POURQUOI OUBLIONS-NOUS ? Comment le cerveau fonctionne et stocke la mémoire Les principales régions du cerveau impliquées dans la formation, le stockage et la modulation de la mémoire sont l’hippocampe, le cortex préfrontal et le noyau amygdalien.1 La mémoire implique trois processus 1 Encodage Cortex préfrontal Consolidation 3 Récupération La stimulation répétée de notre mémoire à court terme entraîne une augmentation durable de l’efficacité et de la puissance de la communication des neurones dans notre cerveau. Ce processus est connu sous le nom de potentialisation à long terme (PLT).2,3 Quel effet le stress a-t-il sur notre mémoire ? Hippocampe ACTH Cortisol Glandes surrénales Noyau amygdalien Face à une situation stressante, l’organisme libère de nombreuses hormones dans le sang.4 L’hormone adrénocorticotrope (adrenocorticotropin hormone, ACTH) stimule les glandes surrénales qui libèrent du cortisol.4 Le cortisol agit sur les régions du cerveau qui entrent en jeu dans la mémoire et peuvent donc interférer avec la consolidation de la mémoire et empêcher la formation de souvenirs à long terme.1,4,5 Le type de stress et sa durée déterminent la façon dont le processus de la mémoire est affecté6 Le cerveau recueille des informations sensorielles comme les perceptions visuelles et les odeurs. Puis, les neurones communiquent en libérant des messagers pour convertir l’information en représentation neurale de l’expérience. Cette représentation est alors intégrée dans notre mémoire à court terme.2,3 2 L’IMPACT DES PÉRIODES DE STRESS SUR LA MÉMOIRE Encodage Le stress avant l’encodage peut altérer la formation de la mémoire.6 Par exemple, si vous vous disputez avec votre partenaire alors que vous préparez une présentation importante pour le travail, vous serez préoccupé, la formation de la mémoire sera altérée et votre performance sera affectée le lendemain. Le stress qui précède ou suit l’encodage peut améliorer la formation de la mémoire.6 Par exemple, lorsque l’on est préoccupé par un examen important et que l’on étudie avec acharnement, la mémoire est plus performante. Consolidation Le stress qui suit l’encodage peut améliorer la formation de la mémoire.6 Par exemple, vous avez un accident de la route après avoir été au restaurant pour fêter un événement. Vous n’oublierez jamais cette soirée ou le restaurant où vous êtes allé. C’est le processus via lequel on se rappelle un souvenir que l’on a stocké auparavant.2 1. Cadle CE, Zoladz PR. Front Psychol. 2015; 6:910. doi: 10.3389/fpsyg.2015.00910. eCollection 2015. 2. Preston AR, Eichenbaum H. Interplay of Hippocampus and Prefrontal Cortex in Memory. Curr Biol, 23(17):R764-773. doi.org/10.1016/j.cub.2013.05.041. 3. Goda Y. Neuroscience: Along memory lane. Nature, 2008, 456(7222):590-1. 4. Ness D, Calabrese P. Stress Effects on Multiple Memory System Interactions. Neural Plast. 2016, doi: 10.1155/2016/4932128. Epub 2015 Dec 27. 5. Roozendaal B. Stress and Memory: Opposing Effects of Glucocorticoids on Memory Consolidation and Memory Retrieval. Neurobiol Learn Mem. 2002, 78(3):578-95. 6. Schwabe L, Wolf OT. Stress and multiple memory systems: from ‘thinking’ to ‘doing’. Trends in cognitive sciences. 2013, 17(2):60–68. Récupération Le stress après l’encodage, mais avant la récupération, peut altérer la formation de la mémoire.6 Par exemple, vous déménagez et ensuite vous oubliez de prendre votre pilule.