virtuoso pour site - Ensemble Magnétis

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« VIRTUOSO» La virtuosité accompagne le développement du répertoire pour violon depuis son origine. Mais quel est son intérêt artistique? N’est-­‐elle qu’un fascinant feu d’artifice technique ou est-­‐elle porteuse d’enjeux beaucoup plus fondamentaux pour les compositeurs et les interprètes? A l’époque de Corelli, il arrivait que les violonistes jouent seuls une œuvre pourtant prévue avec un accompagnement. Cela leur permettait de mettre en valeur leur habileté à la fois technique et intellectuelle puisqu’ils réalisaient en même temps la mélodie et l’accompagnement. On sent dans cette sonate de Corelli pour violon et basse continue toute la jubilation du virtuose en pleine possession de ses moyens, qui à partir d’une trame harmonique et expressive relativement simple mais très belle, régale son public d’ornementations diaboliques ou au contraire d’une infinie tendresse… La virtuosité dans les Sonates et Partita pour violon seul de Bach réside essentiellement dans l’utilisation du violon comme instrument polyphonique (c’est-­‐à-­‐dire capable de jouer simultanément plusieurs voix). Bach réussit notamment le tour de force de donner à chaque voix une véritable indépendance de dessin et de caractère que le violoniste doit rendre, alors qu’il n’a qu’un seul archet... Dans ses 24 Caprices, Paganini a non seulement développé de manière décisive les possibilités techniques (et donc expressives) du violon aussi bien à la main gauche qu’à la main droite (l’archet), mais il a également réussi à condenser dans des pièces de quelques minutes seulement une très grande dramaturgie qui font de chacun de ses caprices une véritable scène d’opéra en miniature avec bien souvent beaucoup d’humour. Confronté à l’essoufflement du système tonal au début du XXème siècle, le compositeur belge Eugène Ysaÿe renouvelle dans ses 6 Sonates pour violon seul (hommage aux 6 Sonates et Partitas pour violon seul de Bach) le langage harmonique et technique du répertoire pour violon seul qui n’avait quasiment pas évolué depuis Paganini, et nous entraîne à sa suite dans un monde unique, à la fois tragique et resplendissant. Programme musical : Arcangelo CORELLI (1653 -­‐ 1713): Première Sonate pour violon et basse continue Johann S ebastian BACH (1685 – 1750) : Troisième Sonate pour violon seul ( BWV 1005) Niccolo PAGANINI (1782 – 1840) : 17ème caprice Eugène YSAYE (1858 – 1931) : Troisième Sonate pour violon s eul (Ballade) CONTACT : Sébastien Bouveyron sbouveyron@ensemble-­‐magnetis.fr 
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