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ISOLATION THERMIQUE DE L’ENVELOPPE DES
BÂTIMENTS
L’isolation d’un bâtiment est l’investissement le plus efficace pour réduire sa facture de chauffage. Un
bâtiment en période de chauffe perd en effet sa chaleur en continu d’une part par la transmission de ses
parois, et d’autre part par les « fuites d’air» au travers de tous les interstices de ses parois, c'est-à-dire par
exfiltration.
•
LES PERTES DE CHALEUR PAR TRANSMISSION : Les pertes par transmission
correspondent au passage de la chaleur à travers les parois en fonction de la résistance thermique
des matériaux qui la constituent et de leur épaisseur respective. La quantité d’énergie thermique qui
traverse une paroi correspond à la « valeur U », et se mesure en W/m²K. Plus la valeur U est faible,
plus le mur sera isolant. La conduction thermique d’un matériau est renseignée par le « coefficient
lambda », et est proportionnelle à celui-ci. Exemple : lambda de la laine de roche : 0,035 à 0,045 ;
lambda de la cellulose en vrac : 0,035 à 0,04.
Continuité de l’isolant et ponts thermiques : Malgré une bonne isolation, les déperditions d’un
bâtiment peuvent être élevées s’il comporte des ponts thermiques. Les ponts thermiques sont les
endroits ponctuels par lesquels la chaleur passe lorsque l’isolation est interrompue : au droit de
l’appui d’un plancher dans un mur de façade, d’un linteau de fenêtre, ou encore d’un balcon. Au-delà
du problème des pertes de chaleur, les ponts thermiques peuvent être source de condensations
superficielles et internes.
Pare ou freine-vapeur : Le placement de l’isolation à l’intérieur va de pair avec celui d’un pare ou
freine-vapeur du côté intérieur de l’isolant. Celui-ci permet d’éviter ou de diminuer la migration de
vapeur d’eau de l’intérieur (où l’air chaud peut contenir beaucoup d’eau) vers l’extérieur et donc la
condensation dans les parties froides de la paroi.
Type de matériau : Quel matériau choisir ? En plus d’une bonne performance d’isolation thermique,
certains matériaux écologiques ont la propriété de réguler la migration de vapeur d’eau (ouverture à
la vapeur d’eau, capillarité) et d’offrir une inertie thermique qui stabilise la température intérieure
(réduction des risques de surchauffe en été).
• LES PERTES DE CHALEUR PAR EXFILTRATION :
Une part considérable (jusqu’à plus de la
moitié pour des bâtiments très isolés)
des pertes de chaleur se fait par les « fuites » d’air du bâtiment :
au droit des fenêtres extérieures, des prises de courant, portes, percées pour des conduites,
cheminées,… Dans un bâtiment courant, la quantité d’air passant par ces fuites peut atteindre 0,5
volumes/heure (niveau passif : 0,03). Ceci justifie le soin apporté à l’étanchéité à l’air en tout endroit
de l’enveloppe extérieure du bâtiment. L’étanchéité à l’air du bâtiment est réalisée du côté intérieur
des parois, notamment au moyen d’un bon plafonnage et de joints étanches. Au-delà des pertes de
chaleur qui y sont liées, ces défauts d’étanchéité peuvent être la cause de condensation interne et
superficielles dommageables au bâtiment.
Pour isoler thermiquement
l’enveloppe d’un bâtiment, il est
possible d’intervenir sur :
- Les fenêtres et les portes
-
Les murs extérieurs
- Les
toitures et les fenêtres
de toiture
- Les planchers au rez-de-
chaussée
-
Les décrochements de façade
et les ponts thermiques
Attention, l’amélioration de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment implique l’instauration d’une bonne ventilation afin de
maintenir une hygiène suffisante. L’on se réfèrera aux débits prescrits par la
norme D50-001 en aménageant des
passages pour une ventilation naturelle ou mécanique entre les pièces intérieures et l’extérieur.