Douleurs chroniques émotions et croyances

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R.Baraka, B.Griene
& l’équipe de la Consultation Douleur
La douleur est rattachée au corps elle est ,
comme chaque personne , unique aux contextes
social , culturel , psychologique et à la
personnalité de chacun
COMMENTAIRES
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la douleur est toujours subjective (absence de référentiel
absolu/objectif) .
Chaque individu en fait l’apprentissage par des
expériences liées à des blessures du début de la vie .
C’est une expérience personnelle, exprimée par un
comportement dans un contexte (qualité) de vie .
Ses traitements sont multidimensionnels, comme ses
composantes .
Une douleur qui dure est toujours délétère
(chronicité=gravité).

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
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L’expression de la douleur est une résultante
complexe.
C’est une émotion négative reliée au corps,
avec sentiment d’agression et de danger .
Elle entraine une réponse active (combat
/agressivité / anxiété) ou / puis passive (fuite
/ repliement / dépression) .
Elle dépend uniquement de la conviction puis
représentations qu’en a le patient .
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1.
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Devant toute douleur:
ECOUTER LA PLAINTE GLOBALEMENT:
Plainte douloureuse proprement dite
Plaintes affectives et émotionnelles(vécu émotionnel,
traits de personnalité, syndromes psychopathologiques sous jacents; symptômes
psychologiques actuels).
Les composantes comportementales (altérations dans
l’activité, les rapports aux autres, et les répercussions).
Cognitives(idées du patient sur sa maladie, sa douleur,
les moyens mis en œuvre pour le soigner).
Lorsqu’on pense à la douleur la première chose
qui vient à l’esprit est souvent
L’endroit du corps où
cette douleur est
présente
Comment elle se
manifeste
Mais la douleur a des répercussions qui vont au delà de
la souffrance physique, elle peut aussi affecter vos
pensées et vos émotions.


Si elle vont habituellement de pair, elles ne se
manifestement pas nécessairement au même temps,
il arrive parfois que les émotions fassent surface
après l’expérience physique de la douleur.
Chaque personne réagit différemment à la douleur
provoquée par la maladie, mais une douleur
constante qu’elle soit légère ou intense peut finir
par prendre toute la place et vous empêcher de
penser à quoi que ce soit d’autre .
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Les émotions sont définies comme une façon de
faire sortir nos pensées,de leur donner une
coloration , une tonalité
Du point de vue affectif , une douleur aigue
déclenchera de l’anxiété alors qu’une douleur
chronique s’accompagnera parfois d’anxiété et
de dépression
• Il est tout aussi important de parler de la
douleur psychique que de la douleur
physique.
• Vous n’avez pas à protéger votre
entourage en dissimulant vos inquiétudes
et vos émotions derrières un visage
souriant.
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La personne qui souffre va également mettre
en œuvre des comportements d’évitement et
d’apprentissage
Elle va aussi porter une attention plus ou
moins grande à sa douleur
Ces émotions sont liées aux attitudes et
croyances de la personne qui souffre et de son
entourage
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La dépression se caractérise par de la tristesse ,
de la difficulté à éprouver du plaisir par un
ralentissement , parfois de l’angoisse et
également par des symptômes somatiques dont
la douleur
Attitude empathique , bienveillante
 S’aider de modèles explicatifs accessibles pour
expliquer:
*la douleur ,les contrôles
*les troubles du sommeil et ses conséquences
*les effets du stress
 Eviter les mots à l’origine de résistance:
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Ex: « vous êtes déprimé »
Utiliser plutôt « je vous sens épuisé »
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Utiliser les éléments fournis par l’entretien sur:
-l’évènement déclenchant et les conditions à l’époque
-le vécu du traumatisme initial
-les symptômes en cours :les troubles du sommeils, la sensation
d’épuisement , l’irritabilité , les difficultés relationnelles
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La douleur qui dure depuis plusieurs mois doit
être signalée au médecin
fatigue
Troubles du sommeil
Arrêt ou diminution des activités
colère
Tristesse
incompréhension de l’entourage
Qui vont elles-mêmes entretenir la douleur .On se
trouve alors dans un cercle vicieux
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Les personnes anxieuses sont plus sujettes à
développer des douleurs aigues et persistantes
L’anxiété en elle-même entraine des
phénomènes physiques qui peuvent être
douloureux
Le corps source de plaisir, de confort, de
bonheur « bonne santé » devient source de
menace, le corps est « l’ennemi du moi »
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Tensions musculaires,
boule dans la gorge…
La peur que la douleur
cache une maladie grave ou
évolue vers un handicap est
fréquente et aggrave encore
la douleur
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Fréquente
douleur chronique
L’imbrication douleur-dépression est difficile à
accepter quand on souffre
La douleur induit
des signes assez
proches de la
dépression
(insomnie, fatigue,
ralentissement,
abattement…)
on redoute que
l’entourage ne
minimise la
douleur et
considère que tout
est psychologique
ou « dans la tête »
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Les douloureux chroniques se plaignent très
souvent de ne pas comprendre leur douleur et
de ne pas être compris par leurs médecins et
leurs entourage
Ceci est du en partie aux cognitions, définies
comme un ensemble de processus mentaux
susceptibles de modifier la perception
douloureuse
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Le raisonnement dichotomique en tout ou
rien(« aucun traitement ne marche »)
La personnalisation(« c’est de ma faute si j’ai mal,
j’ai porté des choses toute ma vie »)
La conclusion sans preuve(« si le chirurgien me dit
qu’il ne peut plus rien faire, c’est qu’il n’y a plus
rien à faire »)
Le filtrage du négatif(« les médicament ne ma
donne rien que des effets secondaire »)
La généralisation (« depuis que j’ai mal, ma vie est
fichue »)
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La dramatisation ou catastrophisme(« je ne
m’en sortirai jamais »)
La minimisation du positif(« je remarche un
peu, mais avant j’en faisais beaucoup plus »)
La maximalisation du négatif(« je ne dors plus
du tout depuis 6 mois »)
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La focalisation exclusive des patients sur les
symptômes douloureux
Les interprétations erronées (gravité,
handicap…)
L’anticipation négative des situation de la vie
quotidienne
Les décisions sur les comportements à
adopter(repos excessif, repli,
désinvestissement)
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Dramatisation (ou le catastrophisme):
Au niveau de la pensée il n’ya plus rien
sensation complètement débordé et découragé
Importance de détecter cette façon de penser
Elle aggrave la douleur
entraine le
handicap la peur du mouvement
et une
vraie détresse pouvant conduire à la
dépression
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Une souffrance qui dure depuis longtemps, on
ne peut espérer guérir complètement(l’objectif
« douleur zéro » est souvent impossible!)
Comprendre et d’accepter un minimum de
douleur dans sa vie compatible avec une
activité quotidienne
Une possibilité d’améliorer la qualité de vie et
la confiance en soi
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La sensation de douleur est bien dans le corps
Le patient a donc en partie raison .
Le corps souffre, mais c’est le cerveau qui
commande et envoie le message douloureux au
corps
La douleur « c’est aussi dans la tête »
Quand le corps souffre
toute la personne
qui souffre
Ces éléments une fois éclaircis, il devient plus
facile de discuter les facteurs impliqués dans la
douleur, les facteurs émotionnels
-
Ne pas
ignorer les
pensées
négatives
-
Chercher de
l’aide pour
comparer avec la
dépression et
l’anxiété
Cela devrait vous permettre de mieux
affronter la douleur
• vous aidez a mieux comprendre vos émotions
et à les rendent moins insurmontables
• Vous permettre d’avoir une certaine emprise
sur ses émotions.
• Contribuer à réduire votre niveau de stress
• Atténuer votre sentiment d’isolement.
• Vous aider, vous et votre équipe soignante à
trouver des moyens pour que vous sentiez
mieux.
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Une approche globale et complète de la
personne douloureuse
Traiter chaque facteur d’entretien impliqué
dans la douleur chronique afin de rompre le
cercle vicieux
On ne se focalise pas uniquement sur la
douleur physique
Utiliser l’approche multidisciplinaire : les
aspects physiques et aussi le contexte de
survenue de la douleur et tous les facteurs de
renforcement
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L’intervention d’un professionnel psy
« psychiatre et psychologue » est nécessaire
Il n’est plus acceptable au début du 21e siècle
de se refugier dans une médecine
réductionniste organique par excellence qui
caricature « matériellement » l’être humain en
ne prenant que le prénom
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