Administration Communale de Watermael-Boitsfort
FICHES DE CONSEILS
ISOLATION THERMIQUE DE
L’ENVELOPPE DES BÂTIMENTS
Rédigées par le CERAA
(Centre d’Etude, de Recherche et d’Action en Architecture)
2009
ISOLATION THERMIQUE DE L’ENVELOPPE DES
BÂTIMENTS
L’isolation d’un bâtiment est l’investissement le plus efficace pour réduire sa facture de chauffage. Un
bâtiment en période de chauffe perd en effet sa chaleur en continu d’une part par la transmission de ses
parois, et d’autre part par les « fuites d’air» au travers de tous les interstices de ses parois, c'est-à-dire par
exfiltration.
LES PERTES DE CHALEUR PAR TRANSMISSION : Les pertes par transmission
correspondent au passage de la chaleur à travers les parois en fonction de la résistance thermique
des matériaux qui la constituent et de leur épaisseur respective. La quantité d’énergie thermique qui
traverse une paroi correspond à la « valeur U », et se mesure en W/m²K. Plus la valeur U est faible,
plus le mur sera isolant. La conduction thermique d’un matériau est renseignée par le « coefficient
lambda », et est proportionnelle à celui-ci. Exemple : lambda de la laine de roche : 0,035 à 0,045 ;
lambda de la cellulose en vrac : 0,035 à 0,04.
Continuité de l’isolant et ponts thermiques : Malgré une bonne isolation, les déperditions d’un
bâtiment peuvent être élevées s’il comporte des ponts thermiques. Les ponts thermiques sont les
endroits ponctuels par lesquels la chaleur passe lorsque l’isolation est interrompue : au droit de
l’appui d’un plancher dans un mur de façade, d’un linteau de fenêtre, ou encore d’un balcon. Au-delà
du problème des pertes de chaleur, les ponts thermiques peuvent être source de condensations
superficielles et internes.
Pare ou freine-vapeur : Le placement de l’isolation à l’intérieur va de pair avec celui d’un pare ou
freine-vapeur du côté intérieur de l’isolant. Celui-ci permet d’éviter ou de diminuer la migration de
vapeur d’eau de l’intérieur (où l’air chaud peut contenir beaucoup d’eau) vers l’extérieur et donc la
condensation dans les parties froides de la paroi.
Type de matériau : Quel matériau choisir ? En plus d’une bonne performance d’isolation thermique,
certains matériaux écologiques ont la propriété de réguler la migration de vapeur d’eau (ouverture à
la vapeur d’eau, capillarité) et d’offrir une inertie thermique qui stabilise la température intérieure
(réduction des risques de surchauffe en été).
LES PERTES DE CHALEUR PAR EXFILTRATION :
Une part considérable (jusqu’à plus de la
moitié pour des bâtiments très isolés)
des pertes de chaleur se fait par les « fuites » d’air du bâtiment :
au droit des fenêtres extérieures, des prises de courant, portes, percées pour des conduites,
cheminées,… Dans un bâtiment courant, la quantité d’air passant par ces fuites peut atteindre 0,5
volumes/heure (niveau passif : 0,03). Ceci justifie le soin apporté à l’étanchéité à l’air en tout endroit
de l’enveloppe extérieure du bâtiment. L’étanchéité à l’air du bâtiment est réalisée du côté intérieur
des parois, notamment au moyen d’un bon plafonnage et de joints étanches. Au-delà des pertes de
chaleur qui y sont liées, ces défauts d’étanchéité peuvent être la cause de condensation interne et
superficielles dommageables au bâtiment.
Pour isoler thermiquement
l’enveloppe d’un bâtiment, il est
possible d’intervenir sur :
- Les fenêtres et les portes
-
Les murs extérieurs
- Les
toitures et les fenêtres
de toiture
- Les planchers au rez-de-
chaussée
-
Les décrochements de façade
et les ponts thermiques
Attention, l’amélioration de l’étanchéité à l’air d’un bâtiment implique l’instauration d’une bonne ventilation afin de
maintenir une hygiène suffisante. L’on se réfèrera aux débits prescrits par la
norme D50-001 en aménageant des
passages pour une ventilation naturelle ou mécanique entre les pièces intérieures et l’extérieur.
A lire également :
Le Centre Urbain ASBL répond aux questions des particuliers sur la rénovation ou l’entretien de leur logement.
Il donne également un aperçu des primes en Région de Bruxelles-Capitale : http://www.curbain.be.
Le site internet de la Région de Bruxelles-Capitale donne les informations nécessaires sur les règlementations
urbanistiques : http://www.bruxelles.irisnet.be > citoyens > urbanisme
Le site internet de la commune de Watermael-boitsfort http://www.watermaal-bosvoorde.be
Les Info-fiches éco-construction pour particuliers de Bruxelles-Environnement
(www.bruxellesenvironnement.be) (à paraître).
Pour les « pros »
Guide pratique pour la construction et rénovation durables de petits bâtiments de Bruxelles-Environnement
(www.bruxellesenvironnement.be >
Professionnels > Thèmes > Eco-construction > Guide pratique petits
bâtiments > Le guide pratique)
L’ « Etude des potentialités de l’application des principes de la maison passive en Région de Bruxelles-
Capitale »
faite par le Centre d’Etudes, de Recherche et d’Action en Architecture (CERAA) pour le compte de
Bruxelles-Environnement, Bruxelles, 2008. (www.ceraa.be > réalisations du CERAA )
Outil Energie+ : outil informatique d'aide à la décision pour l'établissement de projets économiseurs d'énergie
dans les bâtiments du tertiaire http://energie.wallonie.be/energieplus/entree.htm
Opti-maison, logiciel d’aide à l’architecte dans la conception d’un bâtiment en tenant compte de l’impact de ses
choix sur la consommation énergétique ainsi que sur le confort estival et lumineux.
(http://www-climat.arch.ucl.ac.be/opti/)
JM Hauglustaine, F.Simon, « La rénovation et l’énergie, guide pratique pour les architectes » Ministère de la
Région Wallonne, Namur, 2002.
PORTES ET FENÊTRES
LES FENETRES SONT UN POINT SENSIBLE DE L’ENVELOPPE DU BATIMENT.
Leur amélioration sera également bénéfique du point de vue acoustique. L’on
agira sur les déperditions par transmission de chaleur, au travers des vitrages
mais aussi des châssis, et par exfiltration, au travers des joints.
Déperditions par transmission de chaleur:
Châssis : En bois, aluminium, PVC ou encore composites, les châssis
transmettent plus ou moins de chaleur en fonction de leur pouvoir isolant « U ».
Vitrages : Simples, doubles, ou même triples les vitrages, les vitrages peuvent être
plus ou moins isolants. Ils peuvent par ailleurs et laisser entrer plus ou moins le
rayonnement solaire.
Déperditions par exfiltration de l’air chaud :
Une bonne partie de l’énergie peut s’échapper par les joints des châssis!
SOLUTIONS
Placer des rideaux permet de réduire les déperditions et d’améliorer la sensation de confort (diminution du
rayonnement froid). Attention à ne pas laisser passer d’air entre l’espace de la pièce et l’espace derrière le
rideau formé par l’ébrasement de la fenêtre, afin d’exercer de conserver leur rôle isolant. Autre point
d’attention : un rideau recouvrant un radiateur empêchera la chaleur d’accéder au local, et la rejettera
directement vers la fenêtre ! Idéalement, le rideau s’arrêtera à la tablette de fenêtre en la touchant (en
« étant posé » légèrement dessus).
Calfeutrer et resserrer en soignant les joints entre le châssis dormant et l’ouvrant et à l’extérieur, et/ou entre la
maçonnerie et le châssis permet à moindre coût de faire une sensible économie d’énergie.
Dans un ordre de
prix et de qualité (efficacité et durabilité) croissant, l’on trouvera pour les premiers des joints adhésifs en
néoprène ou en mousse, des profilés à lèvres ouvertes en caoutchouc ou en PVC, ou encore des joints moulés
ou métalliques. Pour les seconds, il suffit de calfeutrer les interstices entre maçonnerie et châssis, et de
refermer le joint au mastic souple.
Remplacer la quincaillerie permettra également de réduire les pertes par exfiltration, et donc de faire une
sensible économie d’énergie.
Isoler l’arrière des radiateurs : en refermant et isolant l’éventuelle niche, ou en le munissant d’un réflecteur de
chaleur à l’arrière permettra également de réduire sa facture à moindre prix.
Placer des volets : permet de limiter les pertes de chaleur (à condition d’être fermés la nuit !), et de réduire les
surchauffes en été. Attention, les caissons à volets non isolés peuvent constituer un pont thermique ! Si l’on
change les châssis, choisir un système volet+châssis intégré.
Améliorer le vitrage d’une fenêtre en bon état mais peu isolante en appliquant une seconde vitre en verre ou
synthétique, amovible ou fixe, sur un simple vitrage existant (survitrage), et en aménageant une lame d’air
entre les deux, pour en faire du « double vitrage » permettra des économies, mais pas d’atteindre la
performance d’un double vitrage performant. Attention, dans le cas d’un survitrage fixe, il est difficile d’éviter la
condensation entre les vitres : fixer le survitrage de la manière la plus étanche possible, et le considérer comme
une mesure provisoire. Il existe aussi des double vitrages extra minces (et extra chers !) permettant de mieux
se rapprocher de l’aspect extérieur du simple vitrage existant (châssis à valeur patrimoniale,…).
Réparer le châssis : s’il a une valeur patrimoniale, qu’il est en bois et que son pouvoir isolant est relativement
acceptable, est plus intéressant que de le remplacer : obturation des trous, remplacement de certaines pièces,
révision de tous les joints,…
Remplacer le châssis : par un vitrage à haut rendement (U=1.1, prix raisonnable, surtout avec l’aide des primes
régionales) est efficace à long terme. Des châssis à triple vitrage existent également pour les bâtiments très
isolés (niveau passif). Les châssis en aluminium doivent avoir une coupure thermique.
Ordre de prix pour un châssis bois double vitrage à haut rendement :
>+-420€/m²
Ordre de prix pour un châssis aluminium double vitrage à haut rendement :
>+-490€/m²
Ajouter une fenêtre : dans le plan intérieur du mur (double fenêtre) permet d’augmenter considérablement ses
performances énergétiques tout en préservant l’aspect extérieur d’origine. C’est une solution intéressante pour
les façades classées et/ou d’intérêt patrimonial.
LES PORTES EXTERIEURES OU VERS DES ESPACES NON CHAUFFES. Pour les portes vitrées, se référer au
chapitre sur les fenêtres.
Placer des r
ideaux, contre le mur ou en créant d’un sas d’entrée si la disposition des lieux le permet.
Calfeutrer les portes : permet d’éviter le passage d’air en dessous des portes extérieures, et autour. Calfeutrer
comme pour les fenêtres, et placer dans ce cas une étanchéité à l’air de type « brosse » ou en caoutchouc, ou
plus provisoirement un coussin en « boudin ».
Placer un volet : Se référer au point sur les fenêtres.
Remplacer la porte : par une porte plus isolante, si elle n’a pas de valeur patrimoniale particulière, est bien
entendu avantageux. Il existe une grande variété de modèles.
Double porte : Dans le cas de portes à valeur patrimoniale, il est possible de les conserver en aménageant un
sas à l’intérieur, ou encore en plaçant une deuxième porte dans le plan intérieur (ceci vaut surtout pour un
passage peu utilisé). L’on choisira un modèle de porte isolée et suffisamment étanche.
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