au sein et entre les différents niveaux. Ces espaces sont aussi des espaces de vie semi-protégés, en été il y fait
plus frais et en hiver plus doux… de plus, à tous les niveaux, des bacs de plantations dépolluantes permettent
de rendre l’air plus sain tout en offrant des petites terrasses privatives végétalisées.
L’enveloppe intérieure quant à elle, participe à la stratégie énergétique en limitant les rayonnements directs
sur les façades vitrées tout en créant une lame d’air isolante. Mais c’est surtout une faille « lumineuse », tant
par la proposition formelle qu’elle représente, que par son fonctionnement. Les espaces de travail donnent en
majorité sur ces coursives intérieures, elles sont largement ouvertes visuellement sur le parc et le paysage.
Le motif organique composé de petits cercles perforés vient contraster avec la rigueur et la noirceur de la
façade extérieure. Ici, les panneaux sont dorés, brillants et parsemés de petits éléments mobiles qui viennent
animer le cœur du bâtiment. Ces petits éléments mobiles, alimentés par une partie des cellules
photovoltaïques de la façade « énergétique », régulent automatiquement la lumière en créant des ambiances
lumineuses particulières et changeantes.
Le rez-de-chaussée se positionne entre le parc et la rue, il est le lieu de l’accueil qui reçoit et présente les
activités aux visiteurs, il est occupé par l’accueil (point d’information sur les activités du bâtiment), par la
cafeteria bio et les ateliers d’expérimentation. La cafeteria bio, alimentée par la production du potager situé en
toiture joue un rôle d’attraction fort avec sa terrasse qui déborde sur le parvis, pour les usagers du quartier qui
cherchent un lieu atypique pour manger entre midi et deux. Les ateliers, eux, s’étendent sur l’espace public, ils
sont au cœur de l’ECOSKIN et permettent l’expérimentation à grande échelle, les innovations et les
constructions pourront ensuite être testées soit au sein du bâtiment, soit dans les jardins d’expérimentation
qui jouxtent l’annexe.
L’administration et les hébergements temporaires se trouvent au premier niveau, facilitant l’accueil et l’accès
pour les intervenants extérieurs qui viennent séjourner au sein de l’école.
Les espaces d’enseignement et de recherche se situent au deuxième et troisième niveau. Ils sont généreux et
très ouvert, véritables lieux de rencontre, de discussion, de partage, les espaces laissés libres et appropriables y
sont nombreux. La volonté de laisser libres certains espaces à chaque niveau du bâtiment, participe à l’idée
d’évolutivité des lieux : un jour, salle de yoga, un autre, atelier de poterie, un autre encore, salle de lecture…
Ces deux niveaux offrent différents types d’espaces de travail ; parfois, intimistes, propices à la création et au
travail collectif, parfois techniques, les laboratoires sont des supports indispensables aux éco-technologies.
L’amphithéâtre se trouve lui aussi au troisième niveau, il est pensé pour accueillir des cours à destinations des
étudiants, mais aussi des conférences lors de séminaires ; on peut même envisager d’y proposer des
événements culturels, concerts, théâtre…
Le dernier niveau est dédié à la détente et la méditation, avec une librairie-café-philo, ouverte au public et
disposant d’une documentation spécialisée sur le développement durable. Les espaces de terrasse protégés
sont libres et accessibles à tous, ce qui permet d’appréhender la ville, le paysage et les montagnes. On peut y
flâner, lire un livre emprunté à la librairie, se reposer, dormir ou jardiner. En effet, un potager trouve place au
sommet du projet, il permet de produire des fruits et légumes à l’usage de la cafétéria, mais aussi, à
expérimenter des plantations, ou organiser des ateliers pédagogiques et ludiques pour les plus petits…
L’ECOSKIN est un projet hybride, entre école, laboratoire, atelier, qui s’inscrit dans une démarche de partage.
Partage des connaissances, partage des techniques, partage des idées, des lieux, des envies, des énergies… Il
revendique un caractère formel fort et esthétique, contrastant avec l’idée d’une architecture écologique lissée
par les éco-réglementations et les éco-labels en tous genres.
Parce que le développement durable est encore un champ des possibles à inventer, il doit être discuté,
partagé, en offrant de nouveaux espaces, de nouveaux lieux à vivre qui donnent envie d’imaginer, d’innover, de
créer… dans le respect des équilibres de notre planète…