III) Bonnes pratiques basiques
Règles communes :
- Il faut bien évidemment vérifier la pertinence de l’indication à la fois de l’examen et de
l’injection avant toute investigation : « la radio, ça se justifie », « l’injection, ça se
justifie également»
- On regroupe les examens avec injection qui peuvent se faire en un temps, en laissant un
intervalle entre deux injections pour laisser le temps de l’élimination du PDC.
- On recherche également les facteurs de risque et contre-indications.
- Le choix du produit (type, dose, voie d’administration) doit être adapté à l’examen, et au
patient (poids et facteurs de risque).
- Le patient doit être informé et assurer un consentement concernant :
→Les risques encourus
→Les risques inhérents à un refus d’examen
→Le déroulement de l’examen
- Il faut également être apte à identifier les éventuelles réactions et savoir les prendre en
charge.
Rq : Le jeûne n’est pas recommandé avant une injection de produit de contraste en imagerie,
c’est une pratique à abandonner !
L’extravasation :
C’est un risque général à toute injection. Elle représente 0,03% - 1,3% des patients, soit en pratique
1 à 2/1000 patients.
Les facteurs de risque d’une extravasation sont l’emploi d’une
veine fragile ou d’une veine périphérique (par exemple de la
main ou du pied), l’utilisation d’injecteur, les produits à haute
osmolalité (PHO).
Ci-contre : une extravasation importante au niveau du bras
droit
Un examen clinique immédiat doit être effectué lors d’une
extravasation et il faut contrôler qu’il n’y a pas de syndrome de
loges.
Le traitement se fait par aspiration, ainsi qu’une surélévation du
membre et la pose de glace. Les séquelles sont rarissimes.
Parfois ces extravasations peuvent avoir des conséquences gravissimes ; exemple ci-contre lors d’une
utilisation de produit à haute osmolalité (peu utilisés).