PLAN LOCAL D’URBANISME VIMOUTIERS APPROBATION Rapport de Présentation Vu pour être annexé à la délibération du Conseil communautaire en date du La Président, HABITAT & DEVELOPPEMENT Agence de l’Orne 52 Boulevard du 1er Chasseurs – BP 36 - 61001 ALENCON Cedex Tél. : 02.33.31.48.16 – Fax : 02.33.31.49.77 - E.mail : [email protected] 1 SOMMAIRE Pages Introduction 7 TITRE I DIAGNOSTIC TERRITORIAL ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT I.1 - ENVIRONNEMENT PHYSIQUE I.1.1 - Géologie I.1.2 - Topographie 14 I.1.3 - Réseau hydrographique a. L’hydrologie b. L’hydrogéologie c. Les usages I.1.4 - Données climatiques I.2 - ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE I.2.1 - Inventaire écologique a. La faune b. La flore c. La Z.N.I.E.F.F. de type 2 « Haute Vallée de la Vie» d. Les zones humides I.3 - RESSOURCES NATURELLES ET GESTION I.3.1 - Gestion de l’eau a. La zone vulnérable nitrate b. Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers normands c. La protection des captages d’eau potable I.3.2 Gestion de la biodiversité a. Le Schéma régional de cohérence écologique b. Les continuités écologiques 22 26 I.3.3 - Sources d’énergie renouvelables a. L’éolien b. Le solaire c. La biomasse I.3.4 - Richesses liées au sol : agriculture, sylviculture I.4 - PAYSAGE I.4.1 - Patrimoine historique et culturel a. Le patrimoine archéologique b. Le patrimoine bâti I.4.2 - Unités paysagères a. Les collines bocagères du Pays d’Auge b. La vallée de la Vie I.4.3 - Les éléments naturels a. La végétation b. L’eau I.4.4 - Aménagement de l’espace a. La zone agglomérée b. L’habitat dispersé c. La perception de l’espace urbain 35 2 I.5 - ANALYSE DE LA CONSOMMATION FONCIERE I.5.1 - Analyse de l’évolution de la «tache urbaine» depuis 1950 I.5.2 - Une urbanisation diffuse fortement consommatrices d’espaces a. Une occupation du bâti diversifiée b. Analyse de la consommation du foncier sur la dernière décennie 57 I.6 - RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES I.6.1 - Risques naturels a. Le risque inondation b. Le risque de remontées de nappes phréatiques c. Le risque gonflement des argiles d. Le risque mouvement de terrain e. Le risque chutes de blocs f. Le risque cavités souterraines g. Le risque sismique I.6.2 - Risques technologiques a. Les installations classées pour la protection de l’environnement b. Les installations agricoles classées pour la protection de l’environnement I.6.3 - Risque d’exposition au plomb 65 I.7 - POLLUTIONS ET NUISANCES I.7.1 - Les pollutions atmosphériques a. Le Schéma Régional Climat Air Energie b. La qualité de l’air I.7.2 - Les sites et sols pollués 80 I.8 - SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE 85 I.8.1 - Servitude AC1 : Servitude pour la protection des monuments historiques I.8.2 - Servitude I4 : Servitudes pour les canalisations électriques I.8.3 - Servitude I3 : Servitude gaz I.8.4 - Servitude PT1 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques I.8.5 - Servitude PT2 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat I.8.6 - Servitude PT3 : Communications téléphoniques et télégraphiques I.8.7 - Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires) TITRE II DIAGNOSTIC SOCIO ECONOMIQUE II.1 - DEMOGRAPHIE II.1.1 - Evolution de la population II.1.2 - Causes de l’évolution de la population II.1.3 - Répartition par âge de la population a. Structure par âge b. Indice de jeunesse c. Taille des ménages 90 3 II.2 - HABITAT II.2.1 - Evolution du parc de logement II.2.2 - Caractéristiques du parc de résidences principales II.2.3. - Quelques éléments sur le marché du logement dans le Pays de Vimoutiers a. Le marché de l’habitat ancien b. Le marché de la construction neuve 95 II.3 - ECONOMIE II.3.1 - Population active II.3.2 - Déplacements domicile - travail II.3.3 - Activités industrielles, artisanales, commerciales a. L’activité commerciale b. L’activité artisanale et industrielle II.3.4 - Activité touristique a. Le PAPAO b. Les éléments touristiques sur Vimoutiers II.3.5 - Activité agricole a. La charte départementale d’aménagement b. La production agricole c. Les exploitations d. La protection et le développement de l’activité agricole 101 II.4 - EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURES ET DE SUPERSTRUCTURES II.4.1. - Equipements d’infrastructures a. La hiérarchisation des voies b. L’assainissement des eaux pluviales c. L’assainissement collectif des eaux usées d. L’assainissement individuel des eaux usées e. L’alimentation en eau potable f. Le traitement des ordures ménagères g. Les réseaux numériques II.4.2 - Equipements de superstructures a. Les équipements scolaires b. Les équipements culturels et de loisirs c. Les équipements sportifs d. Les équipements de santé, d’action sociale et de services 112 4 TITRE III PARTI D’AMENAGEMENT ET JUSTIFICATION REGLEMENTAIRE III.1 - BESOINS ET CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD III.1.1 - La définition des besoins a. Besoins en terme de logements et de foncier b. Besoins en terme économique c. Besoins en terme d’équipement de superstructures d. Besoins en terme d’équipement d’infrastructures e. Besoins en terme de préservation du patrimoine naturel et paysager III.1.2 - Les enjeux et orientations a. Continuer la requalification du tissu urbain b. Promouvoir un développement économique durable c. Préserver et valoriser le patrimoine paysager et naturel 130 III.2 - TRADUCTION DU PADD : CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE REGLEMENT GRAPHIQUE, ECRIT ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION 138 III.2.1 - Orientations en matière de développement de la commune a. Renforcer la centralité et l’identité de l’agglomération b. Mettre en œuvre une politique de déplacement c. Renforcer les équipements publics d. Promouvoir un développement économique durable III.2.2 - Orientations en matière de préservation du territoire a. Préserver le patrimoine bâti b. Préserver et mettre en valeur les milieux naturels, la ressource en eau, et les paysages III.3 - JUSTIFICATION DE LA CONSOMMATION FONCIERE AU REGARD DES OBJECTIFS FIXES DANS LE PADD 163 III.3.1 - Analyse des impacts sur les espaces agricoles, naturels et forestiers III.3.2 - Analyse comparative III.3.3 - Indicateurs de suivi III.4 - COMPATIBILITE AVEC LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME III.4.1 - Les grands principes d’équilibre a. L’article L.110 du Code de l’Urbanisme b. L’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme III.4.2 - Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers Normands III.4.3 - Les Servitudes d’utilité publique 172 5 TTRE IV : INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT IV.1 - INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE IV.1.1 - La topographie IV.1.2 - L’hydrologie IV.1.3 - Le climat 180 IV.2 - INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE IV.2.1 - Protection de la faune et la flore IV.2.2 - Les continuités écologiques 181 IV.3 - INCIDENCES SUR LES RESSOURCES NATURELLES IV.3.1 - Les richesses du sous-sol IV.3.2 - Les sols IV.3.3 - Les eaux superficielles IV.3.4 - Le traitement des ordures ménagères 181 IV.4 - INCIDENCES SUR LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES IV.4.1 - Les nuisances IV.4.2 - Les pollutions 183 IV.5 - INCIDENCES SUR LES RISQUES IV.5.1 - Les risques technologiques IV.5.2 - Les risques naturels 184 IV.6 - INCIDENCES SUR LE CADRE DE VIE IV.6.1 - Les paysages IV.6.2 - Le patrimoine archéologique et bâti 185 6 INTRODUCTION 7 I Elaboration du PLU I.1 - Définition Le plan Local d’Urbanisme est un document qui fixe les règles générales d’utilisation du sol pour l’ensemble du territoire communal. Il est élaboré par le maire et la commission d’urbanisme associée et l’ensemble des personnes publiques souhaitant y être associé. Les objectifs généraux du PLU sont définis à l’article L.121-1 du code de l’urbanisme : - Assurer l’équilibre entre renouvellement urbain, maîtrise du développement urbain, développement de l’espace rural et préservation des espaces affectés aux activités agricoles, forestières, à la protection des espaces naturels et des paysages en respectant les objectifs de développement durable. - Respecter la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural en intégrant activités économiques, commerciales, sportives, culturelles en tenant compte de l’équilibre emploi-habitat, ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux. - Utiliser l’espace de manière économe, maîtriser les besoins de déplacements et la circulation automobile, préserver la qualité de l’air, de l’eau, des écosystèmes. La poursuite de ces objectifs s’articule avec les principes du développement durable, définis à l’article L-110 du code de l’urbanisme : « Le territoire français est le patrimoine de la nation. Chaque collectivité est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d’aménager le cadre de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes des conditions d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, d’assurer la protection des milieux naturels et des paysages ainsi que la sécurité et la salubrité publique et de promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace. I.2 - Composition du dossier PLU Le PLU est composé des pièces suivantes : - Rapport de présentation : Il expose le diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et précise les besoins répertoriés en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transports, d’équipements et de services. Il analyse l’état initial de l’environnement et explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable, expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement. Il évalue les incidences sur l’environnement et expose la manière dont le PLU prend en compte son souci de préservation et de mis en valeur. - Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) : Il expose les orientations générales de la commune conformément aux enjeux définis dans le rapport de présentation ; - Orientations d’aménagement : Elles permettent de définir les conditions d’aménagement des futures zones d’urbanisation ; - Règlement : Il définit les conditions d’occupation des sols et de constructibilité de chaque zone ; - Plans de zonage : Ils indiquent les différents modes d’occupation du sol au regard des règles édictées dans le règlement - Annexes : Elles reprennent les plans et les listes des servitudes d’utilité publique, des emplacements réservés ainsi que les annexes sanitaires. 8 I.3 - Les raisons de la révision du PLU La révision du POS, approuvé le 03 décembre 2001, n’apparaît plus adaptée aux projets d’aménagements et de développement de la ville. Plusieurs projets en nécessitent la révision : - Aménagement des voies communales et des axes routiers pour le site de la gare - Aménagement des carrefours - Aménagement du plan local d’urbanisme pour le mettre en conformité avec les lois nouvelles sur les énergies renouvelables et les réseaux - Création de voies vertes. Les différents objectifs de la révision du POS et de sa transformation en PLU sont de : - Prise en compte des besoins répertoriés en matière de développement économique, d’agriculture, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transports, d’équipements et de services, - Conforter le développement économique de la commune au regard des axes de circulation routiers, - Préservation des qualités paysagères et architecturales de la commune, - Préservation des vallées et de la ressource en eau, - Prise en compte des circulations piétonnes et deux roues, - Traitement des entrées de ville, - Mise en scène et protection des perspectives visuelles et paysagères - Prise en compte des risques 9 SITUATION GÉOGRAPHIQUE La commune de Vimoutiers est située au nord du département de l’Orne, à la limite avec le département du Calvados. Vimoutiers est desservie principalement par la RD 979 (axe Gacé-Lisieux), la RD 916 (axe VimoutiersArgentan). Le territoire communal, d’une superficie de 1615 hectares, est limitrophe avec les communes suivantes : Canapville, au nord-est Ponchardon à l’est, Ticheville au sud-est, Guerquesalles et Camembert au sud, Crouttes à l’ouest, Camembert pour le département de l’Orne, Saint-Germain-de-Montgommery et Lisores au nord pour le département du Calvados. Seule la commune de Ponchardon est dotée d’un Plan d’occupation des sols. 10 CONTEXTE ADMINISTRATIF ET INTERCOMMUNAL Crée en novembre 2003, La Communauté de communes du Pays de Camembert regroupe 19 communes : Aubry-le-Panthou, Avernes-Saint-Gourgon, Le Bosc Renoult, Camembert, Canapville, Les Champeaux-en-Auge, Champosoult, Crouttes, Fresnay-le-Samson, Guerquesalles, Orville, Pontchardon, Le Renouard, Roiville, Saint-Aubin-de-Bonneval, Saint-Germain-d’Aulnay, Le Sap, Ticheville et Vimoutiers. La commune de Vimoutiers fait partie du canton de Vimoutiers regroupant 19 communes rurales autour de son chef-lieu. Le canton est rattaché sur le plan administratif à l’arrondissement d’Argentan. 11 LE PAYS D’ARGENTAN PAYS D’AUGE ORNAIS La commune de Vimoutiers appartient également au Pays d’Argentan-Pays d’Auge Ornais qui regroupe 119 communes sur une superficie de 51595 habitants. Les principaux enjeux du Pays d’Argentan-Pays d’Auge Ornais sont : - Favoriser une coopération intercommunale autour de territoires cohérents afin de maintenir des conditions favorables aux activités existantes - Accompagner les collectivités locales dans la mise en application de la loi Urbanisme et Habitat du 02 juillet 2003 et de la réforme des permis de construire et des autres autorisations d’urbanisme (loi du 1er octobre 2007) - Promouvoir les opérations de rénovation urbaine et de cohésion sociale dans les quartiers défavorisés - Favoriser la mise en œuvre d’une politique de l’habitat à l’échelle du Pays - Renforcer les services à la population - Favoriser le maintien d’une offre de commerces, d’équipements et de services en milieu rural et périurbain - Moderniser le réseau routier pour désenclaver le territoire et résorber les points noirs en matière de sécurité routière - Dynamiser la création d’entreprises et favoriser la création d’emplois en s’appuyant sur les dispositifs existants et sur la coopération des collectivités locales pour la recherche des gisements d’emplois - Favoriser le développement du tourisme local en s’appuyant sur une clientèle de passage et sur les séjours nature - Freiner le déclin de l’agriculture et faciliter son évolution durable - Limiter les risques et les nuisances générés par les infrastructures de transports terrestres - Intégrer les évolutions de la prévention des risques majeurs dans tous les documents d’urbanisme et adopter des contres mesures pour en limiter les effets. - Mettre en œuvre les dispositions du PEDMA - Préserver la qualité des eaux - Maîtriser l’impact du projet autoroutier A 88 - Promouvoir les économies d’énergies, le développement des énergies renouvelables et les transports alternatifs dans une démarche de développement durable - Protéger les espaces présentant un intérêt écologique et architectural - Valoriser et protéger les paysages traditionnels du Pays d’Auge 12 - TITRE I DIAGNOSTIC TERRITORIAL ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT 13 I.1 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE I.1.1 - Géologie Source : Extrait de la carte géologique de la France (BRGM), feuille de Vimoutiers. FORMATIONS SUPERFICIELLES : Formations fluviatiles et dépôts de fonds de vallée TZ Dépôts tourbeux des fonds de vallée (notation ponctuelle) UZ Tufs de sources, barres de travertins sur la Vie Alluvions immatures et colluvions indifférenciées des bas de versants, des fonds de vallons et des vallées secondaires Alluvions holocènes limoneuses (Fz) recouvrant généralement des alluvions graveleuses (Fy), d’âge weichsélien probable Formations de versants Formations de versants indifférenciées : masses glissées à morphologie non conservée, et masses gélifluées : S : formations de solifluxion prédominantes SC : Mélange de formations solifluées et colluvionnées C : Colluvions prédominantes 1 : Contours approximatif de la glauconie de base sous les formations de versants Loupes de glissement de terrains étendues, avec niche d’arrachement et lobe glissé bien individualisé 14 Masses glissées confuses ou loupes de glissement déformées par érosion et gélifluxion Dépôts résiduels et altérites Formations résiduelles à silex cryoturbée ou faiblement remaniée, et limons à silex : localement, poches d’argiles ou de sables souvent argileux RS : Formations résiduelles à silex : silex entiers ou fragmentés entourés d’argile silteuse ou sableuse ocre, rouge, grise, verte ou bariolée CRETACÉ Cénomanien indifférencié Craies glauconieuses, parfois sableuses avec nombreux niveaux dures Albien à cénomien inférieur Glauconie de base : glauconite ou argile sableuse très glauconienne JURASSIQUE Oxfordien moyen polypiers, calcaire à Diceras et nérinées Oxfordien inférieur (partie supérieure) Marnes à pernes : marnes silteuses, marnes à Gryphaea dilatata Calcaires gréseux bioclastique ferrugineux, roussâtre Vimoutiers est située dans la zone d’ennoiement du massif armoricain sous les terres secondaires du bassin parisien. Sa géologie est encore très liée aux structures du nord-est du socle armoricain, acquises lors des orogenèses cadomienne et hercynienne. Le site représente la terminaison méridionale du Pays d’Auge, plateau très disséqué, rétréci en pointe entre la cuesta de la Dives à l’ouest et la vallée de la Touques à l’est pour passer au sud au Pays d’Exmes, première marche vers les collines du Perche Ornais. Cette partie méridionale du Pays d’Auge est constituée par un plateau, à soubassement jurassique (callovien-Oxfordien), plus argileux que calcaire, recouvert par des sables et craies glauconieuses du Crétacé supérieur. Couverts de versants solifluées et souvent glissées en masse en bas des pentes, les versants sont raides. Ce plateau crayeux, ciselé par l’érosion, dessine une succession de collines de fortes pentes dont l’altitude dépasse 200 mètres. Ce sont ces argiles sableuses vert noirâtre très glauconieuse surmontées par des sables glauconieux, puis des craies glauconieuses à bancs durcis qui forment l’armature des plateaux du pays d’Auge méridional. Le niveau des sources est constitué par des argiles sableuses dont le fluage provoque de nombreux glissements de terrains qui a donné la forme en Auge des fonds de vallée et serait à 15 l’origine du nom de la région. Cette glauconie constitue le plancher de l’aquifère de la craie cénomanienne. Il s’agit de calcaire tendre blanchâtre ou verdâtre appelé localement « marne » ou « tuf » que l’on trouve dans les anciennes carrières ou «boves» sur les coteaux du Pays d’Auge. On y extrayait la craie pour amender les terres acides ou pour la fabrication de chaux. La dissection et l’entaille profonde de ces plateaux par la vie et ses affluents ont donné un relief vigoureux. Les versants occupés par les prairies du Pays d’Auge prédominent dans le paysage dans des pentes assez régulières. En effet, la couverture limoneuse est discontinue, peu épaisse et généralement très lessivée, et la charge des sols en silex est souvent importante. La qualité des herbages provient de la nature variée de leur sous-sol, à la fois argileux et calcaire, et de leur humidification par les eaux d’écoulement du puissant aquifère de la craie. Les versants du Pays d’Auge sont donc recouverts d’un épais manteau de formations de versants dont l’épaisseur dépasse fréquemment 5 mètres et parfois 10 mètres notamment à l’ouest de la Vie. Les alluvions graveleuses (Fy) des fonds de vallée n’apparaissent au fond de la rivière, que dans certaines parties du cours de la Vie. Les graviers de fonds sont essentiellement des silex émoussés à patine blanche d’une taille généralement inférieure à 15 cm ; quelques éléments de craie durcie les accompagnent. Les alluvions holocènes, d’une épaisseur de 1 à 2 mètres, sont localisées sur les fonds bien plat de la vallée de la Vie. Ces alluvions sont constituées de limons alluviaux, plus ou moins sableux, d’un brun terreux, tirant parfois sur le vert et le gris. Ces vases présentent localement des niveaux noirs riches en matière organique. Sous ces vases, des bancs et barres de travertin sont présents ; ces derniers sont constitués par un encroutement calcaire de faible dureté, de teinte grisâtre, de branches, brindilles et filaments algaires. Coupe géologique 16 I.1.2 - Topographie Source : IGN Scan 25. La partie sud-ouest du Pays d’Auge présente un relief disséqué et constitue une série de paysages en tableaux enchaînés d’une grande richesse, où se déploie un bocage complexe, parsemé d’édifices aux teintes et aux matériaux variées. C’est l’un des composants essentiels de l’identité paysagère augeronne. Le réseau de la Vie et ses affluents ont défoncé le plateau de craie jusqu’à le faire presque disparaître. Les amples versants concaves sont fortement redressés par la solifluction des argiles du Jurassique moyen. De courts ruisseaux affluents rejoignent la vie en ouvrant d’étroites brèches dans les pentes. On distingue quelques bois étendus sur le rebord des plateaux. Enfoncées profondément dans la craie du plateau augeron, la vallée de la Vie s’organise du sud vers le nord comme un espace en couloir; Le fond est plat et ouvert, sans haies, marqué seulement par la ripisylve de la rivière, tandis que les versants sont couronnés de bois. Le territoire communal présente un relief marqué : Les altitudes varient de 234 mètres à hauteur du site des « Ventes » au sud ouest du territoire à 92 mètres à hauteur de la Vie au nord du territoire. La topographie conduit à distinguer trois ensembles topographiques : Une ligne de points bas à hauteur de la vallée de la Vie d’une largeur de 400 à 600 mètres Une ligne de points hauts sur les plateaux de craies disséqués variant entre 200 et 235 mètres Les coteaux escarpés et concaves entrecoupés de vallées plus ou moins sèches. Ces espaces sont principalement situés à une altitude comprise entre 125 et 175 mètres et occupent la majorité du territoire. 17 La cartographie des pentes permet de caractériser ce relief accidenté : Près de 75 % du territoire est situé sur des pentes égales ou supérieures à 7%. Pentes Pentes (en %) 0à2% 2à3% 3à5% 5à7% 7 à 10 % Plus de 10 % 18 I.1.3 - Réseau hydrographique Sources : - DREAL - Agence de l’eau Bassin Seine Normandie a. L’hydrologie La totalité de la commune appartient au bassin versant de la Dives. La Dives prend sa source près d’Exmes au nord de la forêt de Gouffern puis son cours prend une direction nord-ouest avant de s’orienter plein nord. Le réseau hydrographique de Vimoutiers est organisé autour de la Vie qui traverse le territoire dans une orientation Sud-Nord. La Vie est une rivière de 87 kilomètres qui rejoint la Dives à hauteur de Cléville et représente un bassin versant de 73,4 km². Elle prend sa source dans le département de l'Orne, à quelques kilomètres du Ménil-Hubert-sur-Exmes. Quelques ruisseaux pérennes ou temporaires perpendiculaires à la Vie s’écoulent dans une orientation Est-Ouest et Ouest-Est avec de confluer avec la Vie. Les ruisseaux de Souze et de la fontaine de la Roche constituent respectivement les limites nord et sud du territoire sur la rive droite de la Vie. La rivière de la Viette constitue la limite sud sur la rive gauche et conflue avec la Vie à hauteur du Pont Percé. Des ruisseaux temporaires et des phénomènes de ruissellement sont également présents le long des versants. Des mares naturelles et quelques étangs artificiels mettent en évidence le caractère relativement imperméable des formations superficielles riches en argile. Des zones humides sont présentes notamment à hauteur des praires permanentes qui longent la Vie à l’amont de l’agglomération. Réseau hydrographique 19 L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief qui est causé par tout agent externe. L’érosion est favorisée par la pente, par la composition physique et chimique de la roche, par le climat, l’absence ou la présence de couvert végétal et l’action de l’homme. Les sols de la commune présentent une sensibilité à l’érosion surtout lorsque les terrains crayeux à faciès argilo marneux sont mis en culture. Les versants dont les pentes sont supérieures à 8 % sont sensibles à l’érosion. Sur le sommet des plateaux et dans les vallées, des pentes inférieures à 2 % rendent difficiles l’écoulement des eaux. Sur la commune de Vimoutiers, les espaces sensibles sont situés sur les coteaux escarpés où les pentes sont régulièrement supérieures à 8%. Le lessivage correspond à l’entraînement en profondeur des sels solubles et des colloïdes du sol. Les nitrates et certains produits phytosanitaires peuvent ainsi atteindre des nappes d’eau et en altérer la qualité. Sur la commune de Vimoutiers, le risque de lessivage apparaît modéré. Le risque de lessivage apparaît fortement corrélé avec l’occupation des sols notamment avec les surfaces en labours. b. L’hydrogéologie Le fonds du lit de la Vie est constitué des alluvions quaternaires provenant d’éléments apportés par la rivière et l’érosion des pentes latérales composées de craie cénomanienne et l’érosion des pentes à silex sur les sommets. La craie du Cénomanien apparaît comme un aquifère conséquent. La rivière de la Vie a entaillé le plateau de craie pour atteindre les marnes jurassiques sous-jacentes. C’est un des aquifères principaux du département, utilisé pour l’alimentation en eau potable en raison de son affleurement, un faciès favorable à l’infiltration des eaux et à la constitution de grands réservoirs d’eau, et de la facilité de son exploitation, par l’intermédiaire de sources. La nappe de la craie est une nappe libre perchée, dont le mur est constitué par les niveaux argileux, parfois épais de la glauconie de base. Cette nappe est drainée par la Vie et la productivité des ouvrages de captage est liée à l’importance de la fissuration dans la craie. Cette fissuration se développe essentiellement dans la vallée et donne lieu à l’apparition de sources importantes. Du fait de sa position perchée et de sa faible capacité d’emmagasinement interannuel, la nappe est souvent profonde sous les plateaux. La nappe des calcaires de l’oxfordien est captée sur la commune de Vimoutiers en complément des sources captées du cénomanien. La vulnérabilité d’ensemble de cet aquifère est forte, en raison de points d’engouffrement ou d’effondrements, liés au système karstique développé en système crayeux. c. Les usages Vocation piscicole : Approuvé par arrêté du Préfet de l’Orne le 12 décembre 1989, le Schéma Départemental à vocation piscicole comprend des propositions techniques et réglementaires dont l’adoption d’arrêtés de protection des biotopes spécifiques d’espèces protégées. Dans l’Orne, cette mesure visait à protéger les espèces suivantes : saumon, truite de mer, truite fario, ombre commun, brochet et écrevisses à pattes blanches. Il a défini les cours d’eau ou portions de cours d’eau qui constituaient un environnement remarquable à protéger selon les espèces concernées. 20 Autres usages : Le plan d’eau privé du Vitou présente un usage de loisirs : baignade, pêche... Aucune pisciculture n’a été signalée sur la commune de Vimoutiers. I.1.4 - Données climatiques Source : - Météo France- Aircom Le climat de la région est à forte influence océanique. Ce type de climat est déterminé par les masses d’air océaniques qui couvrent la région pendant les 2/3 de l’année, et par les ondulations du front polaire. Il se distingue cependant de celui-ci par des contrastes de températures plus forts et des hivers plus froids bien qu’humides. La température moyenne annuelle s’établit autour de 9,5 °C avec une faible amplitude. La hauteur de pluie interannuelle atteint 790 mm dans la vallée de la Vie. D’une manière générale, les pluies qui affectent le bassin versant sont parmi les plus faibles de Basse Normandie. La pluviométrie est minimale dans la région de Saint-Pierre-sur-Dives, où elle atteint 700 mm en pluie annuelle moyenne et 90 mm pour une pluie décennale de 7 jours consécutifs. L’hiver apparaît comme la saison la plus humide, alors que la période sèche couvre généralement le printemps et l’été. La loi sur l’air et la maîtrise de l’énergie du 30 décembre 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à la santé. Il y a pollution de l’air lorsque la présence d’une substance étrangère ou une variation importante de ses composantes est susceptible de provoquer un effet nocif, de créer une nuisance ou une gêne. Les émissions d’origine humaines sont principalement issues des activités industrielles, domestiques et agricoles, des chaudières des collectivités, des transports de personnes et de marchandises. 21 I.2 - ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE Source : - DREAL - Analyse terrain I.2.1 - Inventaire écologique communal Cet inventaire floristique et faunistique est basé sur les espèces recensés sur la haute vallée de la Vie. La présence d’un bocage fermé, d’un réseau hydrographique dense laisse à penser que ces espèces sont également fortement représentées sur la commune de Vimoutiers. a. La faune Les différents inventaires entomologiques réalisés ponctuellement sur cette zone ont permis de découvrir de nombreuses espèces rares, notamment sur les coteaux calcaires. La présence de l'Argus bleu-nacré dont c'est la seule station du Pays d'Auge Ornais confère à cette zone un intérêt entomologique. La présence de deux espèces d'araignées qui n'avaient pas été revues dans l'Ouest de la France depuis 1938 : Oxyptila nigrita et Salticus zebraneus. Parmi les orthoptères, signalons la présence du Conocéphale des roseaux, du Gomphocère tacheté, de l'Oedipode turquoise, du Criquet de la Phalène, du Criquet ensanglanté. Les lépidoptères rencontrés comptent également quelques raretés comme le Damier de la Succise, espèce protégée au niveau national, l'Argus bleu-céleste, l'Argus bleu-nacré dont ce site constitue la seule station du Pays d'Auge ornais, l'Hespérie du dactyle, le Zygène de Carniole, le Céphale... Sur le plan ornithologique, les premières investigations ont permis de découvrir la nidification de la Locustelle tachetée et la présence régulière de la Pie-grièche écorcheur. On note également la nidification du Rouge queue à front blanc, du Faucon hobereau, du Vanneau huppé. Les nappes d’eau permanentes accueillent des espèces aquatiques tels que le martin-pêcheur ou le héron cendré. Les mammifères présents sur le territoire sont relativement communs : rongeurs (campagnol, souris, mulot, rat, rat musqué…), insectivores (taupe, hérisson, musaraigne), lagomorphes (lapin de garenne, lièvre), petits carnivores (renard, blaireau, fouine…) b. La flore La diversité géologique est à l’origine de nombreuses espèces botaniques rares dont plusieurs sont protégées au niveau national ou régional. Dans cette portion du Pays d’Auge, bois et forêts alternent avec prairies et pelouses encadrées d’un maillage bocager encore dense. Ces espaces contiennent de nombreuses espèces bien représentatives de la flore indigène. Les plateaux sont le domaine des chênaies sessiliflores et acidiphiles, mélangées de bouleaux. Sur les sols les plus pauvres et les plus acides, la flore apparaît réduite : myrtille, canche flexueuse et fougère grand-Aigle. Ces formations qui existent en haut des versants ne forment que rarement de belles futaies et se limitent souvent à des futaies. Les nombreux coteaux et prairies recèlent une flore riche et diversifiée renfermant des espèces très rares dont certaines sont protégées au niveau régional tels la Gentiane croisette, la Gentiane d'Allemagne, le Céraiste visqueux, le Gaillet de Paris, le Millepertuis perforé à petites feuilles, les Rosiers rubigineux et à petites fleurs. Les prairies sont abondantes et variées, des plus xérophiles aux groupements très hygrophiles où abondent les joncs. Les premières font la transition avec les pelouses calcicoles, les secondes avec les bas marais à reine des près et carex. 22 Quant aux bas de versants et aux fonds de vallée, le frêne laisse place progressivement à l’aulne. Les aulnaies à grandes herbes ou à carex sont souvent remplacées par les peupleraies à grandes herbes. L’affleurement de la craie permet l’installation de formations calcicoles boisées ou herbacées : - hêtraies à orchidées - pelouses à brachypode ou à seslérie bleue ou vivent de nombreuses autre orchidées plus héliophiles. Parmi les orchidées, citons la Céphalanthère pâle, l'Orchis grenouille, l'Ophrys litigieux, la Platanthère à deux feuilles, l'Orchis incarnat, l'Ophrys litigieux, la Cardamine amère (Cardamine amara), le Genêt ailé et le Trèfle, présumé disparu dans l'Orne. A la faveur de suintements de pente apparaissent localement la Linaigrette à feuilles larges, le Troscart des marais ou encore la Catabrose aquatique. Le réseau de haies composé d’essences locales apparaît relativement dense. Constitué de haies vives ou taillées, les châtaigniers, chêne, érable, frêne constituent un réseau propice à la faune. La déprise agricole est réelle sur le territoire et les friches remplacent les picanes ou gagnent sur les terres humides ou à forte pente : ronces, fougère grand aigle, chardons ou jonc, puis arbustes et arbres issus des haies voisines, envahissent les parcelles à l’abandon et marquent nettement le paysage. c. La ZNIEFF de type 2 « Haute vallée de la Vie » Ces espaces sont particulièrement intéressants sur le plan écologique où sont identifiés des éléments rares et remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel. Ces ZNIEFF de type 2 représentent de grands espaces naturels riches et peu modifiés aux potentialités biologiques importantes et dont la dynamique d’ensemble doit être respectée dans les programmes de développement. Ces espaces n’ont pas de valeur juridique. Toutefois, la jurisprudence leur accorde aujourd’hui une valeur juridique indirecte : elles peuvent en effet justifier « une erreur manifeste d’appréciation » lorsqu’un document d’urbanisme ne les aurait pas prises en considération. L’ensemble de ces secteurs constitue ainsi l’inventaire des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs. Une Z.N.I.E.F.F. de type 2 « Haute Vallée de la Vie» est présente au sud du territoire de Vimoutiers. Cette Z.N.I.E.F.F. de type 2 d’une superficie de 4723 hectares est caractérisée par une grande variété de reliefs et de biotopes, notamment des zones de contacts entre les fonds de vallées aux larges parcelles et les vallons bocagers fermés. On trouve, dans cette zone, de nombreuses espèces animales et végétales rares, conférant au site son intérêt biologique. 23 d. Les zones humides Une zone humide est définie comme des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. La végétation quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. Ces zones humides sont principalement localisées au sud du territoire à hauteur de la vallée de la Vie mais également sur les espaces contigus au ruisseau du Moulin neuf. Les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus riches avec des fonctions multiples : - Fonctions hydrologiques : On attribue aux zones humides des fonctions de régulation du régime hydraulique. Agissant comme des éponges, elles peuvent stocker l’eau l’hiver, contribuant ainsi à la prévention des crues et des inondations (« zones tampons ») ; et en période sèche, elles constituent une réserve d’eau pour la recharge des nappes et des cours d’eau. Cette fonction essentielle doit aujourd’hui être soulignée dans un contexte de réchauffement climatique et de sécheresses régulières. Plus que jamais, les zones humides constituent des réservoirs d’eau. - Fonctions épuratoires : Les zones humides sont de véritables filtres capables de fixer de nombreux polluants (pesticides, nitrates, matière organique…), drainés sur les bassins versants. - Patrimoine biologique d’intérêt majeur : Les zones humides constituent de véritables réservoirs biologiques pour de nombreuses espèces végétales et animales vivant de façon permanente ou transitoire dans ces milieux. En France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées résident en zone humide, près de 50% des espèces d’oiseaux en dépendent et les 2/3 des poissons consommés s’y reproduisent ou s’y développent. Différentes directives et lois définissent les zones humides : - Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 : Cette directive fixe des objectifs d’atteinte du « bon état écologique des eaux » (terme officiel) d’ici 2015. Le fonctionnement naturel hydrologique et écologique des zones humides contribue fortement à la réalisation de ces objectifs de bon état des eaux superficielles et souterraines. - Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 : La loi sur l’eau intègre une définition des zones humides et considère les fonctionnalités hydrologiques et patrimoniales de ces zones. Elle précise notamment un certain nombre de règles liées au drainage, à l’assèchement, à la mise en eau ou au remblai des zones humides. - Loi relative au Développement des Territoires Ruraux (DTR) du 23 février 2005 : Cette loi énonce que « la préservation et la gestion durable des zones humides […] sont d’intérêt général ». Elle prévoit notamment, en échange d’une gestion appropriée, une exonération de la taxe fiscale des zones humides en prés ou landes à hauteur de 50%, voire 100% pour les zones humides situées dans des zones naturelles particulières. Cette loi prévoit également la délimitation de « zones humides stratégiques pour la gestion de l’eau » et des « zones humides d’intérêt environnemental particulier » au sein desquelles des programmes d’action et des mesures de protection spécifiques seront mis en place. 24 25 I.3 - RESSOURCES NATURELLES ET GESTION I.3.1 - Gestion de l’eau a. La zone vulnérable nitrate La commune de Vimoutiers est classée en zone vulnérable suite à la directive nitrate du 12 décembre 1991. Cette directive constitue un instrument réglementaire pour lutter contre les pollutions liées à l’azote provenant de sources agricoles. Elle concerne l’azote toutes origines confondues (engrais chimiques, effluents d’élevage, effluents agro-alimentaires, boues…) et toutes les eaux quelles que soient leur origine et leur usage. L’application nationale de cette directive comprend plusieurs volets : - Délimitation de zones vulnérables dans les secteurs où les eaux ont une teneur en nitrates approchant les le seuil de 50 mg/l et/ou tendance à s’eutrophiser. - La définition dans ces zones de programmes d’action s’appliquant à tous les agriculteurs. - L’application volontaire en dehors des ces zones d’un code de bonnes pratiques agricoles. La directive du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires impose aux collectivités des obligations de collecte et de traitement des eaux usées. Les niveaux de traitement requis sont fixés en fonction de la taille des agglomérations mais aussi de la sensibilité du milieu récepteur. b. Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers normands La loi sur l’eau du 03 janvier 1992 affirme la nécessité d’une gestion équilibrée et institue le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) qui fixe sur chaque grand bassin les orientations fondamentales de cette gestion équilibrée. La commune appartient au Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin de la Seine et des cours côtiers normands. Il couvre 8 régions et 9 000 communes et s’étend sur environ 100 000 km² soit 1/5 du territoire national. Un SDAGE est un outil de l’aménagement du territoire qui vise à obtenir les conditions d’une meilleure économie de la ressource en eau et le respect des milieux aquatiques tout en assurant un développement économique et humain en vue de la recherche d’un développement durable. Le plan d’action de gestion de l’eau pour la période 2010-2015 a été adopté le 29 octobre 2009 par le comité de Bassin. Les investissements pour l’eau et le milieu naturel vont progresser annuellement de 30% avec 1,5 milliard investis chaque année à partir de 2010 et ce jusqu’en 2015. L’assainissement des villes, la réduction des substances dangereuse set la biodiversité en sont les cibles prioritaires. Ces investissements concernent les rivières, les nappes souterraines et le littoral du bassin SeineNormandie, territoire de 18 millions d’habitants qui s’étend de la Normandie à la Champagne Ardennes et de la Picardie à la Beauce. Ce plan de gestion est une véritable « feuille de route » qui détaille les solutions (189 dispositions techniques et règlementaires) pour atteindre en 2015 : - le bon état des eaux sur les 2/3 des cours d’eau et sur 1/3 des eaux souterraines, - la réduction des rejets de 41 substances dangereuses pour la santé et l’environnement. Le SDAGE est accompagné d’un programme de mesures (PDM) qui cible à 60% l’assainissement des villes, à 25% les pollutions agricoles et à 5% les pollutions industrielles. 10% seront consacrés à la restauration des rivières et des zones humides. Parmi les mesures « phares » on peut citer le programme de protection volontaire de 500 captages d’eau potable. Les principales orientations du SDAGE pour la période 2010-2015 sont : • • • • • La prise en compte du changement climatique L'intégration du littoral Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques Défi 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses 26 • • • • • Défi Défi Défi Défi Défi 4 5 6 7 8 : : : : : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides Gestion de la rareté de la ressource en eau Limiter et prévenir le risque d'inondation Les documents d’urbanisme devront être compatibles avec certaines de ces orientations : Orientation : Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des rejets) : - Renforcer la prise en compte des eaux pluviales par les collectivités - Réduire les volumes collectés et déversés par temps de pluie - Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux pluviales Orientation : Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les risques de ruissellement, d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques : - Protéger les milieux aquatiques des pollutions par le maintien de la ripisylve naturelle ou la mise en place de zones tampons - Maîtriser le ruissellement et l’érosion en amont des cours d’eau et des points d’infiltration de nappes phréatiques altérés par ces phénomènes - Conserver les éléments fixes du paysage qui freinent les ruissellements - Limiter l’impact du drainage par des aménagements spécifiques (autoriser la création de zones tampons) Orientation : Maîtriser les pollutions diffuses d’origine domestique : - Limiter l’impact des infiltrations en nappes Orientation : Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau souterraine destinée à la consommation humaine contre les pollutions diffuses Orientation : Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau de surface destinées à la consommation humaine contre les pollutions Orientation : Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques continentaux et littoraux ainsi que la biodiversité - Limiter l’impact des travaux et aménagements sur les milieux aquatiques continentaux et les zones humides - Préserver les espaces à haute valeur patrimoniale et environnementale Orientation : Mettre fin à la disparition et à la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité - Protéger les zones humides par les documents d’urbanisme Orientation : Réduire la vulnérabilité des personnes et des biens exposés au risque d’inondation : - Développer la prise en compte du risque d’inondation pour les projets situés en zone inondable - Prendre en compte les zones inondables dans les documents d’urbanisme Orientation : Préserver et reconquérir les zones naturelles d’expansion des crues : - Prendre en compte les zones d’expansion des crues dans les documents d’urbanisme Orientation : Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire les risques d’inondation : - Etudier les incidences environnementales des documents d’urbanisme et des projets d’aménagement sur le risque d’inondation - Privilégier, dans les projets neufs ou de renouvellement, les techniques de gestion des eaux pluviales à la parcelle limitant le débit de ruissellement 27 c. La protection des captages d’alimentation en eau potable La commune de Vimoutiers est alimentée par des captages peu profonds. Les ouvrages de prélèvements d’eau utilisés pour l’alimentation humaine se situent sur la rive droite de la Vie. Il s’agit des ouvrages : - captage du Home : débit moyen de 450 m3/jour - captage de Cutesson : débit moyen de 850 m3/jour - captage de Millaubourg « le Pré » : débit moyen de 325 m3/jour - captage de Millaubourg « Bord du Chemin» : débit moyen de 325 m3/jour Ces captages bénéficient actuellement de périmètres de protection établis par un hydrogéologue agrée en cours de déclaration d’utilité publique. Aucun de ces captages ne fait actuellement l’objet d’une procédure de déclaration d’utilité publique. Toutefois, par délibération en date du 22 novembre 2011, la commune a sollicité le Président du syndicat départemental de l’eau afin de lancer la procédure administrative et technique nécessaire à l’instauration des périmètres de protection. 28 29 I.3.2 Gestion de la biodiversité a. Le Schéma régional de cohérence écologique Les enjeux concernent la préservation des trames vertes et bleues présentes sur le territoire de Vimoutiers. La trame verte et bleue est la traduction juridique d’un réseau formé de continuités écologiques terrestres (haies, espaces agricole, boisements) et aquatiques (cours d’eau, zones humides). Il s’agit d’un outil d’aménagement qui vise à lutter contre la séparation et l’isolement par certains usages du sol ; des espaces qui abritent la faune et la flore). Les schémas régionaux de cohérence écologique sont mise en œuvre conjointement par les Régions et les services de l’Etat. Ils se composent d’un diagnostic et de cartes couvrant toute la région, d’objectifs et d’un plan d’action pour la préservation et la restauration des continuités écologiques. Les Plans locaux d’urbanisme doivent prendre en compte les Schémas régionaux de cohérence écologique. A l’échelle de la Basse-Normandie, le SCRE est en cours de validation du projet. b. Les continuités écologiques Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée ; ce sont principalement les espaces protégés ou inventoriés ainsi que toute ou partie de certaines cours d’eau et zones humides. Les principaux réservoirs de biodiversité sont présents sur les principaux ensembles boisés et les principales vallées de la Vie et ses affluents. Les corridors écologiques sont des milieux favorables pour le déplacement de la biodiversité entre des réservoirs de biodiversité. Ils peuvent être paysagers (maillage bocager), discontinus (pas japonais) ou linéaires (haies, cours d’eau). Le réseau de haies, de cours d’eau et les ensembles forestiers constituent un réseau écologique permettant le déplacement de la faune et de la flore, notamment en lien avec des réservoirs de biodiversité situés à l’est du territoire. Le réseau de haies bocagères et l’omniprésence des prairies permettent de constituer un réseau de corridors écologiques structuré et diversifiée. En effet, la forte densité de haies bocagères constitue les corridors écologiques linéaires et souvent continus sur Vimoutiers. Les continuités écologiques constituent l’ensemble connecté des réservoirs de biodiversité et de corridors. 30 31 I.3.3 - Sources d’énergie renouvelables a. L’éolien Les énergies renouvelables sont celles qui sont dispensées continûment par la nature. Elles sont issues du rayonnement solaire, du noyau terrestre et des interactions gravitationnelles de la lune et du soleil avec les océans. On distingue les énergies renouvelables d’origine éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et issues de la biomasse. La ressource éolienne doit théoriquement permettre de satisfaire la demande mondiale d’électricité. Mais la faiblesse de cette source d’énergie est l’instabilité du vent c’est pourquoi des zones de développement éolien doivent être déterminées afin d’appréhender les différentes contraintes Une charte éolienne a été élaborée et validée le 29 décembre 2006. Cette charte a pour objectif : - d’informer, de guider les acteurs dans leurs choix, de permettre une cohérence départementale, et de servir de référence commune pour l’ensemble des projets d’implantation d’éoliennes dans l’Orne. - De répondre à l’obligation de réduire la consommation d’énergies fossiles et s’inscrit dans la stratégie de valorisation des énergies renouvelables, basé sur le principe du développement durable. - De créer les conditions de réalisation des zones de développement de l’Eolien. Sur l’atlas de l’éolien de l’Orne, la commune de Vimoutiers possède des vents d’une vitesse moyenne inférieure à 6,5 mètres par seconde à 60 mètres par rapport au sol et une densité d’énergie inférieure à 350 w/m². Le sud de commune de Vimoutiers présente des servitudes de basse altitude rédhibitoire à l’installation d’éolienne. D’autres servitudes liées à la présence de stations hertziennes sont présentes sur le territoire. 32 b. Le solaire La durée de vie du soleil est d’environ 5 milliards d’année, ce qui en fait à notre échelle de temps une énergie inépuisable donc renouvelable. L’énergie totale reçue à la surface de la terre est de 720.10 6 TWh par an. Mais la disponibilité de cette énergie dépend du cycle jour-nuit, de la latitude de l’endroit où elle est captée, des saisons et de la couverture nuageuse. Le solaire thermique consiste à produire de l’eau chaude utilisable dans des bâtiments ou permettant d’actionner des turbines comme dans les centrales thermiques classiques pour produire de l’électricité. Les principaux freins à l’utilisation massive du solaire photovoltaïque (et thermique) sont la disponibilité de la puissance fournie qui contraint au stockage de l’électricité pour une utilisation autonome ou à l’utilisation de solutions énergétiques complémentaires, d’une part, et de la compétitivité économique, d’autre part. En 2010, 4,5 m² de capteur solaire thermique était installé sur le territoire. Par contre, la surface des capteurs solaires photovoltaïques était nulle en 2010. c. La biomasse La biomasse est, sous réserve d’une exploitation durable de la ressource, une énergie renouvelable qui fournit des biocombustibles généralement sous forme solide et des biocarburants généralement sous forme liquide. Sans culture énergétique spécifique, le potentiel de la biomasse pourrait être doublé par une récupération systématique de tous les déchets organiques : déchets ménagers et industriels non recyclables, traitement par méthanisation des boues d’épurations et des déchets agricoles générant du biogaz. Le potentiel énergétique est de 60 TWh/an, soit 15% de la consommation finale d’électricité en France. La biomasse est fréquemment utilisée dans des systèmes de cogénération qui produisent de l’électricité comme les centrales classiques tout en valorisant la chaleur, habituellement perdue, dans des applications variées : chauffage des locaux, besoins industriels, agriculture,… Cette technologie permet d’accroître l’efficacité de la conversion énergétique. Les biocarburants liquides, plus coûteux à l’obtention et industriellement produits à partir de culture énergétique (colza, tournesol, betterave, blé, orge, maïs,…), sont mieux valorisés dans les applications de transports. Ils sont actuellement utilisés dans des moteurs thermiques essentiellement en étant 33 mélangé en faible quantité dans les carburants traditionnels dans le but d’améliorer leurs caractéristiques. Le caractère bocager de Vimoutiers peut favoriser la valorisation économique de la haie. Toutefois, La puissance des installations bois est nulle en 2010 sur le territoire. I.3.4 - Richesses liées au sol : agriculture, sylviculture La topographie accidentée a contribué à maintenir des espaces enclos où les surfaces d’herbage dominent. L’érosion est le processus de dégradation et de transformation du relief qui est causé par tout agent externe. L’érosion est favorisée par la pente, par la composition physique et chimique de la roche, par le climat, l’absence ou la présence de couvert végétal et l’action de l’homme. Les sols de la commune présentent une sensibilité à l’érosion surtout lorsque les terrains crayeux à faciès argilo marneux sont mis en culture. Les versants dont les pentes sont supérieures à 8 % sont sensibles à l’érosion. Sur le sommet des plateaux et dans les vallées, des pentes inférieures à 2 % rendent difficiles l’écoulement des eaux. La commune de Vimoutiers a préservé notamment à travers le plan d’occupation des sols le réseau de haies bocagères qui a pour conséquence de limiter ces phénomènes de ruissellement et de lessivage sur les espaces agricoles. Le lessivage correspond à l’entraînement en profondeur des sels solubles et des colloïdes du sol. Les nitrates et certains produits phytosanitaires peuvent ainsi atteindre des nappes d’eau et en altérer la qualité. Le risque de lessivage apparait modéré ; le risque de lessivage apparait fortement corrélé avec l’occupation des sols notamment avec les surfaces en labours. En effet, le système agricole prédominant sur Vimoutiers est l’élevage extensif permettant de préserver prairies et enclos. A ce titre, il apparaît nécessaire de préserver certaines structures bocagères limitant les phénomènes de ruissellement. 34 I.4 - PAYSAGE Source : - PAC - Questionnaire communal - Analyse terrain. - DREAL - Effets paysagers des transformations agricoles et rurales dans le sud du pays d’Auge, P. Madeline - C. Fouétillou, 2004 I.4.1- Patrimoine historique et culturel a. Le patrimoine archéologique La commune de Vimoutiers se situe dans un secteur sensible du point de vue archéologique avec quatre sites recensés : - Eglise Notre Dame et Saint Sauveur Détruites Halles du XVI siècle. - Nécropole du Haut Moyen âge - Occupation néolithique - Chapelle et cimetière d’origine médiévale Compte tenu de l’intérêt des nécropoles du Haut Moyen âge, un projet d’arrêté est en cours afin de rendre ces deux sites inconstructibles. Cette liste de secteurs sensibles ne peut être considérée comme exhaustive. Dans les zones d’intérêt historique, la présence à peu près certaine de vestiges archéologiques provoquera, au moment des terrassements, des découvertes entraînant l’application de la loi validée du 27 septembre 1941 portant réglementation des fouilles archéologiques. 35 Depuis la loi du 17 janvier 2001 modifié par la loi du 1er août 2003, il est obligatoire aux maîtres d’ouvrage de soumettre leurs projets d’urbanisme à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (Service Régional de l’archéologie). Cette procédure permet de réaliser, à titre préventif, une série de sondages déterminant l’ampleur et l’intérêt des vestiges archéologiques susceptibles d’être découverts et de prendre toute mesure permettant de concilier les impératifs de l’urbanisme moderne avec ceux de l’étude et de la conservation du patrimoine archéologique. b. Le patrimoine bâti Les monuments historiques inscrits et classés : La commune de Vimoutiers possède sur son territoire deux monuments historiques: - La Butte du Sap avec le char Allemand « Tigre » est classé monument historique depuis le 02 décembre 1975 - L’ancien couvent des Bénédictines : façades et toitures du pavillon à un pan de bois du XVIème siècle, l’escalier en vis-section AC parcelle 512 est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 17 décembre 1985 36 Le patrimoine bâti non protégé : Au-delà des monuments historiques classés, certains éléments bâtis bien que n’étant pas protégés présentent un caractère patrimonial intéressant : bâtisse remarquables, calvaires, manoir du Pré Gâteau. Manoir de l’horloge… En effet, le passé a laissé à la commune des édifices dignes d’être maintenus en raison de leurs caractéristiques architecturales et patrimoniales intéressantes 37 I.4.2 - Unités Paysagères Les projets d’aménagement doivent prendre en compte le paysage en identifiant différents niveaux de sensibilité. Le site, le relief, l’hydrographie et les boisements constituent les identifiants forts dans la perception d’un territoire. La commune de Vimoutiers appartient à deux unités paysagères d’après l’inventaire régional des Paysages de Basse Normandie : - Le Pays d’Auge en collines - Les grandes vallées augeronnes, Touques et Orbiquet Les ensembles paysagers correspondent à des territoires caractérisés par des éléments constants à l’échelle humaine (relief, hydrographie, sols) et des éléments qui évoluent plus rapidement (couvert végétal, le bâti, les activités). Au 19ème siècle, le Pays d’Auge est devenu le pays de l’herbe et de l’arbre, des herbages pour la vache normande et des vergers pour le cidre. Au 20ème siècle, l’ensemble du territoire a connu une altération du bocage et une disparition progressive des vergers. L’aire d’étude présente un relief disséqué et constitue une série de paysages en tableaux enchaînés d’une grande richesse, où se déploie un bocage complexe, parsemé d’édifices aux teintes et aux matières variées. La commune de Vimoutiers s’étend sur un territoire au relief marqué avec des variations d’altitude allant de 90 mètres au nord à 234 mètres au sud-ouest. La topographie mouvementée offre des vues lointaines depuis les plateaux et des paysages plus intimistes dans les vallées. Grâce à l’épaisseur plus grande de la craie, dans cette partie du Pays d’Auge oriental, les versants concaves sont fortement redressés et seuls des courts ruisseaux affluents les rejoignent qui ouvrent d’étroites brèches dans les pentes. La présence quelques bosquets et linéaire de haies sur le rebord des plateaux et le haut des versants contribue à délimiter nettement le cadre de leurs couloirs et augmente la profondeur apparente de la vallée. Le réseau hydrographique de la Vie a défoncé le plateau de craie jusqu’à le faire presque disparaître. Au-delà de la vallée étroite de la Vie, d’amples versants bosselés et concaves se déploient par la solifluction des argiles du Jurassique moyen. De nombreux rus et ruisseaux perpendiculaires à la Vie sinuent au travers de ces versants. Ainsi dominent les vues vastes et variées et les tableaux aux plans superposés. Les espaces boisés situés sur les bordures des plateaux et le réseau de haies constituent le cadre vert de la commune et conditionne l’impression d’ample profondeur de la vallée. La ville située dans le fonds de vallée de la Vie, domine au centre du territoire. La variabilité des paysages tient à la présence du bâti : Les teintes sont alors le blanc de la craie mêlé à la terre rouge de la brique et le jeu du brun foncé des pans de bois sur fond d’enduit peint en blanc ou de torchis gris jaunâtre, puis les chatoiements bruns et orangés des tuiles. Le paysage communal se caractérise donc par un relief accidenté structuré par le bocage. Ce bocage est constitué de parcelles de taille variées dont les limites sont le plus souvent liées aux éléments naturels et notamment à la pente. L‘analyse paysagère permet de différencier : - Les collines bocagères du Pays d’Auge - La vallée de la Vie 38 a. Les collines bocagères du Pays d’Auge Sur les plateaux étroits, les labours ont remplacé les herbages sur les terres limoneuses et sont aujourd’hui occupés par des cultures céréalières. Sur les bordures de ces plateaux, le bocage persiste sous une forme moins dense. Le relief marqué et la situation de ces espaces sur les points hauts du territoire, offrent des vues dégagées sur le paysage avoisinant et notamment des vues plongeantes sur la vallée. Les labours de maïs-fourrage s’étendent sur les pentes accessibles et introduisent les couleurs nouvelles de la terre ou des chaumes et des végétations plus hautes que l’herbe. L’élargissement des mailles parcellaires a supprimé certaines haies. Enfin, les grands hangars des stabulations sans style architectural s’ajoutent aux anciens bâtiments. Le bocage se caractérise par un paysage de haies délimitant des enclos végétaux. L’activité agricole joue un rôle essentiel dans la construction des paysages et l’évolution des pratiques s’est traduit par un agrandissement des parcelles et la disparition des haies aboutissant à l’ouverture des espaces. Les parcelles encloses sont d’assez grande taille et de formes irrégulières dues à leur adaptation au relief ou à leur regroupement. Les versants abrupts appelés « picanes » sont occupés par la prairie et quelques pelouses calcaires à orchidées ; les friches ont tendance à se développer; le complantage de pommiers à cidre y est en recul constant. L’aulne et le saule suivent le bord des eaux. Des labours remplacent certains herbages des bas versants. 39 Sur les espaces agricoles situés en bordure des plateaux, le maillage bocager de pente est resté plus dense et continu dans une topographie accidentée. Le maillage de haies, constitué d’arbres et d’arbustes de hauts jets souligne un grand nombre de limites parcellaires. La taille des parcelles est variable avec un bocage plus ou moins dense renforcé par quelques boisements sur les pentes les plus abrupts composés d’argiles à silex. La présence de multiples vallons donnent naissance à des micropaysages avec un bocage fermé limitant les perceptions lointaines. Ces espaces sont le plus souvent gagnés par la friche. Ces secteurs de déprise correspondent le plus souvent à des zones d’instabilité des sols, où se produisent des mouvements de solifluxion. On assiste également à une ouverture progressive des paysages par la réduction des haies et des plants de pommiers qui disparaissent au gré des agrandissements de parcelles et de l'extension de la superficie consacrée au maïs fourrager. Cette ouverture, à travers laquelle les constructions imposantes et voyantes accompagnées de leurs haies brise-vent constituées d'essences végétales étrangères à la région et au feuillage persistant, fixent le regard. 40 b. La vallée de la Vie La vallée de la Vie offre deux perceptions différentes : - La vallée urbanisée, site d’implantation originel de la ville, à proximité de la rivière - Un espace préservé de toute urbanisation dans la partie sud et nord de la commune Le fond plat de la Vie constitue un couloir ouvert d’une largeur de 400 à 600 mètres marqué par l’absence de haies et une urbanisation dense; il est bordé par des versants marqués, habillés par le bocage augeron et coiffés de lisières forestières qui limitent l’horizon. Les vues sont longitudinales mais l’exposition est légèrement différente (sud-est/nord-ouest) met le coteau de rive droite en position de recevoir la lumière du soleil de manière plus directe. Quelques prairies humides planes s’étendent aux extrémités sud et nord de la ville. Les prairies sont traversées par de multiples rus permanents ou temporaires. En raison des risques d’inondation, les prairies ont échappé à l’urbanisation et à une culture intensive et constituent le plus souvent des zones d’expansion des crues. L’abandon fréquent des vallons affluents y propage des friches. Deux types de végétation composent ces vallées. Le chêne pédonculé est l’arbre du bocage, dont il constitue l’étage arboré des haies avec le frêne, quelques hêtres et parfois le saule blanc. La basse strate est composée de prunelliers, érables champêtres, cornouillers, épine blanche, églantier, avec une tendance à l’envahissement par la ronce. L’ensemble de ces dérives conduit à une perte de netteté du paysage : les haies s’épaississent car elles ne sont plus entretenues, l’espace se referme et le paysage perd de sa complexité. Cette variante apparaît à l’extrême sud du territoire le long du ruisseau dit de la Fontaine des Douis. La ripisylve, à hauteur de la Vie notamment en amont de l’agglomération, introduit une ligne sinueuse dans ce cadre rectiligne que soulignent aussi les tracés parallèles des axes routiers. La végétation spécifique de ces lieux confère une richesse écologique à cette vallée inventoriée dans le cadre d’une zone naturelle d’intérêt floristique et faunistique pour le sud du territoire. 41 I.4.3 - Les éléments naturels a. La végétation Liés aux unités paysagères, la végétation offre une grande diversité et constitue un patrimoine naturel pour la commune. Son origine est liée à la fois aux modes de cultures traditionnels et aux caractéristiques physiques du territoire. La prairie permanente, complantée parfois de pommiers, domine largement sur ces espaces. Les Haies : Les grands arbres encore présents signalent les anciennes structures végétales. Ces lignes de haies d’arbres de hauts jets et de sujets isolés donnent du rythme et des limites au plan de vue sur le paysage. Ce maillage bocager est visible sur les versants, en continuité des boisements. Les haies sont de différents types et qualité : • Haies de bord de route goudronnée. Il s’agit de haies le plus souvent plantées, entretenues, avec un talus et un fossé. Elles sont généralement assez denses. • Haies continues équilibrées avec strate arborée bien développée et composée de chênes et de frênes. • Haies buissonnantes basses, généralement assez denses et composées de ronciers, aubépine, prunellier. bâtiments d’activité de grand volume sont construits dans le fond de vallée Les haies de routes, s’opposent aux haies d’arbres et d’arbustes du reste du territoire tandis que des files de saules suivent les cours des rivières. Ces haies vives présentent de nombreux intérêts : - paysager : elles permettent de mieux intégrer un bâtiment agricole ou une habitation dans le paysage. Elles permettent également de marquer le relief et l’horizon, de promouvoir le tourisme, de valoriser les chemins - écologique : les haies abritent une végétation diversifiée. Pour la faune, les talus et les haies offrent de larges possibilités d’accueil et d’abris. Par ailleurs, la structure en réseau des haies et talus constitue des couloirs de déplacements pour la faune. - agronomique : les haies ont un rôle de brise-vent et assurent par la même un rôle de protection des cultures, des animaux domestiques, des bâtiments. Les haies ont également un rôle antiérosif avec leur positionnement en travers de la pente limitant ainsi le ruissellement et l’appauvrissement des sols. Ces linéaires de haies ainsi que certains arbres remarquables devront faire l’objet d’une attention particulière soit à travers le classement en espaces boisés classés (art L.130) soit à travers l’identification dans le cadre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme. A ce titre, la majorité des haies bocagères encore présentes sur la commune ont fait l’objet d’une identification au titre de la loi Paysage dans le cadre du POS actuel, qui a pour conséquence d’interdire toute modification de l’utilisation du sol. 42 Il apparaît nécessaire de hiérarchiser les haies selon leur fonctionnalité. Trois types de fonctions ont été retenus pour identifier les haies dans le cadre du diagnostic : - fonction épuratrice pour les haies situées à proximité des cours d’eau composés de ripisylves, - fonction paysagère pour les haies situées le long des chemins de randonnée, - fonction antiérosive pour les haies située dans des pentes supérieures à 10 %. Les espaces boisés : Les boisements morcelés sont situés sur les bordures des plateaux (à l’est et à l’ouest de la vallée de la Vie) et couvrent une petite superficie. Ils sont difficilement pénétrables mais constituent des refuges pour la faune sauvage. Le plus conséquent se situe au nord-ouest de l’agglomération entre la voie communale n°7 et le chemin rural de la butte du Tertre et couvre environ 5,5 hectares. 43 Les Vergers : Quelques vergers isolés se retrouvent autour du bâti traditionnel. Les vergers constituaient le plus souvent des espaces de transition entre les espaces agricoles et les fermes. De nombreux vergers disparaissent et, en supprimant leur couverture arborée, ont accentué le contraste avec le haut versant boisé. La végétation semi-humide : Quelques zones humides sont présentes au sud du territoire et le long de certains affluents. Ces zones humides se présentent sous forme de grandes étendues planes à hauteur du lit majeur de la Vie et constitue alors des zones d’expansion des crues. A hauteur des vallons, ces zones humides sont étroites et longilignes et constitue le plus souvent des espaces peu entretenus. Ces espaces ont été préservés de l’urbanisation ou de cultures intensives en raison du risque d’inondation et d’hydromorphie du sol. Il est important de conserver celles qui représentent un patrimoine environnemental. 44 b. L’eau L’eau apparaît comme l’élément structurant du territoire de part sa présence au cœur du territoire. Des ruisseaux pérennes ou temporaires sinuent au cœur des vallons et donnent au paysage de Vimoutiers un cadre bucolique et paisible. La Vie, principale rivière de la commune traverse le centre bourg et il apparaît intéressant de faciliter l’accessibilité aux berges par la définition de cheminements doux. Quelques mares éparses présentent un patrimoine écologique mais également pastorale et doivent à ce titre être préservées. 45 I.4.4 – Aménagement de l’espace a. La zone agglomérée L’espace urbanisé est situé dans le fond de vallée de la Vie. L’urbanisation s’est développée dans un premier temps de part et d’autre du lit mineur de la Vie, puis dans un second temps, sur les flancs des coteaux notamment sur la rive droite qui profite d’un ensoleillement plus important. En plus d’une croissance traditionnelle à partir du centre sur les principaux axes routiers, la ville a donc franchi la RD 932 à l’ouest pour se développer sous forme d’opération d’ensemble. Des lotissements, aux maisons dépourvues de caractère, se sont développés sur ces coteaux contigus à la zone agglomérée. L’espace urbanisé se caractérise par une partie centrale dense caractérisé par le bâti de la reconstruction, une zone en périphérie datant du 19ème assurant la transition entre le centre et les zones d’urbanisation récentes (après 1960) essentiellement représentées par des opérations groupés de type logements collectifs ou lotissements. L’espace urbain est formé d’un tissu relativement cohérent qui rassemble l’habitat et les activités non agricoles regroupés autour d’un centre historique, et augmenté d’une ceinture de lotissements, d’urbanisation récente et d’une zone d’activité. Carte de Cassin L’approche globale des espaces bâtis sur la commune se décompose en plusieurs secteurs : - Les secteurs de mixité du tissu urbain où se mêlent habitat et activités, souvent caractérisés par un bâti en alignement de rue et où les rez-de-chaussée sont à vocation commerciale ou de services. Ces secteurs concernent principalement le centre-ville et se caractérise par le bâti de la reconstruction. - Les secteurs strictement résidentiels, où la dominante majeure est le pavillonnaire, et où le bâti est très diffus et varié. Ils concernent les grands lotissements périphériques qui se sont développés à l’ouest de l’agglomération. - Les secteurs occupés par les grands ensembles d’habitation où se mêlent habitat collectif et ensemble pavillonnaire groupés. - Les secteurs d’activités spécifiques, caractérisés par des masses bâties imposantes, réservés à la production industrielle, artisanale et aux activités commerciales. - Les secteurs d’habitat urbain linéaire aux voies de communication et constituant les faubourgs sont quasiment exclusivement réservé à de l’habitat. 46 Le centre ancien relativement dense: Le Bâti de la reconstruction : Le bombardement du 14 juin 1944 a détruit à 90 % la commune de Vimoutiers. La reconstruction s’est fait sur le site initial, essentiellement dans le lit majeur de la Vie. Dans un second temps, l’urbanisation s’est élargie sur les coteaux adjacents. Les contraintes physiques du site ont eu pour conséquence une urbanisation insuffisamment maillée d’est en ouest. Le parcellaire du centre bourg apparaît relativement dense par rapport aux extensions récentes qui ont permis le développement d’un bâti isolé au milieu de vastes parcelles. Dans le centre ancien, le bâti de la reconstruction est principalement implanté à l’alignement, ce qui donne un caractère homogène au site. Les commerces et services se concentrent autour de la place de la Mairie ainsi que les rues adjacentes. L’aménagement de l’espace est caractérisé par une forte densité notamment avec ces immeubles de la reconstruction. Sur le centre bourg, les constructions sont en majorité constituées d’un à trois étages surélevées de combles. Les ouvertures sont plutôt hautes que larges offrant un maximum de luminosité. Les toitures sont majoritairement à deux pans avec une pente proche de 45°, indifféremment constitués d’ardoises ou de tuile mécanique. Les lucarnes sont omniprésentes sur les toitures et leurs emplacements sont ordonnancés suivant l’emplacement des ouvertures des étages inférieurs. Leur traitement est varié : lucarnes à fronton, croupe, chien assis. Des logement collectifs se sont implantés dans le centre ville suite à la reconstruction et permettent une mixité sociale. Les habitations du centre ville sont en grande partie en brique et en craie. Il y a quelques bâtiments en torchis pan de bois notamment les écarts. La craie et la brique sont utilisées indifféremment pour la réalisation des jambages et encadrements de fenêtres. L’ensemble bâti de la place Mackau présente l’originalité de juxtaposer les deux matériaux. Depuis plusieurs années, le torchis pan de bois est plus ou moins délaissé. Le mode de construction du torchis pan de bois est moins adapté de nos jours car il est plus vétuste. On trouve maintenant des habitations avec des pignons et un sous bassement en granite et une façade en torchis pan de bois souvent masqué par un enduit en ciment. Ce type d’architecture tenait compte du milieu naturel. Il s’agit des matériaux du secteur (terre argileuse utilisée pour le torchis pan de bois). Dans le centre bourg, les constructions sont principalement implantées à l’alignement, ce qui donne un caractère homogène. 47 Les faubourgs : Ces faubourgs constituent la partie ancienne de l’agglomération non détruite par les bombardements ; elle se concentre au sud de l’agglomération. Cette zone péri centrale s’est développée autour des axes de communication selon une organisation parcellaire multiple mais présentant des volumes moins conséquents que la zone centrale. Les parcelles sont plus larges et offrent le plus souvent des jardins. Ces jardins se trouvent à l’arrière et les ouvertures se font directement sur la voie publique. Il s’agit généralement de constructions individuelles, construites à l’alignement de la voie sur une ou deux limites séparatives latérales. Toutefois, en cas de recul par rapport à l’alignement, la continuité visuelle est le plus souvent assurée par un mur ou un muret surmonté d’une grille. Sur ces faubourgs, les constructions sont en majorité constituées d’un à deux étages surélevés de combles avec une toiture à deux pentes. Quelques constructions ont également emprunté le style « Mansard » avec quatre pans. La tuile apparaît comme le matériau prédominant pour la toiture alors que la brique est utilisée pour la structure associée à d’autres matériaux notamment pour les encadrements de baies. Certaines constructions sont constituées de pan de bois qui se caractérise par des volumes simples avec rez-de-chaussée avec ou sans étage. Le torchis et la brique compose les façades, le premier matériau étant le plus souvent utilisé pour la construction des annexes. La toiture est à forte pente (comprise entre 50° et 60°), le chaume ayant été remplacé par l’ardoise ou la tuile. Le soubassement d’une hauteur de 60 centimètres est maçonné en brique, silex, pierre de craie ou calcaire. Des opérations de promotion privée se sont implantés ou sont en projet dans les interstices de ces faubourgs ou dans le cadre d’opérations de démolition reconstruction. Ces opérations sont importantes car elles permettent d’étoffer l’offre de logements notamment en permettant le maintien à domicile des personnes âgées. Ces opérations situées au cœur de l’agglomération participent également au dynamisme commercial. 48 Les zones d’extension récentes : Les extensions récentes se sont concentrées à l’est de l’agglomération sous forme d’immeubles collectifs (Les Tuileries) ou de lotissements pavillonnaires. Les constructions suivent les modes de leur époque mais ont pour point commun d’être implantées en milieu de parcelles avec un espace privé clos. Les hauteurs sont généralement d’un niveau +combles avec des enduits clairs et des toitures à deux ou quatre pans Les clôtures sont peu homogènes et sont constitués indifféremment de grillages, murets ou haies vives. Au-delà des quelques constructions récentes qui se sont installées dans les espaces résiduels du centre bourg, les extensions de la commune datent principalement des années 1960 en raison du développement de l’activité artisanale et industrielle productrice d’emplois. Cette urbanisation s’est développée principalement sur les coteaux de la rive droite de la Vie et au-delà de la RD 932. De nombreux bâtiments d’habitat collectif se concentrent au nord est de l’agglomération. Crée au cours des années 60-70, il présente une élévation du bâti de 3 à 5 niveaux en rupture avec le tissu périphérique. 49 Typologie du bâti 50 La zone d’activité : La zone d’activité s’est développée au nord de l’agglomération et concentre aujourd’hui la majorité des activités présentes sur le territoire. Les bâtiments offrent des volumes simples avec des hauteurs de constructions variant de 8 à 10 mètres. Une étude a été réalisée afin d’améliorer la qualité de l’entrée de ville en provenance de Livarot et notamment permettre l’intégration de cette zone d’activité qui est en contre bas de la RD 979. b. L’habitat dispersé L’espace rural est très important caractérisé par un habitat très dispersé caractéristique du Pays d’Auge. Les constructions traditionnelles du pays d’Auge sont le reflet de l’utilisation des matériaux en provenance du sol et du sous-sol : le bois pour l'ossature des murs en pan de bois, l'argile crue pour le torchis et cuite pour la brique et la tuile plate, le silex pour les moellons. C’est surtout l’association de ces matériaux, différente selon les usages et les époques, qui est la source d’une unité architecturale dont la valeur esthétique participe à la renommée du pays d'Auge. L’utilisation de nouveaux matériaux, à l’origine du renouvellement de la palette de couleurs, n’est pas un phénomène récent. Si l’on prend l’exemple des matériaux de couverture des maisons d’habitation, les toits de chaume ont été remplacés dès le XVIIe siècle par la tuile plate d'origine locale, elle-même remplacée par l’ardoise à la fin du XIXe siècle. Ces matériaux sont largement concurrencés depuis le milieu du XXe siècle par la tuile mécanique et l’ardoise synthétique. 51 La répartition de l’habitat en hameaux dispersés s’est localisée le long des petites vallées incisées par les affluents de la rivière de la Vie. Dans une topographie assez mouvementée, la majorité des constructions se situe à flanc de coteau sur les versants les moins exposés aux vents du nord-ouest. Dans un herbage complanté de pommiers hautes tiges désigné sous le terme de « clos augeron », l’organisation des bâtiments de l’économie agricole traditionnelle s’articule autour de l’habitation et de différents bâtiments à la fonction bien définie : l’écurie, la grange, la charetterie, le pressoir, la boulangerie, la bouillerie, la fromagerie sans oublier, en dehors du clos, des bâtiments isolés dans les herbages. Par leur nombre, les bâtiments répondant à une fonction agricole ancienne ou récente sont deux fois plus nombreux que les maisons d’habitation : ils apparaissaient alors comme des éléments marquants des paysages augerons. Deux aspects éclairent les transformations paysagères du sud du pays d’Auge : l’évolution de la population et les transformations agricoles. A l’échelle du canton de Vimoutiers, la diminution de la population sur deux siècles s’exprime d’abord à partir de la densité : 56 habitants au km² en 1806, moins de 20 au dernier recensement. Avec l’augmentation de la population permanente, de nouvelles constructions apparaissent et les résidents secondaires participent activement au recyclage du bâti traditionnel, laissé vacant par une agriculture en mutation. Au-delà de la concentration des exploitations, l’inadaptation des bâtiments agricoles aux conditions de l’agriculture moderne et leur nécessaire transformation a eu des conséquences sur le patrimoine architectural de la commune. Les évolutions combinées de la démographie et de l’agriculture permettent d’abord d’identifier la disparition progressive et inéluctable d’une relative unité architecturale augeronne avec le déclin des matériaux traditionnels au profit de matériaux moins chers, plus rapides et moins pénibles à poser. 52 Le second enseignement concerne la multiplication de l’association, sur les mêmes bâtiments, de matériaux d’époques différentes. Elle résulte de travaux de restauration d'habitations principales ou de résidences secondaires. Elle est plus fréquente encore dans le cas de la consolidation de bâtiments d'exploitation et des petits bâtiments annexes en pan de bois. Dans ce cas, le parpaing ou la brique creuse renforcent les murs en cours de désagrégation ; les tôles métalliques ou en fibrociment se greffent à une toiture en tuile plate ou en ardoise trop longtemps restée sans entretien. Le troisième élément significatif du repérage montre la juxtaposition de plus en plus fréquente des constructions de styles et d’époques différents. Ainsi, à proximité des restes du clos augeron, les constructions les plus récentes (pavillons et leurs annexes, bâtiments d’exploitation agricole) s'individualisent très fortement dans le paysage. Du fait de leur localisation, le plus souvent à proximité des voies de communication, et plus encore par leur emprise spatiale, ces constructions les plus récentes attirent le regard. La juxtaposition des styles s'exprime surtout dans l'enceinte même des exploitations agricoles. Désormais, les bâtiments en parpaing recouverts de tôles métalliques ou fibro-ciment, à la morphologie adaptée aux activités agricoles, côtoient dans le même ensemble les matériaux traditionnels de l'habitation principale et de quelques petites constructions reliques du clos augeron. Ces nouvelles formes d’habitat individuelles se sont développées essentiellement sur les hameaux suivants : Les Monceaux-La Duvalière, les Maris, Le Manis-Malvoue. Enfin, la multiplication des ruines constitue le dernier paramètre des transformations les plus marquantes. Certains éléments du clos augeron tels que la fromagerie ou la boulangerie en constituaient l’essentiel. Inutilisés dans le cadre de l’activité agricole d’aujourd’hui, ces bâtiments sont une charge que de nombreux exploitants ne peuvent assumer. Une lente agonie ou, au contraire, une seconde vie à la faveur d’une vente pour démontage, sont le lot de ces petits édifices qui ne rentrent pas dans la rubrique des constructions dignes d’intérêt. La régression des constructions traditionnelles concerne principalement les bâtiments à usage agricole : conséquence directe de la diminution des exploitations et de l’inutilité ou de l’inadaptation des bâtiments pour l’agriculture actuelle. N’étant pas entretenus, ils se sont progressivement dégradés et nombre d’entre eux se sont effondrés. La disparition de ces bâtiments a aussi résulté de leur vente après démontage pour agrémenter le cadre paysager de résidences néo-rurales ou des résidences secondaires. Parallèlement à la disparition de ces bâtiments traditionnels, apparaissent de nouvelles constructions qui répondent aux fonctions agricoles modernes et à l’habitat sous la forme de pavillons. La représentation cartographique de ces deux évolutions permet de mettre en évidence une nouvelle distribution des constructions. Il en résulte une « linéarisation » de l’habitat qui procède d’une part, de la raréfaction des constructions les plus isolées et d’autre part, de l’implantation des constructions récentes qui épousent les axes de communication. La diminution du nombre de bâtiments disséminés dans les herbages combinée au développement de nouvelles constructions à la localisation très sélective engendrent sinon une concentration de l'habitat, du moins la fin de sa très forte dispersion. La conjonction de ces deux tendances modifie les caractéristiques architecturale et paysagère de cet espace. En quelques décennies, la modernisation de l’agriculture a modifié les paysages agraires et introduit l’idée d’un recyclage de plus en plus rapide de l’outil de travail dont les bâtiments d’élevage. Les nouveaux bâtiments créent une rupture avec les bâtiments des années 1960-1970 du fait de leurs formes, de leur volume et de leur couleur et s’imposent désormais dans les communes rurales et concurrencent les édifices religieux dans les points de repères visuels du bocage augeron. Peu de hameaux apparaissent véritablement structurés; la majorité est constituée de deux à trois résidences principales. Cet habitat encore dispersé se caractérise par la multiplicité des usages (résidences principales, résidences secondaires, exploitations agricoles) qui n’est pas sans générer des problèmes de cohabitation entre ces différents usagers. La préservation des activités agricoles pérennes apparaît prioritaire dans le cadre de l’élaboration du PLU. 53 Quelques bâtiments vacants ont été recensés dans le cadre du diagnostic agricole et d’autres pourraient faire l’objet d’un changement de destination s’ils ne compromettent pas l’activité agricole. L’article L.111-3 du code Rural a imposé une réciprocité de l’éloignement entre les bâtiments d’élevage et certains types de construction. Le recul entre la zone d’épandage et tout immeuble habité par des tiers et de tout local à usage professionnel autres que ceux liés à l’agriculture doit être de 100 mètres. Il peut être réduit à 50 mètres s’il y a traitement du lisier ou enfouissement rapide (12 heures) – exception faite pour les fumiers si enfouissement dans les 24 heures. Afin de permettre une cohabitation entre activité agricole et habitat ne risquant pas de gêner une extension, voire le maintien des activités agricoles, la délimitation des zones destinées à l’habitat devra tenir compte de ces distances minimales. Répartition de l’habitat dispersé 54 c. La perception de l’espace urbain L’espace urbain est clairement lisible grâce au relief de son site mais également de la densité du bâti qui fait du centre ancien, situé en point bas de part et d’autre de la vallée de la Vie un élément de repère évident. Les vues convergentes sur le patrimoine bâti sont autant d’atouts pour l’identité de la ville. La perception du paysage est façonnée par deux types d’éléments : La lecture du relief depuis les itinéraires de découvertes qui croisent les vallons transversaux les lignes de crête du relief qui offrent des vues dominantes et souvent panoramiques - Des repères isolés tels que les deux flèches de l’église et les bâtiments importants par leurs dimensions (hôpital, entreprise, etc.) La présence d’éléments repères dans l’axe de vision d’un site, la localisation sur des points marquant du relief, ou dans un espace ouvert visible depuis d’autres endroits va permettre de déterminer une sensibilité plus ou moins grande de ce site. Entrées de ville : La structure urbaine ne présente pas une limite nette entre l’espace rural et les espaces urbanisés en raison d’un développement linéaire de l’urbanisation le long des principaux axes de communication. Le caractère de boulevard extérieur reste dominant notamment sur la RD 979, Espaces publics : L’espace public est formé de l’ensemble des rues et des espaces libres. La trame viaire est située de part et d’autre du couloir de la Vie. Au-delà de ces deux axes principaux, de nombreuses ruelles et chemins permettent des liaisons douces vers le centre bourg. La commune de Vimoutiers possède un nombre important de stationnement à travers les places présentes sur le centre bourg. Ces espaces de stationnement, par leur proximité, participent au dynamisme du commerce local. L’aspect général du bâti constitué essentiellement de brique lui confère une image chaleureuse. Les candélabres sont également réalisés avec des couleurs chaleureuses et viennent rappeler les modénatures et encadrement de baies constitués de briques. Les espaces verts sont de qualité et le mobilier urbain qui les accompagne participe à l’identité rurale de la commune. Au-delà de la structure des quartiers et de la façon dont ils s’articulent les uns aux autres, on voit l’importance des espaces publics ouverts en centre ville. Organisés en véritables réseau, ils doivent avoir un rôle structurant du centre ville mais ils apparaissent aujourd’hui nettement dominés par des espaces de stationnement. La Vie : La Vie est un élément essentiel du territoire communal, tant par sa valeur historique, écologique que par sa valeur esthétique. Sa vallée est largement ouverte, vaste et praticable, elle fait entrer la campagne au coeur de la ville. Elle est fortement visible et mais son accessibilité reste à développer notamment au nord et sud de l’agglomération. 55 Organisation spatiale 56 I.5 - ANALYSE DE LA CONSOMMATION FONCIERE Les objectifs de réduction de la consommation d’espace sont au cœur des orientations du Grenelle 2 de l’environnement. Cet objectif implique que l’on définisse les consommations réalisées lors de la période récente, afin de diminuer ces consommations, tout en assurant la réponse aux besoins de la commune. Ainsi, en application de l’article R.123-2 du Code de l’urbanisme, le rapport de présentation expose une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers et justifie les objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l’étalement urbain. I.5.1 - Analyse de l’évolution de la «tâche urbaine » depuis 1950 Après les bombardements de la seconde guerre, les besoins en logements ont été conséquents et se sont traduits dans un premier temps par la reconstruction du centre ville et dans un second temps une extension au-delà des faubourgs qui ont été en partie préservés. La zone agglomérée originelle représente une superficie d’environ 31,50 hectares alors que celle-ci atteint 149,50 hectares en 2012 soit une augmentation de 118 hectares depuis 1950. 57 L’espace artificialisé et les parcelles urbanisées représentent environ 336,43 ha et occupent 20,9 % du territoire. L’espace artificialisé constitué par les routes, parkings, places est supérieur aux seules parcelles urbanisées. En 2012, le territoire communal est donc occupé comme suit: - L’espace agricole occupe 769,30 ha soit 61,60 % du territoire communal (1606 ha). - L’espace naturel occupe 470,27 ha soit 33,7 % de l’espace communal. - L’espace artificialisé occupe 336,43 hectares destiné aux fonctions résidentielles et économiques : - 149,50 hectares sur la zone agglomérée (44 %) - 37,40 hectares pour les activités économiques (zone d’activité) (11 %) - 149,50 hectares sur les écarts (44 %) 58 I.5.2 - Une urbanisation diffuse fortement consommatrices d’espaces a. Une occupation du bâti diversifiée Les noyaux de bâtis anciens atteignent des coefficients d’emprise au sol supérieurs à 50 %. L’opération de logements sociaux réalisée rue de la cité des Près Gateaux dans le cadre d’un permis groupé permet d’atteindre un CES de 25 %. 59 L’urbanisation réalisée dans le cadre d’opération d’aménagement d’ensemble atteint des coefficients d’emprise au sol légèrement supérieur à 10 %. 60 L’urbanisation diffuse présente des coefficients d’emprise au sol toujours inférieure à 5 %. 61 b. Analyse de la consommation du foncier sur la dernière décennie Une analyse fine des constructions réalisées entre 2000 et 2012, à partir de l’évolution du cadastre de la commune durant cette période montre que la commune a consommé 9,23 hectares entre 2000 et 2012 pour 44 résidences principales construites (11 hectares en intégrant les permis délivrés sur la zone d’activité). Cette consommation est essentiellement à destination résidentielle soit une moyenne de 7100 m² par an. La moyenne des surfaces de terrain consommées de 2000 à 2012 est calculée à partir d’informations issues des permis de construire. Une analyse de la construction entre 2000 et 2012 a permis d'évaluer la moyenne annuelle de logements construits sur la commune (un peu plus de 3 logements par an) ainsi que la moyenne des surfaces consommées par logement. Nature de l’opération Opération groupée logements collectifs Opération individuelle logement individuel pur Nombre logements 12 32 de Superficie du Superficie moyenne du terrain terrain (m²) par (m²) logement 1826 m² 90474 m² 2827 m² Cette consommation se répartit entre 1,52 hectares dans les espaces interstitiels au sein de l’enveloppe urbaine et 1,75 hectares en extension d’urbanisation au contact de la zone urbanisée et 5,96 ha sur les écarts. L’ensemble des opérations réalisées en extension d’urbanisation (1,75 ha) et sur les écarts (5,96 ha) ont engendré des consommations d’espaces naturels et agricoles à hauteur de 7,71 hectares. 62 Nature et Localisation des opérations d’aménagement sur la zone agglomérée 63 Répartition du foncier consommé entre 2000 et 2012 64 I.6 - RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES Source : - PAC - Etude CETE, novembre 2000. I.6.1 - Les risques naturels a. Le risque inondation Une inondation est une submersion rapide ou lente d’une zone habituellement hors d’eau. L’inondation est la conséquence de deux composante, l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître (remontées de nappes phréatiques), et l’homme qui s’installe dans la zone inondables pout y implanter différentes fonctions (résidentielles, économiques..) La commune de Vimoutiers est concernée par l’atlas régional des zones inondables établi par la Direction Régionale de l’Environnement. Ces zones inondables sont localisées dans la vallée de la Vie mais également le long de certains dont les ruisseaux du Moulin Neuf, de la Viette et de la Fontaine aux Roches. Un service de prévention des crues «Seine aval Côtiers normands » permet de présenter en temps réel l’évolution de la Vie notamment depuis la station de jaugeage située su Guerquesalles. Il est nécessaire de prendre en compte ces différentes dispositions dans l’élaboration du P.L.U en poursuivant les objectifs suivants : - limiter l’urbanisation dans les zones à risques, - améliorer la sécurité des personnes dans les zones exposées au risque, - maintenir le libre écoulement et la capacité d’expansion des crues en préservant les milieux naturels. Afin de limiter le risque lié aux inondations sur le bassin, le SDAGE demande de limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales notamment par une gestion adaptée des eaux pluviales. La Vie traverse le cœur de l’agglomération et y apparaît complètement canalisée. Le système de vannage d’un ancien Moulin est encore en fonctionnement. Afin d’identifier précisément les aléas, une étude hydraulique a été réalisée en juin 2001 et a permis de préciser les limites de débordement de la rivière à hauteur de la zone d’activité à l’aval de l’agglomération. Les conclusions de l’étude menée en 2001 sont les suivantes : - Des débordements de la zone d’expansion (herbage entre la rivière et la voie nouvelle de la zone d’activité) sont possibles pour des crues de période de retour de 50 à 100 ans - La zone d’activité apparaît protégée par la cote élevée de la voie nouvelle de desserte. En effet, conscient des risques, l’aménageur avait fortement relevé le profil en long de la chaussée par rapport au terrain naturel (entre 50 cm et 1 mètre). Un relevé topographique a également été réalisé en 2010 à hauteur de l’agglomération pour compléter cette étude. Ce relevé topographique a été transmis à la DREAL afin de permettre une mise à jour de l’atlas. 65 66 b. le risque de remontées de nappes phréatiques La commune de Vimoutiers est également concernée par les remontées de nappes phréatiques. La cartographie produite décrit une situation proche d’avril 2001 soit de hautes eaux phréatiques. Elle permet de cerner les territoires où la nappe est en mesure de déborder, d’affleurer le sol ou au contraire de demeurer à grande profondeur lors des hivers les plus humides. Quatre classes ont été retenues pour représenter l’aléa inondation : - En rose, les terrains où la nappe affleure le sol lors des périodes de très hautes eaux mais aussi bien souvent en temps normal. Les eaux souterraines sont en mesure d’inonder durablement toutes les infrastructures enterrées et les sous-sols, rendant difficile la maîtrise de la salubrité et de la sécurité publique. Ces terrains sont inaptes à l’assainissement individuel sauf dispositions particulières. - En jaune, les terrains susceptibles d’être inondés durablement mais à une profondeur plus grande que précédemment (de 1 à 2,5 mètres). Les infrastructures des bâtiments peuvent subir des dommages importants et coûteux ; les sous-sols sont menacés d’inondation. - En vert, les terrains où la zone non saturée excède 2,5 mètres. L’aléa ne concerne plus que les infrastructures les plus profondes (immeubles, parkings souterrains) mais risque d’inondation en sous-sols toujours présents. - En incolore, les secteurs où la nappe était assez éloignée de la surface lors de la crue de nappe du printemps 2001. La commune de Vimoutiers n’est pas située dans une zone où des débordements de nappe ont été observés. La zone agglomérée est, par contre, située dans des terrains où la nappe affleure le sol lors des périodes de très hautes eaux mais également en temps normal. L’ensemble de ces terrains sont inaptes à l’assainissement individuel sauf dispositifs particuliers. Pour la réhabilitation des bâtiments existants, des prescriptions particulières devront être réalisées en cas de création d’un assainissement individuel. Le PLU devra appréhender ce risque de remontées de nappes phréatiques en interdisant dans les zones de remontées de nappes, les sous-sols enterrés ainsi que les citernes enterrées pouvant contenir des produits dangereux. 67 68 c. Le risque gonflement retrait des argiles Les phénomènes de retrait-gonflement des argiles sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de sols argileux sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau. Les phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. L’Orne fait partie des départements touchés par le phénomène puisque à la date du 21 août 2008, 18 communes sur les 507 que compte le département ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle. Le terme d’aléa désigne la probabilité qu’un phénomène naturel d’intensité donnée survienne sur un secteur géographique donné et dans une période de temps donnée. Cartographier l’aléa retraitgonflement des argiles reviendrait donc à définir, en tout point du territoire, quelle est la probabilité qu’une maison individuelle soit affectée d’un sinistre par exemple dans les dix ans qui viennent. Sur la commune de Vimoutiers, l’aléa est qualifié de nul à fort. Ainsi 6 sinistres ont été localisés sur la commune entre 1993 et 2003. Il apparaît nécessaire d’interdire toute urbanisation dans espaces concernés par un aléa fort. Aléa nul Aléa faible Aléa nul Aléa fort 69 d. Le risque mouvements de terrain Les versants du Pays d’Auge où affleurent la glauconie de base et les sables du cénomanien inférieur sont particulièrement exposés. Le risque est d’autant plus important que l’habitat rural est souvent localisé dans la zone d’affleurement de ces terrains, autour des sources. La carte des mouvements de terrain est un document d’orientation des politiques d’aménagements du territoire et de gestion des risques naturels principalement destiné aux collectivités et services de l’Etat. Sa prise en considération est fortement recommandée dans le cadre des procédures d’urbanisme et d’information préventive des populations sur les risques naturels. Le document décrit les prédispositions des terrains à l’instabilité. Trois types d’aléas ont été pris en compte dans cette étude : - Le fluage de pente : il s’agit d’un mouvement lent et superficiel de terrains généralement argileux, plastiques sur faible à forte pente. Ce mouvement survient par une déformation gravitaire continue d’une masse parfois importante non limitée par une surface de rupture clairement identifiée ; il se traduit par l’apparition de moutonnements et de boursouflures visibles dans les champs et peut affecter des versants entiers. - Le glissement de pente : c’est un déplacement généralement lent, le long d’une surface de rupture identifiable, d’une masse de terrain cohérente. Le volume des terrains impliqués est très variable. La surface de rupture est généralement courbe (glissement circulaire) mais elle peut également se développer le long d’une discontinuité plane (glissement plan) - La coulée de débris : il s’agit d’un mouvement rapide d’une masse de matériaux remaniés à forte teneur en eau et de consistance plus ou moins visqueuse. Elle survient fréquemment dans les territoires dépourvus de haie, dès lors que les pentes autorisent l’érosion des sols, mais elle peut également apparaître dans la partie aval d’un glissement de terrain. Dès sa formation ou en dévalant, elle est en mesure d’incorporer des matériaux (fragments et blocs de roches, arbres) ce qui la rend tout particulièrement dangereuse. Le zonage décrit les terrains susceptibles d’être affectés d’instabilité en raison de la présence de couches géologiques et de pentes défavorables. Cette instabilité ne peut se déclencher par voie naturelle qu’au cours ou à la suite d’évènements climatiques rares, exceptionnels par sa durée et son intensité. Elle est souvent conditionnée à la présence de facteurs aggravants induits par des processus d’érosion par le trop-plein d’une nappe phréatique ou par des travaux d’aménagement. Trois classes ont été retenues. Le passage de l’une à l’autre est progressif : du jaune au rouge l’instabilité est de plus en plus probable du fait de l’augmentation des pentes. En jaune sont représentés les terrains a priori les moins sensibles mais fréquemment soumis à des déformations (fluage de pente). Malgré leur rareté, les glissements qui s’y observent sont susceptibles d’occasionner des dégâts importants et on ne peut écarter le risque humain dans certaines circonstances, notamment dans les phases ultimes d’évolution des mouvements qui conduisent à une rupture brutale. En marron sont représentés les terrains, dont les pentes plus fortes, s’avèrent davantage défavorables que dans la classe jaune. Les mêmes phénomènes s’y observent. Ils sont souvent à la présence de facteurs aggravants mais les pentes seules suffisent parfois à provoquer l’instabilité par forte pluie. Là encore l’impact économique des phénomènes observés ou susceptibles de se déclencher doit être pris en considération. En rouge sont représentés les terrains à forte pente où ont été observés, dans certains secteurs, des glissements et du fluage de pentes classiques mais surtout des désordres beaucoup plus dangereux comme des coulées à débris. Le danger est ici évident. Le déclenchement de telles coulées peut y être instantané avec aucune possibilité d’alerter ni d’évacuer les populations. 70 71 e. Le risque chutes de blocs Les chutes de blocs sont des phénomènes dont la survenance est conditionnée par de très nombreux paramètres : la pente, le climat, la lithologie des terrains, leur état d’altération et de fissuration, la circulation des eaux de surface, l’existence ou non d’une nappe d’eau souterraine et l’importance de sa fluctuation…. Il reste cependant possible d’identifier les terrains prédisposés en analysant leur pente. Le zonage décrit les territoires susceptibles d’être affectés par des chutes de blocs en raison de leur forte pente. Cette instabilité peut se déclencher par voie naturelle, au cours ou à la suite d’un événement climatique qui peut être exceptionnel soit par sa durée soit par son intensité. La rupture est souvent provoquée par la présence de facteurs aggravants induits par des processus d’érosion et d’altération, en général très longs à se mettre en œuvre, par l’augmentation du niveau des nappes phréatiques ou par des travaux d’aménagement. Le zonage proposé décrit quatre classes dont le passage est progressif et se fait selon une gradation qui permet de décrire l’augmentation de la pente en tant que facteur discriminant : · Classe 0 : légendée « pas de prédisposition a priori ». Cette classe regroupe les terrains dont les pentes sont trop faibles pour être considérées comme sensibles, en l’état actuel des connaissances. Cependant, certains de ces terrains peuvent être situés en aval immédiat de versants prédisposés, ou en pied de falaise, et servir de zone d’atterrissement de blocs dévalant la pente. Ils doivent être dans ce cas intégrés aux espaces prédisposés. La bande de terrain impacté sera à définir sur site. En l’absence d’étude spécifique, une bande de sécurité de 50 m peut-être prise en considération. · Classe 1 : légendée « faible ». Les territoires représentés ici sont ceux dont les pentes sont comprises entre 20° et 30°. La pente calculée étant une pente moyenne, ces terrains peuvent présenter localement des pentes de classe 1 ou, à l’inverse, supérieures à 30 °. En l’absence d’aménagement ou de vocation touristique, il est souhaitable de les classer en zone naturelle dans les documents d’urbanisme et d’en valoriser le patrimoine paysager, généralement exceptionnel. Ces terrains sont rarement urbanisés et n’ont pas vocation à l’être. · Classe 2 : légendée « moyenne ». Cette classe regroupe les territoires dont les pentes sont fortes, comprises en moyenne entre 30 et 40°. Ils correspondent en général à des versants escarpés, boisés, disposant d’un substrat rocheux plus ou moins affleurant. Ils sont exceptionnellement urbanisés. Lorsqu’ils le sont ou en présence de zones urbaines les bordant, que ce soit en aval ou en amont immédiat, des études spécifiques devront être conduites. Elles permettront de qualifier l’aléa, puis le risque, et de définir les mesures de sauvegarde à mettre en œuvre. Ces études devront prendre en considération, lorsque les versants disposent de formations superficielles meubles, le risque de glissement de terrain. En l’absence d’enjeu, ces terrains doivent être exclus des processus d’urbanisation. Il est préférable d’en utiliser la valeur paysagère dans les politiques d’aménagement du territoire tout en conservant à l’esprit que leur valorisation touristique impliquera d’en sécuriser les accès si nécessaire. · Classe 3 : légendée « forte ». Ces espaces, dont les pentes sont supérieures à 40°, sont représentés dans les falaises littorales, fossiles ou actives, dans certaines gorges telles celles de l’Orne ou de la Vire, ainsi que dans les auréoles de cornéennes affleurant autour des massifs granitiques des bocages armoricains. En présence de roche affleurante, les ruptures y surviennent régulièrement, les fragments de roche étant en mesure de dévaler au-delà de la zone cartographiée. Ces territoires ne font l’objet d’aucun aménagement autre que touristique. Mais les territoires qui les bordent, en aval ou en amont immédiat, sont parfois urbanisés, notamment le long du littoral. Dans ce cas, des études spécifiques devront être menées afin de définir le zonage d’aléa, le risque et les mesures conservatoires à mettre en œuvre. Les sites touristiques devront eux aussi faire l’objet d’études spécifiques et d’un suivi permettant de minimiser le risque. En amont d’une falaise, les terrains décomprimés peuvent intéresser une large bande de terrain qui peut, presque instantanément, basculer dans le vide. Des panneaux d’information doivent alerter sur le danger existant et les mesures de sauvegarde adaptées en cas de rupture. En raison du danger que représentent le détachement de blocs d’un escarpement rocheux et/ou le déclenchement d’un glissement de terrain en territoire de classe 2 ou plus, il convient de ne pas attendre la réalisation d’études complémentaires pour entreprendre un certain nombre de dispositions: - maintenir les processus d’urbanisation mais également des activités de camping et de caravanage à l’écart de ces espaces; ce sont en général des terrains boisés. 72 - maintenir hors urbanisation deux bandes de sécurité d’une centaine de mètres environ, l’une située en aval et destinée à l’épandage d’éventuelles coulées de boue et de blocs, l’autre située en amont, généralement soumise à une érosion régressive et à la décompression des terrains (les bâtiments situés sur cette zone peuvent se déformer au cours du temps) ; les études sur site permettront, en présence d’enjeu, de préciser la largeur des bandes nécessaires à une maîtrise optimisée du risque ; - de maîtriser les ruissellements tant dans le versant qu’en amont de celui-ci afin d’en limiter l’instabilité et l’érosion. Plusieurs zones de prédisposition forte aux chutes de blocs sont présentes sur le territoire. Ces espaces devront être exclus de toute urbanisation. 73 f. Le risque cavités souterraines L’existence de cavités souterraines dépend de la géologie du site. Le territoire de la commune de Vimoutiers est constitué de zones de plateaux à l’est et à l’ouest entaillées de vallées perpendiculaires à celle de la vie qui traverse la commune du nord au sud. Le contexte morphologique de plateaux et la nature essentiellement calcaire du sous-sol sont deux facteurs favorables à la présence de l’exploitation de la marne. Sur le plateau la craie est recouverte par des formations superficielles plus ou moins épaisses (argiles à silex, sables, limons). Les versants sont recouverts par des dépôts de pentes (colluvions) issus des formations argileuses et limoneuses. Les cavités souterraines peuvent être d’origine différentes : naturelles ou artificielles. Le territoire de Vimoutiers se caractérise principalement par des exploitations à flancs de coteaux. Ces boves ont été creusées dans les différents niveaux de calcaires présents sur la commune. La carrière est directement creusée dans la craie par l’intermédiaire de galeries débouchant à l’air libre en dessous du niveau de craie dure. Certaines exploitations ont fait l’objet de déclaration d’ouverture de carrières principalement à ciel ouvert comme celle de Monceaux situé sur le bord de la route d’Argentan qui était exploitée à ciel ouvert l’été et en galeries souterraines l’hiver. En 2000, le centre d’études techniques de l’équipement Normandie Centre a mené une étude de recensement des indices dans le but d’établir une carte d’aléas. La présence d’un indice ne signifie par forcément qu’il existe un vide en profondeur et il apparaît nécessaire de mener une reconnaissance complémentaire (décapages, sondage, visite de marnières…). A l’issue de la reconnaissance, le traitement d’une cavité souterraine artificielle de type marnière se traduit par la création d’un périmètre de sécurité de 60 mètres de rayon à l’intérieur duquel tout aménagement est interdit. A partit des différentes investigations menées, quarante sept indices pouvant être liés à des cavités souterraines ont été recensés dont la nature est différente : - 16 indices liés de façon certaine à des carrières souterraines (effondrements et boves) - 1 indice d’origine karstique - 30 indices indéterminés. En raison du mode d’exploitation des carrières dans le Pays d’Auge, certaines carrières à ciel ouvert peuvent contenir des galeries souterraines. Une remontée de fontis liée à une cavité souterraine et située à proximité du front de taille d’une ancienne carrière à ciel ouvert a été identifiée. Pour les indices situés à flanc de coteau (boves), ces derniers n’engendrent que des désordres pour les zones situées sous le plateau. Toutefois, le recensement des carrières souterraines à flanc de coteau n’apparaît pas exhaustif et il apparaît nécessaire d’éviter l’urbanisation à proximité des zones d’aléa potentiel. 74 Liste des cavités souterraines connus et recensés sur la commune de Vimoutiers Origine source protection civile dépt 61 Nom cavité Lieu-dit La Duvalière Précision (m) Positionnement 10 précis Repérage Type cavité orifice supposé carrière Date Statut 30/05/2002 abandon archives départementales Carriere_496 0 centroide de commune autre carrière mairie Lieu-dit Ferme de Cutesson 1 précis orifice visible indéterminé 28/10/1881 abandon 30/05/2002 indéterminé mairie Lieu-dit Le Bisson 2 précis orifice visible indéterminé 30/05/2002 indéterminé mairie Lieu-dit La Croix Blanche 1 précis orifice visible indéterminé 30/05/2002 indéterminé mairie Lieu-dit La Bove 75 approché orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit La Croix du Vitou 2 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Carriere_452 75 approché orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Route d'Argentan 2 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Les Maris 2 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Ferme de Cutesson 1 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Ferme de Cutesson 1 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Route d'Orbec 1 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Chemin des Monceaux 2 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Chemin des Monceaux 1 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit Chemin des Monceaux 100 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit La Duvalière 2 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Lieu-dit La Duvalière 1 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Carriere_451 5 précis orifice visible carrière 30/05/2002 abandon mairie Carriere_531 1 précis orifice visible naturelle 30/05/2002 abandon 75 76 g. Le risque sismique Depuis le 1er mai 2011 la nouvelle réglementation française en matière de gestion du risque sismique est entrée en vigueur. Elle prévoit un nouveau zonage sismique ainsi que de nouvelles règles parasismiques pour les bâtiments. La réglementation française a été révisée notamment pour répondre aux exigences du nouveau code européen de construction parasismique : l’Eurocode 8. La Basse-Normandie est peu exposé au risque sismique mais elle n’est pas néanmoins exempte de risque : l’étude des archives montre en effet que depuis le IXème siècle, plus de 110 secousses sismiques différentes ont été ressenties dans la région, dont une importante en 1775 à Caen ayant entrainé des dommages non négligeables. La commune de Vimoutiers est située en zone d’aléa faible. Sur la carte ci-contre figure le nouveau zonage réglementaire de la Basse-Normandie en application du Décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français et sur lequel s’applique le Décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique. Plus qu’une cartographie de l’aléa sismicité, ce zonage répond essentiellement à un objectif de prévention vis à vis des effets d’un séisme sur la stabilité des bâtiments. En effet, la meilleure prévention contre ce type de risque consiste en l’application de règles parasismiques lors de la construction des bâtiments. Ces règles "de bonne construction" sont rendues obligatoires depuis 1991 pour tous les bâtiments neufs dans les zones définies comme sismiques. La révision de ces règles par les décrets du 22 octobre 2010 rendent obligatoire pour certains bâtiments neufs une conception et une construction parasismique sur une grande partie des communes basnormandes. Ces méthodes de constructions se traduisent par des surcoûts minimes, inférieurs à 5% du coût de la construction. 77 I.6.2 - Risques technologiques a. Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) Selon l’article L.511-1 du code de l’environnement, les installations classées sont les usines, ateliers, dépôts, chantiers, et d’une manière générale toutes les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, pouvant présenter des dangers et des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité publique, l’agriculture, l’environnement, la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. La commune de Vimoutiers compte 18 installations classées, à la date de prescription de la révision du PLU. Nom Aubert Localisation La Ribaudière Barenghi Bertolini Colas CSR EDF-GDF Eon Garage Letourneur Garage Pierre Lionel Goubin Lemaire Lisores OMM Pressing lav o clair Solaipa SNC Solaipa Cogen VIMCO (Champion) Vimoutiers 14 rue aux moines de jumièges Activité Récupération, de ferraille Blanchisserie Agence de Dieppedalle Rue du Perré Route de Lisieux Fabrication boissons Dépôt de pétrole dépôts Rue des Pins 15 avenue du Dr Dentu Détail de carburants 15 rue du Perré Les clos Tords Les clos Tords Boulevard Dentu Blanchisserie, pressing Industrie laitière Détail de carburants Régime A l’arrêt DC Déclaration DC A l’arrêt A l’arrêt Déclaration DC Déclaration Déclaration Déclaration Déclaration Déclaration DC Autorisation DC DC Déclaration Seul un risque industriel est présent sur le territoire. Il s’agit de la SOLAIPA qui présente un risque pour la population, notamment autour des installations de réfrigération de l’ammoniac. b. Les installations agricoles classées pour la protection de l’environnement A la date de prescription du P.L.U., trois installations étaient classées sur le territoire communal. Ces installations classées sont liées à la présence d’élevage mixte (vaches laitières, nourricières, bovins). Il existe également un site d’incinération situé dans la zone d’activité. L’implantation des bâtiments est régie, selon leur importance et leur type, par le règlement sanitaire départemental ou par arrêté préfectoral, lorsqu’il s’agit d’une installation classée. La règle générale de base est un éloignement de 100 mètres vis à vis des tiers. Le contrôle de ces installations classées est assuré par la Direction Départementale des Services Vétérinaires. Nom SA Comptoir d’incinération des animaux EARL de La Croix Blanche GAEC des Minerettes Localisation ZI rue des Sorbiers La Croix Blanche Millaubourg Régime Autorisation Décision 05/11/2004 Déclaration Déclaration 20/03/2000 78 I.6.3 - Risque d’exposition au plomb L’ensemble du département de l’Orne a fait l’objet d’un classement en zone à risque d’exposition au plomb par arrêté ministériel du 25 avril 2006 issu de la loi relative à la politique de la santé, classant l’ensemble du territoire français en zone à risque d’exposition au plomb. 79 I.7 - POLLUTIONS ET NUISANCES I.7.1 - Les pollutions atmosphériques a. Le Schéma Régional Climat Air Energie Le PLU doit prendre en compte les plans territoriaux pour le climat mais également le Schéma régional climat air Energie en cours de réalisation à l’échelle Bas-Normande. Ce document fixe des objectifs stratégiques régionaux et définit les orientations permettant d’atteindre les objectifs retenus. Ce dernier est défini à l’horizon 2020 et constitue une première étape dans la rupture énergétique nécessaire face aux changements climatiques. Le diagnostic « Climat, air et Energie » de la Région Basse Normandie permet de mettre en évidence des spécificités propres à la Région : - le bâtiment est responsable de la moitié des consommations d’énergie ; - les produits pétroliers représentent près de 50 % du bilan des consommations d’énergie ; les transports constituent le deuxième poste des GES. - l’étalement urbain marque particulièrement le territoire régional - l’agriculture représente près de la moitié de gaz à effet de serre - l’importance des prairies permanentes sur le territoire joue un rôle majeur dans la séquestration du carbone - la présence d’une bande littorale rend le territoire plus vulnérable au changement climatique Le secteur des transports est le deuxième émetteur de la région avec 20 % du total devant le secteur de l’habitat (13%) et du tertiaire (10 %). Les fortes émissions de ce secteur peuvent s’expliquer par la prépondérance du transport routier et l’utilisation quasi-systématique du véhicule individuel. La voiture représente, en effet, 68,3 % des déplacements domicile-travail en Basse-Normandie contre 64 % à l’échelle nationale. Le phénomène d’étalement urbain et de périurbanisation a pour conséquence une croissance de la consommation d’espaces naturels et agricoles et de l’artificialisation des sols. Il se caractérise en Basse-Normandie par : 1. un mode d’habitat à majorité individuelle ( 70 % contre 56 % à l’échelle nationale) 2. Une diminution de la surface agricole utile (900 hectares disparaissent chaque année dans le Calvados) 3. La prépondérance de la voiture individuelle dans les modes de déplacements. (les résidents en couronne périurbaine l’utilisent à 87 % pour 72 % des résidents en centre urbain. 4. L’augmentation de la part des actifs travaillant en dehors de leur commune de résidences : selon l’INSEE, ils étaient 65 % en 2006 contre 60 % en 1999 et 23 % en 1968. Les orientations du SRCAE définissent les grands chantiers à engager dans les différents secteurs afin d’atteindre les objectifs du schéma notamment dans le domaine de l’urbanisme Orientation Urbanisme n°1: Développer une stratégie de planification favorisant une utilisation rationnelle de l’espace, des équipements et des infrastructures Orientation Urbanisme n°2: Définir et mettre en place une stratégie et des pratiques en matière d’urbanisme et d’aménagement, afin de limiter l’étalement urbain et les déplacements, et d’améliorer le cadre de vie. Orientation Urbanisme n°3: Diffuser auprès des acteurs bas normands les bonnes pratiques en matière d’aménagement et d'urbanisme ainsi que la connaissance de leurs impacts sur les flux de transports. Orientation Urbanisme n°4: Pour tout projet d’aménagement, veiller à respecter l’identité du tissu existant, tout en proposant une diversification de formes urbaines denses (hors zones d’intérêt écologique, environnemental ou exposées à des risques naturels). 80 En matière de lutte contre le réchauffement climatique, les PLU (ainsi que les SCOT et cartes communales) doivent donc déterminer les conditions permettant d’assurer la réduction des émissions de gaz à effet de serre. b. La qualité de l’air La loi sur l’air et la maîtrise de l’énergie du 30 décembre 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à la santé. Il y a pollution de l’air lorsque la présence d’une substance étrangère ou une variation importante de ses composantes est susceptible de provoquer un effet nocif, de créer une nuisance ou une gêne. Les émissions d’origine humaines sont principalement issues des activités industrielles, domestiques et agricoles, des chaudières des collectivités, des transports de personnes et de marchandises. Les émissions de gaz à effet de serre sur la commune s’élèvent en 2008 à 2520 tonnes équivalent CO2 par km² par an et pour tous les secteurs d’activité confondus et sont principalement liées à l’agriculture (33%), au transport (29%) et au résidentiel tertiaire (20 %). Les émissions de polluants atmosphériques d’oxydes d’azotes (Nox) sur la commune s’élèvent en 2008 à 3872 kg par km². L’agriculture (34 %) et le transport routier (37 %) sont les principaux contributeurs aux émissions de Nox. Les émissions de polluants atmosphériques d’émissions de particules fines (PM10) sur la commune s’élèvent en 2008 à 675 kg par km² Les émissions de particules PM10 sont principalement liées à l’agriculture (54 %) et au résidentiel tertiaire (31 %). Les émissions de polluants atmosphériques d’émissions de dioxyde de soufre (SO2) sur la commune s’élèvent en 2008 à 446 kg par km² Les émissions sont principalement liées à l’agriculture (25 %) et au résidentiel tertiaire (45 %). Répartition des principaux polluants à l’échelle de la Communauté de communes d u Pays de camembert en 2008 81 Une cartographie régionale des zones sensibles pour la qualité de l’air relative au Nox, particules et SO2 a été réalisée en 2008. La cartographie a été réalisée en se basant sur les concentrations des particules fines et dioxydes d’azote susceptibles de présenter des concentrations supérieures aux normes réglementaires auxquelles la population ou les écosystèmes protégés peuvent être exposés. Cette évaluation est réalisée à partir de données de connaissance du territoire et non par la mesure de la pollution atmosphérique. En Basse-Normandie, les communes sensibles (au nombre de 77) représentent 3.6% de la surface de la région et la population concernée est 31.7% de la population régionale. Il s’agit de zones d’habitat denses ou sous l’influence de voiries à fort trafic. Cette population a donc un risque potentiel d'être exposé à un dépassement de la valeur limite de protection de la santé humaine. La commune de Vimoutiers ne se situe pas dans une zone sensible. Cartographie régionale des zones sensibles pour la qualité de l'air relative au Nox, particules et SO2. 82 I.7.2 - Les sites et sols pollués Un site pollué est un site qui, du fait d’anciens dépôts de déchets, d’infiltration de substances polluantes, ou d’installations industrielles, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque durable pour les personnes ou l’environnement. La pollution présente un caractère concentré, à savoir des teneurs souvent élevées et sur une surface réduite. Elle se différencie des pollutions diffuses, comme celles dues à certaines pratiques agricoles ou aux retombées de la pollution automobile près des grands axes routiers. Il existe deux bases de données nationales recensant les sols pollués connus ou potentiels : - BASIAS : inventaire des sites industriels et de service en activité ou non, susceptibles d’être à l’origine d’une pollution des sols. - BASOL : inventaire des sites pollués par les activités industrielles appelant une action des pouvoirs publics, a titre préventif ou curatif. Sur la commune, aucun site pollué n’est recensé dans la base de données BASOL. En revanche, 48 sites potentiellement pollués ont été répertoriés sur BASIAS. Ils sont recensés dans le tableau présenté ci-dessous. Il est nécessaire de prendre en compte ces pollutions potentielles dans les projets d’aménagement, et notamment pour l’implantation de zones d’habitat. N° Identifiant 1 Raison(s) sociale(s) de(s) l'entreprise(s) connue(s) ROMAIN BNO6100756 (anciennement CATHERINE) Nom(s) usuel(s) Dernière adresse Code activité Etat d'occupation du site QUINCAILLERIE CATENA 19 Rue moulin du c25.71z En activité 2 BNO6101767 DELAHAYE BERNARD 50 Rue Pont Vautier du e38.31z 3 BNO6102176 HENRY Marins 50 Rue Pont Vautier du e38.31z 4 BNO6100764 HAUTON 5 Rue prés gâteaux des c10.4 5 BNO6100758 CAISEL 8 Rue 8 mai du c27.5 6 7 8 BNO6101727 BNO6100745 BNO6101728 BLONDEAU SA Vimoutiers 8 Avenue Foch Avenue Gal Leclerc du Boulevard Deutu g47.30z g47.30z g47.30z Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée En activité En activité En activité 9 BNO6102024 CALVAIRE LE e38.31z En activité e38.11z En activité RUA Manuel Syndicat interdépartemental de 10 BNO6101729 collecte et de destruction des ordures ménagères d'ORBEC 11 BNO6100762 DESMARAIS (maison) 12 BNO6100757 TOTAL 13 BNO6100752 Intermarché ETS PASSENAUD (Anciennement Ets DELAHAYE) Déchetterie Route départementale 579 - Vimoutiers Route Alençon d' v89.03z Route Livarot de g45.21a THOMASSIN JEANNE Rue Argentan d' g45.21a 14 BNO6100763 ROUDEIX ALAIN Rue gare de la c25.62b 15 BNO6100741 BLONDEAU JEAN Rue Lisieux de g47.30z 16 BNO6100744 CHAUVRIERE Rue prés gateaux des g47.30z 17 BNO6100761 18 BNO6102025 19 BNO6100753 GARAGE DU RELAIS GARAGE PIERRE(anciennement PIERRE(anciennement Rue docteur Dentu du DEVEZE) GARAGE DEVEZE) SNC Compoirs Rue Docteur MAILLARD du modernes économiques de Normandie FONDERIE DE SUIF BOUCHER Rue Ferrey du EN BRANCHE Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée g45.21a En activité g47.30z, g47.30z Activité terminée c10.4 Activité terminée 83 20 BNO6100750 GAVIN.A. 21 BNO6102156 22 BNO6100738 23 BNO6100743 LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE Atelier SOREM SFAR QUADRIMETAL OFFSETT 24 BNO6100751 ANEE 25 BNO6101770 SODEV EMBOUTISSAGE 26 BNO6101771 LISORES PIERRE Rue Lafayette Zone d'activité Vimoutiers de ZI q86 c25.71z ZI ZI S.A.R.L SODEV Zone industrielle c25 Zone industrielle g45.21a 27 BNO6102023 S.A A.G.L Zone industrielle c20.30z 28 BNO6102029 Groupe GOGIRAC Zone industrielle c25 29 BNO6100755 SOLAIPA 30 BNO6101769 AUBERT ANDRE 31 BNO6102026 Déchetterie 32 BNO6101772 GARAGE LETOURNEUR 33 BNO6100737 DELAPLANCHE, ANCIENNE USINE à GAZ DE VIMOUTIERS 34 BNO6100739 ANCIENNE USINE à GAZ DE VIMOUTIERS TAILFER En activité Activité terminée Activité terminée Activité terminée Zone industrielle LA RIBANDIERE Zone industrielle Ribaudière LA Zone industrielle rue des acacias Zone industrielle rue des Pins g45.21a, g47.30z En activité 13 Rue P. CRETON d35.28z Activité terminée En activité e38.31z e38.11z s96.01 35 BNO6100740 TAILFER AIME s96.01 36 BNO6100742 POUILLY c13.3 37 BNO6100746 JACQUES COMTEM c10.4 38 BNO6100747 EVETTE c13.3 39 BNO6100748 VILLE DE VIMOUTIERS e38.11z 40 BNO6100749 FABRIQUE DE TOILE c13.9 41 BNO6100754 LE BLED RENE c16.10a 42 BNO6100759 VEUVE LEBOUCHER (née LEONARD) c10.4 43 BNO6100760 GOUSSIN c10.4 44 BNO6100765 BOUDOU FABRIQUE D'ENGRAIS CHIMIQUE 45 BNO6101768 BERTOLINI THIERRY STATION TOTAL 46 BNO6102027 47 BNO6102028 SODEV Sté KEN NAT SARL Intermarché Sté Normande de construction de Machines d'emballage 48 BNO6102074 Activité terminée Activité terminée Ne sait pas Activité terminée Activité terminée c20.15z Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée Activité terminée g45.21a, g47.30z c25.61z g47.30z En activité En activité c28 Ne sait pas En activité 84 I.8 - SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Source : PAC. I.8.1 - Servitude AC1 : Servitude pour la protection des monuments historiques Service concerné : Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de l’Orne Caractéristiques de la servitude : Deux sites sont concernés sur la commune de Vimoutiers : - La Butte du Sap avec le char Allemand « Tigre » est classé monument historique depuis le 02 décembre 1975 - L’ancien couvent des Bénédictines : façades et toitures du pavillon à un pan de bois du XVIème siècle, l’escalier en vis-section AC parcelle 512 est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 17 décembre 1985 Classement d’un site : Dès qu’un monument a fait l’objet d’un classement, il est institué pour sa protection et sa mise en valeur un périmètre de visibilité de 500 mètres dans lequel tout immeuble nu ou bâti visible du monument protégé ou en même temps que lui soit frappé de la servitude des abords. Dans ces zones, le permis ne pourra être délivré qu’avec l’accord exprès du ministre chargé des monuments historiques et des sites ou de son délégué ou de l’autorité mentionnée dans le décret instituant la zone de protection. I.8.2 - Servitude I4 : Servitudes pour les canalisations électriques Ce sont des servitudes relatives à l’établissement des canalisations électriques (ouvrages du réseau d’alimentation générale et des réseaux de distribution publique). Il s’agit de servitudes d’ancrage, d’appui, de passage, d’élagage et d’abattage d’arbres. Service concerné: DDT de l’Orne, DRIRE, EDF GDF Orne et Normandie Caractéristiques de la servitude : Réseau de distribution HTB 90 Kv Livarot-Vimoutiers/AubeVimoutiers I.8.3 - Servitude I3 : Servitude gaz La commune est traversée par une canalisation de transport de gaz naturel haute pression, DN 100 Sainte-Foy-de-Montgommery- Vimoutiers. Ces servitudes accordent au bénéficiaire de la servitude : - D’établir à demeure une ou plusieurs canalisations dans une bande de terrain dont la largeur est définie une convention entre l’organisme gestionnaire et les propriétaires. - De pénétrer sur les parcelles désignées dans la convention et d’y exécuter tous les travaux nécessaires à la construction, la surveillance et l’entretien, le renforcement, la répartition, l’enlèvement de tout ou partie de la canalisation et des ouvrages accessoires. - D’établir en limite des parcelles cadastrales, les bornes de repérage et les ouvrages de moins de 1m² de surfaces nécessaires au fonctionnement de la ou des canalisations - De procéder aux enlèvements de toutes plantations, aux abattages et à dessoucher des arbres, ou arbustes nécessaires à l’exécution ou à l’entretien des ouvrages. Service concerné: Gaz de France. 85 I.8.4 - Servitude PT1 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques Service concerné : TDF-DO Ouest, Cesson. L’acte qui a institué cette servitude est un décret du 27 mars 1973 pour la zone secondaire de dégagement de la station hertzienne de Vimoutiers et un décret du 25 février 1983 pour la station de Vimoutiers/ La Bergerie. Caractéristiques de la servitude : Dans les zones de protection autour des centres d’émission, obligation pour les propriétaires et usagers d’une installation électrique produisant ou propageant des perturbations gênant l’exploitation d’un centre de réception de se conformer aux dispositions qui seront imposées par l’administration pour faire cesser le trouble. I.8.5 - Servitude PT2 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat Il s’agit de la station de Vimoutiers par décret du 26 mai 1972, de la station de Vimoutiers/La Bergerie par décret du 08 juillet 1982 et d’un décret du 07 décembre 1992 pour la station Vimoutiers/La Croix du Vitou/Le Sap. Service concerné: France Télécom DR, Lisieux Caractéristiques de la servitude : Le plan des servitudes détermine, autour des centres d’émission et de réception, différentes zones possibles de servitudes. Dans les zones secondaires de dégagement délimitées par : - Vimoutiers CT : un couloir de 50 m de large et 1020 m de long (azimut 225°) - Vimoutiers Passif : un couloir de 100 m de large et 500 m de long (azimut 113°) - Le Sap : un secteur de 1000 m de rayon entre les azimuts 220 ° et 315 °. Dans ces espaces, il est interdit, en dehors des limites du domaine de l’Etat, sauf autorisation des PTT, de créer des obstacles fixes ou mobiles dont la partie la plus haute excède l’altitude définie par rapport au niveau de la mer. Dans la zone spéciale de dégagement, délimitée par deux traits parallèles distants de 100 mètres, il est interdit, en dehors des limites du domaine de l’Etat, sauf autorisation des P et T de créer des obstacles fixes ou mobiles dont la partie la plus haute excède l’altitude précisée sur le plan ci-contre par rapport au niveau de la mer ou 25 mètres au-dessus du sol. I.8.6 - Servitude PT3 : Communications téléphoniques et télégraphiques Service concerné : France Telecom UPR Ouest/DA Normandie Caractéristique de la servitude : L’acte qui a institué cette servitude est une convention (servitude liée à la présence de câbles stratégiques : câble national LGD, régional RG, ou fibre optique en domaine privé). Obligation pour le propriétaire d’entreprendre des travaux de démolition, réparation, surélévation ou clôture sous condition de prévenir le bénéficiaire de la servitude trois mois avant le début des travaux Droit pour le propriétaire, à défaut d’accord amiable avec l’administration, de demander le recours à l’expropriation, si l’exécution des travaux entraîne une dépossession définitive. 86 I.8.7 - Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires) Service concerné : Ministères de l’aviation et des armées. Caractéristique de la servitude : Les installations dont l’établissement à l’extérieur des zones grevées de servitudes aéronautiques de dégagement est soumis à autorisation du ministère chargé de l’aviation et du ministre chargé des armées comprend : - en dehors des agglomérations, les installations dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 50 mètres au-dessus du sol ou de l’eau ; - Dans les agglomérations, les installations dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 100 mètres au-dessus du niveau du sol ou de l’eau. Sont considérées comme installations toutes constructions fixes ou mobiles. 87 Servitudes d’utilité publique 88 - TITRE II DIAGNOSTIC SOCIO ECONOMIQUE 89 II.1 - DEMOGRAPHIE Source : - RGP INSEE - Questionnaire communal 2010 - Contrat urbain de cohésion sociale, 2008. II.1.1 - Evolution de la population En 1975, la commune de Vimoutiers comptait 5019 habitants et a connu une évolution négative depuis cette date avec une accélération depuis 1982 pour atteindre 3807 habitants en 2010. Entre 1975 et 2010, la population a diminué de 24% soit une perte de 1212 habitants. Entre 1999 et 2010, la population de Vimoutiers a diminué de 14 % alors que la population du département de l’Orne est restée stable sur la même période. Cette diminution est principalement liée au départ des jeunes populations. La densité de population a également diminué mais reste nettement supérieur à la moyenne Ornaise (235 habitants par km² en 2010). 1968 1975 1982 1990 1999 2010 Population 4 572 5 019 4 918 4 723 4 428 3 807 Densité moyenne (hab/km²) 283,1 310,8 304,5 292,4 274,2 235 Evolution de la population entre 1975 et 2007 5500 5000 5019 4918 4723 4500 Nombre d'habitants 4428 4000 3807 3500 1975 1982 1990 1999 2010 90 II.1.2 - Causes de l’évolution de la population La diminution de la population depuis 1975 s’exprime différemment selon les périodes. En effet, cette évolution découle de soldes naturels (différence naissances-dècés) et migratoires (différence arrivéesdéparts) contrastés. Entre 1975 et 1982, la stagnation de la population est liée à un solde naturel positif qui permettait de compenser un solde migratoire déjà négatif. 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2010 Variation annuelle moyenne de la population en % +1,3 -0,3 -0,5 -0,7 -1,4 due au solde naturel en % +1,1 +0,7 +0,1 +0,1 -0,5 due au solde apparent des entrées sorties en % +0,3 -1,0 -0,6 -0,8 -0,9 Taux de natalité (‰) 21,4 17,9 15,0 14,9 10,1 Taux de mortalité (‰) 10,8 10,5 13,5 13,9 15,1 Depuis 2001,le solde naturel est toujours négatif et tend à s’amplifier. Cette situation s’explique à la fois par le ralentissement du nombre de naissances mais également par l’augmentation des décès notamment depuis 2008. L’augmentation des personnes âgées s’explique également par le rayonnement des commerces et services de Vimoutiers sur les communes environnantes et viennent s’installer sur le territoire. Cet accroissement d’un solde naturel négatif également s’expliquer par la présence de deux structures d’accueil pour personnes âgées. Evolution du solde naturel entre 2001 et 2011 91 II.1.3 - Répartition par âge de la population a. Structure par âge L’évolution des tranches d’âge entre 1990 et 2010 a été fortement différente. Ainsi les moins de 29 ans ont vu leur nombre diminuer sur cette période et ne représentent plus que 30 % de la population en 2010 contre 40 % en 1990. Le territoire apparaît peu attractif pour les jeunes. Les fuites concernent tous les diplômés dès le niveau CAP-BEP. A l’inverse, les personnes de plus de 60 ans ont fortement augmenté et représentent le tiers de la population en 2008 ( 36 % contre 22 % en 1990). Evolution de la répartition par tranche d’âge entre 1999 et 2010 Répartition de la population par âge et par sexe en 2010 Hommes % Femmes % Ensemble 1 749 100,0 2 058 100,0 0 à 14 ans 285 16,3 290 14,1 15 à 29 ans 284 16,2 289 14,0 30 à 44 ans 286 16,4 280 13,6 45 à 59 ans 345 19,7 367 17,8 60 à 74 ans 344 19,7 383 18,6 75 à 89 ans 190 10,9 386 18,7 90 ans ou plus 14 0,8 65 3,2 0 à 19 ans 403 23,0 406 19,7 20 à 64 ans 933 53,4 967 47,0 65 ans ou plus 413 23,6 685 33,3 92 b. Indice de jeunesse Le vieillissement de la population est confirmé par la diminution de l’indice de jeunesse. L’indice de jeunesse est le rapport des moins de 20 ans sur les plus de 60 ans. Lorsqu’il est supérieur à 1, les moins de 20 ans sont plus nombreux que les plus de 60 ans et inversement lorsqu’il est inférieur à 1. L’indice de jeunesse a diminué entre 1982 et 1999 : - 1982 : 177 jeunes de moins de 20 ans pour 100 personnes de plus de 60 ans, - 1990 : 133 jeunes de moins de 20 ans pour 100 personnes de plus de 60 ans, - 1999 : 88 jeunes de moins de 20 ans pour 100 personnes de plus de 60 ans, - 2010 : 58 jeunes de moins de 20 ans pour 100 personnes de plus de 60 ans, Si ce phénomène de vieillissement est commun à l’ensemble de l’Orne, il est nettement plus marqué sur la commune de Vimoutiers. Evolution de l’indice de jeunesse entre 1982 et 2008 Commune Vimoutiers Orne de 1982 1,62 1990 1,33 1999 0,88 2010 0,58 1,60 1,24 0,98 0,85 c. Taille des ménages En 2010, la commune de Vimoutiers comptait 1734 ménages et 41 % sont composés d’une seule personne : - 708 ménages d’une seule personne, - 506 ménages en couple sans enfant - 329 ménages en couple avec enfant - 155 familles monoparentales. Le nombre de personnes par ménage était de 2,06 en 2010 contre 2,44 en 1999 et est donc inférieur à la moyenne du département de l’Orne (2,21). La diminution de la taille des ménages s’explique par une forte augmentation des ménages sans enfants, des familles monoparentales et des femmes seules. Evolution du nombre de ménages entre 1999 et 2010 Nombre de ménages Population des ménages 2010 % 1999 % 2010 1999 1 734 100,0 1 792 100,0 3 578 4 244 Ménages d'une personne 708 40,8 600 33,5 708 600 hommes seuls 264 15,2 236 13,2 264 236 femmes seules 443 25,6 364 20,3 443 364 Autres ménages sans famille 36 2,1 28 1,6 80 56 Ménages avec famille(s) dont la famille principale est : 990 57,1 1 164 65,0 2 791 3 588 un couple sans enfant 506 29,2 516 28,8 1 016 1 068 un couple avec enfant(s) 329 19,0 512 28,6 1 302 2 124 une famille monoparentale 155 8,9 136 7,6 473 Ensemble 396 93 Evolution de la taille des ménages entre 1968 et 2010 La taille des ménages est fortement corrélée avec le vieillissement de la population. En effet, 41 % des personnes de plus de 80 ans vivent seules contre seulement 18 % des 25-39 ans. La diminution de la taille des ménages le vieillissement de la population et la conséquence est une offre de logements qui n’est plus adaptée à la taille des ménages. Taux de personnes vivant seules en fonction de l’âge 94 II.2 HABITAT Source : - RGP INSEE - Questionnaire communal 2010 - Contrat urbain de cohésion sociale, 2008. II.2.1 - Evolution du parc de logement L’évolution de la population de Vimoutiers n’est pas forcement liée à l’évolution du nombre de logements. En effet, l’évolution de la structure du parc de résidences principales a été croissante entre 1975 et 2010 alors que la population a décru sur la même période. Malgré une évolution régulière du parc de logements jusqu’en 2010, la commune perd des habitants. Le nombre de logements sur cette période a augmenté de 51 unités mais n’a pas permis le renouvellement la population (-621 habitants). Sur la dernière période, la diminution de la population se corrèle à une diminution du parc de résidences principales (-52 résidences principales). La construction de logements n’est donc pas la seule réponse pour permettre une croissance démographique. Il existe d’autres solutions que la création de lotissements tels que la remise sur le marché de logements vacants, restructuration de bâtiments désaffectés, résidences pour personnes âgées. Ces solutions correspondent à l’esprit du code de l’urbanisme qui prône une densification et une gestion économe de l’espace. Evolution du parc de logements entre 1968 et 2010 1968 1975 1982 1990 1999 2010 Ensemble 1 478 1 707 2 023 2 015 2 049 2 090 Résidences principales 1 345 1 556 1 692 1 725 1 788 1 736 Résidences secondaires et logements occasionnels 36 85 130 164 131 114 Logements vacants 97 66 201 126 130 240 L’augmentation du parc de logements entre 1999 et 2010 est liée à la croissance du parc de logements vacants alors que le parc de résidences principales tend à diminuer (-52 unités). La part des résidences principales dans l’ensemble du parc a diminué entre 1999 et 2010 et représente 83 % du parc de logements de la commune contre 87,3 % en 1999. Cette diminution du poids des résidences principales s’explique par l’augmentation forte du parc de logements vacants (+ 110 unités entre 1999 et 2010). Le poids du parc de logements vacants reste conséquent : 240 unités soit près de 11,4 % du parc de logements (9,0 % dans l’Orne). Il s’agit principalement d’une vacance stratégique concentrée dans le parc locatif social public avec des opérations de requalification urbaine en cours. En effet une opération de démolition/reconstruction est en cours avec la création de deux petits bâtiments avec RDC + étage sans ascenseur (20 logements) et la construction d’un immeuble de standing avec 3 étages avec ascenseur (19 logements). Ces opérations vont permettre de développer une offre pour les personnes à mobilité réduite. Le nombre de résidences secondaires est nettement plus faible comparé au département de l’Orne (5,4 % contre 10,6 % dans l’Orne) et ce parc a diminué fortement entre 1999 et 2007 soit 107 logements. Le type de logements est assez équilibré avec 40 % d’appartements concentré sur le parc HLM et le bâti de la reconstruction. . 95 Catégorie et type de logements 2010 % 1999 % Ensemble 2 090 100,0 2 049 100,0 Résidences principales 1 736 83,1 1 788 87,3 Résidences secondaires et logements occasionnels 114 5,5 131 6,4 Logements vacants 240 11,5 130 6,3 Maisons 1 140 54,5 1 113 54,3 Appartements 943 820 45,1 40,0 II.2.2 - Caractéristiques du parc de résidences principales En 2010, sur 1736 résidences principales, 43,1 % sont propriétaires de leur logement contre 40,0 % en 1990. Parallèlement, la part des locataires a diminué, passant de 57,2 % en 1999 à 54,7 % en 2010. Au sein des locataires, 66,4 % sont logés dans le parc public et 33,6 % dans le parc privé. Evolution du statut d’occupation des résidences principales entre 1999 et 2010 2010 Nombre % Nombre de personnes 1999 Ancienneté moyenne d'emménagement en année(s) Nombre % Ensemble 1 736 100,0 3 578 14,4 1 788 100,0 Propriétaire 748 43,1 1 604 21,0 715 40,0 Locataire 950 54,7 1 895 9,2 1 023 57,2 dont d'un logement HLM loué vide 583 33,6 1 181 10,6 659 36,9 Logé gratuitement 38 2,2 79 15,8 50 2, 96 La moitié du parc de résidences principales a été construit entre 1949 et 1974 et correspond à la période de reconstruction notamment avec le développement du parc collectif social entre 1950 et 1969. En matière de confort, 129 logements ne possèdent pas de chauffage central et 49 ne possèdent pas de douche ni de baignoire. Le parc locatif est particulièrement marqué par des problèmes d’inconfort puisque 17,1 % des logements ne possédaient pas les trois éléments de confort. Confort des résidences principales en 2010 2010 Ensemble % 1999 % 1 736 100,0 1 788 100,0 Salle de bain avec baignoire ou douche 1 687 97,2 1 722 96,3 Chauffage central collectif 425 24,5 426 23,8 Chauffage central individuel 906 52,2 826 46,2 Chauffage individuel "tout électrique" 276 15,9 320 17,9 La commune a la particularité de posséder un parc locatif conséquent (54,7 % du parc) nettement supérieur au département de l’Orne. Le centre ville regroupe l’essentiel du parc locatif privé de la ville. Selon l’enquête EPLS réalisé en 2007, Vimoutiers possède 706 logements locatifs sociaux dont 92,4 % en collectifs et représente 88 % de l’offre HLM présente sur la CDC du Pays de Camembert. Deux quartiers sont principalement composés de logements sociaux : le quartier des promenades en centre-ville et la zone d’habitat au nord-est de l’agglomération (Les Tuileries). Les bailleurs sociaux présents sont ORNE HABITAT et la SAGIM. Le marché apparaît détendu mais le taux de vacance est identique à celui du parc locatif privé (9 %) Entre 2001 et 2005, 402 emménagements ont eu lieu dans le parc public et les ménages sont principalement composés de personnes seules (36 %) au même titre que le parc locatif privé (45 %) Des phénomènes de vacance structurelle et de rotation plus élevée apparaissent sur le parc présentant une moindre qualité. Ce parc a été construit pour les 3/4 entre 1948-1974 au cours de la période des trente glorieuses, pour répondre aux besoins dans l’urgence. Cet habitat vieillit difficilement et demande à être entretenu pour continuer à offrir de bonnes conditions de logement. Le parc locatif est très développé, mais il est aujourd’hui peu adapté aux besoins actuels. S’il répond globalement aux besoins des ménages modestes avec des loyers traditionnellement bas, il n’est plus en adéquation avec les besoins issus des phénomènes de desserrement des ménages ou du vieillissement de la population. En effet, la structure du parc de résidences principales est relativement déséquilibrée et en inadéquation avec la taille des ménages. Le nombre moyen de pièce par résidence principale est supérieur à 4 pièces. En 2007, la commune ne compte que 261 logements d’une ou deux pièces alors que 714 ménages sont composés d’une seule personne. A l’inverse, 548 logements sont constitués de 5 pièces ou plus alors que seulement 127 ménages sont composés de 5 personnes ou plus. La conséquence est une sous occupation importante des résidences principales. 97 Evolution du nombre de pièces des résidences principales entre 1999 et 2010 2010 Ensemble % 1999 % 1 736 100,0 1 788 100,0 1 pièce 60 3,5 73 4,1 2 pièces 198 11,4 242 13,5 3 pièces 422 24,3 454 25,4 4 pièces 523 30,1 546 30,5 5 pièces ou plus 533 30,7 473 26,5 Les causes de ce phénomène de sous occupation s’expliquent par : - vieillissement de la population (personne âgée seule), - volonté d’avoir des pièces supplémentaires, - Phénomène de décohabitation, - Blocage dans le parcours résidentiel des personnes âgées (absence d’offres de petits logements). Le parc locatif social remplit sa fonction d’accueil des personnes en difficulté : 39 % du parc locatif social est occupé par des retraités et des personnes sans activité. A l’inverse les CSP intermédiaires ou supérieures sont très faiblement représentées dans ce parc : 48 ménages soit moins de 13 % du parc. Statut d’occupation et CSP en 2010 Propriétaire Locataire ou souslocataire d'un logement loué vide non HLM Locatair e ou souslocataire d'un logemen t loué vide HLM Locataire ou sous-locataire d'un logement loué meublé ou d'une chambre d'hôtel Logé gratuitement Ensembl e Source : Insee RP 2010 exploitation complémentaire Agriculteurs exploitants 4 4 0 0 0 8 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 60 16 0 0 12 88 Cadres et professions intellectuelles supérieures 12 20 12 0 0 44 Professions intermédiaires 75 48 36 0 0 160 Employés 32 40 88 0 8 169 Ouvriers 87 84 155 4 0 331 Retraités 476 117 226 0 12 832 8 20 72 4 0 104 754 350 590 8 32 1 734 Autres personnes sans activité professionnelle Ensemble 98 L’ancienneté d’emménagement est fortement liée au statut d’occupation : les propriétaires occupants ont une ancienneté moyenne d’emménagement supérieur aux locataires (21 ans). Toutefois l’ancienneté moyenne dans le parc locatif public apparaît relativement élevé (9 ans) et s’explique par la présence de loyers adaptés à une population modeste. Il est important de rappeler que l’âge moyen des propriétaires occupants est de 64 ans contre 49 ans pour le parc locatif privé. Nombre de ménages Part des ménages en % Population des ménages 1 736 100,0 Depuis moins de 2 ans 231 De 2 à 4 ans Nombre moyen de pièces par logement personne 3 578 4,0 1,9 13,3 473 3,6 1,8 328 18,9 709 3,5 1,6 De 5 à 9 ans 335 19,3 714 3,6 1,7 10 ans ou plus 843 48,5 1 683 4,4 2,2 Ensemble Ancienneté d’emménagement des résidences principales selon le statut d’occupation 2010 Nombre % Nombre de personnes 1999 Ancienneté moyenne d'emménagement en année(s) Nombre % Ensemble 1 736 100,0 3 578 14,4 1 788 100,0 Propriétaire 748 43,1 1 604 21,0 715 40,0 Locataire 950 54,7 1 895 9,2 1 023 57,2 dont d'un logement HLM loué vide 583 33,6 1 181 10,6 659 36,9 Logé gratuitement 38 2,2 79 15,8 50 2,8 99 II.2.3 - Quelques éléments sur le marché du logement dans le Pays de Vimoutiers a. Le marché de l’habitat ancien Le marché de l’habitat ancien apparaît détendu et se caractérise par une diminution du parc de résidences secondaires et une augmentation du parc de logements vacants notamment sur le parc de la reconstruction. En effet, le site n’attise pas les convoitises des acheteurs de biens immobiliers dans un secteur relativement enclavé. Sur la commune de Vimoutiers, il existe une différence de valeurs entre les immeubles bâtis en agglomération et ceux en campagne. Les immeubles bâtis hors agglomération ont un prix de vente moyen se situant au-dessus de 100 000 € avec des prix courants allant jusqu’à 150 000 €. Les immeubles de caractère peuvent atteindre des prix nettement supérieurs (entre 150 000 € et 200 000 €). Pour le bâti récent, les demandes sont principalement le fait de personnes en activité assez aisées. Le prix moyen se situe autour de 115 000 €. Le bâti ancien hors agglomération est principalement destiné à des personnes aisées qui l’utilisent à titre de résidence principale. Les immeubles bâtis en agglomération s’adressent principalement aux personnes retraitées mais également aux jeunes ménages avec enfants en raison de la proximité des services et des commerces. Les personnes âgées investissent, de préférence, dans des pavillons de plain-pied d’autant plus qu’ils sont rares sur l’agglomération. Le prix de vente sur ces immeubles bâtis dans l’agglomération se situe entre 80 000 € et 100 000 €. b. Le marché de la construction neuve L’analyse des permis de construire entre 2002 et 2011 confirme cette tendance. Ainsi, entre 2000 et 2005, seulement 62 logements neufs ont été commencés soit une moyenne de 5 logements par an (source SITADEL). Les données transmises par la commune font état de seulement 44 logements commencés. Ce rythme de construction (5 constructions par an) n’a pas eu pour effet de relancer de manière significative la croissance démographique. La nature des opérations est principalement liée à des opérations individuelles : - 46 logements individuels purs - 6 logements individuels groupés - 10 logements collectifs 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 indviduels purs Individuels groupés collectifs 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 100 II.3 - ECONOMIE Source : - INSEE - RGA 2010. - Diagnostic agricole - Questionnaire communal II.3.1 - La population active Le taux d’activité de la commune de Vimoutiers (proportion d’actifs parmi les personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) a diminué entre 1999 et 2010 ( 67,6% en 1999 et 66,1% en 2010) Le taux d’emploi c’est à dire les actifs ayant un emploi est de 53 %. Répartition de la population active par activité 2010 1999 Ensemble 2 133 2 621 Actifs en % 66,1 67,6 actifs ayant un emploi en % 52,9 53,9 chômeurs en % 13,1 13,4 Inactifs en % 33,9 32,4 élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % 7,7 10,7 retraités ou préretraités en % 14,6 9,2 autres inactifs en % 11,6 12,6 En 2010, les catégories socioprofessionnelles majoritaires sont les ouvriers (33,5 % des actifs ayant un emploi) et les employés (31,2 %). La catégorie socioprofessionnelle des « artisans, commerçants, chefs d’entreprise » apparaît sinistrée : elle est passée de 200 actifs en 1999 dont 164 actifs occupés à 147 en 2010 mais tous ont un emploi. La commune compte 1554 emplois en 2010, essentiellement composés d’employés ( 31,7 %) et d’ouvriers (24,7 %). Population active selon la CSP en 2006 2010 dont actifs ayant un 1999 dont actifs ayant un emploi emploi Ensemble 1 399 1 146 1 772 1 416 Agriculteurs exploitants 12 12 52 52 Artisans, commerçants, chefs entreprises 147 147 200 164 Cadres et professions intellectuelles supérieures 56 40 56 48 Professions intermédiaires 223 203 208 192 Employés 421 358 508 404 Ouvriers 528 385 724 556 101 Emplois par CSP en 2010 Nombre % Ensemble 1 554 100,0 Agriculteurs exploitants 8 0,5 Artisans, commerçants, chefs entrepris 167 10,8 Cadres et professions intellectuelles supérieures 127 8,2 Professions intermédiaires 376 24,2 Employés 493 31,7 Ouvriers 383 24,7 Les volumes d’emplois selon le secteur d’activité ont également fortement évolué entre 1999 et 2010. Ainsi, le nombre d’emplois a fortement augmenté dans l’administration publique, enseignement, santé, action sociale (+124 emplois) et la construction dans une moindre mesure (+ 25 emplois). A l’inverse, l’emploi a fortement diminué dans l’agriculture (-47 emplois) et dans l’industrie (-61 emplois) et le commerce et transports (-165 emplois). Evolution de l’emploi selon le secteur d’activité entre 1999 et 2010 2010 Nombre % dont femmes en % 1999 dont salariés en % Nombre % Ensemble 1 554 100,0 56,4 85,2 1 678 100,0 Agriculture 13 0,8 31,1 37,9 60 3,6 Industrie 312 20,1 33,4 91,2 373 22,2 Construction 134 8,6 14,7 64,0 109 6,5 Commerce, transports, services divers 409 26,3 58,8 73,8 574 34,2 Administration publique, enseignement, santé, action sociale 686 44,1 74,1 94,2 562 33,5 102 Le taux de chômage reste relativement élevé avec près de 20 % de chômeurs. Ce chômage touche principalement les jeunes de 15 à 24 ans où plus du 1/3 était au chômage en 2010. Nombre de chômeurs 2010 1999 280 352 Taux de chômage en % 19,9 19,9 Taux de chômage des hommes en % 19,9 16,2 Taux de chômage des femmes en % 19,8 24,5 Part des femmes parmi les chômeurs en % 47,1 54,5 Taux de chômage des 15- 64 ans par âge et par sexe en 2010 II.3.2 - Les déplacements domicile - travail L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone. A l’échelle de Vimoutiers, le territoire offre plus d’emplois que le nombre d’actifs présents. L’emploi dans la zone connaît une diminution forte avec la perte de 78 emplois entre 1999 et 2010. Evolution du nombre d’emplois dans la zone entre 1999 et 2010 2010 1999 Nombre d'emplois dans la zone 1 623 1 701 Actifs ayant un emploi résidant dans la zone 1 196 1 419 Indicateur de concentration d'emploi 135,8 119,9 Taux d'activité parmi les 15 ans ou plus en % 45,7 49,6 103 A Vimoutiers, les emplois ont diminué entre 1999 et 2010 (-78) mais la diminution est surtout marquée à ’échelle intercommunale ( disparition de la fonderie Pamco à Ponchardon : 250 emplois supprimés en 2009). Les migrations journalières domicile-travail sont de plus en plus importantes dans la mesure où de moins en moins d’actifs ayant un emploi travaillent sur la commune où ils résident (56,7 % en 2010 contre 66,9 % en 1999). Le principal pôle d’emploi est Vimoutiers. Paradoxalement, seulement17,5 % des 1195 actifs travaille en dehors du département malgré la proximité du département du Calvados. Evolution du lieu de travail des actifs ayant un emploi entre 1999 et 2010 2010 % 1999 % 1 195 100,0 1 419 100,0 dans la commune de résidence 677 56,7 950 66,9 dans une commune autre que la commune de résidence 518 43,3 469 33,1 située dans le département de résidence 247 20,7 268 18,9 située dans un autre département de la région de résidence 209 17,5 148 10,4 située dans une autre région en France métropolitaine 59 4,9 45 3,2 située dans une autre région hors de France métropolitaine (Dom, Com, étranger) 3 0,3 8 0,6 Ensemble Travaillent : 104 II.3.3 - Les activités industrielles, artisanales et commerciales L’activité économique est diversifiée sur le territoire : les établissements les plus représentés sont les services, les commerces et l’industrie. a. L’activité commerciale Vimoutiers est recensé comme un pôle de service principal. Elle joue un rôle structurant dans la vie locale en répondant à nombre de besoins de ses habitants, mais également des communes environnantes. Outre la présence de commerces de détail qui répondent aux besoins quotidiens de la population, la ville propose en effet de nombreux équipements intermédiaires (banques, assurances, services de santé, supermarché). L’attractivité de ce pôle tient en l’existence d’interrelations entre les activités économiques, le maintien des services publics et le maintien d’une population diversifiée. b. L’activité artisanale et industrielle Le territoire se caractérise par une majorité de petites structures : 90 % ont moins de 10 salariés. Entre 1997 et 2006, les locaux industriels concentrent la majorité des locaux créés : 18 créations pour une surface de 6443 m². Les surfaces nouvelles pour les locaux liés à l’hygiène et action sociale s’explique par la création de l’EHPAD. L’activité économique souffre d’un enclavement routier important renforcé depuis l’arrivée de l’A28 à Gacé. L’activité industrielle et de construction est conséquente sur la commune puisqu’elle offre près de 500 emplois. Cette activité est principalement concentrée dans la zone d’activité située au nord de l’agglomération. Nature des locaux autres qu'habitations autorisées 1997-2006 Locaux agricoles Locaux de stockage non agricoles Locaux industriels Bureaux Commerces Culture et loisirs Enseignement Hygiène et action sociale Santé Transports Nombre total de locaux autorisés 11 0 18 0 9 3 2 6 2 0 Surface totales autorisées (en m²) 4837 0 6443 0 4303 479 199 5543 885 0 105 II.3.4 - L’activité touristique a. Le PAPAO Le PAPAO organise aussi des manifestations destinées à assurer la promotion du Pays et l’interconnaissance entre les acteurs : - des « Eductours » qui permettent aux propriétaires de gîtes, aux hôtesses d’accueil des sites ou des Offices de Tourisme de se rencontrer en visitant un site touristique du Pays, des « Workshop » qui permettent aux lieux de visites de faire leur promotion et de diffuser leur documentation à des nombreux visiteurs invités pour l’occasion, des « Marchés » organisés en partenariat avec Orne Terroirs et le Haras du Pin, afin de créer de l’animation sur le territoire. Le PAPAO a assuré la réalisation d’une opération de communication sur l’Aire des Haras, sur l’A28, à quelques kilomètres au nord de Gacé, en mettant en place des panneaux de présentation des richesses locales (histoire, patrimoine, gastronomie, personnages célèbres, loisirs …), et une borne interactive. le PAPAO a également contribué à la réalisation et au financement (programme européen Leader+) de la halle d’information touristique créée à la sortie de l’A28 à Gacé. Le PAPAO espère pouvoir mettre en place des outils de promotion similaires sur l’A88, qui est actuellement en construction, entre Nécy et Mortrée. Le PAPAO réalise et met à jour régulièrement un certain nombre d’outils destinés à assurer une promotion globale du territoire du Pays, en fédérant dans ces outils toute l’offre locale. C’est ainsi que sont réalisés un Guide Touristique de Pays, un classeur touristique, un calendrier mensuel des manifestations, un sac en papier à l’image du PAPAO. Le PAPAO a mis en place des itinéraires de randonnée VTT. Ces itinéraires sont labellisés par la Fédération Française de Cyclisme et ils permettent de découvrir le Pays d’Auge ornais avec une quinzaine de circuits aux départs notamment de Gacé Plus récemment, en 2008, le PAPAO a mis en place, en partenariat avec l’ACOR (Association des Cavaliers Ornais de Randonnée) des circuits de randonnée équestre, destinée à la randonnée montée ou attelée. b. Les éléments touristiques sur Vimoutiers Vimoutiers possède des atouts touristiques conséquents : - Plan d’eau - Attraction due à son patrimoine architectural et historique (église, le Vieux Couvent, le Char Tigre Moulin de Vimoutiers…) - Attraction due à son patrimoine gastronomique (musée du Camembert, fête de la pomme et du Cidre) - Attraction du aux chemins de randonnée (13 circuits de randonnée, à l’équitation, course cycliste Paris-Camembert) La capacité d’hébergement touristique sur la ville de Vimoutiers et son canton est relativement importante avec près de 900 résidents potentiels estimés (résidences secondaires, hôtels, gîtes ruraux, chambres d’hôtes, terrain de camping). L’espace Rebmann est un centre d’hébergement, disposant de 26 chambres de 1 à 4 lits, et d’un dortoir de 14 lits. Cette structure peut accueillir des groupes scolaires, sportifs, mais aussi des colonies de vacances, des comités d’entreprise. 106 Une promotion touristique est réalisée à l’échelle intercommunale (8000 contacts annuels). Toutefois, le tourisme concerne essentiellement des courts séjours et une clientèle de passage. La ville dispose d’un musée du camembert (crée en 1986) qui reçoit 3000 visiteurs par an. Le Vieux couvent Le Char Tigre 107 II.3.6 - L’activité agricole Les résultats du recensement agricole 2000 permettent de préciser le contexte économique actuel ainsi que son évolution depuis 1979. Ces données sont complétées par le diagnostic de la Chambre d’Agriculture réalisé en 2010. Les températures douces, sans grande amplitude thermique, un régime de pluie homogène, un soussol argileux et imperméable, ont favorisé le développement de prairies, de l’élevage et du pommier. a. La charte départementale d’aménagement Une charte départementale d’aménagement a été signée en octobre 2008. La charte prend la forme d’une convention passée entre le Préfet au titre des missions d’Etat et de l’assistance aux collectivités, le Président du Conseil Général, le Président de l’association des Maires de l’Orne représentant les élus locaux et le président de la Chambre d’Agriculture représentant la profession professionnelle. Cette charte propose des recommandations qui n’ont pas un caractère réglementaire. Toutefois les signataires de cette charte expriment une volonté de considérer le sol comme un bien rare qu’il convient de protéger en maîtrisant sa consommation. Les signataires s’engagent à promouvoir une gestion économe et programmée du foncier net et à respecter les principes du développement durable, notamment en intégrant les enjeux agricoles et environnementaux lors de projets de planification et d’aménagement. Dans l’Orne, l’agriculture occupe 75 % de la surface du département, ce qui lui confère un rôle primordial dans la gestion de l’espace et le maintien des paysages. Même si le département de l’Orne ne subit pas une pression foncière, il apparaît nécessaire d’anticiper les conséquences de l’artificialisation des terres sur l’espace rural afin que l’activité agricole, la qualité et la diversité des paysages ne soient pas mises en péril. Les objectifs de la Charte sont les suivants : Conduire une gestion programmée et économe du foncier : - Organiser la cohabitation : se concerter et communiquer entre les partenaires, préciser les limites du droit à construire, faire connaître les principes de la charte auprès des professionnels de l’immobilier. - Se donner les moyens de réussir un projet d’aménagement et d’urbanisme : s’appuyer sur la compétence des services tout au long de la procédure, créer un observatoire du foncier, avoir recours à la constitution de réserves foncières avec un opérateur foncier - Freiner l’étalement urbain et le mitage : réduire le nombre d’espaces et de locaux vacants, évaluer le potentiel de développement de la population, éviter le mitage, imaginer de nouvelles utilisations de l’espace, des formes d’habitat moins consommatrices d’espaces. - Le document d’urbanisme, outil indispensable pour organiser le territoire : travailler à une échelle intercommunale, associer de façon effective et le plus en amont possible les personnes publiques lors de l’élaboration de carte communale Prendre en compte le potentiel économique de l’agriculture : - Protéger de façon pérenne les sièges d’exploitation : établir un diagnostic de l’activité agricole, protéger par un zonage agricole, protéger les milieux sensibles par une zone naturelle, s’assurer que le changement de destination d’un bâtiment lié à une exploitation agricole n’empêche pas l’activité d’un éventuel repreneur - Tenir compte des particularités de l’agriculture : informer les agriculteurs sur les projets d’aménagement, tenir compte de l’encadrement réglementaire de l’activité agricole et des dispositifs administratifs qui y sont liés au foncier, reconstituer le potentiel de production lorsqu’un projet d’aménagement ou d’urbanisation a un impact sur une exploitation agricole. Protéger l’environnement et les paysages : - Contribuer à la préservation des paysages, de la ressource en eau et des milieux fragiles : permettre le changement de destination d’un patrimoine bâti devenu inadapté, sous réserve de ne pas 108 compromettre l’activité agricole, maintenir les éléments du paysage pour favoriser la protection d’un paysage bocager. b. La production agricole En 2010, la surface agricole utile (S.A.U.) était de 723 ha sur le territoire communal contre 1171 hectares en 1988. La faible proportion de terres labourables s’explique notamment par les contraintes physiques de la commune avec une topographie accidentée. Ainsi, les surfaces toujours en herbe représentent 70 % de la surface moyenne des exploitations. Le potentiel agronomique des terres n’a pas permis une intensification des exploitations avec un bon niveau de qualité. Ainsi l’agriculture de Vimoutiers se caractérise par l’omniprésence de prairies toujours en herbe où l’élevage prédomine. Ces élevages bovins ou laitiers ont permis de préserver des enclos par là-même le réseau de haies présent sur le territoire. Ainsi le cheptel est composé de 817 unités en 2010. Ces élevages sont orientés vers l’extensif avec une faible densité d’animaux à l’hectare qui se traduit par le faible nombre d’installations classées sur le territoire. Sur le territoire, seuls trois exploitations dont le siège se situe sur la commune relèvent de la réglementation des installations classées et 2/3 des exploitants sont des élevages allaitants de taille moyenne relevant du régime sanitaire départemental. Il est important de préciser que le territoire de Vimoutiers est concerné par des AOC laitières et cidricoles : - AOC Pont l’Evêque en 1972 - AOC Calvados en 1984 - AOC Calvados Pays d’Auge en 1942 - AOC Cidre Pays d’Auge en 2000 - AOC Pommeau de Normandie en 1991 c. Les exploitations La taille des exploitations est en corrélation avec la nature de la production agricole. Sur ce territoire marqué par une agriculture herbagère de type extensif, les superficies moyennes sont relativement faibles comparées à la moyenne départementale et se situent autour de 55 hectares. Le phénomène de restructuration apparaît moins marqué sur la dernière décennie. Toutefois, au vu de l’absence de successeurs sur 50 % des exploitations viables laisse entrevoir un phénomène de restructuration sur la décennie avec pour conséquence un agrandissement des exploitations. Le nombre d’exploitations agricoles est en diminution constante depuis 1979. Cette diminution s’explique par une tendance au regroupement d’exploitants et la baisse du nombre d’exploitations individuelles. Les aides publiques utilisées pour la mise aux normes ont financé prioritairement l’adaptation de l’outil de travail mais pas la création des nouveaux bâtiments d’élevage qui reste à la charge de l’exploitant. Les nouveaux bâtiments d’élevage répondent d’abord à un objectif environnemental mais participent aussi à une amélioration des conditions de travail des exploitants (mécanisation des tâches, gain de temps, amélioration des conditions d’hygiène sans négliger l’amélioration du bien-être animal) ainsi qu’à la recherche d’une meilleure productivité Les exploitants de Vimoutiers n’ont pas engagé suffisamment cette mutation qui explique en partie le déclin de l’activité agricole sur le territoire de Vimoutiers. En 2010, l’âge moyen des chefs d’exploitations est relativement élevé autour de 50 ans. La forte proportion d’exploitations sans successeur (1 exploitation viable sur 2) devait aboutir sur une restructuration avec cette même tendance à l’agrandissement des exploitations en place. 109 d. La protection et le développement de l’activité agricole Le diagnostic agricole réalisé par la chambre d’agriculture a permis de recenser 12 sièges d’exploitation agricole à protéger strictement dans le cadre de l’élaboration du PLU. Depuis la réalisation de ce diagnostic, une activité équine s’est implantée sur le territoire. L’activité agricole apparaît fragilisée sur la commune de Vimoutiers. La commune de Vimoutiers est caractérisée par un habitat fortement dispersé contribue à fragiliser une activité agricole déjà handicapée par un milieu physique austère. La présence de tiers dans un rayon de 100 mètres autour des exploitations constitue une contrainte forte pour l’activité agricole, dans la mesure où elle contraint les possibilités d’extension sur le site et/ ou peut générer des problèmes de voisinage, de cohabitation. Les enjeux agricoles sont multiples : - Préserver les activités d’élevage nécessaire au maintien du réseau bocager - Prendre en compte les contraintes d’épandages sur un territoire où les contraintes sont fortes (habitat très dispersé, forte pente) - Préserver les terres labourables en raison de leur qualité agronomique et de leur rareté sur le territoire 110 Localisation des activités agricoles 111 II.4 - LES EQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURES ET DE SUPERSTRUCTURES Source : - PAC - Questionnaire communal, - Schéma directeur d’assainissement, II.4.1 - Les équipements d’infrastructures a. Hiérarchisation des voies Le réseau viaire joue un rôle important dans l’organisation de la commune. L’organisation viaire de la commune de Vimoutiers est assez structurante. Le réseau se divise entre les voies structurantes et un réseau local qui a conservé ses caractéristiques rurales. Les voies structurantes sont constituées par quatre routes départementales : - RD 16 vers Orbec - RD 979 vers Livarot - RD 916 vers Argentan - RD 979 vers Gacé Ces axes traversent l’agglomération et présentent un trafic moyen journalier conséquent proche ou supérieur à 4000 véhicules par jour. RD RD RD RD RD RD RD RD VOIE 16 16 916 916 979 246 246 248 LIAISON Vers Orbec vers Guerquesalles Vers Lisieux Vers Trun/Argentan Vers Gacé/A28 Vers Camembert Vers Pontchardon Moyenne 2010 1633 véhicules / jour 689 véhicules / jour dont 7 % PL 3748 véhicules / jour 1851 véhicules / jour dont 10 % PL 4 125véhicules / jour dont 12 % PL 464 véhicules / jour 132 véhicules / jour 580 véhicules / jour dont 3 % PL Outre ces axes départementaux, le territoire communal est desservi par un réseau dense de voies communales et de chemins ruraux de qualité qui ont fait l’objet d’une réhabilitation en 2010. Ces voies secondaires permettent de relier les hameaux entre eux. En termes d’accidentologie, 17 accidents corporels faisant 2 tués et 25 blessés ont été recensés sur la commune entre janvier 2003 et décembre 2007. La majorité des accidents est localisée en zone agglomérée et principalement sur les routes départementales 979 et 916. Les accès aux équipements publics apparaissent satisfaisants avec des accès sécurisés par des dégagements à hauteur des équipements scolaires. Déplacements et dysfonctionnements Un diagnostic de sécurité routière a été réalisé en 2009 sur l’agglomération de Vimoutiers et plus particulièrement sur la RD 916 et la RD 979. Plusieurs sections ont été étudiées : Trois entrées d’agglomération - Cinq intersections à hauteur de différents carrefours 112 Entrées d’agglomération : Les problématiques rencontrées concernent les vitesses excessives notamment sur la RD 979 en provenance de Livarot. Objectifs : - Créer une zone de transition pour engager la décélération - Annoncer le changement d’environnement et de statut de la voie (de la route à la rue/ de la rase campagne à l’urbain) particulièrement en provenance de Livarot (RD 979) - Etre identifiable et renouvelable pour constituer un code de lecture Propositions : - Réduction visuelle de la Chaussée - Création d’un effet de paroi, porte d’entrée Intersection carrefour de Montormel : Diagnostic Vitesse d’approche élevée Propositions Séquence d’approche sur la RD 916 Vitesses d’entrée dans la rue élevées Manque de visibilité sur la droite au stop Carrefour en T Décaler le carrefour Situation actuelle Orientation d’aménagement 113 Intersection carrefour de la place du 13ème arrondissement Diagnostic Vitesses d’approche élevées Stationnement gênant Manque de visibilité au stop Situation actuelle Propositions Organiser le stationnement Avancer le stop Orientations d’aménagement Intersection du carrefour de l’école Diagnostic Vitesse d’approche élevée Manque de visibilité sur la droite au stop Situation actuelle Propositions Piste cyclable Carrefour en T Avancer le stop Orientations d’aménagement 114 Intersection du carrefour de l’Europe Diagnostic Vitesse d’approche élevée Largeur de chaussée importante sur RD 916 Cohabitation des usages (piétons, véhicules) Situation actuelle Orientations d’aménagement n°2 Propositions 1ère proposition : carrefour en T 2ème proposition : giratoire 3ème proposition : avec piste cyclable Orientations d’aménagement n°1 Orientations d’aménagement n°3 115 Intersection du carrefour de la zone industrielle Diagnostic Vitesse d’approche élevée Future sortie de lotissement Largeur de chaussée importante sur RD 916 Situation actuelle Propositions Réduction de la largeur de la RD Prise en compte des perspectives du PLU Giratoire Orientations d’aménagement n°1 Intersection du carrefour route de Gacé Diagnostic Vitesse d’approche élevée Manque de visibilité du carrefour Situation actuelle Propositions Repositionner le panneau d’entrée d’agglomération Séquences d’approche sur RD Réduire la largeur de voie sur la RD à 3,5 mètres Mise en place d’un tourne à gauche Orientations d’aménagement n°1 116 Trafic journalier en 2006 117 Les chemins de randonnée Les chemins de randonnées sont multiples et de qualité et permettent de découvrir le paysage de Vimoutiers. De petites routes encaissées le long de coteaux escarpés parcourent les vallées et épousent le relief aux travers de paysages intimistes. Ces chemins apparaissent comme un atout pour la commune d’un point de vue touristique de part leur participation à la découverte du territoire. Les chemins de randonnée participent à l’identité paysagère de la commune d’autant plus que les chemins creux sont souvent accompagnés de haies doubles constituées sur des talus. Lors de la création de zones d’habitat ou d’activité, il est nécessaire de travailler sur les interfaces et de conserver autant que possible la largeur et au minimum sur un côté, les talus et les haies des routes et chemins. Certains chemins sont prestigieux : chemins du Mont-Saint-Michel et Sainte-Thérèse inscrits dans un topoguide. Ces chemins de randonnée sont participent à l’identité paysagère de la commune d’autant plus que les chemins creux sont souvent accompagnés de haies doubles constituées sur des talus. La commune de Vimoutiers possède un réseau relativement dense de circuits de randonnée. Un certain nombre de chemins ruraux sont d’ailleurs inscrits au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée et à travers un topoguide. Le PDIPR a pour principaux objectifs : - Protéger le patrimoine rural, que sont les chemins ruraux ; - Favoriser la découverte de sites naturels et de paysages ruraux en développant la pratique de la randonnée ; - Garantir la continuité des itinéraires. Le fait d’inscrire un chemin rural au P.D.I.P.R. rend celui-ci inaliénable et imprescriptible. En cas de vente ou de suppression de ce dernier, le conseil municipal doit proposer au département un chemin de substitution, de qualité et de longueur sensiblement équivalente, afin d’en assurer la continuité de l’itinéraire. 118 Chemins de randonnée La voie de chemin de fer Le territoire est traversé du nord au sud par une voie SNCF déclassée suite à un arrêté ministériel en date du 25 février 1991. La commune a acquis l’ensemble de l’emprise de la voie et a pour projet de la transformer en liaison douce à usage des cyclistes et piétons. b. Assainissement eaux pluviales La majeure partie du territoire est orientée vers la rivière de la vie facilitant l’évacuation et limitant les phénomènes de stagnation. Pour les hameaux, l’évacuation des eaux pluviales se fait au fil d’eau au moyen de fossés qui vont se jeter directement dans la Vie et ses affluents. Le secteur aggloméré dispose d’un réseau collectif des eaux pluviales, se situant dans la vallée de la Vie. Ce réseau permet une évacuation en 18 points sur la Vie. Ce réseau est composé d’aqueducs anciens et de canalisations de diamètre variant de 250 à 800 mm, voire 900 mm et une canalisation en fin de parcours de 1000 mm. c. Assainissement collectif eaux usées La commune est dotée depuis 1959 d’un réseau d’assainissement collectif des eaux usées de type séparatif. Celui-ci a été amélioré et étendu en 1964, ce qui a permis de desservir la totalité de l’agglomération. Un zonage d’assainissement collectif a été réalisé en 2002. 119 Ce réseau collectif d’assainissement des eaux usées est exploité et entretenu par la SAUR (contrat d’affermage). La commune possédait un réseau d’assainissement de type boue activée à moyenne charge ( temps de traitement plus court) d’une capacité nominale de 19000 équivalents habitants datant de 1971 avec comme milieu récepteur la Vie. Cette station a été déclarée non conforme à la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires. Différentes études ont également mis en évidence des problèmes localisés d’intrusion d’eaux pluviales parasites dans le réseau, et des problèmes d’étanchéité des réseaux aux eaux de nappes (temporaires). En effet, en cas de forte pluviométrie, la station ne pouvait pas traiter la pollution et des déversements d’eau brutes dans la directement dans la rivière se produisent. Suite à ces études de diagnostic des réseaux et du système d’assainissement, un programme de réhabilitation du réseau et la construction d’une nouvelle station a été réalisée et est opérationnelle depuis janvier 2013. Les travaux ont porté sur la mise aux normes du prétraitement des eaux usées (dégrilleur et tamis) et sur la construction de deux nouveaux bassins assurant le traitement et l'aération. Pour le traitement des boues, seule la table d'égouttage a été changée. La capacité est de 5400 EH et permet de répondre aux besoins de la commune. Zonage d’assainissement collectif 120 d. Assainissement individuel des eaux usées L’habitat apparaît particulièrement dispersé sur la commune de Vimoutiers. Ainsi, dans le cadre du diagnostic assainissement réalisé en 2001, 9 hameaux ont fait l’objet d’une étude d’aptitude des sols à l’assainissement non collectif des eaux usées. Cette étude a permis d’apprécier les tendances de chaque secteur en matière de nature de sol et des possibilités de mise en place de l’épandage ou de dispositifs de substitution. Les contraintes liées au milieu naturel sont également prépondérantes dans la réflexion en matière d’assainissement et notamment les capacités du sol à épurer et la concentration de l’habitat et sa disposition par rapport aux cours d’eau. La principale contrainte à l’épuration classique par tranchées d’infiltration est la proximité de la roche. Pour parvenir à une épuration correcte, il est nécessaire de prévoir des sols de substitution constituant des lits filtrants pouvant être drainés et imperméabilisés. Le facteur pente est un facteur discriminant pour la mise en place d’un assainissement non collectif (pente supérieure à 10 %). Il apparaît important de limiter l’urbanisation dans les secteurs où les sondages ont révélé des sols défavorables à la mise en place d’assainissement autonome. L’étude menée sur la commune de Vimoutiers a permis de distinguer 8 unités de sol différentes : - les unités 1, 2, 5 et 7 correspondent à une aptitude mauvaise à l’assainissement par épandage souterrain à faible profondeur (dans le sol en place) : sols peu épais sur argile ou sols affectés par des engorgements en eau. - Les unités 6 et 8 (y compris les unités 3 et 4 si le facteur pente n’est pas trop contraignant) correspondent à une aptitude possible moyennant certaines précautions : sols moyennement engorgés ou sols caillouteux sur matériau calcaire Filières préconisées selon l’aptitude des sols . Unités contraintes 1 2 Sol peu épais et engorgé Sol peu épais et localement engorgé 3 Sol moyennement épais 4 Sol moyennement épais 5 6 Sol peu épais et engorgé Sol moyennement engorgé 7 Engorgement marqué en profondeur 8 Sol moyennement épais et caillouteux Aptitude à Traitements possibles l’assainissement individuel Mauvaise Massif sableux drainé Mauvaise Massif sableux drainé ou épandage souterrain en grand Possible Epandage souterrain ou massif sableux drainé mais pente contraignante Possible Epandage souterrain ou sol reconstitué mais pente contraignante Possible Massif sableux drainé Possible Epandage souterrain en grand ou massif sableux drainé Possible Massif sableux drainé ou tertre filtrant Possible Epandage souterrain en grand ou sol reconstitué Les sols observés sont variés du fait : - de matériaux géologiques aux caractéristiques différentes - des phénomènes de colluvionnement liés aux pentes 121 Tous sont concernés par des contraintes pédologiques à l’épandage souterrain, mais quelles que soient leur nature, la pente doit être le facteur limitant de la plupart des parties situées en versant. De ce fait, si la contrainte de pente est levée (plateforme), alors il est possible de mettre en place des dispositifs adaptés aux nouvelles caractéristiques, sans tenir compte du sol originel. Aptitude des sols à l’assainissement individuel e. Alimentation en eau potable La commune de Vimoutiers est autonome pour son alimentation en eau potable. La commune a passé un contrat d’affermage avec la S.A.U.R. pour la gestion de son réseau d’alimentation en eau potable. Les points de production d’eau sont le captage des sources du Cutesson, le captage du Home, les captages des sources de Millaubourg. Elles alimentent également les communes de Guerquesalles et Canapville. La disponibilité de la ressource de l’ordre de 3000 m3/jour permet de satisfaire aux besoins actuels estimés à 1500 m3/jour. 122 Les réservoirs présents sur le territoire sont au nombre de sept : Localisation Les Monceaux Bergerie 1 Bergerie 2 La Roussière Côte de Gacé Côte d’Argentan Le Hôme Type de réservoir Semi-enterré Semi-enterré Semi-enterré Tour Semi-enterré Semi-enterré Semi-enterré Capacité en m3 200 200 400 250 2x300 2x500 500 En raison de la topographie, plusieurs stations de reprise et de surpression sont présentes sur le territoire communal : - deux pompes de 32 et 16 m3/heure au lieu-dit « la Cote d’Argentan » - Quatre pompes de 100 et 35 m3/heure au lieu-dit « Le Home » - Deux pompes de 30 m3/heure au lieu-dit « La Bergerie 1» - Deux pompes de 20 m3/heure au lieu-dit « La Bergerie 2» Le réseau existant est constitué à partir des points de production : - du captage des sources de Millaubourg : canalisation de 56/63 qui alimente les hameaux de la Heurtaudière, les Monceaux ; la Duvalière et la Banque. Cet ouvrage alimente tout le plateau Est (rive droite de la Vie). La capacité de ce réseau apparaît limitée et des travaux de renforcement seront à envisager afin de permettre une urbanisation du secteur des Monceaux. - des sources du Cutesson : deux canalisations (100 et 150 mm) alimentent la majeure partie de l’agglomération et une partie du plateau sud-est. Deux réservoirs au sud-est de la ville permettent une alimentation optimale de la zone urbaine. - du captage de la source du Hôme : deux canalisations (150 et 200 mm) alimentent la ville pour partie. Les réservoirs de la Côte d’Argentan permettent une distribution de l’ensemble des hameaux du plateau Ouest (rive gauche de la vallée de la Vie). f. Le traitement des ordures ménagères La commune de Vimoutiers est située dans le périmètre du P.E.D.M.A. (Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés) approuvé le Conseil Général le 11 juin 2007. Elle possède une déchetterie intercommunale. La commune adhère au syndicat Interdépartemental de collecte et de destruction des ordures ménagères de la région Orbec-Livarot-Vimoutiers. Le SICDOM de la Région Orbec-Livarot-Vimoutiers a en charge la gestion du traitement des ordures ménagères, mais ne possède pas la compétence de ramassage qui est déléguée à la CDC du Pays de Camembert. A Vimoutiers, le ramassage des ordures ménagères est assuré deux fois par semaine en porte à porte pour l’agglomération. En zone rurale, des conteneurs sont mis à disposition des habitants, le ramassage est assuré une fois par semaine. Le SICDOM a mis en place des « espaces propretés » pour la collecte sélective, système de précollecte destiné à la récupération des produits valorisables : 8 espaces propreté en ville de Vimoutiers. Il existe sur Vimoutiers une déchetterie située sur la zone d’activité. 123 g. Les réseaux numériques La commune de Vimoutiers présente une couverture ADSL importante le taux d’éligibilité est de 95 % sur la majeure partie du territoire ; le sud et l’est du territoire ont un taux d’éligibilité situé entre 80 et 95 %. Carte des débits théoriques pour la technologie ADSL sur la commune de Vimoutiers 124 II.4.2 - Les équipements de superstructures a. Les équipements scolaires La commune de Vimoutiers constitue un pôle scolaire conséquent avec de nombreux équipements : - deux écoles primaires dont une privée - deux écoles maternelles dont une privée - Un collège Les effectifs dans les écoles élémentaires publiques et privées sont en diminution depuis 2000. Un contrat urbain de cohésion sociale est présent sur le territoire. A travers ce CUCS, des moyens prioritaires sont mis en place dont l’objectif est de réduire les écarts de développement entre des territoires prioritaires et leur environnement. Ce contrat vise une meilleure intégration de ces territoires dans le fonctionnement de la ville et de l’agglomération. b. Les équipements culturels et de loisirs La commune possède également des équipements socioculturels : salle communale, salle de musique, local des associations. Ces équipements facilitent le fonctionnement de nombreuses associations de différente nature (sportives, culturelles, entraide) qui assurent le maintien du lien social dans une société fortement individualisée. c. Les équipements sportifs Des équipements sportifs sont également présents sur la commune : La commune possède sur son territoire des équipements sportifs de qualité: - Un boulodrome d’une surface de 1978 m² - Deux courts de tennis dont un couvert - Un Dojo MJC - Le Gymnase Michel Pelehat - Un parcours santé - Une salle de tennis de table - Un stade municipal : - Un terrain de football - Un terrain de pétanque - Un terrain multi-sport Gymnase 125 d. Les équipements de santé, d’action sociale et de services Les services liés à la santé sont également présents sur la commune. Outre ces activités, on trouve des services liés à l’action sociale en faveur des personnes âgées (aides ménagères à domicile, portage de repas…). En effet les structures pour personnes âgées sont nombreuses et permettent d’accueillir des personnes de tout le département : - Résidence « Jeanne Lacroix » (immeuble résidentiel pour personnes âgées) - maison de retraite résidence « La Vie » - maison de retraite médicalisée de l’hôpital de Vimoutiers Toutefois, le territoire manque de structures adaptées entre le domicile et la maison de retraite sur un territoire fortement marqué par le vieillissement de sa population. En effet, l’entrée dans une structure de convalescence peut apparaître prématurée pour certaines personnes valides et il serait intéressant d’offrir une étape supplémentaire dans ce parcours résidentiel (logement individuel de plain-pied). La commune possède un certain nombre d’équipements de services : mairie, gendarmerie, trésor public, Siège communauté de communes, bureau de poste, caserne de pompiers… La commune ne figure pas au schéma départemental relatif à l’accueil des gens du voyage. Toutefois, il est envisagé de réaliser une aire de petit passage pour les gens du voyage sur le territoire de Vimoutiers. 126 Localisation des principaux équipements 127 128 - TITRE III PARTI D’AMENAGEMENT ET JUSTIFICATION REGLEMENTAIRE 129 III.1 - BESOINS ET CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PADD III.1.1 - La définition des besoins a. Besoins en termes de logements et de foncier Les élus souhaitent prévoir une capacité d’accueil suffisante et diversifiée des futures zones constructibles avec pour objectif de pérenniser des équipements et services fragilisés par une érosion démographique marquée sur les dernières décennies. La commune s’est fixée un objectif raisonné de stabiliser la population à 3800 habitants dans les 15 prochaines années. Afin de répondre à cet objectif, il est nécessaire d’appréhender la diminution de la taille des ménages qui a pour conséquence d’augmenter les besoins en résidences principales (6 à 7 par an). Le nombre de résidences principales est de 1736 en 2010. La population est estimée à 3807 habitants en 2010. Le nombre de personnes par logement est de 2,19 personnes en 2010 contre 2,30 en 1999. Trois scénarios démographiques ont été présentés au Conseil Municipal. Le scénario retenu est le médian considérant que l’objectif premier sur le territoire était de parvenir à stabiliser la population. Estimation des besoins en résidences principales Evolution 2013-2028 (2,08 personnes par ménage) Besoins en résidences principales Scenario 2 : stabilisation 1812 résidences principales en 2028 soit 94 supplémentaires (0 habitants soit 3800 habitants en 2028) par rapport à la situation de 2013 Les besoins représentent 94 résidences principales supplémentaires en prenant en compte une base de 2,08 personnes par logement. Sur la base des besoins en résidence principale, il est possible de calculer les surfaces constructibles. Les hypothèses de développement se sont basées sur les paramètres suivants : Sur la base de l’estimation du nombre de logements, il est possible d’évaluer les besoins induits en terrains constructibles. L’estimation s’est appuyée sur les ratios suivants : - taille moyenne des parcelles de 800 m² pour la construction de logements individuels (80%) et 400 m² en opération groupée (20%) - Application d’un coefficient de 0,30 et 0,20 pour les aménagements internes à chaque zone Estimation des besoins en foncier Scenario moyen (94 RP) (6 à 7 /an) Besoins en terrains Besoins en terrains constructibles individuels constructibles individuels purs ou collectifs groupés (taille moyenne de l’ordre (taille moyenne de l’ordre de 800 m²) + 30 % en de 400 m²) + aménagement 20 % en aménagement 5,72 ha 1,77 ha TOTAL 7,49 ha 130 Les besoins en foncier réel seraient de 7,49 ha. Cette analyse est purement cartésienne et démographique, d’autres paramètres interviennent dans l’évolution d’une population sur une période de 15 ans (solde naturel, solde migratoire, rétention foncière, ….). b. Besoins en terme économique Préserver l’activité agricole : L’activité agricole permet à la fois la gestion de l’espace et le maintien de certains milieux particuliers (telles les prairies) mais doit être également considérée comme une activité économique à part entière. Les exploitations agricoles doivent être identifiées et protéger afin d’éviter tout conflit d’usage. A proximité de ces exploitations agricoles, aucune zone constructible ne doit être réservée afin d’éviter la présence de tiers qui pourrait à terme compromettre le développement d’une exploitation. Permettre le développement de la zone d’activité : Le dimensionnement de la zone d’activité présente sur le territoire de Vimoutiers doit permettre de répondre à l’accueil d’activités artisanales locales. Une réflexion est engagée à l’échelle intercommunale afin de déterminer une zone de développement destinée à l’accueil de structures industrielles. Développer l’accueil touristique : Il s’agit pour la commune de développer quantitativement l’accueil sur son territoire en favorisant tout projet permettant de maintenir et développer une offre d’hébergement sur le territoire communal. L’attractivité touristique de la commune est réelle avec la présence d’atouts liés à son patrimoine paysager et naturel mais également à la qualité patrimoniale du bâti présent sur les écarts. Les chemins de randonnée présentent également un atout touristique et il apparaît nécessaire de préserver ces chemins de randonnée. Le maintien de la vocation touristique du Vitou doit être appréhendé dans le PLU. Sur les espaces agricoles, la nécessaire diversification des activités et notamment vers le domaine touristique (vente à la ferme, gîtes, chambre d’hôtes) doit permettre la pérennisation des activités agricoles présentes sur le territoire. - Maintenir et dynamiser la structure commerciale organisée autour de l’espace central d’animation : La dynamique commerciale représente un des atouts du territoire. Le maintien d’une masse démographique suffisante et diversifiée doit permettre de maintenir un outil commercial de qualité. c. Besoins en terme d’équipement de superstructures Les équipements actuels notamment scolaires permettent de répondre à une augmentation des effectifs. Les équipements publics apparaissent suffisants pour répondre aux besoins des différents acteurs présents sur le territoire. d. Besoins en terme d’équipements d’infrastructures Réseau viaire et liaisons douces : Plusieurs points noirs en termes de circulation ont été relevés dans le cadre du diagnostic notamment à hauteur de la RD 979. Les liaisons douces doivent être appréhendées afin de limiter l’usage de l’automobile et de développer de nouvelles pratiques de déplacements notamment en facilitant les liaisons douces entre les quartiers d’habitat situées sur les Tuileries et les équipements structurants situés à l’ouest de la RD 979. L’objectif est de créer des liaisons douces entre les zones d’urbanisation futures et les équipements publics et commerciaux mais également depuis les espaces urbanisés existantes. L’identification des chemins de randonnée et notamment la valorisation de l’ancienne ligne de chemin de fer en voie verte doit participer au maintien d’un cadre de vie de qualité. 131 Réseau d’assainissement Le système de traitement des eaux usées a fait l’objet d’une reconstruction sur site en 2012 et apparaît opérationnel. Le réseau d’assainissement collectif apparaît suffisant en capacité et en qualité pour répondre aux objectifs de développement démographique définis par la commune. Réseau d’eaux pluviales : La commune de Vimoutiers ne rencontre plus de problèmes de traitement des eaux pluviales suite à d’importants travaux et l’implantation de nouvelles canalisations. Toutefois, la problématique du traitement des eaux pluviales reste prégnante sur le territoire. Les projets d’urbanisation vont conduire à une extension des surfaces imperméabilisées engendrant une augmentation des écoulements superficiels (augmentation des volumes ruisselés et des débits). Actuellement les différents sites d’implantation des zones à urbaniser sont occupés par des prairies permanentes. Les eaux de pluie tombées sur ces sites s’infiltrent ou ruissellent de façon diffuse vers des exutoires naturels. Après urbanisation, les eaux pluviales devront être gérées de manière à limiter les débits rejetés dans le milieu récepteur. Cette maîtrise doit être à la fois quantitative mais aussi qualitative afin de préserver les milieux naturels aquatiques situés en aval de ces sites. Réseaux électriques : Le diagnostic réalisé a montré des contraintes pour la desserte électrique sur le territoire et notamment à hauteur des Monceaux. Le projet d’aménagement doit intégrer cette contrainte dans la détermination des zones d’urbanisation futures. Eau potable : Trois captages d’eau potable non protégés par des déclarations d’utilité publique sont présents sur le territoire communal. Il convient de permettre la réalisation de ce projet de captage et éviter le développement d’une urbanisation pouvant avoir des incidences notables sur ces captages. e. Besoins en terme de préservation du patrimoine naturel et paysager Vimoutiers est situé dans un espace bocager préservé en raison d’une agriculture orientée vers l’élevage avec une dominante extensive. Le patrimoine paysager et bâti est conséquent sur le territoire et doit également appréhendé dans la définition du projet d’aménagement et notamment en imposant l’intégration paysagère sur les espaces ouverts, en évitant l’urbanisation au contact des lisières, en traitant les limites paysagères entre espaces urbains et agricoles. La préservation de l'environnement et des paysages est une orientation transversale du PLU qui rejoint l'ensemble des autres orientations et notamment la préservation de l'agriculture et l'organisation de l'urbanisation de la commune. En effet, la prise en compte de l’environnement et des paysages participe fortement à l’attractivité d’un territoire. 132 III.1.2 - Les enjeux et orientations a. Continuer la requalification du tissu urbain Thème FORCES FAIBLESSES Démographie - Habitat/ foncier - Un parc locatif à loyer maîtrisé conséquent - Un parc locatif remplissant sa mission d’accueil des personnes en difficulté - Une diminution du parc de résidences secondaires Aménagement - Secteur de la reconstruction fortement densifié - Qualité patrimoniale sur certains hameaux de l’espace - Mixité urbaine et sociale sur le centre bourg - Présence de stationnement important Diminution de la population Vieillissement important de la population et non maîtrisé Difficulté à fixer les jeunes actifs Baisse constante de la taille des ménages - Un parc de logements vacants conséquent et en augmentation - Un parc locatif social vétuste : La majorité construit entre 1950 et 1969 - Un parc locatif privé inconfortable - Un parc de résidences principales en diminution - Absence de mixité sociale dans le parc social - Importance visuelle des nouvelles constructions (pavillons ou hangars agricoles) dans un paysage vulnérable - Caractère hétéroclite des matériaux utilisés, généralement de couleurs vives, plus aisément repérables que les bâtiments de type traditionnel. - Présence d’espaces en friches au cœur de la zone urbanisée (Intermarché…) - Forte consommation de l’espace des dernières opérations de lotissements en raison d’une pression foncière peu importante - Entrées de bourg banals - Peu de hameaux véritablement structurés Orientations : Renforcer la centralité et l’identité de l’agglomération - Maintenir et dynamiser la structure commerciale organisée autour de l’espace central d’animation - Conforter les éléments publics présents sur le territoire - Assurer l’équilibre social de la commune en favorisant une diversification de l’offre de logements pour répondre aux besoins futurs : accession, location, collectif et individuel, accessibilité des logements - Favoriser uniquement la réhabilitation du bâti existant sur les écarts (hameaux, anciens corps de ferme) - Permettre des changements de destination en zone agricole à condition de ne pas nuire à l’activité agricole Donner des limites à l’urbanisation : Modérer la consommation de l’espace et lutter contre l’étalement urbain - Proscrire le développement linéaire le long des axes de communication (RD 979 et RD 916 et favoriser une urbanisation en épaisseur afin de renforcer la centralité - concentrer les investissements sur la zone agglomérée - Imposer des principes d’aménagement et de densification sur les zones d’urbanisation future afin d’optimiser le foncier mobilisé - Prendre en compte le potentiel présent dans le parc foncier non bâti (parcelles diffuses). Requalifier et densifier les faubourgs entre le centre et les opérations groupées Les élus décident de : - Requalifier des espaces urbains dégradés (site intermarché) - Permettre la densification des faubourgs - Requalifier le quartier ancien d’habitat social des Tuileries, de la Banane et du Lyautey 133 Mettre en œuvre une politique de déplacement Les élus décident de : - Améliorer et sécuriser les liaisons entre le centre, les différents quartiers (notamment ceux situés audelà de la RD 979 et l’accès aux équipements structurants) - Initier le désenclavement du site des Monceaux - Sécuriser les accès sur les routes départementales 979 et 916 notamment à hauteur de la zone d’activité - Favoriser la création d’une voie verte sur l’ancienne voie ferrée - Assurer la continuité des parcours piétonniers vers la vallée de la Vie au-delà du parcours santé Renforcer les équipements publics L’objectif démographique a pour but de maintenir les équipements publics présents sur le territoire communal, qui sont également producteurs d’emplois. Les élus décident de: - réhabiliter les bâtiments communaux - Permettre la pérennisation et le développement des équipements existants 134 b. Promouvoir un développement économique durable Thème Activités économiques FORCES FAIBLESSES - Un niveau d’équipement commercial conséquent - Diminution du nombre de jeunes actifs et suffisant - Pôle de centralité pour les communes rurales environnantes - maintien du nombre d’emplois sur le territoire - Manque d’attractivité du territoire lié a un enclavement routier important - Vulnérabilité des activités agricoles liées à un habitat fortement dispersé et un environnement contraignant - phénomène de restructuration agricole à venir - une mutation de l’activité : activités industrielles en déclin Accroître l’offre artisanale La commune souhaite continuer à favoriser le développement économique à hauteur de la zone d’activité mais également permettre le développement de petites activités artisanales sur les hameaux. Les élus décident : - Maintenir et dynamiser la structure commerciale organisée autour de l’espace central d’animation en facilitant l’accès à l’ensemble des équipements publics et commerciaux - Accroître l’offre artisanale en continuité avec la zone d’activité existante Assurer la protection de l’activité agricole L’activité agricole est fragilisée sur la commune. Les élus décident d’assurer la protection de l’ensemble des activités agricoles existantes mais également d’assurer leur développement en interdisant la création de zones constructibles à proximité. Promouvoir l’offre touristique La commune possède une offre touristique qu’il convient de renforcer en préservant notamment le cadre de vie de la commune mais également les capacités d’hébergements existantes. Les élus décident de: - Permettre le développement d’activités touristiques complémentaires à l’activité agricole (gîtes, chambres d’hôtes, vente à la ferme) - Maintenir et renforcer l’offre touristique par la préservation du cadre de vie - Préserver la fonction touristique du Vitou 135 d. Préserver et valoriser le patrimoine paysager et naturel Thème Environnement/ milieux naturels paysage FORCES FAIBLESSES Présence d’éléments naturels - vulnérabilité de la vie aux pollutions remarquables : présence de zones humides, d’origine agricole et industrielle richesse de la faune et de la flore notamment à hauteur des vallons et coteaux - vulnérabilité de la haie boisés - présence d’un réseau de haies bocagères protégées, véritables corridors écologiques entre les vallons et les boisements - maintien d’un réseau des haies contribuant à la préservation des milieux écologiques, de la qualité de l’eau, de la qualité des sols. - Ouverture progressive des - Juxtaposition de paysages : vallées, paysages par la réduction des boisements, versants haies et des plants de pommiers - Présence de la vallée de la vie - Fonds de vallées de la vie insuffisamment - Présence d’un bocage encore dense et valorisé protégé - Risque de fermetures des paysages le - Présence d’un patrimoine bâti de qualité long des vallons encaissés sur les écarts - Impact visuel de certains bâtiments - des points de vue remarquables Orientations : Préserver le patrimoine bâti Les élus décident : - d’identifier des monuments ponctuels à protéger pour des motifs d’ordre culturel, historique, architectural. - de préserver les hameaux présentant une qualité patrimoniale (le Pont de Vie) - de favoriser la mutation des bâtiments agricoles présentant un intérêt patrimonial Préserver et mettre en valeur les milieux naturels et paysages sensibles Afin de conserver sa qualité paysagère, Vimoutiers se doit de préserver certains espaces particuliers tels que les bois et les continuités écologiques où sont présents une richesse faunistique et floristique. Ces mesures en faveur de l’environnement et des paysages participent au maintien de la qualité du cadre de vie de la commune. Les élus décident d’assurer la protection des espaces paysagers sensibles : - par la préservation des paysages identitaires : Vallée de la Vie en amont de l’agglomération - par la protection au titre de la loi Paysage des haies fonctionnelles situées le long des chemins de randonnée, le long des ruisseaux (rôle épurateur) et des fortes pentes, bois et bosquets. - par le développement du réseau de chemins de randonnée (voie verte et l’inscription au titre de la loi paysage des voies et chemins actuellement balisés). - par le traitement des transitions en espaces naturels et espaces urbains sur les zones d’urbanisation futures - par le traitement des entrées de ville notamment à hauteur de la zone d’activité Les élus décident d’assurer la protection des espaces naturels sensibles : - par la préservation de la trame bleue constituée par les vallées de la Vie et des principaux affluents - par la préservation des zones humides associées - par la préservation des ressources naturelles (captage eau potable) - par une gestion adaptée des eaux pluviales dans la zone urbaine. 136 Prendre en compte les risques naturels et technologiques dans le développement urbain Les élus prennent en compte les risques inondation et remontées de nappes phréatiques : - par l’application d’une réglementation adaptée dans les zones urbanisées soumises au risque de remontées de nappes phréatiques et d’inondation - par le classement en zone agricole ou naturelle des espaces non urbanisées soumis au risque inondation en dehors des espaces urbanisés, risque glissement de terrain (aléa fort). - Par l’interdiction de construire par l’application d’un périmètre de sécurité autour des cavités souterraines Les élus prennent en compte les installations classées présentes sur le territoire en interdisant le développement de l’habitat à proximité. III.1.3 - Le parti d’aménagement retenu La commission urbanisme s’est positionnée sur une concentration du développement de l’urbanisation sur un site unique à l’est de l’agglomération Le premier objectif a été de favoriser la requalification de certains cœurs d’îlots et de la densification de la zone agglomérée en assouplissant les règles applicables dans le POS mais également en déterminant des principes de desserte et de densification. Le second objectif de la collectivité a été de dimensionner le développement urbain en fonction de la qualité des réseaux et de la capacité à financer les différents équipements nécessaires à leur desserte. Leur volonté a été de conserver et d’étendre les surfaces urbanisables situées à proximité des réseaux existants en continuité avec des opérations réalisées. Cet objectif s’est traduit par la détermination d’une zone d’urbanisation future à long terme sur le secteur des Monceaux. Pour favoriser le développement économique du territoire, les élus ont souhaité : - conserver des capacités d’accueil à vocation artisanale considérant que des besoins locaux sont toujours présents sur le territoire. - protéger les espaces agricoles présentant un potentiel économique, agronomique important, source de dynamisme économique mais également de préservation des milieux naturels et paysagers. La commune souhaite également préserver son cadre de vie par : - la protection des espaces naturels et de protection écologique (protection des cours d’eau par la protection des ripisylves, classement des espaces boisés en zone naturelle) ; - l’identification des éléments du paysage présentant un intérêt certain (haies, bosquets, patrimoine bâti et archéologique, chemin de randonnée…) ; - la prise en compte des risques naturels (inondations, nappes phréatiques, cavités souterraines, glissement de terrains, retrait-gonflement des argiles) 137 III.2 - TRADUCTION DU PADD : CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE REGLEMENT GRAPHIQUE, ECRIT ET LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION III.2.1 - Orientations en matière de développement de la commune a. Renforcer la centralité et l’identité de l’agglomération Dans son projet d’aménagement, la collectivité a déterminé des grandes orientations afin de répondre aux enjeux en terme d’habitat, d’équipements et de services. - Renforcer la centralité et l’identité de l’agglomération - Donner des limites à l’urbanisation : Modérer la consommation de l’espace et lutter contre l’étalement urbain - Requalifier et densifier les faubourgs entre le centre et les opérations groupées - Mettre en œuvre une politique de déplacement - Renforcer les équipements publics a.1. La zone urbaine Art R.123-5 : les zones urbaines sont dites « zones U ». Peuvent être classés en zone urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. Les élus ont souhaité densifier les zones déjà urbanisées en favorisant l’urbanisation à l’intérieur des parties déjà agglomérées. La commune a souhaité permettre un développement démographique maîtrisé en adéquation avec la capacité des équipements présents sur son territoire. 138 Leur volonté a donc été de conserver et d’étendre les surfaces urbanisables situées à proximité des réseaux de l’agglomération et notamment de permettre la densification des cœurs d’îlots et la requalification des espaces urbains dégradés. La densification pourra s’opérer par l’absence de surfaces minimales, de coefficient d’occupation des sols, dans les zones urbaines favorisant une gestion économe des espaces urbains. La commune a souhaité maintenir la dynamique commerciale du centre bourg en permettant une diversification des affectations et la requalification de certaines friches existantes (site Intermarché). La maîtrise du développement s’est également traduite par la limitation de l’étalement urbain le long des axes de communication et notamment le long des deux principales routes départementales (RD 916 et RD979). Les préoccupations d’environnement ont également été déterminantes dans la définition de la zone urbaine. A ce titre, la grande majorité des parcelles classées en zone urbaine sont situées à l’intérieur du zonage d’assainissement collectif. La collectivité a également souhaité également maîtriser son développement en instaurant un droit de préemption sur l’ensemble des zones urbaines et d’urbanisation futures. L’offre diffuse doit permettre de favoriser la mixité urbaine et sociale en alternant opération groupée et opération diffuse. Une analyse fine du potentiel situé essentiellement dans la zone urbaine a été réalisée avec la commission urbanisme. Les interstices présents au cœur de la zone agglomérée représentent un potentiel de 27 lots pour une urbanisation diffuse (initiative individuelle). Cartographie des superficies potentielles sur la zone urbaine 139 Au-delà de ce potentiel diffus, la zone urbaine se caractérise par des opérations de requalification urbaine. Ainsi deux espaces situés sur la zone urbaine doivent accueillir dans les 15 prochaines des opérations de logements individuels de plain-pied afin de répondre prioritairement aux besoins d’une population en perte de mobilité. Ces deux espaces sont localisées rue des promenades (1330 m²) et rue du docteur Maillard ( 2028 m²). Rue des promenades Rue du Docteur Maillard Au-delà des opérations publiques ou privées, la collectivité a souhaité maîtriser le développement d’une interstice présente au cœur de la zone agglomérée. En raison de l’intérêt de cette parcelle (situation géographique favorable, capacité des réseaux, superficie conséquente de 1,4 hectares), la collectivité a souhaité déterminer des principes d’aménagement et de densification. Cette parcelle est située à l’est de l’agglomération (‘zone Ub) à hauteur des rues du Sous-Lieutenant Pierre Annie et de la rue du Pressoir. Rue du Pressoir 140 Le long de cette rue du Sous-Lieutenant Pierre Annie, un emplacement a été réservé afin de permettre de désenclaver une parcelle située à l’arrière du front bâti. Une emprise de 15 mètres a été déterminée afin de permettre l’accès à cette parcelle d’une superficie de 3600 m². La réservation de cet emplacement s’inscrit bien dans la volonté communale d’optimiser et de densifier les interstices présents au cœur de la zone agglomérée. Justification du règlement graphique : Cette zone recouvre les parties du territoire constituant la zone agglomérée de Vimoutiers. Elle est constituée essentiellement d’un bâti ancien dense issu de la reconstruction autour duquel se sont développées des constructions récentes sous forme diffuse ou groupée ainsi que des équipements publics. Le secteur Ua et représente le centre ville organisée à partir de la place de la Mairie et qui se caractérise par un bâti homogène datant de la reconstruction et l’urbanisation périphérique constituant les faubourgs de Vimoutiers. Le secteur Ub correspond aux secteurs d’extension où se sont développés l’habitat résidentiel et les équipements publics. Cette zone a pour vocation à recevoir de l’habitat, des équipements d’intérêt général mais également toute activité compatible avec une zone d’habitat. La réglementation autorise le renforcement de l’habitat et le développement des services et activités compatibles avec une zone d’habitat. Des surfaces potentiellement constructibles sont desservies par des réseaux suffisants pour être urbaniser immédiatement et répondent à la volonté de la commune de diversifier l’offre en dégageant des terrains constructibles hors opération groupé. Justification du règlement écrit : Le règlement s’attache à conserver la morphologie urbaine actuelle propre à chaque secteur. Cette zone respecte les principes de diversité énoncés par l’article L.121-1 du code de l’urbanisme en permettant la diversité des affectations. 141 Vocation et occupation de la zone : Dans cette zone, seules sont interdites les implantations ou extensions d’activités incompatibles avec une zone d’habitat (carrières, constructions agricoles, installations classées…) Sont seulement autorisées les installations classées qui sont le complément des zones d’habitation (pharmacie...). Caractéristiques et desserte des terrains : Les accès et voirie, stationnement Les accès et voirie présentent des enjeux forts dans la traverse de la zone agglomérée et notamment sur les axes départementaux de la RD 916 et 979. Ces enjeux ont été appréhendés dans la réflexion du projet sans pour autant prendre une traduction règlementaire dans le PLU. Une réflexion sera engagée parallèlement à l’ouverture à l’urbanisation des espaces situés sur les Monceaux pour sécuriser l’entrée de ville à hauteur du carrefour de l’Europe. Le stationnement présente un enjeu fort sur une zone urbaine même si les capacités sont substantielles sur le territoire de Vimoutiers. Des aires de stationnement sont exigées : - dans le secteur Ua à raison d’une place par logement crée pour les constructions à usage d’habitation de type collectif. - dans le secteur Ub à raison d’une place par logement crée pour les constructions à usage d’habitation. Desserte par les réseaux Dans la zone urbaine, toutes les constructions doivent être raccordées aux réseaux d’eau potable et d’eaux usées. Certaines parcelles classées en zone urbaine ne sont pas desservis par l’assainissement individuel ; il est apparu nécessaire de permettre la création d’un dispositif d’assainissement individuel en cas d’absence de réseau public. Les eaux pluviales doivent être orientées obligatoirement dans le réseau collecteur existant. S’il n’existe pas de réseaux ou en cas de réseau insuffisant, le constructeur doit réaliser les aménagements nécessaires au libre écoulement des eaux pluviales et à la gestion des débits notamment par la mise en place de techniques alternatives (stockage des eaux pluviales, puits d’infiltration). Afin de permettre une intégration paysagère maximale, les branchements privatifs devront être réalisés en souterrain. La desserte numérique est appréhendée en imposant la mise en place de fourreaux susceptibles d’accueillir la fibre optique. Forme urbaine : L’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Cette implantation est aisément identifiable sur le secteur Ua. Dans les espaces de la reconstruction, l’implantation à l’alignement est la règle. Toutefois afin de laisser de la souplesse et permettre une densification maximale de ces espaces, la règle permet une implantation à l’alignement ou en recul. Un retrait différent pourra être imposé pour des raisons d’architecture et d’urbanisme comme la continuité d’un front bâti non constitué à l’alignement. Sur les faubourgs, les implantations sont diversifiées en recul par rapport aux voies. Afin de favoriser la densification, la règle retenue permet soit une implantation à l’alignement ou avec un recul minimal de 2 mètres. Dans les secteurs d’extension récents groupée (secteur Ub), l’implantation en recul est la règle. Afin de favoriser la densification, la règle établie autorise soit une implantation à l’alignement soit un recul de 3 mètres par rapport aux voies. L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives de propriétés Cette implantation présente des spécificités particulières sur la commune. Cette implantation est aisément identifiable sur le secteur Ua où l’implantation sur une ou plusieurs limites séparatives est la règle. Dans les secteurs d’extension récents groupés (secteur Ub), l’implantation en recul est la règle. 142 Toutefois afin de laisser de la souplesse et permettre une densification maximale de ces espaces, la règle permet une implantation soit à l’alignement soit avec un recul de deux mètres par rapport aux limites séparatives sur l’ensemble de la zone urbaine. Densité urbaine : Les caractéristiques des terrains, l’implantation sur une même propriété l’emprise au sol des constructions, le coefficient d’occupation au sol Afin de respecter l’esprit de la loi SRU et la volonté des élus de densifier au maximum le bourg, les articles 5, 8, 9 et 14 n’ont pas été réglementés dans la zone urbaine. Les hauteurs des constructions La commune a voulu réglementer la forme architecturale et notamment la hauteur des constructions. Ces mesures visent à harmoniser la hauteur afin que le volume des constructions neuves ne nuise pas au caractère du site qui les entoure et renforcer ainsi la nécessaire intégration des constructions dans le paysage urbain environnant. Le nombre maximum de niveaux de constructions à usage d’habitation (non compris les sous-sol) est fixé à 4, y compris les combles aménageables (Rez-de-chaussée + 3 + combles). Les toitures terrasses réalisées dans le prolongement de constructions existantes ne doivent pas dépasser 1 mètre au-dessus de l’égout de toiture de ces dernières Pour les autres constructions, ou celles dont la hauteur ne peut s’exprimer en nombre de niveaux, la hauteur à l’égout de toiture ne doit pas excéder 10 mètres. Architecture et Paysages : Aspect extérieur, Espaces libres, plantations L’article R.111-21 concernant l’aspect extérieur est applicable puisqu’il s’agit d’un article d’ordre public qui s’applique même en présence d’un document d’urbanisme. La commune a voulu compléter la réglementation de l’aspect extérieur des constructions considérant que la qualité patrimoniale et paysagère des espaces naturels devait être préservée. Les constructions sont réalisées en matériaux dont la tonalité se rapproche le plus possible de celle des matériaux traditionnels locaux. Les murs des façades qui ne seraient pas destinés à rester apparents (pierre de taille, moellon appareillé, brique pleine jointoyée), doivent recevoir un enduit soit teinté dans la masse à base de ciment-pierre ou de chaux blanche, soit peint de tonalité claire. Les teintes blanches, vives et réfléchissantes sont interdites. La réglementation des toitures a été renforcée sur le secteur Ua afin de conserver l’harmonie d’aspect et de teinte présente sur les secteurs de la reconstruction et des faubourgs. Ainsi, la commune a souhaité conserver l’aspect et la teinte des matériaux présents sur ce secteur Ua à savoir l'ardoise ou la tuile naturelle ou vieillie. Des règles spécifiques ont été édictées afin de conserver le caractère originel des clôtures et notamment favoriser les murs pleins réalisés avec des matériaux locaux. Afin de préserver le patrimoine paysager, des règles ont été édictées afin de préserver le patrimoine bâti remarquable identifié au titre de l’article L.123-1-5-7 du code de l’urbanisme. 143 Justification des Orientations d’aménagement et de programmation de la zone U : Les orientations d’aménagement et de programmation précisent les choix concernant le développement futur de la zone urbaine située rue du Pressoir. Ces orientations répondent aux orientations définies dans le projet d’aménagement et de développement durable : modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain en imposant des principes d’aménagement et de densification sur cet espace. Les orientations d’aménagement complètent le règlement en s’appuyant sur des principes simples : - Assurer une desserte viaire cohérente - Privilégier des déplacements doux - Insérer au maximum le bâti dans l’environnement naturel Les orientations d’aménagement précisent pour cette zone : - les orientations d’aménagement relatives à l’aménagement et à la desserte de la zone - les orientations relatives à la densité minimale admise dans la zone - les orientations relatives à la gestion des eaux pluviales et des déchets - les orientations relatives à la protection des paysages. 144 a.2. Les zones à urbaniser Art R.123-6 : Les zones à urbaniser sont dites « zones AU ». Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation. Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone (Décret n°2004-531 du 9 juin 2004, art.2-V) les orientations d’aménagement et le règlement définissent les conditions d’aménagement et d’équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévue pour le projet d’aménagement et de développement durable et le règlement. Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, son ouverture à l’urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du PLU. Les zones d’urbanisation future ont été déterminées en fonction des contraintes physiques du site. Justification du règlement graphique : Une zone à urbaniser a été définie sur le territoire pour une superficie de 6,92 hectares. Cette zone d’urbanisation future a été classée en réserve foncière dans l’attente de la programmation des équipements par la collectivité (2AU). Ces espaces sont situés sur le secteur des Monceaux et ne seront ouverts à l’urbanisation qu’après modification du PLU. Ce classement doit permettre à la commune de planifier les investissements nécessaires pour l’urbanisation de cette zone (réseaux, desserte, entrée de ville). 145 Appellation Surface totale Zone 2AU 6,92 ha Dimensionnement de la zone d’urbanisation future Logements Surfaces terrains constructibles réservées aux individuels et groupés aménagements (moyenne de 800 m²) 4,50 ha 2,42 ha Nbre d’habitations potentielles Population (base de 2,05 personnes par logement) 56 115 L’urbanisation de la zone 2AU à long terme permettrait d’accueillir 115 personnes supplémentaires. Justification du règlement écrit : La détermination du règlement de la zone 2AU sera réalisée parallèlement aux études de faisabilité de l’opération. A ce jour, seuls les deux articles obligatoires définies par le code de l’urbanisme ont été rédigés (article 6 et 7). a.3 Les zones Ah et Nh La commune possède peu de hameaux structurés en dehors des Monceaux et du Malvoue. Ces hameaux se sont développés à travers des opérations individuelles diffuses fortement consommatrices d’espaces. Sur les écarts, est également présent de nombreux corps de ferme qui étaient dans un passé encore récent le siège d’activités agricoles et qui sont aujourd’hui occupé par des tiers. Afin de leur permettre de faire évoluer leur bâti, il est apparu nécessaire de les sortir de la zone agricole. Justification du règlement graphique : La zone Ah correspond à des ensembles bâtis situés dans l’espace agricole où est admise une évolution du bâti existant. La zone Nh correspond à des ensembles bâtis situés au cœur et au contact des espaces naturels où est admise une évolution du bâti existant. L’affectation principale de ces zones est résidentielle considérant que ces espaces n’avaient pas vocation à accueillir des activités artisanales d’autant plus que la collectivité a déterminé un espace affecté à cette fonction dans la continuité de la zone d’activité existante. Toutefois, il apparaît nécessaire de prendre en compte les activités existantes à la date d’approbation du PLU afin de permettre un développement mesuré sur le site initial. Sur le territoire de Vimoutiers, seules deux activités de travaux publics ont été recensées à hauteur de la Bergerie (parcelles 0B 385, 385,469) et des Genevraies (parcelles G245 et 431). 146 Justification du règlement écrit : Vocation et occupation de la zone : Sur les zones Ah et Nh seules sont autorisées, la réhabilitation et extensions de constructions existantes avec ou sans changement de destination (uniquement pour le bâti ancien traditionnel et limité à 50 m² d’emprise au sol), les annexes à l’habitation existante. Pour permette la création d’abris pour animaux de loisirs, les constructions destinées à accueillir des animaux sont autorisées si l’ensemble bâti n’excède 50 m² d’emprise au sol et à raison d’une construction par unité foncière et seulement si cette construction est édifiée avec des matériaux légers. Cette règle doit permettre de gérer notamment les activités équestres et ainsi éviter le développement d’activités agricoles dans des zones à vocation naturelle. La règle d’un seul bâtiment par unité foncière doit permettre d’éviter la multiplication de ses abris. Sur le secteur Ahz, sont également autorisées les extensions de constructions existantes à usage artisanal, commercial et de services dans la limite de 100 m² de surface de plancher supplémentaire. 147 Caractéristiques et desserte des terrains : Les accès et voirie, stationnement Les sorties et accès présentent un enjeu fort à hauteur des routes départementales 916 et 979. A ce titre, le règlement interdit la création de tout nouvel accès individuel direct sur ces axes. La commune a souhaité réglementer le stationnement dans ces zones. Desserte par les réseaux Les dispositifs d’assainissement individuel doivent être conformes au schéma d’assainissement et à la réglementation sanitaire en vigueur. Toutefois le raccordement à l’assainissement collectif peut être imposé pour les habitations présentes sur le secteur des Monceaux. Sur les écarts, les eaux pluviales doivent être orientées vers le réseau collecteur existant. S’il n’existe pas de réseaux ou en cas de réseau insuffisant, le constructeur doit réaliser les aménagements nécessaires au libre écoulement des eaux pluviales et à la gestion des débits notamment par la mise en place de techniques alternatives (stockage des eaux pluviales). Forme urbaine : Implantation par rapport aux voies et emprises publiques Les constructions doivent s’implanter avec un retrait de 3 mètres minimum par rapport à la limite d’emprise des voies. Cette règle a été édictée afin de permettre des aménagements éventuels de ces voies. Toutefois, une souplesse a été prévue pour les bâtiments ne respectant pas cette règle et qui pourront s’implanter dans le prolongement de l’existant. L’application de l’article L.111-1-4 impose un recul de 75 mètres par rapport à l’axe de la RD 979. Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives de propriété Les constructions peuvent s’implanter en limite séparative ou avec un retrait de 3 mètres minimum par rapport aux limites séparatives. Cette règle permet de respecter la diversité de l’implantation sur certains hameaux. Densité urbaine : Les caractéristiques des terrains, l’implantation sur une même propriété, l’emprise au sol des constructions, le coefficient d’occupation au sol Ces articles n’ont pas été réglementés en raison de l’absence d’enjeux. Hauteur des constructions Sur ces espaces, l’extension des constructions à usage d’habitation ne sera autorisée que dans la limite de deux niveaux. Architecture et Paysages : Aspect extérieur, espaces libres, plantations Le règlement impose les extensions des constructions existantes soient réalisées avec des matériaux reprenant des tonalités traditionnelles du secteur. Les toitures doivent être réalisées en matériaux présentant la teinte et l’aspect de l'ardoise ou de la tuile naturelle ou vieillie. 148 b. Mettre en œuvre une politique de déplacement L’objectif des élus est de mettre en place de favoriser les déplacements doux et améliorer par conséquent le cadre de vie. Cette volonté de créer un maillage de liaisons douces entre les zones résidentielles et les lieux de centralité (équipements scolaires, commerces, services) et les espaces publics existants (voirie, espaces piétonniers) s’est traduit dans les orientations d’aménagement par la détermination d’un emplacement réservé. Cet emplacement réservé doit permettre de sécuriser les cheminements doux mais également d’assurer une proximité géographique entre les équipements structurants et le quartier des Tuileries situé à l’est de la RD 979. La préservation de la voie verte et sa valorisation est un enjeu pour le tourisme et la qualité du cadre de vie. Une réflexion sera menée dans le cadre de l’aménagement de la zone 2AU afin de reconstituer la continuité du parcours vers Livarot. La réflexion sur les cheminements doux afin d’assurer la continuité de certains parcours. Ainsi, l’orientation inscrite dans la PADD de développement des cheminements au sud de l’agglomération, au-delà du parcours santé s’est traduite à hauteur du Pont Percé par l’acquisition en cours d’une bande de 5 mètres afin de sécuriser les cheminements le long de la RD 16 vers Guerquesalles. L’objectif de diminuer les besoins en déplacement en concentrant l’urbanisation dans et au contact de la zone agglomérée nécessite de définir des cheminements doux sécurisés. A ce titre la collectivité souhaite engager une réflexion à hauteur des Monceaux et de la zone 2AU pour sécuriser les cheminements notamment le long de la RD 979. Afin de diminuer les besoins en déplacement, le règlement écrit de la zone U impose que les infrastructures soient conçues afin de permettre le déploiement de la fibre optique et favoriser par làmême le télétravail. 149 c. Renforcer les équipements publics L’objectif démographique a pour but de maintenir les équipements publics présents sur le territoire communal, qui sont également producteurs d’emplois. A travers le règlement graphique écrit, la commission a souhaité anticiper le développement de nouveaux équipements publics structurants. La détermination de la zone urbaine sur l’ensemble de la zone agglomérée permet une souplesse dans l’affectation des sols par rapport au POS opposable notamment à hauteur du collège. La collectivité a souhaité déterminer un emplacement réservé à hauteur du cimetière afin de répondre aux besoins éventuels. 150 d. Promouvoir un développement économique durable d.1 Accroître l’offre artisanale Consciente des contraintes présentes à hauteur de la zone d’activité (zone inondable ; qualité des sols, absence de surface conséquente, proximité d’une exploitation agricole), la commune a souhaité uniquement permettre l’accueil de structures artisanales à vocation locale. Justification du règlement graphique : Le diagnostic des zones d’activités présentes sur le territoire de la Communauté de communes démontre que quantitativement les superficies potentielles sont suffisantes pour répondre à l’accueil de petites structures artisanales. En effet, l’activité économique est organisée autour des pôles existants constitués par Vimoutiers et le Sap. Sur la commune du Sap, il n’existera plus de possibilités d’implantation suite à la viabilisation des derniers terrains disponibles. Conscients de l’absence de terrains adaptés à des structures industrielles, la communauté de communes a engagé une réflexion pour développer une nouvelle offre économique à proximité de l’autoroute. Ainsi, les limites de la zone d’activité de Vimoutiers ont été déterminées en prenant en compte ces enjeux avec pour objectif de répondre à un développement endogène avec environ 7,27 hectares disponibles répartis sur 21 parcelles. Cartographie des superficies potentielles sur la zone d’activité 151 Justification du règlement écrit : Vocation et occupation de la zone : Seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires aux activités industrielles, artisanales, commerciales, de bureaux et de services ainsi que les constructions à usage d’habitation strictement liées et nécessaires à l’activité et seulement si la construction est intégrée au bâtiment d’activité. Caractéristiques et desserte des terrains : Les accès et voirie, stationnement Les sorties et accès présentent un enjeu fort à hauteur des routes départementales 916 et 979. A ce titre, le règlement interdit la création de tout nouvel accès individuel direct sur ces axes. Desserte par les réseaux Dans la zone d’activité, toutes les constructions doivent être raccordées aux réseaux d’eau potable et d’eaux usées pour les eaux à usage domestique. Les rejets assimilables à des eaux usées domestiques : eaux usées provenant d’établissements à des fins commerciales, industrielles ou artisanales dont les caractéristiques des rejets sont considérées comme similaires aux eaux usées domestiques ; parmi les établissements concernés on trouve les commerces de bouche, les pressings, les blanchisseries, les salons de coiffure et de beauté sont également autorisés. Le rejet des eaux industrielles fera l’objet d’une autorisation de déversement octroyé par la collectivité. Les eaux pluviales doivent être orientées obligatoirement dans le réseau collecteur existant qui a fait l’objet de travaux avec la création d’un bassin de rétention afin de maîtriser les phénomènes de ruissellement. S’il n’existe pas de réseaux ou en cas de réseaux insuffisants, le constructeur doit réaliser les aménagements nécessaires au libre écoulement des eaux pluviales et à la gestion quantitative et qualitative des débits notamment par la mise en place de dispositifs adaptés à l’opération et au terrain. La problématique des eaux pluviales est réelle sur la zone d’activité avec des phénomènes de ruissellement qui ont conduit à la réalisation de bassins de rétention. Afin de permettre une intégration paysagère maximale, les réseaux électriques et téléphone doivent être enterrés si le réseau public est lui-même enterré et ceci dans la limite des impératifs techniques. La desserte numérique est appréhendée en imposant la mise en place de fourreaux susceptibles d’accueillir la fibre optique. Forme urbaine : La commune a souhaité déterminer l’enveloppe générale des constructions par la combinaison de différents articles : implantation par rapport aux voies et aux limites séparatives, emprise au sol, hauteur, aspect extérieur. Implantation par rapport aux voies et emprises publiques Toute construction doit être implantée avec un retrait de 5 mètres minimum par rapport à la limite d’emprise des RD 979 et 916 afin de permettre un aménagement éventuel de ces voies notamment à hauteur du carrefour de l’Europe. Par contre, afin d’optimiser le foncier, les implantations à l’alignement sont autorisées sur les voies de desserte interne. Implantations des constructions par rapport aux limites séparatives de propriétés Les constructions peuvent s’implanter en limite séparative ou avec un retrait de 3 mètres minimum par rapport aux limites séparatives. L’implantation en limite séparative est conditionnée à des dispositions sécuritaires notamment contre l’incendie. 152 Densité urbaine : Les caractéristiques des terrains, l’implantation sur une même propriété, l’emprise au sol des constructions, le coefficient d’occupation au sol, Ces articles n’ont fait l’objet d’aucune réglementation particulière afin de ne pas contraindre le développement de certaines activités. hauteur des constructions : La hauteur des constructions a été limitée à 12 mètres à l’égout de toiture avec une possibilité de dépassement pour des ouvrages techniques. Architecture et Paysages : Aspect extérieur, espaces libres, plantations L’article R-111.21 concernant l’aspect extérieur est applicable puisqu’il s’agit d’un article d’ordre public qui s’applique même en présence d’un document d’urbanisme. La commune a souhaité favoriser la qualité architecturale en règlementant l’aspect extérieur des constructions (teintes sombres et uniformes) et les clôtures pleines sont interdites. d.2 Assurer la protection de l’activité agricole L’activité agricole est fragilisée sur la commune. Les élus décident d’assurer la protection de l’ensemble des activités agricoles existantes mais également d’assurer leur développement en interdisant la création de zones constructibles à proximité. Justification du règlement graphique : Art R.123-7 : Les zones agricoles sont dites « zones A ». Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. (Décr.n°2004-531 du 09 juin 2004, art.2-VI) « Est également autorisé, en application du 2° de l’article R.123-12, le changement de destination des bâtiments agricoles identifiés dans les documents graphiques du règlement. » Les élus ont décidé de maintenir la protection des espaces agricoles par le classement des exploitations agricoles comportant une activité d’élevage et dont la pérennité est assurée en zone A. Le choix a également été de sortir de cette zone toute occupation du sol non liée et nécessaire à une exploitation agricole. Un recensement exhaustif de l’espace agricole a donc été réalisé et 12 sites d’exploitations ont été identifiés. Par conséquent, les bâtiments ou groupes de bâtiments qui n’ont pas de vocation agricole ont été sortis de la zone agricole et ont été intégrés dans les zones Ah ou Nh. Ainsi la zone agricole telle qu’elle est délimitée dans le PLU correspond à l’espace agricole comme il est composé aujourd’hui, à savoir des terrains à vocation agricole et des constructions liées et nécessaires à une exploitation agricole. Trois bâtiments agricoles pouvant faire l’objet d’un changement de destination ont été recensés dans la zone agricole (La Croix Blanche, Millaubourg). 153 Promouvoir l’offre touristique La commune possède une offre touristique qu’il convient de renforcer en préservant notamment le cadre de vie de la commune mais également les capacités d’hébergements existantes. Les élus décident de: - Permettre le développement d’activités touristiques complémentaires à l’activité agricole (gîtes, chambres d’hôtes, vente à la ferme) - Maintenir et renforcer l’offre touristique par la préservation du cadre de vie - Préserver la fonction touristique du Vitou 154 Justificatif du règlement écrit : Vocation et occupation de la zone : Dans la zone A, seules sont autorisées les constructions, et installations nécessaires à l’activité agricole, les constructions et réhabilitations à usage d’habitation, strictement liées et nécessaires à l’activité agricole édifiées dans un rayon de 100 mètres autour des bâtiments qui abritent les bâtiments d’élevage et ceci dans tous les cas ou cela s’avère possible, les constructions et installations relevant des activités complémentaires exercées dans le prolongement de l’acte de production agricole et qui ont pour support l’exploitation. Caractéristiques et desserte des terrains : Les accès et voirie, stationnement Les accès et voirie présentent un enjeu fort à hauteur des routes départementales 916 et 979. A ce titre, le règlement interdit la création de tout nouvel accès individuel direct sur ces axes. Desserte par les réseaux Les dispositifs d’assainissement individuel doivent être conformes au schéma d’assainissement et à la réglementation en vigueur. Le constructeur doit réaliser les aménagements nécessaires au libre écoulement des eaux pluviales et à la gestion des débits notamment par la mise en place de techniques alternatives (stockage des eaux pluviales…). Les branchements privatifs aux réseaux téléphoniques et électriques sont obligatoirement enterrés notamment en raison du risque que représentent les lignes aériennes pour l’activité agricole. Forme urbaine : Implantation par rapport aux voies et emprises publiques Afin de prendre en compte l’article L.111-1-4 du code de l’urbanisme, toute nouvelle construction doit s’implanter à plus de 75 mètres de la RD 979 à l’exception des bâtiments agricoles. Afin de permettre l’aménagement éventuel des voies existantes, la commission urbanisme a souhaité contraindre l’implantation des constructions par rapport aux voies (retrait de 3 mètres minimum par rapport à la limite d’emprise des voies). Ce retrait est porté à 5 mètres le long des routes départementales Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives de propriétés Les élus ont souhaité assouplir l’implantation des constructions en limite séparative en considérant qu’un bâtiment agricole peut être amené à s’implanter en limite séparative en raison des contraintes (topographie, distance de recul) afférentes à certains sites. Densité urbaine : Les caractéristiques des terrains, l’implantation sur une même propriété, l’emprise au sol des constructions, le coefficient d’occupation au sol, hauteur des constructions L’emprise au sol, l’implantation sur une même propriété et le coefficient d’occupation au sol n’ont pas été réglementés afin de ne pas contraindre la construction ou l’extension d’un bâtiment agricole existant. Architecture et paysages Aspect extérieur, espaces libres, plantations L’article R. 111-21 concernant l’aspect extérieur est applicable puisqu’il s’agit d’un article d’ordre public qui s’applique même en présence d’un document d’urbanisme. La commission a voulu compléter la réglementation de l’aspect extérieur des constructions considérant que la qualité patrimoniale et paysagère des espaces agricoles devait être préservée. Ainsi, le règlement interdit les teintes blanches, vives et réfléchissantes pour les constructions à usage d’habitation et n’autorise que des teintes sombres et uniformes ou teinte bois naturel pour les bâtiments agricoles et les annexes. Les toitures des habitations ont également été réglementées afin de conserver l’aspect et la teinte des matériaux locaux. Afin de préserver le patrimoine paysager et écologique présent sur les espaces agricoles, la commune a décidé d’identifier et de préserver certaines haies bocagères, bosquets et ripisylves constitutifs de la trame verte présente sur le territoire. 155 d.3 - Promouvoir l’offre touristique La commune possède une offre touristique qu’il convient de renforcer en préservant notamment le cadre de vie de la commune mais également les capacités d’hébergements existantes. La commission a souhaité favoriser le développement d’activités touristiques. Dans un premier temps, le règlement écrit des zones urbaines et à urbaniser autorise l’implantation d’activités hôtelières et d’autres équipements touristiques présents déjà présents sur l’agglomération (camping, aire de camping-car). Ensuite, en autorisant dans le règlement écrit de la zone agricole, les activités complémentaires exercées dans le prolongement de l’acte de production agricole et qui ont pour support l’exploitation et qui se traduisent par la possibilité de développer des ventes de produits fermiers ou l’accueil touristique à travers la création de gîtes. Enfin, Une zone de loisirs a également été définie à hauteur du site du Vitou afin de conserver sa vocation touristique et permettre l’implantation d’équipements de loisirs. Sur cet espace, seuls sont autorisés les équipements et aménagements liés au tourisme, loisirs et sports. Une zone de loisirs spécifique a été déterminée également à hauteur du parcours santé. L’identification du patrimoine bâti, l’identification des haies bocagères et espaces boisés, des chemins de randonnée et du patrimoine bâti participent à l’attractivité touristique du territoire communal. L’acquisition récente de la voie verte par la collectivité doit participer également à la valorisation touristique du territoire en mettant en place de nouveaux circuits de randonnée. 156 III.2.2 - Orientations en matière de préservation du territoire a. Préserver le patrimoine bâti a.1 Identifier et localiser des monuments ponctuels à protéger pour des motifs d’ordre culturel, historique, architectural « Art L.123-1-5 7 : Les plans locaux d’urbanisme comportent un règlement. A ce titre, ils peuvent : 7° : identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection. » Le diagnostic a permis de recenser certaines constructions existantes qui ont été identifiées comme présentant un intérêt architectural et patrimonial notamment sur le centre bourg. Les élus ont décidé de protéger le patrimoine architectural et historique riche et important de la commune, et entendent promouvoir une image architecturale de qualité sur leur territoire et protéger ses richesses historiques : - par l’identification et la localisation de monuments à protéger pour des motifs d’ordre culturel, historique et architectural au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’urbanisme avec soumission à permis de démolir pour les éléments bâtis. par l’instauration d’un permis de démolir sur la zone U et Nh permettant de protéger les éléments du patrimoine bâti et archéologique présent sur ce secteur. Les principaux sites archéologiques situés sur le Pont de Vie et la Carrière ont également été identifiés au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. Patrimoine bâti identifié Type Ensemble bâti Petit patrimoine Identification Eglise Corps de ferme Maison bourgeoise Maison bourgeoise Maison bourgeoise Maison bourgeoise Moulin Lavoir Calvaire Chapelle Localisation Pont de Vie Le Pont de Vie Le Val Les Monceaux Mllaubourg Ruelle des Près Gateaux Avenue du Général de Gaulle Rue Hamelin Rue Paul Créton Rue Pernelle Route de Livarot Les Monceaux La Hunière Montrevaux La Croix Rouge Le Pont de Vie La Croix du Vitou Le Calvaire Le Malvroue La Duvalière La Moussetière Montparnasse 157 158 a.2 Permettre le changement de destination en zone agricole pour les ensembles bâtis présentant un caractère patrimonial Afin de préserver le caractère vernaculaire des espaces ruraux, la commune a souhaité contraindre le développement de constructions récentes sur les écarts et de favoriser uniquement la transformation du patrimoine bâti existant. Ainsi, quelques bâtiments agricoles pouvant faire l’objet d’un changement de destination ont été recensés dans la zone agricole. A la suite du recensement effectué, une analyse multicritères a été conduite sur chacun de ces bâtiments afin de proposer ceux pour lesquels la construction pourrait faire l’objet d’un changement de destination. Les critères relevaient de deux principaux domaines : - valeur patrimoniale, caractéristiques architecturales, historiques - insertion urbaine (voirie, réseaux, assainissement) Le changement de - destination a été rejeté s’il était dans l’une des situations suivantes : bâtiment non desservi par les réseaux bâtiment situé dans une zone de risques naturels bâtiment isolé incompatible avec les pratiques agricoles bâtiment inadapté au changement de destination (comme les ruines pour lesquels il ne reste pas l’essentiel des murs porteurs). Suite au recensement réalisé sur l’ensemble du territoire, 3 bâtiments agricoles respectent les critères définis ci-dessus et peuvent faire l’objet d’un changement de destination à condition de ne pas nuire à l’activité agricole. Ces bâtiments présentent un intérêt historique en raison de la présence d’une architecture traditionnelle. Le règlement écrit s’attache à préserver l’esprit originel des bâtiments faisant l’objet d’un changement de destination. Liste des changements de destination potentiels Localisation Total Nombre 1 1 1 3 Millaubourg 159 160 b. Préserver et mettre en valeur les milieux naturels, la ressource en eau, et les paysages Les préoccupations d’environnement ont également guidé la commission urbanisme dans le parti d’aménagement du PLU notamment : - en prenant en compte le schéma d’assainissement dans la détermination des zones d’urbanisation future ; - en contraignant l’urbanisation au contact des ressources naturelles (captage d’eau potable) - en contraignant l’urbanisation dans les zones potentiellement humides - en prenant en compte les milieux constitutifs de la trame verte et bleue ; - en déterminant des règles pour la gestion des eaux pluviales ; - en contraignant l’urbanisation sur les hameaux présentant un caractère patrimonial bâti important et/ou écologique ; - par la protection au titre de la loi Paysage des haies fonctionnelles situées le long des chemins de randonnée, le long des ruisseaux (rôle épurateur) et des fortes pentes (rôle antiérosif), bois et bosquets. Les préoccupations d’environnement se traduisent également par la définition d’une zone naturelle caractérisée par la présence de milieux naturels sensibles qui ont fait l’objet d’une réglementation spécifique. « Art R. 123-8 : Les zones naturelles et forestières sont dites « zones N ». Peuvent être classés en zone naturelle et forestière les secteurs de qualité de la commune équipés ou non, à protéger en raison soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels. En zone N peuvent être délimités des périmètres à l’intérieur desquels s’effectuent les transferts des possibilités de construire prévus à l’article L.123-4. Les terrains présentant un intérêt pour le développement des exploitations agricoles et forestières sont exclus de la partie de ces périmètres qui bénéficie des transferts de coefficient d’occupation des sols. En dehors des périmètres définis à l’alinéa précédent, des constructions peuvent être autorisées dans des secteurs de taille et de capacité limitée, à la condition qu’elles ne portent pas atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages. » Justification du règlement graphique : La zone naturelle est une zone à protéger pour la qualité de ces milieux naturels et des paysages notamment la trame verte et bleue composé par les réservoirs de biodiversité constituée autour des principales vallées de la Vie et ses affluents, des espaces boisés implantés à l’ouest de cette vallée et des espaces bocagers associés. Les espaces de transition entre ces réservoirs et les espaces agricoles constitués par les lisières ont été classés en zone naturelle afin de garantir leur tranquillité et leur intégrité. La protection a été renforcée par l’identification de haies et notamment des ripisylves au titre de l’article L.123-1-5 du code de l’urbanisme. Cette protection des haies et boisements au-delà des repères visuels qu’ils constituent, présentent également des intérêts environnementaux (biodiversité, protection des sols, brise-vent…) et participe activement à la protection des espaces naturels. Ces linéaires végétaux participent à la construction de la trame verte et bleue en constituant des corridors de déplacement entre différents réservoirs de biodiversité. L’ensemble des chemins de randonnée présents sur la commune a été identifié au titre de la loi Paysage. La détermination des zones naturelles assure ainsi la préservation des paysages remarquables, des milieux naturels de la commune. Un secteur Nj a été défini à hauteur du vallon de la Viette afin de prendre des jardins familiaux présents sur ce site et permettre l’implantation d’abris de jardins. 161 162 Justification du règlement écrit : Vocation et occupation de la zone : Dans cette zone naturelle, seules sont autorisées les constructions et extensions destinées à accueillir des animaux à raison d’une construction par unité foncière et seulement si cette construction est édifiée avec des matériaux légers. L’ensemble bâti ne pourra pas excéder 50 m². Dans le secteur Nj, sont également autorisés les abris de jardins édifiés avec des matériaux légers dont la surface de plancher est inférieure ou égale à 4 m². Caractéristiques et desserte des terrains : Les accès et voirie, stationnement Les sorties et accès présentent un enjeu fort à hauteur des routes départementales 916 et 979. A ce titre, le règlement interdit la création de tout nouvel accès individuel direct sur ces axes. Desserte par les réseaux Absence de bâti nécessitant la réglementation des réseaux. Densité urbaine : Les caractéristiques des terrains, l’implantation sur une même propriété, l’emprise au sol des constructions, le coefficient d’occupation au sol L’emprise au sol est limitée à 10 % de la superficie de la parcelle. L’objectif recherché est de conserver le caractère naturel de ces espaces en évitant toute densification. Forme urbaine : Implantation par rapport aux voies et emprises publiques Les constructions doivent respecter l’article L.111-1-4 du Code de l’urbanisme soit un retrait minimum de 75 mètres par rapport à l’axe de la RD 979. Pour les autres voies, les constructions doivent être implantées avec un retrait de 3 mètres minimum par rapport à la limite d’emprise des voies afin de préserver l’intégrité des chemins de randonnée et l’aménagement des voies de circulation. Implantations des constructions par rapport aux limites séparatives de propriétés Les constructions peuvent s’implanter en limite séparative ou avec un retrait de 3 mètres par rapport à celle (s)-ci. Hauteur des constructions La hauteur des constructions ne présente pas d’enjeux particuliers sachant que seuls sont autorisés les abris pour animaux de loisirs. Architecture et paysages : Aspect extérieur, espaces libres, plantations L’article R. 111-21 concernant l’aspect extérieur est applicable puisqu’il s’agit d’un article d’ordre public qui s’applique même en présence d’un document d’urbanisme. Afin d’assurer une intégration paysagère maximale, le règlement n’autorise que des teintes sombres et uniformes ou teinte bois naturel pour les abris pour animaux de loisirs. Les éléments naturels sensibles (ripisylves, espaces boisés) ont été identifiés au titre de la loi Paysage afin d’assurer leur protection. 163 III.3 - JUSTIFICATION DE LA CONSOMMATION FONCIERE AU REGARD DES OBJECTIFS FIXES DANS LE PADD III.3.1 - Analyse des impacts sur les espaces agricoles, naturels et forestiers La consommation du foncier sur la dernière décennie est analysée dans la première partie du rapport de présentation consacré à l’état initial de l’environnement. Quantitativement, la consommation foncière induite par le PLU se répartit ainsi : - 12,86 hectares pour des opérations compatibles avec l’habitat (zone U et 2AU) - 7,27 hectares pour des opérations incompatibles avec l’habitat (zone d’activité) Nature et localisation des superficies potentielles en 2013 (opérations compatibles avec l’habitat) 164 Nature et localisation des superficies potentielles en 2013 (opérations incompatibles avec l’habitat) 165 Qualitativement, la consommation induite par le PLU se répartie de la façon suivante : Vocation principale des zones Habitat Activités (Uz) TOTAL DENSIFICATON Zone Zone U Zone UZ AU Espaces Agricoles 6,92 ha 4,80 ha - Zone AU 4,85 ha 4,80 ha 4,85 ha 6,92 ha Espaces Naturels - EXTENSION Zone U Espaces Agricoles - TOTAL Zone UZ Espaces Espaces Naturels Agricoles 0,87 ha 2,42 ha 0,87 ha Espaces Naturels 12,59 ha 7,27 ha 2,42 ha 19,86 ha En densification de l’enveloppe urbaine (9,65ha) Le potentiel de densification au cœur de la zone urbaine (interstices) ne représente que 4,80 hectares. Ces zones sont à vocation principale d’habitat, toutefois la commune souhaite favoriser la mixité fonctionnelle du tissu urbain et permet par différentes mesures le maintien et l’installation d’activités économiques compatibles avec l’habitat. La parcelle située rue du Pressoir (1,41 ha) à vocation résidentielle constituent un cœur d’îlots au cœur des espaces urbanisés et s’inscrit à ce titre dans les espaces à densifier. Des principes d’aménagement ont été définis afin d’assurer une densité minimale. Sur la zone d’activité, le potentiel foncier disponible dans les interstices représente 4,85 hectares. 166 En extension (10,21 ha) 10,21 hectares sont prévus en extension pour des zones à vocation résidentielle ( 7,79 ha) et d’activités (2,42 ha) Sur ces 10,21 hectares, 9,34 ha se trouvent sur des terres agricoles et 0,87 ha sont situés sur des espaces naturels ou agro-naturels. 167 III.3.2 - Analyse comparative Dans le présent projet de PLU, les besoins recensés sont de l’ordre de 7,50 ha pour 94 résidences principales supplémentaires. L’analyse de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers montre une optimisation des surfaces réservées à l’urbanisation. Entre 2000 et 2013, la consommation foncière a seulement permis 44 constructions à usage de résidence principale sur 9,23 ha soit une moyenne de 2100 m². Avec le PLU, la consommation foncière doit permettre la création de 95 constructions à usage de résidence principale dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble sur 8,94 hectares en (ratio de 20 % en opération collective groupée avec superficie moyenne inférieure à 400 m² et 80 % en opération individuelle groupée avec superficie moyenne de 800 m². Une trentaine de constructions potentielles sont présentes dans les interstices de la zone urbaine (3,91 ha) si l’on tient compte d’une consommation moyenne diffuse inférieure à la dernière décennie (1300 m² contre 2100 m²). La construction de 10 maisons de ville à court terme à hauteur de la rue du docteur Maillard doit permettre de répondre aux objectifs démographiques fixés par la collectivité. Le développement économique a appréhendé la proximité d’une activité agricole en limitant les capacités au contact de cette exploitation. Les surfaces disponibles au cœur de la zone doivent permettre de répondre à une demande locale L’activité agricole est aujourd’hui encore très présente sur la commune. En effet, même si le territoire n’accueille que douze activités professionnelles pérennes, les surfaces exploitées par l’activité agricole couvrent plus de 60 % du territoire. Les secteurs envisagés pour les extensions d’urbanisation touchent l’activité agricole (2AU) et il s’agit de prairies permanentes avec un système extensif. La détermination de cette zone 2AU n’impacte pas les zones d’épandage puisque des contraintes sont déjà présentes avec la présence de tiers ceinturant l’ensemble de la zone 2AU. Au total, les espaces agricoles impactés par le projet d’urbanisation (habitat + activités) ne représentent que 9,34 hectares sur 736 hectares affectés à un usage agricole. Les autres espaces affectés par l’extension de l’urbanisation sur le territoire sont des espaces agropastorales à hauteur de 0,87 hectares. Cette volonté de maîtrise de consommation foncière et plus particulièrement la réduction des surfaces réservées à l’urbanisation future à caractère résidentielle s’est accompagné d’une réflexion sur les dispositions réglementaires susceptibles de favoriser la densification : - des principes de densification ont été édictés sur la zone U située rue du Pressoir permettant d’optimiser le foncier et les investissements réalisés sur ces espaces. - les règles d’urbanisme ont été assouplies permettant des implantations en limite d’alignement et en limite séparative sur les zones urbaines (U) et à urbaniser (2AU). Le tableau ci-après permet d’apprécier la maîtrise du développement urbain qui correspond aux besoins définis dans un souci de gestion économe de l’espace (adéquation entre besoins et surfaces réservées à l’urbanisation) Le calcul des surfaces a été réalisé sur la base d’un système d’information géographique dans le cadre du PLU et sur les surfaces restituées dans le rapport de présentation du Plan d’Occupation des Sols. Le plan local d’urbanisme se caractérise par : - une très forte réduction des espaces ouverts à l’urbanisation (-50 hectares) - une suppression de l’urbanisation dispersée sur les écarts (- 44 hectares) - une augmentation des espaces affectés à l’agriculture (+ 200 hectares) 168 Evolution des surfaces entre POS et PLU POS PLU Zones urbaines Ua Ub Uc Uz Uz Superficie des zones (en hectares) POS PLU 194,17 185,66 9,70 9,96 33,69 139,68 107,59 43,19 36,02 Variation en hectares -8,51 +0,26 +105,99 -107,59 -7,17 Zone à urbaniser 1NA NA 2AU 1NAz - 57,91 32,72 16,20 8,99 6,92 6,92 - -50,99 -32,72 -9,28 -8,99 Zones agricoles NC A 536,27 536,27 720 720 + 183,73 +183,73 Zones naturelles ND N 1Nav Nl Nj NB Ah/Nh TOTAL 826,65 755,23 27,07 44,35 1615 702,15 497,71 17,46 1,82 185,16 1615 - 124,50 - 257,52 - 9,61 + 1,82 -44,35 +185,16 169 Evolution des surfaces entre POS et PLU 170 III.3.3 - Indicateurs de suivi Conformément à l’article L. 123-12-1 du code de l’Urbanisme, trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. Afin de procéder à un suivi du PLU et des impacts qu’il produit sur le territoire, un certain nombre d’indicateurs sont proposés ci-dessous. Ils ont été retenus pour leur étude simple permettant de connaître les évolutions, pouvant faire l’objet d’une analyse en mairie sans nécessité de recourir à un bureau d’études spécialisé. Ces indicateurs doivent notamment permettre d’aider la collectivité à décider de la nécessité d’une mise en révision du PLU. Il s’agit des indicateurs suivants : THEMATIQUES DEMOGRAPHIE MARCHE IMMOBILIER ETALEMENT URBAIN MESURES Evolution de la population Parc de logements INDICATEURS Progression de la population par année civile (n°1) Consommation foncière Surfaces ouvertes à l’urbanisation et non encore consommées dans les zones U (n°3) Surfaces ouvertes à l’urbanisation et non encore consommées dans les zones U (n°4) Surfaces ouvertes à l’urbanisation et non encore consommées dans les zones A, Ah et Nh (n°5) Ratio nombre de logements commencés/ surface foncière consommée en zone U (n°6) Ratio nombre de logements commencés/ surface foncière consommée en zone AU et U (n°7) Ratio nombre de logements réhabilités (changement de destination logements vacants) /surface foncière consommée en zone A, Ah et Nh (n°8) Densité Nombre de logements commencés par année civile (n°2) L’indicateur n°1 permet d’analyser la dynamique démographique en comparaison avec les objectifs démographiques définis dans le PLU. L’indicateur n°2 permet de vérifier la cohérence entre le rythme de construction envisagé dans le PLU et le rythme de constructions réel. Les indicateurs n°3, 4 et 5 permet de distinguer les permis sur les écarts (zones Ah, Nh, A), sur les espaces interstitiels (U) et sur les opérations d’aménagement d’ensemble (zone 1AU). Les indicateurs 6, 7 et 8 permettent de vérifier la densité des opérations réalisées en fonction des secteurs. Ces indicateurs permettent de vérifier que la densité a bien été respectée sur les espaces où une densité a été ou sera imposée (opération d’aménagement d’ensemble zone U et 1AU). 171 III.4 - COMPATIBILITE AVEC LES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME III.4.1 - Les grands principes d’équilibre a. L’article L.110 du Code de l’Urbanisme Le PLU prend en compte les besoins en matière d’habitat, d’activités, d’équipements, et de transport dans le respect du principe d’équilibre fixé par l’article L.110 du code de l’urbanisme. « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d’aménager le cadre de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de service et de transport répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d’énergie, d’économiser les ressources fossiles, d’assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publique et de promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationnaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace. Leur action en matière d’urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à ce changement. » Le PLU vise à maintenir et à conforter les grands équilibres de son territoire : Il prend en compte les besoins de la collectivité en matière d’habitat et les besoins en termes d’activités : agriculture, artisanat, tourisme, commerce. Il propose un équilibre entre développement démographique, rationalisation des déplacements, prise en compte de la zone rurale en recentrant l’urbanisation sur la zone agglomérée Il assure la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité en protégeant les haies bocagères, les bois, les milieux aquatiques et humides. Il favorise les déplacements doux en inscrivant de nombreux chemins à préserver et à créer dans les orientations d’aménagement et les emplacements réservés. Le PLU assure la sécurité et la salubrité publique. Aucune nouvelle zone d’urbanisation n’a été définie sur des espaces présentant des risques naturels et technologiques. Le territoire communal est en effet soumis au risque inondation avec un aléa faible qui a fait l’objet d’une traduction règlementaire avec une stricte limitation de l’occupation et de l’utilisation du sol. Le risque de rupture du barrage à hauteur de la retenue d’eau du Vitou a été appréhendé en évitant la détermination de zone d’urbanisation à l’aval du site. Afin d’appréhender le risque de remontées de nappes phréatiques, sont interdits, dans la zone de risque 0 à 2.5 mètres, les sous-sols et les citernes enterrées pouvant contenir des produits polluants. La commune a souhaité prendre en compte les indices de cavités souterraines. Un périmètre a été défini dans un rayon de 60 mètres autour de ces indices. Les investigations visant, soit à la suppression des cavités souterraines inventoriées, soit à attester de l’absence de vides sur le terrain d’assiette du projet, ne pourront en aucun déboucher sur l’obtention d’un permis de construire dès lors que le PLU sera approuvé. L’autorisation de construire ou d’aménager ne pourra être délivrée qu’après modification du PLU. Le territoire est également soumis au risque glissement de terrains et chutes de blocs et gonflement retrait des argiles. Aucun projet d’aménagement n’a été déterminé dans les espaces où un aléa fort est présent. Le PLU est ainsi compatible avec les dispositions de l’article L.110 du code de l’urbanisme. 172 b. L’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme Le Plan Local d’urbanisme vise à impulser au territoire de nouvelles formes de développement visant à respecter les thèmes développés dans le Grenelle II et qui sont inscrits dans le code de l’urbanisme à travers l’article L.121-10. Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L’équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquable ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.» b. 1. Un projet équilibré entre renouvellement urbain, extensions maîtrisées et préservation des espaces agricoles et naturels Le renouvellement urbain Le renouvellement urbain est aujourd’hui au cœur du redéploiement des politiques d’aménagement. Une analyse foncière précise de la commune a pu montrer le potentiel en matière de construction compris dans les limites de l’urbanisation existante. Afin de mobiliser ce gisement foncier, le PLU prend donc en compte une partie des parcelles identifiées au sein de l’existant pour la définition de la capacité d’accueil (30 lots). Afin d’optimiser les secteurs les plus proches des équipements et du cœur de la zone agglomérée, le règlement lève l’ensemble des contraintes liées à la densification de ces espaces notamment en assouplissant les règles d’implantation. Ces nouvelles dispositions doivent permettre la réaffectation à court terme d’espaces en friche (site intermarché). le développement urbain maîtrisé, Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable définit les perspectives de croissance du nombre de logements souhaité pour les 15 années à venir. La collectivité a pour objectif de stopper la forte diminution de la population subie sur les dernières décennies. Elle a donc raisonné selon une capacité d’accueil différenciée entre les opérations diffuses non maîtrisées, et les opérations dans lesquelles la collectivité peut fixer la densité (zone 1AU). la restructuration des espaces urbanisés, Le règlement écrit du PLU notamment les zones urbaines ont été édictées afin de permettre l’évolution des espaces urbanisés, notamment pour assurer la mutation des fonctions sur la zone agglomérée (suppression des zones spécifiques notamment à hauteur des équipements scolaires du collège) 173 la revitalisation des centres urbains et ruraux, Le PLU réaffirme la commune de Vimoutiers comme un pôle de proximité rayonnant au-delà des limites de son territoire et accueillant des équipements publics de qualité et une offre commerciale conséquente Cette politique de renforcement des équipements et de maintien d’une activité commercial dynamique et diversifiée implique un renforcement de la zone agglomérée permettant d’offrir à courte distance les équipements quotidiens (équipements, commerces et services, etc.). La mise en valeur des entrées de ville, Le règlement graphique s’attache à limiter l’urbanisation linéaire le long des axes de communication et notamment le long des RD 979 et 916. Le classement de la zone 2AU à hauteur des Monceaux a pour objectif d’intégrer dans la réflexion d’aménagement du site, l’entrée de ville en provenance de Livarot et notamment le traitement du carrefour de l’Europe. le développement rural, La préservation et le développement de l’activité agricole est un objectif du Plan Local d’Urbanisme. L’activité agricole apparaît fragilisée sur le territoire et se traduit par le développement d’espaces délaissés notamment sur les coteaux du Vitou. Cette déprise agricole ne participe pas à la dynamique des paysages. La collectivité a souhaité favoriser le développement des activités agricoles sur son territoire. La préservation des activités agricoles est assurée par le recensement des sièges et bâtiments d’exploitation agricoles et la préservation des zones agricoles présentant richesse économique et agronomique (art 2 de la zone A, identification des exploitations agricoles, zone exclusivement à usage agricole par l’absence tiers), par une réduction des espaces naturels au profit des espaces agricoles. La limitation des extensions d’urbanisation sur les espaces agricoles s’inscrit comme outil de préservation de l’activité agricole. La préservation des espaces agricoles est assurée, en délimitant une zone agricole en continuité des sièges d’exploitation afin de pérenniser les exploitations existantes notamment à hauteur de la zone d’activité. L’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels Afin d’assurer la préservation des milieux naturels et agricoles, le PLU prévoit un encadrement réglementaire du phénomène d’urbanisation : - une consommation limitée des espaces non urbanisés, avec un développement urbain encadré par l’élaboration d’orientations d’aménagement pour la zone urbaine située rue des Pressoirs. - une définition précise des besoins et une adéquation entre les besoins et les espaces ouverts à moyen terme à l’urbanisation. - La protection des espaces naturels et des paysages : Le PLU a porté une attention particulière à la préservation des espaces naturels et des paysages en s’appuyant sur la prise en compte de la ressource en eau (trois captages), sur la protection des paysages (vallée de la Vie, espaces boisés, lisières des espaces boisés) et la protection d’éléments du patrimoine paysager et naturel (haies bocagères, patrimoine bâti et archéologique chemins de randonnée), la protection des milieux aquatiques et humides par le classement en zone naturelle et l’identification Afin d’anticiper le futur schéma régional de cohérence écologique, une trame verte et bleue à été traduite dans le règlement graphique à travers la définition des zones naturelles et agricoles et la préservation des corridors écologiques constitués par le réseau de haies bocagères. 174 La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquable Le souci de préservation du patrimoine est au cœur des préoccupations, tant pour assurer la valorisation du cadre de vie du territoire que pour l’affirmation de l’identité locale. Ainsi plusieurs types de patrimoine font l’objet de protections adaptées : Le patrimoine bâti urbain Dans les espaces de la reconstruction et les faubourgs, l’urbanisation offre un patrimoine de qualité qu’il convient de préserver. La sauvegarde du patrimoine bâti est assurée par l’instauration d’un permis de démolir sur la zone urbaine et par l’introduction de règles propres à chaque forme urbaine. Le patrimoine archéologique fait aussi l’objet d’une préservation spécifique au titre de la loi Paysage. Le petit patrimoine Le petit patrimoine (chapelle, calvaire, lavoirs) ainsi que les ensembles bâtis remarquables font aussi partie des éléments préservés au titre de l’article L.123-5 7° du Code de l’urbanisme (loi paysage) et figurent sur le plan du règlement graphique. b.2 - Un projet qui assure la diversité des fonctions urbaines ou rurales en assurant la mixité des usages de l’espace Le PLU affirme une volonté forte de promouvoir la complémentarité et la mixité des fonctions urbaines. Si la zone située sur la route de Livarot accueille exclusivement des activités tertiaires, artisanales ou de petite industrie, les opérations réalisées dans l’agglomération ont vocation à accueillir des programmes mixtes d’habitat et d’activités compatibles avec l’habitat notamment commerciales. ...en assurant la mixité sociale dans l’habitat et en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, La commune ne connaît pas une pression foncière importante. Toutefois, le projet a été déterminé afin de garantir une diversité de l’offre foncière permettant également une mixité sociale (art 1 des zones U, 1AU, Ah, Nh). d’activités économiques, En termes d’activités économiques, la réflexion a été portée à l’échelle intercommunale. Le site de Vimoutiers a pour vocation à accueillir de petites structures artisanales locales. Le développement industriel est priorisé au contact de l’axe structurant constitué par l’autoroute A28. d’activités touristiques, La prise en compte des activités touristiques avec la délimitation de secteurs spécifiques à hauteur du Vitou (secteur Nl de loisirs et de tourisme) démontre la volonté affichée de maintenir une diversité de l’activité économique et de maintenir la vocation économique du site. Par ailleurs, afin de renforcer l’accueil hôtelier, le règlement des zones urbaines et à urbaniser autorise dans les zones d’habitat l’implantation de ce type d’équipements. La présence de petites structures agricoles imposent une diversification des activités avec notamment le développement d’une offre touristique (gîte, produits à la ferme, chambre d’hôtes). Le règlement de la zone agricole autorise la création de ce type d’équipements. ...sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics, Au sein des espaces urbanisés (zone urbaine) et notamment sur les espaces contigus aux équipements existants, les équipements communaux pourront continuer de se développer selon les besoins identifiés par la commune en offrant des surfaces nécessaires au développement des activités associatives et culturelles. 175 ...et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, La commune constitue un pôle commercial principal identifié rayonnant au-delà de son territoire. Afin de conforter ce dynamisme, le règlement du PLU n’édicte aucune règle pouvant faire obstacle au développement de l’activité commerciale. ...d’amélioration des performances énergétiques, Les mesures inscrites dans les différentes pièces du PLU permettent de limiter la consommation énergétique des bâtiments. En effet, les orientations d’aménagement et de programmation, ainsi que les règles d’implantation et de gabarit des constructions figurant au règlement écrit permettent de créer de nouvelles formes urbaines, de diversifier le parc de logement, de limiter l’imperméabilisation des sols et de favoriser les économies d’énergies (constructions bioclimatiques.) (cf. OAP et règlement écrit). ...de développement des communications électroniques, Le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication constitue un facteur nécessaire pour le développement économique mais aussi pour l’accès aux services de l’ensemble des habitants. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable intègre l’objectif de la commune de faciliter l’accès au haut-débit sur l’ensemble du territoire et notamment sur les zones urbaines et à urbaniser. L’implantation d’un télécentre sur la commune de Vimoutiers depuis juin 2013 participe à la vulgarisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. …de développement des transports collectifs; La commune reste relativement à l’écart d’un réseau de transport collectif performant, même si la desserte par une ligne du Conseil général permet d’offrir un service, notamment aux populations dites «captives». Toutefois, à long terme, sur le plan des déplacements, le regroupement des constructions au cœur et au contact de la zone agglomérée et la densification à proximité des services et équipements existants permettra d’optimiser les transports collectifs. b.3 Des formes de développement qui limitent l’empreinte écologique de l’occupation humaine Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, le PLU prend en compte la nécessité de promouvoir les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle : - Les futures zones d’urbanisation sont localisées en continuité avec la zone agglomérée où sont situés les arrêts de bus et à proximité des principaux équipements publics (école et commerces) favorisant le développement des liaisons douces. - La préservation et la création de liaisons douces, ainsi que la mise en place d’emplacements réservés doit favoriser l’intermodalité et limiter le recours aux déplacements automobiles. La réduction des émissions de gaz à effet de serre Dans le cadre des compétences qui relèvent directement de la collectivité, la réduction des émissions de gaz à effet de serre s’inscrit pleinement dans le projet avec : - le renouvellement des formes urbaines permettant un développement urbain plus compact et moins favorable aux déperditions d’énergie dans les logements, - la limitation des déplacements motorisés par la diversification des fonctions urbaines et la concentration des zones d’urbanisation futures au contact de la zone urbanisée. - la limitation des distances et la recherche de formes alternatives de déplacements par les modes doux en particulier. La maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables Ce travail sur la diminution de la consommation est d’autant plus important que la production énergétique est quasi-inexistante sur le territoire. Les solutions individuelles de production énergétique solaire ou éolienne ne font l’objet d’aucunes prescriptions particulières. 176 La préservation de la qualité de l’air La préservation de la qualité de l’air passe par la limitation des émissions de gaz polluants dont l’origine est en partie liée aux transports et à l’insuffisance de maîtrise énergétique des logements. Dès lors, l’objectif de réduction de la circulation automobile et l’incitation à l’architecture bioclimatique cherche à limiter les pollutions atmosphériques. La préservation de la qualité de l’eau Dans un souci de protection de la ressource en eau, le PLU introduit une protection renforcée des cours d’eau, protégés par des zones naturelles sur un périmètre de minimale de 35 mètres de largeur de part et d’autre des principaux cours d’eau, et des milieux humides du territoire qui sont classées en zone naturelle et/ou agricole limitant strictement les exhaussements et affouillements du sol. Concernant les pollutions liées aux activités agricoles, un travail d’identification et de préservation des éléments de bocage a été mené. La préservation de cette trame bocagère est inscrite dans le document d’urbanisme au titre de la loi Paysage, assurant aussi un moyen de limiter les ruissellements d’eau chargée de matières polluantes, en créant des filtres naturels (ripisylves à hauteur des cours d’eau, haies bocagères à hauteur des fortes pentes). L’assainissement des eaux pluviales: l’obligation faite aux pétitionnaires de limiter les rejets au réseau collecteur prend en compte la nécessité de favoriser l’utilisation à un usage domestique plutôt que le rejet et ruissellement. Par ailleurs, le dimensionnement des zones d’urbanisation futures a tenu de la capacité de la nouvelle station. La détermination des zones d’urbanisation futures s’inscrit dans le zonage d’assainissement des eaux usées existants permettant de limiter une pollution éventuelle des eaux superficielles et souterraines mais également d’amortir les investissements engagés dans la nouvelle station de traitement des eaux usées. du sol et du sous-sol Le territoire compte quelques sites générant des risques potentiels de pollutions des sols et sous-sols. Les zones d’urbanisation futures sont situées sur des espaces non polluées. La présence de zones de débordements et de remontées de nappes phréatiques rend vulnérable aux pollutions diffuses. Le règlement a été déterminé afin d’interdire les citernes contenant des produits polluants dans les zones de remontées phréatiques mais également l’assainissement individuel qui ne permettrait pas un rejet satisfaisant des effluents. des ressources naturelles Les ressources naturelles sont préservées notamment la ressource en eau. Les règles édictées dans le PLU visent à améliorer les conditions d‘exploitation avec une gestion qualitative et économique des eaux pluviales notamment en favorisant le développement des usages domestiques. La ressource en eau potable a été appréhendée sur les trois captages d’eau potable présents sur le territoire. Aucun projet d’aménagement n’a été déterminé à proximité immédiate. Le classement en zone naturelle et agricole permet de réduire le risque de pollution à proximité immédiate du site dans l’attente des procédures de déclaration d’utilité publique pour chacun de ces captages. La capacité de production de ces différents captages apparaît largement suffisante pour répondre au projet de développement déterminé par la collectivité. de la biodiversité, des écosystèmes Le PLU identifie et protège la trame verte et bleue à travers différentes mesures : le chapitre « état initial de l’environnement » figurant au présent rapport de présentation, inventorie les différents secteurs du territoire communal relevant de la trame verte et bleue et identifie les réservoirs de biodiversité et corridors écologiques à préserver et à conforter : les milieux aquatiques et humides, les cours d’eau, les haies et talus et les boisements constituent la trame verte et bleue de la commune. La zone naturelle ainsi que les éléments protégés au titre du L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme sont autant de mesures de protection des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Le règlement écrit prévoit également des dispositions favorables au maintien et à la préservation de cette trame verte et bleue à travers la réglementation des clôtures, par l’obligation de planter des 177 essences locales, par les orientations d’aménagement et de programmation où sont inscrits des principes visant à conserver les compositions végétales existantes. La détermination des zones d’urbanisation futures n’a pas eu pour conséquence de fragmenter la trame verte et bleue. III.4.2 - Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers Normands Le PLU respecte les grands principes énoncés par le SDAGE : - Protection de la santé publique : caractéristique des terrains doit permettre la mise en place d’un assainissement individuel de qualité conforme au schéma d’assainissement, gestion des eaux pluviales sur les zones urbaines. - Prévention des pollutions accidentelles : préservation des haies bocagères afin de limiter les phénomènes de ruissellement et les pollutions agricoles, éloignement de la principale zone d’activité des cours d’eau, raccordement au réseau d’assainissement collectif de la zone d’activité - Gestion des étiages sévères avec la préservation des zones d’expansion des crues et notamment des milieux humides. - Préservation des milieux humides avec un classement en zone naturelle et une limitation stricte des exhaussements et affouillements des sols. III.4.3 - Les servitudes d’utilité publique Le PLU prend en compte l’ensemble des servitudes présentes sur le territoire communal : Servitude AC1 : Servitude pour la protection des monuments historiques. Les principales zones d’urbanisation futures situées sur le secteur des Monceaux ne sont pas en covisibilté ni avec la butte du Sap où est installé le char allemand tigre, ni avec l’ancien couvent des bénedictines - Servitude EL7 : Servitude d’alignement - Servitude I4 : Servitudes pour les canalisations électriques - Servitude I3 : Servitude gaz : La détermination des limites de la zone d’activité a été appréhendée afin de conserver les canalisations de gaz à l’extérieur des projets éventuels. - Servitude PT1 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques : Absence de zones d’urbanisation dans les périmètres de protection. - Servitude PT2 : Transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat : Absence de zones d’urbanisation dans les périmètres de protection. - Servitude PT3 : Communications téléphoniques et télégraphiques. Cette servitude est située le long de la RD 979 en direction de Gacé et aucun projet d’aménagement n’a été déterminé à hauteur de cette servitude. - Servitude T7 : Servitudes établies à l’extérieur des zones de dégagement (aérodromes civils et militaires) Le PLU appréhende également les futures servitudes AS1 pour la protection des trois captages en eau potable en cours d’institution. Aucun projet d’aménagement n’est déterminé dans les périmètres rapprochés et éloignés de ces différents captages. 178 - TITRE IV INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT PRESERVATION ET MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT 179 IV.1 - INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE IV.1.1 - La topographie Impacts : - Le développement de constructions nouvelles et la réalisation des différents réseaux (voirie, aménagement hydrauliques…) peuvent engendrer de fortes modifications de la topographie par d’importants mouvements de terrains. Mesures de préservation : - Les exhaussements et affouillements du sol notamment dans la zone naturelle et agricole font l’objet d’une réglementation stricte. - Les zones d’urbanisation futures ont été définies sur des espaces où les pentes sont très faibles limitant les risques de talutage. Le règlement écrit précise que les constructions devront s’intégrer dans l’espace naturel environnant (surélévations interdites). - Préservation des haies bocagères sur l’ensemble du territoire participant à une limitation de l’érosion et des phénomènes de glissement de terrain. IV.1.2 - L’hydrologie Impacts : - L’aménagement de ces zones d’urbanisation futures aura pour conséquence d’imperméabiliser des surfaces provoquant des ruissellements avec un débit et une fréquence plus élevée. - L’urbanisation pourrait engendrer des phénomènes de ruissellement pouvant engendrer des risques d’inondation. Mesures de préservation : - La gestion quantitative et qualitative des eaux pluviales est appréhendée dans l’article 4 du règlement de chaque zone. - Les sites d’urbanisation future sont situés en dehors des zones inondables et des zones humides. - Protection des principales zones humides potentielles (vallée de la Vie) et des zones d’expansion des crues avec un classement en zone naturelle. - Préservation des haies perpendiculaires aux pentes limitant les phénomènes de ruissellement sur les espaces agricoles et naturels. IV.1.3 - Le climat Impacts : Le développement des zones d’urbanisation futures peut engendrer une augmentation des émissions de gaz à effet de serre par l’accroissement des déplacements qu’elles entraînent. Mesures de préservation : - Les zones d’urbanisation futures ont été localisées en continuité avec l’agglomération afin de limiter les déplacements et au contact des équipements collectifs. - L’exposition de ces terrains doit permettre le développement de constructions passives notamment en autorisant des constructions contemporaines bioclimatiques et l’installation d’équipements à énergie renouvelable. - Les énergies renouvelables ne font l’objet d’aucune restriction dans le règlement du PLU. 180 IV.2 - INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE IV.2.1 - Protection de la faune et la flore Impacts : - Le développement de l’urbanisation pourrait mettre en danger la pérennité d’espèces animales et végétales. - Le développement d’espèces végétales exogènes participe à un appauvrissement floristique et faunistique. Mesures de préservation : - Les espaces naturels inventoriés sur le territoire (ZNIEFF) ont fait l’objet d’un classement en zone naturelle. IV.2.2 - Les continuités écologiques Impacts : - L’aménagement des zones d’urbanisation futures aura pour conséquence de modifier l’écosystème en place et peut entraîner des coupures physiques dans les réseaux naturels des espèces animales. Mesures de préservation : - Les principales continuités écologiques ont fait l’objet d’un classement en zone naturelle et agricole afin de préserver faune et flore. - Les espaces boisés, certaines haies ont fait l’objet d’une identification au titre de la loi Paysage. - Aucun projet d’aménagement n’est en mesure de porter atteinte aux principales continuités écologiques présentes sur le territoire. - L’aménagement des zones d’urbanisation future tient compte de la végétation existante et maintient, dans la mesure du possible, les éléments existants (vergers à hauteur de la rue du Pressoir. IV.3 - INCIDENCES SUR LES RESSOURCES NATURELLES IV.3.1 - Les richesses du sous-sol Impacts : - Le développement de l’urbanisation pourrait entraîner une pollution des sols et une dégradation de la qualité des eaux. Mesures de préservation : - Le classement en zone naturelle des zones sensibles (cours d’eau, zones humides) avec une réglementation adaptée des exhaussements et affouillements du sol doit assurer une gestion raisonnée des ressources du sous-sol. - L’identification des haies au titre de la loi Paysage doit limiter les phénomènes de lessivage des sols. - Le raccordement obligatoire des zones d’urbanisation futures et d’activité au réseau public d’assainissement permet de préserver l’intégrité des sous-sols. - Le zonage d’assainissement collectif intègre l’ensemble des zones d’urbanisation futures ouvertes à l’urbanisation. - L’interdiction de citernes contenant des produits polluants dans les zones soumis au risque débordements et remontées de nappes phréatiques. - Les filières d’assainissement devront être conformes au schéma d’assainissement et notamment prendre en compte l’aptitude des sols. - Absence de projet d’urbanisation sur et au contact des trois captages qui ont fait l’objet d’un classement en zone naturelle et agricole. 181 IV.3.2 - Les sols Impacts : - La diminution de l’activité agricole pourrait entraîner une déprise agricole forte avec un appauvrissement des sols (développement des friches). - Le développement de l’urbanisation peut entraîner une artificialisation des sols. - La localisation des zones d’urbanisation future va engendrer une disparition de certains espaces agricoles. - La création des zones d’urbanisation future peut engendrer le recul des zones d’épandages. - L’urbanisation de certains hameaux peut entraîner des contraintes pour certaines exploitations agricoles. - L’identification de certaines haies bocagères et boisements peut engendrer des contraintes fortes pour l’accès et l’exploitation de certaines parcelles. Mesures de préservation : - La limitation de la consommation de l’espace aux stricts besoins recensés permet de limiter l’artificialisation des sols. - Les superficies de la zone agricole ont fortement augmenté par rapport au POS opposable (+ 200 hectares). - Le règlement des zones urbaines favorise la densité (absence de surface minimale, absence de coefficient d’occupation des sols, souplesse pour les implantations). - Des principes de densification ont été édictés sur la zone U située rue du Pressoir afin d’optimiser le foncier mise à disposition pour le développement résidentiel. - L’identification des haies bocagères au titre de la loi Paysage permet le maintien de pratiques culturales extensives et notamment des prairies tout en autorisant une adaptabilité nécessaire aux évolutions agricoles. - L’identification sur le règlement graphique des exploitations agricoles pérennes en zone agricole. - L’interdiction en zone A de toute construction non strictement liée à l’activité agricole aura pour effet de protéger ces espaces agricoles. - La limitation des phénomènes de mitage à proximité d’exploitations agricoles pérennes. IV.3.3 - Les eaux superficielles Impacts : - L’imperméabilisation de sols liée aux projets (voirie, habitation, équipements publics) va engendrer une augmentation des charges polluantes issues des eaux de ruissellement de ces zones d’urbanisation futures - L’aménagement de ces zones aura pour conséquence de développer les réseaux d’eaux usées, d’eaux pluviales et d’eau potable ainsi que le volume du traitement. Mesures de préservation : - Dans les zones urbaines et d’urbanisation future, les eaux pluviales et eaux usées seront traitées par le réseau d’assainissement collectif limitant les risques de pollution des eaux. Au niveau des eaux usées domestiques, la capacité de la station d’épuration apparaît suffisante pour accueillir de nouveaux branchements. - Pour les eaux pluviales, le règlement préconise la gestion à l’échelle de la parcelle. - Prise en compte des prescriptions du SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eaux côtiers Normands - Emprise de la zone d’activité isolée des cours d’eau afin de limiter les risques de pollution. - La végétation située le long des cours d’eau a été préservée par une identification au titre de l’article L.123-1-5 du code de l’urbanisme afin de favoriser l’action épuratrice des ces ripisylves implantées le long des berges. - Classement des principaux milieux humides situés à hauteur de la vallée de la Vie en zone naturelle préservant ainsi leur potentialité d’épuration. 182 IV.3.4 - Le traitement des ordures ménagères Impacts : - Le développement de l’urbanisation va entraîner une augmentation des circuits de ramassage et du volume de traitement des ordures ménagères. Mesures de compensation : - Les zones d’urbanisation futures sont localisées en continuité avec l’agglomération et n’ont pas pour conséquence d’augmenter fortement le circuit de ramassage qui est déjà présent notamment sur les Monceaux. IV.4 - INCIDENCES SUR LES POLLUTIONS ET LES NUISANCES IV.4.1 - Les nuisances Impacts : - Les principales nuisances et olfactives sonore sont constituées par les infrastructures de transports terrestres. Mesures de préservation : - Afin de limiter les nuisances sonores et olfactives dans les espaces résidentiels, le règlement écrit interdit les activités incompatibles avec une zone d’habitat. - Les orientations d’aménagement de la zone U située rue des Pressoirs appréhendent la gestion des déchets notamment en incitant à la création d’un point de regroupement afin de limiter la circulation du camion de collecte. IV.4.2 - Les pollutions Impacts : - Un développement mal maîtrisé de l’urbanisation pourrait entraîner des pollutions multiples (air, eau). - L’activité agricole peut entraîner des pollutions accidentelles des cours d’eau. Mesures de préservation : Eau/sol : - La capacité de la future station d’épuration apparaît suffisante pour absorber les effluents des zones d’urbanisation futures. - L’aptitude des sols a été appréhendée dans le cadre des systèmes d’assainissement individuel avec la nécessité de conformité avec le schéma d’assainissement. - La localisation de la zone d’activité à caractère artisanal permet de l’isoler des cours d’eau et l’obligation de raccordement à l’assainissement collectif pour les eaux domestiques et permet de limiter fortement les risques de pollutions de ces derniers. - Le classement en zone naturelle des principaux cours d’eau et vallées permet de les protéger d’une pollution agricole accidentelle. - Les zones d’urbanisation futures sont situées en dehors des sites potentiellement pollués. - L’interdiction de citernes contenant des produits polluants permet de préserver la qualité des nappes phréatiques. - Aucune zone d’urbanisation future n’a été déterminée sur des sols pollués ou potentiellement pollués. 183 Qualité de l’air/ Gaz à effet de serre: - La localisation des zones d’urbanisation futures en continuité avec l’agglomération permet de limiter les déplacements et par-là même la pollution atmosphérique. La détermination de liaisons douces permet également de limiter les déplacements motorisés. - La réglementation des zones d’urbanisation future favorise le développement de constructions bioclimatiques réduisant les rejets de gaz à effet de serre. - L’identification des chemins de randonnée au titre de la loi Paysage participe également à la qualité de l’air. IV.5 - INCIDENCES SUR LES RISQUES IV.5.1 - Les risques technologiques Impacts : - Les risques technologiques sont localisés à hauteur de l’entreprise SOLAIPA et des principaux axes routiers et à la présence d’un gazoduc. Mesures de préservation : - Les principales zones résidentielles (zone 2AU) sont relativement éloignées de l’entreprise SOLAIPA et du tracé du gazoduc. IV.5.2 - Les risques naturels Impacts : - Une localisation de l’urbanisation sur des sites où un risque naturel est présent et non appréhendé peut engendrer un danger pour la sécurité des biens et des personnes. - Les risques naturels sont liés aux inondations, aux remontées de nappes phréatiques, cavités souterraines, glissement de terrains, gonflement retrait des argiles. Mesures de préservation : - La commune présente un risque inondation déterminé dans l’atlas des zones inondables. Le risque inondation a été identifié au plan de zonage. Ainsi aucune zone d’urbanisation future n’a été déterminée dans l’enveloppe de cette zone inondable. - La commune présente un risque de rupture de barrage à hauteur du plan d’eau du Vitou. Ce risque a été appréhendé dans la détermination du projet d’aménagement se traduisant par l’absence de zones d’urbanisation future à l’aval de cette retenue d’eau. - Le risque de remontées de nappes phréatiques a été appréhendé dans le règlement graphique et écrit : Sous-sol et citernes contenant des produits polluants interdits en zone de remontées de nappes phréatiques. - Des périmètres inconstructibles de 60 mètres de rayon ont été déterminés autour des indices de cavités souterraines. Dans ces périmètres, seules sont autorisés les extensions mesurées de constructions existantes. - Les aléas forts de glissement de terrains et de retrait gonflement des argiles ont été appréhendés dans la détermination des zones d’urbanisation futures. Ainsi, l’ensemble des espaces soumis à ces aléas ont été classés en zone agricole et naturelle. 184 IV.6 - INCIDENCES SUR LE CADRE DE VIE IV.6.1 - Les paysages Impacts : - L’implantation de nouvelles constructions présente le risque de porter atteinte aux paysages ou de faire disparaître certains éléments du paysage. - Certaines liaisons douces pour accéder aux zones naturelles pourraient être perturbées pour le développement de l’urbanisation. Mesures de préservation : - Les paysages perçus depuis les grands axes de circulation ont été préservés de toute urbanisation notamment depuis la RD 979 en provenance de Gacé. - Identification des haies et boisements au titre de l’article L.123-1-5 du code de l’urbanisme. - Traitement paysager à l’interface entre espaces urbanisés et espaces agricoles ou naturels notamment dans les orientations d’aménagement définies sur les sites à urbaniser (zone U). - Limitation du risque de dispersion des constructions dans la zone naturelle (seuls sont autorisés les abris pour animaux de loisirs). - Classement en zone naturelle des boisements, vallées afin de préserver leur qualité paysagère. - Instauration d’emplacements réservés doit participer à la sécurisation des usagers sur les axes de circulation. - Instauration de marges de recul par rapport aux chemins en zone naturelle et agricole afin de protéger notamment les talus fragilisés de ces chemins. - Identification des chemins de randonnée et de la future voie verte au titre de l’article L.123-1-5 du code de l’urbanisme permettant une activité physique de proximité (jogging, VTT) et participant à la mise en valeur du paysage communal. IV.6.2 - Le patrimoine archéologique et bâti Impacts : - Modification de la forme urbaine - Disparition de certains éléments du patrimoine bâti Mesures de préservation : - Le règlement de chaque zone est adapté pour prendre en compte les particularités de chacune d’entre elles dans un souci permanent de favoriser l’intégration dans l’environnement immédiat. - La zone urbaine est scindée en différents secteurs avec pour objectif de préserver la morphologie urbaine existante (hauteur, implantation). - La définition d’orientations d’aménagement va permettre un développement cohérent des zones d’urbanisation future (zone U rue du Pressoir). - Les éléments bâtis et archéologiques remarquables sont identifiés au titre de la loi paysage. - Instauration d’un permis de démolir sur la zone urbaine, Ah et Nh, et sur les éléments bâtis identifiés au titre de la loi paysage. 185