Les chercheurs du Centre d'études biologiques de Chizé - CNRS
Christophe BARBRAUD est chargé de recherche au Centre d’études
biologiques de Chizé – CNRS. L’objectif de son travail est de
comprendre les mécanismes par lesquels les variations de
l’environnement (incluant les activités humaines) et du climat affectent
les paramètres démographiques (survie, reproduction,…) des oiseaux
marins de l’Océan Austral (pétrels, albatros, manchots), et d’utiliser
ces résultats pour modéliser les effets des variations environnementales et climatiques sur
les populations de ces espèces. Ceci permettra par la suite de proposer des scénarios
concernant l’influence des variations du climat (ex : El Niño) sur les prédateurs supérieurs de
l’Océan Austral qui pourront être utilisés comme outils d’aide à la gestion et à la conservation
des espèces et des écosystèmes. Ses travaux portent sur la modélisation de la dynamique
des populations et s'appuient sur les suivis à long terme mis en place depuis plus de 40 ans
(depuis 1952) dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises. Il travaille également à
la mise en évidence des compromis évolutifs entre les traits d’histoire de vie (survie,
reproduction) associés au coût de la reproduction chez les oiseaux longévifs.
Il participe enfin à l’étude (dynamique de population, régime alimentaire) et à la conservation
(pose de nids artificiels) d’une population de cigogne blanche en collaboration avec le
Groupe Ornithologique Aunis-Saintonge (GOAS) et en collaboration avec le Centre de
recherche sur la biologie des populations d’oiseaux.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 96 09
Xavier BONNET, longtemps enseignant en biologie, est chercheur au
Centre d’études biologiques de Chizé - CNRS depuis 2002. Ses travaux
portent sur les interfaces entre physiologie, écologie et l’évolution. Il tire
partie des avantages offerts par les reptiles, notamment les serpents et
les tortues, par rapport aux modèles classiques (vertébrés endothermes
notamment). Les reptiles présentent des gammes étendues de stratégies
d’histoire de vie (oviparité - viviparité ; sémelparité (fait de se reproduire
une seule fois avant de mourir) - itéroparité...), et une très grande
plasticité phénotypique (capacité à développer au cours de la vie une
morphologie et des comportements ajustés aux contraintes de
l’environnement). Il est assez facile de manipuler au laboratoire les
conditions environnementales (climat, nourriture…), puis d’observer les
conséquences sur la croissance, la reproduction et la survie : bases indispensables pour
étudier les processus de l’évolution biologique et interpréter les effets des changements
globaux. Parallèlement, sur le terrain, des populations sont suivies sur le long terme. Xavier
Bonnet, en collaboration avec des collègues français et étrangers, a mis en place des études
en Australie (serpents tigres), en Nouvelle Calédonie (serpents marins), en Asie centrale
(tortues des steppes), en France (différentes espèces de serpents) ; et participe à de
nombreuses autres études de terrain et expérimentations. Les travaux portent aussi à la
mise au point de mesures de protection des reptiles qui sont de plus en plus menacés en
France comme ailleurs.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 78 79
Charles-André BOST est chargé de recherche au
Centre d’études biologiques de Chizé - CNRS
depuis août 2003. Après une formation en écologie
générale à l’Université Paris VI, il a travaillé au
Centre d’écologie et de physiologie énergétiques
(CNRS, Strasbourg).
L’objectif principal de ses recherches est d’étudier le
comportement de recherche alimentaire des
prédateurs marins selon les caractéristiques
trophiques et physiques de l’environnement
prospecté et les réponses des prédateurs marins vis à vis de la variabilité climatique. L’étude
est basée sur l’utilisation de différents systèmes d’acquisition de données télémétriques et
les modèles d’études. Les recherches sont menées sur les prédateurs plongeurs des Terres
Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) : manchots, cormorans, éléphants de mer. Les
applications des recherches concernent la mise au point de bio-indicateurs de la disponibilité
des ressources marines, l’utilisation des animaux comme plates-formes d’acquisition de
données océanographiques et l’influence à long terme des variations du climat sur la
distribution des poissons pélagiques1. Il est responsable d’un programme de recherches
mené dans le cadre de l’Institut polaire français, Paul Emile Victor.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 96 09
Vincent BRETAGNOLLE est chercheur au Centre d’études biologiques de
Chizé - CNRS depuis 1991. Il s’est d’abord impliqué dans des recherches
fondamentales sur la spéciation2 chez les oiseaux marins des régions
australes. Son programme de recherche a ensuite évolué vers l’écologie
comportementale, se focalisant sur le rôle crucial du comportement
individuel dans la dynamique des populations. Cette recherche se place
donc à l'interface entre le comportement individuel, l'écologie des
populations et l’évolution, ouvrant des perspectives concrètes pour la
gestion des populations. Cette problématique, menée sur des espèces à statut de
conservation défavorable et menacées d’extinction, offre ainsi de nombreuses applications
en biologie de la conservation. C’est le cas en particulier d’un programme mené en Région
Poitou-Charentes sur un ensemble d’espèces patrimoniales d’oiseaux de plaine (Oedicnème
criard, Outarde canepetière, Busard cendré), leur milieu de vie (la plaine agricole) et leurs
proies (insectes, passereaux et micro-mammifères). Ce programme est mené sans
interruption depuis 1994 sur un secteur d’étude de 35 000 hectares au sud de Niort, en
étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs du monde agricole, les collectivités et les
ONG, et a pour objectif la reconquête de la biodiversité dans les espaces agricoles dans le
cadre d’une gestion durable des ressources naturelles.
Mél : [email protected] Tél : 05.49.09.78.17
1 Les espèces pélagiques vivent dans les eaux profondes des mers et océans.
2 La spéciation est la formation d’espèces nouvelles, la différentiation des espèces au cours de
l’évolution.
Olivier CHASTEL est chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé
- CNRS depuis 1996. Son principal objectif scientifique est d’appréhender
les capacités d’ajustement et d’adaptation des oiseaux aux contraintes
environnementales. Dans ce cadre, Olivier Chastel étudie les mécanismes
physiologiques et en particulier hormonaux mis en jeu. En effet, la
traduction de la variabilité environnementale (climat, ressources) en
réponses démographiques (date de ponte, succès reproducteur) se
réalise via une cascade de processus hormonaux, qui déterminent
probablement le degré d'adaptation aux modifications de l’environnement.
Les travaux de recherche d’Olivier Chastel, alimentés par l’observation et l’expérimentation
sur le terrain, sont menés sur un modèle local, le Moineau domestique à Chizé, et sur
différentes espèces d’oiseaux marins des milieux polaires (TAAF, Spitzberg) et tropicaux
(Océan Indien, Guyane française). Ces recherches sont rendues possibles par la présence
au CEBC d’un service de biochimie (1 ingénieur, 2 techniciennes) qui est « leader » dans le
dosage de certaines hormones et dont le savoir-faire est reconnu au niveau international.
Cette équipe se retrouve ainsi au cœur de nombreuses collaborations nationales et
internationales.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 78 37
Yves CHEREL est directeur de recherche au Centre d'études biologiques
de Chizé – CNRS depuis 1993. Normalien, il a d'abord reçu une formation
en écophysiologie et s'est intéressé à la compréhension des mécanismes
adaptatifs des animaux dans leur milieu naturel. Il a ensuite changé de
thématique pour se consacrer à l'écologie alimentaire des prédateurs
marins supérieurs. Ses terrains d'étude de prédilection sont les TAAF
(Crozet, Kerguelen). Ses recherches portent sur les stratégies
d'alimentation des oiseaux (manchots, albatros) et des mammifères marins (otaries) en
relation avec les ressources trophiques de l'écosystème pélagique de l'Océan Austral. Il
utilise les prédateurs marins comme bio-indicateurs de ces ressources pour les caractériser
(biodiversité, biogéographie, cycle reproducteur), en se focalisant actuellement sur les
céphalopodes (calmars géants).
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 78 35
Patrick DUNCAN travaille sur les processus et mécanismes impliqués
dans les relations herbivores-plantes, dans le cadre de deux
programmes majeurs, sur : le chevreuil en milieu forestier, notamment
dans la forêt de Chizé ; les bovidés et équidés en prairies/savanes, en
France en collaboration avec Les Haras Nationaux et au Zimbabwe dans
le cadre d’un programme du Cirad-EMVT3.
Il dirige le Centre d'études biologiques de Chizé – CNRS, et participe à la
gestion de la recherche en France en tant que membre de plusieurs
Conseils d’administration (GIP Ecofor) et scientifiques (Département des
sciences de la vie du CNRS, ANR Ecologie, Fonds français pour
l’environnement mondial, l’Office national des forêts et les Haras nationaux).
Il enseigne à l’Ecole nationale du génie rural des eaux et des forêts (ENGREF), et dans les
troisièmes cycles des Universités de Poitiers, La Rochelle, Paris VI, Strasbourg, Tours et à
l’Université de Pretoria (Afrique du Sud). Pour promouvoir l’écologie tropicale, il est membre
du conseil du Tropical Biology Association et participe aux Ecoles thématiques de Lamto
(ENS/Université de Paris VI et d’Abidjan). Avant son recrutement au CNRS il a dirigé la
Station biologique de la Tour du Valat en Camargue.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 71 63
3 Cirad-EMVT : Centre de coopération en recherche agronomique pour le développement
Département d’élevage et médecine vétérinaire.
Hervé FRITZ est chargé de recherche au Centre d'études biologiques
de Chizé – CNRS. Ses recherches s’appuient principalement sur les
vertébrés herbivores (anatidés et ongulés), en tant que modèles
biologiques, avec quelques autres modèles pour les aspects d’écologie
alimentaire et de stratégie individuelle d’acquisition des ressources. Son
activité de recherche se place principalement au niveau des stratégies
d’acquisition des ressources à l’échelle individuelle et sur les
interactions interspécifiques et leurs conséquences sur la structure des
peuplements. Le développement de ses recherches se fait à travers un
grand programme sur les ongulés africains, réalisé au Zimbabwe principalement, et un
programme sur les anatidés sur la façade Atlantique. Depuis 2001, il anime, en collaboration
avec Anne Loison (Laboratoire Biométrie et biologie évolutive, CNRS), un réseau national
qui regroupe plusieurs équipes françaises travaillant sur des questions d’herbivorie. Le site
de travail commun de ce réseau est le PNR des Bauges dans les Alpes du Nord. Ses
thématiques se déclinent donc également sur les ongulés de montagne.
mél : [email protected] Tél : 05 49 09 71 61
Christophe GUINET est chargé de recherche au Centre d'études
biologiques de Chizé – CNRS depuis 1993. Ses principaux objectifs
sont d’essayer de décrire, comprendre et modéliser les effets des
variations environnementales, climatiques et océanographiques sur les
comportements de pêche (distribution en mer, efficacité de la pêche)
des oiseaux et tout particulièrement des mammifères marins et
d’évaluer leurs conséquences démographiques. L’objectif de cette
approche est notamment d’essayer de proposer des scénarios sur l’influence des
changements globaux et des activités humaines sur les prédateurs marins supérieurs. Par
ailleurs, ces travaux cherchent à identifier les habitats critiques de ces populations afin
d’assurer leur conservation. Une part croissante de l’activité de Chistophe Guinet, en
collaboration avec des équipes de recherche en océanographie, est de décrire le
comportement de prospection du milieu en fonction du contexte océanographique. Pour cela,
des espèces de prédateurs marins, tels que les éléphants de mer qui plongent très
profondément, sont équipés d’une nouvelle génération de balise Argos couplées à des
capteurs de température et salinité. Ces animaux deviennent alors de véritables plates-
formes océanographiques opérationnelles. Les données collectées peuvent être utilisées par
les océanographes pour implémenter des modèles d’océanographie physique ou suivre les
changements affectant des masses d’eau profondes, notamment dans l’océan austral où
très peu d’informations sont disponibles.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 78 39
Pablo INCHAUSTI a obtenu son PhD en écologie et évolution dans la
State University of New York, Stony Brook (USA). Il a effectué des séjours
post-doctoraux dans le Center for Population Biology, Imperial College (UK;
1998-2000) et dans le Laboratoire d'écologie de l’Ecole normale supérieure
(France; 2000-2003). Après d’avoir travaillé comme maître de conférences
à l’Université de Rennes I (France; 2003), il a rejoint le Centre d'études
biologiques de Chizé - CNRS en 2004. Ses activités de recherche se
divisent en trois thèmes principaux : la quantification des impacts liés aux
activités humaines (y compris l’intensification de l’agriculture et le changement climatique)
sur les populations naturelles, l’étude de la variabilité temporelle des populations animales et
l’effet des changements de biodiversité sur le fonctionnement des écosystèmes. Ces travaux
sont situés à l’interface entre l’écologie des populations, l’analyse statistique et la
modélisation mathématique. Ils visent à la formulation des modèles de dynamique de
populations ancrés sur une base empirique solide qui puissent prédire l’effet des activités
humaines sur l’évolution d’effectifs et le risque d’extinction des populations naturelles.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 06 96 11
Olivier LOURDAIS a été recruté en 2004 comme chargé de recherche
dans l’unité d’herpétologie du Centre d’études biologiques de Chizé -
CNRS. Ses travaux se concentrent sur les avantages adaptatifs des soins
parentaux prénataux. Son objectif est de clarifier l’importance de
l’optimisation de la qualité des jeunes dans la compréhension des
stratégies de thermorégulation (sang chaud versus sang froid) et des
modes de reproduction (ovipares versus vivipares). Les modèles
d’études utilisés (reptiles squamates) présentent une très grande diversité
des soins prénataux. Chez ces organismes, il existe un continuum dans
les stratégies de thermorégulation pendant la vie embryonnaire. La viviparité, associée à une
thermorégulation comportementale est apparue dans plus de 100 lignées indépendantes.
Parallèlement il existe des systèmes d’endothermie ponctuelle pendant la phase d’incubation
chez des espèces ovipares (certains pythons). Ce programme de recherche repose tout
d’abord sur des explorations éco-physiologiques réalisées en conditions contrôlées au
laboratoire (à l’aide d’élevages de reptiles ovipares et vivipares). Cette approche
mécanistique sera combinée avec une approche évolutive, en conditions naturelles, pour
clarifier la signification sélective des soins prénataux.
Mél : [email protected] Tél : 05 49 09 96 16
Henri WEIMERSKIRCH, directeur de recherche CNRS, est
responsable de l’équipe “Écologie des oiseaux et mammifères marins”
du Centre d’études biologiques de Chizé - CNRS et du programme
“Influence de la variabilité environnementale sur les prédateurs marins
supérieurs” de l’Institut polaire français (IPEV n°109). Il travaille sur
les thèmes de recherche et projets suivants :
- Bases de données démographiques sur les oiseaux et mammifères
marins dans l’océan austral
- Dynamique des populations de prédateurs supérieurs : influence de la variabilité
environnementale et des changements climatiques
- Conservation des écosystèmes marins, influence des activités humaines, notamment des
pêcheries sur les populations d’oiseaux marins
- Influence de l’environnement sur l’évolution des stratégies de reproduction et d’acquisition
des ressources chez les oiseaux marins – comparaison entre milieux polaires et tropicaux.
- Coût de la reproduction chez les oiseaux marins, dynamique et énergétique du vol
Ses modèles d’étude sont les albatros, pétrels, frégates, fous tropicaux, manchots des
milieux marins de l’océan austral et des milieux marins tropicaux.
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