Théâtre au
Moyen Âge
Moyen Âge, période de l'histoire européenne s'étendant de la
fin de l’Empire Romain au début de la Renaissance.
En France, comme dans l'ancienne Grèce le théâtre eut pour origine les
cérémonies du culte. Au Moyen âge, la religion était toute-puissante; le peuple,
dominé par une foi naïve mais sincère, ne trouvait nulle part d'émotion plus douce
qu'au pied des autels, de spectacle plus attrayant que celui des cérémonies
religieuses. Au plus haut Moyen âge si nous remontons jusqu'au IVesiècle, nous
apprenons qu'Apollinaire, Basile, Grégoire, prêtres chrétiens, écrivaient des
tragédies chrétiennes à peu près dans le goût d'Euripide. Mais peu de textes de
cette époque sont disponible.
Le théâtre religieux
Au Moyen-âge, il existe deux types de théâtres : le théâtre profane et
liturgique. Le théâtre liturgique, qui a un contact avec la religion, apparaît en
premier. Le théâtre profane est le contraire du théâtre liturgique: il s'agit d'un théâtre
non religieux.
Alors que l’Église chrétienne a vivement combattu le théâtre au début du
moyen-âge, c'est elle, paradoxalement, qui le réanime en Europe sous la forme du
"drame liturgique".
Drame liturgique: Certains jours de fête, le clergé ajoutait à l'office
sacré une représentation dialoguée qui mettait sous les yeux des fidèles les
principaux événements dont la solennité était la commémoration. A Noël, par
exemple, on montrait aux fidèles la crèche, l'Enfant Jésus, la Vierge, l'ange
annonçant la Nativité aux bergers, qui venaient ensuite adorer le Christ. C'est ce que
l'on appelle le drame liturgique. Il avait pour théâtre l'église, pour acteurs les prêtres
et les clercs, pour langue le latin. Les premières pièces connues sont la "Visite au
sépulcre" (
Visitatio Sepulcri)
datant de 915 et attribuée au moine Tutilon.
Les miracles
Le Miracle, l'une des formes de théâtre semi-liturgique, fut représenté durant les
XIIIème et XIVème siècles.
Le Miracle mettait en scène l'histoire de la vie d'un Saint ou représentait une
légende ou une histoire. Le plus souvent, les miracles se terminaient par
l'intervention d'un Saint ou d'un personnage relativement important de la liturgie,
ce qui explique pourquoi cette forme de théâtre n'est pas entièrement profane,
mais semi-liturgique.
Son rôle était plutôt, contrairement au drame liturgique, d'entretenir les gens, de
les amuser.
L'un des plus anciens miracles date d'environ 1270, et son auteur est Rutebeuf, un
trouvère. Le nom de cette pièce est "Le Miracle de Théophile."
-
Le Jeu de saint Nicolas
de J. Bodel (XIIIe).
-
Le Miracle de Théophile
de Rutebeuf (XIIIe) : Théophile a vendu son
âme au diable et en éprouve des remords ; il prie la Vierge qui
parviendra à arracher à Satan la charte fatale.
-
les Miracles Notre Dame
(XIVe).
Les mystères
Le mystère était joué sur le parvis ou sur la place publique aux XVème et XVIème
siècles. Il était joué devant laentière, toutes classes confondues pour offrir un
enseignement sous forme de divertissement.
C'étaient des représentations extrêmement longues avec beaucoup d'acteurs : les
représentations comprenaient de 30 000 à 60 000 vers (un mystère durait souvent
de 6 à 25 jours).
Il y avait une centaine d’acteurs au moins.
Il traitait des sujets plutôt liturgiques : la vie d'un saint ou d'un martyr ou des
histoires de l'Ancien ou du Nouveau Testament.
Un mystère : Le martyre de Sainte-Appoline
L’abus des confusions entre le sacré et le profane conduira à l’interdiction de ces
spectacles en 1548.
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