psychiatrique, ou la prise de médicaments trop sédatifs. L’hypersomnie idiopathique est une maladie
des systèmes cérébraux d’éveil et de sommeil. L’origine précise de la maladie reste inconnue : elle fait
l’objet de recherches actuelles. Généralement, il faut, en plus de enregistrements de sommeil, qui sont
indispensables au diagnostic, faire une imagerie du cerveau (IRM), et dans quelques cas une ponction
lombaire.
Quels sont les symptômes de l’hypersomnie idiopathique ?
La maladie apparaît souvent à l’adolescence, mais peut débuter à tous les âges de la vie. Les
manifestations sont variables d’un individu à l’autre.
Les principales manifestations de la maladie sont :
! La nuit, un sommeil souvent très profond, de durée normale ou allongée
! Souvent de grandes difficultés à se réveiller le matin (un symptôme appelé « ivresse de
sommeil »), malgré plusieurs sonneries du réveil, pouvant vraiment devenir handicapantes
avec des problèmes de retard ou d’absentéisme.
! L’impression que le sommeil de nuit, quelle que soit sa durée, n’est pas « récupérateur »
! Des épisodes de somnolence et d’accès de sommeil parfois incoercibles, survenant dans la
journée, souvent aux mêmes heures, par vagues plus ou moins rapprochées selon les personnes
et la sévérité de la maladie.
! L’impression de ne jamais se sentir vraiment réveillé dans la journée
! Des siestes longues et peu récupératrices
La maladie peut se manifester par d’autres signes :
! Des comportements automatiques inadaptés perturbant le patient ou son entourage : jeter le
linge sale ou perdre son téléphone, par exemple.
! Des difficultés de concentration pouvant être à l’origine d’incidents divers, avec des
problèmes de mémoire gênants
! Une « fatigue » (hypo-éveil) plus ou moins constante et fluctuante demandant au patient plus
d’efforts pour effectuer une activité même simple, et l’impression que cela « consomme de
l’énergie » de se maintenir réveillé.
! Des troubles de l’humeur secondaires (dépression…)
! Une tendance à se coucher plus tard
Comment fait-on le diagnostic de l’hypersomnie idiopathique ?
En plus des symptômes, les enregistrements du sommeil sont indispensables pour diagnostiquer cette
maladie, et surtout éliminer les autres causes de somnolence ou de fatigue. C’est un diagnostic difficile
qui demande généralement à être fait dans un centre de compétence ou de référence sur cette maladie.
Des examens objectifs sont généralement utilisés par les spécialistes du sommeil pour diagnostiquer
l’hypersomnie idiopathique : l’enregistrement du sommeil nocturne et diurne (l’examen
polysomnographique), le test itératif de latence d’endormissement.
L’examen polysomnographique du sommeil enregistre de manière continue durant le sommeil, les
ondes cérébrales ainsi que l’activité des yeux et des muscles. Cet examen est généralement utile pour
détecter d’autres troubles du sommeil (apnées, mouvements périodiques de jambe, autres anomalies
rendant le sommeil moins récupérateur) qui pourraient être à l’origine d’une somnolence diurne
excessive.
Réalisé sur 24 heures continues, l’examen polysomnographique permet de montrer une production
excessive de sommeil ou d’un type particulier de sommeil (excès de sommeil lent profond par
exemple) : de nombreux hypersomniaques, laissés libres de dormir pendant 24 à 48h, dorment entre 11
et 17 h sur 24 h.