8CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS SUR LA LUMIÈRE.
Le grand mérite des équations de Maxwell provient de ce que leur combinaison
conduit aux équations de propagation, encore appelées équations de Helmoltz,
et que ces équations nous indiquent que la propagation des champs électriques et ma-
gnétiques doit se faire à la célérité cvéri…ant "0¹0=1
c2:Les constantes "0=1=36¼109,
¹0=4¼10¡7étaient connues bien avant que Maxwell n’établissent ses équations. De ce
fait, un simple calcul permit de véri…er que la célérité de propagation devait être
c=1
p"0¹0
= 300000km.s-1
La valeur particulièrement grande de cette célérité correspond à peu de chose près à
celle de la lumière dans le vide ainsi qu’elle avait été mesurée en premier lieu par Fizeau
en 1849, c=315000kms¡1, (par la méthode de la roue dentée) puis par Foucault en 1862
(par la méthode du miroir tournant), c=298000kms¡1. Alors que Maxwell avait établi
sa théorie sur des bases mécanistiques, c’est à Hertz que l’on doit rendre hommage car
il fût le premier à proposer que la théorie électromagnétique de Maxwell s’appliquait
parfaitement à la lumière pour peu que l’on considère la lumière comme une onde
électromagnétique.
On peut percevoir dans l’analogie formelle des deux équations de propagation le
rôle similaire joué par le champ ¡!
Eet le champ ¡!
B: Cependant en optique les phé-
nomènes physiques sont plutôt liés au champ électrique et on se contente en général
d’utiliser le champ électrique ¡!
Epour décrire l’onde lumineuse. En e¤et les milieux
magnétiques ne sont pas transparents et on appliquera les équations de Maxwell à la
propagation dans des milieux diélectriques non magnétiques dans lesquels la densité de
charge électrique est nulle et où il n’existe que des courants de déplacement (Voir cours
électromagnétisme). Le cas des métaux est le seul cas ou les courants de conduction
seront pris en compte. La connaissance du champ électrique entraîne nécessairement
celle du champ magnétique au travers des équations de Maxwell. La résolution de ces
équations montre que les trois vecteurs (¡!
E;¡!
B;¡!
k)forment un trièdre direct et que les
champs ¡!
Eet ¡!
Bpeuvent présenter di¤érentes formes selon la symétrie de la source qui
les a produits. En particulier on distingue dans la pratique deux formes d’ondes très
importantes : l’onde plane monochromatique et l’onde sphérique monochromatique qui
sont des solutions simples de l’équation de propagation. Ces solutions sont pour l’onde
plane et l’onde sphérique respectivement de la forme
s(t; r)=f(¡ct +¡!
u:
¡!
r)+g(ct +¡!
u:
¡!
r)(1.8)
s(t; r)=1
rf(¡ct +¡!
u:
¡!
r)+1
rg(ct +¡!
u:
¡!
r)(1.9)
ou rdésigne la distance du point M d’observation à la source S, cest la célérité de
propagation dans le milieu considéré et ¡!
uest un vecteur unitaire dans la direction de
propagation de l’onde. Les fonctions fcorrespondent aux ondes progressives alors que
les fonctions gdécrivent les ondes régressives. D’une façon très générale les solutions
des équations de propagation seront de ce type et les fonctions fet gseront déterminées
par les propriétés de la source.