2009 Copenhague : Échec d’un accord sur des objectifs concrets et contraignants de
réduction des émissions pour la phase après Kyoto à partir de 2013.
Certes, à Copenhague les États ont reconnu les rapports du Groupe intergouvernemental
d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), selon lesquels les conséquences du changement
climatique ne resteraient moyennement tolérables que si le réchauffement de la terre était
limité à moins de 2 degrés, en comptant à partir du début de l’industrialisation en 1890.
Des pistes d’action contraignantes et concrètes n’ont pourtant pas été arrêtées. Or, selon
ces rapports, l’« objectif dit des deux degrés » ne peut être atteint que si à l’horizon 2050
les émissions de gaz à effet de serre sont réduites d’au moins 50 % au niveau mondial par
rapport à 1990. Le groupe des pays industrialisés devrait même réduire ses émissions de 80
à 95 % jusqu’en 2050. Le groupe des pays en développement devrait également atteindre
une réduction considérable de la croissance de leurs émissions par rapport aux prévisions
actuelles.
De telles réductions des émissions de gaz à effet de serre reviennent à abandonner, de
manière considérable, l’utilisation des énergies fossiles. D’après des calculs effectués
par des experts internationaux avant la conférence mondiale sur le climat à Copenhague,
à l’horizon 2050, les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites jusqu’à
atteindre 2,7 t par habitant et par an, et cela au niveau mondial.
En 2009, environ 12 millions de t d’émissions de CO2 ont été attribuées au Luxembourg (24
t de CO2 par habitant), ce qui correspond à une réduction de 9 % par rapport à 1990, et cela
malgré un accroissement de la population d’environ 30 %.
Les objectifs nationaux et internationaux entraînent des obligations pour le Luxembourg qui
requièrent des mesures supplémentaires concluantes à court, à moyen et à long terme. De
surcroît, malgré les objectifs fixés, il faut s’attendre à ce que le climat changera et il faudra
s’y adapter.
2010 Cancún : Adoption de plusieurs décisions fondamentales sur la voie vers une
convention sur le climat. Pour la première fois, la communauté internationale a reconnu
officiellement l’objectif de 2°C. Pourtant, aucune décision portant sur les réductions des
émissions nécessaires à l’échelle mondiale n’a pu être adoptée. À côté des mesures
de réduction des pays industrialisés et des pays en développement, mesures non-
contraignantes jusqu’à ce jour et considérées généralement comme insuffisantes, le
paquet de Cancún prévoit aussi la création d’un fonds global pour le climat ainsi que des
arrangements concernant l’adaptation aux conséquences du changement climatique, la
protection des forêts, la coopération en matière de technologie et de renforcement des
capacités dans les pays en développement. En outre, des accords de principe concernant
la transparence des mesures de protection du climat ont été conclus par les États. Les pays
industrialisés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020,
pour des mesures de protection du climat dans les pays en développement.
page 2 / OBJECTIFS INTERNATIONAUX RELATIFS A LA PROTECTION DU CLIMAT