DPC 2016 : PNEUMOLOGIE
Infections des voies respiratoires chez l’adulte. Une prescription raisonnée
Les infections des voies aériennes de l’adulte font partie des diagnostics parmi les plus
fréquents en médecine générale. L’observatoire de la médecine générale classe les
rhinopharyngites au troisième rang des consultations, les angines (amygdalites et
pharyngites) au dixième rang et les bronchites au dix-huitième rang. La rareté des
échecs apparents de l’antibiothérapie conforte à tort les malades, leur famille et les
médecins dans l’idée que l’antibiotique « ça marche » et c’est indispensable. La
progression de la résistance aux antibiotiques des germes des infections
communautaires, particulièrement le pneumocoque, est une préoccupation de santé
publique. Elle semble liée notamment à l’usage croissant des antibiotiques,
particulièrement dans les maladies virales des voies aériennes supérieures. En 2005,
l’Afssaps a actualisé ses recommandations à la lumière des nouvelles données sur les
résistances bactériennes
Objectifs :
Optimiser la prise en charge des infections respiratoires aigües chez l’adulte
Définir les indications d’une antibiothérapie devant une infection respiratoire
aigüe chez un adulte
Informer le patient pour partager la décision d’une antibiothérapie et/ou de son
abstention face à une infection respiratoire aigüe chez un adulte.
BPCO. Les objectifs de la prise en charge
La prise en charge de la BPCO relève pour une longue période des soins primaires. Si la
précocité des traitements améliore les résultats, les données des études ont montré la
possibilité d’obtenir au moins une stabilisation de la dégradation fonctionnelle, en
réduisant les facteurs de risque, surtout le tabagisme, presque toujours en cause, et en
modifiant le style de vie. La prise en charge ne peut s’envisager que dans un cadre
multidisciplinaire qui reste à construire. Pour quels résultats ?
La coqueluche : un problème d’actualité ?
La coqueluche reste en France la première cause de décès par infection bactérienne
chez le nourrisson de moins de 3 mois (hors nouveau-nés). Elle affecte très peu l’enfant
de 4 à 7 ans, mais touche d’une part les nourrissons non protégés par la vaccination et,
d’autre part, l’adolescent ou l’adulte, le plus souvent sous une forme atypique, avec une
fréquence estimée à 900 cas pour 100 000. Ce sont eux qui, du fait d’une protection
vaccinale contaminent les nourrissons très jeunes insuffisamment ou non vaccinés.