Plasticité neuronale Plasticité neuronale ETUDE DES BASES NEUROBIOLOGIQUES DE L’ALCOOLODEPENDANCE JE 2462 http://www.u-picardie.fr/sante/pagesliees/grap/accueilgrap.html Martine Daoust, PU Olivier Pierrefiche, MCU Mickaël Naassila, MCU, [email protected] I. Animal: Syndrome d’alcoolisme fœtal Exposition précoce => vulnérabilité ultérieure Approches: cellulaire et moléculaire électrophysiologique comportementale Souris KO, sélection génétique II. Clinique: Pharmacogénomique (étude d’association polymorphismes génétiques (neurotransmission) & réponse aux traitements) Plasticité neuronale Plasticité fonctionnelle & morphologique Capacité à adapter son activité (et/ou l’architecture des réseaux) en fonction du niveau de stimulation… Plasticité neuronale Plasticité neuronale PROLIFERATION DIFFERENCIATION MIGRATION SYNAPTOGENESE REMODELAGE (nombre neurones/connexions) Plasticité synaptique Efficacité de transmission synaptique Force de transmission synaptique Solidité des connexions synaptiques Établissement de la polarité neuronale in vitro. Dans les neurones en culture, immédiatement après l’attachement au substrat, on observe la formation de lamellipodes puis l’apparition des prolongements non différenciés, les neurites. L’un de ces neurites, le futur axone, va croître plus rapidement: le neurone acquiert sa polarité. Le développement des dendrites et de l’axone se poursuit alors jusqu’à la maturité. 1 Cônes de croissance ‘têtes chercheuses’ Remodelage fonctionnel Epine dendritique Tête Cou Spine apparatus rétraction Densité postsynaptique Retic endo lisse + ribosomes perforation 1microm Seules les synapses “actives” persitent, rétraction Différentes morphologies des épines Reconstructions tri-dimensionnelles Epine branchée épine à synapses multiples concave 1microm 1microm shaft mushroom PSD en rouge fenestrée Fer à cheval segmentée Thiny 1microm Segment dendritique sessile Plasticité neuronale Boutons, varicosités… Plasticité neuronale (1) Retard mental………………………. Role des épines et de leur diversité 1- microcompartiment relativement isolé de la dendrite (conserve l’individualité des ‘inputs’) peut donc fonctionner comme une unité intégrative multifonctionnelle 2- contient des éléments régulateurs pour effectuer des processus biochimiques spécifiques 3- évite une propagation non spécifique de la potentialisation (spécificité de la LTP) 4- structure & fonction modulées selon l’activité synaptique locale 5- constriction du cou peut engendrer une barrière résistive… 6- nombre de vésicules, surface de libération 7- perforation augmente le nombre de sites de libération 6 mois 12 ans Retard mental associé avec des altérations dendritiques et épines dendritiques. Réduction du nombre et épines longues et fines (immatures) avec épines ‘champignons’ Dysgenésie des épines. 2 Acides aminés neurotransmetteurs •Canaux •Récepteurs canaux •+(métabotropiques) ClHyperpolarisation • GABA • glycine • β-alanine • taurine 3Na+ATPase 2K+ Na+ = 14 K+ = 160 Ca2+ = 10-4 Cl- = 14 Na+, Ca2+ (sortie K+) Plasticité neuronale Le neurone: l’unité fonctionnelle de la mémoire Plusieurs centaines de milliards de neurones Dépolarisation • glutamate • aspartate Na+ = 140 K+ = 3-4 Ca2+ = 1 mmol/l Cl- = 150 Chacun relié à dix ou vingt mille autres par des connexions appelées synapses Plus d’un million de milliards de connexions Plasticité neuronale Synapse = point de « connexion » entre deux neurones chimique Permet transfert unidirectionnel de l’information entre neurones électrique neuromusculaire 1 mm3 de substance grise du cortex peut contenir 5 milliards de synapses. INACTIVATION Dégradation Capture autorécepteurs La ‘big picture’ 3 Plasticité neuronale Neurotransmission chimique La nature de la réponse post-synaptique dépend: Représentation schématique des différentes modalités d’interaction entre les neurones et le réseau astrocytaire. Type de récepteur Inhibitrice ou excitatrice L’amplitude de la réponse au NT qui elle-même dépend de: •quantité de NT libéré •nombre de récepteurs •état des récepteurs ‘Simpliste’ ‘réaliste’ Plasticité neuronale Environ 3000 boutons par neurone ! 100 milliards neurones ~1 million de milliards connexions (synapses) Plasticité neuronale INTEGRATION NEURONALE PPSE Densité post-synaptique PPSI probabilité Potentiel d’action Sommation spatiale & temporelle des signaux 4 Plasticité neuronale Densité postsynaptique 2 types de récepteurs des NT IONOTROPIQUES : Liaison NT induit un changement conformation du récepteur qui entraîne l’ouverture d’un canal ionique intrinsèque, permettant aux ions de circuler en descendant leur gradient électrochimique Influx de cations (Na+, Ca2+)Î DEPOLARISATION (PPSE) Influx de Cl- (ou efflux de K+) Î HYPERPOLARISATION (PPSI) METABOTROPIQUES : Liaison NT induit un changement conformation du récepteur qui entraîne la liaison d’une protéine G et la production de seconds messagers (AMPc, GMPc, IP3, DAG, Ca2+ => conductance ionique, activation de protéine kinase, libération de Ca2+ des stocks intracellulaires ou liaison à des facteurs de transcription) après activation de systèmes enzymatiques. La réponse est lente à initier et de longue durée comparativement aux récepteurs ionotropiques Récepteurs métabotropiques & ionotropiques sont des protéines qui n’ont pas d ’homologie structurale Plasticité neuronale Ancrage historique 1894: Santiago Ramòn y Cajal propose l’existence de la genèse neuronale de synapses. Théorie de la mémorisation : “c’est la croissance de nouvelles connexions qui permet le stockage” 1949: Hebb émet l’hypothèse que les connexions synaptiques peuvent augmenter leur efficacité de transmission électrique. “les neurones qui déchargent en même temps établissent des connexions privilegiées” 1970: Kandel confirment l’hypothèse de Hebb en étudiant l’aplysie (limace). 1973: Bliss et Lomo démontrent la plasticité neuronale. 2 types de récepteurs des NT Caractéristiques générales des récepteurs ionotropiques • membres de familles de protéines ~ tx d’homologie • complexes protéiques avec des régions spécifiques traversant la mb • activation très rapide (~sub-milliseconde) • sélectivité ionique (eg. cation vs. anion) • la +part désensibilisation rapide après exposition à 1 agoniste Principales familles de récepteurs ionotropiques • nAChR, GABAA, glycine, sérotonine-3 (5-HT3) • récepteurs Glutamate (NMDA, kaïnate, AMPA) ROLE CLE DE CES RECEPTEURS DANS LA PLASTICTE SYNAPTIQUE… apprentissage Acquisition et mise en réserve de l’information par suite de l’expérience mémoire Forme relativement permanente de la mise en réserve de l’information apprise Dépend: attention, répétition, motivation, organisation 5 associatif apprentissage Mémoire immédiate/court terme qqs sec, 10aines sec, fugace, capacité limitée 7±2, ~ altérable Opératoire ou Non associatif habituation 1% sensibilisation Mémoire à long terme années, 10aines années, Conditionnement classique vs instrumental non fragile, illimitée ?… CONSOLIDATION MEMOIRE IMMEDIATE (information à conserver) verbale/ déclarative accessible, plus labile AMNESIE MEMOIRE A LONG TERME RECUPERATION STIMULUS procédurale REPONSE Chocs, éthylisme chronique, certaines encéphalites, tumeurs, accident vasculaire cérébral • rétrograde • antérograde (usage de l’information mise en réserve) Récepteurs du glutamate Types de récepteurs: 9NMDA (N-Méthyl-D-aspartate) 9non-NMDA: kaïnate & AMPA 9métabotropique RECEPTOLOGIE GLU principal ac. a. excitateur du SNC Entrée de Ca2+; PPSEs plus rapides et de durée plus courte que RNMDA 6 Récepteurs du L-glutamate • L-glutamate formé par la GABAtransaminase • Inactivé par capure (neurone + glie) • Classification des R basée sur: – électrophysiologie, binding & clonage • Nomenclature – NMDA, AMPA, kaïnate, métabotropique Récepteurs AMPA – – – – – Récepteur ionotropique perméable aux Na+/K+ Potentiel d’inversion ~ 0mV Génère PPSE rapides Pharmacologie: – Agoniste = AMPA – Antagoniste = CNQX – Clonage ss-u GluR 1-4 – Pentamères, GluR2 homomérique fonctionnel Récepteurs Kaïnate • Confusion lors de l’identification – kaïnate active R-AMPA – partie du binding de kaïnate n’est pas déplacé par AMPA • Biologie moléculaire – Ss-u clonées = KA1-2 & GluR5-7 – pentamères? – Désensibilisation rapide Récepteurs métabotropiques • Couplés à des protéines G (RCPG) • (+) à la PLC • (-) à l’adénylate cyclase • Ou directement à des canaux ioniques • Biologie moléculaire – mGluR 1-8 • Groupe I = mGluR 1&5 (PLC) • Groupe II = mGluR 2&3 (adénylate cyclase) • Groupe III = mGluR 4&6-8 (adénylate cyclase) Assemblages multimériques de 4 ou 5 ss-u 7 NR1 NR2 Récepteur AMPA Récepteur kaïnate ss-u GluR2, variant d’édition de l’ARN Q (Gln)<->R (Arg) modifie la perméabilité au Ca2+ Glu déshydrogénase Ac. a-cétoglutarique Boucle -ré-entrante traversant partiellement la mb Récepteurs NMDA: ligand- ET voltage-dépendants •Glycine est un co-agoniste obligatoire pour ouverture du canal par le Glu •‘bouchon Mg2+’, Mg2+ extracellulaire est un bloqueur du canal (site de liaison dans le canal); dépolarisation fait sauter le bouchon par répulsion électrostatique et permet ainsi l’entrée de Na+ et Ca2+ Certains sites de liaison sont spécifiques des ss-u; la composition en ss-u détermine donc le profil de réponse pharmacologique La glycine potentialise la réponse NMDA en empêchant la désensibilisation du récepteur Antagoniste haute affinité glycineB inhibe désensibilisation 8 NMDA glycine NMDA NMDA + glycine + glycine + strychnine Utilisation de la technique de patch clamp pour mesurer le fonctionnement Voltage-dépendance du RNMDA des canaux ioniques 100pA 10sec Effets bénéfiques et délétères de l’activation du RNMDA Distribution des différentes ss-u Excitotoxicité réduite par: MK801 PCP riluzole…. 9 GABAmimétiques directs & indirects gabapentine (+) (+) (-) ac. valproïque vigabatrine (+) gabapentine propofol (progabide) Récepteur GABAA Topologie: 1 3 4 1 3 4 4 2 2 1 3 1 2 2 3 2 3 4 1 4 Cl- (Br-) Indications: contractures spastiques de diverses affections neurologiques (sclérose en plaques, affections médullaires) baclofène (+) HYPERPOLARISATION (-) libération NT (GABA, NA, DA, 5-HT) 10 apprentissage & mémoire peuvent être associés à des modifications de la transmission synaptique HABITUATION… Où ça ????? Apprentissage non associatif chez l’aplysie Sensibilite reduite ? synapse Eric Kandel Prix Nobel 2000 HABITUATION Donc pas de différence de sensibilité !!!! Sensibilisation du réflexe = stimulation électrique à la tête (ou la queue) entraîne un retrait + important 1-Diminution libération (diminution dépolarisation Ca2+ suite à inactivation persistante canaux Ca2+) 2- (sensibilité postsynaptique réduite (diminution nombre de R) 11 Apprentissage associatif Pylation canaux K+ (fermeture) Entraîne 1 augmentation: 1-Durée Potentiel Action 2-Entrée de Ca2+ 3-libération Si association des 2 stimuli alors la réponse au stimulus tactile beaucoup + importante que lors de la sensibilisation SC seul Changements de comportement à court terme ne nécessitant pas de synthèse proteique mais seulement des seconds messagers comme l’AMPc Sensibilisation aplysie Adénylate cyclase détecteur de couplage (coïncidence) (+) Sensibilisation aplysie PKA (-) Canaux K+ • apprentissage & mémoire peuvent être associés à des modifications de la transmission synaptique • conversion activité neuronale en seconds messagers intracellulaires peut déclencher des modifications synaptiques • changements au niveau de protéines synaptiques sont peut être le support des souvenirs 12 MODELES D ’APPRENTISSAGE CHEZ LES VERTEBRES 1973 Bliss & Lomo des afférences Augmentation de la pente (slope…) Hippocampe: PLT (renforcement de la transmission synaptique) serait la base physiologique des processus mnésiques Stimulation brève (<1s), haute fréquence (tétanisation, 100Hz) puis choc unique =>PLT PPS E Blocage par (-) NMDAR: in vitro & in vivo Hippocampe impliqué dans la mémoire déclarative / apprentissage spatial Hipppocampe de rongeur: 13 Plasticité neuronale Plasticité neuronale Boucle trisynaptique Corne d ’Ammon circuit excitateur Cortex entorhinal 3 synapses L’hippocampe, modèle de plasticité synaptique: PLT homosynaptique ou non-associative: Utile pour explorer comment les patterns d’activite synaptique modifient l’efficacité de la transmission neuronale indépendant d’événements intervenant au niveau de synapses voisines (observé au niveau des 3 synapses) PLT hétérosynaptique ou associative: (observé au niveau 1ère et 3ème synapse) 14 Propriétés de la PLT S1 < S1<S2 hétérosynaptique: S2 • coopérativité (seuil de dépolarisation) S2 mais pas S1 S2 plus de fibres S1 S1 seuil de coopérativité • associativité • spécificité S2 mais pas S1 S2 S2 Phases de la LTP • LTP1 (< 3-6 hrs) -bloquée par (-) protéine kinase -non bloquée par (-) synthèse protéique • LTP2 (> 6 hrs - jours) -bloquée par (-) de la traduction -implique des changements structuraux tétanisation Classification des effets de potentialisation selon les patterns de stimulation PPF (paired pulse facilitation) 2 chocs 0.1ms A (augmmentation) +rs chocs uniques 1s PTP (potentialisation post tétanique)30Hz 0.1-0.2ms 1min STP (potentialisation court terme) 30Hz ~0.5ms 30min LTP 100Hz 1s h-semaines Kindling (embrasement)50-100Hz 1-2/j pdt +rs j années Différents patterns induisent différentes modifications LTP 0.1 1 10 100 Plasticité neuronale () La LTP peut être mesurée jusqu’à un an après son induction…mais elle est aussi sensible aux expériences poststimulation haute fréquence… elle est réversible… Réversion par l’exposition à un environnement enrichi (EE) vs cage standard (Home Cage)…………….. Phénomène de coopérativité de la LTP pourrait servir à la formation des associations Sommatio n spatiale Fréquence Hz LTD Synapse hebbienne…. 15 C ’est la SIMULTANEITE entre activation des synapses ET dépolarisation post-synaptique qui est PRIMORDIALE….. LTP & association « synapse hebbienne…. » 1949 The organization of behavior Hebb: « les neurones qui déchargent en même temps établissent des relations préférentielles » NMDAR = détecteur de coïncidence LTP bloquée par (-) NMDAR et chélateur de Ca2+ intracellulaire (EGTA) Coïncidence… Rôle clé du récepteur NMDA dans l ’induction de la LTP (-) AP5, MK-801…. NMDA insuffisant Synapse de Hebb : coïncidence dans l’activité présynaptique ET postsynaptique nécessaire dans le renforcement de la transmission synaptique. coïncidence pré-modulatrice: coïncidence de l’activité de 2 neurones présynaptiques suffisante. Plasticité neuronale () Récepteur NMDA post-synaptique Antagonistes: • AP5 • MK801 • fixe glutamate • canal calcique Modèle d’induction de la LTP 16 Plasticité synaptique et R-NMDA Stimulation basse fréquence Récepteurs AMPA, NMDA et interneurones GABAergiques…. GABAA GABAB Stimulation haute fréquence GABAA GABAB Implication des kinases dans la LTP + CaMKII + AMPA 100 Hz + CaMKII heatinactivate d Induction de la LTP bloquée par (-) PKC et (-) CaMKII 5 Hz CaMKII (+/+) CaMKII (-/-) Implication de messagers rétrogrades, le monoxyde d ’azote (NO)…. Effet d’1 inhibiteur de NOsynthase D-NAME L-NAME 17 LTP précoce/LTP tardive LTP 2 phases : 1) induction 2) maintenance Modifications: • présynaptiques : libération GLU 2) bloquée par (-) de la synthèse des prot et ARNm 1) non affectée • postsynaptiques : nombre / fonction des récepteurs • extrasynaptiques : capture GLU Cellule pyramidale CA1 > 10000 synapses • morphologiques : remodelage Le cervelet LTD Coordonne la fonction motrice et a un rôle clé dans l’apprentissage moteur LA DEPRESSION SYNAPTIQUE A LONG TERME: UN MECANISME POUR LA MEMOIRE ET L’APPRENTISAGE AU NIVEAU DU CERVELET Intègre différents messages sensoriels pour régler finement les mouvements (corps, tête et extrémités) (+ fonctions supérieures, cognitives) Les afférences majeures : les fibres moussues (informations des différentes parties du corps); les fibres grimpantes (originaires des neurones de l’olive inférieure) La cellule de Purkinje est le siège de la LTD La LTD est produite par les erreurs faites au cours de l’apprentissage Apprentissage moteur et plasticité synaptique du cortex cérébelleux Platicité <=> correction excitatrices GABAergiques excitatrice Noyaux profonds (vers les autres structures) Signaux d’erreur propriocépteurs musculaires olive inférieure 18 Stimulation fibres parrallèles seules après appariement AMPA grimpantes Même signal dans la LTP & la LTD: le Ca2+ intracellulaire…. 19 Plasticité neuronale Plasticité neuronale (1) Modèle des mécanismes impliqués dans l'expression de la LTP Plasticité neuronale Cinétique des changements ultrastructuraux associés avec l’induction de la LTP Synapse perforée Identification des synapses ‘potentialisées’ dans cultures organotypiques d’hippocampe (CA1); précipitation Ca2+ accumulé dans les organelles de stockage.. Tetanic Burst Stimulation Kn93 (-) kinase Plasticité neuronale Le blocage de la LTP prévient les changements ultrastructuraux épines à synapses multiples Synapse perforée épine à synapses multiples KN93 (inhibiteur de kinase) Plasticité neuronale La LTP entraîne une augmentation du nombre des épines dupliquées (provenant de la même dendrite) En resumé o augmentation du nombre de synapses perforées 30min après induction LTP MAIS transitoire (niveau base après 1h) o augmentation du nombre des épines à synapses multiples 45min après induction LTP (maximum a 1h et persiste encore après 2h) o augmentation essentiellement liée a 1 duplication des épines (provenant de la même synapse) o modifications morphologiques liées a la LTP (blocage par des inhibiteurs de la LTP et observables qu’au niveau des synapses potentialisées 20 Plasticité neuronale Modifications de la structure des épines liées à: o la LTP o l’expérience (apprentissage, mémorisation spatiale, environnement complexe, conditionnement…) o l’activité (synaptique, remodelage) o l’état hormonal (oestrogènes, progestérone, glucocorticoïdes) o l’âge et au développement (nbre synapses augmente pendant développement et atteint maximum â la naissance et 50% dégénère jusqu’a l’âge adulte; la densité des épines diminue chez les individus âgés (nombre de synapses perforées et arborisation des dendrites)) Plasticité neuronale Effets à long terme d’un traitement chronique intermittent à l’amphétamine (3.5 mois après traitement AMPH) La synapse en mouvement o La réponse neurone dépend densité R post-synaptiques (quantité totale & répartition) o contrôle densité joue rôle crucial dans l’intensité de la réponse o exocytose/endocytose des R o Le R-AMPA soit dans un état stationnaire soit diffusion rapide o maturation des neurones s’accompagne d’une augmentation immobilisation des R (au niveau surface de libération) o blocage propagation PA stimule la diffusion alors qu’une élévation [Ca2+]i favorise immobilisation o le Ca2+ contrôlerait la mobilité des R (rôle dans la plasticité synaptique) Plasticité neuronale () Du mouvement sur les membranes synaptiques…. Récepteurs AMPA sont dirigés vers les épines après induciton de la LTP before after On croyait que seules les vésicules bougeaient…or il y a aussi du mouvement sur l’autre rive… Shi et al, Science 284: 1811 (11 Jun 1999) 21 Plasticité neuronale () Plasticité neuronale () technique de détection de molécule individuelle En pratique des anticorps couplés à des fluorochromes et dirigés contre les récepteurs AMPA ou NMDA sont utilisés pour visualiser en temps réel les déplacements de ces deux types de récepteurs. En associant cette technique de microscopie par fluorescence avec des images obtenues par contraste interférentiel, ou en marquant les différents compartiments cellulaires on parvient à déterminer dans quel compartiment se font ces déplacements. On peut suivre un récepteur sur la membrane post-synaptique, le voir quitter l'espace synaptique, éventuellement le voir atteindre une autre synapse. Déplacement d'un récepteur AMPA (point rouge) à la surface d'un neurone. Le récepteur entre et sort d'une synapse (point vert). Temps réel Déplacement de récepteurs NMDA (points blancs lumineux) à la surface d'un neurone. Temps réel Les R-NMDA sont moins mobiles que les R-AMPA. Un R peut parcourir 0.1µm/s, il peut quitter une synapse en moins de 2s. Plasticité TRES rapide… Differential activity-dependent regulation of the lateral mobilities of AMPA and NMDA receptors. Nature Neuroscience.2004 Laurent Groc, Martin Heine, Laurent Cognet, Kieran Brickley, Anne Stephenson, Brahim Lounis, Daniel Choquet. Plasticité neuronale () Plasticité neuronale les récepteurs NMDA sont moins mobiles que les AMPA. La mobilité des récepteurs est très modulée par l'activité neuronale, modulation qui n'est pas la même pour les récepteurs AMPA et NMDA. La diffusion des récepteurs dans la membrane semble bien être un élément de plasticité. La membrane post-synaptique est dynamique. Quand on pense qu'il y a environ 2 à 3 fois plus de récepteurs stockés hors de la synapse que dans le compartiment synaptique on peut facilement envisager que le passage d'un nombre important de récepteurs dans la synapse est un élément de plasticité fondamental. La membrane extra synaptique servirait de réservoir tampon. On estime qu'un récepteur peut parcourir 0,1 µm/sec, ce qui signifie qu'il peut quitter une synapse en moins de 2 secondes. C'est donc un mécanisme d'activation / désactivation relativement rapide. Laurent Groc & Daniel Choquet "Dynamique de l’organisation membranaire des récepteurs"du laboratoire de "Physiologie cellulaire de la synapse" UMR CNRS 5091 Plasticité neuronale Mécanismes à la base de la LTP et de la « dépotentialisation »… Implication des synapses silencieuses pré- ou postsynaptiques dans la maintenance de la LTP… AMPAFICATION DES SYNAPSES (SILENCIEUSES => ACTIVES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!) Plasticité neuronale Mécanismes 22 Plasticité neuronale () Plasticité neuronale (1) Modèle simplifié de l’expression de la LTP… • Fixation Ca2+ à la calmoduline… Activation de la CaMKII Pylation R-AMPA => augmentation conductance « AMPAFICATION » : Exocytose, « clustering » (migration) Des synapses exprimant déjà R-AMPA ou les ‘silencieuses’ Modèle de trafic des récepteurs AMPA… Plasticité neuronale Protéines interagissant avec les extrémités cytoplasmiques de GluR1, GluR2 et GluR3 Plasticité neuronale Protéines interagissant avec les extrémités cytoplasmiques de GluR1, GluR2 et GluR3 Plasticité neuronale Insertion ss-u dépendante et recyclage des R-AMPA dans les synapses actives (non-silencieuses) et silencieuses… Plasticité neuronale Insertion ss-u dépendante et recyclage des R-AMPA… 23 Plasticité neuronale Endocytose, recyclage et dégradation des R-AMPA… Plasticité neuronale Quelques synapses glutamatergiques de neurones hippocampiques en culture n’expriment pas de récepteurs AMPA à leur surface Anticorps anti N-terminal GluR1 Anticorps anti C-terminal GluR1 (après perméabilisation => marquage de la totalité des R-AMPA à la surface Co-localisation des 2 signaux Expression mais pas à la surface Plasticité neuronale Des R-AMPA sont insérés dans la membrane des neurones hippocampiques en culture pendant la LTP… Plasticité neuronale Le trafic des R-NMDA est régulé par la PKC… Anticorps anti N-terminal GluR1-4 LTP NMDA-R dépendante Co-localisation des 2 signaux Marquage rouge = nouveaux R-AMPA insérés Plasticité neuronale Les mécanismes d’internalisation des R-NMDA est régulée au cours du développment… En résumé • les synapses sont “plastiques” – modifications en réponse à des patterns de potentiels d’action Expression de la plasticité: • électrophysiologique– renforcement(LTP) ou affaiblissement (LTD) • structurale – changement de forme • autres (gène expression génique). 24 Tests d’apprentissage dans le labyrinthe aquatique de Morris Apprentissage implicite (mémoire procédurale) (non-spatial) Apprentissage spatial Apprentissage explicite (mémoire déclarative) (spatial) Déficit d’apprentissage spatial Plateforme visible Plateforme invisible La piscine de Morris (-)NMDA (-)NMDA + entraînement Le ‘probe test’ Souris KO NR2A -/- 2A CA1 100Hz 1s 25 Les souris qui font de l’exercice présentent une neurogénèse plus élevée dans l’hippocampe Bromo deoxyuridine (BrdU) Marque les neurones en division piscine de Morris LTP augmentée dans le gyrus denté LTP augmentée dans le gyrus denté des rats coureurs… Vert (NeuN: neurones Bleu (S100B): glie BrdU (rouge) : nouveaux neurones CA1 LTP NMDAR-dépendante augmentée dans le gyrus denté des rats coureurs… Altération de l’expression génique dans le gyrus denté des rats coureurs… sTPS: (10 pulses à 400Hz toutes les 200ms pendant 1s répétés 5x) wTPS:(10 pulses à 100Hz toutes les 200ms pendant 1s répétés 8x) BDNF NR2B GluR5 hypoxanthine phosphoribosyl transférase (HPRT) 26 Tg Souris surexprimant la sous-unité NMDAR2B; gène de l’intelligence????…... WT Courants NMDA Coupes d’hippocampe (CA1) LTP chez les souris surexprimant NR2B Et 10Hz suffisent pour induire LTP Résultats obtenus avec la piscine de Morris 27