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modéré, la perte de connaissance se situe entre 30 minutes et 24 heures, l’amnésie entre 24
heures et 7 jours, et le score de Glasgow entre 9 et 12. Quant au traumatisme crânien sévère, la
perte de connaissance dépasse 24 h, l’amnésie 7 jours et l’état confusionnel est évalué entre 3 et
8 selon le score de Glasgow. Pour l’OMS, le traumatisme crânien léger ou mineur reprend les
critères du DSM-5 et y ajoute la possibilité de signes neurologiques transitoires focalisés et /ou
d’une lésion intracrânienne ne nécessitant pas de traitement chirurgical, en précisant que ces
symptômes et signes ne doivent pas être liés à un traumatisme pénétrant, l’usage de drogues, de
médicaments ou consécutifs à un choc psychologique. La commotion cérébrale est définie
comme une brève altération de l’état mental (confusion, désorientation, perte de connaissance
brève et amnésie) consécutive immédiatement après un choc sur le crâne ou un violent
mouvement de la tête, dont l’évolution est spontanément résolutive. L’imagerie cérébrale
conventionnelle est presque toujours normale. De fait, la commotion cérébrale représente la
forme la plus mineure de traumatisme crânien fermé et les 2 termes sont utilisés aujourd’hui
comme synonymes.
D’un point de vue épidémiologique, les traumatismes crâniens légers représentent 70 % des
traumatismes crâniens fermés et sont causés principalement par les accidents de circulation, de
sport, des chutes ou des agressions. Les vertiges sont présents dans 40 à 60 % des cas et
représentent un des facteurs majeurs influençant la reprise du travail. La surdité et les
acouphènes sont retrouvés dans 7 à 50 % des cas et jusqu’à 30 % des patients présentent des
symptômes post-commotionnels temporaires. L’évolution du traumatisme crânien léger est
toutefois favorable en 1 à 4 semaines dans 80 à 90 % des cas. Seuls 10 à 20 % des patients avec
traumatisme crânien léger vont présenter, au delà de 3 mois, des symptômes post-commotionnels
persistants.
Symptômes (syndromes) post-commotionnels
La classification internationale des maladies (CIM-10) de l’OMS retient le diagnostic de
symptôme ou syndrome post-commotionnel. Le DSM-5 classifie cette symptomatologie comme
trouble neurocognitif après traumatisme crânien. Les symptômes post-commotionnels
constituent un ensemble hétérogène de symptômes physiques, cognitifs et émotionnels, incluant :
céphalées, vertiges, fatigue, troubles du sommeil, acouphènes, troubles visuels, hypersensibilité
aux bruits et à la lumière (symptômes physiques) ; troubles de concentration, de mémoire, déficit
de l’attention (symptômes cognitifs) ; irritabilité, symptômes de dépression et d’anxiété, troubles
de la personnalité (symptômes émotionnels). Il est toutefois important de noter que cette
symptomatologie n’est pas spécifique aux traumatismes crâniens, étant observée aussi chez des
patients non traumatisés ou souffrant de douleurs chroniques, et qu’elle ne constitue dès lors pas
un véritable syndrome post-commotionnel. Il est actuellement recommandé d’utiliser plutôt la
terminologie de symptômes post-commotionnels. Les symptômes post-commotionnels
persistants, perdurant plus de 3 mois après le traumatisme crânien, sont présents chez 10 à 20 %
des traumatisés crâniens légers. Au moins 3 des symptômes décrits plus haut doivent être