Mémoires informatique et humaine : Un bel avenir

publicité
Mémoires informatique et humaine :
Un bel avenir ?
Travail de maturité
Adrienne Schneider
Gymnase Auguste Piccard, Lausanne
Classe 3M7
Prof. : Monsieur Frédéric Montmollin
Assens, le 8 novembre 2010
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Résumé
La mémoire biologique est un sujet assez complexe. Elle a une très grande capacité de
mémorisation puisqu’elle fonctionne grâce aux liens qu’elle crée entre les diverses
informations. Elle est très facilement influençable que ce soit au niveau des émotions ou de
l’environnement. Elle est donc sélective. Elle peut garder des informations toute sa vie
comme elle peut en oublier en quelques minutes. Elle peut être victime de l’oubli mais il faut
savoir que celui-ci est nécessaire au bon fonctionnement de la mémoire.
La mémoire numérique est moins complexe. Ses capacités ne dépendent pas des émotions ou
des différents contextes car elle n’exprime aucune émotion. Elle ne peut pas penser et par
conséquent, elle ne peut pas faire des associations comme la mémoire biologique. Pourtant,
elle possède aussi une très grande capacité de mémoire et elle n’oublie rien.
La réalité augmentée réunit ces deux types de mémoires et elle est un début pour
l’augmentation de l’homme. Elle permet déjà aujourd’hui l’accès à une quantité
d’informations et ce de manière très rapide. L’évolution étant de plus en plus rapide, il
arrivera un jour où les hommes seront équipés de technologies augmentant leurs capacités.
Ceci à l’aide de greffes plus élaborées ou de petits dispositifs implantés permettant la réalité
augmentée. Cependant ceci pourrait jouer en leur défaveur puisque cette évolution pourrait
ne pas être réellement avantageuse. Elle pourrait avoir quelques effets néfastes sur le
comportement humain et les capacités mnémotechniques de la mémoire biologique. Ainsi en
favorisant la technologie et l’accès facile à cette masse d’informations, l’homme pourrait ne
plus être capable d’apprendre un texte par cœur ou de simplement retenir une information
quelconque. De plus, les ordinateurs et les intelligences artificielles seront intégrés
probablement un peu partout. Ils le seront tellement bien qu’ils géreront la société ou du
moins une grande partie. Les hommes seront eux aussi de plus en plus augmentés grâce aux
petits dispositifs, ils seront également contrôlés et surveillés par ces ordinateurs.
L’homme a le choix, mais c’est peut-être le chemin vers lequel il se destine.
8 novembre 2010
page 2
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Table des matières
1
Introduction ....................................................................................................................... 4
1.1
Motivation .............................................................................................................. 4
2
La mémoire biologique ..................................................................................................... 8
2.1
L’importance de la mémoire pour l’être humain ................................................... 8
2.2
Les mémoires biologiques ...................................................................................... 9
2.3
Apprentissage ....................................................................................................... 11
2.4
Rappel................................................................................................................... 12
2.5
Oubli ..................................................................................................................... 13
2.6
Conclusion ............................................................................................................ 16
3
De la mémoire artificielle à la mémoire numérique ........................................................ 18
3.1
Historique ............................................................................................................. 18
3.2
L’essence du numérique ....................................................................................... 20
3.3
Les mémoires numériques .................................................................................... 25
3.4
Rappel et oubli ..................................................................................................... 27
3.5
Le réseau internet ................................................................................................. 30
3.6
Conclusion ............................................................................................................ 32
4
La réalité augmentée ....................................................................................................... 34
4.1
Une utilité dans nos vies ? .................................................................................... 35
4.2
Une possible augmentation de l’homme .............................................................. 36
5
Perspective ...................................................................................................................... 38
5.1
Apprentissage ....................................................................................................... 41
5.2
Une perte de nos connaissances ? ........................................................................ 42
6
Conclusion ....................................................................................................................... 45
7
Remerciements ................................................................................................................ 48
8
Interview de Mlle Laura Bamert – Mémoire biologique ................................................ 49
9
Interview de M. Sanchez – mémoire numérique............................................................. 59
10
Bibliographie ................................................................................................................... 67
10.1 Livres .................................................................................................................... 67
10.2 Sites internet ......................................................................................................... 67
8 novembre 2010
page 3
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
1 Introduction
Ce travail de maturité porte sur le thème de l’informatique et plus précisément sur la mémoire
numérique aussi appelée mémoire artificielle. Je trouve tout à fait intéressant de savoir
comment fonctionne celle-ci mais pour cela, il faut également comprendre comment
fonctionne notre propre cerveau et notre propre mémoire. C’est pourquoi je présenterai la
mémoire biologique ainsi que la mémoire numérique dans leurs grandes lignes. J’expliquerai
leur fonctionnement qui se ressemble et qui est pourtant différent. Après ces explications,
j’enchaînerai avec la réalité augmentée. Elle n’est pas à proprement parlé au sujet de la
mémoire mais elle fait le lien entre les mémoires numérique et biologique. C’est un
commencement pour de nouvelles technologies afin d’augmenter les capacités physiques ou
mentales de l’être humain. Après avoir posé les bases, je ferai une perspective sur le futur tel
que je l’imagine. Je terminerai finalement avec une conclusion retraçant les points importants
dont j’aurai parlé puis il y aura les deux interviews que j’ai réalisés durant les vacances d’été
au sujet de la mémoire biologique et de la mémoire numérique.
1.1
Motivation
Je me fais déjà quelques idées sur ces mémoires mais je ne sais pas si elles sont correctes ou
non. C’est pour cette raison qu’à travers ce travail, je vais tenter de découvrir leur
fonctionnement afin de voir si cela correspond à mes idées.
Lorsque j’étais plus petite et encore à l’école primaire, je ne me suis jamais posée de
questions sur le fonctionnement du cerveau et donc non plus sur la mémoire. Arrivée en
secondaire, j’avais droit à des cours de sciences qui touchaient un peu à tout. Mais je ne me
rappelle pas avoir appris quoique ce soit sur le cerveau ou sur ses capacités d’apprentissage.
Pourtant, j’avais déjà remarqué Ô combien il était facile d’oublier ce que le professeur de
français disait au sujet de Madame Bovary de Flaubert le jour d’avant. Ou au contraire de se
rappeler de certaines règles de mathématiques après les avoir beaucoup entraînées en cours.
8 novembre 2010
page 4
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
De même, j’ai pu découvrir les capacités de ma mémoire en oubliant que j’avais un test de
géographie le lendemain sur tous les pays d’Amérique et en les apprenant moins d’un jour à
l’avance pour finalement obtenir la note maximale. Après ce genre de moments où je m’y
prenais toujours tard pour apprendre mes cours et où je voyais finalement que j’avais une
bonne mémoire, j’ai pu me rendre compte que la mémoire était quelque chose de malléable et
d’étrange.
Je n’ai pas beaucoup d’expérience en la matière, mais il est clair que je me suis aussi posée
des questions à ce sujet. Finalement, avec le temps et l’expérience scolaire puis gymnasiale, je
me suis bien rendu compte que le cerveau était quelque chose de terriblement complexe et que
la mémoire l’était aussi.
J’ai remarqué que lorsque l’on veut apprendre quelque chose comme un vocabulaire d’anglais,
on retient plus ou moins facilement les mots à force de les répéter. Il est vrai que si on ne lit
qu’une seule fois le vocabulaire, on le retiendra moins bien que si on l’avait lu plusieurs fois.
Après les méthodes d’apprentissage peuvent varier selon les personnes. De mon côté, j’arrive
à apprendre un vocabulaire rien qu’en le lisant quelques fois et ainsi je me souviens
exactement de l’orthographe de chaque mot. Mais je sais qu’il n’y a pas tout le monde qui
utilise cette méthode. Certaines personnes l’apprennent beaucoup mieux en écrivant plusieurs
fois les mots ; d’autres n’ont besoin que d’une seule lecture pour s’en souvenir. C’est à ça que
je me suis rendu compte que les méthodes d’apprentissage varient en fonction des gens. De
plus, je pense que l’on est doté d’une mémoire sélective car l’on retient seulement les
informations ou les événements qui ont de l’intérêt pour nous ou un impact sur nous. A
l’inverse, un sujet qui ne nous intéresse peu voir pas du tout ne restera pas longtemps en tête
et on l’oubliera assez rapidement.
Ensuite pour ce qui est des souvenirs, je pense clairement qu’ils dépendent de tout ce que l’on
ressent aux moments où l’on vit une chose. On se souviendra plus facilement d’un lieu s’il a
une atmosphère particulière (chaleureuse ou au contraire sombre) ou si l’architecture des
bâtiments alentours est spéciale ou différente par rapport à l’endroit où l’on habite. S’il s’agit
d’un événement durant notre vie, le souvenir qu’on en a dépendra plus des émotions que l’on
8 novembre 2010
page 5
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
aurait ressenties à ce moment (une joie particulière, de l’amour, de la peur, de la tristesse…).
Parfois, un événement peut être tellement blessant et perturbant pour une personne que celleci l’enfouit inconsciemment dans ses souvenirs et l’oublie.
Finalement, je peux affirmer que tout ceci détermine la durée de vie de chaque information de
notre mémoire. Lorsque l’on répète une action ou un vocabulaire, on retient plus facilement et
plus longtemps l’information. C’est la même chose en ce qui concerne l’intérêt ou les
émotions que l’on peut exprimer. A ce moment-là, la durée de vie des informations peut être
très longue. Au contraire si l’on n’apprend pas à répétition une information ou que l’on n’a
aucun intérêt, ou émotion, lors d’un moment quelconque de notre vie, les informations seront
retenues pendant un plus court laps de temps.
Concernant la mémoire numérique, je ne me suis que très rarement posée des questions sur
son fonctionnement. C’est étrange. Mais je suis née avec un clavier et une souris sous les
mains et je n’y ai jamais réfléchi. Même si je ne suis pas une très grande connaisseuse de
l’ordinateur, j’ai l’impression que la mémoire numérique est moins complexe que la mémoire
biologique. Premièrement la mémoire numérique fonctionne grâce au système binaire, donc
avec des séries de 0 et de 1. S’il n’avait pas été inventé, les ordinateurs et leur mémoire
numérique seraient incapables de fonctionner. Aujourd’hui, ce type de mémoire se trouve sur
des supports spéciaux ayant des capacités de stockage de plus en plus grandes et de plus en
plus rapides d’accès. Ce qui nous permet d’enregistrer et d’accéder à une quantité
phénoménale d’informations et ce avec une très grande rapidité.
La mémoire numérique ne fonctionne pas comme la mémoire biologique puisqu’elle ne peut
pas réfléchir ni faire des liens entre plusieurs informations. Elle est obligée d’être utilisée par
des automates ou des personnes pour pouvoir fonctionner.
Pour ce qui est de la réalité augmentée, elle m’intéresse car elle commence à apparaître dans
le quotidien des gens, avec l’apparition des smartphones et qu’elle fait une introduction à ce
que pourrait être l’augmentation de l’homme dans plusieurs années. Elle ouvre une
problématique assez intéressante au sujet de la vie que l’on pourrait mener dans le futur entre
8 novembre 2010
page 6
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
l’augmentation de l’homme et la multitude d’informations auxquelles on pourra accéder
encore plus facilement. Il y aura certainement de bons côtés mais également des problèmes
qui pourront naître dans ce genre de futur. Comme le fait que la mémoire numérique puisse
être beaucoup plus sollicitée que la mémoire biologique et que cette dernière soit de moins en
moins performante dans la vie de tous les jours. Je pense effectivement que la technologie
informatique sera de plus en plus présente dans notre quotidien mais jusqu’à quel point ? Estce qu’une certaine dépendance à ce type d’informations rapides d’accès pourrait naître ? Il
pourrait y avoir d’autres effets néfastes pour l’être humain. C’est à ce genre de réflexions que
je vais tenter de répondre tout en imaginant le futur de l’être humain lié de près ou de loin à
l’informatique…
8 novembre 2010
page 7
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
2 La mémoire biologique
2.1
L’importance de la mémoire pour l’être humain
Pendant la Préhistoire, comme l’écriture n’existait pas encore, l’Homme apprit à dessiner
pour raconter des événements ou à faire usage de sa mémoire pour les raconter oralement.
Seulement il était plus pratique de s’en souvenir que de les dessiner puisque les supports
pouvaient ne pas être adéquats au transport. Avoir une bonne mémoire était donc très
important.
C’est à partir de l’Antiquité que l’écriture fut inventée et ce en Mésopotamie et en Egypte,
puis dans le reste du monde. Elle devint importante pour les civilisations mais la mémoire
avait toujours son utilité. Les gens pouvaient raconter avec une grande précision des récits de
guerres, des poèmes… D’ailleurs à Rome, elle devint un art pour se défendre devant un
tribunal et, avec l’arrivée de l’écriture, elle trouva sa place dans la rhétorique en tant que
chapitre. Elle fut même enseignée à l’école de droit ou encore dans les traités. Cependant, peu
de personnes avaient les moyens pour entrer à l’école, donc peu de personnes savaient lire et
écrire. La transmission orale et la mémoire restèrent alors toujours aussi importantes qu’avant.
Depuis lors, de plus en plus de gens furent capables de lire et d’écrire. Mais l’écriture étant
devenue de plus en plus utilisée, les gens avaient moins besoin d’apprendre par cœur des
récits ou des poèmes car ceux-ci pouvaient être trouvés en tant que manuscrits. Comme ces
manuscrits étaient des substituts à la mémoire biologique, ils pouvaient être considérés
comme une mémoire artificielle.
De nos jours, il est devenu facile d’obtenir des informations sur un sujet souhaité puisque l’on
peut trouver énormément de livres en magasins ou à la bibliothèque et qu’il y a surtout
internet. Par contre, les informations étant plus accessibles pour tout le monde, la mémoire est
8 novembre 2010
page 8
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
devenue moins entraînée et nous ne sommes plus capables de retenir et de réciter autant de
choses que les civilisations d’antan.
2.2
Les mémoires biologiques
Le cerveau est une partie du corps qui est très complexe. La mémoire l’est aussi. De ce fait,
on peut dire qu’il n’y a pas qu’une seule mémoire, mais plusieurs. On peut trouver deux
grandes catégories de mémoire : la mémoire à court terme et celle à long terme.
La mémoire à court terme nous permet de retenir une information pendant un court laps de
temps afin de la réutiliser peu après. Je peux donc mémoriser un calcul que je dois faire juste
le temps de taper sur la calculatrice. Mais ce calcul ne reste pas en tête.
Quant à la mémoire à long terme, la durée de vie des informations qu’elle stocke est plus
longue. Ces informations peuvent rester en tête toute notre vie. En fait, cette mémoire à long
terme contient toutes les informations que l’on a apprises et que l’on a répétées plusieurs fois,
comme lorsque l’on s’entraîne à résoudre une équation, à force on se souvient de la manière
dont elle se fait.
Dans cette mémoire, on peut encore en avoir plusieurs types différents. Il y a par exemple la
mémoire sémantique (en grec « qui signifie ») qui contient les divers sens des mots, les idées,
ou encore les connaissances générales sur le monde. (C’est cette mémoire qui nous fait dire
qu’un arbre est un végétal.) Ce sont des informations qui restent facilement à long terme dans
notre mémoire puisque ce sont des idées que l’on a ou qui sont abordées régulièrement, des
mots que l’on utilise quotidiennement ou des choses que l’on sait de manière générale sur le
monde grâce à l’expérience que l’on a dans celui-ci et de ce qu’on apprend. Une autre partie
de la mémoire, la mémoire épisodique, nous aide à nous rappeler d’un événement avec sa
date, son lieu, son contexte et notre état émotionnel.
On trouve également la mémoire procédurale qui regroupe nos habitudes, que ce soient nos
savoir-faire ou les gestes que l’on faits chaque jour. C’est elle qui nous permet de garder en
8 novembre 2010
page 9
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
mémoire la façon dont on exécute nos mouvements ou même comment faire du vélo, ou nager.
Même après plusieurs années sans avoir fait du vélo, on est toujours capable d’en refaire.
C’est grâce à elle que les mouvements que l’on apprend avec le corps ne s’oublient pas. On
pourrait dire que c’est une mémoire corporelle : le corps sait et se souvient comment il doit
bouger pour faire tel ou tel mouvement. Mlle Bamert1 me parlait du patient HM à qui l’on
avait coupé une partie du cerveau. Seulement cette partie était réellement importante pour la
mémoire. Résultat : il n’arrivait plus à se souvenir de rien. Par contre, il était capable de se
rappeler que le médecin qui le traitait venait chaque jour lui serrer la main avec une punaise.
Son corps se souvenait inconsciemment de ceci.
Dans la mémoire, il ne faut pas oublier la mémoire sensorielle, qui elle est liée à nos cinq
sens. On peut se rappeler la sensation que l’on a au moment où l’on plonge la main dans l’eau
ou celle d’une glace qui fond dans la bouche. A force de sentir la même odeur ou de voir les
mêmes visages, on apprend à reconnaître ceux-ci. Avec le temps, c’est donc une mémoire que
l’on peut rapprocher de la mémoire à long terme puisqu’à force d’utiliser nos sens pour
ressentir les mêmes choses, on les retient dans notre esprit. Cependant, au niveau du touché, la
mémoire peut subir quelque dérèglement. Je pense aux faits que les gens qui ont perdu un
membre (un bras, une main, une jambe, …) croient toujours l’avoir. On appelle ceci un
« membre fantôme » puisque le cerveau, et donc la mémoire, pensent toujours avoir le
contrôle sur celui-ci alors qu’il n’est plus rattaché au corps. Pourtant, l’on voit bien dans notre
cerveau qu’il y a une grande activité lorsque l’on essaie de bouger le membre que l’on n’a
plus. Le cerveau a alors une sorte de dérèglement et cela peut devenir un réel handicap.
1
La personne avec qui je me suis entretenue au sujet de la mémoire biologique. Elle travaille à l’Université de
Lausanne, dans l’Institut de Psychologie.
8 novembre 2010
page 10
Travail de Maturité
2.3
Schneider Adrienne / 3M7
Apprentissage
Lorsque l’on parle d’apprentissage, on parle du fait d’acquérir des connaissances, des
pratiques, des attitudes ou encore des valeurs culturelles. On trouve plusieurs types
d’apprentissages dans la vie.
D’abord, le premier est en lien avec la mémoire procédurale. Il se pratique depuis tout petit
puisqu’il consiste à imiter les personnes de notre entourage dans la manière de parler, de
bouger, … L’on peut également observer ce type d’apprentissage lorsque le professeur de
mathématiques nous donne une théorie, nous montre la manière dont on résout un calcul grâce
à celle-ci puis nous laisse essayer pour que l’on apprenne. Cet apprentissage consiste à imiter
mais également à répéter plusieurs fois une action, … dans le but de la refaire sans modèle ou
sans aide. Cette mémoire procédurale doit également agir lors de l’apprentissage par cœur,
puisque l’on apprend jusqu’à savoir parfaitement une chose.
On peut également apprendre des termes, des mots, des sons et tout ce qui est possible
d’apprendre grâce à des associations que l’on peut faire entre plusieurs mots ou encore entre
une action et un son. (Comme lorsque l’on fait sonner une cloche avant chaque repas d’un
chien. L’animal associera le son de la cloche au fait de manger.) C’est la mémoire associative.
C’est le principe d’associer des mots ou des idées entre eux puisque chaque chose peut en
amener une autre dans notre esprit. Il est alors plus facile d’apprendre de nouvelles choses en
les mettant en lien avec ce que l’on a déjà appris auparavant. C’est également le cas lorsque le
professeur de français donne le contexte historique d’un livre mais aussi les conditions dans
lesquelles l’auteur aurait écrit.
L’on fait également des associations grâce à nos expériences au touché. Mlle Bamert m’a fait
remarquer qu’une personne étant insensible à la douleur n’arrive pas à apprendre à faire
attention. Elle ne ressent pas la douleur. Elle ne peut donc pas faire de lien avec le touché.
Finalement, il arrive à tout le monde de ne pas retenir certaines paroles d’un professeur ou
alors seulement quelques-unes. C’est l’apprentissage qui est en lien avec la mémoire dite
8 novembre 2010
page 11
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
sélective. Dans ce genre de moments, la mémoire est très influencée par nos émotions ou
notre intérêt pour le sujet de la discussion. Mlle Bamert a ajouté que cela déterminait notre
interprétation. Alors si l’on ne s’intéresse pas à ce que le professeur dit, on ne retiendra pas
l’information. Au contraire, si l’on a de l’intérêt pour celle-ci, on la retiendra mieux et elle
restera plus facilement en tête. C’est le même effet lorsque l’information nous choque, nous
attriste, … Donc si elle a un quelconque impact attractif ou émotionnel sur nous.
2.4
Rappel
La notion de rappel, c’est le fait de faire revenir quelque chose dans notre esprit dans le but
de l’utiliser. Cette chose peut être facile à retrouver comme elle peut ne pas l’être. Parfois elle
est enfouie très profondément dans notre mémoire et il est alors difficile de s’en rappeler. De
même qu’il peut être difficile de se rappeler d’un vocabulaire de langue étrangère.
Une autre notion qui peut avoir son importance est la reconnaissance. C’est lorsque l’on voit
par exemple une personne. On la reconnaît parce qu’on l’a devant soi, mais on n’est pas
forcément capable de s’en rappeler sans la voir. Dans le cas d’une langue étrangère, c’est la
même chose. L’on peut reconnaître des mots dans un texte et donc connaître leur signification.
Mais on sera peut-être incapable de se les rappeler sans les voir écrits ou les entendre.
Mais avant de se rappeler quoique ce soit, il faut que l’information qui a été emmagasinée
dans la mémoire ait une certaine structure. La mémoire doit d’abord coder l’information pour
qu’elle soit stockée dans la mémoire. Stocker une information, c’est en quelque sorte
l’enregistrer, lui donner une étiquette et la ranger selon celle-ci dans un coin de notre mémoire.
Ainsi l’on peut retrouver cette information en la cherchant selon cette étiquette afin de la
réutiliser.
Comme je l’ai expliqué avant, on peut apprendre des informations en faisant des liens avec
celles que l’on a déjà apprises, comme une idée similaire ou un souvenir lié entre elles. L’on
peut également stocker des informations en s’aidant des indices de récupération. Ces indices
de récupération sont des stimulateurs pour retrouver une information ou un souvenir. Ils
8 novembre 2010
page 12
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
peuvent être extérieurs, comme par exemple une question que l’on nous pose à l’école ou bien
être générés mentalement si c’est nous-mêmes qui nous posons une question, comme « Où aije déjà vu cet homme ? ». Lorsque l’on tente de retrouver un souvenir, on le fait dans un but
précis et celui-ci nous donne un indice afin de récupérer le souvenir ou l’information.
Cependant pour le/la retrouver, tout dépend de la qualité de l’indice. Si un ami nous parle
d’un film qu’on a vu ensemble il y a longtemps et qu’il nous dit : « Quel était ce film que
nous avons vu ensemble? » tout en sachant qu’on en a vu énormément tout les deux, l’indice
n’étant pas précis, on mettra du temps à trouver le film dont il s’agit. Par contre, s’il nous
donne une partie du titre ou commence à nous raconter une partie de l’histoire, l’indice est
donc plus précis que le précédant et il sera sûrement plus facile de se souvenir du film. C’est
là qu’on voit qu’il est plus ardu de se rappeler de quoique ce soit sans indice ou avec un indice
pas très précis.
Mais un indice de récupération est également lié aux cinq sens. On peut très bien retrouver un
souvenir grâce à l’un d’eux, comme le prouve la célèbre Madeleine de Proust2. Marcel Proust
a une fois mangé une madeleine et son goût lui a fait retrouver un souvenir d’enfance bien
enfoui où il en mangeait. Cela a une valeur émotionnelle et elle nous permet aussi de
retrouver des souvenirs.
2.5
Oubli
Malgré une très bonne mémoire, il nous arrive de ne plus nous rappeler d’un mot, d’un
souvenir ou d’une information quelconque que nous avons normalement toujours en tête.
C’est l’oubli. L’oubli n’est pas quelque chose d’anormal, au contraire, il fait partie de la vie
de tous les jours. Il est même nécessaire.
Lorsque l’on oublie une information, cela peut-être en lien avec la mémoire à court terme car
nous retenons une information pour l’utiliser juste après. Elle n’est pas retenue dans la
mémoire à long terme et est donc oubliée. Mais l’oubli peut-être plus important. Dans ce cas-
2
Proust Marcel, A la recherche du temps perdu, 1913-1927.
8 novembre 2010
page 13
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
là, l’information ne s’efface pas complètement, mais elle se dégrade avec le temps. Cette
dégradation nous donne l’impression qu’une information est perdue, alors qu’en fait, elle
peut être toujours présente dans la mémoire. Nous n’arrivons simplement plus à la retrouver
puisqu’elle est « abîmée ». Cet oubli peut être très rapide puisque, selon des études
d’Hermann Ebbinghaus3, l’on peut oublier à 80% ce que l’on avait appris après un mois. Ceci
est dû au fait que la mémoire est dynamique car elle se reconstruit sans cesse, alors les
souvenirs ainsi que toutes les informations qui sont stockées peuvent changer et même
carrément disparaître. L’oubli fait que le cerveau supprime ce qui pourrait ne pas être
nécessaire. D’après un certain Martial Van der Linden : « Seuls s’y maintiennent durablement
les évènements ayant un lien avec nos buts et nos valeurs ; les autres, routiniers ou
insignifiants, sont voués à l’oubli. ». L’oubli est donc nécessaire à l’être humain car rien ne lui
sert de se souvenir de tout. Si la mémoire humaine n’était pas dotée de cette capacité d’oubli,
l’homme se souviendrait de tout et n’oublierait rien. Ce phénomène serait étrange et difficile à
vivre socialement.
L’oubli se manifeste aussi lorsqu’il y a des interférences entre plusieurs informations. Une
interférence se produit quand il y a une ressemblance entre ces informations. Après avoir
déménagé, on finit par connaître la nouvelle adresse mais il devient difficile de se souvenir de
l’ancienne. Dans ce cas, c’est une interférence que l’on dit rétroactive puisqu’une fois la
nouvelle information apprise, on n’arrive pas à se rappeler de l’ancienne.
Parfois l’on n’arrive pas à se souvenir de la nouvelle adresse mais on se rappelle toujours de
l’ancienne. A ce moment, c’est une interférence dite proactive. C’est lorsqu’une ancienne
information nous empêche d’en apprendre une nouvelle.
Cependant, comme je l’ai dis précédemment, la mémoire peut facilement être influencée par
les émotions et les sensations. Notre mémoire enregistre donc plus facilement les
informations et arrive mieux à les retrouver dans notre esprit. Cela dépend du contexte.
3 Un psychologue allemand qui vivait entre 1850 et 1909 et qui travaillait sur les domaines de la mémoire et de
l’apprentissage.
8 novembre 2010
page 14
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Cependant après avoir vécu un événement très douloureux mentalement ou physiquement,
notre mémoire peut facilement l’enregistrer mais elle est aussi capable de l’éliminer
inconsciemment. Cet oubli est plutôt d’ordre affectif.
Outre ces cas d’oubli, la mémoire est également atteinte par le vieillissement. En effet, elle se
dégrade progressivement avec le temps. En moyenne, on perd 50% de nos neurones entre 20
et 80 ans, mais tout dépend des personnes. Certaines ont toujours une bonne mémoire à 80 ans
alors que d’autres souffrent de troubles mnésiques. Il faut aussi se rappeler que nos neurones
ne se renouvellent pas contrairement aux cellules. Cependant, la perte de mémoire peut être
causée par d’autres choses, que ce soit l’alcool ou les maladies.
Concernant l’alcool, les pertes de mémoire sont très importantes puisque, d’après des études,
les alcooliques de 40 ans auraient une mémoire aussi faible que des septuagénaires non
alcooliques. Malheureusement, la zone du cerveau que touche l’alcool est celle qui nous
permet d’apprendre toutes informations sous forme verbale. C’est un psychiatre russe du nom
de Korsakoff qui a étudié cette forme de maladie due à l’alcool et qui a donné son nom à
celle-ci (l’amnésie de Korsakoff). Quand une personne est atteinte par cette amnésie, elle ne
peut se souvenir des informations que pendant un cours laps de temps. Elle pourrait relire sans
cesse le même livre sans s’apercevoir qu’elle l’a déjà lu la veille. Cependant, il lui est possible
de se rappeler des informations stockées dans la mémoire avant l’apparition de la maladie.
L’amnésie de Korsakoff peut signifier un début de maladie d’Alzheimer car elles touchent la
même zone du cerveau. Seulement la maladie d’Alzheimer atteint beaucoup plus de zones et
elle se termine en une amnésie générale puisque les malades subissent une dégradation des
neurones. Rien qu’en début de maladie, une personne perd en général 20% de sa mémoire. Au
contraire, la maladie de Parkinson fait que c’est plutôt la capacité d’apprentissage qui faiblit
énormément alors que les pertes de mémoire en sont plus modérées.
Avec ces types de maladies et le vieillissement, c’est surtout les possibilités de rappel verbal
qui sont touchées puisqu’il semble que les capacités à reconnaître une image ou un dessin
sont conservées bien longtemps. Par contre la reconnaissance des visages faiblit plus
rapidement avec l’âge.
8 novembre 2010
page 15
Travail de Maturité
2.6
Schneider Adrienne / 3M7
Conclusion
La mémoire biologique est quelque chose de complexe tout comme le cerveau. Aujourd’hui,
il est possible de situer dans la boîte crânienne où se trouvent les différentes mémoires mais il
n’est pas encore possible de localiser précisément où se trouvent chaque information.
La mémoire est dynamique et se renouvelle constamment. C’est elle qui nous permet
d’enregistrer une quantité d’informations phénoménales et même à en supprimer parce
qu’elles ne nous sont pas nécessaires ou parce qu’il faut faire de la place pour les suivantes.
Pourtant, on ne connaît pas la capacité maximale de stockage dans la mémoire biologique. Par
ailleurs, la mémoire étant associative, elle ne stocke pas forcément tout ce que l’on apprend,
mais enregistre des mots clés, les indices, afin de faire des liens entre les informations.
Je pense que pour découvrir la limite de stockage de la mémoire, il faudrait déjà savoir quelle
taille prend un paysage que l’on regarde en prenant en compte tous les éléments qu’une
personne peut voir, mais également toutes les couleurs qu’elle distingue. Si cela fonctionnait
ainsi, la méthode de stockage pourrait peut-être ressembler à celle de la mémoire artificielle
dont la taille du paysage stocké dépendrait du nombre de différentes nuances de couleur qu’il
y aurait dessus. Cependant, je pense que pour le moment, il est très difficile de savoir
comment le cerveau et la mémoire codent tout ceci.
On ne connaît pas réellement la durée de vie d’une information dans la mémoire biologique,
mais elle varie en fonction des informations enregistrées. Certains souvenirs peuvent rester
gravés dans notre esprit toute notre vie alors que d’autres sont oubliés après quelques jours ou
quelques mois. Tout ceci dépend de beaucoup de choses. Mais ce qu’il faut savoir c’est que
l’oubli nous est nécessaire. Il trie les informations afin que l’on garde seulement celles qui
nous sont utiles. Tous ces souvenirs et toutes ces informations qui restent encrés dans notre
cerveau se retrouvent dans notre mémoire à long terme. Cette mémoire-ci devient alors un
lieu de stockage où se retrouve tout ce que l’on a acquis grâce aux mémoires sensorielles et à
court terme (expériences, événements, émotions, capacités, informations, mots, langage,
règles ou encore jugements).
8 novembre 2010
page 16
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
La mémoire biologique a de très grandes capacités de mémorisation et de rappel, pourtant il
arrive qu’elle nous joue des tours. Elle nous fabrique parfois des souvenirs qui ne se sont pas
forcément produits. Ces faux souvenirs viennent en fait de souvenirs que l’on avait mais qui
se sont déformés avec le temps et suite au stockage d’événements plus tardifs. Ils sont
généralement construits grâce à des images et surtout grâce au langage verbal, ce qui fait
qu’on ne retient pas forcément des détails comme la couleur d’un objet. Il est parfois simple
de modifier ou même d’ajouter un souvenir dans la mémoire d’une personne. Mlle Bamert a
tenté l’expérience en demandant à des personnes de parler à des proches en leur disant que
lorsqu’ils étaient petits, ils s’étaient perdus dans le supermarché. Certains croyaient s’en
souvenir et commençaient à donner des détails. D’autres plus sceptiques finissaient pas dire
qu’ils s’en rappelaient. On voit à quel point la mémoire peut être influençable et pas toujours
fiable.
Malgré toutes ces prouesses, la mémoire peut facilement subir des dégénérescences à cause de
maladies plus ou moins graves. Ce n’est pas toujours le cas. Par contre, la vieillesse touche
tout le monde car elle est liée au temps qui s’écoule gentiment. Elle a des effets qui varient
selon les personnes, mais elle existe bel et bien.
8 novembre 2010
page 17
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
3 De la mémoire artificielle à la mémoire numérique
3.1
Historique
Il semble que les premières traces d’écriture dans l’histoire de l’Humanité aient été trouvées
en Mésopotamie en 3300 av. J.-C. et 100 ans plus tard en Egypte. Nous connaissons
aujourd’hui en partie l’histoire de ces civilisations ainsi que leur quotidien grâce à leurs écrits.
Si l’on s’engouffre dans un tombeau d’un pharaon en Egypte, on remarque une multitude de
hiéroglyphes racontant la vie qu’à mener le défunt. Cependant on ne connaît que très peu de
choses sur les civilisations précédentes qui n’avaient pas la capacité à retranscrire les choses,
si ce n’est avec les dessins4. La différence étant que celles-ci n’éprouvaient peut-être pas le
besoin de transmettre leur savoir à l’écrit pour qu’il reste même après leur mort. Car oui, en
ces temps-là, le savoir ainsi que les souvenirs étaient probablement transmis à l’oral. Mais ce
savoir et ces souvenirs disparaissaient généralement avec la mort de la personne que les aurait
racontées. C’est d’ailleurs aussi pour cela que l’on ne connaît pas réellement autant de choses
sur la vie que menaient les Mayas que sur celle que menaient les Egyptiens.
Les diverses écritures dans le monde ont un peu toutes vu le jour en se suivant
chronologiquement. Les civilisations qui les ont créées devaient avoir énormément développé
leur agriculture et se trouvaient en expansion urbaine. Elles ont probablement senti un besoin
d’écrire déjà pour poser des lois dans leur société mais il est possible que les populations
avaient l’envie de mettre leurs connaissances ainsi que leurs idées sur quelques choses que
l’on pourrait consulter même après leur mort afin qu’elles perdurent. Ce besoin de transmettre
à autrui a remplacé la transmission orale. Les civilisations ont alors commencé à graver dans
4
Les dessins qui se trouvent dans la Grotte de Lascaux, en France dans le Département de la Dordogne, illustrent
ceci. Ces dessins datant d’au moins 20 000 ans ont été faits à l’apogée de l’art préhistorique. Les archéologues
n’y ont pas trouvé d’écriture.
8 novembre 2010
page 18
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
la roche ou écrire sur les ancêtres du papier. On peut considérer ceci comme les prémices des
mémoires technologiques puisque celles-ci sont également là pour garder et transmettre les
informations.
Les techniques pour transmettre les informations ont continué à évoluer avec le temps. Après
les gravures sur pierre, ce fut l’apparition de la xylographie en Chine à partir de l’an 200 ap.
J.-C. La technique de gravure était différente puisqu’elle se pratiquait sur le bois et que les
œuvres faites étaient utilisées afin d’imprimer des textes ou des dessins sur du papier grâce à
de l’encre dans laquelle on trempait les plaquettes de bois. Ce système a été suivi en 1439 par
Gutenberg (Johannes Gensfleisch) et sa célèbre imprimante qui reproduisait des textes sur
papier grâce à des lettres en plomb. Grâce à lui, l’on pouvait transmettre des informations et
des idées beaucoup plus facilement. D’ailleurs, beaucoup de textes ont été imprimés. Avec le
temps, le besoin de transmettre était devenu une envie internationale et de conserver était
devenu essentiel (car maintenant, il est utile de conserver toutes sortes d’informations telles
que les archives juridiques).
Avant, les gens s’envoyaient des lettres manuscrites mais il fallait les transporter pour qu’elles
arrivent aux bons destinataires. Pourtant, le télégraphe électrique arriva dans les années 18301840 et c’était également une grande avancée technologique. Les gens pouvaient désormais
communiquer entre eux sans déplacements et sans risques de perte du message. Samuel
Morse, le créateur, inventa un codage homonyme afin de communiquer à travers l’appareil.
Le Morse se transmettait par des sons plus ou moins longs, respectivement des traits et des
points. Le principe faisait donc déjà penser au système binaire.
8 novembre 2010
page 19
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Voici un exemple pour l'alphabet, les chiffres ainsi que les principales ponctuations
(source : http://homepage.ntlworld.com/dmitrismirnov/MorseMusic.html)
L’expression binaire était déjà apparue vers 1600, mais c’est George Boole qui en posa les
bases en 1854 avec « l’algèbre de Boole ». Grâce à cette « algèbre de Boole », certaines bases
de fonctionnement pour les futurs ordinateurs sont nées et c’est pendant la Deuxième Guerre
Mondiale qu’un certain Alan Turing construit le tout premier ordinateur fonctionnant avec ce
système, le Colossus. C’est à partir de cette période que le développement de l’informatique a
réellement débuté pour arriver à ce que l’on est capable de faire de nos jours. On est entré
dans une période où l’on ne peut quasiment plus vivre sans ordinateur car on fait tout avec.
3.2
L’essence du numérique
Les ordinateurs ne peuvent fonctionner qu’avec le système binaire, c’est-à-dire un système
ne fonctionnant qu’avec deux chiffres : 0 et 1. Un chiffre, que ce soit 0 ou 1, est nommé
« bit » et contient une seule information transcrite en tant que chiffre. Ce mot vient du terme
« Binary Unit », soit « Unité Binaire », auquel on a pris les deux premières lettres du premier
mot ainsi que le « t » du deuxième. Avec 1 bit, il peut y avoir deux solutions : soit un 0, soit
un 1. On note alors ceci 21. Les ordinateurs traitent les informations avec 8 bits qui forment
alors 1 octet (ou 1 byte). Pour 8 bits, on écrirait ceci 28. Cela vaut 256 et représente le nombre
8 novembre 2010
page 20
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
de valeurs possibles que l’on peut former. Lorsque la plus grande valeur est atteinte, soit
‘11111111’ (la 256ème valeur possible), cela signifie que les 256 valeurs ont toutes été
utilisées pour coder diverses informations. Alors si l’on veut coder plus de 256 informations,
il faut que la transcription informatique soit plus longue. C’est pourquoi certaines
informations sont codées en 8 bits et d’autres en 16 bits, voir même en 32 bits. Les 8 bits sont
suffisants pour coder par exemple les lettres de l’alphabet anglais. Mais pour le chinois, ces 8
bits ne suffisent pas pour coder tous les caractères, ainsi ils doivent être codés en 16 bits.
Lorsque l’on tape un texte sur Microsoft Word et que l’on choisit la table des caractères
spéciaux, on peut voir un nombre inscrit en dessous. Ce nombre nous indique le code qui
correspond au caractère que l’on a sélectionné. Comme le montre le tableau ASCII (American
Standard Code for Information Interchange) ci-dessous, les caractères sont donc codés sous
forme de chiffres. Seulement, ces chiffres sont une simplification du code en hexadécimal qui
est lui-même une simplification du code binaire. Ce que nous montre ce tableau, c’est qu’en
réalité, un caractère tel qu’une lettre de l’alphabet est une manière de simplifier le code
binaire.
Code ASCII
8 novembre 2010
page 21
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
En trouvant un site de conversion sur Internet5, lorsque l’on tape un mot, l’on voit bien deux
sortes de codages tels que l’UFT-8 (8 bits) et l’UFT-16 (16 bits). On peut découvrir alors que
tout caractère est bien codé en une suite de numérotation binaire.
Dans ces conditions, si l’on écrit un texte sur un programme pour, nous ne voyons qu’une
série de caractères (lettres, chiffres, ponctuations, …), mais l’ordinateur les interprète plutôt
comme une suite de 0 et de 1 qui sont regroupés selon le type de codage que l’on utilise.
Le passage au binaire a donc été quelque chose de très important. Jusqu’à aujourd’hui, le
principe de base n’a pas changé, ce qui a changé dans la mémoire numérique, c’est sa densité
ainsi que le nombre d’informations (bits) par unité de volume (mm2, cm2, …).
Le résultat étant qu’on arrive à avoir de plus en plus de mémoire pour de moins en moins de
place. Il suffit de voir l’évolution des disques durs pour s’en convaincre. Il y a 13 ans, les
disques durs avaient une capacité de 2Go ; en 2010 les disques durs atteignent facilement 2To.
5 http://hapax.qc.ca/conversion.fr.html
8 novembre 2010
page 22
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Un vieux support de mémoire à tores de ferrite. Elles étaient utilisées encore il y a environ 45 ans. Elles
étaient de très grande taille (20x20cm) et ne possédaient qu'une très petite mémoire (4096 bits ou 512
octets) (source : http://www.feb-patrimoine.com/PROJET/gamma60/gamma60_techno.htm)
8 novembre 2010
page 23
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Aujourd'hui, les supports de mémoire prennent toujours moins de place physique alors que leurs
capacités augmentent toujours plus. L’on voit bien ici les trois types de cartes SD.
(source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SD)
8 novembre 2010
page 24
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Un tableau des différentes valeurs en bits et en octets selon les unités de mesure. Pour exemple, 1 To
représente environ 430'000 pages sur le programme Microsoft Word6.
(source : http://www.sophia-informatique.fr/documents/bits%20et%20octets.pdf)
3.3
Les mémoires numériques
La mémoire de l’ordinateur est assez différente de celle des êtres vivants. Contrairement à la
mémoire biologique qui se situe un peu partout dans le cerveau, la mémoire numérique est
plutôt centralisée et est organisée différemment par rapport à la mémoire biologique. La
différence étant que la mémoire biologique organise les informations en fonction des
émotions, des contextes, des cinq sens, etc… dans certaines zones du cerveau alors que la
mémoire numérique ne fait pas ceci. Elle ne peut pas puisque toute information est codée et
classée dans une case de la mémoire, contrairement à la mémoire biologique qui n’est pas
localisable. En fait, comme l’a dit le Professeur Sanchez7, la mémoire numérique est comme
un tableau avec un très grand nombre de lignes à tailles variables. Elles varient en fonction du
nombre de bit.
6
1 page fait environ 2500 caractères et donc environ 2500 octet.
1 To = 1'073'741'824 octet
1'073'741'824 / 2500 = 430'000 (environ)
7
Le Chef du Département des Technologies de l’Information et de la Communication à la Haute Ecole
d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud. C’est à cette personne que je me suis adressée pour l’interview
sur la mémoire numérique.
8 novembre 2010
page 25
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
La mémoire numérique peut être divisée en deux grandes catégories : les mémoires volatiles
et les mémoires non volatiles. Ces deux types de mémoires ressemblent aux mémoires à court
et à long terme puisque la première ne mémorise pas les informations aussi longtemps que la
deuxième. La mémoire volatile est également plus rapide d’accès que la mémoire non volatile.
Ces deux types de mémoire sont indispensables pour faire fonctionner l’ordinateur.
La mémoire volatile est donc plus rapide d’accès que la mémoire non volatile. Elle permet le
bon fonctionnement de l’appareil en stockant les informations nécessaires. On l’appelle aussi
mémoire vive ou mémoire RAM (Random Access Memory). Dans cette mémoire, il y a en
fait plusieurs emplacements d’informations et celle-ci peut accéder à l’un de ces
emplacements au moyen d’une adresse. La mémoire vive est lisible par l’ordinateur et peut
même être entièrement réécrite, par contre les informations qui se trouvent dans ce type de
mémoire disparaissent une fois que l’ordinateur est mis hors tension.
L’on peut faire deux sous-types dans cette mémoire volatile. Il y a la mémoire statique dans
laquelle se retrouvent toutes les informations qui ne disparaissent qu’une fois l’ordinateur
éteint. A titre d’exemple, si l’on est en train d’écrire un texte sur Microsoft Word et qu’il y a
une panne de courant, au moment où l’on peut rallumer l’appareil, le texte tapé ne pourra pas
être retrouvé à moins qu’il ait été enregistré sur le disque dur. L’avantage de cette mémoire
statique, c’est qu’il n’est pas nécessaire de la rafraîchir puisque les informations restent telles
quelles.
L’autre sous-type est la mémoire dynamique qui est plus dense que la mémoire statique. En
effet, elle peut contenir plus d’informations que celle-ci sur un plus petit volume, cependant
les informations qu’elle contient sont perdues après quelques millisecondes. En fait,
l’ordinateur doit constamment relire ces informations et, une fois lues, il les modifie afin
qu’elles restent fiables. C’est une manipulation qui demande énormément de travaille mais
comme la mémoire numérique est organisée tel un tableau, l’ordinateur les modifie ligne par
ligne et ce de manière très rapide.
8 novembre 2010
page 26
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
La seconde grande catégorie de mémoire numérique est la mémoire non volatile, ou mémoire
morte, que l’on pourrait comparer au disque dur d’un ordinateur. Ce type de mémoire est
caractérisé par le fait que les informations ne sont pas perdues même après avoir éteint
l’appareil. Une fois qu’une information est enregistrée dans l’ordinateur, celle-ci reste stockée
pendant plusieurs années même quand il n’y a plus d’alimentation électrique. De plus, lorsque
l’on veut accéder à ce qu’elle contient, elle est beaucoup plus lente que la mémoire vive. Elle
stocke généralement les informations nécessaires à l’initialisation de l’appareil, soit le
système d’exploitation tel Windows.
Dans cette mémoire non volatile, l’on trouve entre autres la mémoire magnétique. Elle peut
avoir une très grande capacité de stockage. Les disques durs, internes ou externes,
fonctionnent avec ce type de mémoire. On trouve des disques durs dans beaucoup d’appareils
d’aujourd’hui comme dans les consoles de jeux ou les téléphones. Cette mémoire magnétique
agit grâce à de toutes petites zones magnétisables que l’on va orienter magnétiquement au
nord ou au sud de l’électro-aimant. C’est grâce à ces aimants qu’on est capable de créer des
disques durs et autres avec une densité de plus en plus élevées pour une taille toujours plus
petite.
3.4
Rappel et oubli
Lorsque l’information numérique est enregistrée, elle est codée puis stockée en fonction de
son contenu et du type de fichier (son, vidéo, texte, …). On ne pourra ensuite l’ouvrir qu’avec
certains programmes puisqu’ils ne sont pas tous capables de le lire. De ce fait, si l’on ne
possède pas le programme adéquat, le fichier ne pourra pas être lu et c’est comme s’il était
perdu (pas définitivement puisque l’on peut toujours installer le programme qu’il nous faut).
Il est tout à fait possible que le fichier soit verrouillé et dans ce cas, un programme approprié
ne suffit. Il faut obtenir une clé pour le déverrouiller.
Après l’enregistrement du document il est facile de le retrouver en effectuant une recherche
d’un de ses éléments (nom, date de modification, type de fichier, …).
8 novembre 2010
page 27
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Les ordinateurs ont aujourd’hui une vitesse gigantesque et ceci est un très grand avantage.
Grâce à elle, on a la possibilité de retrouver des informations par un simple mot-clé à travers
des dictionnaires, des encyclopédies ou des annuaires. On peut faire ceci sur internet. C’est
rapide puisque les sites de recherches sont gérés par des ordinateurs. On a alors accès à une
quantité phénoménale d’informations.
De plus, que ce soit sur les ordinateurs ou sur internet, il n’y a de nos jours que très peu
d’erreurs lors du codage d’informations. Ceci grâce à des codes correcteurs qui les
suppriment. Par conséquence, il y a beaucoup moins d’erreurs et l’on a moins de risques de
perdre nos fichiers. L’ordinateur enregistre parfaitement un fichier et au moment d’une copie,
il en fait une parfaite. Ainsi la mémoire numérique est fiable et ce plus que la mémoire
biologique.
Comme l’avancée technologique permet de créer des supports de mémoire d’une capacité
toujours plus grande, on a la possibilité d’y stocker toutes sortes d’informations. L’on peut
stocker tout ce que l’on souhaite sans vraiment se préoccuper de la place que cela prendra sur
le disque dur. Peut-être même qu’un jour (si ce n’est pas déjà le cas), on pourra enregistrer
tout ce qu’une personne voit au long de sa vie.
Au niveau de la taille des mémoires, c’est impressionnant. Le Professeur Sanchez m’a
expliqué que si l’on avait toujours besoin de plus de mémoire, c’est parce que l’on fait de plus
en plus de choses avec l’ordinateur. Il est normal que l’on ait besoin de plus grosses capacités
pour stocker tous nos fichiers. Cependant à force de créer de plus grandes capacités de
stockage pour avoir une masse d’informations toujours plus énorme, il arrive que l’on s’y
perde. Le problème, c’est qu’il peut être difficile pour nous de retrouver une information
parmi tant d’autres. Même si elles se trouvent toujours dans les bases de données, on peut
oublier où elle se situe. C’est n’est donc pas l’ordinateur qui oublie car lui n’oublie rien. Mais
n’ayant pas de capacité de réflexion et d’association, il dépend de nous. De ce fait, si l’on
oublie l’information, on ne pourra pas la retrouver. Une trop grande masse d’informations
n’est alors pas si bénéfique qu’on le croit. Cela crée des oublis de données mais de notre part.
8 novembre 2010
page 28
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Un autre effet de l’oubli est lié aux virus que l’ordinateur peut attraper. Ces virus parviennent
parfois à attaquer sa mémoire et dans certains cas, à lui faire perdre des données. Elles
peuvent toujours exister mais pouvant être infectées par le virus, l’ordinateur refusera de les
ouvrir. C’est tout comme si elles étaient perdues.
Il existe un aussi un autre problème. Celui de l’évolution technologique. Il y a quelques
années, l’on utilisait des disquettes qui étaient peut-être les ancêtres des clés USB et des cartes
SD. Mais aujourd’hui, les disquettes ne peuvent plus être lues sur les ordinateurs récents. Si
ce que contenaient les disquettes n’a pas été réenregistré sur d’autres supports récents, alors
ceci est perdu. L’évolution technologique est donc également un problème lié à l’oubli car
mis à part tout ce qui a pu être créé technologiquement, les données peuvent être dépassées
par celle-ci et devenir illisible.
L’autre problème est la durée de vie des supports numériques. Suivant les matériaux utilisés,
les supports peuvent se détériorer avec le temps et devenir inutilisables. On estime la durée de
vie des disques durs magnétiques à 5 ans, ce qui est peu malgré la capacité de stockage
phénoménale. De plus, ils s’usent et il est possible qu’ils ne se rallument plus. Tous les
supports ont des défauts à ce niveau-là et leur durée de vie n’est pas énorme…
Certaines personnes cherchent un moyen de prolonger la vie de ces supports par divers
moyens. Mais pour le moment, si l’on veut garder nos fichiers, il faudrait les enregistrer à
plusieurs endroits et sur plusieurs supports différents.
Comme je l’ai expliqué dans la partie historique, les gens ont toujours cherché à transmettre
leurs savoirs et ce qu’ils ont rassemblé dans leur vie comme fichiers, tels que des souvenirs.
Nous sommes arrivés à une période où il est facile d’avoir une grande quantité d’informations.
Pourtant ces documents sont menacés par la dégradation des matériaux utilisés pour ces
supports mais aussi par la désuétude fonctionnelle.
8 novembre 2010
page 29
Travail de Maturité
3.5
Schneider Adrienne / 3M7
Le réseau internet
L’information numérique se trouve dans la mémoire que possède bon nombre d’appareils
d’aujourd’hui tels que les ordinateurs, les téléphones portables, les consoles de jeux, …
Cependant l’on peut également la trouver à travers internet qui regroupe une quantité
phénoménale d’informations. Internet est une mise en réseau auquel les ordinateurs reliés
peuvent accéder afin de transmettre des informations entre eux. Sur internet, les informations
peuvent donc restées consultables à tout moment. Grâce à ce système, l’on n’a plus réellement
besoin de supports physiques tels que les clés USB pour transporter les données qu’il nous
faut sur un autre ordinateur. Pourtant ce n’est qu’une illusion. Les personnes proposant leurs
services sur internet doivent stocker toutes ces informations sur des supports physiques. Donc
l’information n’est pas dématérialisée mais plutôt déportée sur d’autres supports.
Sur internet, il y a plusieurs types d’applications dans le but d’échanger des informations.
Entre autres l’on trouve les adresses électroniques qui nous permettent de s’envoyer les
informations que l’on souhaite de manière privée. L’on trouve également le Web qui contient
plusieurs serveurs mis en lien par des hypertextes. On fait souvent la comparaison à une toile
d’araignée du fait à son nom World Wide Web qui signifie « toile d’araignée mondiale » mais
aussi de part la manière de naviguer entre tous ces serveurs et toutes ces pages internet. Cela
pourrait presque faire penser à la manière dont est organisé le cerveau des êtres vivants
puisque l’on peut faire des liens entre chaque information.
Pourtant une question se pose : est-il possible de localiser toutes ces informations que l’on
s’échange à travers internet ?
Avant la création d’internet, les informations pouvaient facilement être localisées car elles se
trouvaient forcément sur la mémoire de l’ordinateur ou d’un appareil quelconque et n’étaient
alors pas mises en réseau. L’on savait ou l’on devinait alors où se trouvaient ces informations
que l’on avait enregistrées soi-même sur notre appareil.
8 novembre 2010
page 30
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Maintenant qu’internet a été inventé, il est plus difficile de savoir où se trouvent toutes les
informations que l’on s’échange sur le Web ou autres. Elles se trouvent de toute façon
toujours sur la mémoire de notre ordinateur, mais lorsqu’on les met sur le net, on ne sait pas
forcément où est-ce qu’elles sont stockées. On sait que les moteurs de recherches fonctionnent
grâce à de nombreux ordinateurs toujours en marche qui proposent des serveurs et des pages
web en ligne. Mais est-ce la même chose pour le stockage de tout ce que les gens mettent en
ligne ? Ces données doivent également être stockées sur des ordinateurs avec une capacité de
mémorisation énorme et bien plus grande que celles que l’on a chez nous. Il faut savoir
qu’une information peut se trouver sur divers serveurs qui peuvent être créés par tout le
monde. Généralement, ce sont des entreprises, des banques, des universités, etc. qui en créent.
Après, ils doivent gérer leur serveur et également les données sur celui-ci. Ce sont donc eux
qui stockent tous ce qui est mis sur leurs pages web sur leurs ordinateurs et leurs disques durs.
Donc normalement, toute information mise sur le web est gérée par la personne qui a créé le
serveur sur lequel elle se trouve.
Toutefois, même en connaissant l’endroit où sont entreposées toutes ces informations, il ne
faut pas oublier qu’une fois sur le web, nous ne pouvons plus contrôler la diffusion de cellesci car beaucoup de personnes les gardent, les enregistrent à leur tour sur leur ordinateur ou les
mettent sur une autre page du web. Ce n’est pas réellement un problème tant que ce ne sont
pas des données personnelles ou des textes que l’on a écrits qui se révèlent « faux » par la
suite. Si justement l’on a écrit un texte avec une certaine manière de penser ou des
informations sur un événement qui se révèlent différents ou faux par la suite, après l’avoir mis
sur internet, il est difficile voir impossible de le récupérer et de le changer puisque tout le
monde a pu le prendre et le mettre ensuite sur un autre site. De même s’il s’agit de données
personnelles sur des sites tels que Facebook ou Twitter. Lorsque l’on met certaines choses sur
notre profil, les données peuvent être reprises ou divulguées par d’autres personnes et ainsi de
suite. Ainsi, même en les supprimant de notre profil, elles seront inoubliables pour les autres
personnes. On ne peut donc même pas espérer toutes les récupérer car entre temps, elles
auront peut-être fait le tour d’internet. C’est pour ces raisons que l’on dit souvent qu’il faut
faire attention avant de publier quelque chose sur le web car une fois diffusée, l’information
8 novembre 2010
page 31
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
ne peut pas réellement être effacée comme sur un ordinateur où l’on peut tout gérer. Donc
l’information ne sera jamais effacée de la mémoire des gens.
J’ai demandé au Professeur Sanchez s’il était possible de créer un facteur d’oubli pour la
mémoire artificielle, entre autre sur internet. Je pense que cela serait possible, mais il m’a
répondu que les sites internet dépendent entièrement des personnes qui les gèrent. Cela serait
à eux de contrôler tout ceci. Mais que dans tous les cas, les autres personnes y auraient de
toute façon eu accès.
Par ailleurs, comme les informations divulguées sur le web sont stockées sur divers serveurs
appartenant chacun à des personnes différentes, ces informations peuvent les aider à
cataloguer les gens qui surfent sur le net et à leur envoyer des pubs en lien avec ce qu’ils ont
fait comme recherches ou même ce qu’ils y ont déposé. Ce principe est surtout utilisé pour le
commerce en ligne. De plus, plus il y a d’informations stockées sur ces serveurs, plus il y a de
données pour cataloguer une personne et lui envoyer les pubs qui lui conviendraient.
3.6
Conclusion
La mémoire numérique est une invention de l’homme basée sur une logique mathématique.
Elle traite toutes informations selon le code binaire car sans sa création, elle ne pourrait
fonctionner. Elle me paraît moins complexe que la mémoire biologique car elle n’est pas aussi
influençable par toutes sortes de choses que celle-ci. Un ordinateur ne réfléchit pas et ne peut
pas faire des associations malgré toutes les informations qu’il peut stocker. Alors on peut la
considérer comme idiote.
L’ordinateur dépend de l’homme et ne fonctionne que grâce à lui (ou à des automates). Sans
lui, elle ne pourrait alors rien faire.
Nous avons un total contrôle sur cette mémoire puisque c’est nous qui décidons ce que l’on
garde ou ce que l’on supprime. Pourtant, dès le moment où l’on dépose une information sur
internet, on en perd le contrôle. En règle générale, dès que c’est diffusé sur internet, nous
8 novembre 2010
page 32
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
n’avons plus la capacité de l’effacer car elle peut faire le tour du web. Ce qui peut devenir
grave suivant ce que l’on a publié (informations personnelles, opinion avec laquelle on n’est
plus d’accord…).
Grâce à l’ordinateur, l’on peut faire des copies parfaites de fichiers. C’est un énorme avantage
qui nous prouve que l’on peut se fier au numérique. La preuve étant qu’aujourd’hui, de plus
en plus de gens lui font confiance et lui confient toutes sortes d’informations. Il s’agit souvent
de photos souvenirs, de musiques, de vidéos, de dossiers, … Certains y stockent presque leur
vie. Toutefois, à force d’entreposer
toutes ces informations, on se retrouve dans une
gigantesque masse d’informations dans laquelle il faut tout de même naviguer. On n’a plus le
temps de tout consulter. Mais il arrive aussi qu’un fichier soit presque perdu parce que l’on ne
se souvient plus de son nom ou même de son existence. C’est dû au fait qu’il devient dur de
se rappeler de toutes les informations. Il y en a qu’on oublie forcément. Par contre,
l’ordinateur n’oublie rien, sauf si on le lui demande de supprimer un fichier. D’ailleurs, je me
dis que c’est peut-être une bonne chose qu’il ne soit pas un être vivant et qu’il ne soit pas doté
de la réflexion. Le simple fait d’imaginer qu’une personne puisse tout savoir sans rien oublier
est assez étrange et effrayant.
Il y a deux problèmes qui me semblent très importants. Ce sont ceux de la dégradation des
supports de stockage ainsi que la désuétude fonctionnelle. Ce que je trouve alarmant est le fait
que l’on puisse perdre toutes nos données suite à l’un de ces problèmes. Aujourd’hui,
beaucoup de personnes stockent des documents qui leur sont importants. C’est comme si une
partie de leur vie était stockée sur l’ordinateur. Mais de manière plus générale, une personne a
besoin d’amasser toutes sortes d’informations dans le but d’avoir des souvenirs. S’ils
perdaient ces documents, ils perdraient une partie de leur vie. De plus, ils n’auraient plus
grand-chose à transmettre à leurs descendants.
8 novembre 2010
page 33
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
4 La réalité augmentée
La réalité augmentée est un principe lié à l’informatique qui superpose le monde virtuel au
monde réel afin d’y ajouter des informations complémentaires. C’est dans le but de nous
faciliter la vie en ayant très rapidement accès à une grande masse d’informations. Elle crée
alors un lien entre la mémoire biologique et la mémoire numérique qui se complètent. C’est
une nouvelle avancée dans « l’interface homme-machine » puisque l’homme côtoie de plus
près les machines et la mémoire numérique. Il a l’impression d’agir sur le monde réel alors
qu’il interagit beaucoup plus avec les ordinateurs et les machines.
Voici le genre d'informations que l'on peut déjà recevoir sur les téléphones très récents (photo de Paris)
(source : http://www.paperblog.fr/)
8 novembre 2010
page 34
Travail de Maturité
4.1
Schneider Adrienne / 3M7
Une utilité dans nos vies ?
Outre le fait que ce soit perçu comme un gadget sur un téléphone portable, il peut y avoir une
réelle utilité à ce type d’informations que l’on pourrait obtenir rien qu’en portant une sorte de
paire de lunettes ou un autre dispositif.
Au niveau du tourisme, ça pourrait être utile pour avoir les caractéristiques des lieux qu’on
visite dans un pays étranger. On pourrait trouver rapidement un restaurant rien qu’en
regardant une rue et voir afficher la carte que propose celui-ci. On pourrait connaître les
horaires de bus ou de train, et ainsi de suite.
Au niveau médical, on pourrait savoir où se trouvent les organes d’un patient. Il y a une
création qui a déjà été réalisée, c’est le VeinViewer par Luminetx. Celui-ci permet au
médecin de voir à travers la peau les veines grâce à des rayons infrarouges et de savoir où
planter une seringue, etc. Pour les interventions chirurgicales, l’on pourrait connaître
l’évolution du rythme cardiaque ainsi que tout ce qui concerne le cœur rien qu’en regardant le
patient et non plus grâce aux écrans se trouvant dans la salle. C’est quelque chose qui existe
déjà mais qui n’est pas du tout courant puisque le prix est très élevé et que peu d’hôpitaux
peuvent s’en procurer.
Au niveau du bâtiment, une personne pourrait connaître l’état du bâtiment qu’elle regarde.
Elle pourrait alors savoir si le bâtiment commence à s’affaisser, s’il y a des parois qui se
fendent, le taux d’humidité, etc. afin de décider ce qu’il faudrait refaire pour qu’il ne
s’effondre pas.
Au niveau culturel, on pourrait par exemple aller dans une exposition et regarder à travers un
écran que l’on aurait avec nous pour nous donner toutes sortes d’informations sur l’œuvre que
l’on regarderait. C’est le cas déjà au Portugal dans le château de Pinhel.
8 novembre 2010
page 35
Travail de Maturité
4.2
Schneider Adrienne / 3M7
Une possible augmentation de l’homme
Ce sujet de la réalité augmentée peut sembler hors sujet par rapport à mon dossier, mais il y a
tout de même une raison pour laquelle j’en parle. En fait, lorsque l’on parle de réalité
augmentée, on pense seulement au fait de voir des informations superposées à notre vision du
monde. Pourtant, c’est une notion qui mélange l’informatique avec l’homme et, finalement,
c’est comme une augmentation de ses capacités. C’est en quelque sorte lié aux mémoires
biologique et numérique puisqu’elles se côtoieront avec ce genre de système et peut-être
qu’un jour, notre mémoire biologique dépendra plus de la mémoire numérique pour nous
renseigner sur des choses de tous les jours. En fait, même les téléphones portables tels que les
iPhones, les Blackberry, etc. sont en quelques sortes des augmentations de l’homme car ils lui
procurent un type de savoir supplémentaires et que ça l’augmente donc. Grâce à ces systèmes
de réalité augmentée, l’on peut accéder au savoir d’une intelligence artificielle qui traite les
informations sur le moment en fonction de ce que l’on regarde avec des lunettes spéciales ou
vise avec des smartphones. Seulement, on y accède pour le moment qu’à travers des objets
qui utilisent la notion de réalité augmentée.
Cependant, même si cela paraît irréaliste aujourd’hui, il sera sûrement possible un jour
d’accéder à ces intelligences artificielles sans l’intermédiaire d’un appareil ou d’un objet
quelconque en ayant par exemple des lentilles implantées dans la cornée des yeux. En soit, il
y aura toujours un petit quelque chose de matériel qui devra faire le lien entre l’informatique
et l’être humain car nous ne pouvons pas y arriver sans. Mais une fois que de petites puces ou
autres petits objets seront implantés dans l’être humain, on pourra accéder à toutes sortes
d’informations sans avoir besoin de tenir un téléphone dans les mains ou quoique ce soit. En
ayant accès à de plus en plus d’informations, l’intelligence artificielle sera très utile pour les
trier et les actualiser en fonction de ce que l’on regarde. Le lien entre les deux types de
mémoire se fera alors plus qu’instinctivement et on arrivera réellement à l’augmentation de
l’homme. On parlera à ce moment de cyborgs plutôt que de dire « êtres humains augmentés »
car, par définition, un cyborg n’est pas un robot ayant une intelligence artificielle, mais plutôt
un être humain qui aurait reçu une greffe mécanique d’un membre du corps ou simplement
l’ajout d’un pace maker pour booster le cœur.
8 novembre 2010
page 36
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Mais que les dispositifs nous permettant la réalité augmentée soient encore matériels ou non,
il faudra de toute façon un temps d’adaptation et d’apprentissage des personnes. Pour l’instant,
c’est réduit à un état tout public sur les téléphones portables, mais dans plusieurs années, elle
fera très certainement partie de notre quotidien et il faudra bien vivre avec. La difficulté est
qu’avec la réalité augmentée, les deux types de mémoires sont mélangés et que chacune
complète l’autre afin d’améliorer ses capacités. Dans un sens, il sera peut-être compliqué de
s’y habituer mais je pense tout de même qu’après avoir compris la manière de fonctionner des
deux genres de mémoire, l’apprentissage se fera sans doute rapidement. Mais je me demande
tout de même si dans un futur proche, l’homme pourra vivre sans machines ou s’il en sera
dépendant. En étant né dans ce monde de l’augmentation, il aura toujours appris la facilité. En
sortir n’en sera que plus difficile car il devra tout faire pas ses propres moyens et ses propres
capacités…
8 novembre 2010
page 37
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
5 Perspective
Comme je l’ai souvent dit, ce genre de choses paraît impensable et irréalisable, pourtant, je
pense au contraire que ce sera tout à fait possible de créer ce genre de systèmes dans le futur
car en voyant l’évolution de la technologie qui se fait toujours plus rapidement, je pense
qu’on pourrait même y arriver bientôt. Ca sera en partie une bonne chose, mais je me
demande si cela n’ira pas à l’encontre de nos capacités de mémoire. Est-ce que l’accès à
toujours plus d’informations ne va pas affaiblir nos capacités ? C’est en me posant ce type de
questions que je parle de la réalité augmentée, car outre le fait que ce soit une avancée
technologique incroyable et presque magique, cela pourrait poser quelques graves problèmes
pour nous-mêmes. De plus, avec des implants dans notre corps, qu’est-ce que l’on pourrait
bien léguer aux générations qui nous succéderont ? En me posant ces questions, je vais donc
tenter d’imaginer ce que pourrait devenir notre vie et notre quotidien dans plusieurs années.
Selon la loi de Moore (graphique ci-dessus), l’évolution technologique se fait toujours de plus
en plus rapide et doublerait même de vitesse tous les 5 ans. Cela peut paraître exagéré mais
8 novembre 2010
page 38
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
lorsque l’on regarde tous les stades de cette évolution, on se dit que non. Par exemple, il y a
environ 10 ans, on avait encore ces téléphones portables sans antenne, assez lourd, avec un
tout petit écran qui affichait que du noir et du blanc, qui pouvaient téléphoner et envoyer des
messages. On en était fier de cette prouesse technologique ! Aujourd’hui, nous avons des
téléphones portables qui affiche de la haute définition et une quantité phénoménale de
couleurs, qui on des écrans peut-être 5 fois plus grands, qui surfent sur internet, qui affichent
de la réalité augmentée et j’en passe. Les téléphones portables d’aujourd’hui sont devenus de
véritables petits ordinateurs qui font tout comme les plus grands. A ce rythme-là,
l’informatique deviendra de plus en plus le quotidien de nos sociétés et celles-ci pourraient
même dépendre de plus en plus d’elle.
Comme le disait le Professeur Sanchez, pour le moment, chaque famille possède plusieurs
ordinateurs et bientôt, les choses auront tellement évolué que l’ordinateur sera partout mais
qu’en même temps, il aura en quelque sorte disparu du fait de sa probable miniaturisation et
de sa banalité dans nos sociétés. En fait, ça sera sans doute lui et les intelligences artificielles
qui géreront bons nombres de choses dans nos vies. Ils géreront toujours plus d’informations
publiques et personnelles, et peut-être qu’avec des installations en plus dans les habitations,
comme des caméras nous filmant 24h/24, ils arriveront à faire une analyse approfondie de
chaque personne afin de voir son état dans tous les sens du terme, de voir de quoi elle aurait
besoin et ce qu’elle pourrait avoir envie d’acheter en lui montrant des publicités. Donc tout
sera contrôlé par les intelligences artificielles, ce que je trouve tout à fait épouvantable à
imaginer. Je pense d’ailleurs que ces intelligences artificielles ne resteront pas indéfiniment
sur les supports de stockage actuels puisqu’ils souffrent tous d’une durée de vie assez courte.
On trouvera probablement un moyen pour prolonger leur durée de vie. Il peut peut-être suffire
de changer de matériaux pour les fabriquer, quelque chose de plus fiable et qui ne se
désagrégerait pas ou moins rapidement avec le temps. Je sais que le cristal est l’une des
façons les plus sûres à ce niveau-là. Après, un support de stockage qui utiliserait la gravure au
laser sur du cristal devrait probablement coûter trop cher pour la plupart de la population.
Mais en dehors de ce problème sur la durée de vie des supports et donc également des
informations, il faut savoir qu’avec l’évolution technologique, on arrive à faire toujours plus
petit pour toujours plus de place de stockage d’informations. Cependant cette évolution
8 novembre 2010
page 39
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
existera toujours tant que l’on n’aura pas atteint la limite physique de l’atome (un atome
mesure 6,2 x 10-11 m), car c’est la plus petite chose au monde. Dès cette limite atteinte, ou
plutôt avant, il faudrait que l’on trouve un moyen de contourner ce problème, à moins que les
gens préfèrent rester à cette limite, mais j’en doute. En ayant discuté avec le Professeur
Sanchez, je me suis rendu compte qu’il serait en effet possible de trouver un moyen pour
combiner l’ADN d’un être vivant avec de l’informatique, ou du moins utiliser l’ADN dans les
supports de stockage afin de remplacer le système actuel. La force de l’ADN réside dans le
fait qu’elle semble fonctionner en base 4, donc avec quatre informations différentes (A,T,G et
C), alors que le système binaire ne fonctionne qu’avec deux informations. De plus, d’après lui,
elle a même une plus grande densité. Ca pourrait donc être une solution pour enregistrer
encore plus d’informations qu’avec le système binaire. Dans ce cas-là, on peut très bien
s’imaginer que l’on nous ajouterait des puces électroniques ou de petits objets à certains
endroits dans le corps afin de nous augmenter nos capacités de mémoire puisqu’on obtiendrait
alors les deux mémoires. Surtout que la mémoire numérique pourrait compenser les pertes de
mémoire dues à la vieillesse. Même si ce n’est pas le même genre d’utilité, les Pace Maker
ont déjà fait leurs preuves puisqu’ils aident à dynamiser le cœur et on fait pleinement
confiance à ce genre de technologie informatique maintenant. Surtout que ça se marie bien
avec le corps. Donc pourquoi ne pas avoir de petits appareils nous augmentant la mémoire ?
Pour le moment, nous en sommes à la réalité augmentée et c’est plus un appareil tout public,
mais bientôt elle aura une réelle utilité dans plusieurs domaines pour des prix sûrement plus
abordables.
La réalité augmentée n’est probablement qu’un pas avant de nouvelles inventions pour nous
faciliter la vie car elle participe déjà à l’augmentation de l’être humain mais à travers des
objets. Un jour, on y aura probablement accès non plus à travers ceux-ci mais plutôt grâce à
des greffes, comme des lentilles spéciales se superposant à la surface des yeux nous
permettant d’accéder à toutes sortes d’informations tels les smartphones. On serait alors
capable de consulter nos e-mails, des pages internet, visionner des vidéos, jouer à des jeux,
chatter avec nos amis, … bref, la plupart des choses que peuvent faire les ordinateurs
d’aujourd’hui sans avoir à passer par l’intermédiaire d’un écran, d’une souris ou d’un clavier.
8 novembre 2010
page 40
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Aujourd’hui, il y a des cornées synthétiques qui s’ajouteraient à la cornée des yeux afin de
corriger leur problème de vue à la manière des lunettes8. Des tests ont été réalisés mais ce
produit n’est pas encore sur le marché. L’on pourrait même avoir des prothèses remplaçant un
membre comme un bras, une jambe comme c’est le cas aujourd’hui, mais celles-ci pourraient
être mécanisées et peut-être même informatisées. L’armée américaine fait déjà des essais de
ce genre mais les cachent au public. Ces prothèses mécanisées ou informatisées9 seraient aussi
capables d’améliorer les conditions physiques des utilisateurs. Qui sait ? peut-être même
qu’elles pourraient contenir des informations. Il serait possible d’avoir des améliorations afin
de pouvoir « lire » les réactions des personnes avec qui l’on parle et de les comprendre ou de
voir leur tension s’accélérer ou ralentir. Je pense qu’avec le temps, les idées viendront toutes
seules et certaines choses nous surprendront énormément. Cela fera probablement comme
toutes les inventions en rapport avec l’informatique : ça se fera avec des prototypes qui auront
vraisemblablement beaucoup de défauts mais qui aideront à réaliser les essais suivants et les
techniques s’amélioreront afin de pleinement exploiter le domaine. Peut-être même que ces
greffes naîtront avec d’abord une utilité importante, comme aider les personnes ayant perdu
un membre, puis elles continueront avec toutes les idées farfelues ou pas qui suivront par la
suite.
5.1
Apprentissage
Même si ceci pourrait paraître génial, je trouve au contraire que c’est angoissant… Dans tous
les cas, il faudra un temps d’adaptation à ce genre de technologie car ce n’est pas inné de
savoir utiliser des lentilles dans le but de trouver l’information que l’on veut, d’arriver à
bouger un bras informatique pour attraper un objet et mesurer sa force. Il nous a fallu du
temps pour apprendre à connaître et à utiliser notre mémoire en passant par apprendre un
simple vocabulaire au fait d’apprendre à conduire. Il en va de même concernant la mémoire
8
9
Article de 24Heures du 25 août 2010
Certains scénaristes d’univers cyber-punk dans le cinéma et les jeux vidéo s’inspirent de différents projets qui
sont réellement en cours d’études. Comme par exemple le jeu vidéo Deus Ex : Human Revolution du studio
Eidos Montréal pour lequel ils se sont inspirés de projets réels de compagnies de cyber-technologies à Silicon
Valley.
8 novembre 2010
page 41
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
numérique avec laquelle nous ne sommes pas nés. Il faut comprendre que le pointeur sur
l’écran d’ordinateur bougera en fonction de nos mouvements avec la souris. Ou qu’en
appuyant sur certaines touches, l’appareil bougera différemment. En soit, ce n’est pas
tellement difficile, mais il faut tout de même avoir un moment d’apprentissage. En
mélangeant l’informatique avec l’être humain, il faudra également refaire tout un nouvel
apprentissage. Pour les greffes de bras ou de jambes, le corps se souviendra probablement de
la manière à utiliser pour faire bouger un bras ou une jambe. Ensuite, il faudra mesurer sa
force car le corps ne sera pas habitué au nouveau membre qu’il aura. Il faudra aussi
comprendre comment faire fonctionner les lentilles et pouvoir assimiler un mouvement à
chaque fonction de l’informatique contenue en elles.
Si l’on pense aux possibles cartes mémoires s’ajoutant aux cellules cérébrales, ça ne sera pas
du tout simple de savoir où trouver une information, comment en ajouter une, comment en
effacer une (en admettant que l’on puisse), etc. A mon avis, si cela se faisait dans le futur, ça
serait probablement la chose la plus compliquée à apprendre à utiliser puisque j’ai
l’impression que ça modifiera beaucoup plus l’homme que de possibles lentilles ou des
prothèses. En fait, je pense que ça le transformerait beaucoup plus parce que cela concernerait
directement la mémoire et notre corps, et changera donc aussi notre manière de vivre. Notre
manière de vivre sera alors bien différente de celle que l’on a pour le moment.
5.2
Une perte de nos connaissances ?
On parle toujours d’avancée technologique, mais est-ce qu’elle nous serait bénéfique dans
notre quotidien ? Ma préoccupation se rapporte aux deux types de mémoire que j’ai présentés.
Tandis que la mémoire numérique évolue et arrive toujours à se renouveler pour être toujours
plus performante, quand est-il de la mémoire biologique ? Oui, il faut vivre avec son temps et
donc avec ce qui se crée au fur et à mesure, mais les inventions liées à l’informatique sont
toujours là pour nous faciliter la vie que ce soit en cuisine, au travail ou comme hobby.
Cependant, à force de créer toujours plus d’appareils pour remplacer l’être humain dans
certaines taches, cela me fait penser qu’il n’apprendra plus tellement à faire les choses par luimême. Les prochaines générations ne seront peut-être plus mélanger tous les ingrédients pour
8 novembre 2010
page 42
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
faire une pâte à crêpe et ne sauront même plus cuisiner. En plus, comme l’information sera
toujours de plus en plus accessible à tout le monde, elles ne prendront sûrement plus la peine
d’apprendre une recette pour la réutiliser par la suite puisqu’elles n’auront qu’à regarder sur
internet.
Ce que je crains, c’est que les gens ne prennent plus la peine d’apprendre les choses par euxmêmes et qu’ils ne fassent que confiance à tous ce qu’ils trouveront sur le web. Il y a
plusieurs siècles, les gens savaient mémoriser des textes entiers pour les réciter à quelqu’un
d’autre. Maintenant, c’est beaucoup plus difficile pour nous. Il suffit de voir à l’école lors
d’exposé, c’est plus ou moins dur selon les personnes d’apprendre leur texte par cœur car
nous ne sommes plus habitués à réciter. Ceci est sûrement dû à l’apparition de l’écriture. Dans
plusieurs siècles, le problème se fera dans le même genre d’idées. Pourquoi apprendre des
informations sur le bout des doigts alors que l’on trouve tout sur internet ? Ou que tout est
stocké sur les cartes mémoires liées à notre ADN ? La mémoire biologique faiblirait sans
l’ombre d’un doute avec le temps puisqu’elle ne sera plus entraînée. Mlle Bamert est du
même avis que moi. Elle estime que l’entraînement a une influence directe sur les capacités
de la mémoire. Par manque d’entraînement, les capacités baisseront. La mémoire numérique
prendra en quelque sorte le dessus puisqu’elle sera beaucoup plus valorisée que l’autre. On
pourrait presque dire que ce sont les intelligences artificielles qui contrôleront tout de nos vies
puisque l’on ne pourra plus s’en passer.
Un autre problème revient alors sur le tapis : que restera-t-il comme informations à
transmettre aux générations suivantes ? Aujourd’hui, on réalise que nos supports
d’informations ne sont pas du tout idéaux et qu’il faudra trouver un autre moyen. Même s’il
l’on change les mémoires numériques pour les mélanger avec l’ADN de chaque personne,
comment est-ce qu’on arrivera à conserver les informations que chacune d’elles aura stockées
durant sa vie ? Il sera peut-être même plus difficile de les transférer pour les stocker quelque
part. Il y aura forcément un moyen qui sera trouvé, mais ça me paraît tout de même compliqué.
Après, tout dépend si la mémoire numérique liée à l’ADN sera un support de mémoire comme
les disques durs plutôt qu’un petit plus à greffer dans notre corps. Parce qu’en tant que
support de sauvegarde physique, l’ADN pourrait être plus fiable et plus facile à transmettre,
8 novembre 2010
page 43
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
mais pour la durée de vie, ça pourrait être le même problème que l’on a aujourd’hui. Il
faudrait toujours changer le support qui pourrait se désagréger avec le temps. Surtout que
l’ADN humaine, ou du moins des êtres vivants, se trouve dans une cellule vivante qui finit par
mourir et peut-être même plus rapidement que les matériaux des supports d’aujourd’hui. Je
pense donc que ces supports n’existeront même plus et que tout sera dans notre corps où les
cellules vivent soit plus longtemps, soit un moyen sera trouver pour que les cellules soient
améliorées grâce à l’informatique. Au moins, l’avantage avec des mémoires à ADN, c’est que
les informations pourront disparaître et non pas restées à l’infini, comme sur internet.
Honnêtement, je ne sais pas du tout comment les chercheurs s’y prendront s’ils arrivaient à
quelque chose du genre, mais jusqu’à maintenant, l’humanité est toujours parvenue à créer
des choses surprenantes et qui dépassaient à nouveau les limites que l’on pensait fixées. Mais
pour y parvenir, il faudrait encore mieux comprendre comment fonctionne le cerveau et la
mémoire biologique. Car pour le moment, il ne semble pas que ce soit connu. Et d’après le
Professeur Sanchez, il serait difficile de faire des connections directes entre l’informatique et
notre cerveau.
8 novembre 2010
page 44
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
6 Conclusion
Grâce à ce dossier, j’ai finalement pu découvrir si j’avais de bonnes intuitions concernant les
mémoires biologique et numérique que je me faisais. J’ai pu remarquer que je connaissais
déjà quelques bases à leur sujet mais que j’ai pu les approfondir.
La mémoire biologique est, comme je l’ai plusieurs fois répété, très complexe tout comme le
cerveau qui l’abrite. Elle est compliquée car elle dépend de différents contextes et qui ont une
influence sur la façon d’apprendre et de retenir les choses ainsi que pour s’en souvenir ou au
contraire les oublier. Elle est donc influençable. On ne connaît pas les limites de ses capacités
ni celles concernant le stockage d’informations. Mais l’on se doute qu’elles sont énormes.
Elle est dotée d’une mémorisation qui peut devenir incroyable car elle fonctionne en faisant
des associations entre toutes les informations. Ces informations ont une durée de vie variable
dans la mémoire mais elles peuvent facilement rester toute notre vie. Mais l’oubli a son
importance. J’ai toujours pensé qu’il pouvait être néfaste alors qu’en fait, ce n’est pas le cas.
L’oubli est réellement nécessaire afin de supprimer les informations que l’on n’utilise pas.
Cela nous sert à ne pas être surchargés d’informations. Au niveau humain, il serait horrible de
ne rien oublier. Malgré tout, il arrive que cette mémoire subisse des pertes de mémoire suite à
des maladies ou simplement au vieillissement. Elle n’est alors pas totalement fiable. Elle a un
grand facteur d’oubli.
La mémoire numérique, elle, est moins complexe mais ça ne veut pas dire qu’elle ne l’est pas.
La différence par rapport à la précédente est qu’elle ne varie pas selon les contextes et en tout
cas pas selon les émotions car elle n’en exprime pas du tout. Il n’y a pas de pensées qui la font
fonctionner mais ce sont les êtres humains qui le font. Elle dépend d’eux et n’est donc pas
autonome. Si tout va bien, la mémoire numérique n’oublie rien. Mais elle est incapable de
créer des liens entre les informations et ne peut même pas les utiliser.
8 novembre 2010
page 45
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
La durée de vie de ces informations numériques pourrait être assez élevée si elle ne dépendait
pas de la désuétude fonctionnelle et de la dégradation des matériaux utilisés pour les supports
de stockage. En fait, plus la technologie s’améliore, moins les supports vivent longtemps. La
meilleure manière étant de régulièrement changer de support pour un plus neuf et d’ainsi faire
migrer les informations dessus. L’on éviterait les pertes mémoires suite à ces deux problèmes.
Maintenant, il y a la réalité augmentée, qui comme je l’ai dit, crée un lien entre les deux
mémoires. Pour le moment, c’est un avantage pour la mémoire numérique puisque l’on peut
accéder à une immense base de données sur internet. Tous les serveurs sur internet sont gérés
par diverses personnes. Mais finalement, il y a peut-être moins de risques de pertes de
données sur internet car tous les serveurs sont gérés par une grande quantité d’ordinateurs et
de disques durs. Cela nous donne une illusion d’une mémoire numérique générale sur internet.
Mais la chose la plus importante concernant la réalité augmentée est qu’elle peut montrer le
chemin vers la voie de l’augmentation de l’homme. Je ne dis pas que cela est bénéfique, mais
c’est ce qui se produira probablement. Si on veut, l’augmentation de l’homme, ou cyborg, a
déjà commencé avec les implantations de Pace Maker et autres petits appareils incrustés dans
le corps humain. Mais dans un futur plus ou moins proche, la technologie évoluera et toutes
sortes de dispositifs seront créées. Je pense qu’au début, ce sera plus facilement des
implantations qui pourront être réellement utiles comme les cornées pouvant remplacer les
lunettes ou des greffes de prothèses qui sauront évoluer avec le temps. Après, je pense que
toutes sortes d’inventions seront créées. Peut-être que la mémoire numérique sera toujours sur
le même genre de supports qu’aujourd’hui, mais il n’est pas impossible qu’un jour, elle se
mêle aux cellules de notre corps. Cependant, pour arriver à ce résultat, les chercheurs devront
découvrir tous les secrets du cerveau car sans ça, ils ne pourront pas aller bien loin.
Dans tous les cas, la mémoire numérique sera réellement la mémoire la plus valorisée selon
moi car c’est là où nous mène cette évolution technologique. Nous aurons accès à trop
d’informations et ce trop facilement. Donc la mémoire biologique s’affaiblira par manque
d’entraînement. Elle deviendra quasiment inutilisable. Et les gens deviendront tellement
dépendants de la mémoire numérique et des machines qu’ils ne pourraient même plus vivre
8 novembre 2010
page 46
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
sans. Cela leur demanderait beaucoup trop d’efforts. De même ils n’arriveraient pas à
apprendre des choses simples. Ils seront peut-être comme des coquilles vides qui n’utilisent
même plus leur mémoire. Bonjour les dégâts !
Pour conclure, je pense que c’est aux êtres humains de changer les choses pour déjà rallonger
la durée de vie de l’information numérique afin qu’elle puisse encore être utilisable même
après quelques siècles. Ils pourraient même changer tout à fait les matériaux pour fabriquer
les supports adéquats en utilisant par exemple du cristal ou l’ADN. Au niveau de la mémoire
biologique, celle-ci pourrait faiblir avec le temps si elle ne subit plus d’entraînement à force
de voir naître et évoluer la mémoire numérique. Il faudrait alors trouver un moyen de corriger
ceci, mais je pense qu’il y aura alors un choix à faire : conserver notre mémoire et continuer à
la stimuler ou développer toujours plus la mémoire numérique au détriment de la première.
8 novembre 2010
page 47
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
7 Remerciements
Je remercie le professeur Frédéric de Montmollin qui s’est occupé de mon travail de maturité
tout au long de sa création et qui a su me conseiller.
Je remercie également le professeur Eduardo Sanchez à l’HEIG-VD avec qui j’ai longuement
parlé de la mémoire numérique et qui a su m’expliquer de manière claire et précise. Je le
remercie une fois de plus pour m’avoir prêté quelques documentations sur la mémoire
numérique et les ordinateurs en général.
Je remercie Mlle Laura Bamert qui a accepté de s’entretenir avec moi pour répondre à mes
questions sur la mémoire biologique. Ce fut aussi très clair et précis.
Et je remercie également ma très chère maman, qui m’a accompagnée lors des interviews.
8 novembre 2010
page 48
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
8 Interview de Mlle Laura Bamert – Mémoire biologique
Date : Jeudi 5 août 2010
1. De manière générale, comment fonctionne la mémoire ?
Réponse :
Améliorer les côtés perspectifs. Le travail par exemple dans le domaine de la vision dans la
vie quotidienne qui implique une certaine expertise. C’est le cas d’un radiologue. Il a par
exemple affaire à des images du thorax. Au début, il est difficile de trouver des imperfections,
car ce sont des taches discriminatoires. Par la suite, cela va rendre l’œil du radiologue plus
perceptible. C’est l’application utile. Par exemple, avec l’odorat. Ca
serait
le maître
parfumeur. Individualiser certaines odeurs. Avec l’expérience, on développe une certaine
capacité. Le professionnel doit être capable de reconnaître 1'000 odeurs. C’est vraiment
l’apprentissage à travers l’expérience. C’est un apprentissage qui reste pour toujours car,
après, grâce à cette amélioration, il y a des changements qui se font et qui restent pour
toujours. Cela renforce la synopse. On le voit surtout dans la mémoire implicite. Tout le
monde sait que lorsqu’on apprend à faire du vélo, on n’oublie pas. C’est le cerveau qui
apprend. Effectivement, quelle est l’idée que l’on se fait de la mémoire ? On a plusieurs types
de mémoires.
2. Quelles sont les différentes mémoires ? Je sais qu’il y a celles à long terme et celles à
court terme.
Réponse :
C’est vrai, il y a déjà la mémoire à long et à court terme. A court terme, on a la possibilité de
mémoriser pour très peu de temps une information. Naturellement, après on oublie. Si dans
trois ans, par exemple, je devais reproduire la question que tu m’as posée, je ne pourrais pas.
8 novembre 2010
page 49
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Donc, cela reste une information. On se souviendra de la rencontre, mais pas des questions
précises posées.
A long terme, il y a des informations que l’on à intérêt à garder, par exemple si on doit écrire
un mémoire sur la mémoire. Je vais retenir tout ce qui concerne la mémoire. Le fait que dans
trois mois je dois présenter un mémoire. C’est en effet une division importante. Par exemple,
il y a aussi des localisations différentes dans le cerveau. Il y a des aires pour certaines choses.
Cela peut changer.
C’est très important pour la division de la mémoire selon certains contenus. La mémoire
sémantique. Le langage. Puis, il y a la mémoire procédurale, la mémoire épisodique.
3. Est-ce que quelqu’un qui aurait complètement perdu la mémoire peut réagir à un
stimulus ?
Réponse :
On sait qu’un objet est, par exemple, une tasse mais on ne sait pas quand on l’a appris. Qu’aije fait ce matin ? C’est vraiment le souvenir autobiographique. La sémantique. Distinction
importante. On voit qu’il y a des régions cérébrales qui amènent des pathologies. Il y a des cas
où on perd la capacité à nommer des objets familiers. On a la mémoire épisodique qui affecte
les souvenirs. D’une part, une capacité de pouvoir reprendre une information très mémorisée.
D’autre part, on a la possibilité de former de nouveaux types de mémoire. Un cas étudié par
tous les chercheurs scientifiques, c’est le cas d’un patient connu sous le nom de HM. Il avait
une épilepsie. Certaines fois, elles ne sont pas traitées. On doit simplement intervenir
chirurgicalement en tranchant une partie du cerveau. En tranchant l’hippocampe, le patient ne
pouvait même plus se souvenir de son passé ni faire une nouvelle mémorisation. Ce patient
est mort récemment, à l’âge de 88 ans. On a donc pu l’étudier longtemps. Le médecin qui le
voyait chaque jour avait mis une punaise dans sa main quand il le saluait. Après deux ou trois
jours, le patient refusait de lui donner la main, sans savoir pourquoi. C’est une réaction
inconsciente. Par exemple, ils lui ont fait passer des tests où il devait utiliser sa mémoire
8 novembre 2010
page 50
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
implicite. La mémoire en faisant un dessin, du type miroir. Là, il pouvait s’améliorer. Tout ce
qui n’impliquait pas une mémoire implicite pouvait s’améliorer.
Il voyait sa femme. Il l’embrassait comme s’il ne l’avait pas vue depuis des années. Il oubliait
des choses en quelques secondes. Des choses importantes. Après, il y a aussi des divisions sur
le « comment les informations sont mémorisées ».
Comment on classe les informations ? Les odeurs sont classées d’une certaine façon. C’est
très complexe. Parler de la mémoire, ce n’est pas parler d’une seule chose.
4. Est-ce que la douleur fait appel à la mémoire ? Lorsqu’on s’est fait mal une fois, on a
enregistré que l’on ne doit pas réessayer.
Réponse :
Normalement, la douleur est faite par une partie sensorielle (le toucher), c’est purement
mécanique. Et, il y a une expérience affective. Il y a toute l’émotion rattachée à la douleur. Et
il y a des différences individuelles. Il y a des auteurs qui cherchent à démontrer une différence
du type « les femmes ont un seuil de douleur plus haut, donc il faut un stimulus plus
important que pour les hommes ». On a un peu l’impression que c’est comme ça, mais elle
ne sait pas s’il y a plus d’articles qui disent cela. On pourrait se dire que si cette chose est
vraie, c’est que, évolutivement, la femme est faite différemment. Comme elle doit accoucher,
elle doit être prête à supporter mieux. C’est la raison pour laquelle elle se plaint moins.
Pour ce qui concerne les patients, il y a toute une catégorie de syndromes appelés neuropathie,
qui rend les gens insensibles à la douleur. Le manque rend leur vie dangereuse. Une personne
qui n’a pas cette expérience vit une vie pleine de dangers. Lorsqu’elle s’approche d’une
source très chaude, elle doit se brûler la main avant de s’en apercevoir. Une fois à la télévision,
il y avait une émission sur une fille de 12-13 ans qui avait ce problème. On ne peut pas
apprendre à faire attention à tout ce qui est dangereux. Donc, elle avait des bandes pour la
protéger. Elle risquait d’avoir continuellement des blessures. Cela nous aide à survivre d’avoir
certaines expériences. A former la mémoire adéquate.
8 novembre 2010
page 51
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
5. Dans quelle mesure un stimulus est influencé par quelque chose dont on ne se souvient
pas ?
Réponse :
Pourquoi, si on pense que la perception visuelle est la conséquence reconnaissante des choses.
On n’est pas des reproducteurs fidèles de ce qui nous entoure. On a des connaissances de base
qui nous conduisent à l’interprétation. On ne s’aperçoit pas qu’il manque quelque chose. On
sait par nos préjugés de quoi il s’agit. On est influencé. Dans une situation où on peut faire
l’expérience de conception différente. Si on voit un stimulus dans un contexte (elle fait un
dessin avec un trait et un trois à côté) on voit un B. Sinon, on voit « 13 ». C’est le stimulus.
On ne voit pas la même chose suivant le contexte. Cela c’est d’une part de la mémoire récente.
On serait influencé par quelque chose qui vient de se passer.
6. Une réaction à un stimulus, c’est de la curiosité, donc on veut apprendre quelque
chose d’autre. Dans quelle mesure ça peut déclencher de la curiosité et d’ailleurs, qu’estce que la curiosité ?
Réponse :
C’est en corrélation avec la fréquence à laquelle on a eu le stimulus. Quelque chose qu’on
n’a jamais vue retient toute notre attention. On voit déjà une capacité à savoir que quelque
chose est nouveau ou qu’on l’a déjà. On s’aperçoit de cela chez les nouveaux nés. Il y avait
des études sur des nouveaux nés filmés par des vidéo caméras. Ils ont un écran devant eux et
on peut voir leur corps dans la perspective à laquelle ils étaient habitués et une autre non. Les
spécialistes ont remarqué qu’ils passaient plus de temps à regarder ce qu’ils ne connaissaient
pas. Chez des nouveaux nés très dépendants, on mémorise surtout ce qu’on a autour. Si c’est
quelque chose de tout différent, cela mérite plus d’attention.
Il y a toujours cette guidance. Le fait de guider dans la perception dans ce cas. Il y a le
stimulus très fort qui va attirer ton attention. Mais, on a aussi une image, et c’est nous qui
allons voir les points qui nous intéressent. C’est vrai aussi qu’on a la même manière de
8 novembre 2010
page 52
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
regarder les objets qui nous sont le plus familiers. Le cas typique est le visage. On regarde les
yeux et il y a une sorte de triangle. On regarde un peu la bouche. On ne va pas regarder les
oreilles. Il y a un écart de pathologie. On voit chez les autistes, les informations ne sont pas
retenues de manière efficace. Il est important de voir comment les personnes se regardent.
Eux se concentrent sur les détails. Ils n’arrivent pas à diriger l’attention visuelle de façon
efficace.
On a peut-être moins de liberté que l’on pense car si on regarde des images on a souvent la
même façon de les regarder pas très objective. Par contre, la curiosité nous permet aussi de
guider notre attention et d’explorer une image. Si on a la curiosité d’explorer les différents
visages des chats, on va voir les détails qui en font des différences. L’attention est la curiosité.
La curiosité est aussi due à ce qui nous intéresse.
Cela vient aussi de l’intelligence. Une curiosité surhumaine qui nous permet de supporter des
heures sur des livres et à supporter des années d’étude C’est la curiosité.
7. Lorsqu’on est en cours d’apprentissage, on fait référence à des choses apprises et à
des stimuli. On apprend plus facilement en faisant des liens avec d’autres choses.
Comment expliquez-vous ceci ?
Réponse :
Par un fait très simple. Si on doit par exemple mémoriser une liste de mots, le fait d’imaginer
ce qu’ils représentent et faire un lien avec les mots. Si on arrive à s’imaginer les mots et à les
mettre dans une scène, par exemple : boucle, ardoise et voiture, on s’imagine les trois choses.
On a tout dans une image. On a tout de suite l’image visuelle et on peut par exemple ajouter
des petits détails sensoriels. On peut ajouter des détails. On a une mémoire sensorielle pour
ajouter des détails. Qui n’a pas une bonne mémoire ne peut pas avoir une stratégie.
L’information que je suis en train d’emmagasiner, comment pourrais-je mieux la mémoriser ?
La mémoriser en faisant des liens, des analogies, se souvenir des choses. Même les choses
que l’on connaît déjà marchent comme les choses que l’on doit apprendre. Ces choses ont
8 novembre 2010
page 53
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
quelque chose en commun. Ce qui fait qu’on mémorise une chose au lieu de deux. Il y a
toujours des types de mémoire. Les joueurs d’échecs ont une mémoire de type spatiale. Ils ont
une mémoire qui établit des liens entre différentes choses. C’est une mémoire par TCHUNK.
C’est une mémoire par classes. Il faudra mémoriser toutes les différentes positions des pièces
sur l’échiquier. Une position permet de mémoriser toutes les autres, car c’est lié.
Cette mémoire associative qui permet de mieux se souvenir des choses en sortant de certaines
choses dues à des souvenirs qui se rattachent à ces choses. L’exemple de la Madeleine de
Proust. La mémoire numérique, c’est par association. Le problème est de pouvoir dire à la
machine que chaque fois qu’on parle de madeleines, on pense à la tante de Proust. La machine
doit se souvenir. On ne pourra jamais faire des associations. Les associations sont liées à la
condition humaine. C’est un peu comme les traducteurs, parce qu’il y a des liens entre les
différents mots qui sont implicites, qu’on ne peut pas expressément expliciter. La machine ne
peut pas interpréter. Il y a aussi la voix qui donne des informations sur ce que l’on veut
demander. C’est ce type de lien qu’on ne sait pas comment expliciter avec la machine. C’est
lié à notre condition.
8. Il y a des personnes qui se souviennent de certaines choses, d’autres pas. Quand on
regarde les séries TV, il semble que l’on arrive à retrouver des souvenirs grâce à
l’hypnose. Qu’est-ce que vous en pensez, vous ?
Réponse :
Il faut se mettre dans la condition idéale pour retrouver les informations. C’est juste qu’on n’a
pas essayé. C’est lié à la mémoire associative. Il paraît, selon certaines études, que pour mieux
faire un examen, il faudrait le faire dans la salle où on a étudié. Cela permettrait de mieux
sortir les informations.
Je ne sais rien de l’hypnotisme. Cela permet de comprendre qu’on a le contexte meilleur.
C’est très utilisé. Il y a des personnes qui sont plus faciles à hypnotiser. Il y a des expériences
avec des moines. Ils ont un cerveau différent. Les exemples dans les aires du cerveau, il y a la
8 novembre 2010
page 54
Travail de Maturité
motricité
Schneider Adrienne / 3M7
du corps et notre corps qui est représenté. Le pianiste aura des mains plus
représentées dans le cerveau. On a une capacité motrice plus vaste. C’est toujours quelque
chose qu’on va changer avec l’expérience. Si on pense que certaines lésions cérébrales ne sont
pas définitives, on peut récupérer. Il y a des aires qui pourront faire des choses qu’une autre
partie concernée. Tout dépend de l’âge. Plus la personne est âgée, plus la lésion sera étendue.
Avec une personne jeune, on a plus de chance et plus d’entraînement pour récupérer.
A quels genres de stimuli l’hypnose fait-elle appel ?
A quel stimulus c’est la voix, c’est un peu comme dans un rêve. On a l’impression de sentir
quelque chose ou de goûter quelque chose. La possibilité de changer les perspectives. De voir
les choses qui sont en train de se passer. De se voir comme un protagoniste de la scène. Mais,
honnêtement, je ne sais pas ce qui se passe.
9. On peut retrouver des souvenirs qu’on a et d’autres pas. J’ai remarqué qu’il était
facile d’induire en erreur les gens en leur parlant de souvenirs qu’ils auraient vécus ou
qui sont en tout cas modifiés.
Réponse :
Ce n’est pas fiable. Il y avait des expériences avec un homme très connu (LOTUS ou
LOCTUS).
J’ai demandé à des personnes de parler à des proches. Il y avait un épisode de leur enfance où
ils se sont perdus dans un supermarché. Leur racontait l’expérience en leur faisant croire
qu’ils l’avaient vécue. Ce qui est important était de dire qu’ils avaient vécu cette chose durant
leur enfance générait ce souvenir et même ils pouvaient raconter des détails. Certains
résistaient et disaient : « Je ne
me souviens pas ». Ils disaient : « Peut-être, je ne me
souvenais pas, mais maintenant que j’y pense, oui ». Les gens affirment certaines choses dont
ils ne sont pas sûrs ou qu’ils n’ont pas vécues.
8 novembre 2010
page 55
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
L’avocat est son propre client. Certaines choses ont été affirmées avec certitude alors qu’elles
ne sont pas vraies. L’avocat qui veut entendre certaines choses va utiliser certains mots. Si,
par exemple, on demande : « Quelle était la couleur de la cravate de Monsieur X », on se dit
« Ah oui, il avait une cravate ». On peut même suggérer la chose aux gens. C’est un grand
domaine.
Les souvenirs sont influencés par les sentiments.
On n’est pas un rapporteur fidèle de ce qui se passe mais de ce qu’on voit. Par exemple, on
pourrait aussi avoir tendance à attribuer à autrui les échecs de certaines choses et les succès à
nous. C’est selon notre milieu. Si on essaie de se souvenir de certaines journées. Si on raconte
le premier jour de l’école enfantine, le souvenir sera différent. C’est toujours une question de
point de vue. Heureusement, ce qui fait la différence entre nous c’est similaire. Si on regarde
un visage, on peut superposer. Il y a des choses qui sont issues de notre expérience, de nos
émotions, de ce qu’on a vécu.
10. Il semble qu’à l’école, on apprend mieux si le professeur casse le rythme en
changeant la manière d’apprendre, en montrant des films, en faisant des exercices, des
discussions, … Ceci fait appel à des stimuli différents. Quelles sont vos idées là-dessus ?
Pourquoi est-ce que l’on apprend mieux ?
Réponse :
C’est plus facile de se souvenir de quelque chose à travers une expérience qu’uniquement par
la théorie. Cela reste plus que quelque chose d’abstrait, qu’on ne peut pas se représenter. La
liste des mots dont il faut se souvenir. C’est difficile. C’est difficilement représentable. JOIE,
JUSTICE, CAPACITE, c’est plus difficile que cantine. C’est représenter efficacement des
choses qui ne le sont pas immédiatement. On peut aussi créer de nouveau, faire des
similitudes. Ce qui est abstrait est plus difficile à représenter.
8 novembre 2010
page 56
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Pourquoi est-ce qu’on peut apprendre plus facilement avec des stimuli différents ?
Ce qui intéresse, c’est parvenir à décoder. Il y a plus d’activité cérébrale suite à des
changements. Cela déclenche beaucoup plus d’activité cérébrale. On est plutôt fait pour capter
ce qui change. C’est un raisonnement qu’on doit appliquer à d’autres systèmes. Le
changement est très important.
11. Comme mon dossier se porte également sur un futur plus ou moins proche,
j’aimerais comment vous voyez le futur ente la technologie et la mémoire humaine ?
L’analogie entre les deux types de mémoire est difficile. Le fait qu’on soit guidé par nos
attentes, nos espérances. Mais aussi, parce qu’on ne peut pas mettre ensemble deux mémoires
qui n’ont rien à voir ensemble. C’est sûrement une limite. On pense plutôt à des dispositifs
qui pourraient aider les gens qui ont par exemple perdu un de leurs membres. Dans le cas des
amputés, il y a déjà cette expérience du membre fantôme. La perception, l’impression d’avoir
toujours le membre disparu. Cette perception est tellement précise, visible, nette, qu’il arrive
aussi aux patients d’avoir des douleurs très précises, ponctuelles.
Pourquoi est-ce qu’on pense au membre amputé ? Parce que ce la reste de la mémoire
Il arrive déjà à développe des choses fantastiques. On se base sur les mouvements oculaires.
Comment s’est dirigé ? C’est une reconnaissance magnétique. On peut voir les chaînes du
cerveau qui s’activent lors de tâches déterminées. Ce qui est intéressant maintenant, c’est que
grâce à d’autres techniques, ils arrivent à voir si les zones occipitales sont animées. On ne sait
pas ce que les gens sont en train de voir. Mais maintenant au travers des analyses, ils peuvent
prévoir ce que les gens sont en train de penser. De dire si effectivement, en regardant une
activité cérébrale, ce que la personne fait. L’idée c’est d’arriver à lire le cerveau. C’est une
chose pour laquelle ils s’investissent beaucoup. On peut voir des changements suite à la
mémorisation, suite à des stimuli. Il y a toujours des limites. Une mémoire qui soit tout à fait
comparable, celle de l’être humain.
8 novembre 2010
page 57
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Est-ce que la mémoire va changer, est-ce qu’on va moins mémoriser ?
Si on sait qu’on peut avoir des fuites d’informations, cela nous amène à moins faire travailler
la mémoire. Auparavant, on faisait des calculs de tête. Cela a une influence importante sur la
capacité.
Merci à Mlle Laura Bamert qui travaille à l’Université de Lausanne, dans l’Institut de
Psychologie.
8 novembre 2010
page 58
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
9 Interview de M. Sanchez – mémoire numérique
Date : Lundi 21 juin 2010
1. De manière générale, comment un ordinateur fonctionne-t-il pour stocker des
informations ainsi que pour les retrouver afin de les réutiliser ? Comment fait-on pour
les oublier ?
Réponse :
Il y a une grande différence entre la mémoire biologique et la mémoire digitale. La mémoire
biologique est complètement distribuée, alors que la mémoire numérique n’est pas distribuée.
Là on a besoin de se souvenir par exemple d’une photo, on ne sait pas où elle est. La mémoire
numérique est centralisée et on doit savoir où elle se trouve. La mémoire numérique c’est un
tableau. Ce qui change c’est la manière dont c’est organisé. En fait, on accède toujours à une
ligne du tableau. Ce qui va changer, c’est la ligne en bits. Ce qui change, c’est la largeur de la
ligne. Aujourd’hui, dans les ordinateurs, c’est la tendance à avoir des mots de 64 bits. Jusqu’à
il y a deux ans, c’était 32 bits. On accède toujours en connaissant les numéros de la ligne.
Le cerveau de l’ordinateur va toujours accéder à l’information dans la formation. On doit
toujours savoir où l’information se trouve. Si on stocke une photo, par exemple 1 – 0. Si on
veut avoir accès à la photo, on va chercher dans sa mémoire. Si elle se trouve sur l’ordinateur,
on doit savoir dans quelle partie de l’ordinateur elle est stockée. On doit donner sa position et
sa taille. On doit connaître la dimension de la photo et l’endroit. L’ordinateur va y accéder,
mot par mot. Le processeur va y accéder mot par mot et mettre sur l’écran. On doit donc
connaître l’adresse initiale et la taille. C’est complètement différent de la mémoire humaine.
C’est l’organisation qui va changer. Il existe des mémoires mortes qui ne s’effacent pas quand
on débranche l’ordinateur. Il y a aussi des mémoires ram ou vives qui s’effacent quand on
débranche l’ordinateur. Les mortes se gardent là-dedans. La différence c’est la vitesse à
8 novembre 2010
page 59
Travail de Maturité
laquelle on accède à
Schneider Adrienne / 3M7
l’information. Il y a un temps de réponse lorsqu’on demande
l’information. Les mémoires mortes sont plus rapides que les mémoires vives. Il y a la façon
de faire de chaque bit. Ca dépend des mémoires.
Les mémoires flash qu’on utilise dans des clés USB ont une technologie complètement
différente des autres mémoires. Quand on achète un ordinateur, on l’achète avec un certain
nombre de gigas de mémoire. Cela donne la taille de la mémoire. Mais dans l’ordinateur, il y
a une mémoire morte. Il y a une mémoire qui ne doit pas s’effacer (style Windows). Le disque
dur c’est aussi une mémoire organisée différemment.
Mémoire morte : Ne s’efface pas quand on éteint l’ordinateur.
Mémoire flash : On sort la carte, on peut la mettre dans la poche, la remettre dans l’appareil.
Elle ne s’efface si l’on veut. On peut donc réécrire par-dessus.
Il existe des mémoires mortes. Une fois qu’on écrit, on ne peut plus effacer et écrire pardessus.
On démarre l’ordinateur, il faut bien qu’il y ait un programme : c’est une mémoire morte
qu’on ne peut pas effacer.
Pour effacer les mémoires : Il y a des mémoires qui n’existent presque plus. Pour les effacer,
il fallait les mettre sous des rayons ultraviolets (U.V.). Normalement, un circuit intégré
(portant le nom de chips parce qu’il a des pattes). Normalement, on ne voyait rien. Les vieux
circuits étaient rectangulaires avec des pattes. Les nouveaux sont différents avec des petites
boules. Dans les nouveaux modèles, on ne voit pas le circuit intégré. En Suisse, on pourrait
les laisser une année au soleil pour les effacer. Aujourd’hui, les flashes s’effacent
électriquement. Ca envoie des signaux électriques et ça efface ce que l’on veut. Les petits
ordinateurs qui sont dans les appareils photos savent où se trouvent les photos. Ils donnent
l’ordre d’effacer la photo qu’on veut. Dans les anciens modèles, on ne savait pas où se
trouvait l’information. Donc, il fallait tout effacer. Aujourd’hui, on peut choisir mieux et
choisir la taille de ce qu’on veut effacer. La mémoire vive s’efface quand on débranche.
8 novembre 2010
page 60
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Lorsque l’on rebranche, ça s’initialise. La mémoire vive peut aussi effacer quelque chose. On
peut effacer de manière sélective. Sinon, les gens que l’on aime, on peut les garder en
mémoire.
Dans ces mémoires, dans la RAM de l’ordinateur, on perd tout. Lorsqu’on connecte
l’ordinateur, ça s’initialise au hasard. Si on va voir ce qu’il y a dans la mémoire quand on
démarre l’ordinateur, il y a n’importe quoi. Le disque dur de l’ordinateur c’est également une
mémoire morte, mais un système différent. On sauve notre programme de photos dans le
disque dur. On ???, on va chercher les informations. Ca on met dans la mémoire vive. Parce
qu’on va chercher dans le disque dur, c’est immense. C’est beaucoup plus lent que la
mémoire électronique. Normalement quand ça ne tombe pas en panne, c’est bon, mais c’est
lent. Chercher dans le disque dur c’est très lent. Mais, lorsque c’est dans la mémoire RAM,
cela va plus vite. Il y a plusieurs mémoires dans l’ordinateur. Les mémoires rapides sont plus
rapides que les grandes mémoires.
2. Quelles sont les utilités de l’ordinateur dans votre travail ou dans la vie quotidienne ?
Réponse :
Aujourd’hui, on ne peut pas vivre sans ordinateur. Toute l’information est digitale, c’est-àdire qu’on peut stocker des lettres, des textes, des images, des films et des livres…
Absolument toutes sortes d’informations. On peut transformer n’importe quelle information.
Une chanson, un livre. C’est une suite de 0 et de 1. Aujourd’hui, tout, absolument tout se
trouve dans l’ordinateur. On peut non seulement stocker, mais transformer. On peut
compacter des chansons, des livres pour les envoyer. On peut éditer des films, couper,
modifier des photos, etc. Autrefois, il était très difficile de trafiquer une photo. Aujourd’hui,
on modifie tellement bien des photos qu’on ne voit pas la différence. Tout cela est facile parce
que c’est
des 0 et des 1. On peut transformer comme n’importe quelle autre chose.
Aujourd’hui, l’ordinateur est essentiel pour tout. Tous ces documents sont sur l’ordinateur.
Chaque fois, on a besoin d’une mémoire plus grosse.
8 novembre 2010
page 61
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
3. Pensez-vous que la technologie va évoluer indéfiniment, la capacité de mémoire
aussi ?
Réponse :
Il y a une loi en informatique, la loi de MOOR. Elle a été écrite dans les années 70. Elle a
changé depuis. Golden MOOR a été l’un des fondateurs de cette compagnie. Il était fait
comme de petits transistors un élément de mémoire et fait de millions de petits transistors. Le
nombre de transistors allait être multiplié par deux. Actuellement, c’est tous les dix-huit mois
que les transistors sont multipliés par deux. Jusqu’à maintenant, cette loi est respectée. On a
effectivement une évolution de la taille des mémoires. Lorsqu’on a eu son premier ordinateur,
il avait 54 Kbits de mémoire. C’était le maximum qu’on pouvait acheter. Mais le maximum
était de 64 Kbits, car c’était cher. Actuellement, c’est ridicule. Une simple photo, c’est déjà
plusieurs mégas. Pour tous les ordinateurs, c’était ça. Ensuite, c’était le rêve dans les années
huitante. Les ordinateurs, 3MM, ou 1'000'000 de bits, avec un écran de 1'000'000 de pixels.
On voulait avoir un mégahertz de vitesse. Tous les deux ans ou deux ans et demi, on fabrique
des transistors plus petits. L’histoire c’est de se dire jusqu’à quand cela va aller. A un moment
donné, on ne pourra pas faire plus petit.
4. Pensez-vous qu’il sera possible d’aller toujours plus loin ou est-ce qu’il y aura une
limite à ceci ?
Réponse :
Effectivement, on pense qu’on va arriver à une limite. Mais à ce moment, on saura faire des
mémoires différentes. On pourra peut-être utiliser la biologie. L’ADN pourra permettre de
mémoriser. Il y a 4 bases. Elles sont immenses. C’est une chaîne immense. En ADN, ce sont
des chaînes. C’est ce qui nous indique si on aura les yeux bleus, des cheveux blonds, si on
sera petit ou grand. Mémoriser la structure du corps. L’ADN c’est tout petit. La densité de
l’ADN est plus importante. Pourquoi ne pas utiliser l’ADN pour stocker des informations ?
8 novembre 2010
page 62
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
Est-ce qu’on pourrait mémoriser en utilisant la mémoire, utiliser une technique transistor. On
pense qu’on ne pourra pas l’utiliser encore très longtemps (10 à 20 ans).
5. Pourquoi vouloir toujours plus de capacité de mémoire ?
Réponse :
Chaque fois, on veut mettre d’autres types d’informations. Au départ, on ne mettait que des
textes. Ensuite, on a voulu mettre des photos. C’est déjà beaucoup plus d’informations. Un
texte c’est une suite de lettres. Là, on utilisait 8 bits. On avait ainsi 256 possibilités différentes.
On pouvait ainsi coder un caractère. On voulait garder un livre dans un ordinateur, pas de
problème. Pour chaque caractère, il y avait un code de 8 bits. Il y en avait beaucoup, mais
c’était maîtrisable. Ensuite, il y avait le problème des photos. D’abord, on divise la photo dans
une matrice. C’est plus facile d’écrire un texte. Pour chaque caractère de l’alphabet, il y a un
code de 8 bits. C’est comme cela qu’on stocke un bouquin. Pour les photos, c’est plus
compliqué. Pour cela, on quadrille la photo. C’est ce qu’on appelle des pixels. Avant, un texte,
c’était un tableau de règles. Il y avait un ensemble de caractères. Là, c’est un tableau de
pixels et on doit se mettre d’accord pour les 0 et les 1. On va dire qu’on va avoir 16 niveaux
de grille. On va dire qu’on va avoir 4 bits. On quadrille la photo et pour chaque petit carré on
va stocker. En noir et blanc, cela va. Mais pour les couleurs, il faut des millions de couleurs
différentes. Là, il faut 24 bits. On pourra avoir un choix de couleurs immense. En passant à
photo, la taille devient plus grande. C’est encore pire lorsqu’on a affaire à un film. Pour
chaque image, on veut garder la couleur. Un film ne sera pas stocké comme cela. Car cela
tient trop de place. C’est pour cela qu’on va faire une compression. Au cinéma, les images
défilent à 24 images par seconde. Que fait-on dans les films, on va compresser le film. Il y a
des algorithmes qui font voir ce qui change d’une image à l’autre. Ils ne vont garder que ce
qui change. Si on contrôle un DVD, cela prend un temps fou, car il faut lire un tas
d’informations. La compression est hyper-compliquée. Si on regarde une image de bagarre ou
de voiture, c’est très compliqué. Avec le même appareil photo, les photos n’ont pas la même
taille, cela vient des différentes couleurs. Par exemple, si on prend une photo du ciel bleu, on
verra que la taille de la photo est très petite, car le ciel est tout bleu. Il ne va donc pas garder la
8 novembre 2010
page 63
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
photo car c’est la même chose. Il ne va garder que si ça change. Dans les films, c’est la même
chose. Cela fait qu’avec ces informations, le besoin de mémoire devient plus important. C’est
les bases de données que l’on stocke.
Par exemple, si on n’a pas de carte d’un endroit, on peut trouver la photo précise sur Google.
Il faut donc stocker de plus en plus d’informations et de choses. Les premiers DVD qu’on
pouvait regarder à l’ordinateur se bloquaient et redémarraient. Les premiers ordinateurs
n’étaient pas aussi rapides qu’aujourd’hui et pas aussi performants. Si on veut avoir à l’écran
les films comme au cinéma, il faut avoir une grande mémoire et une grande qualité.
Pour les bases de données, avec Google Maps, GPS, avoir toute l’information sur l’Europe,
on aimerait avoir toute l’Europe, avoir toutes les routes sur lesquelles on pourrait passer. On
aimerait avoir partout la carte et la photo. Cela demande donc une quantité d’informations
incroyable. Egalement la télévision, la digitale, la HD pour qu’on puisse faire des zooms pour
avoir la qualité. On veut pouvoir charger des films, pas seulement par piratage. Mais si surtout
on veut payer des films ou des matches de foot, des films qui viennent de sortir. Il y a une très
bonne qualité. Et là aussi, c’est une grande quantité de bits qui circulent.
6. Serait-il possible d’avoir des mémoires artificielles ayant un facteur d’oubli. Par
exemple, une information que l’on ne veut pas divulguer sur Facebook ?
Oubli de la mémoire : La mémoire oublie tout. On la déconnecte. Les flashes, c’est nous qui
donnons l’ordre d’oubli. Dans Facebook, le problème c’est que ce n’est pas nous qui
contrôlons la mémoire, mais c’est Facebook. On note les informations dans Facebook. Si on
ne veut pas que les informations paraissent, on donne l’ordre de ne plus les publier, donc de
les effacer. Entre les deux moments, un tas de gens ont eu le temps d’avoir accès à
l’information et de la transmettre. Si on donne l’ordre d’effacer, c’est nous qui contrôlons. Ce
n’est pas un problème de mémoire, mais un problème d’accès.
8 novembre 2010
page 64
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
7. Que pensez-vous de la réalité augmentée ? Dans le sens où l’on pourra augmenter
l’être humain, par exemple sa mémoire grâce à des cartes ?
Réponse
Réalité : Il est clair qu’on pourra avoir des hommes augmentés (cyborg). Il y a des projets
dans lesquels il y a pas mal de malades qui ont besoin de médicaments (style diabète), mais la
dose n’est pas pour tous la même. Il y a toujours des contrôles. On met dans le corps un
circuit avec des capteurs. Ils ont aussi des médicaments. En fonction des mesures, cela libère
des médicaments. Il y a plus simple, des clubs dans lesquels on met un circuit intégré qui
permet d’identifier les personnes. Ce sont des choses qui existent déjà. Maintenant, ce qui est
un peu plus difficile, c’est la liaison entre le circuit et le cerveau. Avec l’âge, on commence à
oublier. Avoir un chips de mémoire. Là, le cerveau ne va pas chercher dans sa mémoire mais
ailleurs. Mais comme on n’en connaît pas encore le fonctionnement du cerveau, ce n’est pas
encore possible. Ce qui existe déjà, c’est qu’on arrive déjà à contrôler la souris. On arrive à
contrôler une chaise roulante. Le casque est connecté à la chaise roulante. Ca commence à
marcher. On arrive même à contrôler ces signaux. On commence petit à petit à contrôler.
Evidemment, on pourrait également contrôler l’ordinateur.
8. Comment voyez-vous le
futur de la technologie ? Sera-t-elle liée à l’homme
physiquement ?
Réponse :
Il y a aussi une tendance qui est de faire des circuits qui s’inspirent de la biologie. Pour qu’ils
puissent faire des fonctions d’êtres vivants. Ils pourraient évoluer, apprendre, grandir. Ce sont
deux domaines dans lesquels on avance beaucoup. Faire des circuits intégrés où on ajoutait
des circuits qui fournissent plus de fonctionnalité à l’homme. Il est clair qu’il y a plein de
choses qui vont changer. Récemment, j’ai parlé à la radio. Il y a une tendance qui est la
disparition de l’ordinateur, car il va être partout. On ne va plus le voir. On voit dans une
voiture, il y a déjà 5 ordinateurs qui contrôlent tout. Avec les I-phones aussi. Tout cela c’est
8 novembre 2010
page 65
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
wi fi. A un moment donné, on pourra les avoir éparpillés. On pourra tout contrôler. A la
maison, on pourra avoir des caméras qui nous surveilleraient, contrôleraient que je suis
fatigué. C’est par la pensée, c’est par l’image, sans que l’on donne d’ordre.
Merci à M. Eduardo Sanchez, Chef du Département des Technologies de l’Information et de
la Communication à la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud.
8 novembre 2010
page 66
Travail de Maturité
Schneider Adrienne / 3M7
10 Bibliographie
10.1 Livres
•
•
•
•
•
•
•
•
DEROUSNE, Christian et SPIRE, Antoine. La Mémoire. EDP Sciences, 2002. Mot à mot.
LIEURY, Alain. La mémoire du cerveau à l’école. Dominos Flammarion, 1993.
CHAPOUTHIER, Georges. La biologie de la mémoire. Odile Jacob Sciences, 2006.
PIGUET, Christian et HÜGLI, Heinz. Du zéro à l’ordinateur, une brève histoire de calcul.
Presses polytechniques et universitaires romandes, 2004.
LIEURY, Alain. Psychologie de la mémoire, Histoire, théories, expériences. DUNOD,
2005. Cognitive.
HOURCADE, Jean-Charles, LALOË, Franck et SPITZ, Erich. Longévité de l’information
numérique, Les données que nous voulons garder vont-elles s’effacer ?. EDP Sciences,
2010.
FLOYD, Thomas L. Digital Fundamentals. Pearson Education, 2009. Pearson
International Edition.
RAMACHANDRAN, V.S. avec BLAKESLEE, Sandra. Le fantôme intérieur. Odile Jacob
Sciences, 2002.
10.2 Sites internet
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Mémoire (psychologie). Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémoire_(psychologie)
Ordinateur. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordinateur
Disque dur. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Disque_dur
Mémoire flash. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémoire_flash
Mémoire vive. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémoire_vive
Mémoire morte. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémoire_morte
Mémoire non volatile. Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mémoire_non_volatile
Mémoire et apprentissage. Le cerveau à tous les niveaux !.
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_p/i_07_p_tra/i_07_p_tra.html
ADOSEN. La mémoire. http://www.prevention.ch/lamemoire.htm
La mémoire à long terme. TECFA, Education & Technologies.
http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9900/bin80/memlon.htm
Au coeur de la mémoire.
http://www.bluewin.ch/fr/index.php/264,211071/Au_coeur_de_la_memoire/fr/news/insoli
te/
La mémoire. http://www.lamemoire.fr/
BIGONOFF. La programmation des pics. http://www.electrons.ch/fichiers/Cours_PIC.pdf
VILLEMIN, Gérard. Numérotation binaire. Diconombre.
http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/Numerati/BINAIRE/Informat.htm
8 novembre 2010
page 67
Travail de Maturité
•
•
•
•
•
•
•
Schneider Adrienne / 3M7
Qu’est-ce que l’Internet?
http://www2.unitar.org/ccp/kyotoprotocol/Source/nethandbookINTERNETF.pdf
La réalité augmentée dépasse la fiction. Nouvo, nouvelles tendances & technologies, 2008.
http://www.nouvo.ch/137-2
Nathalie. Réalité Augmentée. 2009. http://www.be-virtual.ch/blog/?p=301
La Suisse romande, pôle international de la réalité augmentée. Cominmag, 2010.
http://www.cominmag.ch/realite-augmentee/
CHARLET, François. La réalité augmentée et ses applications actuelles., 2008.
http://www.cuk.ch/articles/3712
Lumus, a vision ahead. http://www.lumusvision.com/
BAPST, Jacques. La réalité augmentée : un sixième sens au service de l’industrie. Flash
informatique. Spécial été 2007. 2007.
http://ditwww.epfl.ch/SIC/SA/SPIP/Publications/spip.php?article1311
8 novembre 2010
page 68
Téléchargement