de la courbe de défocus et la mesure des abérrations par Ray tracing.
Résultats : La cible de l'émétropisation à plus ou moins 0.5 dioptrie était obtenue dans 96% des cas. Aucune perte de
meilleure acuité visuelle n'est à rapporter. Respectivement 96% des patients ont pu atteindre en binoculaire 0.8 et
mieux en vision de loin, 88% en vision de près et 86% en vision intermédiaire. Un patient myopisé de façon inexpliqué
a bénéficié d'une photoablation de surface 3 mois plus tard.
Discussion : L'ensemble des patients se déclare indépendant de tout équipement optique à condition d'un bon
éclairage et tous se déclareraient prêts à refaire la chirurgie. La courbe de défocus est en faveur d'une progression
douce entre les différentes focales. La valeur moyenne des abérrations totales et spécifiques est faible et seulement 2
patients sur 20 rapportent des halos nocturnes
Conclusion : Ce nouveau concept de trifocalité semble vérifier en clinique son intérêt théorique et serait ainsi capable
d'offrir une vision intermédiaire confortable en plus de la restauration de la vision de près et de loin tout en respectant
favorablement la qualité de vision. De plus grandes séries et un suivi prolongé permettront de conforter ces résultats
encourageants et leur stabilité.
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ORALE
Apport de la toricité à la trifocalité pour une performance visuelle optimisée.
Apport de la toricité à la trifocalité pour une performance visuelle optimisée.
THIERY T*, COCHENER B (Brest)
Introduction : Une des clés du succès de l’implantation multifocale est la cible de l’emmétropie. Or, l’essentielle cause
de retraitement pour résultats insuffisants est la persistance d’un astigmatisme résiduel. Nous évaluons les
performances visuelles et la stabilité d’un nouvel implant trifocal torique : Toric FineVision (POD FT) © Physiol.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, monocentrique. Vingt patients, amétropes
presbytes de plus de 55 ans, dont la motivation principale était une indépendance totale au port d’une correction
optique et ne présentant pas de contre indication à l’implantation multifocale, ont bénéficié d’une chirurgie de
cataracte bilatérale avec implantation de la lentille diffractive trifocale torique PodFT positionnée à l’aide d’une
plateforme automatisée de repérage de l’axe peropératoire. Avec un recul de 3 à 6 mois, les mesures ont associé à
l’étude de la réfraction et des acuités visuelles mono et binoculaires aux 3 distances, l’évaluation de la stabilité de
l’implant intrasaculaire. La qualité de vision de vision fut approchée par un questionnaire de vie, la courbe de défocus,
la sensibilité aux contrastes en MTF et l’aberrométrie en ray-tracing.
Résultats : Les valeurs moyennes en monoculaire de l’acuité visuelle sans correction sont mesurées à -0,12(±0,10), de 0,29 (±0,24) en vision intermédiaire à 70 cm et de -0,05 (±0,06) en vision de loin. L’astigmatisme résiduel moyen est
de -0,51D (±0,32) et aucun patient ne présente d’astigmatisme résiduel ou induit supérieur à 1D. La rotation moyenne
de l’implant est de 6° (±5). 2 cas de rotations de plus de 10° sont à rapporter mais portant sur des cylindres à 0,50 D ne
gênant pas le patient. Aucune modification tardive n’a été observée. Aucun repositionnement ni échange d’implant
n’ont été requis. 90% des patients ne portent plus de correction optique. Les signes fonctionnels (halos,
éblouissements) sont rapportés dans 12% des cas mais de degré modéré n’empêchant pas la conduite nocturne.
Discussion : L’arrivée des implants trifocaux toriques vise à atteindre l’emmétropie chez les patients porteurs d’un
astigmatisme cornéen régulier. L’apport de la toricité à la trifocalité permet un confort visuel dans les 3 distances de
lecture chez ces patients désirant l’indépendance vis à vis du port d’une correction optique tout en maintenant une
bonne qualité de vision. Cette étude a montré un haut taux de satisfaction chez les patients malgré la survenue de
signes fonctionnels modérés.
Conclusion : L’apport d’une toricité sur un implant multifocal représente une plus value importante en optimisant la
capacité de précision de correction réfractive qui conditionne le succès de la chirurgie et en étendant les indications
aux patients porteurs d’un cylindre préopératoire qui bénéficieront d’un traitement en une seule étape. Le modèle ici
évalué combine l’intérêt de la trifocalité optimisant les 3 distances principales de vision à celle d’un dessin torique
stable et efficace.
Myopie
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ORALE
Intérêt de l'OCT peropératoire au cours de la chirurgie vitréomaculaire du myope fort.
Intérêt de la tomographie en cohérence optique peropératoire au cours de la chirurgie vitréomaculaire du myope fort.
DUPAS B*, BRUYERE E, COUTURIER A, PHILIPPAKIS E, TADAYONI R (Paris)
Introduction : L’utilisation de la tomographie en cohérence optique peropératoire (iOCT) semble particulièrement
intéressante chez les patients myopes forts dont l’analyse précise du fond d’œil est souvent délicate du fait de la
présence d’un staphylome ou d’atrophie choriorétinienne, et qui présentent un risque plus élevé d’anomalies de
l’interface vitréo-rétinienne et de complications peropératoires. L’objectif de cette étude est d’analyser les
modifications maculaires détectables en iOCT au cours de la chirurgie vitréomaculaire chez les patients myopes forts.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant 22 yeux consécutifs de 22 patients myopes forts (équivalent
sphérique <-6D, longueur axiale >26mm) ayant bénéficié d’une chirurgie vitréomaculaire avec iOCT (RESCAN 700, Carl
Zeiss Meditec AG) pour les indications suivantes : membrane épirétinienne (MER) (n=6), trou maculaire (TM) (n=10) et
fovéoschisis maculaire (FSM) (n= 6). Le critère principal d’évaluation était l’analyse qualitative et quantitative des
modifications maculaires lors de chaque étape de la procédure chirurgicale : ouverture rétinienne, épaisseur maculaire
centrale (EMC) dans les MER et FVS, diamètre des TM. Les mesures ont été réalisées manuellement (en pixels) sur des
images de capture d’écran obtenues à partir des vidéos d’iOCT.
Résultats : Les analyses qualitatives des images iOCT ont permis de détecter la présence d’un TM après pelage de la
MLI chez un cas opéré de FSM et un cas de défect rétinien de pleine épaisseur après pelage de la MER. Les analyses
quantitatives n’ont pas montré de différence significative entre l’EMC mesurée en iOCT avant pelage de MER et de MLI
(moyenne de 51.2 ± 8.1 pixels et 77.8 ± 13.6 pixels respectivement) et l’EMC après pelage (moyenne de 51.0 ± 6.0
pixels; p=0.97 et 77.2 ± 13.1 pixels; p=0.93, respectivement). Au cours de la chirurgie de TM, l’iOCT n’a détecté aucune
modification significative du diamètre minimal horizontal ni du diamètre de la base du TM (diamètres initiaux moyens
de 20.7 ± 5.0 pixels et de 53.1 ± 14.6 pixels respectivement, comparés à 19.5 ± 4.3 pixels et 51.7 ± 18.4 pixels après
pelage de MLI; p=0.57 et 0.86 respectivement).
Discussion : Cette étude confirme l’intérêt de l’iOCT dans la myopie forte, notamment pour la vérification de l’absence
de résidus de cortex vitréen postérieur et la recherche de complication peropératoire après pelage. Les analyses
quantitatives ont montré l’absence de modification significative de la structure rétinienne au cours des différentes
étapes de la chirurgie dans ces yeux présentant une rétine plus fine et fragile.
Conclusion : L’iOCT permet une visualisation précise des modifications structurales rétiniennes survenant au cours de
chirurgie vitréo-maculaire dans la myopie forte. Dans cette étude, aucune modification significative de l’EMC et du
diamètre des TM n’a été retrouvée au cours des différentes étapes de la chirurgie.
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ORALE
Apport de l'OCT angiographie dans les néovaisseaux choroïdiens du myope fort.
Apport de l'OCT angiographie dans les néovaisseaux choroïdiens du myope fort.
KOROBELNIK JF*, GEISMAR Y, DELYFER MN, ROUGIER MB (Bordeaux)
Introduction : L’OCT angiographie (OCT-A) est une nouvelle méthode d’imagerie qui permet de visualiser la
vascularisation rétinienne sans injecter de produit de contraste. A ce jour cette technique est essentiellement utilisée
pour étudier la vascularisation rétinienne et choroïdienne, principalement dans la région maculaire. Le but de ce travail
consiste à décrire les modifications observées chez des patients myopes forts présentant une maculopathie aigue, sous
la forme d'une hémorragie maculaire ou d'une néovascularisation choroïdienne.
Matériels et Méthodes : Etude observationnelle sur 11 patients myopes forts examinés en urgence pour une baisse de
vision unilatérale. L’OCT-A a été réalisée à partir de l’acquisition de cubes de 3mm x 3mm centrés sur la macula (à
l’aide d’un prototype de Cirrus HD-OCT® modifié pour la réalisation d’OCT-A, Carl Zeiss Meditec, Dublin, CA). Une
angiographie à la fluorescéine (HRA2®, Heidelberg, Allemagne) a été réalisée chez certains patients.
Résultats : Dans tous les cas où un lacis néovasculaire a été vu en OCT-A, le diagnostic a été confirmé par une
angiographie, et un traitement par injections d'anti-VEGF a été réalisé. Dans le suivi, l'OCT-A montre une modification
de l'aspect du lacis. Dans les cas sans lacis visible en OCT-A, l'angiographie et le suivi ont confirmé l'absence de
néovascularisation sous rétinienne.
Discussion : L’OCT-A est une nouvelle méthode d’imagerie rapide et sans injection permettant de mettre en évidence
la néovascularisation choroïdienne. Pour chaque cas de notre série, l'imagerie en OCT-A s'est révélée exacte et
concordante avec l'angiographie et avec l'évolution clinique.
Conclusion : Cette étude préliminaire confirme l’intérêt de l'OCT-Angiographie dans le diagnostic de la
néovascularisation chororoïdienne secondaire à la myopie forte. De nouvelles études seront nécessaires pour
confirmer que l'OCT-A peut remplacer en partie ou complètement l'angiographie à la fluorescéine dans cette
indication.
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ORALE
Prévalence de la myopie et de la myopie forte dans une grande cohorte multicentrique française.
Prévalence de la myopie et de la myopie forte dans une grande cohorte multicentrique française.
MATAMOROS E*, INGRAND P (Poitiers), PELEN F, LEFEVRE Y, POUTS P, BENTALEB Y (Paris), WEBER M (Nantes), KOROBELNIK JF
(Bordeaux), SOUIED E (Créteil), LEVEZIEL N (Poitiers)
Introduction : L’objectif de cette analyse est d’étudier la prévalence de la myopie à partir d’une cohorte multicentrique
d’individus français.
Matériels et Méthodes : Cette étude transversale a été réalisée entre Janvier 2012 et Décembre 2014, au sein de
centres ophtalmologiques dédiés aux troubles réfractifs. Le recueil de données comprenait l'âge, le sexe, l'erreur
réfractive subjective pour les deux yeux et les antécédents médicaux. Quatre différents groupes d'individus atteints de
myopie légère (-0,5 à -2.75D), de myopie modérée (-3 à -5,75D) et de myopie forte (-6 à -7.75D)et très forte (-8 à -10D)
ont été analysés. Les patients ayant été opérés de chirurgie réfractive au laser, chirurgie de la cataracte ou ceux avec
des données démographiques incomplètes ont été exclus.
Résultats : Les données de 276 814 individus ont été analysées et 256 598 individus ont été inclus. L'âge moyen était
de 37.6 ans. L’équivalent sphérique de l'œil droit a été analysé exclusivement. La prévalence globale de la myopie était
de 38.6% (IC à 95% : 38.4-38.8). Les prévalences de myopie légère, modérée, forte et très forte étaient respectivement
de 25% (IC à 95% : 24.8-25.2), 10.4% (IC à 95% : 10.3-10.5), 3.23% (IC à 95% : 3.17-3.30), 0.51% (IC à 95% : 0.49-0.54).
La prévalence était plus élevée dans le groupe “20-30 ans” pour chaque degré de myopie.
Discussion : Cette grande cohorte française apporte un nouvel éclairage sur la prévalence de la myopie dans une
population sélectionnée. Même si des biais de sélection sont possibles, nos résultats sont similaires aux données
d’erreurs réfractives recueillies dans des études nationales caucasiennes.
Conclusion : Ceci est à notre connaissance la plus importante cohorte européenne dédiée à la prévalence de la myopie
dans différents groupes d'âge. Ces résultats confirment l'importance de la myopie en tant que problème de santé
majeur dans les pays occidentaux.
Glaucome-2
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ORALE
Profil pachymétrique d'une population dans le cadre d'enquêtes de dépistage du glaucome primitif à angle ouvert.
Profil pachymétrique d'une population dans le cadre d'enquêtes de dépistage du glaucome primitif à angle ouvert.
HALKOUM R*, KAMECHE I, MERAD Z (Blida, Algérie)
Introduction : Une étude portant sur la pachymétrie centrale a rapporté des résultats en faveur d’une cornée fine dans
notre population. La mesure de l’épaisseur cornéenne centrale est indispensable pour l’interprétation correcte des
chiffres de la pression intra-oculaire. Le but de ce travail est d’évaluer la pachymétrie centrale dans différentes régions
du territoire algérien.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une enquête observationnelle entrant dans le cadre d’une campagne de dépistage
du glaucome chronique à angle ouvert. Elle a été menée sur une période de 3 ans, entre Mars 2012 et Mars 2015 dans
quatre régions algériennes (grand sud, hauts plateaux est et centre, et littoral). Elle a concerné 1011 personnes
volontaires soit 2022 yeux. Les critères d’inclusion étaient les adultes sains âgés de plus de 40 ans et les critères de non
inclusion les pathologies oculaires empêchant la prise de pachymétrie et du tonus oculaire ainsi qu’une différence
pachymétrique de plus de 30 µm entre les deux yeux. La mesure de l’épaisseur cornéenne centrale a été effectuée par
un pachymètre à ultra-sons.
Résultats : L’étude a concernée 502 femmes et 509 hommes. L’âge moyen est de 57,28 ±12 ans. La moyenne de la
pachymétrie centrale est de 536,37 ±33,53µm à Timimoun (Grand Sud), de 526,41 ±34,41µm à Boussaada (Hauts
plateaux), de 521,3 ±34,02µm à Batna (Hauts plateaux), et enfin de 513,16 ±35,55µm à Cherchell (ville côtière).
L’épaisseur cornéenne centrale moyenne de notre série est de (527 ±34,37µm).
Discussion : Le résultat de cette étude objective une cornée fine dans la population algérienne concernée (527
±34,37µm). Comparée à la littérature, l’épaisseur cornéenne centrale moyenne de notre série est proche de celle des
afro-américains (528,5 ±33,2µm) et elle est plus fine que celle des populations caucasienne (550,4 µm), chinoise
(555,6µm) et philippine (550,6µm).
Conclusion : Cette étude renforce l’hypothèse d’une cornée fine dans la population algérienne. L’étude de la
pachymétrie est un paramètre important pour le diagnostic et le suivi du glaucome primitif à angle ouvert. De plus, les
études récentes ont montré qu’une épaisseur cornéenne centrale mince est un facteur de risque du glaucome, d’où
l’intérêt de notre étude menée chez des personnes de morphotypes différents. Nous proposons de réaliser une réelle
enquête épidémiologique qui nous permettrait de conclure de façon définitive à une cornée fine en Algérie.
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ORALE
Cyclo-coagulation par ultrasons chez des sujets atteints de glaucomes primitifs à angle ouvert traités avec une
sonde de 2ème génération : résultats d’une série prospective multicentrique.
Cyclo-coagulation par ultrasons chez des sujets atteints de glaucomes primitifs à angle ouvert traités avec une sonde de
APTEL F* (Grenoble), ROULAND JF (Lille), STALMANS I (Louvain, Belgique), DENIS P (Lyon)
Introduction : Evaluation de la tolérance et de l’efficacité de la cyclo-coagulation par ultrasons focalisés de haute
intensité avec une sonde de seconde génération chez des patients atteints de glaucomes primitifs à angle ouvert, dans
le cadre d’une série clinique prospective multicentrique.
Matériels et Méthodes : 52 yeux de 52 patients atteints de glaucomes primitifs à angle ouvert ont été traités entre
Avril et Août 2015, dans quatre centres universitaires, à l’aide du dispositif EYEOP-1 composé de 6 transducteurs
piézoélectriques cylindriques miniaturisés de seconde génération à volume lésionnel augmenté. Tous les yeux ont été
traités avec une durée d’activation de chaque transducteur de 8 secondes. Les critères de jugement principaux sont la
tolérance et l’efficacité évaluée par la réduction pressionnelle. Un examen ophtalmologique standardisé est réalisé
avant traitement, une semaine, 1, 3 et 6 mois après.
Résultats : La pression intraoculaire (PIO) a été réduite de façon significative d’une valeur moyenne préopératoire de
24,4 ± 6,9 mm Hg à une moyenne de 15,6 ± 6,7 mm Hg au dernier suivi (p<0.02). La baisse pressionnelle moyenne au
dernier suivi était de 36%. Le taux de succès définit par une réduction de la PIO > 20% était de 69% au dernier suivi.
Aucun effet indésirable majeur n’est survenu lors du traitement. Trois sujets ont présenté une hypotonie transitoire
(PIO<5 mm Hg), 1 a présenté un décollement choroïdien et 1 a présenté un œdème maculaire au cours de la période
de suivi. L’examen clinique retrouvait peu de signes d’inflammation intraoculaire après traitement.
Discussion : L’augmentation du volume de lésion du corps ciliaire semble permettre d’augmenter le taux de succès.
Conclusion : La coagulation du corps ciliaire à l’aide d’ultrasons focalisés est une procédure simple à réaliser,
permettant de réduire significativement la pression intraoculaire de patients atteints de glaucome primitif à angle
ouvert.
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ORALE
Insomnie et troubles du sommeil chez des patients hypertones et glaucomateux, résultats préliminaires.
Insomnie et troubles du sommeil chez des patients hypertones et glaucomateux, résultats préliminaires.
GIRAUD JM*, VALERO B, ROSENBERG R (Paris), SENDON D (Clamart), MARILL AF, MESNARD C, SIGAUX M, RENARD JP,
FENOLLAND JR (Paris)
Introduction : Environ le tiers de la population générale présente des troubles de l'endormissement ou du maintien du
sommeil et 10% des insomnies ont un retentissement sur la vie diurne. En médecine générale, un nouveau
questionnaire permettant de calculer un Index de Sévérité de l'Insomnie (ISI) est de plus en plus employé. Cette étude
prospective vise à évaluer comparativement la qualité du sommeil chez des sujets présentant une hypertonie oculaire,
un glaucome à angle ouvert et chez des témoins.
Matériels et Méthodes : 46 sujets hypertones (20) ou glaucomateux (26), d'âge moyen 67,9 ans et 46 sujets témoins
non glaucomateux d'âge moyen 68,3 ans ont rempli un questionnaire comportant 9 questions permettant le calcul du
score ISI et 6 questions annexes visant à caractériser les réveils nocturnes, ronflements, l'impact de l'anxiété.
Résultats : Le score ISI des sujets glaucomateux est de 6,27 (absence d'insomnie cliniquement significative),
significativement différent des scores de 9,65 chez les hypertones et de 9,11 chez les témoins (seuil d'insomnie). Il y a
21,7% de "gros ronfleurs" chez les témoins, 50% dans le groupe HTO et 30,7% dans le groupe GPAO. L'envie d'uriner
est la cause principale de réveil nocturne chez près de 60% des sujets sans différence significative selon les groupes. De
même, 17% des témoins et des sujets HTO ou glaucomateux présentent des réveils accompagnés de sueurs. 39,1% des
témoins et 40% des HTO contre seulement (différence significative) 15,4% des glaucomateux éprouvent la sensation
d'avoir insuffisamment dormi au réveil. 43,5% des témoins, 50% des HTO et 23,1% des glaucomateux imputent leurs
trouble du sommeil à de l'anxiété.
Discussion : Sur la population étudiée, il existe chez les sujets glaucomateux un indice d'insomnie plus bas et une
sensation de satisfaction de la qualité du sommeil plus forte que dans les groupes HTO et témoin. A l'inverse, on
retrouve un taux de ronflement supérieur dans les populations HTO et Glaucome (ce qui pourrait être cohérent avec
les évaluations sur les liens entre apnée du sommeil et glaucome). Près du double de patients témoins ou HTO
déclarent un lien entre anxiété et troubles du sommeil.
Conclusion : Cette étude montre, sur l'échantillon étudié, des différences assez nettes des caractéristiques du sommeil
entre les groupes avec plutôt une qualité meilleure chez les sujets glaucomateux. Cette étude se poursuit et vise à
terme une population 10 fois plus nombreuse, à même de confirmer ou non les résultats et d'envisager une
interprétation causale.
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ORALE
Evaluation des capacités de la vision périphérique et des saccades oculomotrices chez des personnes souffrant de
glaucome primitif à angle ouvert.
Evaluation des capacités de la vision périphérique et des saccades oculomotrices chez des personnes souffrant de glauc
BACCHETTI P*, LENOBLE Q, BOUCART M, ROULAND JF (Lille)
Introduction : Le GPAO tend à être classé comme maladie neurodégénérative. Les anomalies glaucomateuses du
champ visuel sont en pratique courante évaluées sur 30° avec des seuils supra-luminaires rendant peu compte de la
vie réelle.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, cas-témoin. Les cas sont des patients atteint d’un GPAO
modéré à sévère. Nous mesurons lors de la projection sur un écran géant de six mètres la capacité de vison
périphérique (CVP) binoculaire de reconnaissance des visages et le temps de réaction des saccades oculomotrices
(SRT). Les images sont présentées par rapport au centre à 10°, 20°, 40°, 60°, 80° couvrant ainsi 160° de champ visuel.
Résultats : Nous avons inclus douze patients et quatorze sujets contrôles. Les SRT sont allongés chez les sujets
glaucomateux sur l’ensemble du test 264ms contre 207ms F(1, 24) = 8, p<0,009. Il est en de même pour les images
centrales à 10 et 20° avec des SRT de 193ms contre 145ms F(1, 24) = 15.6, p<.001. Les patients ont une CVP altérée sur
l’ensemble du test avec 70% de bonnes réponses contre 77% F(1, 24) = 5.3, p<0.031. Cette différence augmente à 60°
et 80° avec une CVP de 57% contre 72% F(1, 24) = 11,5, p=0,002. Pour les images centrales il n'existe pas de différence
entre les groupes.
Discussion : Les deux seuls articles traitant du sujet dans la littérature fournissent des données. Une étude française
sur huit patients glaucomateux dont quatre pré-périmétriques démontre une latence de saccades allongée chez le
patient glaucomateux statistiquement significatif, 236 ms pour le sujet sain, 243 ms pour les glaucomateux prépérimétrique et 259 ms pour les glaucomes plus avancés. Une autre étude indienne a inclus vingt-cinq patients
glaucomateux (GPAO et angle étroit) afin de mesurer les latences des saccades en monoculaire et vision intermédiaire.
La moyenne était de 380ms pour les sujets sains et de 480 ms pour les sujets glaucomateux (p<0.001). Ces données
confortent nos propres résultats.
Conclusion : Le GPAO induit une altération de la capacité visuelle périphérique en vision binoculaire. La capacité de
reconnaissance centrale n’est pas modifiée mais les latences des saccades sont allongées. Ce dernier résultat avec
l’appui de deux autres publications tend à confirmer que le GPAO induit des modifications du système nerveux central
plus vastes que ce que l’on admet jusqu’à présent et ouvre de nouvelles voies pour la recherche. Le SRT devra être
testé dans le glaucome débutant.
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10/05/2016
ORALE
Analyse des modifications morphologiques de la choroïde et de la tête du nerf optique après chirurgie filtrante :
comparaison sclérectomie profonde non perforante et trabéculectomie.
Analyse des modifications morphologiques de la choroïde et de la tête du nerf optique après chirurgie filtrante : compar
BOUILLOT A*, PIERRU A, BLUMEN-OHANA E, BRASNU E, BAUDOUIN C, LABBÉ A (Paris)
Introduction : Analyser les remaniements morphologiques de la choroïde et de la lame criblée après chirurgie filtrante,
et comparer les modifications induites par la sclérectomie profonde non perforante (SPNP) à celles induites par la
trabéculectomie.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle incluant 23 patients glaucomateux non
contrôlés par un traitement médical et programmés pour la réalisation d’une chirurgie filtrante primitive. Douze
patients ont bénéficié d’une SPNP et 11 patients d’une trabéculectomie. Une imagerie de la tête du nerf optique et du
pôle postérieur par OCT-enhanced depth imaging (OCT-EDI) a été réalisée à l’inclusion ainsi que 7 jours et un mois
après la chirurgie. L’épaisseur de la choroïde maculaire, le positionnement de la lame criblée et l’épaisseur du tissu
prélaminaire ont été évalués.
Résultats : Une semaine après la chirurgie, l’épaisseur choroïdienne sous fovéolaire (ECSF) était significativement plus
importante qu’en préopératoire (416,65 ± 144,34 µm vs. 333,74 ± 144,9 µm; p = 0,04), et le tissu prélaminaire était
significativement plus épais qu’en préopératoire (279,09 ± 175 µm vs. 185,78 ± 135,74 µm; p= 0,02). Ces
remaniements n’étaient plus significatifs à un mois. Au cours des 7 premiers jours post-opératoires, la variation d’ECSF
était corrélée à la variation de la pression intraoculaire (r = -0,39 ; p = 0,047).
Discussion : Aucune différence n’a été observée concernant ces variables entre les patients opérés de SPNP par
rapport à ceux ayant bénéficié d’une trabéculectomie. La petite taille des trabeculectomies réalisées dans cette étude
pourrait expliquer ce résultat.
Conclusion : L’OCT-EDI permet de visualiser et de quantifier les changements au niveau de la tête du nerf optique et de
la vascularisation rétinienne lors de variations importantes de la PIO. Ces modifications structurales pourraient
expliquer certaines complications chirurgicales. Ces changements ne semblent pas différents entre la SPNP et la
trabéculectomie.
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ORALE
Implication du 24-S-hydroxycholestérol dans la dynamique membranaire des cellules gliales de Müller chez le rat.
Implication du 24-S-hydroxycholestérol dans la dynamique membranaire des cellules gliales de Müller chez le rat.
FERRERO A*, GAMBERT-NICOT S, BRETILLON L, ACAR N, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Les neuropathies glaucomateuses sont associées à la disparition progressive des cellules ganglionnaires
rétiniennes (CGR) et à l’activation de la glie et notamment les cellules gliales de Muller (CGM). Le cholestérol libéré à
partir des CGR nécessite une enzyme, la CYP46A1, pour être métabolisé en un composé plus hydrosoluble, le 24-Shydroxycholestérol (24-S-OHC). L'objectif de cette étude était d'analyser le rôle du 24-S-OHC sur la modulation de
l'organisation membranaire des CGM.
Matériels et Méthodes : Les CGM ont été cultivées in vitro à partir de rétines de rats Long Evans puis traitées ou non
par du 24-S-OHC pendant 2 minutes ou 6 heures. A partir de 20 millions de CGM, les micro-domaines lipidiques rafts
ont été isolés après une lyse avec du Lubrol WX 1% et une ultracentrifugation (180 000 g - 20 heures - 4 degrés). Les
protéines caveoline, flottiline, connexine 30 et 43, CRALBP, DHAPAT, GFAP et vimentine ont été analysées en Western
Blot sur toutes les fractions (rafts et non rafts). La fluidité de la membrane des CGM a été évaluée in vitro d’une part
en mesurant l’anisotropie membranaire en temps réel par marquage des CGM avec la sonde de fluorescence lipophile
TMA-DPH (grâce à un spectrofluoromètre à laser argon) et d’autre part par analyse de la redistribution de la
fluorescence après photo blanchiment (FRAP).
Résultats : Le traitement par 24-S-OHC (2 minutes ou 6 heures) des CGM in vitro a augmenté l'expression de la GFAP
totale et a relocalisé la GFAP dans les fractions rafts. Le traitement a induit une relocalisation de la protéine DHAPAT
vers les fractions non rafts. Le traitement par 24-S-OHC a été associé à une diminution d'anisotropie (différence :
5,1.10-3 UI ; p <0,01) reflétant une augmentation de la fluidité membranaire, résultat confirmé par le FRAP qui a
montré un temps de diffusion plus court pour les cellules traitées.
Discussion : Nos résultats montrent que le 24-S-OHC induit une activation gliale des CGM attestée par la modification
de la répartition des protéines (GFAP et DHAPAT) et une augmentation de la fluidité membranaire (attestée par la
mesure d’anisotropie et la technique de FRAP).
Conclusion : Cette étude aide à la compréhension des mécanismes impliqués dans les premières étapes de
neuropathie glaucomateuse. La surexpression CYP46A1 dans la rétine permet la formation de 24-S-OHC qui active les
CGM et modifie la localisation des protéines de signalisation, ce qui accroit la fluidité membranaire des CGM.
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ORALE
Glaucomes Primitifs à Angle Ouvert traités par Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Résultats à 18 mois d’une
série prospective pilote traitée par sonde de 2ème génération.
Glaucomes Primitifs à Angle Ouvert traités par Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Résultats à 18 mois d’une série pr
ROULAND JF* (Lille), APTEL F (Grenoble)
Introduction : Série clinique prospective ayant pour objectifs d’évaluer la tolérance et l’efficacité de la cyclocoagulation par ultrasons focalisés de haute intensité avec une sonde de seconde génération (surface étendue et
temps de traitement accru) chez des patients atteints de glaucome primitif à angle ouvert.
Matériels et Méthodes : Série clinique prospective conduite dans deux centres sur 20 yeux de 20 patients atteints de
glaucomes primitifs à angle ouvert et traités à l’aide du dispositif EYEOP-1 composé de 6 transducteurs
piézoélectriques cylindriques miniaturisés de seconde génération à volume lésionnel augmenté. Tous les yeux ont été
traités avec une durée d’activation de chaque transducteur pendant 8 secondes. Les critères de jugement principaux
sont la tolérance et l’efficacité évaluée par la réduction pressionnelle. Un examen ophtalmologique et
ultrabiomicroscopique sont réalisés avant traitement, et au cours du suivi clinique à J1, J7, M1, M3, M6, M12, M18,
M24.
Résultats : Aucun effet indésirable majeur n’est survenu lors du traitement ou au cours de la période de suivi.
L’examen clinique n’a pas mis en évidence de lésions des structures oculaires autres que le corps ciliaire et ne
retrouvait pas ou peu de signes d’inflammation intraoculaire après traitement. La pression intraoculaire a été
significativement réduite d’une moyenne de 28,6 ± 5,3 mm Hg avant traitement à une moyenne de 18,9 ± 6,7 mm Hg
au dernier suivi. Trois patients ont nécessité une seconde procédure de traitement par ultrasons. Le taux de succès
définit par une réduction de la PIO > 20% après une ou deux procédures est de 79%.
Discussion : la baisse pressionnelle obtenue est en moyenne de 35%. Les effets secondaires sont identiques à ceux
retrouvés avec les sondes de première génération. L’augmentation du volume de lésion du corps ciliaire semble
permettre d’augmenter le taux de succès.
Conclusion : La coagulation du corps ciliaire à l’aide d’ultrasons focalisés de haute intensité délivrés par des
transducteurs miniaturisés est une procédure simple à réaliser, bien tolérée, et permettant de réduire
significativement la pression intraoculaire de patients atteints de GPAO.
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ORALE
Courbe d’apprentissage dans la chirurgie filtrante non perforante.
Courbe d’apprentissage dans la chirurgie filtrante non perforante.
PENAUD B*, BLUMEN-OHANA E, RODALLEC T, ADAM R, LAPLACE O, AKESBI J, NORDMANN JP (Paris)
Introduction : La sclérectomie profonde non perforante (SPNP) s’est imposée peu à peu comme la référence dans la
chirurgie du glaucome à angle ouvert. Elle permet d’obtenir un contrôle pressionnel comparable à la trabéculectomie
perforante avec un taux moindre de complications post-opératoires. Le succès de cette technique repose sur le pelage
de la membrane trabéculaire externe (MTE). Ce pelage nécessite une courbe d’apprentissage. Le but de notre étude
est de comparer les résultats post-opératoires entre des chirurgiens expérimentés et des chirurgiens moins entrainés
(assistant hospitalier)
Matériels et Méthodes : Notre étude a inclus rétrospectivement 373 patients consécutifs opérés de SPNP entre janvier
2009 et décembre 2014. La chirurgie était réalisée seule ou combinée à une chirurgie de cataracte. Les antimitotiques
étaient systématiquement utilisés. Tous les patients étaient opérés par des chirurgiens autonomes soit des praticiens
hospitaliers (PH) (groupe chirurgiens expérimentés) soit des assistants hospitaliers spécialistes (AH) (groupe chirurgiens
débutants). Nous avons comparé entre les deux groupes les résultats post-opératoires et les complications per et postopératoires.
Résultats : Sur les 373 patients, 190 ont été opérés par les PH, 183 par les AH. Les patients opérés par les AH étaient
significativement plus jeunes (âge moyen : 61,2 ans groupe AH versus 66,6 ans groupe PH, p=0,03), étaient plus
souvent des hommes (sex ratio : 1,17 groupe AH vs 0.79 groupe PH) et avaient plus d’antécédents de chirurgie filtrante
(20 patients groupe AH (11%) vs 5 patients groupe PH (2.5%), p<0.005). En peropératoire le taux de complications était
significativement plus élevé pour les AH, on notait 17 conversions en trabéculectomie perforante (9,2%) pour les AH
contre 6 pour les PH (3,1%) et 38 microperforations (20,7%) pour les AH contre 8 pour les PH (4,2%, p<0.005). Les
complications post-opératoires à court et moyen terme étaient plus fréquentes pour les AH avec notamment plus
d’incarcération irienne (7% vs 2,5%, p<0.005), plus de reprise chirurgicale (3,2% vs 0,5%, p<0.005). La goniopuncture
était réalisée plus souvent (41,5% vs 30,4%) et plus précocement (6,9 mois vs 8,1 mois) dans le groupe AH. Le résultat
pressionnel en post-opératoire était comparable entre les AH et les PH, respectivement, à J1 5,9 vs 7,9 mmHg, à J8 8,8
vs 9,7 mmHg, à 6 mois 13,2 vs 12,78 mmHg. Le taux de complications per et post-opératoires des AH étaient
comparables entre les 10 premières SPNP et les 10 suivantes. Le taux de complications per et post-opératoires des
SPNP réalisées après plus de 20 chirurgies devenait comparable à celui des PH.
Discussion : Le pelage de la MTE est l'étape clé dans la SPNP, sa réalisation est difficile. Un pelage "excessif" se traduit
par une augmentation des perforations peropératoires, un pelage insuffisant par une réalisation plus fréquente et plus
précoce de la goniopuncture. Les AH doivent répéter ce geste plusieurs dizaines de fois avant de pouvoir le maitriser
pleinement.
Conclusion : L'apprentissage de la chirurgie filtrante non perforante est exigeant et le chirurgien peu expérimenté
expose son patient à davantage de complications. Malgré tout, la PIO post-opératoire obtenue est comparable à celle
de chirugiens experts, au prix parfois de reprises chirurgicales plus nombreuses. Il semble que la réalisation d'une
vingtaine d'actes permette une meilleure maitrise de la technique opératoire.
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ORALE
Evaluation à long terme de la cyclophotocoagulation transclérale au laser diode.
Evaluation à long terme de la cyclophotocoagulation transclérale au laser diode.
ALAMINE S*, ORIGNAC I, LEBRANCHU P, WEBER M (Nantes)
Introduction : La cyclodestruction au laser diode est utilisée dans le traitement des glaucomes réfractaires au faible
pronostic visuel. L’objectif de cette étude est d’évaluer cette procédure en terme de ligne thérapeutique, d’efficacité
et de complication à long terme.
Matériels et Méthodes : Une étude rétrospective portant sur 104 procédures (83 yeux) entre 2004 et juin 2015 a été
menée au CHU de Nantes.
Résultats : L’âge moyen était de 49,9 ± 25.7 ans pour un suivi moyen de 2.7 ± 2.8 ans. La pression intra-oculaire (PIO)
moyenne avant cyclodestruction était de 32.3 ± 8.8 mmHg. 42.3% des patients avaient bénéficié d’au moins une
chirurgie filtrante (1.44 interventions en moyenne). Le taux de succès ( baisse de PIO supérieure à 30% et/ou PIO
comprise entre 5 et 21 mmHg) était en moyenne de 70.9% sur 6 ans de suivi. Entre ces 2 dates, on notait une tendance
à l’augmentation de la PIO vers 2 ans. Ce profil était retrouvé pour tous les sous-groupes d’étiologie des glaucomes
(congénital, néo-vasculaire (GNV), réfractaire, post traumatique, décollement de rétine). Nous ne retrouvons pas de
relation entre la puissance délivrée et la PIO à J1, J8, M1, M6. Au cours de la première année, l’acuité visuelle
s’aggravait pour 24 % des patients et stagnait pour 63%. 24% des yeux nécessitaient au moins une nouvelle procédure,
dans un délai de 15.25 ± 15.1 mois avec un taux de succès moyen de 78% au cours des 2 premières années. Le nombre
de traitements hypotonisants passait en moyenne de 2.38 à 1.2 à 7 ans. Le taux de traitement par acétazolamide per
os diminuait progressivement au cours du suivi passant de 32.6% avant traitement à 5.9% à 3 ans. On notait un taux de
complications de 15.6 %.
Discussion : La cyclodestruction au laser diode permet, quelle que soit l'étiologie du glaucome, de diminuer la PIO,
même après retraitement ainsi que de baisser le nombre de traitement médicaux, notamment per os.
Conclusion : La cyclophotocoagulation au laser diode a encore sa place dans l’arsenal thérapeutique des glaucomes.
Sa place grandissante dans la prise en charge des GNV reste à évaluer.
Cornée-2
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ORALE
Association entre frottement oculaire et sévérité du kératocône au sein d'une population kératocônique naïve de
tout traitement.
Association entre frottement oculaire et sévérité du kératocône au sein d'une population kératocônique naïve de tout tr
ZAIDI M*, LHUILLIER L, OUAMARA N, GOETZ C, GUECHI O, HOUMAD N, EHRHARDT A, SOT M, AGAPIE A, KRAWCZYK P (Metz),
DUONG NGUYEN VIET H (Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam), PERONE JM (Metz)
Introduction : Notre étude a cherché à déterminer si, au sein d'une population kératocônique, le frottement oculaire
était corrélé à une variation de l'acuité visuelle, de l'équivalent sphérique, de l'aspect biomicroscopique cornéen, de la
pachymétrie minimale, de la kératométrie maximale, et du stade OCT de classification du kératocône.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective obervationnelle menée entre novembre 2014 et octobre
2015. 33 patients kératoconiques nouvellement diagnostiqués et naïfs de tout traitement ont été inclus, et ont
répondu à un questionnaire portant sur les habitudes de frottement oculaire, sur les antécédents familiaux de
kératocône et personnels d'atopie. 2 groupes ont été séparés: le groupe 1, constitué de 15 yeux sans habitude de
frottement oculaire et le groupe 2 constitué de 18 yeux avec des habitudes de frottement oculaire modéré à sévère.
Les informations suivantes ont été recueillies : la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), l'equivalent sphérique
réfractif (ES), et l'existence d'opacités cornéennes ou de stries de Vogt. Pour chaque oeil, les examens
complémentaires suivants ont été réalisés : un OCT de segment antérieur (SA-OCT) (NIDEK-3000) pour déterminer le
stade OCT de kératocône (Fourrier Domain OCT Classification, 2013) et une topographie cornéenne par caméra
Scheimplflug (Schwind Sirus) afin de déterminer la kératométrie maximale (Kmax) et la pachymétrie cornéenne
minimale (thinnest point TP).
Résultats : 15 yeux ont été inclus dans le groupe 1 et 18 yeux dans le groupe 2. L'âge moyen était respectivement de
28 ans (+/-9.8 ans) et 30 ans (+/-11 ans) dans les groupes 1 et 2 (p=0.77). Les femmes représentaient 20% dans le
groupe 1 contre 44% dans le groupe 2 (p=0.27). Dans le groupe 1, 1 patient avait des antécédents familiaux de
kératocône contre 2 dans le groupe 2 (p=1). Dans le groupe 1, 2 patients avait des antécédents d'atopie contre 12 dans
le groupe 2 (p=0.004). La MAVC moyenne était de 0.33 logMAR dans le groupe 1, et de 0.58 logMAR dans le groupe 2
(p=0.005). Seul 1 patient dans chaque groupe présentait des opacités cornéennes (p=1). Dans le groupe 1, 2 yeux
présentaient des stries de Vogt contre 9 dans le groupe 2 (p=0.034). Le TP moyen était de 444μm(+/-37 μm) dans le
groupe 1 contre 431μm(+/-55 μm) dans le groupe 2 (p=0.39). Le Kmax moyen était de 55.9D(+/-3.3D) dans le groupe 1
contre 64,4D(+/-11,9D) dans le groupe 2 (p=0,02). L’ES moyen était de -4.3D(+/-4.4D) dans le groupe 1 contre -7.5D(+/4.8D) dans le groupe 2 (p=0.07). Enfin, dans les groupes 1 et 2, l'OCT-SA relevait respectivement 14 (93%) et 14 (78%)
kératocônes de stade 1 (p=0.35), 1 (7%) et 2 (11%) keratocônes de stade 2 (p=1), 0 et 1 (6%) keratocônes de stade 3
(p=1), et aucun stade 4 ou 5.
Discussion : Le retentissement cornéen du frottement oculaire chez les patients atteints de kératocône retrouvé dans
notre étude, pose la question de l'origine physiopathologique en partie biomécanique du kératocône.
Conclusion : Dans notre étude, le frottement oculaire est significativement corrélé au statut atopique, à une moins
bonne acuité visuelle, à des stries de Vogt plus fréquentes, et à une kératométrie maximale plus importante. Il tend
également à induire un equivalent sphérique plus important par majoration de l'astigmatisme. Néanmoins, nous
n’avons pas mis en évidence de différence concernant la pachymétrie minimale et le stade OCT de keratocône entre
les 2 groupes.
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10/05/2016
ORALE
Estimation à l’aide d’une lampe à fente, de la taille des lésions épithéliales de kératite ponctuée superficielle, chez
les patients souffrant d’un syndrome sec.
Estimation à l’aide d’une lampe à fente, de la taille des lésions épithéliales de kératite ponctuée superficielle, chez les pa
COURRIER E*, HOR G, LÉPINE T, FOURNIER C, DIB E, HE Z, CHIKH M, URREA C, AL ANAZI FF, THURET G, GAIN P (Saint-Étienne)
Introduction : La quantification du marquage de la surface oculaire par la Fluorescéine et le vert de Lissamine est
importante pour le diagnostic et le suivi du syndrome de l’œil sec, notamment dans les essais cliniques. L’analyse
d’images peut aider à améliorer la fiabilité de la quantification, actuellement réalisée à l’aide d’une échelle, mais
nécessite des données objectives sur les lésions épithéliales constituant la kératite ponctuée superficielle (KPS) afin de
développer des algorithmes spécifiques. Cette étude a donc pour but d’estimer la taille des lésions épithéliales d’une
KPS chez des patients souffrant d’un syndrome d’œil sec, après instillation de fluorescéine sur la surface oculaire.
Matériels et Méthodes : De la fluorescéine a été instillée dans l’œil de six patients souffrant d’un syndrome d’œil sec
gradé selon l’échelle d’Oxford modifiée. Les photos ont été prises en utilisant une lampe à fente Topcon SL-D7 équipée
d’un appareil photo Nikon D1X, avec le filtre d’excitation bleu cobalt mais sans filtre d’émission. Deux grossissements
(x10 et x16) ont été utilisés et calibrés en utilisant une lame de calibration certifiée (Thorlabs), permettant de
déterminer le diamètre des objets observés avec le logiciel ImageJ. Les points de KPS (points verts) les plus visibles et
les plus isolés ont été sélectionnés. Ainsi, la taille de 180 lésions différentes de KPS (30/patient, 15/grossissement) a
été évaluée en traçant le profil d’intensité de chacun des points et en mesurant manuellement la distance à mihauteur.
Résultats : Tout patient et tout grossissement confondus, la médiane était de 22,8µm (15.2-30.0µm, 10°-90°
percentile). Bien que minime, il y avait une différence significative entre la taille des lésions de KPS mesurées avec les
grossissements x10 et x16, avec respectivement 24.3µm (18.2-30.4) versus 19.0µm (15.2-26.6).
Discussion : Les lésions épithéliales semblent être plus petites que les cellules épithéliales normales
(approximativement 25x50µm), et pourraient correspondre à de la fluorescéine retenue dans les espaces
intercellulaires et/ou d’après de récentes investigations, à la coloration des cellules apoptotiques rétractées.
Conclusion : Ces nouvelles données quantitatives devraient aider au développement d’algorithmes de reconnaissance
automatique afin d’obtenir une classification objective et fiable de la coloration cornéenne dans les syndromes secs.
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10/05/2016
ORALE
Evaluation de siRNA anti-DNA polymerase de HSV-1 in vitro et évaluation de l’électroporation in vivo pour
transfecter les siRNA sur des cornées murines.
Evaluation de siRNA anti-DNA polymerase de HSV-1 in vitro et évaluation de l’électroporation in vivo pour transfecter les
ROUSSEAU A* (Gif-sur-Yvette), ESCRIOU V, ROY P (Paris), TAKISSIAN J, POCCARDI N (Gif-sur-Yvette), HOFFMANN C (Paris),
GAUDIN Y (Gif-sur-Yvette), BIGEY P (Paris), LABETOULLE M (Le Kremlin-Bicêtre)
Introduction : Le phénomène d’interférence par ARN est un mécanisme cellulaire dans lequel l’introduction d’un ARN
double brin (ARN interférent ou siRNA) dans le cytoplasme déclenche la dégradation post-transcriptionnelle des ARN
messagers dont la séquence est complémentaire du siRNA. Les siRNA semblent donc constituer une arme optimale
contre les virus dans la mesure où la réplication de ces derniers dépend le plus souvent d’un nombre limité de gènes
qui sont des cibles très différentes des gènes humains. Notre étude consistait à tester in vitro l’efficacité de siRNA antiDNA polymerase de HSV1 afin de diminuer la réplication virale et d’évaluer l'électroporation comme outil pour
transfecter la cornée murine.
Matériels et Méthodes : Des siRNA formulés avec des lipides cationiques, dirigés contre l’ADN polymérase d’HSV-1,
étaient transfectés dans des cellules vero secondairement infectées par HSV-1 à différentes concentrations
(multiplicité d'infection ou MOI). L’efficacité antivirale était évaluée par la technique des plages de lyse, à l’aide de la
cytométrie en flux, et en PCR quantitative (charge virale). L’efficacité de l’électroporation sur la cornée murine était
évaluée à l’aide de SiRNA fluorescents injectés par voie sous-conjonctivale.
Résultats : A des MOI comprises entre 2 et 6.10-4, les siRNA anti-DNA polymerase permettaient une réduction de 50 à
80% du nombre de cellules infectées par HSV-1 en cytométrie en flux, du nombre de plage de lyse et du nombre de
copies de génome d’HSV1 par cellule. L’électroporation améliorait nettement la pénétration des siRNA dans
l’épithélium cornéen.
Discussion : Ces résultats préliminaires semblent établir l'efficacité des siRNA anti-ADN polymérase pour diminuer la
réplication d'HSV-1.
Conclusion : Dans le contexte d'une augmentation des résistances aux thérapeutiques anti-herpétiques actuelles, les
siRNA anti-HSV1 pourraient constituer une alternative innovante pour le traitement des kératites herpétiques, leur
pénétration intra-cornéenne pourrait être facilitée par l'électroporation.
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10/05/2016
ORALE
La chirurgie du ptérygion récidivant et multi-récidivant par excision et autogreffe limbo-conjonctivale : à propos de
24 cas à Abidjan.
La chirurgie du ptérygion récidivant et multi-récidivant par excision et autogreffe limbo-conjonctivale : à propos de 24 ca
BONI S*, OUFFOUE Y, KOUASSI LJ, KONAN AJ, OUATTARA OA, KONAN TML, GBE K, BERETE R, FANNY A (Abidjan, Côte d'Ivoire)
Introduction : La récidive est la principale complication de la chirurgie du ptérygion quelque soit la technique utilisée.
Cette récidive première exposerait à un risque plus important de seconde récidive. Dans une étude prospective, nous
avons évalué la technique opératoire de l’excision associée à l’autogreffe limbo-conjonctivale à travers son taux de
récidives dans les ptérygions récidivants et multi-récidivants.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective sur une durée d’un an dans un centre hospitalier et
universitaire à Abidjan. Les patients mélanodermes présentant un ptérygion récidivant ou multi-récidivant quelque soit
le stade et la technique opératoire première ont été inclus dans l’étude. Le traitement a consisté en une excision du
ptérygion associée à une autogreffe limbo-conjonctivale. Le suivi post-opératoire a été régulier à la recherche de
récidive considérée comme l’apparition d’un tissu fibrovasculaire dans le lit du ptérygion excisé empiétant sur le limbe
jusqu’à la cornée.
Résultats : L’âge moyen de la population d’étude était de 39,33 ans avec une majorité des patients au stade II de la
classification de Cornand. La population d’étude était à prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,4 et le taux de
récidives total était de 16,7%.
Discussion : Le jeune âge de la population d’étude est en conformité avec de nombreux auteurs stipulant que le
ptérygion est une affection du sujet jeune. Elle expose au risque de récidive quelque soit la technique opératoire
utilisée. Ce faible taux de récidive observé dans cette étude comparé à celui de l’excision simple avoisinant les 100 %
en cas de ptérygion récidivant rend compte de l’efficacité de la technique de l’excision et de l’autogreffe limboconjonctivale dans la chirurgie des ptérygions récidivants.
Conclusion : Le ptérygion est une affection volontiers récidivante. Le taux de récidives relativement bas dans cette
étude nous amène à utiliser l’excision associée à l’autogreffe conjonctivale comme technique opératoire de référence
en cas de ptérygion récidivant ou multi-récidivant du sujet mélanoderme vivant en pleine ceinture géographique du
ptérygion.
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10/05/2016
ORALE
Évaluation d'un questionnaire de qualité de vie spécifique aux kératites herpétiques.
Évaluation d'un questionnaire de qualité de vie spécifique aux kératites herpétiques.
REYNAUD C*, ROUSSEAU A, KASWIN G, BARREAU E, MGARRECH M, LABETOULLE M (Le Kremlin-Bicêtre)
Introduction : Évaluer la qualité de vie en médecine nous permet depuis une vingtaine d'années d'améliorer la prise en
charge des patients. L'incidence de l'atteinte herpétique cornéenne est de 31,5 cas annuels pour 100 000 habitants.
Nous avons observé dans un travail antérieur que la qualité de vie des patients atteints de kératite herpétique est
altérée. L'objectif de cette étude était de tester la version pilote d'un questionnaire spécifique des kératites
herpétiques adapté à cette pathologie au regard des éléments manquants dans les questionnaires existants.
Matériels et Méthodes : Cette étude cas – témoins, incluant 33 patients atteints de kératites herpétiques (groupe H) et
66 témoins (groupe T) appariés en sexe et en âge, permettait de tester la version pilote d'un questionnaire de qualité
de vie spécifique aux kératites herpétiques KH. Nous avons évalué la corrélation entre le questionnaire KH et trois
questionnaires de qualité de vie liée à la vision : NEI-VFQ 25 (National Eye Institute Visual Function Questionnaire - 25),
OSD (Ocular Surface Disease), Glauc-QoL17.
Résultats : L'âge moyen du groupe H était de 60,9 ans +/- 17,42 et celui du groupe T de 61,07 ans +/- 17,42. Le mode
de récurrence le plus fréquent dans notre série de cas était la kératite stromale non nécrosante. L'acuité visuelle
moyenne de l'œil atteint dans le groupe H était de 0,63 logMar. Une différence significative au test de Student (p < 10 5) était retrouvée entre les scores totaux moyens au questionnaire spécifique des kératites herpétiques du groupe H
(55,32 +/- 3,17) et du groupe T (94,11 +/- 1,05). Nous n'avons pas retrouvé de différence significative en fonction de
l'acuité visuelle de l'œil atteint, de l'âge, du sexe, de la durée d'évolution de la maladie et du nombre de récurrences
par an pour les scores totaux moyens et les scores aux dimensions du questionnaire KH en comparant les moyennes à
l'aide du test de Student. En revanche, les analyses de corrélation par test de Spearman et test de Kendall ont retrouvé
une corrélation significative entre les scores totaux au questionnaire KH et les scores totaux aux questionnaires NEIVFQ 25, OSD et GlaucQol 17.
Discussion : Les résultats au questionnaire KH sont corrélés aux résultats des questionnaires validés et apportent des
informations supplémentaires plus ciblées. Pour favoriser la comparaison entre les questionnaires de qualité de vie,
nous proposons de regrouper certains items en dimensions. Ces dimensions nous permettraient d'évaluer
spécifiquement certains aspects de la qualité de vie et d'identifier les domaines les plus altérés dans cette pathologie.
Conclusion : Le questionnaire KH, développé spécifiquement pour les kératites herpétiques, permet d'évaluer les
aspects propres à cette pathologie, de façon complémentaire aux questionnaires plus généraux et/ou développés pour
d'autres pathologies oculaires.
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ORALE
Kératocône et maladies inflammatoires chroniques intestinales: une étude cas-témoin.
Kératocône et Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales: une Etude Cas-Temoin.
TRÉCHOT F*, ANGIOI K, LATARCHE C, CLOCHÉ V, BAUDOT A, BEAUJEUX P, BATTA B, CONART JB, PEYRIN-BIROULET L (Nancy)
Introduction : Des études récentes suggèrent une participation inflammatoire dans la physiopathologie du kératocône.
Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence du kératocône et des formes suspectes de kératocône chez les
patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI).
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale incluant l’ensemble des patients atteints de MICI vus
consécutivement dans le service d’Hépato-gastroentérologie du CHU de Nancy entre Mars et Juin 2014. Parallèlement
un groupe contrôle de volontaires sains a été mis en place sur la même période. Les femmes enceintes, les porteurs de
lentilles rigides et les patients ayant des antécédents de chirurgie réfractive ont été exclus. Chaque patient a bénéficié
d’une vidéotopographie cornéenne (OPD scan III, Nidek, Japan).
Résultats : Deux cent un patients atteints de MICI ont été inclus, 150 atteints de maladie de Crohn et 51 de rectocolite
hémorragique. L’âge moyen était de 38,7 ans, la durée moyenne d’évolution de la pathologie était de 10,8 ans. Cent
volontaires sains ont été inclus. Dans le groupe MICI, un kératocône a été diagnostiqué chez deux patients et une
forme suspecte de kératocône a été diagnostiquée chez 38 patients. La prévalence globale était de 19,9% (IC 17,5-22).
Dans le groupe des volontaires sains, une forme suspecte de kératocône a été diagnostiquée chez 3 patients. La
différence entre les deux groupes était significative. Seul le tabac a été reporté comme facteur de risque associé,
essentiellement chez les patients atteints de Maladie de Crohn.
Discussion : L'association possible du kératocône avec une pathologie inflammatoire apporte un argument
supplémentaire à l'hypothèse inflammatoire dans la physiopathologie du kératocône. Un nouveau cadre nosologique
pourrait être présenté comme "kératocône inflammatoire".
Conclusion : Les patients atteints de MICI seraient plus à risque de développer un kératocône ou une forme suspecte
de kératocône. Le tabac accroîtrait ce risque. Ces résultats supportent l’hypothèse inflammatoire dans la genèse du
kératocône.
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10/05/2016
ORALE
Analyse rétrospective de l’utilisation du sérum autologue dans les affections de la surface oculaire : à propos de 57
patients.
Analyse rétrospective de l’utilisation du sérum autologue dans les affections de la surface oculaire à propos de 57 patien
SOUFIANE S*, DE LAZZER A, FERRERO A, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon)
Introduction : Le sérum autologue permet l’apport de facteurs de croissance et de vitamines ayant un effet bénéfique
sur la trophicité de la surface oculaire. L’objectif était de décrire l’utilisation et d’évaluer l’efficacité du sérum
autologue en ophtalmologie dans les atteintes de la surface oculaire.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique, descriptive et analytique à partir d’un registre
référençant les patients traités par sérum autologue de décembre 2002 à août 2015 au CHU de Dijon. Les indications
d’utilisation, l’efficacité, la durée du traitement et les complications ont été recueillies. Les données suivantes de
l’examen de la surface oculaire ont été relevées : imprégnation fluorescéine, test de Schirmer, temps de rupture du
film lacrymal.
Résultats : Les dossiers de cinquante-sept patients ont été revus. Ils se répartissaient en 2 groupes : groupe 1
comprenant 38 ulcérations cornéennes (66,7%) et groupe 2 comprenant 19 kératoconjonctivites sèches sévères
(33,3%). Les patients étaient en majorité des femmes (61.4%) avec un âge médian de 59 ans [46;71]. Le groupe 1
comportait 30 kératites neurotrophiques, 6 insuffisances limbiques liées à des antécédents de brûlure et 2 kératites
d’exposition. Le groupe 2 comportait 13 cas de Gougerot Sjögren (68,4%). La durée médiane de traitement dans les 2
groupes était de 3 mois [1;9] avec 2 mois [1;4] pour les ulcères et de 11 mois [5;16] pour les kératoconjonctivites
sèches, p<0,0001, ces dernières bénéficiant en moyenne de 1,2 cures. La surface d’ulcération médiane du groupe 1 est
passée de 2,5 [2;4] à 0 [0;1] mm, p<0,0001. La cicatrisation a pu être complète dans 57,8% des cas avec une greffe de
membrane amniotique dans 30,4% des cas. Le score d’Oxford médian des patients du groupe 2 est passé de 3 [3;4] à 2
[2;3] à l’issue du traitement, p < 0,02 et une amélioration d’au moins un point du score a été notée dans 59,1% des cas.
Deux suspicions d’infections ont été retrouvées sans qu’un germe ne soit identifié.
Discussion : Le sérum autologue constitue une arme précieuse pour traiter les troubles de cicatrisation de la surface
oculaire même s’il est rarement utilisé seul notamment dans les kératites neurotrophiques. Si l’effet bénéfique du
sérum autologue semble être reconnu, son utilisation reste encore limitée du fait du risque de contamination. Une
réglementation de bon usage semble nécessaire pour pouvoir étendre ses indications.
Conclusion : Le sérum autologue s’est révélé être un traitement sûr et efficace dans la cicatrisation des ulcérations
cornéennes et l’amélioration objective des kératoconjonctivites sèches sévères dans notre population d’étude.
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10/05/2016
ORALE
Astigmatismes irréguliers et troubles de la surface oculaire : Intérêt de la lentille mini-sclérale après échec des
autres thérapeutiques.
Astigmatismes irréguliers et troubles de la surface oculaire : Intérêt de la lentille mini-sclérale après échec des autres thé
SUAREZ C*, MADARIAGA V, LEPAGE B, MALECAZE M, FOURNIÉ P, SOLER V, GALIACY S (Toulouse), MÉLY R (Valmont), CASSAGNE
M, MALECAZE F (Toulouse)
Introduction : Care and optical fitting of irregular corneas are difficult issues in ophthalmology. The objective of the
study was to evaluate the efficacy and safety of a mini-scleral gas permeable (GP) contact lens in patients where other
modalities failed.
Matériels et Méthodes : This prospective study included all patients referred after failure of other treatments. Patients
used the ICD 16.5™ mini GP scleral lens for at least one month. Efficacy was assessed comparing scleral lens visual
acuity to baseline best-corrected visual acuity, and using a subjective visual functioning questionnaire (comfort score,
visual quality score, handling rating and wearing time).
Résultats : The study included 23 patients (39 eyes). The mean age was 43 ± 16 years. Patients were lens fitted for
keratoconus (46%), post-penetrating keratoplasty (21%), ocular surface disease (18%) and secondary irregular
astigmatism (15%). Twenty-five eyes were successfully fitted. The mini GP scleral lens visual acuity was 0.16 LogMar
(20/25) versus a baseline best-corrected visual acuity of 0.44 LogMar (20/63) (P<0.05). Comfort and visual quality were
rated with scores of 8.5/10 and 7.5/10 respectively. Tolerance was good with a mean wearing time of 9.2 hours per
day and handling rating was considered moderate (4.5/10). During a follow-up period of 18 months, 96% of the eyes
(95%CI [79.6%-99.9%]) did not present any complication. One patient presented a corneal graft swelling in one eye.
Discussion : This observational study illustrates the medical application of gas permeable scleral lenses encompassing
visual and therapeutic indications. This mini-scleral lens significantly improved VA versus habitual correction, and had
good subjective satisfactory scores.
Conclusion : Use of a mini GP scleral lens seemed to be an effective and safe alternative for managing patients
suffering a therapeutic impasse. Futhermore it is a non-invasive and totally reversible treatment.
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10/05/2016
ORALE
Les effets secondaires sur la surface oculaire des inhibiteurs du récepteur du facteur de croissance épidermique
(EGFRi) : une étude prospective.
Les éffets secondaires dans la surface oculaire des inhibiteurs du récepteur du facteur de croissance épidermique : une é
SAINT-JEAN A* (Nantes), EIXARCH A, SAINZ DE LA MAZA M (Barcelona, Espagne), CASTELLA-CAPSIR C (Nantes), ADAN A, ALDEA
M (Barcelona, Espagne)
Introduction : Il existe une inquiétude par rapport à la sécurité des médicaments inhibiteurs du récepteur de la
croissance épidermique par voie générale en ce qui concerne la toxicité de la surface oculaire. Pour cette raison on a
fait une étude clinique prospective observationnelle pour évaluer la toxicité de ces médicaments sur la surface oculaire
en comparant un groupe traité avec un groupe contrôle sans traitement avec ces inhibiteurs.
Matériels et Méthodes : Des patients atteints d'un cancer de poumon (adénocarcinome) ou côlon (adénocarcinome)
au stade avancé ( 30 tumeurs de poumon et 19 tumeurs de côlon) ont été divisés en 2 groupes. Un premier groupe de
25 patients traités avec des inhibiteurs du facteur de croissance épidermique par voie générale soit erlotinib pour les
tumeurs de poumon soit panitumumab ou cetuximab pour les tumeurs de côlon (moyenne d'âge 72.4 ans+/-7.3, 17
tumeurs de colon et 8 tumeurs de poumon). Le groupe contrôle composé de 24 patients avec le même stade et type
de tumeur mais sans traitement avec ces inhibiteurs selon des critères biochimiques et oncologiques (moyenne d'âge
63.8 ans +/- 8.2, 14 tumeurs de colon et 10 tumeurs de poumon). Les deux groupes étaient sous chimothérapie de
première intention. Un suvi d'un an a été réalisé avec 4 rendez-vous (1 évaluation prétraitement, mois 1, mois 6 et
mois 12) en comparant des signes et des symptômes entre les 2 groupes. On a utilisé les questionnaires Single Item
Score Dry Eye Questionnaire, Ocular Surface Disease Index et Visual Analogue Scale, un test à la fluorescéine (test
d'Oxford), la production lacrimale (test de Shirmer sans anesthésie) et une évaluation quantitative de chémosis et
hyperémie conjonctivale. Avec l'aide de la microscopie confocale (Heidelberg Engineering, Allemagne) on a comparé la
densité basale cellulaire épitheliale cornéenne moyenne et la densité nerveuse sous-épithéliale. Les différences entre
chaque variable ont été comparés avec l'analyse de la variance (ANOVA) et une P<0.05 a été considérée comme
significative pour toutes les comparaisons.
Résultats : On a trouvé des différences significatives entre les patients du groupe des cas et les contrôles associés par
âge dans les variables de chemosis et le test d'Oxford dans les 4 visites (P<0.05). Quand on a évalué le groupe des cas
et des contrôles séparément, le premier groupe montre une évolution moins favorable par rapport aux symptômes
(Single Item Score Dry Eye Questionnaire et Ocular Surface Disease Index), le test d'Oxford et le test de Shirmer
(P<0.05). Le groupe contrôle n'a pas montré des différences significatives entre les visites. Nous n'avons pas trouvé des
différences significatives par rapport à la densité épitheliale cornéenne moyenne et la densité nerveuse sousépithéliale.
Discussion : Des complications graves ont été décrites dans la littérature par rapport aux traitements par voie
systémique avec les inhibiteurs du récepteur de croissance épidermique. Des syndromes secs évolués, des ulcères
cornéens et même des perforations cornéennes ont été rapportés. Cet étude nous aide à mettre en perspective le rôle
de ces inhibiteurs dans l'homéostase de la surface oculaire et nous permet d'éclaircir le risque de ces inhibiteurs par
rapport à la sécheresse oculaire.
Conclusion : Les inhibiteurs du récepteur de la croissance épidermique ne sont pas toxiques pour la surface oculaire en
ce qui concerne des complications graves. Néanmoins, un suvi rapproché serait souhaitable pour éviter les
complications liées à la sécheresse oculaire.
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10/05/2016
ORALE
Profil d’évolution de différents paramètres cornéens dans le kératocône évolutif.
Profil d’évolution de différents paramètres cornéens dans le kératocone évolutif.
TELLOUCK J* (Bordeaux), SMADJA D (Tel-Aviv, Israël), TELLOUCK L, TOUBOUL D (Bordeaux)
Introduction : Analyser les profils d’évolution de plusieurs paramètres cornéens topographiques et tomographiques
dans le kératocône évolutif et comparer leurs cinétiques d’évolution par rapport à celle de la kératométrie maximale
antérieure.
Matériels et Méthodes : 109 yeux de 55 patients ont été inclus de manière prospective et suivis tous les 3 mois
pendant au moins 1 an. 53 paramètres cornéens ont été mesurés à chaque visite grâce au système d’imagerie Placido
et Scheimpflug (Galilei). Le pourcentage de progression (PP) a été calculé à chaque visite pour chacun des paramètres.
Résultats : A 1 an, 13% (15/109) des yeux ont progressé avec une augmentation de la kératométrie maximale
antérieure d’1D ou plus. Parmi ces yeux, la kératométrie maximale postérieure et la coma verticale avaient un PP
significativement plus élevé (p<0,01, test de Student) et une progression plus précoce que la kératométrie maximale
antérieure.
Discussion : La kératométrie maximale postérieure et la coma verticale se sont modifiées plus tôt que la Kératométrie
maximale antérieure dans les yeux kératoconiques évolutifs.
Conclusion : Ces paramètres doivent être des signes d’alerte lors du monitoring du kératocone évolutif.
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10/05/2016
ORALE
Intérêt des bouchons méatiques supérieurs chez les patients ayant déjà des bouchons méatiques inférieurs dans les
syndromes secs sévères.
Intérêt des bouchons méatiques supérieurs chez les patients ayant déjà des bouchons méatiques inférieurs dans les synd
LAVAUD A*, GABISON E, ELLUARD M, STEPHAN S, NGUYEN KIM P, COCHEREAU I, DOAN S (Paris)
Introduction : La sécheresse oculaire sévère pose un véritable challenge thérapeutique. Si les bouchons lacrymaux font
partie intégrante de l’arsenal thérapeutique, ils sont en pratique peu utilisés car les résultats d’une occlusion inférieure
sont souvent décevants. L’objectif de notre étude était d’étudier l’impact sur la kératite de la pose de bouchons
méatiques supérieurs chez des patients ayant déjà des bouchons méatiques inférieurs pour une kératoconjonctivite
sèche.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective, monocentrique. Etaient inclus les
patients ayant une kératoconjonctivite sèche sévère liée à un syndrome de Gougerot Sjögren ou une réaction du
greffon contre l’hôte, et ayant bénéficié de la pose de bouchon lacrymaux en supérieur entre janvier 2013 et
décembre 2014 alors qu’ils avaient déjà des bouchons méatiques inférieurs dont l’efficacité était insuffisante. Le
critère de jugement principal était l’évolution du score de Oxford cornéen (échelle de 0 à 5). Nous avons également
noté l’effet éventuel sur la prise de ciclosporine, la perte du bouchon et le délai moyen de suivi disponible avec
bouchon en place.
Résultats : Treize yeux ont été inclus. Avant la pose de bouchons inférieurs, le score oxford moyen était de 3,7 (2,5 ; 5),
après la pose de bouchons inférieurs seuls, le score d’oxford moyen était de 3,5 (2 ;5). La différence moyenne entre les
2 groupes était de -0,15 IC 95% (-0,28 ; 0,58), p=0,45. Après la pose de bouchons supérieurs, le score de oxford moyen
était de 0,65 , soit une différence moyenne avec le groupe bouchon inférieur seul de -2,88 IC 95% (-2,17 ;-3,59) p<0,01.
Quatre yeux de 4 patients ont perdu leur bouchon (2 bouchons supérieurs, 2 bouchons inférieurs (41-578 jours)). La
durée moyenne de suivi des patients n’ayant pas perdu leur bouchon était de 116 jours (31- 364). Dix yeux été traités
par de la ciclosporine avant la pose des bouchons, 9 yeux après.
Discussion : Si la pose d’un bouchon méatique inférieur a un effet minime sur la kératite, l’occlusion du second méat
(supérieur) semble par contre avoir un effet majeur.
Conclusion : Cette étude montre l’efficacité des bouchons méatiques supérieurs lorsque les bouchons méatiques
inférieurs ont été décevants chez des patients souffrant de kératoconjonctivite sèche sévère.
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10/05/2016
ORALE
Est-ce que le risque du kératocône est associé à la variation génétique du gène de l’aldéhyde déshydrogénase
ALDH3A1 ?
Est-ce que le risque du kératocône est associé a la variation génétique du gène de l’aldéhyde déshydrogénase ALDH3A1
KRAWCZYK P*, PERONE JM (Metz), AMBROZIAK A, GIEBULTOWICZ J, SZAFLIK J (Varsovie, Pologne)
Introduction : To evaluate the influence of the genetic variation of the ALDH3A1 gene region on the risk of
keratoconus in the European population. ALDH3A1 is a structural and enzymatic protein representing up to 50% of the
corneal water-soluble proteins in mammalian species, which may be involved in the pathogenesis of keratoconus.
Matériels et Méthodes : The study, conducted at the Department of Ophtalmology at the Medical Universitity of
Warsaw, consisted of sequencing of promotor regions, 10 exons and intronic sequences flanking each exon of the
ALDH3A1 gene. A total of 300 keratoconus patients were examined (EDTA blood samples). Patients with any metabolic
defects were excluded. DNA isolation was performed with the kit method followed by a polymerase chain reaction
(PCR). A direct sequencing of all exons ALDH3A1 and/or analysis of important gene rearrangements were performed.
Direct fluorescent sequencing (Applied Biosystems 3130 Genetic Analyzer) was applied to screen any gene mutations
in patients DNA. The frequencies of selected SNPs in the control group were checked using high resolution melt
technique (HRM) or TaqMan technique (StepOne Plus Real-Time PCR System AppliedBiosystem). Programs like
SNPSplicer, EuSplice, GeneSplicer and ESE Finder were used to verify and analyze a potential impact of sequence
variation on pre-mRNA splicing.
Résultats : Our results were compared with data from the European population genomic base (phase 1 of the 1000
Genomes Projects). According to our analysis, three single nucleotide polymorphisms SNPs are in linkage
disequilibrium (D’= 0,916-1, r2=0,727-0,93) and are organized in haplotype block. The study did not show any punctual
mutations in the analyzed aldehyde dehodrogenase ALDH3A1 region, however our analysis confirmed the existence of
ten already known single nucleotide polymorphisms (SNPs) in the examined area.
Conclusion : The study results show that keratoconus does not seem to be associated with any mutation in the
ALDH3A1 gene region. However, the proven presence of single nucleotide polymorhisms SNPs in the analyzed zone
requires further attention and probably plays a considerable role in the risk and prevalence of this pathology.
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10/05/2016
ORALE
Evaluation du Temps de Rupture du Film Lacrymal et du Test de Schirmer chez des patients présentant un ptérygion
à Annaba (Algérie).
Evaluation du Temps de Rupture du Film Lacrymal et du Test de Schirmer chez des patients présentant un ptérygion à A
BEDIAR BOULANEB F* (Annaba, Algérie), CHACHOUA L (Algiers, Algérie), BENDIB R, TALENTIKIT A, ZIDI S (Annaba, Algérie)
Introduction : L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats du Temps de rupture du film lacrymal et du test de
Schirmer chez les patients présentant un ptérygion.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective non randomisée portant sur 139 patients présentant un
ptérygion uni ou bilatéral dont l’âge varie entre 22 et 85 ans, examinés durant la période allant du 01 mars au 30
septembre 2010 au service d’ophtalmologie du CHU Annaba (Algérie). Le test de Schirmer 1 (sans anesthésique) et le
TBut ont été pratiqués chez tous les patients. Les résultats des tests ont été comparés entre les yeux atteints et les
yeux indemnes. Test de Schirmer : ≥ 10mm = bon ; <10mm = mauvais. Break up time : ≥ 10secondes = bon; <10
seconds = mauvais. Le seuil de signification a été fixé à 0,05.
Résultats : Notre population d’étude regroupe 139 patients (190 Ptérygions) repartis en 109 hommes et 30 femmes.
Le sex-ratio est de 8 hommes / 3 femmes avec une moyenne d’âge de 52,03±14.53 ans. Les signes d’appels irritatifs
représentent le motif de consultation le plus fréquent soit 84,21 % des patients (n=124). L’acuité visuelle
préopératoire varie de 1/10 à 10/10. Le ptérygion est unilatéral dans 63.30 %.(n=150). L’œil droit est atteint dans
67,11% des cas (n=101) et l’œil gauche dans 32,8% (n=49). Le grade 2 représente 78,95% (n=150) de la totalité des
ptérygions. Le Test de Schirmer est bon dans 80.93 % des yeux (225yeux). Le Break up time est inferieur à 10
secondes dans 42.09% des yeux (117yeux). Les valeurs moyennes obtenues à partir des tests BUT et du Schirmer sont
10,19+/-4,01s ; 25,12+/-8,42 mm respectivement. L'analyse statistique n'a pas montré de différence significative des
tests BUT et du Schirmer des yeux atteints et non atteints (p>0,05).
Discussion : Le film lacrymal est la deuxième ligne de défense de la surface oculaire contre les atteintes à
l'environnement, notamment l’exposition au soleil qui reste le facteur étiopathogénique le plus évoqué dans le
développement du ptérygion. Plusieurs auteurs ont étudié la relation entre le ptérygion et les altérations du film
lacrymal, cependant, les résultats sont contradictoires. Notre étude a révélé une altération du BUT dans 41.01% des
yeux (n=117) et un test de Schirmer inférieur à 10mm dans 19.07% des yeux (n=53) sans différence statistiquement
significative entre les moyennes du BUP et du Schirmer des yeux atteints et non atteints. Egrin a démontré que les
tests de Schirmer et le BUP étaient similaires dans les yeux avec ou sans ptérygion, contrairement à Balogun qui a
démontré que les altérations du BUT sont associées au ptérygion. La géographie, l’environnement sont autant des
facteurs à considérer dans l’évaluation du film lacrymal.
Conclusion : Les résultats obtenus montrent que les altérations du BUT et du Schirmer ne sont pas corrélés à la
présence de ptérygion.
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10/05/2016
ORALE
Mesure de l’erreur d’axe après pose d’anneaux intra-cornéens pour kératocône.
Mesure de l’erreur d’axe après pose d’anneaux intra-cornéens pour kératocône.
PRISANT O*, MALLEGOL C (Paris)
Introduction : Les anneaux intra-cornéens permettent de régulariser la géométrie cornéenne des patients
kératocôniques en recentrant et en réduisant le cône. Leur efficacité est étroitement liée à la qualité du plan de
traitement chirurgical et notamment à la position de l'anneau par rapport au cône. L'objet de cette étude est de
mesurer l'erreur d'axe entre la position théorique de l'anneau déterminée en préopératoire et la position réelle de
l'anneau déterminée en postopratoire.
Matériels et Méthodes : Etude rétrospective sur 87 yeux ayant bénéficié de la pose d'un seul anneau intra-cornéen. La
position angulaire de l'anneau a été déterminée comme l'axe de la bissectrice passant par le centre optique de la
cornée et le milieu de l'anneau. Pour chaque anneau, l'erreur d'axe a été déterminée en soustrayant la position
angulaire réelle postopratoire mesurée sur l'Orbscan (en s'aidant au besoin de photos en LAF) à la position angulaire
préopératoire théorique calculée sur le plan de traitement de l'Orbscan préopératoire.
Résultats : Sur les 87 yeux, 77 ont bénéficié d'un anneau de 5 mm et 10 yeux d'un anneau de 6 mm de diamètre.
L'erreur d'axe calculée était en moyenne de 7.8 +/-1.8 degrés.
Discussion : Nous avons cherché à déterminer l'impact de cette erreur d'axe sur les différents paramètres cornéens
habituellement améliorés par la pose des anneaux intra-cornéens : Kmax, astigmatisme cornéen, meilleure acuité
corrigée, acuité sans correction, réfraction.
Conclusion : L'erreur d'axe aprés pose d'anneaux intra-cornéens doit être minimisée afin d'optimiser l'efficacité des
anneaux intra-cornéens. Dans certains cas qui seront discutés, cette erreur d'axe peut au contraire être bénéfique et
permettre d'améliorer le résultat.
363
10/05/2016
ORALE
Evaluation et comparaison de la morphologie et de la fonction du plexus nerveux cornéen sous-basal chez des
patients atteints de diabète de type 1 et des sujets sains.
Evaluation et comparaison de la morphologie et de la fonction du plexus nerveux cornéen sous-basal chez des patients a
ASSELINEAU K*, DERKAC I, JANULEVICIENE I, VELICKIENE D (Kaunas, Lituanie)
Introduction : Les connaissances actuelles semblent indiquer que les faisceaux de fibres nerveuses de petite taille
seraient atteints lors des premiers stades de neuropathie diabétique. Le but de notre recherche était d’évaluer et de
comparer les caractéristiques anatomiques des fibres nerveuses cornéennes ainsi que la sensibilité cornéenne chez des
patients atteints de diabète de type 1 et chez des sujets sains.
Matériels et Méthodes : 30 patients diabétiques de type 1 et 10 sujets sains non-diabétiques examinés par microscopie
confocale cornéenne in-vivo pour évaluer les fibres nerveuses sous-basales (densité, nombre de nerfs et branches,
longueur totale des fibres nerveuses) et par esthésiométrie cornéenne de contact.
Résultats : Les sujets diabétiques ont présenté des valeurs significativement plus faibles de densité de fibres nerveuses
cornéennes (14.32 ± 5.87 vs. 19.71 ± 5.59 mm/mm2; p=0.023 ), de nombre de branches nerveuses (4.57 ± 3,91 vs.
9.90 ± 5.8 n°/image; p=0.006), de longueur des fibres nerveuses (2.28 ± 0.94 vs. 3.13 ± 0.89 mm; p=0.032) et de
sensibilité cornéenne (1.13 ± 0.29 vs. 0.98 ± 0.058 gr/mm2 p=0.02), comparés aux valeurs du groupe contrôle de sujets
sains.
Discussion : Les deux techniques non-invasives mises en place apportent des informations précises sur l’atteinte
morphologique et fonctionnelle des plexus nerveux sous-basaux chez les patients diabétiques de type 1. D’autres
études sont cependant nécessaires pour évaluer l’intérêt de l’utilisation de ces techniques originales dans
l’identification précoce de la neuropathie diabétique.
Conclusion : La microscopie confocale cornéenne ainsi que la mesure de la sensibilité cornéenne sont deux techniques
non-invasives permettant de détecter des changements précoces au sein du plexus nerveux sous-basal, caractéristique
de la neuropathie diabétique chez des patients atteints de diabète de type 1.
Tumeurs
273
09/05/2016
désisté
Rôle de l´immunohistologie dans le syndrome de Muir-Torre et le carcinome de glande sébacée péri-oculaire.
Rôle de l´immunohistologie dans le syndrom de Muir-Torre et le carcinome de glande sébacée péri-oculaire.
EULUFI C*, RIEGER A, SCHMARTZ C, BERTELMANN E (Berlin, Allemagne)
Introduction : Le carcinome de glande sébacée est une tumeur rare qui se manifeste principalement dans la seconde
moitié de la vie. De diagnostique clinique difficile, il est souvent confondu avec un chalazion ou une blépharite
chronique. Fréquemment le diagnostique est posé seulement après excision et examen histologique. Le carcinome de
glande sébacée peut apparaître sporadiquement ou dans le cadre d'un syndrome de Muir-Torre. Le syndrome de MuirTorre est une génodermatose autosomique dominante peu fréquente, caractérisée par l' apparition de multiples
tumeurs sébacées associés au moins à une tumeur maligne viscérale sans facteur prédisposant. C'est ainsi une variante
du cancer colorectal héréditaire sans polypose (HNPCC, syndrome de Lynch), qui se présente habituellement avec une
instabilité des microsatellites et une expression réduite des gènes de réparation de l'ADN mésapparié (MSH-6, MSH-2
et MLH-1). La distinction entre la forme sporadique et syndromique du carcinome de glande sébacée a de multiples
effets sur le suivi des patients. La preuve immunohistologique de la réduction de l'expression des protéines de
réparation de l'ADN mésapparié pourrait indiquer une possible association systémique avec un syndrome de MuirTorre et ainsi guider le suivi des patients.
Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé des études immunohistologiques chez 14 patients avec un carcinome
sébacé péri-oculaire pour examiner l'expression de gènes de l'ADN mésapparié (MSH 6, MSH-2 et MLH-1).
Résultats : Chez un des 14 patients (7%) le diagnostique de syndrome de Muir-Torre avait été posé cliniquement.
L'analyse immunohistologique dans ce cas a démontré une diminution de l'expression de MSH-2 et MSH-6. Chez les 13
autres patients (92%) il n'y avait aucune manifestation viscérale et chez tous l'expression de MSH-6, MSH-2 et MLH-1 a
pu être détectée immunohistologiquement.
Discussion : Dans notre étude nous avons pu démontrer une bonne corrélation entre l'expression réduite des
protéines de réparation des l'ADN mésapparié (MSH 6, MSH-2 et MLH-1) et l´existence d´une association systémique
avec le syndrome de Muir-Torre. Étant non-invasive, rapide et relativement peu coûteuse, l'immunohistologie pourrait
ainsi servir à détecter les patients à risque et nécessitant un suivi rapproché. Au contraire, chez les patients avec
expression normale de toutes les protéines de réparation l'ADN l'association avec un syndrome de Muir-Torre peut
être exclue et des examens de dépistage pourraient être évités. En raison du petit nombre de cas, cependant, d'autres
études sont nécessaires pour établir une corrélation claire entre l'expression réduite dans l´immunohistologie et
l'association avec un syndrome Muir-Torre.
Conclusion : L'immunohistologie semble être une méthode simple et rapide pour détecter des patients à risque et leur
offrir un suivi adapté tout en épargnant des examens inutiles aux patients avec expression de l'ADN mésapparié (MSH
6, MSH-2 et MLH-1) démontrée.
Chirurgie réfractive
364
AFFICHEE
Facteurs de risques de retraitement en chirurgie réfractive par Lasik et PKR : évaluation sur 1 an de pratique.
Facteurs de risques de retraitement en chirurgie réfractive par Lasik et PKR : évaluation sur 1 an de pratique.
BERGUIGA M*, RAMBAUD C (Paris), DELBARRE M, BENISTY D (Clamart), BEST AL (Paris), MARÉCHAL M, CHARPENTIER S,
FROUSSART F (Clamart)
Introduction : Le but de cette étude est de confronter le taux de retraitement effectif dans notre centre aux facteurs
de risques de retraitement en chirurgie réfractive afin de déterminer nos principaux facteurs de risques de
retraitement. Nous avons réalisé une étude rétrospective de cohorte. Tous les patients initialement opérés de
Lasik ou PKR par 4 chirurgiens dans un même centre et qui ont été repris entre janvier 2014 et janvier 2015 ont
été inclus et évalués.
Matériels et Méthodes : Les principaux paramètres étudiés sont : l’âge, le sexe, la latéralité, le type d’amétropie à
corriger en préopératoire , le diamètre pupillaire scotopique , l’acuité visuelle non corrigée post-opératoire,
l’amétropie résiduelle postopératoire, la technique utilisée Lasik ou PKR , le profil de traitement choisi ( aberro-guidé
ou tissue-saving), le diamètre de la zone optique, et enfin le signalement de difficultés per-opératoires.
Résultats : Un total de 938 yeux a été opéré. 41 patients ont bénéficié d’un retraitement (4.8%). L’âge moyen
est de 33 ans. 62% étaient des femmes. 95% des reprises concernent des LASIK et 5% des PKR. Pour les myopies
inferieures a -3, les LASIK représentent 63% des cas et les PKR 37%. 80% des yeux repris étaient des myopes dont 60%
entre -2 et -5 dioptries et 20% au delà de -5 dioptries. 55% des yeux repris étaient des yeux droits 45% des yeux
gauches. 25% des reprises sont associées à l’acquisition d’une nouvelle image par l’Eyetracker. Après retraitement,
l’acuité visuelle non corrigée était de 10/10 dans 85% des cas ; l’équivalent sphérique était de +/- 0.5 dioptries par
rapport à la réfraction cible dans 92% des cas. Les principaux facteurs de risque de reprise retrouvés sont dans l’ordre
décroissant : la méthode utilisée, le LASIK plus incriminé que la PKR à amétropie égale, la myopie supérieure à -5D et
les traitements incomplets liés à des tirs de laser inefficaces. Il n’y a pas de différence significative en terme de
reprises entre le traitement aberro-guidé et le traitement par tissue-saving.
Discussion : Nos taux de reprises sont faibles (4.8%) et nos résultats sont en accord avec les données de la
littérature (1;2). Cependant, ils mettent en lumière un plus grand nombre de cas de reprises en LASIK qu’en PKR à
amétropies égales mais cet élément mérite d’être pondéré par le ratio d’activité globale LASIK/PKR ainsi qu’une
incidence fréquente des pertes d’Eyetracking. Cet élément incite à une vigilance accrue quant aux explications
préopératoires immédiates à fournir au patient sur le déroulement de la procédure (fixation des spots,
concentration…) pour éviter des tirs de laser inefficaces.
Conclusion : Les facteurs de risques retrouvés sont à prendre en considération pendant la consultation
préopératoire pour ne suggérer que des attentes «réalistes». Notre étude suscite également une réflexion sur les
explications données patient en préopératoire immédiat afin d’améliorer encore le bon déroulement de la procédure.
365
AFFICHEE
Correction de la presbytie par implantation multifocale après chirurgie laser de la cornée pour hypermétropie.
Correction de la presbytie par implantation multifocale après chirurgie laser de la cornée pour hypermétropie.
NGUYEN KHOA JL* (Paris), HUME D (Cormeilles-en-Parisis)
Introduction : Rapporter les résultats de l’implantation multifocale après chirurgie photoablative cornéenne pour
hypermétropie.
Matériels et Méthodes : Une implantation multifocale a été effectuée au cours d’une phakoexérèse dans 24 yeux
ayant bénéficié au préalable d’une photoablation cornéenne ( PRK, EPILASIK, LASIK ) pour hypermétropie. L’âge
moyen des patients au moment de l’implantation était de 62 ans. Le choix de la puissance de l’implant multifocal a été
basé sur la formule de Haigis-L pour l’hypermétropie qui a été comparée aux autres formules disponibles sur le site de
calcul d’implant post chirurgie réfractive de l’ASCRS (iolcalc.org). Les paramètres rapportés sont : réfraction manifeste,
acuité visuelle au 3è mois post-implantation, complications.
Résultats : Au troisième mois après la chirurgie, l’acuité visuelle moyenne était de 0.15±0.02 logMAR. L’équivalent
sphérique post-implantation était à ±0.5D et à ±1.0D de l’émmétropie pour respectivement 65% et 86% des yeux. 4
yeux ont nécessité une retouche réfractive par laser excimer de surface.
Discussion : Aucune complication (issue de vitré, endophtalmie, œdème maculaire) n’a été observée.
Conclusion : Les résultats réfractifs de l’implantation multifocale après chirurgie photoablative cornéenne pour
hypermétropie sont satisfaisants. L’implantation multifocale permet de prolonger l’effet réfractif de la chirurgie
cornéenne photoablative au moment de la phakoexérèse.
366
AFFICHEE
Photokératectomie réfractive et mitomycine C dans le traitement de la myopie et de l’astigmatisme myopique
moyen.
Photokeratectomie Refractive et Mitomycine C dans le traitement de la myopie et de l’astigmatisme myopique moyens.
BENISTY D*, DELBARRE M, RAMBAUD C, BERGUIGA M, BEST AL, CHARPENTIER S, MARÉCHAL M, FROUSSART F (Clamart)
Introduction : La photokératectomie réfractive (PKR) est une technique de référence dans le traitement de la myopie.
La mitomycine C (MMC) est un agent alkylant utilisé en chirurgie réfractive depuis les années 1990 pour ses propriétés
cytotoxiques et antiprolifératives. L’application de MMC a ainsi pour objectif la prévention du haze post-opératoire. Le
but de cette étude était d’évaluer l’efficacité réfractive et l’innocuité de la technique de PKR couplée à l’application de
MMC.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, réalisée de 2012 à 2015, étudiant 79 yeux
de 41 patients myopes âgés de 19 à 53 ans. L’équivalent sphérique sous cycloplégie allait de -2 à -7 Dioptries (D) avec
une moyenne à -3,87 D. Tous les yeux étudiés ont été traités par PKR avec le laser excimer Technolas 217p (Technolas
Perfect Vision, GmbH) associée à l’application de MMC à la concentration de 0,2 mg/mL pendant une durée de 60
secondes. Il s’agissait pour tous les yeux d’un profil de photoablation personnalisé. Les sphères et cylindres ainsi que
les acuités visuelles sans correction post-opératoires ont été évalués à un mois.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 29 ans. Il s’agissait majoritairement d’hommes (71 %). La pachymétrie
moyenne était évaluée à 516,4 µm. La profondeur de photoablation allait de 56 à 98 µm avec une moyenne à 74 µm.
A un mois, l’équivalent sphérique moyen était de -0,03 D, l’acuité visuelle post-opératoire sans correction était
supérieure ou égale à 10/10ème dans 89 % des cas. Aucun des yeux traités ne présentait de haze supérieur ou égal à
un stade 3. Seuls 7 des 79 yeux étudiés présentaient un haze stade 1 à l’examen clinique à un mois.
Discussion : La PKR par laser excimer Technolas 217p couplée à l’application de MMC est efficace dans le traitement
de la myopie et de l’astigmatisme myopique moyens. L’utilisation de la MMC à faible concentration et pendant une
durée limitée est sans risque pour la cornée.
Conclusion : Le critère de photoablation de 65 microns nous parait adapté et sûr dans la prévention du haze postopératoire dans la chirurgie des myopies et astigmatismes myopiques modérés.
367
AFFICHEE
Glaucome strictement unilatéral chez un patient opéré de Photokératectomie réfractive sur un seul œil : 1er cas
décrit.
Glaucome strictement unilatéral chez un patient opéré de Photokeratectomie réfractive sur un seul œil : 1 er cas décrit.
SAIB N*, LE DU B, VIREVIALLE C, AKESBI J, NORDMANN JP (Paris)
But : Le glaucome, maladie potentiellement cécitante, a une grande prévalence chez les patients myopes. Les patients
myopes sont la majorité des patients ayant recours à la chirurgie réfractive. Après chirurgie réfractive, les valeurs de
mesure de la pression intraoculaire sont plus basses qu’en préopératoire, dû à la réduction de la pachymétrie et des
modifications de la biomécanique cornéenne pouvant entrainer des retards de diagnostic.
Description de cas : A ce jour, nous rapportons le premier cas de progression d’un glaucome strictement unilatéral
après photokeratectomie réfractive (PKR).
Cas clinique : Le patient a été opéré à l’âge de 41 ans d’une PKR pour une myopie de – 7,25 Dioptries uniquement sur
l’œil droit. A 60 ans, on diagnostique un glaucome unilatéral à pression normale de l’œil droit sans aucun signe précoce
de glaucome sur l’œil controlatéral non opéré.
Discussion : Trois étiologies de physiopathologie sont possibles. Premièrement, un glaucome à pression normale ou un
glaucome de myopie forte mais le glaucome est strictement unilatéral. Deuxièmement, un glaucome cortico-induit
mais le glaucome est évolutif malgré l’arrêt des corticoïdes prescrits sur une cure courte. Troisièmement, les
modifications de la biomécanique cornéenne induite par la photoablation pourraient entrainer une fragilité des tissus
oculaires et contribuer au lit du glaucome.
Conclusion : L’inspection du nerf optique avant et après chirurgie réfractive est capitale. Les valeurs de pression
intraoculaire sont sources d’interprétation délicate après chirurgie réfractive. Si le moindre doute existe sur un
glaucome, un champ visuel doit être réalisé.
368
AFFICHEE
Les suites tardives du Lasik et du Smile, pièges de l’interface.
Les suites tardives du Lasik et du Smile, pièges de l’interface.
AMELINE CHALUMEAU B*, DENIER M, GUEDJ, T, BAYLE AC (Paris)
But : Sujet : L’essor des opérations de chirurgie réfractive intracornéenne (Lasik et Smile) conduit à prendre en charge
de plus en plus de patients opérés. L’impact des interfaces cornéennes sur nos diverses prises en charge
thérapeutiques doit être connu.
Description de cas : D'une part une inflammation de l'interface peut découler de l'atteinte de l'épithélium, d'autre part
une hypertonie oculaire peut être masquée par l'interface. La prise en charge de chacune de ces atteintes peut retentir
sur l'autre.
Cas clinique : Un sujet présente un abcès de cornée plusieurs années après opération de Lasik. En quelques jours une
inflammation de l'interface apparait nécessitant la mise en route d'un traitement cortisoné. La surveillance de la
tolérance de ce traitement fait l'objet d'une attention particulière.
Discussion : Il existe des cas où la distinction entre les deux syndromes, transsudation et inflammation de l’interface,
est difficile, la cornée présentant le même aspect d’interface trouble. Et ce d’autant plus que le passage de l’une
(inflammation) à l’autre (transsudation) peut découler directement du traitement cortisoné de la première.
Conclusion : La surveillance d'un Lasik ou d'un Smile ne se fait que quelques mois. Il est pourtant nécessaire de
connaître l'existence d'une interface chez tout patient compte tenu des conséquences importantes sur le plan
diagnostique et thérapeutique que cela peut entraîner.
369
AFFICHEE
Résultat réfractif et questionnaire de satisfaction après chirurgie bilatérale par Presbyopic Lens Exchange (PRELEX).
Résultat réfractif et questionnaire de satisfaction après chirurgie bilatérale par Presbyopic Lens Exchange (PRELEX).
RAMBAUD C* (Paris), SENDON D, DELBARRE M (Clamart), BERGUIGA M (Paris), BENISTY D, RIGAL-SASTOURNÉ JC, FROUSSART F
(Clamart)
Introduction : Nous rapportons les résultats réfractifs et les résultats d’un questionnaire de satisfaction après chirurgie
par Presbyopic Lens Exchange (PRELEX) bilatéral et mise en place d'un implant monobloc diffractif trifocal.
Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective monocentrique incluant des patients hypermetropes
presbytes opérés de PRELEX bilatéral entre novembre 2012 et mars 2015. Nous avons étudié l'acuité visuelle
binoculaire sans correction (AVSC) de loin (VL) et de près à 33 cm (VP) à 3 mois post opératoire (M3) et nous avons
soumis aux patients un questionnaire portant sur leur satisfaction et leurs symptômes visuels suite à cette chirurgie.
Résultats : Au total 17 patients (34 yeux) hypermétropes presbytes ont bénéficié d’un PRELEX durant la période
d’inclusion. L’âge moyen était de 61.7 ans +/- 5.4 (52, 70). L'AVSC moyenne binoculaire à M3 en VL était de 0.015
LogMar +/- 0.03, et l'AVSC moyenne binoculaire en VP était de 0.18 LogMar. Concernant le questionnaire soumis en
post opératoire, 82% des patients signalaient une amélioration de leur qualité de vie et 94% recommandaient la
chirurgie. Tous les patients étaient indépendants aux lunettes. Quatorze patients (82%) rapportaient des halos
nocturnes. Dix patients (59%) étaient modérément gênés pour la conduite automobile de nuit. Une patiente a
nécessité un échange d'implant précoce pour le 2eme œil en raison d'une erreur réfractive. Nous n'avons pas relevé
d’autre complication post-opératoire.
Discussion : Les résultats réfractifs sont excellents et le principal inconvénient du PRELEX avec pose d’implant trifocal
diffractif est la possible survenue en post-opératoire de phénomènes photiques.
Conclusion : La chirurgie par PRELEX bilatéral avec mise en place d’un implant diffractif trifocal est une procédure de
chirurgie réfractive efficace et sûre pour la prise en charge des patients hypermétropes presbytes de plus de 55 ans.
Les phénomènes photiques ne semblent pas amputer la satisfaction globale des patients dans la mesure où ceux-ci ont
été convenablement informés et sélectionnés en pré-opératoire.
370
AFFICHEE
Complication post-opératoire précoce d’un LASIK (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis).
Complication post-opératoire précoce d’un LASIK (Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis).
LEJOYEUX R*, ALLOUCH NAHMIAS C, KNOERI J, GOEMAERE I, ALIBAY S, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris)
But : Infectieux ou inflammatoire ? Quels sont les arguments cliniques et para-cliniques qui orientent face à un infiltrat
stromal 8 jours après chirurgie réfractive ?
Description de cas : Nous rapportons le cas de Mme M, 35 ans, qui revient aux urgences pour gêne oculaire 8 jours
après une chirurgie réfractive par LASIK sans incident.
Cas clinique : La patiente avait une acuité visuelle conservée mais présentait une photophobie et un larmoiement. A la
lampe à fente on retrouvait un défect épithélial circonscrit de très petite taille en regard d’un infiltrat stromal blanc de
3 mm x 2.5 mm de diamètre, bien délimité, en para-central de l’axe visuel. Il existait 3 infiltrats de petit calibre
satellites du premier. L’OCT (Optical Coherence Tomography) Optovue® retrouvait une zone hyper-réflective au niveau
de l’interface du capot. Pas de plis du capot. Celui-ci semblait intègre et il n'existait pas de fonte stromale associée. La
microscopie confocale (Heidelberg Engineering®) montrait la présence à 120 micromètres d’un matériel hyperréflectif ressemblant à des corps étrangers. Le stroma adjacent montrait de nombreux kératocytes activés. Le stroma
sous-jacent était sain. Pas d’organisation filamenteuse ou de présence kystique. Le capot a été soulevé, gratté et lavé à
la Bétadine® diluée au bloc opératoire. L’infiltrat a été envoyé en bactériologie, virologie et mycologie et une PCR
amibe a été réalisée. Un traitement par collyres fortifiés a été débuté en urgence. Un collyre corticoïde a été ajouté
dès le lendemain En 72 heures l’infiltrat a diminué de taille et l’épithélium a cicatrisé. L’examen microbiologique était
peu contributif dans ce cas puisque l’examen direct était négatif et la culture positive pour un Corynebacterium 10
jours après le prélèvement. On peut s'interroger sur une contamination.
Discussion : Nous discuterons de l’intérêt des examens complémentaires dans l’aide au diagnostic et donc à la
thérapeutique dans ce cas précis où il s’agissait probablement d’une kératite dûe à un corps étranger surinfecté par un
Corynebacterium dont nous n’avons eu l’identification que 8 jours plus tard. L’anamnèse, l’aspect circonscrit de
l’infiltrat, l’absence d’ulcération de grande taille en regard de l'infiltrat, l’absence de plis de capot, l'absence de cellules
en chambre antérieure, nous ont fait privilégier la cause inflammatoire et nous ont poussé à introduire les corticoïdes
rapidement.
Conclusion : Mme M. a présenté une kératite toxique dans les suites de son Lasik. C'est la réalisation des examens
complémentaires qui nous a permis une prise en charge adaptée et rapide, même si la microbiologie reste pour le
moment incontournable.
371
AFFICHEE
Correction de la presbytie par modulation du facteur Q avec le programme F-CAT chez l’hypermétrope : résultats
réfractifs et qualité de vision à long terme.
Correction de la presbytie par modulation du facteur Q avec le programme F-CAT chez l’hypermétrope : Résultats réfract
OUANEZAR S*, LORIAUT P, AMELINE CHALUMEAU B, BAYLE AC, LEVY O, TEMSTET C, BOUHERAOUA N, BORDERIE V, LAROCHE L
(Paris)
Introduction : L'objectif de l'étude est d’analyser les résultats réfractifs et la qualité de vision chez des patients
presbytes hypermétropes après chirurgie réfractive par modulation du facteur Q (programme F-CAT, laser WaveLight
Allegretto).
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective, analysant une série consécutive de patients
hypermétropes presbytes opérés de chirurgie réfractive avec modulation du facteur Q selon le programme F-CAT. La
technique chirurgicale utilisée était le LASIK hypermétropique, emmetropisant sur l’œil dominant, et avec une
modification du facteur Q fixé à -0,8 sur l’œil dominé. Outre le suivi classique, le bilan post-opératoire comprenait :
mesure de l’acuité visuelle corrigée et non corrigée de loin binoculaire, acuité visuelle de près sans correction à 33 cm
(Echelle de Parinaud), réfraction subjective, qualité de vision, aberrométrie, topographie cornéenne, questionnaire de
satisfaction.
Résultats : 76 yeux de 38 patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 54
ans. L’acuité visuelle binoculaire avec correction était en moyenne de 13,3/10 en vision de loin et P1,7 de près en
préopératoire. En post-opératoire, l’acuité visuelle non corrigée binoculaire était de 11,7/10 en moyenne en vision de
loin et P3 en vision de près. L’équivalent sphérique était en moyenne de -0,36D sur l’œil corrigé en vision de loin. La
différence entre acuité visuelle binoculaire post opératoire sans correction acuité visuelle binoculaire préopératoire
corrigée pré opératoire était statistiquement significative en vision de loin (p=0,0072) mais pas en vision de près
(p>0,05). Le suivi post-opératoire était en moyenne de 16 mois. Un patient a bénéficié d’une reprise chirurgicale à 6
mois sur un œil. 33 patients se déclaraient satisfaits ou très satisfaits du résultat visuel, 3 jugeaient nécessaire une
correction complémentaire.
Discussion : Cette technique vise une compensation de la presbytie par modification du facteur Q et induction d’une
plus grande profondeur de champ. Les résultats en termes d’acuité visuelle sont satisfaisants ainsi que les tests de
qualité visuelle. Cependant, plusieurs patients doivent porter une correction complémentaire en vision de près.
Conclusion : La correction de la presbytie chez l’hypermétrope par LASIK avec modification du Q donne des résultats
réfractifs satisfaisants en vision de loin comme de près. La qualité de vision mesurée par des tests objectifs est peu
modifiée. Cette technique apparaît sûre et efficace pour le traitement des jeunes presbytes hypermétropes.
372
AFFICHEE
Réponse inflammatoire précoce et guérison cornéenne après SMILE : cas clinique.
Réponse inflammatoire précoce et guérison cornéenne après SMILE -cas clinique-.
STEFLEA NICOLAE M* (Bucarest, Roumanie)
But : On présente l'évolution de la réponse inflammatoire de la cornée chez une patiente qui a subi une procédure
SMILE pour corriger sa forte myopie avec astigmatisme myopique associé.
Description de cas : On présent le cas clinique d’une patiente âgée de 42 ans, avec une forte myopie et un
astigmatisme myopique (l’équivalent sphérique à l’œil droit – 9 D et à l’œil gauche - 7,75 D), portant des lentilles de
contact depuis 12 ans.
Cas clinique : La technique SMILE a été choisie afin de corriger le vice de réfraction pour les deux yeux, avec une
évolution intra opératoire favorable : sans OBL ou perte d’aspiration la dissection intra stromale et l’extraction de la
lenticule sont réalisés facilement et sans lavage avec BSS de la poche stromale. 24 heures après l’intervention, la
patiente a présenté à l’œil droit avec une forte réaction inflammatoire cornéenne, l’œil étant calme, mais avec une
faible acuité visuelle et un équivalent sphérique de - 8,25 D. On prend la décision de laver la poche stromale avec du
BSS et d’administrer de corticostéroïdes systémiques et topiques. L’amélioration est lente, cependant 5 semaines
après l’acuité visuelle maximale est atteinte, la réaction inflammatoire se retire, l’équivalent sphérique a une valeur
de - 0,25 D, la stabilité des résultats est maintenue.
Discussion : A présent, le SMILE est la seule technique par laquelle les forte dioptries peuvent être corrigées, avec ou
sans astigmatisme associé, bénéficiant en même temps de la meilleure prédictibilité des résultats dans ce cas précis. Le
SMILE est une chirurgie réfractive très peu invasive, qui emploie exclusivement le laser Femtoseconde pour la
correction de la myopie et/ou l’astigmatisme myopique sans complications existantes dans le cas du flap ou les
modifications de surface oculaire de la PKR.
Conclusion : Dans le cas présenté, l’évolution postopératoire a été un peu plus lente que d’habitude, mais la réponse à
la thérapie administrée a été très bonne. On a obtenu le résultat escompté avec une bonne stabilité de l’acuité
visuelle.
373
AFFICHEE
Crosslinking par Iontophorèse pour le traitement de l’ectasie post-LASIK : à propos de deux cas.
Crosslinking par Iontophorèse pour le traitement de l’ectasie post-LASIK : à propos de deux cas.
ELLUARD M*, STEPHAN S, DOAN S, LAMIREL C, COCHEREAU I, GABISON E (Paris)
Objectif : L’ectasie cornéenne post LASIK est sans aucun doute la complication la plus sévère de cette chirurgie. Elle
associe un cambrement et un amincissement cornéen progressif. Il en résulte une myopie avec un astigmatisme
évolutif et une baisse de la meilleure acuité visuelle corrigée. Les options thérapeutiques pour cette complication
redoutable sont limitées. Malheureusement toutes ces techniques n’empêchent pas l’évolution de la maladie qui
aboutit souvent à une kératoplastie. Le crosslinking a déjà été utilisé dans cette pathologie. Nous rapportons deux cas
d’ectasie post –LASIK traités par crosslinking par iontophorèse et procédure accélérée.
Description de cas : Cas 1: Une femme de 34 ans consulte 6 mois après la réalisation dune procédure par LASIK. Elle se
plaint d’une baisse de l’acuité visuelle de l’œil droit. En effet, à l’examen clinique on retrouve : 7/10 à droite avec -4.75
(-1 à 40°) et 10/10 à gauche sans correction. Des topographies cornéennes retrouvent une ectasie post-LASIK de l’œil
droit. Un an plus tard, la patiente reconsulte car elle a remarqué que son acuité visuelle a chuté. En effet, elle voit
alors 5/10 avec -4.75 (-3.5 à 40°), l’œil gauche étant inchangé. Une carte différentielle confirme l’évolution de l’ectasie.
La kératométrie maximale (Kmax) à 3 mm a augmenté de 3,4 dioptries (D).Cas 2: Une femme de 39 ans consulte pour
une baisse de l’acuité visuelle gauche 1 an après une chirurgie réfractive par LASIK. En effet, l’acuité mesurée est à
5/10 avec -2.5 (-5 à 55°). L’œil droit voit 10/10 sans correction. Les topographies réalisées confirment une ectasie post
LASIK gauche.
Observation : Cas 1 : Une procédure par crosslinking est alors envisagée. La pachymétrie étant inférieure à 400 µm,
une procédure classique ne peut être envisagée. Le protocole utilise une solution spéciale de riboflavine (Ricrolin TE ;
SOOFT, Montegiorgo, Italy). Pour permettre sa pénétration à travers un épithélium intact un petit courant électrique
est appliqué. La cornée est ensuite irradiée pas les ultraviolets A pendant 9 minutes (10 mW/cm2). A 1 et 3 mois, le
Kmax a diminué de 2 (52.6) et 1.3 D (53.3) respectivement. L’acuité visuelle est stable à trois mois. Cas 2 : Du fait de
l’évolution redoutable de cette pathologie, un crosslinking est là encore envisagé pour cette patiente. La procédure est
identique à celle utilisée pour le cas 1. Le Kmax à 44.2 D en préopératoire est passée à 1, 3 et 6 mois à 43.3 (-0.9D)/44 (0.2D) et 42.8 (-1.4D) respectivement.
Discussion : Le traitement de l’ectasie cornéenne après chirurgie réfractive reste frustrant. Récemment, plusieurs
études ont rapporté l’efficacité du cross-linking dans cette pathologie. Certains ont même injecté la riboflavine en
soulevant le volet avant l’irradiation par ultraviolet. A notre connaissance, il s’agit de la première étude effectuée sur
le crosslinking par iontophorèse dans l’ectasie cornéenne post-LASIK. Cette technique récente présente l’avantage
d’être moins douloureuse, car il n’y a pas de désépithélialisation cornéenne. Le risque infectieux est aussi moins
important et le risque de haze cornéen est en théorie nul. Dans cette étude de cas, les ectasies étaient évolutives et
nous avons observé une stabilisation et même une régression des valeurs kératométriques. Ces modifications ne
peuvent pas être liées à une désépithélialisation cornéenne qui n’a pas été effectuée dans cette méthode.
Conclusion : Le crosslinking par iontophorèse semble être un traitement efficace pour stopper l’évolution des ectasies
post-LASIK. D’autres études sont nécessaires pour confirmer la véracité de ces résultats.
374
AFFICHEE
Courbe d’apprentissage dans la réalisation de DMEK.
Courbe d’apprentissage dans la réalisation de DMEK.
GUIS C*, DORNADIN A, HOFFART L (Marseille)
Introduction : Depuis une vingtaine d’années, les greffes lamellaires postérieures et antérieures remplacent
progressivement les greffes transfixiantes. La DMEK, Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty, greffe
endothéliale, restitue l’anatomie cornéenne parfaite. Elle permet dans certain cas une récupération rapide de l’acuité
visuelle avec peu de modifications réfractives et un taux de rejet bien plus faible. La difficulté, à ce jour, est la
technique chirurgicale. Elle nécessite un entrainement et une expérience du chirurgien pour la préparation du greffon
et son positionnement en chambre antérieure.
Matériels et Méthodes : Nous avons évalué rétrospectivement les résultats fonctionnels et anatomiques de 10 patients
ayant eu une DMEK entre mai 2015 et décembre 2015, effectuée par un même chirurgien, chef de clinique au CHU. La
préparation manuelle du greffon, le protocole chirurgical, et la surveillance post opératoire sont décrits. La réalisation
d’un pentacam, d’un OCT du segment antérieur et d’un comptage endothélial permettent un suivi anatomique précis
des patients en post opératoire.
Résultats : Une véritable courbe d’apprentissage est mise en évidence chez ce chirurgien dans la réalisation de DMEK.
Le protocole chirurgical effectué est efficace chez 100% des patients, avec une reprise chirurgicale pour réinjection
d’air chez 4 patients sur 10. Le temps opératoire est de 45 à 140 minutes, avec une diminution nette du temps
opératoire au cours de l’apprentissage. Le résultat anatomique est atteint rapidement dès le premier mois avec
amélioration de la pachymétrie et stabilité du comptage endothélial sur les 6 mois. Le résultat visuel n’est pas
significatif pour 3 patients sur 10 du fait de la présence d’une maculopathie associée. Nos trois premiers patients ont
une indication chirurgicale limite du fait de la présence d’une fibrose stromale trop importante n’ayant permis une
véritable efficacité de la DMEK. Le résultat visuel chez ces patients n’est pas interprétable bien que le résultat
anatomique soit satisfaisant.
Discussion : La DMEK est maintenant une chirurgie de référence parmi les kératoplasties lamellaires. L’apprentissage
de la technique chirurgicale et de l’instrumentation est long mais semble être indispensable pour la future prise en
charge des décompensations endothéliales. L’indication chirurgicale reste primordiale pour une efficacité totale de la
greffe. Une étude prospective comparant les différentes techniques de greffes endothéliales est nécessaire pour
confirmer les avantages et inconvénients de chacune.
Conclusion : Nous présentons la courbe d'apprentissage d'un chef de clinique du CHU dans la réalisation de
kératoplastie endothéliale. La maîtrise de la technique chirurgicale est nécessaire pour la future prise en charge des
décompensations endothéliales.
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AFFICHEE
Photocoagulation au laser argon des vaisseaux nourriciers de kératopathies lipidiques post-kératite herpétique
récidivante.
Photocoagulation au laser argon des vaisseaux nourriciers de kératopathies lipidiques post-kératite herpétique récidivan
MOKRANE A* (Paris), LABETOULLE M (Sceaux), REYNAUD C (Paris), MGARRECH M (Le Kremlin-Bicètre), VU J, BARREAU E,
ROUSSEAU A (Paris)
Objectif : La néovascularisation cornéenne est une des complications sévères des kératites stromales herpétiques
(KSH). Elle peut entraîner une kératopathie lipidique responsable d'une baisse de l'acuité visuelle et/ou grever le
pronostic d'une éventuelle kératoplastie. La photocoagulation des néovaisseaux cornéens au laser argon est une
technique simple et rapide qui peut être réalisée en consultation.
Description de cas : Nous rapportons 2 cas de kératopathie lipidique post-herpétique résistantes aux traitements, dont
les néovaisseaux nourriciers étaient traités par photocoagulation au laser argon. Le geste était encadré par un
traitement antiviral et corticoïdes. Le suivi était effectué par photographies du segment antérieur.
Observation : CAS 1 : femme de 41 ans, présentant une KHS récidivante évoluant depuis 3 ans, avec kératopathie
lipidique centrale, responsable d'une meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) à 2,5/10. Le traitement par injection
sous-conjonctivale d'anti-VEGF et cautérisation du néovaisseau nourricier par diathermie avait échoué. La
photocaogulation au laser argon permettait une résorption du néovaisseau effective après un an de suivi, avec
diminution de la taille de l'opacité et amélioration de la MAVC à 4/10. CAS 2 : femme de 73 ans, présentant une KHS
récidivante depuis 20 ans, compliquée de kératopathie lipidique inférieure, alimentée par 2 néovaisseaux avec une
MAVC de 4/10. Un traitement par corticoïde topique et sous conjonctival avait échoué. Une photocoagulation locale
au laser argon a permis la résorption des néovaisseaux et la stabilisation de l'AV à 3 mois de suivi.
Discussion : La photocoagulation au laser argon permettait une résorption efficace et pérenne des néovaisseaux
nourriciers, alors que d'autres traitements avaient échoué. Cette technique ne peut être envisagée que si les
néovaisseaux nourriciers sont peu nombreux. Il semble indispensable d'encadrer le geste avec un traitement antiviral
systémique et anti-inflammatoire topique.
Conclusion : La photocoagulation laser argon est un geste simple et rapide pour traiter les néovaisseaux nourriciers des
kératopathies lipidiques post-herpétiques. Sa place parmi les procédures anti-angiogéniques reste à déterminer.
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AFFICHEE
Kérat
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