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•« Je souligne que dans l’établissement où je fus opérée, tout était normal, bien soignée et une
bonne relation «
Plusieurs autres témoignages suivront relevant les mêmes atteintes à la dignité de la personne,
avec les conséquences désastreuses , voire mortelles, d’une relation déplorable au détriment du
malade hospitalisé : absence d’écoute, de respect, mépris, agressivité, brusqueries, humiliations,
menaces ... abandon.
L’empoisonnement thérapeuthique de Virginie est douloureusement rappelée par sa Maman qui
continue à se battre pour sa mémoire et tenter d’éviter à d’autres de tels drames inacceptables.
Un tel vécu a altéré à jamais la confiance, installé la méfiance à l’égard du monde médical et ce ne sont
pas ces comportements actuels soulignés qui pourront y remédier ! Comment accepter le « laisser faire
les médecins …sans vous en mêler ,sinon, allez voir ailleurs « et l’hostilité affichée envers les
Associations de protection des droits des malades ? …
Est évoquée l’absence totale d’accompagnement, de compassion, auprès d’une parturiente pourtant
entourée de toute une équipe médicale incapable d’un simple regard …d’un mot …
Les tragédies continuent impunément infligées à des personnes âgées, tellement démunies de toute
défense, de tout soutien et trop souvent abandonnées par des proches qui ne veulent rien savoir de leurs
conditions de survie ou n’osent pas se mesurer avec des professionnels de santé. Pour d’autres, c’est la
grande peur des représailles.
Des ouvrages, des enquêtes, témoignent de toute cette maltraitance qui perdure en toute impunité.
Les organismes de contrôle n’assument pas leurs fonctions de protection . Les plaintes restent lettres
mortes et les plaignants traités en suspects.
Un procès est évoqué, épuisant sur tous les fronts depuis des années suite au décès d’un conjoint faute de
soins, infection nosocomiale et totalement abandonné. Un combat uniquement pour que la vérité soit
reconnue. Que les faits soient reconnus.
Hier et aujourd’hui, tous les témoignages se ressemblent.
Il est démontré avec insistance qu’une Relation de qualité avec les professionnels de santé éviterait bien
des souffrances, bien des difficultés, bien des drames, capable de rendre superflu l’exigence de droits qui
coulent alors de source.
Dès lors qu’il faut se battre pour les défendre, il y a conflit, cela va de soi.
Il convient d’ajouter que si la Charte des droits des Malades hospitalisés dont la toute première fut
soumise par notre Association au Ministre de la Santé de l’époque et vit le jour le 30 Septembre 1974,
renouvelée, complétée, en 1995 puis en 2002 avec la précieuse loi Kouchner, est affichée dans bon nombre
de services hospitaliers, il en va tout autrement de son application. Une responsabilité partagée.
La maltraitance est une violation de cette Charte par les responsables.
La peur des représailles, la naïveté, l’ignorance, la démission, anihilent toute prétention à revendiquer les
droits qui constituent ce document légal.
Pourtant : il n’y a aucune honte à faire valoir ses droits et les obligations liées au contrat soignant-soigné.
Beaucoup d’Usagers de la Médecine ignorent tout de leurs droits avant d’être confrontés à leur
violation . D’autres les défendent maladroitement dans la douleur, l’angoisse.