
Les publications donnent à penser que l’utilisation concomitante d’IPP avec du méthotrexate
(principalement à une dose élevée) peut augmenter les taux sériques du méthotrexate et/ou de
son métabolite ainsi qu’en prolonger la présence dans le sang, ce qui peut entraîner des effets
toxiques causés par le méthotrexate. Une interruption temporaire du traitement par l’IPP peut
être envisagée chez certains patients recevant des doses élevées de méthotrexate.
Fractures :
Parmi les études observationnelles publiées, plusieurs suggèrent que le traitement par inhibiteurs
de la pompe à protons (IPP) peut être associé à un risque accru de fractures ostéoporotiques de la
hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale. Le risque de fracture était accru chez les patients
qui avaient reçu de fortes doses, c’est-à-dire des doses quotidiennes multiples d’IPP à long terme
(un an ou plus). Les patients devraient prendre la plus petite dose d’IPP appropriée à leur
condition et leur traitement devrait être le plus court possible. Les patients à risque de fractures
ostéoporotiques devraient être traités conformément aux directives de traitement établies (voir
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et EFFETS INDÉSIRABLES)
Antibiothérapie d’association
Presque tous les antibactériens, y compris la clarithromycine et l’amoxicilline, ont été associés à
des cas de colite pseudo-membraneuse, dont l’intensité pouvait varier de légère à potentiellement
mortelle. Par conséquent, il est important d’envisager ce diagnostic chez les patients qui
présentent une diarrhée après avoir reçu un antibactérien.
Le traitement par un antibactérien perturbe la flore normale du côlon et peut favoriser la
prolifération de bactéries du genre Clostridium. Les études montrent qu’une toxine produite par
Clostridium difficile est la cause principale de la « colite associée à l’antibiothérapie ».
Une fois que le diagnostic de colite pseudo-membraneuse a été posé, il faut prendre les mesures
thérapeutiques qui s’imposent. Les cas bénins répondent généralement bien à l’arrêt de
l’antibiothérapie. Dans les cas modérés à graves, il faut envisager de prendre le patient en charge
en lui administrant des liquides et des électrolytes, des suppléments de protéines et un
antibactérien cliniquement efficace contre Clostridium difficile.
Carcinogenèse et mutagenèse
Les effets du traitement à long terme comprennent l’hypergastrinémie, une éventuelle
hyperplasie des cellules gastriques entérochromaffines (ECL) et la formation de carcinoïdes dans
l’estomac, d’adénomes et de carcinomes dans le foie ainsi que des transformations néoplasiques
dans la thyroïde.
Chez le rat, on considère que le mécanisme menant à la formation de carcinoïdes dans l’estomac
est attribuable à la hausse des concentrations de gastrine qui survient au cours du traitement
prolongé. On a obtenu des résultats semblables après l’administration d’autres inhibiteurs de la
sécrétion d’acide gastrique. (Pour plus de détails, voir TOXICOLOGIE.)
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