Système Cardiovasculaire - Conduite à tenir devant une douleur thoracique
I. Détresse hémodynamique
a. L'Arrêt Cardio-respiratoire (ACR)
Tout d'abord, il faut être sûr que le patient n'est pas en arrêt cardio-respiratoire (ACR), c'est à dire qu'il n'a
pas de pouls et qu'il est inconscient.
Dans ce cas-là, la première chose à faire est un massage cardiaque sur plan dur. Il faut masser avec le talon
de la main, de manière à comprimer le cœur entre sternum et la colonne vertébrale, en créant une dépression
sternale de 5 cm, et à une fréquence de 100 / min (c'est à dire plus d'une par seconde). Pendant ce temps, il faut
demander à quelqu'un d'appeler le 15. En attendant que le SAMU arrive, il faut aller chercher un défibrillateur,
poser les électrodes sur le patient, il analyse l'ECG, si le rythme est sinusal, il n'y a pas d'indication au choque.
Si le patient est en fibrillation ventriculaire, tout le monde s'écarte et on « choque tant que le SAMU arrive ».
Quand les secours sont là on leur fait de la place.
Pour résumer : Conduite À Tenir (CAT) devant un RCP :
1) Je masse.
2) Défibrillateur
3) SAMU
b. Conduite à tenir devant un Œdème Aigu du Poumon (OAP) aux urgences
Cliniquement, un OAP associe une orthopnée et des crépitants pulmonaires.
A la radio thoracique, l'OAP prend l'aspect d'une opacité floue floconneuse péri-hilaire.
CAT :
1) Mettre le patient en position demi assise pour qu'il puisse respirer avec le haut du poumon et que
l’œdème aille aux bases. En effet si la personne reste allongée, l'eau va diffuser dans toutes les zones du
poumon et il se pourra pas respirer.
2) Mettre le patient sous oxygénothérapie.
3) Mettre le patient sous dérivés nitrés pour faire baisser sa tension.
4) Mettre le patient sous diurétiques de l'anse pour faire pisser et ainsi évacuer le trop d'eau dans les
poumons.
c. Conduite à tenir devant une insuffisance cardiaque droite isolée
Les étiologies peuvent être l'Embolie Pulmonaire (EP) ou la Tamponnade.
Soit l'EP peut attendre le scanner, sinon il faut faire une thrombolyse en échographie.
La tamponnade a normalement été vue dans le cours sur la péricardite du 18 Avril 2016.
Cliniquement, le patient présent souvent une turgescence jugulaire, un reflux hépato-jugulaire, des œdèmes des
membres inférieurs, une hépatomégalie et un pouls paradoxal.
Le pouls paradoxal correspond une chute de la tension lors de l'inspiration. Il est retrouvé notamment quand il
y a un épanchement péricardique, c'est à dire beaucoup de liquide autour du cœur qui empêche le cœur de
s'expandre. Normalement quand j'augmente ma respiration, j'augmente le retour veineux qui va dans le cœur
droit puis dans le cœur gauche par l'artère pulmonaire, donc le volume augmente dans le ventricule gauche. Si
le volume augmente dans le VG, d'après le loi de Starling : la paroi s'étire plus, j'éjecte plus de sang donc la
pression artérielle augmente.
Lors d'un épanchement péricardique, ou encore lors d'une tamponnade : quand j'inspire, j'augmente le retour
veineux, le volume du VD augmente, le VD ne peut pas s'expandre puisqu'il y a le liquide de l'épanchement qui
l'en empêche Comme il ne peut pas s'expandre il va comprimer le VG et il va faire baisser la tension artérielle.
Quand la tension chute alors que le patient inspire, on dit qu'il a un pouls paradoxal (ou de Kussmaul).
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